Cours TOUNSI Aissa
Cours TOUNSI Aissa
Cours TOUNSI Aissa
Réalisé par :
Enseignent : TOUNSI Aissa
2020-2021
Objectifs de l’enseignement :
Maîtriser l’application des trois principes de la thermodynamique ; Distinguer les différents
états d’un gaz ; Prévoir le sens de l’évolution d’une réaction chimique.
Contenu de la matière :
Chapitre 1 :
Introduction (Rappels) : Systèmes thermodynamiques et transformations – Variables d’état ;
Fonctions thermodynamiques : 1er, 2èmes et 3èmes principes ; Critères d’évolution d’un
système ; potentiel chimique.
Chapitre 2 :
Thermodynamique des substances pures : Changement de phase ; Les gaz réels : fugacité et
coefficient de fugacité ; Equations d’état et détente des gaz (Joule – Gay Lussac et Joule –
Thomson) ; Propriétés thermodynamiques des phases condensées.
Chapitre 3 :
Les équilibres physiques : Equilibres de phases ; Relations générales d’équilibre : Clapeyron et
Clausius–Clapeyron ; Les équilibres liquide – vapeur, solide – vapeur et solide – liquide ;
Equilibres d’un mélange binaire et applications.
Chapitre 4 :
Les équilibres chimiques : La réaction chimique ; affinité chimique - Systèmes monotherme -
monobare et monotherme – monochore ; La thermochimie : Chaleur de réaction et lois de Hess
et de Kirchhoff ; Loi d’action de masse ; Déplacement de l’équilibre.
Table de matière
Table de matière
I.1. Introduction 01
I.2. Systèmes thermodynamiques 01
I.3. Les transformations 02
I.4. Etat d’un système 02
I.4.1. Les variables d’état 02
I.4.1.1. Grandeurs intensives 03
I.4.1.2. Grandeurs extensives 03
I.4.2. Fonctions d’état 03
I.4.2.1. Propriétés caractéristiques d’une fonction d’état 03
I.5. Les principes de la thermodynamique 04
I.5.1. Principe zéro (équilibre thermique) 04
I.5.2. Premier principe de la thermodynamique 04
I.5.2.1. Expression du travail 04
I.5.2.2. La chaleur 05
I.5.2.3. Transformations particulières 05
I.5.3. Deuxième principe de la thermodynamique (principe d’évolution) 06
I.5.3.1. Signification physique de l’entropie 07
I.5.3.2. Critères d’évolution d’un système 07
I.5.3.3. Application du deuxième principe aux gaz parfaits 07
I.5.4. Troisième principe de la thermodynamique : principe de Nernst 08
I.6. Variations des fonctions thermodynamiques avec T, P et V 08
I.6.1. Energie interne 08
I.6.2. Enthalpie 08
I.6.3. Energie libre 08
I.6.4. Enthalpie libre 09
I.7. Potentiel chimique (μi) 10
I.7.1. Relation de Gibbs-Duhem appliquée au potentiel chimique 10
I.7.2. Influence de T et P sur le potentiel chimique 11
Références bibliographiques 71
Annexes 72
Chapitre I
Introduction
(Rappels)
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
I.1. Introduction :
La thermodynamique chimique est la science qui étudie les propriétés énergétiques des
systèmes simples, binaires et complexe (corps simples, des mélanges et des solutions…).
Elle se propose d’évaluer les échanges d’énergie et de matière entre le milieu extérieur et les
systèmes.
La thermodynamique de l’équilibre repose essentiellement sur le premier principe de la
thermodynamique (conservation de l’énergie) et le deuxième principe de la thermodynamique
qui traite de l’évolution des systèmes.
I.2. Systèmes thermodynamiques :
Un ensemble de corps limité par une surface à travers laquelle s’effectuent les échanges
d’énergie et/ou de matière avec le milieu extérieur.
L’ensemble système et milieu extérieur constitue l’univers.
W>0 Q>0
W<0 Q<0
- Convention de signe :
Par convention et pour préciser le sens de l’échange :
- L’énergie ou la matière reçue (gagnée) par le système est comptée positivement +
- L’énergie ou la matière fournie (perdue ; cédée) par le système est comptée négativement -
- Q > 0 : la chaleur pénètre dans le système (processus endothermique)
- Q < 0 : le système cède de la chaleur au milieu extérieur (processus exothermique)
- W > 0 : le système reçoit un travail (système récepteur)
- W < 0 : le système fournit un travail (système moteur)
1
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
Une transformation correspond au passage d’un système d’un état dit « initial » vers un autre
état dit « final ». L’état d’un système est décrit à un instant donné par un ensemble de variables
macroscopiques appelées « variables d’état ».
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
Elles sont indépendantes de la quantité de la matière du système. Ces variables sont non
additives.
Exemple : la pression, la température, la fraction molaire, la masse volumique, etc.
Les grandeurs intensives s’obtiennent en divisant deux grandeurs extensives l’une par l’autre.
Exemples : La masse volumique ρ = , Le volume molaire ,…
Elles sont proportionnelles à la quantité de matière du système. Ce sont des variables additives.
Exemple : la quantité de matière, le volume, la masse, Fonctions d’états : U, H, G, F,… etc.
dF(x, y) = ( ) dx + ( ) dy = a dx + b dy
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
( ) =( ) ou ( ) = ( )
4
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
Dans le cas d’un système constamment en équilibre mécanique avec le milieu extérieur, Il y a
égalité de la pression extérieure avec la pression du système (P = Pext). On peut donc souvent
écrire :
δW = −P dV
I.5.2.2. La chaleur :
On peut définir deux types de chaleurs distinctes :
a. Chaleur sensible :
Elle est liée à une variation de température du système à la suite d’un réchauffement ou d’un
refroidissement de ce dernier. Elle est proportionnelle à la quantité de la matière (masse ou
nombre de moles) et à la différence de température.
Pour une transformation infinitésimale : δQ = n C dT ou δQ = m C dT
C : La capacité calorifique massique (ou molaire) de la matière exprimée respectivement en
[J/Kg.K] ou [J/mol.K]. Elle peut être à pression constante (Cp) ou à volume constant (Cv).
b. Chaleur latente :
La quantité de chaleur latente est la chaleur nécessaire pour qu’une quantité de matière puisse
changer son état physique à une température constante. Elle est proportionnelle à la quantité de
matière (masse ou nombre de moles) et la valeur de la chaleur latente liée à ce changement
d’état physique.
Q = mL ou Q = nL pour chaque type de matière, il existe trois types de chaleurs latentes liées
aux six changements d’état physiques.
La 1ère loi de Joule : L’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend que de sa température T.
- La plupart des transformations sont effectuées à pression constante isobare (dP = 0) et le plus
souvent sous la pression atmosphérique.
Une nouvelle fonction d’état, l’enthalpie (H), est définie pour représenter la quantité de chaleur
échangée à pression constante : définie par H = U + PV
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
Au final, on a donc :
dH = δQP = CP dT
- Transformation cyclique
Au cours d’une transformation cyclique, le système revient à l’état initial.
ΔU = UA – UA = 0
ΔU = ΔU1 + ΔU2 = (Q1 + W1) + (Q2 + W2) = 0 ⇒ (Q1 + W1) = - (Q2 + W2)
- Transformation adiabatique
Au cours d’une transformation adiabatique, un système ne peut pas échanger de chaleur avec
le milieu extérieur (δQ = 0) :
dU = δQ + Δw
⇒ dU = δW = -Pext dV
Rappelons qu’une transformation adiabatique réversible obéit aux lois de Laplace :
𝐏𝐕 𝛄 = 𝐜𝐭𝐞
𝐂
𝐓𝐕 𝛄 𝟏 = 𝐜𝐭𝐞 avec : 𝛄 = 𝐂𝐏 (γ est dite la constante adiabatique)
𝐕
𝐏 𝟏 𝛄 𝐓 𝛄 = 𝐜𝐭𝐞
6
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
é
δS éé > 0 Pour une transformation réelle irréversible (spontanée).
é
δS éé =0 Pour une transformation réversible (le système reste en équilibre).
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
dU = TdS + δW ⇔ TdS = dU − δW
⇔ dS = − ⇔ dS = + avec P=
𝐓 𝐕
⇔ dS = nC + nR ⇔ ΔS = 𝐧𝐂𝐕 𝐋𝐧 𝐓𝐟 + 𝐧𝐑 𝐋𝐧 𝐕𝐟
𝐢 𝐢
a. Transformation isochore :
dU = δQ +δW δW=0
𝐓
n CV dT = TdS ⇔ dS = nC ⇔ ΔS = 𝐧𝐂𝐕 𝐋𝐧 𝐓𝐟
𝐢
b. Transformation isobare :
𝐓
dS = dS = nC ⇔ ΔS = 𝐧𝐂𝐏 𝐋𝐧 𝐓𝐟
𝐢
c. Transformation isotherme :
dU = δQ + δW dU = 0
𝐕
dS = = nR ⇔ 𝚫𝐒 = 𝐧𝐑 𝐋𝐧 𝐕𝐟
𝐢
d. Transformation adiabatique :
dS = δQ=0 ⇔ 𝚫𝐒 = 𝟎
L’entropie de tout corps parfaitement cristallisé est nulle à la température absolue (0 °K) soit :
S (0°K, corps pur) = 0
C’est-à-dire il n’y a aucune agitation thermique à cette température.
Donc : = 𝑇 et = −𝑃
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
= dS + dP
Donc : = 𝑇 et = 𝑉
= dT + dV
Donc : = −S et = −P
Donc : = −S et = V
Tableau I.1. Variations des fonctions dU, dH, dF et dG en fonctions des variables d’état
T, V et P
Fonction Variables Relations
dU(S, V) dU(S, V) = TdS – PdV ∂U ∂U
= 𝑇 et = −𝑃
∂S ∂V
dH(S, P) dH(S, P) = TdS + VdP ∂H ∂H
= 𝑇 et = 𝑉
∂S ∂P
dF(T, V) dF(T, V) = -SdT - PdV ∂F ∂F
= −S et = −P
∂T ∂V
dG(T, P) dG(T, P) = -SdT +VdP ∂G ∂G
= −S et = V
∂T ∂P
- Variations de G
La relation de Gibbs-Helmholtz donne la variation de l’enthalpie libre avec la température :
=−
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
Conclusion :
La fonction de Gibbs ou enthalpie libre est aussi appelée en thermodynamique le potentiel
chimique μ. L’enthalpie libre ΔG est plus utilisée que l’énergie libre ΔF et son signe permet de
savoir le sens de déroulement d’une réaction chimique ou d’une transformation physique :
- Si ΔF < 0 (ou si ΔG < 0) le système évolue spontanément.
- Si ΔF = 0 (ou si ΔG = 0) le système est à l’équilibre.
- Si ΔF > 0 (ou si ΔG > 0) la transformation est impossible.
Remarque :
Il est plus facile de fixer la pression P et la température T d’un système que l’entropie S et le
volume V, donc le calcul à partir de l’enthalpie G est plus utilisé.
Tout changement d’un système entraîne une diminution de l’enthalpie libre qui joue le rôle d’un
potentiel thermodynamique. Si un système contient plus qu’un constituant dans sa phase, il sera
décrit par P, V, T et ni moles de constituant i.
Donc : G = f(P, T, ni)
𝛛𝐆 𝛛𝐆 𝛛𝐆
dG = 𝛛𝐏 𝐓,𝐧𝐢
𝐝𝐏 + 𝛛𝐓 𝐏,𝐧𝐢
𝐝𝐓 + ∑𝐢 𝛛𝐧𝐢 𝐓,𝐏,𝐧𝐣 𝐧𝐢
dni
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre I
La variation d’enthalpie libre totale dG d’un système peut être obtenue par différentiation de
l’enthalpie libre G :
dG = ∑𝐢 𝛍𝐢 𝐝𝐧𝐢 + ∑𝐢 𝐧𝐢 𝐝𝛍𝐢
En comparant avec l’équation (1)
Cette relation permet de déterminer le potentiel chimique d’une espèce dans un mélange, en
remarquant que, à pression et température constantes (dP=0 et dT=0), elle devient :
𝐧
∑𝐢 𝐧𝐢 𝐝𝛍𝐢 = 0 ou ∑𝐢 𝐱 𝐢 𝐝𝛍𝐢 = 0 𝐱 𝐢 = 𝐧 𝐢 (Fraction molaire)
𝐓
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Chapitre II
Thermodynamique des
substances pures
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Exemple : L’eau liquide, un mélange eau/glace ou eau/vapeur sont des substances pures.
Toutes les substances pures peuvent, dans certain domaine de températures et de pressions, se
présenter sous forme solide, liquide ou gazeuse. Une substance solide peut se présenter sous
diverses variétés allotropiques qui constituent autant de phases distinctes (exemple étain blanc
et étain gris, le carbone et le diamant).
Pour les corps purs les plus simples, les phases ainsi que les différentes transitions sont
représentées sur le schéma suivant :
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
On admettra que la variance d’un système est donnée par la relation de Gibbs : ν = C + 2 - φ
Avec :
C : Nombre de corps purs en présence (constituants).
φ : Nombre de phases en équilibre (au maximum égal à 3).
2 : Nombre de paramètres intensifs (la pression et température).
Remarque :
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
• Lorsqu’une seule phase est présente : la pression et la température peuvent varier de façon
indépendante, ce qui donne naissance à tout un domaine (P, T) pour la phase étudiée.
• Lorsque deux phases coexistent : la pression est fonction de la température (et vice versa). On
a donc une courbe P(T) ou T(P) pour le changement d’état. Sur la courbe d’équilibre
correspondante, les potentiels chimiques de l’espèce dans les deux phases sont égaux.
• Lorsque trois phases coexistent : la pression et la température sont parfaitement déterminées
: c’est le point triple T. En ce point, le potentiel chimique du corps pur est le même dans les
trois phases.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Le diamant est stable vers 1000°K et 50000atm. Le graphite peut se transformer en diamant
avec une vitesse non négligeable sous 200000atm et 4000°K. En utilisant le nickel comme
catalyseur, on peut descendre jusqu’à 70000atm et 2300°K.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Avec : a et b sont des coefficients de Van Dar Waals (a : le terme de cohésion et b : le covolume)
- Elles sont caractéristiques de chaque gaz.
- Elles sont indépendantes de la température.
Il fait introduire deux termes correctifs par rapport à l’équation d’état d’un gaz parfait.
: le terme correctif de pression (attraction entre les molécules).
nb : covolume ou volume réel des molécules gazeuses.
Tableau II.1. Valeurs de la pression de cohésion (a) et du covolume (b) pour quelques gaz
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
est élevée. Or, des différences sont constatées lorsque les températures sont inférieures à 50 °C
et les pressions sont supérieures à 1 atm.
Figure II.6. Réseaux d’isothermes dans des graphiques pressions en fonction des
volumes molaires
Suivons plus particulièrement le processus isotherme subit par 1 mole de CO2. Soit l’isotherme
13 °C de la figure ((a)) :
Au point A, la mole de CO2 contenue dans un cylindre à piston est à l’état gazeux occupant
un volume de 0.6 L et ayant une pression de 30 atm.
Du point A au point C, les forces d’interactions entre les particules sont petites (énergie
potentielle nulle) et le CO2 se comporte comme un gaz quasi-parfait.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Le point critique :
Calculons les coordonnées du point critique C (PC, VC, TC) en fonction de (a, b et R).
- point d’inflexion en C → =0
D’où :
= −( )
+ = 0……….(2)
=( )
− = 0……….(3)
En C, on a :
(1) ⇔ − -P =0
(2) ⇔ − ( )
+ =0
(3) ⇔ ( )
− =0
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
L’écart à l’idéalité, par rapport au gaz parfait (G.P) peut être décrit en introduisant une nouvelle
grandeur f, nommée la fugacité, fonction de la température T, de la pression P et de la
composition.
G (P0, T, n) G (P, T, n)
La variation de G avec la pression est :
∂G nRT
=V=
∂P , P
Après intégration :
G (P, T, n) = G (P0, T, n) + nRT ln
μ (P, T) = μ(P0, T) + RT ln
μ0 est le potentiel chimique standard du gaz, valeur de μ pour une pression égale à la pression
standard P0. Ce potentiel chimique standard ne dépend que de la température T.
μ (P, T) = μ + RT ln
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
P
μ = μ (T) + RT ln
P
Dans le cas d’un gaz réel, la pression partielle est remplacée par la fugacité fi :
𝒇𝒊
𝛍𝐢 = 𝛍𝟎𝐢 (𝐓) + 𝐑𝐓 𝐥𝐧 𝟎
𝐏
Une équation d’état d’un système à l’équilibre thermodynamique est une relation entre
différents paramètres physiques (appelés variables d’état) qui déterminent son état. Il peut s’agir
par exemple d’une relation entre sa température, sa pression et son volume.
Exp : L’équation de Van Der Waals (les gaz réels)
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Le système étudié est l’ensemble formé par le gaz et le vide ; c’est un système fermé. Il subit
une transformation isochore (parois fixes et rigides) et adiabatique (parois calorifugées).
Etat initial (I) : gaz parfait à TI, VI et PI
Etat Final (F) : gaz parfait à TF, PF et VF = V1+ V2
Déterminons l’état final à l’aide du premier principe appliqué au système : ΔU = W + Q
Transformation isochore (W = 0) et Transformation adiabatique (Q = 0) → ΔU = 0.
La détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz quelconque est une détente adiabatique, irréversible
et isoénergétique : quel que soit le gaz : U(I) = U(F) ⇔ ΔU = 0.
Pour un gaz parfait, l’énergie interne ne dépend que de la température, par suite TF = TI.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
Hypothèse :
Paroi adiabatique Q = 0 ; ΔEc ≈ 0 (on néglige la vitesse) ; ΔEp ≈ 0 (on néglige l’altitude).
On a: ΔU + ΔEc + ΔEp = W + Q = W
Avec W = W1 + W2 = P1V1 - P2V2
Ce qui donne : U2 - U1 = P1V1 - P2V2
⇔ U2 + P2V2 = P1V1 + U1
⇔ H1 = H2 ⇔ ΔH=0
La détente de Joule-Thomson est isenthalpique (enthalpie constante). Un fluide suit la deuxième
loi de Joule lorsqu’il ne subit aucune variation de température lors d’une détente de Joule-
Thomson.
Si un gaz est parfait, il obéit à la première loi de Joule (U ne dépend que de T) et à la seconde
loi de Joule (H ne dépend que de T). C’est à la base de nombreuses applications comme les
détendeurs des bouteilles de gaz ou les détendeurs des réfrigérateurs et climatiseurs.
Pour avoir une idée des limites de l’hypothèse incompressible, on peut mesurer
expérimentalement le changement de volume dV causé par une augmentation de pression de
dP. On garde la température constante lors de cette expérience.
On peut alors obtenir le coefficient de compressibilité isotherme, que l’on définit ainsi :
𝑋 = −
Le signe moins sert à avoir un coefficient positif, car on sent bien que si on augmente la pression
(dp > 0), alors le volume diminue (dV ≤ 0), et donc − ≥ 0.
En passant à la limite où dp → 0, on obtient la définition suivante :
𝑋 = − 𝑒𝑛 (𝑏𝑎𝑟−1, 𝑝𝑎𝑠−1)
,
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre II
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Chapitre III
Les équilibres physiques
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Soit un système composé de deux phases α et β en état d’équilibre. Les deux phases sont en
équilibre, si les conditions suivantes sont satisfaites :
(Tα = Tβ = T ; Pα = Pβ = P ; Gmα = Gmβ).
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
𝛃
𝛂
𝐝𝐏 𝐒𝐦 𝐒𝐦
⇔ = 𝛃 𝛂
𝐝𝐓 𝐕𝐦 𝐕𝐦
∆
LnP = f( ) est linéaire et sa pente sera égale à (− ).
Dans la plupart des cas, il est préférable d’utiliser une autre relation résultant de l’intégration
de l’équation entre P1, T1 et P2, T2 :
∆ 𝐏 ∆𝐇𝐯𝐚𝐩 𝟏 𝟏
∫ dLnP = ∫ ⇔ Ln 𝐏𝟐 = − 𝐑
(𝐓 − 𝐓 )
𝟏 𝟐 𝟏
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Le nombre maximal de phases qui peuvent se former pour un système binaire condensé
est de 3.
Pour présenter l’état d’équilibre d’un tel système, on utilise deux paramètres car, pour :
φ = 1, ν = 3 – 1 = 2
Les deux paramètres seront la température T et la concentration de l’un des composants (xA ou
xB).
- Pour les équilibres (liquide-vapeur), on doit tenir compte de la pression. Dans ce cas :
ν=C+2–φ=2+2–φ=4–φ
Lorsque le nombre de phases φ est minimal, la variance est maximale et sera :
ν=4–φ=4–1=3
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
- Une zone dans le fuseau où les deux phases liquide et gaz coexistent « apparaît en blanc ».
Cette zone est délimitée une courbe qui représente la composition de la vapeur (ou courbe
de rosée) et la courbe qui représente la composition du liquide (ou courbe d’ébullition).
Noms des frontières :
- Courbe de rosée : Frontière entre domaine vapeur et zone diphasée liquide/vapeur
(correspond à l’apparition de la première goutte de liquide lorsque l’on refroidit un mélange
gazeux).
- Courbe d’ébullition : Frontière entre domaine liquide et zone diphasée liquide/vapeur
(correspond à l’apparition de la première bulle de vapeur lorsque l’on chauffe un mélange
liquide).
Remarque 1 : le diagramme isotherme et le diagramme isobare ont une allure similaire, mais
le sens du fuseau est inversé.
Plus un composé possède une température d’ébullition élevée, plus sa pression de vapeur
saturante est faible.
Remarque 2 : si l’écart à l’idéalité demeure faible, on conserve un diagramme avec un seul
fuseau, même si ce dernier est déformé.
C’est le cas, par exemple, du mélange eau-ammoniac ci-dessous.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Soit, à une température T0, le point M (de composition x0). Si ce point M apparaît dans le
domaine d’équilibre liquide ⇄ vapeur, alors la composition du système est parfaitement
déterminée (la variance vaut 2 et on a fixé P et T0).
Pour déterminer celle-ci on trace une horizontale à la température T0 :
– l’abscisse du point L d’intersection avec la courbe d’ébullition donne la composition xL de la
phase liquide ;
– l’abscisse du point G d’intersection avec la courbe de rosée donne la composition xG de la
phase gaz.
On peut alors écrire, d’après le théorème des moments chimiques :
⇒ x .n + x .n = x .n avec : n + n = n
⇔ x (n n )+x n = x .n ⇔ (x − x )n = (x − x )n ⇔
𝐧𝐋 𝐱 𝐆 − 𝐱 𝟎 𝐌𝐆
= =
𝐧𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐱 𝐆 − 𝐱 𝐋 𝐋𝐆
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Si les interactions entre les constituants A et B sont, en moyenne, plus fortes dans le mélange
que dans les corps purs séparés on doit s’attendre à une température d’ébullition plus élevée.
Le diagramme présente alors un azéotrope à maximum de température (comme sur le
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
NB : Il n’est pas possible de séparer les constituants d’un mélange azéotropique par distillation
liquide-vapeur : en effet, dans les conditions azéotropiques, les deux phases ont la même
composition, des deux constituants ont la même volatilité (la même tendance à passer en phase
vapeur).
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
température est fixée tant que les 3 phases coexistent. Celle-ci est indépendante de la
composition du système (notons la TH).
On a une droite horizontale sur le diagramme binaire à la température TH. Le point H (xH, TH)
est appelé hétéroazéotrope.
Un hétéroazéotrope est un système hétérogène liquide (2 phases) en équilibre avec sa vapeur.
a. Diagramme :
33
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
d’analyse thermique. La température est fixée jusqu’à ce qu’une phase liquide disparaisse ; il
s’agit soit de B si xB < xH, soit de A si xB > xH. On chauffe alors un système biphasé liquide (A
ou B) - gaz ; la température peut à nouveau augmenter. Une rupture de pente apparaît lorsque
la dernière goutte de liquide a disparu, on se trouve alors dans le domaine du gaz.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
avec un palier à 1453°C. Entre ces deux extrêmes, les alliages à différentes concentrations
présentent un intervalle de solidification non isotherme. De 0% de nickel à 100% de nickel, les
points d’inflexion supérieurs qui correspondent au début de la solidification forment une courbe
appelée liquidus, les points d’inflexion inférieurs qui correspondent à la solidification totale
forment une courbe appelée solidus.
Ce type de diagramme est appelé diagramme à un fuseau à miscibilité totale à l’état solide. On
obtient un diagramme à un fuseau avec d’autres alliages binaires à miscibilité totale à l’état
solide : Cu-Pd, Ag-Au, Ir-Pt, Ag-Pd, Cu-Ag, Mn-Cu…
Chaque point du diagramme correspond à un alliage dont la composition est donnée par la
projection orthogonale du point sur l’axe des abscisses (figure III.10).
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Etudions d’une manière détaillée le diagramme d’un alliage de bismuth (Tf = 271,4°C) et de
cadmium (Tf = 321,1°C) présenté dans la figure (III.12). Le point eutectique E correspond à
l’équilibre entre la solution liquide et les deux phases solides (Bi et Cd). Examinons le
refroidissement d’un alliage liquide de composition représentée par le point 1. Supposons qu’il
se trouve, à l’état initial, à une température plus haute que la température de fusion du Cd
(321,1°C). Le refroidissement est indiqué par la droite verticale 1-5. Au point 1 nous n’avons
qu’une seule phase liquide homogène. Lorsque la température arrive à t2 les cristaux de Cd pur
commencent à se séparer du liquide en fusion. Entre t2 et tE les cristaux de Cd pur continuent à
se séparer (la composition de la phase solide suit la ligne verticale t2-tE), alors que la phase
liquide va s’enrichir en composant Bi (la composition de la phase liquide suit les flèches sur la
ligne 2-E).
Figure III.11. Les courbes de refroidissement des différents mélanges des corps A et B
38
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Pour n’importe quel point entre 2 et 4 on peut calculer la quantité de chaque phase en appliquant
la règle des segments inverses (règle du levier) : par exemple pour le point 3 relatif à t3 on
trouve :
Au point 4 la cristallisation du Cd sera achevée, ainsi que celle de ce qui reste de la solution
liquide eutectique E. La température restera constante tant que tout le liquide ne se sera solidifié.
Au point E on aura l’équilibre entre la phase liquide de la solution eutectique, la phase solide
cristalline du Cd et la phase solide d’un mélange eutectique de composition invariable ; le
système est triphasé et la variance devient nulle (V = 2 + 1 – 3 = 0).
Au point 5 tout l’alliage composé de 81 % Cd et 19 % Bi est à l’état solide. Comme exemples
de ce type de diagrammes on peut citer : Al–Si, Cd–Zn.
39
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Figure III.13. Diagramme de phases avec point eutectique à miscibilité partielle à l’état
solide.
40
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
La partie supérieure du diagramme de phases de l’alliage argent platine (Ag-Pt) illustre l’aspect
typique d’une transformation du type péritectique. Le point péritectique se situe à 1185°C pour
une composition de 55% de platine et 45% d’argent. A cette composition, juste au-dessus de
1185°C coexistent deux phases, une phase β solide de composition Cβ = 86% Pt (point C2) et
une phase liquide de composition Cl = 32% Pt (point C1). A 1185°C, ces deux phases se
transforment brutalement en une seule phase solide α de composition Cα = 55% Pt (point P).
Le liquidus (ligne a-C1-b) et le solidus (ligne a-P-C2-b) n’ont que deux points de rencontre à
0% et à 100% de platine. Le point P est appelé point péritectique du diagramme.
Les alliages dont la composition est inférieure à celle de C1 (32% Pt) et ceux dont la composition
est supérieure à C2 (86% Pt) se comportent comme des solutions solides à un seul fuseau.
Les alliages dont la composition est comprise entre C1 et P vont voir apparaître dans un premier
temps dans la phase liquide, une phase β dont la composition va évoluer progressivement
jusqu’à la concentration en C2 (86% Pt). Lorsque la température péritectique est atteinte, il se
produit une transformation isotherme de ce solide β (86% Pt) en solide α (55% Pt). Après cette
transformation, il subsiste encore une phase liquide. La solidification va se poursuivre en
évoluant vers une phase α unique.
Les alliages dont la composition est comprise entre P et C2 débutent de façon identique aux
précédents, mais lorsque la température péritectique est atteinte, une partie de la phase β va
disparaître, combinée avec le liquide pour former la phase α. Cependant la quantité de liquide
n’est pas suffisante pour faire disparaître la totalité de la phase β. Celle-ci va coexister avec la
phase α et donnera donc un alliage biphasé.
41
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre III
Cet effet est utilisé dans les lampes à incandescence. Lorsque le filament est placé dans le vide,
il se sublime rapidement et les vapeurs métalliques vont se condenser sur les parois de
l’ampoule (beaucoup plus froides que le reste de l’ampoule), ce qui tend à opacifier celle-ci. La
présence d’un gaz inerte autour du filament tendra à limiter la diffusion des vapeurs métalliques.
On pourra alors utiliser des filaments à plus haute température, qui produiront des lumières plus
blanches.
Sur le plan énergétique, la sublimation nécessite l’apport de la chaleur latente correspondante.
Dans le cas de la transformation inverse, le système rétrocède au milieu extérieur la même
quantité de chaleur.
42
Chapitre IV
Les équilibres chimiques
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
- Le degré d’avancement ξ :
Cette grandeur, notée ξ, est appelée variable de DE DONDER. Elle est homogène à une
quantité de matière et s’exprime en moles dans le système international d’unités.
C’est donc une variable extensive. Elle traduit la position de la réaction chimique par rapport
aux conditions initiales. Elle est aussi appelée avancement de la réaction.
Le degré d’avancement est défini par la variation relative du nombre de moles des constituants
de la réaction :
aA + bB cC + dD
dξ =
43
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
Ce qui nous permet, grâce aux relations thermodynamiques de l’enthalpie libre standard,
d’écrire : A = A° − RT ln Q
Où Q représente le quotient de la réaction.
IV.3. La thermochimie :
IV.3.1. Chaleur de réaction :
Considérons la réaction suivante :
𝜈 𝐴 + 𝜈 𝐴 +…→𝜈 𝐵 + 𝜈 𝐵 +…
44
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
dans les proportions stœchiométriques pour former les produits Bi ramenés à cette même
température T.
Exemple :
C2H6(g) + O2(g) → 2CO2(g) + 3H2O(g)
Δn = (2+3) – (1+ ) = mole
Par définition, on appelle enthalpie standard de formation d’un corps dans un état physique
donné, la variation d’enthalpie correspondante à la réaction de sa formation dans les conditions
standards d’une mole de ce corps à partir des corps simples pris également dans les conditions
standards et symbolisés par ∆𝐇𝐟° ; elle est nulle pour un corps simple tel que :
45
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
L’enthalpie standard d’une réaction chimique ∆H peut-être aussi est égale à la somme des
enthalpies de formation des produits moins celles des réactifs qu’on peut exprimer par la
relation générale suivante dite la Loi de HESS.
° °
∆𝐇𝐑° (𝟐𝟗𝟖°𝑲) = ∑ 𝝂𝒊 ∆𝐇𝐟,𝐢 (𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬)- ∑ 𝝂𝒋 ∆𝐇𝐟,𝐣 (𝐫é𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬)
Exemple :
Calculer l’enthalpie standard de la réaction suivante :
Soit une réaction : ayant lieu à la température T1, et dont l’enthalpie de réaction est ∆H (T1).
Pour connaître l’enthalpie de réaction ∆H (T2) à une température T2, on fait apparaître un autre
chemin réalisé à la température T2 comme l’indique la figure suivante :
46
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
Le passage de T1 à T2 pour les réactifs A et B fait intervenir les capacités calorifiques des deux
composés, respectivement C (A) et C (B) et la variation d’enthalpie associée est notée ∆H . De
même, pour les produits, avec C (C) et C (D), de T1 à T2, la variation d’enthalpie associée est
notée ∆H .
Nous avons : ∆H (T1) (chemin 1) = ∆H (T2) (chemin 2)
Soit : ∆H (T1) = ∆H + ∆H (T2) + ∆H
Si nous devons tenir compte d’une variation des capacités calorifiques avec la température, il
vient :
𝐓
∆𝐇𝐑(T2) = ∆𝐇𝐑(T1) + ∫𝐓 𝟐 ∆𝐂𝐏 (𝐓) 𝐝𝐓
𝟏
𝐓
∆𝐔𝐑 (T2) = ∆𝐔𝐑 (T1) + ∫𝐓 𝟐 ∆𝐂𝐕 (𝐓) 𝐝𝐓
𝟏
𝐓 ∆𝐂𝐏 (𝐓)
∆𝐒𝐑 (T2) = ∆𝐒𝐑 (T1) + ∫𝐓 𝟐 𝐓
𝐝𝐓
𝟏
Remarque :
Les relations de Kirchoff est applicable uniquement dans le cas où il n’y a pas changement de
l’état physique des réactifs et produits. Dans le cas d’un changement de phase, il faut tenir
compte de l’enthalpie de changement.
47
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
48
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
( )
KP(T) = KC ( )
= KC (RT)(c+d)-(a+b)
Δn = (c + d) - (a + b)
KP(T) = KC (RT) Δn On peut écrire : KC(T) = KP (RT) -Δn
Exemple :
1) Equilibre homogène :
2) Equilibre hétérogène :
H ( ) +I ( ) ⇄ 2HI( ) Δn = (2) - (1) = 1 KC(T) = KP (RT) 1
X = P = P =X P
𝐆𝐢 = 𝐆𝐢° + 𝐑𝐓𝐋𝐧𝐏𝐢
L’énergie de Gibbs standard de la réaction est donnée par :
49
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
- Condition d’équilibre :
Supposons que la réaction précédente, aux conditions arbitraires (P, T), a atteint l’équilibre ;
elle ne présente plus de tendance à une transformation et ∆G = 0:
∆G = ∆G° + RTLnQé = 0
∆G° = −RTLnQ é
Application :
Calculer la constante d’équilibre de la réaction suivante à 25°C :
H ( ) +I ( ) ⇄ 2HI( )
KP = exp . = 0.5
Résultat :
2) ∆G° > 0 ⇒ K < 1: La réaction inverse est plus avancée et les réactifs sont plus dominants.
3) ∆G° < 0 ⇒ K > 1: La réaction directe est plus avancée et les produits sont plus dominants.
50
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
• la température ;
• la pression ;
• l’introduction dans le système d’une quantité de matière d’espèces chimiques participant ou
non à la réaction chimique dans des conditions bien précisées.
Lorsqu’un système est à l’équilibre, la proportion relative des réactifs et des produits ne varie
plus. Cependant, si on modifie un des paramètres de l’équilibre, il est possible de déplacer
l’équilibre vers la droite, c’est-à-dire dans le sens de formation des produits ou bien vers la
gauche, dans le sens de formation des réactifs.
- Quel est l’effet de la température sur l’état d’équilibre ? (Loi de Van T’Hoff)
D’après la loi de modération, nous pouvons prédire l’influence de la température sur l’état
d’équilibre :
• Une élévation de température favorise le sens endothermique ;
• Une baisse de température favorise le sens exothermique.
Par contre, si la réaction est athermique, la température n’influera pas l’état d’équilibre.
Ces conclusions peuvent être obtenues par application de la loi de Van’t Hoff.
La relation entre la constante d’équilibre KP et l’enthalpie libre standard de réaction est donnée
par : ∆G° (T) = −RTLnK
∆ °( )
LnK = −
Or la relation de Gibbs-Helmoltz : =−
∆ ° ( )
( ) ∆ °( )
En déduit : =−
51
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Chapitre IV
° (𝐓) ° (𝐓)
𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏 ∆𝐇𝐑 ∆𝐇𝐑 𝐝𝐓
On obtient la relation de Van T’Hoff : 𝐝𝐓
= 𝐑𝐓 𝟐
Ou 𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏 = 𝐑 𝐓𝟐
∆𝐇𝐑° (𝐓) 𝐝𝐓
𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏, 𝐓𝐟 = 𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏, 𝐓𝐢 +
𝐑 𝐓𝟐
Et l’isochore de Van T’Hoff s’écrit :
∆𝐔𝐑° (𝐓) 𝐝𝐓
𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏, 𝐓𝐟 = 𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏, 𝐓𝐢 +
𝐑 𝐓𝟐
L’effet de la température est gouverné par la loi de Van T’Hoff :
𝐝𝐋𝐧𝐊 𝐏 ∆𝐇𝐑° (𝐓)
=
𝐝𝐓 𝐑𝐓 𝟐
La loi de Van’t Hoff permet de calculer la nouvelle valeur de la constante d’équilibre K après
modification de T.
-Si la réaction est endothermique (absorption de chaleur) ∆H ° > 0, l’augmentation de la
température entraine un déplacement de la réaction dans le sens direct (formation des produits).
-Si la réaction est exothermique (libération de chaleur) ∆H ° < 0, la diminution de la température
entraine un déplacement de l’équilibre dans le sens inverse (formation des réactifs).
-Si ∆H ° = 0 (réaction athermique), la température n’a pas d’effet sur la constante d’équilibre.
52
Séries d’exercices
corrigés
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°1
Exercice 1 :
Soit les équations suivantes :
dF = (1/y) dx - (x / y2) dy
dG= (2x+y2) dx + (2xy) dy
dZ = (2xy +3y2) dx + (x2 +y2) dy
Vérifier si ces équations sont des DTE.
Exercice 2 :
Une mole de gaz parfait à une température initiale de 298°K se détend d’une pression de 5 atm
à une pression de 1 atm. Dans chacun des cas suivants :
1. détente isotherme et réversible
2. détente isotherme et irréversible
3. détente adiabatique et réversible
4. détente adiabatique et irréversible
Calculer :
a) la température finale du gaz
b) la variation de l’énergie interne du gaz
c) le travail effectué par le gaz
d) la quantité de chaleur mise en jeu
e) la variation d’enthalpie du gaz
On donne : CV = R et CP = R
Exercice 3 :
Calculer la variation d’enthalpie lorsqu’une mole d’iode passe de 300°K à 500°K sous la
pression d’une atmosphère.
On donne : les chaleurs molaires des corps purs : (cal. mol-1.K-1)
Cp (I2, solide) = 5.4; Cp (I2, liquide) = 19.5; Cp (I2, gaz) = 9.0
Exercice 4 :
On mélange dans une enceinte adiabatique 360 g d’eau à 25°C avec 36 g de glace à 0°C.
1. Calculer la température d’équilibre thermique.
2. Calculer la variation d’entropie accompagnant cette transformation.
On donne : Chaleur spécifique molaire de l’eau liquide : Cp (H2O, l) = 75.25 J.mol-1.K-1
Variation d’enthalpie de fusion de la glace : ΔHfusion, (H2O, s) = 5.94 kJ.mol-1
53
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°1
Solution :
Exercice 1 :
Différentielle totale exacte d’une fonction :
𝝏𝒇 𝝏𝒇
df(x, y) = (𝝏𝒙)y dx + (𝝏𝒚)x dy = a dx + b dy
L’égalité des dérivées secondes croisées permet de reconnaître les D.T.E (différentielle totale
exacte). La condition d’exactitude d’une différentielle totale s’écrit :
𝛛𝐚 𝛛𝐛 𝝏 𝝏𝒇 𝝏 𝝏𝒇
( ) =( ) ou (𝝏𝒚 (𝝏𝒙)y)x = (𝝏𝒙 (𝝏𝒚)x)y
𝛛𝐲 𝐱 𝛛𝐱 𝐲
dF = ( ) dx - ( ) dy
𝟏 𝐱
a = 𝐲 et b = − 𝐲𝟐
( ) =−
𝛛𝐚 𝛛𝐛
⇔ (𝛛𝐲)𝐱 = (𝛛𝐱 )𝐲 Donc dF est une équation DTE
( ) = −
Pour les autres fonctions : dG est une équation DTE, dZ n’est pas une équation DTE
Exercice 2 :
1. Détente isotherme et réversible :
a) Température finale du gaz :
T2 = T1 = 298°K transformation isotherme
54
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°1
. .
Wirr (1→2) = −1 ( − ) = -1981J
55
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°1
Exercice 3 :
La variation d’enthalpie lorsqu’une mole d’iode passe de 300°K à 500°K sous la pression d’une
atmosphère.
(I , s) ΔH (I , s) ΔH (I , l) ΔH (I , l) ΔH (I , g) ΔH (I , g)
−→ −→ −→ T = 457°K −→ T = 457°K −→ T = 500°K
T = 300°K T = 387°K T = 387°K
Exercice 4 :
1. Calcul de la température d’équilibre Téq
Le nombre de mole est : ni =
On a : n1 = = 20 moles d’eau à 25°C
56
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°1
∆ °, ∆ ° ∆ ° , ∆ ° ∆ °, ∆ °
(H2O, l) ⎯⎯⎯⎯⎯ (H2O, l) ⎯⎯⎯⎯⎯ (H2O, l) ⎯⎯⎯⎯⎯ (H2O, s)
20 moles (20+2)moles 2moles 2moles
à 298°K à Téq à 273°K à 273°K
A partir de ΣΔH ° = 0 ⇒ ΔH ° + ΔH ° + ΔH ° = 0
1504.8 (Téq – 298) + 150.48 (Téq – 273) + 11880 = 0 ⇔ Téq = 288.5 °K =15.5°C
57
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°2
Exercice 1 :
L’équation d’état d’un gaz de Van der Waals est :
a
P+ (V − b) = RT
V
Où Vm est le volume molaire.
1) Démontrer l’expression du potentiel chimique du gaz parfait en fonction de la pression P.
Ecrire l’expression du potentiel chimique du gaz réel sous la pression P en fonction du potentiel
chimique standard, référence gaz parfait et de la fugacité f.
2) Déterminer, en fonction du potentiel chimique standard, de la température T et de la pression
P, l’expression du potentiel chimique et celle de la fugacité de ce gaz dans l’hypothèse où
a = 0.
Exercice 2 :
Calculer la température d’un gaz réel à la pression de 4 atm, sachant que la différence de
potentiel chimique de ce gaz avec le potentiel chimique d’un gaz parfait dans le même état est
de -960 j/mol. La fugacité de ce gaz est de 2,83. 105 Pa
Exercice 3 :
Retrouver les relations entre les constantes critiques Pc, Vm c et les coefficients a et b l’équation
de Van Der Waals.
Exercice 4 :
Sachant que les constantes critiques du méthane sont : Pc=46.6atm ; Vmc=98.7cm3/mol et
Tc=190.6°K. Calculer les paramètres de Van Der Waals et estimer la taille (volume et rayon)
des molécules de gaz.
Exercice 5 :
Un ballon fermé de 1 L contient, à la température de 300 °K, 10–2 mole de monoxyde de
carbone CO et 3.10–2 mole de dioxyde de carbone CO2.
1) Calculer le potentiel chimique de chaque gaz.
2) Quelle est l’enthalpie libre de l’ensemble ?
Données : à 300 °K sous P0 : μ0 (CO) = – 169 kJ . mol–1 , μ0 (CO2) = – 458 kJ. mol–1
58
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°2
Solution :
Exercice 1 :
1) La variation de G avec la pression est :
∂G nRT
=V=
∂P , P
Après intégration :
G (P, T, n) = G (P0, T, n) + nRT ln
μ (P, T) = μ(P0, T) + RT ln
μ (P, T) = μ + RT ln
Dans le cas d’un mélange de gaz parfaits :
P
μ = μ (T) + RT ln
P
Où Pi est la pression partielle du gaz.
Dans le cas d’un gaz réel, la pression partielle est remplacée par la fugacité fi :
𝑓
μ = μ (T) + RT ln
P
2) Pour le gaz réel, dans l’hypothèse où a = 0, l’équation d’état du gaz est :
𝑃(V − b) = RT
Soit : Vm = +b
Exercice 2 :
Δμ = μ (gaz réel) – μ (gaz parfait) = - 960 J/mol
Fugacité : f = 2,83. 105 Pa
P = 4 atm= 4.105 Pa
Potentiel chimique d’un gaz parfait : μ (gaz parfait) = μ0 + R.T.ln ( )
Potentiel chimique d’un gaz réel : μ (gaz réel) = μ0 + R.T.ln ( )
Δμ = R.T.ln ( ) ⇔ T = ⇔T= .
= 333,87 °K
. ( ) . . ( )
Exercice 3 :
Les coordonnées du point d’inflexion correspondent aux coordonnées du point critique : Pc, Vc
et Tc. On remarque que quelles que soient les conditions expérimentales, pourvu que la
température soit supérieure à la valeur de la température critique Tc, il est impossible de
liquéfier le gaz. Par contre si T < Tc, on observe la liquéfaction.
Pour obtenir les coordonnées du point triple, le point d’inflexion observé à la température Tc,
il suffit d’écrire qu’en ce point, non seulement la dérivée première, mais également la dérivée
59
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°2
seconde de la fonction P = f(V), sont égales à zéro. Faisons ces calculs sur l’équation d’état
correspondant à une mole.
P+ (V − b) = RT ⇔ P = −
PC = −
∂P 𝑅𝑇 2𝑎
=− + =0
∂V (V − 𝑏) 𝑉
∂ P 2𝑅𝑇 6𝑎
= − =0
∂V (V − 𝑏) 𝑉
On a trois équations à trois inconnues. Ce système permet donc d’obtenir les valeurs des
coordonnées du point critique en fonction des paramètres a et b. On obtient ainsi :
V = 3b; a
T = et P =
27b
.
PCO = nCO = 10-2 = 0,246 atm
.
⇒ μCO (T, P) = -169 103 + (8.31x 300) ln = -1,7249. 105 J/mol
.
𝜇 (T, P) = – 458 103 + (8.31x 300) ln = - 4,587.105 J/mol
60
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°3
Exercice 1 :
Mélange binaire dioxygène-diazote
Le changement d’état des mélanges binaires O2-N2 s’étudie grâce au diagramme isobare (P = 1
bar) d’équilibre liquide-vapeur (température en fonction de la composition molaire en
dioxygène) :
61
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°3
Solution :
Exercice 1 :
a. L’aspect du fuseau quasi régulier montre un mélange proche de l’idéal. Nous pouvons donc
considérer que les interactions entre les molécules de dioxygène et de diazote sont identiques,
et la solution se comporte donc quasiment comme un liquide pur.
b. S’agissant d’un diagramme liquide-vapeur, l’élévation de température fait passer le mélange
de l’état liquide à l’état gazeux.
Nous en déduisons que le domaine I est celui de la phase liquide, le domaine II est un mélange
liquide-vapeur, et le domaine III contient la phase vapeur.
c. La courbe (a) représente l’ensemble des points pour lesquels apparaît la première goutte de
liquide lors du refroidissement de la vapeur.
d. La courbe (a) est la courbe de rosée, la courbe (b) la courbe d’ébullition.
e. D’après la position du point figuratif M sur le diagramme, nous observons qu’il y a un
mélange des deux phases (liquide et vapeur).
Le nombre de mole n du mélange se répartit donc en phase vapeur (nV) et en phase liquide (nL),
soit la relation :
n = nV + nL
Cette relation peut donc s’écrire pour le seul dioxygène :
n(O2) = nV (O2) + nL(O2)
Si nous appelons les fractions molaires en dioxygène xV et xL respectivement pour la phase
vapeur et la phase liquide, nous obtenons alors la relation :
(xV ·nV) + (xL ·nL) = n·xM avec nV = n − nL
Relation qui se transforme donc en :
nL(xL − xV) = n(xM − xV)
La différence xL − xV correspondant au segment AB, et la différence xM − xV au segment AM,
nous obtenons finalement la relation demandée :
62
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°3
nL ·AB = n·AM
Remarque :
Cette relation représente le théorème des moments qui s’exprime plus souvent sous la forme :
nL.MB + nV.MA = 0.
Ce théorème permet, en fonction de la position d’un point figuratif dans le diagramme binaire,
de connaître la répartition de la quantité en phase vapeur et de celle en phase liquide.
f. La composition du mélange indique une fraction en dioxygène de x = 0,60. La première goutte
de vapeur apparaît donc à une température de 83°K.
g. Il faut trouver la température pour laquelle la fraction molaire en dioxygène est de x = 0,75.
Nous obtenons sur le diagramme une température proche de 85°K.
63
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°3
Nous pouvons appliquer le théorème des moments au point figuratif N, ce qui nous donne le
nombre de mole de la phase liquide nL :
VN (x − x )
n VL = nVN ⇒ n = n =n
VL (x − x )
VN m VN
n =n =
VL 0.6M + 0.4M VL
. ( . . )
= ( . ) ( . )( .
= 1.8 𝟏𝟎𝟒 mol
. )
Cette quantité de liquide correspond à un mélange dont la composition est de 75% de dioxygène
et de 25 % de diazote. La masse molaire d’un tel mélange est donc de :
ML = (0.75 M ) + (0.25 M )
= (0.75 x 32) + (0.25 x 28)
= 31 g/mol
Exercice 2 :
a. Cette courbe s’appelle la courbe de rosée.
b. Le point H correspond à l’hétéroazéotrope ; En ce point coexistent trois phases, les deux
phases liquides et une phase vapeur de composition correspondante à H.
c. La variance v est donnée par la relation v = C + 2−w où C représente le nombre de constituants
indépendants du système et w le nombre de phases.
64
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°3
Nous savons que C = n−k−r où n représente le nombre d’entités chimiques présentes dans
l’ensemble des phases w, k le nombre de lois d’action de masse (donc le nombre d’équilibres
liant ces différentes espèces) et r le nombre de relations imposées par l’expérimentateur entre
les espèces.
Au point H, la variance vaut donc v = C + 2 − w = 2 + 2 − 3 = 1.
Il découle de ce résultat, puisque la pression est fixée (diagramme isobare), que le nombre de
degré de liberté de cet équilibre est nul, donc que la température est parfaitement définie. Il
existe donc une seule température pour laquelle les trois phases coexistent.
d. Les courbes d’analyse thermique par refroidissement sont représentées ci-dessous pour les
trois points demandés :
e. Un tel mélange se trouve sous deux phases, l’une liquide, l’autre gazeuse.
La composition des deux phases est donnée en traçant l’horizontale au point d’abscisse x2 et
d’ordonnée 80 °C.
La phase liquide est donc constituée du liquide 1 pur, c’est-à-dire de l’eau.
La phase vapeur a une composition correspondant à x2 = 0,55. La vapeur est donc constituée
de 55 % de cyclohexane et 45 % d’eau.
65
Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°4
Exercice 1 :
1) Calculer KP et KC à 298°K ?
2) Que devient KP à 673 °K sachant que ∆G (673°K) = 5730 Cal·mol–1
Exercice 2 :
La première étape du procédé industriel d’élaboration du plomb consiste en une étape de
grillage de la galène selon la réaction effectuée à 700 °C :
2 PbS(s) + 3 O2(g) ⇄ 2 PbO(s) + 2 SO2(g)
1) Calculer la variance d’un système à l’équilibre contenant PbS, O2, PbO et SO2.
Que peut-on déduire de cette valeur ?
2) Calculer l’enthalpie standard de la réaction à la température considérée.
Conclusion ?
3) Quelle est l’influence de la température sur la constante d’équilibre de cette réaction ?
4) Donner l’expression de l’affinité chimique pour la réaction de grillage de la galène. En
déduire l’influence sur cet équilibre de la pression totale imposée par le mélange réactionnel.
5) Pouvait-on prévoir qualitativement ce résultat ?
Données :
Enthalpies standard de formation à 298 °K (en kJ·mol–1)
Composés O2(g) SO2(g) PbS(s) PbO(s)
∆𝐇𝐟 ° 0 –296,8 –100,4 –217,4
Exercice 3 :
Comme la plupart des réactions chimiques ont lieu dans l’eau, il est important d’étudier la
stabilité thermodynamique de cette molécule. La réaction de décomposition de la molécule
d’eau s’écrit :
H2O(l) ⇄ H2(g) + O2(g)
Données :
– S° (298 °K) entropie molaire standard à 298 °K
– ∆H ° (298 °K) enthalpie standard de formation à 298 °K
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°4
d. Que vaut l’affinité A du système où l’eau liquide est en présence de dihydrogène gazeux et
de dioxygène gazeux, tous deux à la pression partielle de 1 bar ? La molécule d’eau est-elle
stable à la température envisagée ?
Exercice 4 :
La combustion totale d’une mole de méthanol liquide dans les conditions standards de pression
et de température, libère 725,2 kJ selon la réaction suivante :
CH3OH (l) + 3/2 O2 (g) → CO2 (g) + 2H2O (l)
1. Calculer l’enthalpie molaire standard de formation du méthanol liquide ?
On donne les enthalpies molaires standards de formations de H2O(l) et de CO2(g).
∆H ° (298°K) (H2O, l) = -285,2 kJ.mol-1 ∆H ° (298°K) (CO2, g) = -393,5 kJ.mol-1
2. Calculer l’enthalpie de cette réaction à 60°C.
On donne les capacités à pression constante : (J mol-1K-1)
Cp (H2O, l) = 75.2; Cp (CH3OH, l) = 81.6; Cp (O2, g) = 34.7; Cp (CO2, g) = 36.4
Solution :
Exercice 1 :
∆ °
1) Kp = exp ⇔ Kp = exp ⇔ Kp = 743
Δn = 1- ( + ) = -1 ⇒ KC = KP(RT)-1 = 743.(2x298)-1 ⇔ KC = 1.25
KP (298°K) >> 1 et ∆G° < 0 : La réaction de synthèse de l’ammoniac, à 298°K, est spontanée
dans le sens direct.
KP (673°K) << 1 et ∆G° > 0 ∶ La réaction de synthèse de l'ammoniac, à 673°K, est spontanée
dans le sens inverse.
Exercice 2 :
1) Pour le calcul de la variance, nous obtenons : v = C + 2 − ϕ = (n − k − r) + 2 − ϕ
• Nombre de constituants n = 4 ;
• Nombre de relations entre ces constituants k = 1, puisqu’ils ne sont liés que par un seul
équilibre chimique ;
• Nombre de relations imposées par l’expérimentateur r = 0 ;
• Nombre de phases ϕ = 3, soit deux phases solides et une phase gazeuse.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°4
A = A° − RT ln K avec K=
Exprimons maintenant les différentes pressions partielles en fonction de la pression totale P du
mélange et des quantités de matière n :
= = avec n = n + n
K= =( P )( )=( )( ) = ( )( )
A = A° − RT ln = A° − RT ln ( ) - RT ln
= A° − RT ln ( ) + RT ln 𝑃
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°4
Nous observons donc que si P augmente, le facteur lnP augmente également. L’affinité A va
donc augmenter elle aussi, ce qui aura pour conséquence de déplacer l’équilibre dans le sens
(1), donc vers la production d’oxyde de plomb et de dioxyde de soufre.
5) D’après la loi de Le Chatelier, un équilibre se déplace dans le sens tendant à compenser les
variations qu’il subit.
Si on augmente la pression, l’équilibre va donc se déplacer dans le sens de la diminution du
nombre de moles d’entités gazeuses, c’est-à-dire dans le sens (1).
Exercice 3 :
La valeur étant positive, nous en déduisons que le désordre augmente. L’analyse de la réaction
confirme cette conclusion, puisque nous formons 1,5 mole de gaz à partir de 1 mole de liquide.
A = A° − RT ln Q = − ∆G° (𝑇) − RT ln Q
Où Q représente le quotient de la réaction
D’après l’équilibre et les valeurs de pression égales à 1 bar, nous en déduisons la valeur de
l’affinité A :
A = − ∆G° (𝑇) − RT ln Q
𝐊𝐉
= − ∆G° (T) − RT ln = -237 103 – (8.31 x 298) x ln1 = -237 103 𝐦𝐨𝐥
L’affinité A est négative, ce qui indique que l’équilibre est déplacé dans le sens 2.
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Cours : Thermodynamique des équilibres 3LGP Série d’exercice N°4
La décomposition de l’eau n’a donc pas lieu à température et à pression ambiante, et ce dernier
est donc stable.
Exercice 4 :
∆𝐇𝐑 (𝟑𝟑𝟑°𝐊) = ∆H𝐑° (298°K) +(C (CO ) + 2C (H O) − C (CH OH) − C (O ) )(333 − 298)
3
= (-725.2) + (36.4 10 ) + 2(75.2 10 ) − (81.6 10 ) − 2
(34.7 10 ) (35)
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Références
Bibliographiques
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Annexe
Annexe
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Annexe
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Annexe
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