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TP E3 : FILTRES DU PREMIER ORDRE

Capacités exigibles : Filtrage analogique d’un signal périodique : Mettre en évidence l’action d’un filtre
linéaire sur un signal périodique dans les domaines temporel et fréquentiel.

I) Filtre passe-bas du premier ordre :

1) Montage :

R
Ve Vs
C

On prendra R = 10 k et C = 10 nF.

2) Etude du régime sinusoïdal forcé :

ω 1
- Déterminer la fonction de transfert de ce filtre. On posera x = avec 0 = .
ω0 RC

- Tracer le diagramme de Bode asymptotique théorique et l’allure du diagramme de Bode théorique. On


déterminera préalablement la fréquence de coupure théorique f c à – 3 dB.

- Proposer et réaliser un montage permettant l’étude fréquentielle de ce montage, c’est-à-dire l’étude du


signal de sortie en fonction de la fréquence du signal d’entrée. On justifiera cette proposition et on
n’oubliera pas les problèmes liés au caractère fini de l’impédance d’entrée du dispositif de mesure
qu’est l’oscilloscope.

- A l’aide du montage précédent, déterminer expérimentalement la fréquence de coupure fc (préciser


l’incertitude sur la mesure). Puis tracer le diagramme de Bode expérimental sur papier semi-
logarithmique ou grâce à Excel (il faut savoir faire les deux !).

- Expliquer pourquoi ce circuit peut être utilisé pour mesurer la valeur moyenne d’un signal.

3) Caractère intégrateur du filtre :

- Montrer qu’aux fréquences « élevées », ce filtre constitue un intégrateur (on parle de pseudo-
intégrateur).

- Pour observer ce caractère intégrateur à « hautes fréquences » à l’oscilloscope, quelle forme


(triangulaire, créneau ou sinusoïdale) convient-il de choisir pour le signal d’entrée Ve ?

- Tracer l’allure des oscillogrammes VS(t) et Ve(t) pour un signal d’entrée Ve de fréquences : 10 Hz,
100 Hz, 1 kHz, 10 kHz et 100 kHz. L’allure des signaux de sortie était-elle prévisible ?
II) Montage intégrateur :

Le montage précédent n’est intégrateur qu’aux « hautes » fréquences et l’amplitude du signal de sortie est
faible dans le domaine intégrateur. Nous allons donc chercher à réaliser un montage intégrateur qui ne
présente pas ces défauts : c’est-à-dire qui soit intégrateur à toute fréquence (dans la pratique ce sera dans
une large gamme de fréquences) sans atténuation du signal de sortie. Nous allons donc construire le filtre
actif suivant.

1) Montage théorique :

R
_

+
Ve VS

Montrer par le calcul que ce montage réalise bien l’opération d’intégration du signal d’entrée V e.
On prendra R = 100 k et C = 100 nF.

2) Problème rencontré en pratique :

Réaliser expérimentalement le montage suivant, où l’on court-circuite l’entrée du montage, et où on place


en parallèle du condensateur de capacité C un interrupteur K de façon à pouvoir décharger ce dernier :

R
_

+
VS

Ouvrir l’interrupteur K à l’instant t = 0, et observer soit une croissance linéaire de VS avec le temps
jusqu’à la tension de saturation de l’AO (VS = + Vsat), soit une décroissance linéaire de VS avec le temps
jusqu’à - Vsat.
3) Montage dérivé :

Pour pallier à ce défaut du montage, inhérent aux défauts de l’amplificateur opérationnel, on propose de
placer en parallèle du condensateur de capacité C une résistance R’ = 1,0 M.

R’

R
_

+
Ve VS

- Justifier ce choix et la valeur de R’.

ω 1
- Déterminer la fonction de transfert de ce filtre. On posera x = avec 0 = .
ω0 R' C

- Tracer le diagramme de Bode asymptotique théorique et l’allure du diagramme de Bode théorique


relatif au gain en décibels de ce montage. On déterminera préalablement la fréquence de coupure
théorique fc à – 3 dB. Conclure quant à la propriété « intégrateur à toute fréquence » de ce montage.

- Tracer expérimentalement, le diagramme de Bode relatif au gain en décibels de ce montage (sur


papier semi-logarithmique ou grâce à Excel (il faut savoir faire les deux !).

- Pour finir de comparer ce montage au filtre passe-bas du paragraphe I), tracer l’allure des
oscillogrammes VS(t) et Ve(t) pour un signal d’entrée Ve de fréquences : 10 Hz, 100 Hz, 1 kHz, 10
kHz et 100 kHz. La forme du signal Ve(t) sera la même que pour l’étude menée dans le cas du
pseudo-intégrateur. L’allure des signaux de sortie était-elle prévisible ?

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