CH 13 SMI
CH 13 SMI
CH 13 SMI
CH 13 :
L’intensification des échanges internationaux a engendré un accroissement des flux monétaires entre les pays
échangistes. Cependant, ces flux ne sont possibles que s’il existe un ensemble de règles communes qui permet aux
monnaies nationales de s’échanger entre elles hors de leurs frontières. Ce qui justifie la mise en place d’un
système monétaire international (I) et l’apparition des institutions financières internationales (II).
1/ - Définition et rôle :
Un système monétaire international (SMI) est un ensemble de règles et d’institutions visant à organiser et à
contrôler les échanges monétaires internationaux.
La stabilité des taux de change : une condition nécessaire pour le développement des échanges
internationaux ;
Le financement des déficits de la B.P. : le SMI permet d’assurer l’équilibre des échanges internationaux ;
La suppression des déséquilibres grâce à la mise en place de mécanismes correcteurs. Exemple : le prêteur
en dernier ressort ;
Pour assurer ces fonctions, le SMI doit être doté d’un ensemble d’outils de régulation :
2/ - Le système de change :
Définition :
L’opération de change consiste à échanger de la monnaie nationale contre des devises étrangères. Cette opération
suppose la convertibilité des monnaies entre elles. Le taux de change représente le taux de conversion d’une
monnaie dans une autre.
- cotation au certain : le taux de change indique la quantité de monnaie étrangère correspondant à une unité
de monnaie nationale.
- cotation à l’incertain : le taux de change exprime le nombre d’unités monétaires nationales correspondant
à une unité monétaire étrangère.
- le marché au comptant : les ventes et les achats de devises se font simultanément. C’est sur ce marché que
se forme le taux de change.
Remarque : la convertibilité d’une monnaie est totale s’il n’existe pas de restriction à son échange contre une
devise étrangère. En absence de convertibilité, les échanges se font en or, en devises convertibles ou par le troc.
Le régime de change :
Le cours des monnaies s’établit différemment dans un système de taux de change fixe et dans un système de
change flottant.
Dans un système de flottement pur, les autorités monétaires n’interviennent pas sur le marché de change. En
réalité, les banques centrales interviennent par des achats et ventes de la monnaie nationale pour éviter des
variations brutales du cours de la monnaie. Le flottement devient administré.
Le différentiel du taux d’intérêt entre deux pays déplace les capitaux, investissements ou placements, là où le
taux de change est plus élevé. Ce qui augmente le taux de change de la monnaie concernée.
L’existence d’un différentiel d’inflation est analysé par la théorie de la parité du pouvoir d’achat : une
certaine quantité d’Euros doit permettre, après conversion en dollars, de procurer le même panier de bien aux
Etats-Unis qu’en France. Par conséquent, si le taux d’inflation est de 2% aux Etats-Unis et de 5% en France,
l’Euro doit se déprécier de 3%.
Le taux de change peut être alors le reflet psychologique du marché. si une rumeur annonce la hausse du cours
d’une monnaie, les attitudes d’anticipation entraînent une spirale à la hausse qui crée une bulle spéculative.
- l’offre de monnaie nationale > demande la banque centrale achète sa propre monnaie contre des devises
retour à l’équilibre
- l’offre de monnaie nationale < demande la banque centrale vend sa monnaie et achète des devises
Equilibre.
Le contrôle de change :
Il permet de limiter ou d’interdire la convertibilité de la monnaie nationale en devises. Il n’est plus
compatible avec le mouvement de libéralisation économique et financière des pays.
La dévaluation consiste à faire diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport à l’étalon de référence.
Cette stratégie peut favoriser la compétitivité du pays. En effet, elle permet d’encourager les exportations et
donc la croissance économique.
La réévaluation est l’action qui consiste à faire augmenter la valeur de la monnaie nationale. Elle correspond
à un objectif de monnaie forte.
L’intervention de la banque centrale n’est justifiée qu’en cas de comportement fortement spéculatif qui remet
en cause les grands équilibres macro-économiques.
3/ - le SMI en vigueur :
L’abandon des parités fixes du SMI de Bretton Woods se traduit par le flottement généralisé des monnaies à partir
de la deuxième moitié des années 70.
L’or conserve une fonction d’étalon alors que le dollar devient la monnaie internationale (un moyen de
paiement).
A partir des années 60, la forte détention du dollar à l’extérieur a sapé la confiance en celui-ci. Par conséquent,
le mouvement de conversion du dollar en or est accéléré. Ce qui a obligé le président Nixon à supprimer la
convertibilité en 1971. Le SMI est donc remis en cause.
Le SMI actuel :
Avec la suspension de la convertibilité du dollar, un nouveau SMI apparaît. Il s’agit d’un système de change
flottant (1973). Ce système repose sur une pluralité de régimes de change :certaines monnaies flottent (dollar,
yen, Euro), d’autres définies par rapport à une monnaie (zone dollar, zone Euro,…) ou un panier de monnaies
(ex : Maroc)
Toutefois, c’est le flottement des monnaies qui constitue la caractéristique essentielle du système international
actuel. Le flottement se traduit par de fortes variations des taux de change des monnaies et en particulier du
dollar.
Même si le dollar a perdu son rôle d’étalon, il est la première monnaie de facturation, de libellé des opérations
financières et de réserve.
En 1944, les accords de Bretton Woods ont mis en place deux institutions financières internationales : le FMI
et la Banque Mondiale.
Assurer la stabilité des changes : le SMI était un système de change fixe. Le taux de change doit être
maintenu à l’intérieur d’une marge de +/- 1% (à CT), tandis que à LT la monnaie peut être dévaluée ou
réévaluée.
Pour pouvoir remplir ces objectifs, le FMI doit disposer des fonds nécessaires. Pour cela chaque pays membre
contribue en fonction de son poids dans le commerce international ( chaque pays verse au FMI une quote-part).
les dépôts se font pour un quart en or et pour trois quarts en monnaie nationale. En cas de déficit de la balance
des paiements, le FMI peut accorder des crédits au pays demandeur.
En 1969, les DTS (droits de tirage spéciaux) ont été créés pour faire face à l’insuffisance de la liquidité
internationale. Les DTS constituent une monnaie panier composée de cinq principales monnaies : dollar,
deutschemark, yen, livre sterling et le franc français). Le DTS constitue une monnaie internationale, mais dont le
rôle est resté limité.
Les accords de la Jamaïque (1976) ont réformé les statuts du FMI en suspendant tout référence à l’or. ces
accords ont également accepter les changes flottants.
2/ - La Banque Mondiale :
La banque mondiale est conçue pour promouvoir le développement économique des pays membres et en
particulier les pays en voie de développement.
L’association internationale pour le développement (AID) dont les prêts sont réservés aux pays les plus
pauvres ;
La société financière internationale (SFI) spécialisée dans le financement des entreprises privées ;
La BIRD avait pour mission de financer la reconstruction de l’Europe. Actuellement, la BIRD se consacre à
financer les projets de développement des PVD :
La crise de la dette des PVD, au cours de la décennie 1980, a conduit la BIRD en coopération avec le FMI à
financer le programme d’ajustement structurel de ces pays : financement de réformes économiques devant
permettre d’instaurer les grands équilibres macro-économiques.
La Banque mondiale devrait remettre d’ici la fin de l’année un rapport d’évaluation sur les projets de l’INDH. Celui-
ci devrait être remis au Conseil d’administration, lequel devrait décider de l’octroi d’un prêt au gouvernement
marocain pour l’Initiative, à hauteur de près de 10% du montant global engagé (10 milliards de DH), et ce, pour la
période 2007-2010.
L’experte basée à New York, Cécile Fruman et son équipe descendent régulièrement sur le terrain pour appréhender
le travail. Elle insiste sur la non complaisance de la démarche.
D’abord renforcer la «participation par l’animation, l’écoute active, la responsabilisation». Ensuite, être dans une
«démarche inclusive et s’assurer de la transparence de tout le process», ainsi que dans la mise en œuvre du
programme. Le rôle de la BM est d’apporter son expertise: accompagnement et assistance technique. Si le CA de la
Banque accepte le financement, demandé en février dernier par le gouvernement, les experts passeront à la phase de
supervision sur la période.
Parmi les expériences citées, celle de Sidi Moumen où une association, membre du comité local, a eu l’idée de
dresser une tente spéciale INDH pour expliquer de quoi il s’agit. Ou encore, dans ce bidonville à Mohammédia, où
les gens se sont organisés par ruelle pour recueillir les factures de l’eau… «Ces choses sont extrêmement
importantes, car finalement, l’INDH donne une impulsion, accompagne les gens dans leur prise en charge, et surtout
les aide à dépasser des barrières psychologiques importantes», explique Cécile Fruman.
La banque d’affaires du groupe BMCE Bank part en campagne de sensibilisation des entreprises à la couverture des
risques de change (1). Aux opérateurs venus les écouter, les équipes de la banque d’affaires ont prêché l’importance
d’anticiper des fluctuations de devises sur le marché. La moindre variation de l’euro ou du dollar (deux monnaies qui
dominent la structure des échanges extérieurs du Maroc) peut se traduire par un gros impact.
Les solutions que propose BMCE Capital est une réponse aux soucis des exportateurs et importateurs marocains face à
la volatilité des taux de change dans un environnement de plus en plus incertain, assure Houssam El Hak Morssi
Barakat, responsable des activités Change et Dérivés.
Les options dites «conditionnelles» complètent la panoplie des produits de couverture dont disposent les entreprises. Il
s’agit d’une nouvelle forme des stratégies optionnelles «low-cost».
Mais le coût peut parfois être dissuasif, les entreprises trouvant excessives les primes à payer pour recourir aux options
de change classiques ou ce que l’on appelle dans le jargon financier «options plain vanilla». Ces dernières permettent de
se garantir un cours à terme de cession ou d’achat de devises tout en bénéficiant d’une évolution favorable permettant,
par conséquent, de réaliser un gain illimité en contrepartie d’une prime «pleine».
Face à cet handicap (prime élevée), la banque tente de rendre l’instrument plus accessible aux clients, avec des solutions
pragmatiques, quitte à personnaliser les niveaux de bénéfice des variations des cours. A ce titre, trois nouvelles
formules ont été lancées: la première permet d’améliorer le coût d’une option classique tout en performant le marché
quand la garantie joue, sans renoncer au potentiel lié à une éventuelle évolution favorable du cours de la devise. Elle
n’est activée que lorsque, pendant la durée de vie, le spot atteint un niveau prédéfini par le client.
La deuxième formule permet d’améliorer le coût d’une option «plain vanilla» tout en bénéficiant pleinement d’une
éventuelle évolution favorable du cours de la devise. Un call de ce type, par exemple, protège l’importateur d’une
appréciation de la devise au-delà du strike (prix d’exercice) tout en lui permettant de bénéficier de l’évolution favorable
de la devise. La troisième et dernière formule a la particularité de ne pas fixer de strike à l’initiation du contrat et permet
d’acheter (ou céder) au plus bas (haut) des cours enregistrés sur la période d’exercice de l’option.
L’entreprise doit au préalable déterminer sa position de change, quantifier le risque de fluctuation des taux de change.
Vient ensuite la mise en œuvre d’une stratégie de gestion du risque de change qui doit se matérialiser par le choix des
produits qui correspondent le mieux aux besoins de l’entreprise.
À la variété infinie des situations correspond une large gamme d’instruments de couverture. Si l’entreprise est sûre
d’une tendance des cours en sa défaveur, il est sans doute préférable de figer un cours à terme de cession, d’où
l’utilisation d’un contrat de change à terme. En revanche, si elle anticipe une baisse (hausse) sans exclure pour autant
une possibilité de hausse (baisse), il serait préférable de recourir aux options de change, qui permettent de garantir un
cours à terme de cession (achat) de devises tout en bénéficiant d’une évolution favorable.
Saïd MABROUK
l’économiste du 22/9/06