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Chapitre 2 : Chaudières industrielles

1. Définition d’une chaudière


2. Les types des chaudières
2.1. Chaudières résidentielles
2.2. Chaudières industrielles
3. Les méthodes de calcul du rendement d’une chaudière
3.1. Méthode directe
3.2. Méthode indirecte

1. Définition
Une chaudière est un appareil thermique conçu pour produire de la chaleur à des fins diverses,
notamment le chauffage de l'air ambiant, le chauffage de l'eau ou la production de vapeur. Les
chaudières sont couramment utilisées dans les applications résidentielles, commerciales et
industrielles pour fournir de la chaleur dans les systèmes de chauffage central, les processus
industriels, les centrales électriques, et d'autres applications similaires.

Les principaux composants et fonctionnalités d'une chaudière sont:


Chambre de combustion : C'est l'endroit où le combustible, tel que le gaz naturel, le fioul, le
charbon, le bois ou d'autres sources d'énergie, est brûlé pour produire de la chaleur. La
combustion libère de l'énergie sous forme de chaleur.

Échangeur de chaleur : La chaleur générée dans la chambre de combustion est transférée à un


fluide caloporteur, généralement de l'eau, qui circule à travers un réseau de tubes ou de
serpentins. Cet échangeur de chaleur peut prendre différentes formes, y compris des tubes de
fumée ou des tubes d'eau.

Brûleur : Le brûleur est responsable de la combustion du combustible. Il doit être correctement


réglé pour assurer une combustion efficace et minimiser les émissions polluantes.

Régulateurs et commandes : Ces dispositifs surveillent et contrôlent divers paramètres, tels que
la température de l'eau ou de la vapeur, la pression, et la quantité de combustible alimentée dans
la chambre de combustion. Ils contribuent à maintenir le bon fonctionnement de la chaudière et à
garantir une performance optimale.

Évacuation des gaz de combustion : Les gaz de combustion résultant de la combustion doivent
être évacués en toute sécurité hors de la chaudière. Cela peut se faire à travers une cheminée ou
un système d'évacuation des gaz.

Système de distribution de la chaleur : Une chaudière est souvent associée à un système de


distribution de chaleur approprié, tel que des radiateurs, des planchers chauffants ou des conduits
d'air, selon l'application spécifique.

2. Les types de chaudières


2.1. Les chaudières résidentielles

Il existe plusieurs types de chaudières résidentielles qui sont utilisées pour le chauffage
domestique. Elles varient en taille, en type de combustible utilisé, en conception et en
application. Voici quelques-uns des types courants de chaudières résidentielles :

 Classification selon la source d’énergie utilisée

Chaudières à gaz : Alimentées au gaz naturel ou au propane, ces chaudières sont populaires en
raison de leur efficacité énergétique.
Chaudières au fioul : Utilisent du fioul comme combustible pour produire de la chaleur. Elles
sont souvent utilisées dans les zones où le gaz naturel n'est pas disponible.

Chaudières électriques : Utilisent l'électricité comme source d'énergie pour chauffer l'eau ou
produire de la vapeur. Elles sont souvent utilisées dans des zones où d'autres sources d'énergie ne
sont pas pratiques.

Chaudières à bois : Brûlent du bois ou des granulés de bois pour produire de la chaleur. Elles
sont une option écologique et économique pour ceux qui ont accès à du bois de chauffage.

 Classification selon la performance

Chaudières à basse température : elles fonctionnent avec une température de l’eau plus
faible (50°C contre 90°C habituellement). Ainsi, elles ont besoin de moins de combustibles pour
chauffer l’eau. Cela se traduit des économies d’énergie de 12 à 15% par rapport à une installation
standard. Elles sont adaptées pour des planchers chauffants ou des radiateurs à chaleur douce.

Chaudières à condensation : Peuvent être alimentées au gaz, au fioul ou à d'autres


combustibles. Dans une chaudière de type classique ou standard les températures des fumées
approchent des 160°C pour le gaz. C’est autant d’énergie perdue.

Dans cette chaudière, elle récupère la chaleur latente des fumées issues des produits de
combustion pour chauffer l’eau du circuit. Elle consomme de 15 à 20% de moins qu’un modèle
standard. C’est une chaudière à très haute performance énergétique.
2.2. Les chaudières industrielles
2.2.1. Chaudière à tubes de fumées

Description : Dans une chaudière à tubes de fumée, les gaz de combustion circulent à travers
des tubes qui sont immergés dans l'eau.
Fonctionnement : L'eau entoure les tubes de fumée, absorbant la chaleur des gaz de
combustion. Cela produit également de la vapeur pour le chauffage ou d'autres applications.
Elles sont adaptées en basse et moyenne pression.

Domaines d’application :

Industries agroalimentaires : Appropriées pour des applications telles que la stérilisation, la


pasteurisation et d'autres processus nécessitant de la vapeur.

Industries pharmaceutiques : Utilisées pour la production de vapeur propre et contrôlée pour


diverses applications.

Applications de chauffage de processus : Souvent utilisées pour chauffer l'eau ou d'autres fluides
caloporteurs dans des procédés industriels.

Installations de cogénération : Peuvent être utilisées dans des applications où la production


simultanée de chaleur et d'électricité est souhaitée.

2.2.2. Chaudière à tubes d’eau


Description : Dans une chaudière à tubes d'eau, l'eau circule à travers des tubes qui sont
entourés par les gaz de combustion chauds.

Fonctionnement : Les gaz de combustion passent à l'extérieur des tubes, transférant leur chaleur
à l'eau à l'intérieur des tubes. Cela chauffe l'eau et produit de la vapeur. Ils possèdent deux
réservoirs appelés ballon distributeur (en partie inférieure) et ballon collecteur (ou encore ballon
de vaporisation, en partie supérieure), reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs, dans cet
ensemble circule l’eau qui se transforme en vapeur. Elles sont également adaptées à des
pressions élevées.

Domaine d’applications :

Industries pétrochimiques : Adaptées aux environnements nécessitant des températures et des


pressions élevées pour des opérations telles que le raffinage du pétrole.

Centrales électriques : Principalement utilisées pour la production de vapeur à haute pression


pour la génération d'électricité.

Industries de transformation des métaux : Employées pour fournir de la chaleur dans des
procédés tels que la fabrication de métaux et la forge.
Papeteries : Utilisées pour fournir de la vapeur nécessaire dans le processus de fabrication du
papier.

2.2.3. Tableau comparatif


Le tableau ci-dessous compare les 2 types de chaudières fréquemment utilisées, les chaudières à
tubes d’eau et les chaudières à tubes de fumées.
3. Les méthodes de calcul du rendement d’une chaudière
Le rendement d'une chaudière peut être évalué de deux manières : la méthode directe et la
méthode indirecte. Chacune de ces méthodes offre une perspective différente sur l'efficacité
énergétique de la chaudière.

Bilan d’énergie d’une chaudière


3.1. Première méthode : La méthode directe
La méthode directe pour calculer le rendement d'une chaudière consiste à mesurer directement la
quantité de chaleur produite par la chaudière par rapport à la quantité totale d'énergie introduite.
Il est exprimé par la relation suivante :

Puissance utile Qu
η= =
Puissance introduite Q ¿

 La puissance utile est calculée par la formule :

Qu=∑ ṁs hs−∑ ṁe he

Avec : he (kJ/kg) : enthalpie de l’eau entrante.

hs (kJ/kg) : enthalpie de la vapeur sortante.

ṁe (kg/s) : débit de l’eau entrante.

ṁs (kg/s) : débit de la vapeur sortante.

 Les puissances introduites dans la chaudière :

Les puissances introduites sont de différentes natures, la principale provenant du combustible.

o Puissance introduite sous forme d’Enthalpie de formation du combustible :

Pour obtenir la puissance, il suffit de multiplier Pouvoir Calorifique Inférieur du combustible


utilisé par le débit de combustible. Cette puissance est exprimée par :

Q1 = PCI * ṁcombustible

Avecṁcombustible: le débit de combustible

o Puissance introduite sous forme d’enthalpie sensible du combustible :

Etant donné que le combustible est préchauffé avant son admission dans la chambre de
combustion, il possède donc une chaleur sensible. Effectivement ce préchauffage est assuré à
l’aide de serpentins alimentés en vapeur. Le but de ce préchauffage est d’avoir une bonne
combustion résultant d’une diminution de la viscosité du combustible.

Cette puissance est exprimée par :


Q2 = ṁcombustible .Cpc.(Tac−¿ Tr)

Avec : Cpc : chaleur spécifique moyenne du combustible à pression constante en kcal/ kg. K

Tac: Température d’admission du combustible

Tr : Température de référence.

o Puissance introduite sous forme de chaleur sensible de l’air comburant :

Même dans le cas de l’absence d’un système de préchauffage, la température de l’air à l’entrée
de la chaudière est supérieure à celle l’ambiante, ceci résulte du fait de la mise sous pression de
l’air par les pompes d’aspiration. Cette puissance est exprimée par :

Q3 = ṁair .Cpa.(Taa−¿ Tr)

Avec : ṁair : débit de l’air (kg/s)

Cpa : chaleur spécifique moyenne de l’air à Pression constante et à une température moyenne

Taa : Température d’aspiration de l’air

Tr: Température de référence

 La puissance globale introduite dans les chaudières :

Qin = Q1 + Q2 + Q3

Avec Q1 : Puissance provenant de l’enthalpie de formation du combustible

Q2 : Puissance introduite sous forme d’enthalpie sensible du combustible.

Q3 : Puissance apportée par l’air.

3.2. Deuxième méthode : La méthode indirecte


La méthode indirecte, également appelée méthode des pertes, évalue le rendement en mesurant
les différentes pertes d'énergie associées au fonctionnement de la chaudière.

Elle identifie les sources de pertes d'énergie qui peuvent être ciblées pour améliorer l'efficacité
globale de la chaudière.

Le rendement est donc : η (%) = 100 – ∑ pertes


Les pertes au niveau de la chaudière sont regroupées principalement :

1. Les pertes par fumées.

2. Les pertes par purges.

3. Les pertes par parois.

4. Les pertes par imbrûlés.

 Les pertes par fumées

On peut les calculer de deux manières différentes :

La première donne un résultat rapide et global, mais reste néanmoins imprécise étant donné
qu’elle ne se base que sur les températures et la teneur du CO 2. La quantité de chaleur perdue par
fumées est donc égale a :

K∗(Tf – Ta)
Pertes fumées =
% (CO 2)

Avec :

Tf : température des fumées

Ta : température de l’air ambiant.

% CO2 : teneur en CO2 des fumées (en %).

K est le coefficient de Siergert varie avec le combustible. Il est déterminé par la formule :

K = 0,008 * % CO2, max + 0,48

La deuxième méthode consiste à calculer la chaleur sensible des produits de combustion se


trouvant dans les fumées.

Cette quantité de chaleur perdue par fumées est donc :

Q f = Σ Qi

Avec Qi : la chaleur sensible de chaque produit de combustion.

Qi = Di x Cpi x (Tf – Ta)


Avec Di : débit de chaque produit de combustion.

Cpi : chaleur spécifique à la température des fumées.

Tf : température des fumées.

Ta : température ambiante.

Tel que le débit : Di = Vi x Dcombustible

Vi : est le volume de chaque produit de combustion dans les fumées.

Dcombustible : est le débit massique du combustible.

 Les pertes par purges

Pour éviter l’augmentation de la salinité des eaux de chaudière, on effectue des purges au niveau
du ballon supérieur de la chaudière. Les pertes par purges proviennent de la chaleur sensible des
eaux de purges, elles dépendent de la température et du taux de purge. Sachant que le taux de
purges est exprimé par :

débit de la purge
Taux de purge (%) ¿
débit de la vapeur

D purges
τ p=
D vapeur

D’ou : Q purges = p ¿ Dvapeur∗¿ H purges

H purges : Enthalpie de l’eau à la température des purges.

 Les pertes par parois

Ce type de pertes provient de l’échange de chaleur par convection et par rayonnement entre la
surface extérieure de la chaudière et l’ambiance.

On considère que les pertes par parois ne présentent que 0,5% de la puissance de la chaudière,
elles peuvent être évaluées approximativement par :

Pertes par parois (%) = 0,5 x (puissance nominale / puissance actuelle ou moyenne)
Sachant que la puissance actuelle est évaluée à partir du débit de la vapeur produit par la
chaudière

P actuelle = D vapeur * hfg

Avec hfg est la chaleur latente de la vapeur a la pression de sortie

 Les pertes par imbrûlés

Elles sont dues à la présence d’imbrûlés. La perte d’énergie relative à l’imbrûlé gazeux CO est
donnée par l’expression :

QCO = [PCICO * DCO] + [DCO * CP * (Tf -T a)]

Avec :

Tf : température des fumées

Ta : température de l’air ambiant.

PCICO = 283 kJ/mol =10107, 14 kJ/Kg.

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