NORMES

‫الجمـهوريــــة الجزائريـــــــة الديمقراطيــــة الشعبيـــــة‬
République Algérienne Démocratique et Populaire

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫ مصطفى بن بـــولعيــــــد‬2 ‫جامعــــة بــاتنــة‬
Université Batna 2 Mostafa BENBOULAID
‫كليـــــة التكنــولــوجيــــــــا‬
Faculté de Technologie
Département Génie des Procédés ‫قسم هندسة الطرائق‬
Spécialité : 2eme années Génie des procédés

Polycopié de la matière
Réglementation et normes
Fait par : Dr. GUADOURI.H. A
Contenu de la matière
Chapitre 1 : Introduction
1.1 La réglementation et les textes réglementaires.
1.2 Développement économique et normalisation.
Chapitre 2 : Normalisation
2.1 Objet et développement. Association et organismes de normalisation.
2.2 Normalisation internationale. Normalisation en Algérie : INAPI.
Chapitre 3 : Normalisation de la production
3.1 Paramètres normatifs. Interchangeabilité des produits. Tolérances et
ajustements.
3.2 Méthodes de contrôles de conformité, certification.
Chapitre 4 : Classification
Classification des produits. Classification des normes et leur codification.
1
Chapitre I :
Réglementation Normes
 Dépend des autorités publiques  Conçues de manière volontaire
 Résultat d’une loi et son  Respecter cette règle n’est pas
application est obligatoire obligatoire
I.1 La réglementation et les textes réglementaires.

a. Introduction
 La réglementation est composée de textes élaborés par les pouvoirs publics
( Directives, lois, déchets, arrêtés, accords internationaux….)
 Le texte réglementaire est un document officiel provient directement ou
indirectement du pouvoir législatif, qui fixe des règles et des exigences
généralement dans l’objectif de préserver la santé et la sécurité des utilisateurs,
et de protéger le consommateur du marchand, l’employé de l’employeur.
Avant de commencer toute nouvelle activité, il est donc indispensable pour
l’entreprise de s’informer et d’identifier la réglementation.
Le règlement précise l’ensemble des règles à suivre concernant la production, la
transformation, la distribution, l’importation, la contrôle et l’étiquetage.
b. La réglementation et les normes : sources d’innovation
La réglementation ne doit pas être seulement considérée comme une contrainte.
Au contraire, elle peut être source d'innovation pour l'entreprise.
En effet, en l'intégrant le plus tôt possible, grâce à une veille réglementaire, par
votre savoir-faire et votre capacité d'adaptation, vous êtes en mesure de proposer
rapidement de nouvelles solutions répondant à ces attentes, contrairement à une
plus grande entreprise. Il convient donc de saisir cette opportunité pour essayer
d'être les premiers sur le marché.
Les pouvoirs publics rendent des normes obligatoires pour des raisons :
 D'ordre public et de sécurité publique
 De protection de la santé et de la vie des personnes
 De la protection de l'environnement
 De la protection de la faune et la flore.
2
Exemple Règlementation pharmaceutique

Qu’est-ce qu’une règlementation pharmaceutique ?
Intègre plusieurs activités complémentaires, qui renforcent mutuellement et qui
visent toutes à promouvoir et protéger la santé publique. Leur portée et leur mise
en application diffèrent d’un pays à l’autre, mais elles ont en commun les
fonctions suivantes :
 Homologuer (uniformiser) la fabrication, l’exportation, la distribution, la
promotion et la publicité des médicaments.
 Evaluer l’innocuité et la qualité des médicaments et délivrer les
autorisations de mise sur le marché. (Délivré par le ministère de la santé pour
autoriser la production).
 Inspecter et surveiller les fabricants (audit interne), importateurs, grossistes
(conditons de stockage) de médicaments.
 Contrôler et suivre la qualité des médicaments présents sur le marché
(pharmacovigilance).
 Surveiller les réactions indésirables aux médicaments (pharmacovigilance)
 Fournir aux professionnels de santé et au public une information
indépendante sur les médicaments.
I.2. Développement économique et normalisation
La normalisation, un vrai plus pour l’activité économique des entreprises qui
s’y impliquent.
La normalisation, qui contribue au développement économique durable et à
l'innovation, est un outil stratégique pour la politique industrielle.
Les entreprises voient la normalisation comme un outil de communication
entre professionnels.
Qui permet :
 Une concurrence plus équitable
 D'améliorer l'image de marque de l'entreprise
 D'élargir les marchés
 De garantir la qualité et la sécurité des produits et les impacts sur
l'environnement
 Le respect de la réglementation
3
 De mieux maitriser l'organisation et les activités de l'entreprise

 Une aide précieuse à la conception et à l'innovation
Chapitre Il :
II.1. Normalisation :
C’est l’établissement de documents qui définissent des exigences, des
spécifications, des lignes directrices ou des caractéristiques à utiliser pour assurer
l’aptitude à l’emploi des matériaux, produits, processus et services.
Objectifs de la normalisation :
L’objectif de la normalisation est de rechercher et de trouver une
solution satisfaisante aux questions organisationnelles et techniques auxquelles
la norme répondra, en respectant à la fois le respect mutuel et les conditions
économiques acceptables.
Fig. : Les objectifs de la normalisation

Domaines de la normalisation
 Agroalimentaire
 Santé
 Environnement
 Construction
 Transport et logistique
4
 Ingénierie industrielle, biens d’équipement et matériaux

 Information et communication
 Management et service
II.2 La norme
C’est un document approuvé par un organisme de normalisation, elle permet de :
- Définir un langage commun entre les acteurs économiques
- Définir le niveau de qualité, sécurité et de moindre impact
environnemental de produits, services et pratiques
- Elle facilite les échanges commerciaux au niveau national et
international
- Elle est de caractère volontaire
a. Norme technique :
Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit,
pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau
d'ordre optimal dans un contexte donné. »
La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique l'état
de la science, de la technologie et des savoir-faire au moment de la
rédaction.
Pour être considéré comme une norme, le document doit remplir deux
conditions :
Les moyens et méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant et
respectant les conditions qui sont indiquées ;
Elle doit avoir reçu la reconnaissance de tous.
b. Textes normatifs :
Ces documents fournissent des règles, des lignes directrices, des caractéristiques
et des résultats pour des activités, assurant ainsi un niveau d'ordre optimal dans
un contexte précis.
5
c. Types de normes :
On distingue quatre types de normes :
I. Les normes fondamentales :
Elles donnent les règles en matière de terminologie, sigles, symboles, métrologie
(ISO 31 : grandeurs et unités).
II. Les normes de spécifications :
Elles indiquent les caractéristiques, les seuils de performance d'un produit ou d'un
service (exemple : EN 2076-2 : Série aérospatiale - Lingots et pièces moulées en
alliages d'aluminium et de magnésium - Spécification technique -
III. Les normes d'analyse et d'essais :
Elles indiquent les méthodes et moyens pour la réalisation d'un essai sur un
produit (exemple : ISO 6506-1 : Matériaux métalliques - Essai de dureté Brinell -
Partie 1 : Méthode d'essai).
IV. Les normes d'organisation :
Elles décrivent les fonctions et les relations organisationnelles à l'intérieur d'une
entité (exemple : ISO 9001 : Systèmes de management de la qualité et le processus
qualité).
II.3 Objet et développement
Dans une économie mûre, dont la principale source de croissance est le progrès
technologique, la normalisation contribue à déplacer la frontière technologique,
permettant au plus grand nombre d’en bénéficier.
Les normes volontaires sont, à l’instar des brevets, une des formes de
codification de la connaissance. Jouant en tandem avec l’innovation, notamment
pour sa diffusion, les normes permettent le partage de l’innovation mais aussi
des bonnes pratiques générales du marché.
Interopérabilité des produits, augmentation de la productivité, gains de parts de
marché, facilité à coopérer avec les institutions publiques de recherche et
développement, l’étude confirme les bénéfices reconnus des normes par les
entreprises de toutes tailles.
Elle fait apparaître 5 grands enseignements :
6
■ Valorisation de l’entreprise : le capital de connaissance qu’apportent les

personnes impliquées dans un travail de normalisation au sein de l’entreprise
représente une vraie valeur économique.
■ Innovation : la normalisation facilite la diffusion de l’innovation. Elle met à
jour l’intérêt d’un produit et constitue un outil sélectif de produits.
■ Transparence et éthique : les normes contribuent à un meilleur respect des
règles concurrentielles. Elles fixent les règles du jeu et permet ainsi d’écarter
ceux qui ne les respectent pas.
■ International : la normalisation favorise le développement des échanges
internationaux et constitue un véritable passeport à l’exportation pour les
entreprises.
■ Qualité des produits et services : la normalisation permet une plus grande
maîtrise des problèmes de sécurité et offre une véritable garantie de qualité.
D’un point de vue macroéconomique, la normalisation contribue bien à la
croissance de l’économie. (25 % de la croissance du PIB).
Les principes de la normalisation
Spécification
Spécifier c’est définir les règles de fabrication et d’utilisation, c’est donc
indiquer les caractéristiques et les exigences des produits, des matériaux, des
procèdes et procédures. La spécification permet la prévision et la reproductibilité
des résultats. Les spécifications représentent un repère qui permet de garantir la
qualité. On ne peut spécifier que ce qui est mesurable et reproductible.
Unification
Unifier c’est préciser les règles de fabrication en indiquant les dimensions et
l’ajustement permettant de rendre les diverses pièces d’un ensemble
interchangeable.
Simplification
Simplifier c’est définir les règles de fabrication permettant de supprimer les
modèles qui font double emploi et les modèles qui ne sont pas d’un usage courant.
7
Associations et organismes de normalisation :

Les organes de normalisation
Le travail de normalisation se fait à plusieurs niveaux :
 National ;
 Européen ;
 International.
Les normes sont élaborées par des organismes dont les plus connus sont
Au niveau national :
 L’Institut National Algérien de la Propriété Industrielle –INAPI
 L’Institut Algérien de Normalisation -IANOR
Au niveau européen, les organes de normalisation coexistent :
 Le Comité européen de Normalisation – CEN ;
 Le Comité européen de Normalisation Electrotechnique – CENELEC ;
 Le European Telecommunication Standards Institute – ETSI.
 Le Bureau de Normalisation – NBN – est l’organe de normalisation belge.
 l’AFNOR (Association Française de Normalisation) ;
 l’UTE (Union Technique de l’Électricité) ;
 L’IBN (Institut Belge de Normalisation) ;
 LE SNV (Schweizerischen Normen Vereinigung) ;
 Le DIN (Deutsche Industrie Normen) ;
Au niveau international, il existe également :
 l’Organisation Internationale de Normalisation – ISO ;
 la Commission Electrotechnique Internationale – CEI ;
 l’Union Internationale de Télécommunication – UIT.
 le SSC (Standards Council of Canada) ;
 L’ASTM (American Society for the Testing of Materials) ;
 Le BSI (British Standard Institute) ;
 L’ANSI (American National Standard Institute) ;
8
o Normalisation internationale : ISO
L'ISO (Organisation internationale de normalisation), est une organisation

internationale non gouvernementale, indépendante. Elle réunit des experts du
monde entier pour arrêter les meilleures pratiques à suivre, de la fabrication des
biens aux processus de gestion.
Cette organisation créée en 1947 a pour but de produire des normes

internationales dans les domaines industriels et commerciaux appelées normes
ISO. Le catalogue ISO compte plus de 23 000 normes dans des secteurs aussi
variés que l’économie verte, l’agriculture, l’agroalimentaire, le numérique, la
blockchain, l’énergie, les mines, l’intelligence artificielle, la santé, les
télécommunications, le climat, le tourisme, etc. En fait, les normes sont partout
sans qu’on les voie.
o Normalisation en Algérie : INAPI
L’INAPI (Institut national algérien de la propriété industrielle), est

un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous
la tutelle du ministère algérien de l'Industrie et des Mines, doté de la
personnalité civile et de l’autonomie financière.
Mission :
 Mission de service public
 Prérogatives de l’État en matière de propriété industrielle
9
À ce titre, il est chargé :

 D’assurer la protection des droits de propriété industrielle
 De stimuler et de renforcer les capacités inventives et innovatrices par des
mesures d’incitation matérielles et morales
 De faciliter le transfert des techniques et l’accès des utilisateurs à
l’information technique (diffusion de l’information technique)
 De promouvoir les innovations
Plus particulièrement, l’INAPI doit :
Recevoir les demandes de protection (dépôts)
Examiner les demandes de protection
Enregistrer, délivrer et publier les titres de protection
Enregistrer les actes affectant les droits de propriété industrielle et des
contrats de cession ou de concession
Appliquer les dispositions des conventions et accords internationaux en
matière de propriété industrielle auxquels l’Algérie est partie.
Chapitre III :
III.1 Paramètres normatifs. Interchangeabilité des produits. Tolérances et

ajustements.
a. Paramètres normatifs :
Pour assurer la sécurité, la santé, la protection de l'environnement, la loyauté des
transactions, l'État peut imposer le respect d'obligations spécifiques :
performances, méthodes de fabrication ou d'analyse, compositions, conditions
de conservation, de stockage, d'étiquetage, conditions d’élimination, etc..
b. Interchangeabilité des produits :
Signifie que des produits similaires ou identiques peuvent être utilisés de
manière interchangeable sans nécessiter de modifications significatives. Pour
atteindre l'interchangeabilité, les paramètres normatifs définissent des critères
tels que les dimensions, les tolérances, les propriétés matérielles, etc.,
garantissant que les produits peuvent être échangés sans compromettre la
performance.
10
Exemple
L'interchangeabilité des médicaments biosimilaires est l'acte médical
consistant à remplacer un médicament par un autre médicament censé avoir le
même effet clinique, réalisé à l'initiative du prescripteur et avec l'accord du
patient. (La bio similarité avec le médicament biologique de référence doit être
démontrée en termes de structure, d'activité biologique et d'efficacité, de sécurité
et de profil d'immunogénicité).
c. Tolérances :
Sont les variations permises par rapport à une dimension spécifiée. Elles sont
définies pour chaque dimension critique d'un produit et indiquent la plage
acceptable de variation. Par exemple, si une pièce doit mesurer 10 cm avec une
tolérance de ± 0,1 cm, cela signifie que la longueur acceptable de la pièce est
entre 9,9 cm et 10,1 cm.
d. Ajustements :
Les ajustements définissent les variations permises entre les pièces qui
s'assemblent. Les ajustements précisent la manière dont deux pièces s'adaptent
l'une à l'autre en termes de jeu, de serrage ou d'interférence. Ces ajustements
sont cruciaux pour garantir le bon fonctionnement des mécanismes et des
assemblages.
En résumé, les paramètres normatifs, l'interchangeabilité des produits, les
tolérances et les ajustements sont des éléments clés dans la conception et la
fabrication mécanique, visant à assurer la qualité, la cohérence et la
compatibilité des produits dans diverses applications industrielles.
III.2 Méthodes de contrôles de conformité, certification.
III.2.1 Méthodes de contrôles de conformité
Les méthodes de contrôle de conformité et de certification sont mises en
place pour s'assurer que les produits, services ou systèmes répondent aux
normes, aux réglementations et aux exigences spécifiées. Voici quelques-unes
des méthodes couramment utilisées dans ces domaines :
11
1. Inspections visuelles : Les inspections visuelles consistent à examiner

physiquement un produit pour vérifier s'il correspond aux spécifications et
aux normes. Cela peut inclure l'observation directe des caractéristiques,
des dimensions et de l'aspect général du produit.
2. Essais et tests physiques : Des tests physiques sont réalisés pour évaluer
les performances, la résistance, la durabilité ou d'autres caractéristiques
physiques d'un produit. Cela peut inclure des essais de résistance, des tests
de fatigue, des tests de compression, etc.
3. Essais non destructifs : Ces méthodes permettent d'évaluer la qualité
d'un matériau ou d'un produit sans altérer sa structure. Les méthodes
courantes comprennent les tests par ultrasons, les tests par radiographie,
les tests par magnétoscopie, etc.
4. Essais de laboratoire : Des essais en laboratoire peuvent être effectués
pour évaluer les propriétés chimiques, physiques ou mécaniques d'un
matériau ou d'un produit. Cela peut inclure des analyses chimiques, des
essais de résistance des matériaux, des essais de corrosion, etc.
5. Contrôle dimensionnel : Il s'agit de mesurer les dimensions d'un produit
pour s'assurer qu'il est conforme aux spécifications. Des outils tels que des
calibres, des micromètres, des jauges de profondeur, etc., sont utilisés
pour effectuer ces mesures.
6. Audits : Les audits sont des examens systématiques des processus, des
systèmes de gestion ou des documents pour évaluer la conformité aux
normes et aux réglementations. Cela peut inclure des audits internes
réalisés par l'organisation elle-même ou des audits externes effectués par
des organismes de certification.
7. Certification tierce partie : Certains produits ou systèmes peuvent être
certifiés par des organismes de certification indépendants. Ces organismes
évaluent la conformité d'un produit aux normes établies et émettent un
certificat de conformité.
8. Échantillonnage : Dans certains cas, un échantillonnage statistique est
utilisé pour inspecter une partie représentative d'une production plutôt que
d'examiner chaque produit individuellement.
12
Ces méthodes peuvent être utilisées individuellement ou combinées en fonction

de la nature du produit ou du service, des exigences spécifiques et des normes
applicables. L'objectif principal est de garantir la conformité aux normes établies
et d'assurer la qualité des produits ou services.
III.2.2 La certification des produits
Un processus par lequel un organisme tiers indépendant évalue et atteste qu'un
produit répond à des normes spécifiques, à des exigences réglementaires ou à
des critères de performance prédéterminés. Cette certification peut être
volontaire ou obligatoire, selon le secteur et la nature du produit. Voici les étapes
générales du processus de certification des produits :
 Identification des normes et des exigences :
Avant d'entreprendre le processus de certification, il est essentiel d'identifier les
normes, les réglementations ou les spécifications auxquelles le produit doit se
conformer. Ces normes peuvent être nationales, internationales ou industrielles,
et elles définissent les critères de qualité, de sécurité ou de performance.
 Choix de l'organisme de certification :
Un fabricant peut choisir un organisme de certification tiers, également appelé
organisme certificateur, pour évaluer son produit. Ces organismes sont
généralement accrédités et indépendants de l'entreprise fabricante pour assurer
l'objectivité du processus.
 Préparation du dossier de certification :
Le fabricant doit fournir des documents détaillés sur le produit, y compris des
spécifications, des données de conception, des résultats de tests, etc. Ces
informations serviront de base à l'évaluation.
 Évaluation du produit :
L'organisme de certification effectue une évaluation approfondie du produit pour
s'assurer qu'il respecte les normes et les exigences définies. Cela peut impliquer
des tests en laboratoire, des inspections sur site, des audits de processus de
fabrication, etc.
13
 Traitement des résultats :

Les résultats de l'évaluation sont examinés, et si le produit répond aux critères
définis, une certification est délivrée. Dans le cas contraire, des
recommandations ou des exigences de correction peuvent être fournies.
 Délivrance du certificat :
Une fois que le produit est jugé conforme, l'organisme de certification délivre un
certificat attestant que le produit est conforme aux normes ou aux exigences
spécifiées. Ce certificat est souvent accompagné d'une marque de certification
qui peut être apposée sur le produit.
 Surveillance continue :
La certification n'est souvent pas un événement ponctuel. Certains organismes
de certification exigent une surveillance continue pour s'assurer que le produit
reste conforme au fil du temps. Cela peut impliquer des audits réguliers ou des
tests périodiques.
Il est important de noter que les exigences de certification peuvent varier
selon le secteur et le type de produit. Certains domaines, tels que l'électronique,
les dispositifs médicaux, les produits alimentaires et les véhicules, ont des
normes et des régulations spécifiques auxquelles les fabricants doivent se
conformer. La certification des produits offre aux consommateurs, aux
entreprises et aux régulateurs l'assurance que les produits respectent des normes
de qualité et de sécurité spécifiques.
14
Chapitre IV :
IV.1 Classification des produits :
IV.1.1 Produit : Est un bien ou un service dont les composantes matérielles et
immatérielles sont sources d'utilités qui permettent de satisfaire les besoins et les
désirs des consommateurs. Le produit possède une identité propre qui se
caractérise entre autres par un nom, une marque, un conditionnement, une
étiquette, et une stylique. De plus, il répond à certaines exigences en matière de
qualité et de normalisation.
IV.1.2 Les composantes du produit
Composantes Contenu
Caractéristiques
Ce à quoi sert le produit
physiques
Identification Nom du produit, codification
Packaging Enveloppes matérielles permettant d'assurer dans les meilleures conditions de

(conditionnement, sécurités la présentation, la manutention, le transport, le stockage et la
emballage) conservation des produits
Qualité Normes, labels, certifications
Étiquetage
Marque Logos, couleurs, nom
Valeur sociale Image, prestiges liés à l'achat et l'utilisation du produit
Garantie légale (art. 1641 du code civil contre les vices cachés) et garantie
Garanties conventionnelle (contrat d'adhésion entre acheteur et vendeur matérialisé par
un bon de garantie
Services associés Après-vente, assurance, garantie, installation, conseil...
15
IV.1.3. La classification des produits

IV.1.3.1. Les produits industriels
Ce sont les produits utilisés dans le processus de production.
- De transformation : utilisés directement dans le cadre de la production
(les matières premières, les matériaux de construction, les pièces
détachées).
- D'équipement : ils ne satisfont pas un besoin mais ils contribuent à la
production des produits destinés à les satisfaire (les machines, l'outillage).
IV.1.3.2. Les produits de consommations finale
Le critère de classement principal est la fréquence d'achat.
Produits Banals : Achats Produits anomaux : Achats moins fréquents,

fréquents et réguliers, durée de consommation plus ou moins longues
consommation rapide
Non durables Durables Durables
Alimentaires Autres non techniques
techniques
Pâtes
alimentaires, Savon, Parfum, Meubles, Automobile,
Fruits, carburants, médicaments, livres, électroménager
Exemples
légumes, papeterie, nouveautés de jouets, , Hi-fi,
produits tabac mode vêtements informatique
laitiers
Opinions
Besoins et goûts Goûts,
Désir de
quotidiens, personnels Spécifications, mode,
progrès,
Mobiles d'achat Importance du , marque, confort,
facilité de vie,
prix, recherche habitudes, origine besoin de
vanité, mode
de la qualité conseils paraître
d'achat
Achat après
Achats une étude,
Achats rapides
immédiats Achat après recherche de
Caractéristiques Achats (par nécessités
(programmés réflexion, réductions,
de l'achat immédiats ou par
ou par choix lent réflexion
impulsion)
impulsion) longue, crédits,
services
16
IV.1.4. La dimension de communication du produit

IV.1.4.1. Le nom du produit
La "dénomination de vente" est la fonction principale qui permet d'identifier
un produit. Dans certains cas cette dénomination est claire et précise un
aspirateur, une montre) mais dans d'autres cas les mots prêtent à confusion. Le
nom d'un produit est une partie intégrante de sa stratégie marketing et de son
positionnement sur le marché. Il doit être soigneusement sélectionné pour
maximiser son impact et sa pertinence pour le public cible.
IV.1.4.2. La marque
La marque d'un produit est une représentation distinctive et reconnaissable qui
permet de l'identifier et de le différencier des autres produits sur le marché.
La marque englobe plusieurs éléments, dont :
Le nom de la marque (ou le nom commercial),
Le logo, les couleurs,
Les symboles,
Les slogans et d'autres éléments visuels ou verbaux.
La création d'une marque forte est cruciale pour établir une identité unique,
fidéliser les clients, et influencer positivement la perception du produit sur le
marché. Voici quelques aspects importants de la marque d'un produit :
1. Nom de la marque : C'est le terme ou le groupe de termes utilisé pour
identifier le produit. Il doit être distinctif, mémorable, et souvent en
rapport avec les caractéristiques, les avantages ou les valeurs du produit.
Exemple : Renault, Evian, Hamoud Boualem, …
2. Logo : Est un élément graphique qui représente la marque de manière
visuelle. Il peut inclure des symboles, des formes, des lettres stylisées, ou
d'autres éléments graphiques distinctifs.
Exemple :
17
3. Couleurs et design : Les couleurs et le design associés à la marque

contribuent à sa reconnaissance visuelle. Ces éléments peuvent évoquer
des émotions spécifiques ou être associés à des caractéristiques
particulières du produit.
Exemple : Le crocodile de Lacoste,
4. Slogan ou Une expression : Un slogan accrocheur peut renforcer le
message de la marque et aider à la mémorisation. Il capture souvent
l'essence du produit ou communique les valeurs de la marque.
Exemple :
5. Valeurs de la marque : Les valeurs de la marque représentent les
principes et les convictions qui guident la conception, la fabrication et la
commercialisation du produit. Ces valeurs contribuent à l'image de la
marque.
6. Expérience de marque : L'expérience de marque englobe tous les points
de contact que les consommateurs ont avec le produit, de l'achat à
l'utilisation en passant par le service client. Une expérience positive
renforce la perception de la marque.
7. Notoriété de la marque : La notoriété de la marque mesure la
reconnaissance et la familiarité d'une marque dans l'esprit des
consommateurs. Une notoriété élevée peut contribuer à la préférence de la
marque.
8. Positionnement sur le marché : Le positionnement de la marque définit
la place qu'elle occupe dans l'esprit des consommateurs par rapport à
d'autres marques concurrentes. Cela peut être basé sur des critères tels que
le prix, la qualité, l'innovation, etc.
9. Extension de la marque : Certains produits peuvent bénéficier de
l'extension de la marque, où une marque bien établie est utilisée pour
lancer de nouveaux produits ou services.
18
10. Protection de la marque : Il est essentiel de protéger légalement la

marque par le biais de l'enregistrement des marques pour éviter toute
utilisation non autorisée par des tiers.
IV.1.4.3 Les qualités d'un nom la marque : Sur le plan de la
communication commerciale, le nom d'une marque doit posséder plusieurs
qualités essentielles :
Euphonique : Une marque est qualifiée d'euphonique lorsque la
prononciation de son nom est agréable à entendre dans une langue
considérée.
Mémorisable : Une marque doit être facilement mémorisable pour éviter
sans confusion possible avec les autres marques concurrentes.
Évocatrice : Cette qualité renvoie à l'image affective de la marque ;
appropriée à sa nature et à son positionnement : Mousseline (= mousse,
pour une purée onctueuse), M. Propre, Orangina.
Déclinable : Permet de créer une famille de produits à l'image homogène.
(Danone: Dany, Danette, Danup).
IV.1.4.4 Les fonctions de la marque
Pour l'entreprise
 Communiquer une image au public, moyen de positionnement
 Véhiculer l'image de l'entreprise (sérieux, qualité, prix)
 Différencier le produit de ses concurrents
 Segmenter le marché
Pour le consommateur :
 Identifier le produit, faciliter le repérage (particulièrement en libre-
service)
 Sécuriser le consommateur, lui apporter une garantie de qualité
 S'identifier à un style de vie, à une image.
IV.2 Classification des normes et leur codification

La classification et la codification des normes dépendent largement du
système adopté par l'organisme émetteur. Les utilisateurs doivent se familiariser
19
avec ces systèmes pour trouver et appliquer les normes pertinentes à leurs
domaines d'activité.
LʼICS (Classification internationale pour les normes) est destinée à servir
de structure pour les catalogues de normes et autres documents normatifs
internationaux, régionaux ou nationaux, et de base pour les systèmes
d’abonnement donnant accès à des normes internationales, régionales et
nationales. Elle peut aussi être utilisée pour le classement des normes et des
documents normatifs dans les bases de données, les bibliothèques, etc.
LʼICS a pour objectif de faciliter l’harmonisation des outils d’information et
de commande, tels que les catalogues, les listes sélectives, les bibliographies, les
bases de données sur support magnétique ou optique, et ainsi de promouvoir la
diffusion mondiale des normes et autres documents normatifs internationaux,
régionaux ou nationaux.
IV-2-1-Description de lʼICS
 Pour les besoins du présent document, le terme général « norme» s’applique
à tous les documents normatifs internationaux, régionaux et nationaux, tels que
les normes, rapports techniques, profils normalisés, spécifications techniques,
réglementations techniques, guides, codes de bonnes pratiques, évaluations des
orientations technologiques, etc. ainsi qu’à leurs projets.
 LʼICS est une classification hiérarchique constituée de trois niveaux.
IV-2-2-Comment utiliser lʼindex de lʼICS
 L’index de lʼICS est présenté sous forme de Mots-clés en contexte (KWIC).
Le titre de tous les domaines, groupes et sous-groupes, les notes d’application et
les notes de renvoi (lorsqu’elles ne contiennent pas le titre du
domaine/groupe/sous-groupe correspondant) figurent après chaque terme (mot-
clé) qu’ils contiennent, à l’exception des mots non critiques. Il sʼagit des mots
qui ne sont pas pertinents pour la recherche, notamment le prépositions et des
mots tels que « et», « quelque», « autres», « tout», « dispositif», «norme»,
«désignation», «échantillonnage», etc.
Les mots-clés (écrits en caractères gras) sont présentés par ordre
alphabétique dans une seule colonne surtoute la page.
Les mots-cléssontséparés de leur titre par un symbole (•)
20
 Le code des domaines/groupes/sous-groupes est indiqué dans la colonne de

gauche. Grâce à leur numéro, les domaines/groupes/sous-groupes
correspondants sont faciles à identifier dans la table systématique des domaines,
groupes et sous-groupes.
21

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Spécialité : 2eme années Génie des procédés

I.1 La réglementation et les textes réglementaires.

Exemple Règlementation pharmaceutique

 De mieux maitriser l'organisation et les activités de l'entreprise

Fig. : Les objectifs de la normalisation

 Ingénierie industrielle, biens d’équipement et matériaux

■ Valorisation de l’entreprise : le capital de connaissance qu’apportent les

Associations et organismes de normalisation :

o Normalisation internationale : ISO

L'ISO (Organisation internationale de normalisation), est une organisation

Cette organisation créée en 1947 a pour but de produire des normes

o Normalisation en Algérie : INAPI

L’INAPI (Institut national algérien de la propriété industrielle), est

À ce titre, il est chargé :

III.1 Paramètres normatifs. Interchangeabilité des produits. Tolérances et

1. Inspections visuelles : Les inspections visuelles consistent à examiner

Ces méthodes peuvent être utilisées individuellement ou combinées en fonction

 Traitement des résultats :

Identification Nom du produit, codification

Packaging Enveloppes matérielles permettant d'assurer dans les meilleures conditions de

Qualité Normes, labels, certifications

Marque Logos, couleurs, nom

Valeur sociale Image, prestiges liés à l'achat et l'utilisation du produit

Services associés Après-vente, assurance, garantie, installation, conseil...

IV.1.3. La classification des produits

Produits Banals : Achats Produits anomaux : Achats moins fréquents,

IV.1.4. La dimension de communication du produit

3. Couleurs et design : Les couleurs et le design associés à la marque

10. Protection de la marque : Il est essentiel de protéger légalement la

IV.2 Classification des normes et leur codification

 Le code des domaines/groupes/sous-groupes est indiqué dans la colonne de

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