Physique - Chimie: E Xerc Ices Incontournables
Physique - Chimie: E Xerc Ices Incontournables
Physique - Chimie: E Xerc Ices Incontournables
E xerc ices
i n c on to urn a
BCPST ere
1 année
Isabelle Bruand
professeur de physique-chimie en BCPST
au lycée Jean Rostand à Strasbourg.
Loïc Lebrun
professeur de physique-chimie en BCPST
au lycée Louis Pasteur à Lempdes.
© Dunod, Paris, 2011
ISBN 978-2-10-057104-8
9782100566600BruTDM.qxd 07/09/11 15:03 Page V
Partie 1 : Physique
Sous-partie 1
Électrocinétique
1 Régime continu 4
2 Régime transitoire 24
3 Régime libre 44
4 Régime sinusoïdaux forcés 51
Sous-partie 2
Mécanique
5 Dynamique du point matériel. Lois de Newton 66
6 Dynamique du point matériel. Aspect énergétique
82
7 Statique des fluides 98
© Dunod La photocopie non autorisée est un délit
Sous-partie 3
Thermodynamique
8 États et transformation de la matière 120
9 Bilan énergétique. Premier principe 139
10Bilan d’entropie. Second principe 162
11Machines thermiques 178
Sous-partie 4
Optique
12Réfraction. Réflexion. Stigmatisme 192
13Lentilles 211
V
9782100566600BruTDM.qxd 07/09/11 15:03 Page VI
Partie 2 : Chimie
Sous-partie 1
Atomistiques et édifices chimiques
14Atomes 224
15Liaisons 239
16Liaisons intermoléculaires 252
Sous-partie 2
Solutions aqueuses
17Couples acido-basiques 262
18Dosages acido-basiques 282
Sous-partie 3
Cinétique chimique
19Détermination d’ordres partiels et de constante
300
de vitesse
20Réactions complexes 319
21Notion de mécanisme 332
22Catalyse 345
Sous-partie 4
Chimie organique
23Formules brutes. Formules développées 360
24Alcènes 372
25Dérivés monohalogénés des alcanes 382
26Aldéhydes et cétone 393
27Alcool 407
Sous-partie 5
Thermodynamique chimique
28Application du premier principe à la chimie.
Grandeurs de réactions 428
29Évolution d’un système chimique à température
et pression constante 438
VI
9782100566600BruAvt.qxd 08/09/11 9:05 Page VII
Avant-propos
Cet ouvrage a été conçu pour les élèves de classes préparatoires BCPST afin qu'ils
puissent s'assurer de maîtriser les notions abordées dans le cours de physiquechi
mie de 1re année. Pour cela,des exercices inspirés de sujets de concours récents leur
sont proposés.
Pour l'élève de première année, ce livre permet d'aborder les notions à connaître
ainsi que les techniques de rédactions, de résolutions ou de calculs associées. Au
sein de chaque chapitre,l'élève trouvera des exercices progressifs avec une solution
entièrement décortiquée et expliquée étape par étape.
Pour l'élève de deuxième année,ce livre est le parfait compagnon lors des révisions
aussi bien pour l'écrit que pour l'oral :dans chaque chapitre,des exercices,dont les
corrigés sont très détaillés,permettent de s'assurer que les notions importantes sont
maîtrisées et les pièges à éviter identifiés.
Pour chaque exercice, suite à l'énoncé (en fond gris), figure une liste des thèmes
abordés, puis suit la correction. Pour cette dernière, nous avons choisi de séparer
clairement la partie « réflexion » de la partie « rédaction »,qui est signalée par la
présence d'un liseré gris sur la gauche et d'un styloplume . La réflexion sur le
points mathématiques. Cet ouvrage propose une rédaction qui ne saura être la seule
possible, l'objectif principal est de réaliser une copie claire (un schéma explique
souvent plus clairement qu'une dizaine de lignes de texte) et rigoureuse (il convient
par exemple de toujours bien préciser les conditions d'application de tel ou tel théo
rème).
Dès qu'un exercice nécessite l'utilisation d'une méthode du cours nous l'avons rédi
gé sur un fond grisé et indiqué par un Point méthode. De même,la présence d'un
piège ou d'une erreur à éviter est signalée par un . Enfin,les points importants
Avant-propos
Ce livre a pour but d'aider les élèves de BCPST à s'approprier les différentes notions
du programme de physiquechimie et à développer des automatismes qui leur per
mettront d'aborder avec davantage de sérénité les exercices proposés lors des inter
rogations orales et les sujets posés en devoirs surveillés ou aux écrits et oraux des
concours.
Point méthode :Cet encadré vous indique une méthode du cours à maîtriser
Bon travail !
Les Auteurs
VIII
Partie 1
Physique
Électrocinétique
9782100566600BruC01.qxd 06/09/11 13:40 Page 4
1 Régime continu
Exercice 1.1: Lois de Kirchoff, simplification de circuit*
On s’intéresse au circuit électrique cidessous,alimenté par une source de tension
de force électromotrice E:
Figure 1
1.Donner l’expression de l’intensité du courant délivré par la source de tension
en fonction de Eet R. Faire l’application numérique.
2.Exprimer les tensions U AB et UCD en fonction de Eet R. Préciser leur valeur.
3.Exprimer puis calculer l’intensité du courant traversant la résistance 6R.
Données : E = 3,0 V ; R = 1,0 k .
Point méthode :nous introduisons toutes celles qui semblent nécessaires :ici
l’intensité traversant le générateur et les tensions U AB et UCD . On peut égale
ment introduire les tensions U1 et U2, non demandées par l’énoncé mais utiles
pour la compréhension du circuit.
4
9782100566600BruC01.qxd 06/09/11 14:41 Page 5
Figure 2
E
I = est faux car En’est pas la tension aux bornes de la résistance 3Rvoisine.
3R
L’intensité cherchée est celle traversant la source de tension. La première étape est
de simplifier au maximum la partie droite du circuit pour n’avoir qu’une seule
maille faisant apparaître l’intensité cherchée. On pourra ensuite appliquer la loi de
Pouillet.
Point méthode :pour simplifier le circuit,repérons les dipôles en série (traver
sés par une même tension) et ceux branchés en parallèle (possédant la même ten
sion à leurs bornes).
La source de tension et la résistance voisine sont branchées en série ; les
trois résistances de droite
2R , (6R et 3R ) ont toutes trois même tension
UCD et sont donc branchées en parallèle.
Les trois résistances en parallèle peuvent être remplacées par une résistan-
ce équivalente :
1 = 1 + 1 + 1 = 3 + 1 + 2 = 6 = 1
Req,1 2R 6R 3R 6R 6R 6R 6R R
Ne pas écrire par analogie maladroite avec une association parallèle de deux résis
R1 R2 R1 R2 R3
tances série ( Req = ) : Req = , qui est évidemment
R1 + R1 R1 + R2 + R3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
La résistance 12Rn’est pas en parallèle avec les trois citées cidessus car sa tension
(U AB ) est différente de la tension aux bornes des 3 autres ( UCD ).
Figure 3
5
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:46 Page 6
B
Figure 4
Nous constatons qu’à ce stade,deux grandeurs n’apparaissent plus : UCD et U2.
12R × 4R =
Req,3 = 3R
12R + 4R
1 = 1 + 1 = 1 + 3 = 4 = 1
Req,3 12R 4R 12R 12R 12R 3R
1 + 1
Écrire Req ,3 = est faux car inhomogène.
12R 4R
Figure 5
Point méthode :la loi de Pouillet s’applique lorsque tous les dipôles sont en
série.
6
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 7
Comme
I et E ont été définis dans le même sens, on écrit :
E = E
I =
3R + 3R 6R
Faisons l’application numérique :
3,0 = 0,50 · 10−3 A = 5,0 · 10−1 mA
I = × , · 3
6 1 0 10
Si l’intensité I a été choisie au préalable dans l’autre sens,l’expression obtenue
est l’opposé de celle donnée cidessous et le calcul donne une intensité I négati
ve. Dans ce cas,le sens réel du courant est opposé à celui choisi au départ.
Figure 6
Pour déterminer UCD , faisons appel à la figure 3 (circuit électrique le plus
simple dans lequel apparaît encoreUCD ) et appliquons le diviseur de ten-
sion :
R 1 1 3,0 = ,
UCD = + U AB = × E = 0 37 V
R 3R 4 2 8
3.Grâce à la figure 2, on voit que la tension aux bornes de 6R la résistance
est UCD . Utilisons la loi d’Ohm pour déterminer l’intensité du courant tra-
versant cette résistance :
UCD = E = E = 3,0
I1 = ×
6R 8 6R 48R 48 1,0 · 103
×
−4
I1 = 1,2 · 10 A = 0,12mA
7
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 8
Figure 7
Figure 8
Il ne faut surtout pas simplifier le circuit en associant les résistances en série Ret
R2 ,de même pour R3 et R4 ,car on perdrait alors les points Aet Bet donc la ten
sion U AB .
UCA: = RI et U AD = R2 I .
Appliquons la loi d’Ohm
Ainsi : UCD = RI + R2 I .
( R :+ R2 ) I = E .
L’équation (2) s’écrit
En combinantU AD = R2 × I et (2), on obtient :
U AD
UCD = E =( R + R2 )
R2
R 2
Donc :U AD = E.
R + R2
R4
Par analogie, on montreUque BD = × E.
R 3 + R4
9
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 10
Il est inutile ici de refaire le raisonnement qui est tout à fait semblable au précédent :
D’après la loi d’Ohm, UCB = R3 I et U BD = R4 I . L’équation (3) devient :
( R3 + R4 ) I = E. On fait le rapport membre à membre des équations
U BD = R4
U BD = R4 I et : E =( R3 + R4 ) I : . On trouve bien l’expres
E R3 + R4
sion donnée plus haut.
L’équation (1) permet d’obtenir l’expression de la tension cherchée :
R2 R4 R2 − R4
U AB = + E− E= E
R R2 R3 + R4 +
R R2 R3 + R4
b)
Figure 9
Nous pouvons faire appel au diviseur de tension (encadrés pointillés) :
R2 R4
U AD = + UCD et U BD = UCD
R R2 R 3 + R4
De plus,UCD = E .
U AB =: U AD − U BD .
D’après la loi d’additivité des tensions
Par conséquent :
R2 R4 R2 − R4
U AB = + E− E= E
R R2 R3 + R4 +
R R2 R3 + R4
2. a)Le pont est équilibré si et seulement si :
R2 − R4
U AB = 0 ⇔ + E =0
R R2 R3 + R3
E=
/ 0 : le circuit possède une source de tension d’après l’énoncé.
10
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 11
On a donc :
R2 − R4 =0⇔ R2 = R4
+
R R2 +
R3 R4 +
R R2 R3 + R4
R2 ×( R3 + R4 )= R4 ×( R + R2 )
R2 × R3 + R2 × R4 = R4 × R + R4 × R2
R2 × R3 = R4 × R
R2 × R3
R=
b)Le pont est équilibré lorsque .
R4
2 × 100 =
Application numériqueR =: 67k .
30
Figure 10
11
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 12
On repère dans le circuit de départ les deux générateurs de Thévenin. On les trans
forme en deux générateurs de Norton équivalents.
Point méthode :la représentation de Norton est adaptée lorsque les générateurs
sont branchés en parallèle.
Figure 11
Le circuit équivalent est alors :
Figure 12
Pour une source idéale de courant,la flèche à côté de la source indique le cem (ce
n’est donc en rien une tension). Lors du passage du modèle de Thévenin au modè
le de Norton,le cem est orienté dans le même sens que la fem du générateur de
tension modélisé.
Ici tous les dipôles sont branchés en parallèle. Nous allons redessiner les branches
en parallèle en inversant certaines branches (cela ne change évidemment pas le cir
cuit),afin de voir apparaître des associations parallèles de résistances,d’une part,et
des associations parallèles de générateurs de courant,d’autre part.
Le schéma équivalent est alors le suivant :
12
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 13
Figure 13
Il ne faut pas trop simplifier le circuit et garder la branche parcourue par l’inten
sité I cherchée.
Les trois résistances en parallèle peuvent être remplacées par une résistance équi
valente :
1 = 1 +1 +1 = 1 +2 = 1 + 4 = 5 ⇒ 2R
Req =
Req 2R R R 2R R 2R 2R 2R 5
Figure 14
Arrivé à ce niveau,il ne faut surtout pas associer les deux dernières résistances en
parallèle sinon on perdrait le courant Icherché. On ne doit toucher en aucun cas
à la branche contenant la résistance 2R.
13
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 14
Figure 15
Nous sommes arrivés au circuit équivalent le plus simple. La tension aux bornes de
la résistance 2R est U AB .
2. L’intensité
I est obtenue en appliquant la loi de Pouillet :
Point méthode :la loi de Pouillet s’applique lorsque tous les dipôles sont en série.
2R · I1 − 3E 2R · I1 − 3E 2R · I1 − 3E
· −
I =+ 5 = 5 = 5 = 2R I1 3E
2R 10R + 2R 12R 12R
2R +
5 5 5 5
I et E eq ont été définis dans le même sens d’où le signe +.
2R · I1 − 3E = I1 − E
I =
12R 12R 6 4R
E
Il faut toujours vérifier l’homogénéité du résultat final. Ici est homogène à
4R
−1
des V · ,c’estàdire des ampères A.
3. La figure 15 permet de déterminer
U AB , tension aux bornes de la résis-
tance 2R, en y appliquant la formule du diviseur de tension :
2R · I1 − 3E
2R · −
U AB = × 2R I1 3E = 2R 5
2R 5 2R
2R + 2R +
5 5
14
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 15
B
branche « de tension »
branche
(fem orientée
sans source
vers le nœud A)
Figure 16
15
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:47 Page 16
16
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 17
E − 2E
I1 +
VA = 2R R
1 +1 + 1 +1
2R R 2R R
De plus, U AB = V A − VB = V A et U AB = 2RI . On retombe sur l’expression
précédente.
Figure 17
1. Donner les modèles de Norton du dipôle situé entre les bornes Aet Net de
celui situé entre Net B.
2. Préciser la force électromotrice et la résistance du générateur de Thévenin
R
branché aux bornes de la résistance .
3
R
3.Exprimer l’intensité Itraversant la résistance en fonction de Eet R.
3
4.Sur le circuit non simplifié de l’énoncé,placer artificiellement une masse en
A,puis :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
17
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 18
Figure 18
Figure 19
18
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 19
Pour une source idéale de courant,la flèche audessus de la source indique le cou
rant électromoteur (ce n’est donc en rien une tension).
Figure 20
Simplifions la partie du circuit comprise
N entre
et B .
Figure 21
Figure 22
19
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 20
Nous nous retrouvons avec une association en parallèle de deux sources idéales et
de deux résistances.
Les courants électromoteurs s’additionnent mais il faut faire attention à leur sens.
2E − E = 3E
Le courant électromoteur résultant s’écrit : et la résistan-
R 2R 2R
R × 2R = 2
ce équivalente : R.
R + 2R 3
Figure 23
Point méthode :Le modèle de Thévenin est adapté pour les associations série de
sources réelles.
Figure 24
Les sources idéales de tension sont branchées en série,on peut les associer en pre
E E
nant garde aux sens des forces électromotrices : E − = . Les résistances en
2 2
2 5
série sont elles aussi associées R + R = R :
3 3
Figure 25
20
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 21
Figure 26
R
L’énoncé ne précise pas le sens pour l’intensité parcourant . On choisit donc un
3
sens.
Comme tous les dipôles sont en série, nous pouvons appliquer la loi de
Pouillet :
E E
E
I = 2 = 2 =
6 2R 4R
R
3
L’intensité obtenue est positive,le sens choisi correspond au sens réel du courant.
Le résultat aurait pu être également obtenu en appliquant la loi des mailles :
E =1 5 E =6
RI + RI ⇐⇒ RI = 2RI
2 3 3 2 3
E
On retrouve bien la même expression I = .
4R
branche « de tension »
4. On place artificiel- (fem orientée
lement une masse en vers le nœud N)
A. Le potentiel élec- N
trique au nœud A est
donc nul,V A = 0V .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
a) Du nœudN par- 2E
tent 5 branches, nous
pouvons utiliser le 4R 2R 4R 2R
schéma suivant pour R
appliquer le théorème
de Millman (nous uti-
lisons l’abréviation E E
courante fem : force
électromotrice) : A A A B B
21
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 22
branche « de tension »
(fem orientée branche
vers le nœud B) sans source
B
E
R
R/3
2R
2E
N N A
branche « de tension »
(fem est orientée
à l'opposé du nœud B)
Figure 28
22
9782100566600BruC01.qxd 6/09/11 8:48 Page 23
5 15
E × 5 =− E
VB =−
15 4 12
d)D’après la loi d’Ohm :
R 3V B = E
V A − VB = RI , donc−V B = I et I =− .
3 R 4R
23
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:55 Page 24
2 Régime transitoire
Figure 1
24
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:55 Page 25
Figure 2
Figure 3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
du
E = Ri + u et en utilisant
En appliquant la loi des mailles i =C , on
dt
du +
E = :RC
trouve l’équation différentielle u qui s’écrit également :
dt
du + 1 E
u=
dt RC RC
25
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 26
−t
La solution d’une telle équation s’écrit : u 1 (t )= λe τ avec τ = RC.
Nous retrouvons cette solution par la méthode de séparation des variables,ici,les
du 1 =− du 1 =− dt
variables étant v1 et t : RC u1 ⇔ .
dt u1 RC
Passons aux intégrales :
du 1 =− dt + t +
cste ⇔ lnu 1 =− cste .
u1 RC RC
− t
+cste t 1
Prenons l’exponentielle : u 1 = e RC = e− RC × ecste = e− RC × λ .
Figure 4
26
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 27
Figure 5
Ainsi, sur une demipériode, le GBF se comporte comme si l’interrupteur était
ouvert (sa tension est nulle), et sur l’autre demipériode comme si l’interrupteur
était fermé (sa tension vaut E).
Figure 6
27
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 28
Dans cet exercice, il est demandé d’exprimer la tension aux bornes d’un dipôle
(bobine ou résistance) en fonction du temps, après avoir étudié la continuité des
grandeurs électriques aux bornes de ces dipôles.
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• la continuité des grandeurs électriques ;
• l’obtention d’une équation différentielle et sa résolution ;
• la visualisation expérimentale du problème en lien avec les travaux pratiques.
1.Nous devons étudier la continuité de l’intensité et de la tension dans ce circuit en
− +
étudiant l’état électrique du circuit à t = 0 et à t = 0 .
Nous introduisons i 1 et i 2 les intensités respectives aux bornes de la bobine et de la
R
résistance .
2
Figure 7
−
À t = 0 , l’interrupteurK est ouvert depuis très longtemps, donc il n’y a
pas de courant qui circule dans tout le circuit.
− − −
Par conséquent i (0: )= i 1 (0 )= i 2 (0 )= 0 .
−
= di 1 ( −)= di 1 (0 ) =
De plus u: L doncu 0 L 0.
dt dt
28
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 29
Point méthode :L’énergie d’un dipôle doit être continue. Pour un condensateur
1
l’énergie emmagasinée se met sous la forme ε = Cu 2 :la tension aux bornes
2
d’un condensateur est continue. Pour une bobine, l’énergie a pour expression
1
ε = Li 2 :l’intensité du courant qui traverse une bobine est continue.
2
Par continuité de l’intensité aux bornes de la bobine :
− +
i 1 (0 )= i 1 (0 )= 0
+
La bobine, tà= 0 , est donc équivalente à un interrupteur ouvert. On a le
circuit équivalent suivant :
Figure 8
+ +
D’après la loi des nœuds i (0: )= i 2 (0 ) . On peut appliquer la loi de
Pouillet car tous les dipôles sont en série :
+ 2E = ( +)
i (0 )= i2 0
3R
⇐⇒ + 2E = ( +)
i (0 )= i2 0
3R
+ − R
i 2 (0 )=/ i 2 (0 ) : l’intensité n’est donc pas continue dans la résistance
.
2
D’après la loi d’Ohm,
+ R ( +)= R × 2E ⇔ + E
u (0 )= i2 0 u (0 )=
2 2 3R 3
−
u (0 )= 0 = / u (0+)= E : la tension u est donc discontinue.
3
2.Lorsquet →+∞ , le régime permanent est établi et la bobine est équi-
valente à un fil.
29
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 30
di di =
Pour une bobine, u L = L . En régime permanent, i est constant donc 0 et
dt dt
ainsi u L = 0 :la bobine peut être remplacée par un fil.
Point méthode :en régime permanent, une bobine se comporte comme un fil,un
condensateur comme un interrupteur ouvert. Il est utile de faire alors un schéma élec
trique équivalent pour déterminer les différentes tensions et intensités demandées.
Figure 9
R
u (∞)= 0 , la résistance est donc court-circuitée, d’où
i 2 (∞)=
: 0 . Le
2
schéma peut donc se simplifier :
Figure 10
Ainsi : i (∞)= i 1 (∞) . On peut appliquer la loi de Pouillet car les dipôles
E
sont associés en série i (∞)=
: .
R
3. On utilise le circuit de départ, étudié à un tinstant
quelconque :
Figure 11
30
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 31
di 1
u =: L
Aux bornes de la bobine (1)
dt
Appliquons la loi des nœudsi =:i 1 + i 2 (2), la loi d’additivité des ten-
R R
sions :E = Ri + u (3) et la loi d’Ohm pour: u = i 2 (4)
2 2
R
u =: (i − i 1 ) (5)
En combinant (2) et (4) il vient
2
En remplaçant dans (3) :
R 3R − R
E = Ri + (i − i 1 ) ⇐⇒ E = i i1
2 2 2
2 R
i= E + i1
3R 2
En remplaçant dans (5) :
R 2 1 E Ri 1
u= E + i1 − i1 ⇐⇒ u= −
2 3R 3 3 3
Ri 1 = E
Ainsi :u + .
3 3
En dérivant cette dernière expression par rapportE au
esttemps
constant),
(
on a :
du + R di 1 =
0
dt 3 dt
Enfin en utilisant la relation , on obtient l’équation différentielle du premier
ordre sans second membre suivante :
du + R u =
0
dt 3 L
−t 3L
Les solutions sont de la formeu (t )=
: λe τ avecτ = . On détermine
R
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
+ E = 0=
u (0: )=
λ grâce à la condition initiale λe λ.
3
E −t = E − R t
Par conséquent u (:t )= e τ e 3L .
3 3
31
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 32
4. On résout :
+
( )= u (t = 0 ) ⇔ E − R t0 = E ⇔ e− 3L t0 = 1
R
u t0 e 3L
10 3 3 × 10 10
3L
d’où :t0 = ln(10) .
R
(t ) , procédons
5. Pour observer sur la voie 1 de l’oscilloscope lautension
aux branchements suivants :
e(t)
Figure 12
Nous retrouvons les mêmes points que ceux mentionnés dans l’exercice 2.1 :les
masses de l’oscilloscope et du GBF doivent être reliées entre elles. Sur la voie 1,on
peut observer la tension u (t ) ,c’estàdire la différence de potentiel Vvoie1 − Vmasse .
Le GBF doit délivrer une tension créneau avec une demipériode suffisamment éle
vée pour visualiser entièrement u (t ) .
u(t=0)
10
t
0 t0
Figure 13
32
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 33
Figure 14
Cet exercice est très classique :un condensateur est chargé par une source de ten
sion. Le tube à décharge est initialement équivalent à une résistance infinie,le cir
cuit d’étude est donc un circuit RCsérie (questions 1 à 3). Une fois la tension d’al
lumage atteinte,le circuit change ; il faut établir une nouvelle équation différentiel
le pour l’étude (questions 4 à 7).
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• la détermination des conditions initiales ;
• l’établissement d’équations différentielles selon le circuit d’étude ;
• la résolution des équations différentielles.
33
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 34
Point méthode :il est important de lire l’énoncé jusqu’au bout pour s’approprier
les notations.
Dans un premier temps,nous allons chercher comment se comporte le tube :comme
un résistor de résistance r ou de résistance infinie.
Pour cela,il nous faut étudier ce qui se passe à l’instant initial.
1. À t = 0 , le condensateur est déchargé. La tension à ses bornes est donc
nulle :v(t = 0) . Le tube est en parallèle avec le condensateur, il possède
v(t = 0)< Ua , le tube est donc
ainsi la même tension. À cet instant,
éteint, il se comporte comme une résistance infinie.
L’intensité traversant un résistor de résistance infinie est nulle. Le tube se compor
te alors comme un interrupteur ouvert.
Point méthode :il est très utile de faire un schéma électrique équivalent, puis
d’appliquer la loi des mailles (après avoir précisé les sens des intensités et ten
sions sur le schéma).
Le schéma électrique équivalent correspond ici à un circuit RC série :
Figure 15
v :suivie par
La loi des mailles permet d’obtenir l’équation différentielle
( E = u R +v)⇐⇒( E = Ri +v)⇐⇒ d v +v
E = RC
dt
Nous obtenons une équation différentielle du premier ordre avec second
membre non nul. La résolution a lieu en deux étapes :
Détermination de la solution générale de l’équation homogène :
d v1 +v
0 = RC 1
dt
− t
v1 = λe
La solution d’une telle équation s’écrit : RC .
34
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 35
E
⇐⇒− ta = Ua
ln 1 −
RC E
⇐⇒ ta =− RCln 1 − Ua
E
Passons à l’application numérique :
90 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−
ta =− 2 · 106 × 1 · 10 6 ln 1 − 3s
120
2.À partir de
ta , le tube se comporte comme un résistor de résistance
r . Le
schéma électrique à étudier est donc le suivant :
Figure 16
35
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 36
Méthode 1 :Pour établir l’équation différentielle suivie par v(t ) , nous pouvons
appliquer la loi des mailles,ainsi que la loi des nœuds et exprimer les intensités :
dv v
E = Ri +v ; i = i C + ir ; i C = C et ir =
dt r
dv
i n’est pas l’intensité parcourant le condensateur donc écrire i = C est faux.
dt
Figure 17
Les résistances R et r ont ainsi la même tension, elles sont en parallèle. On peut
1 = 1 +1
donc utiliser la résistance équivalente Req qui est telle que : . Or,
Req R r
1 1 1 ≈1
R r donc . On peut ainsi faire l’approximation suivante : .
R r Req r
36
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 37
Figure 18
Nous pouvons alors utiliser à nouveau le modèle de Thévenin pour obtenir le circuit
équivalent suivant :
Figure 19
En appliquant la loi des nœuds à ce circuit,nous obtenons :
r d v +v
E = ri +v= rC
R dt
L’équation différentielle obtenue est donc bien la même :
E = dv + v
RC dt rC
d v1 + v1 =
0
dt rC
− t
v1 = λe
La solution d’une telle équation s’écrit : rC
v= λe− rC + r E .
t
R
λ se détermine ici à l’aide de la conditionv(
La constante ta )= U:a .
initiale
− ta r r − ta
Ua = λe rC + E ⇐⇒ Ua − E = λe rC
R R
⇐⇒ r ta
Ua − E e rC = λ
R
Dès que le tube s’allume, la tension s’exprime de la sorte :
r − t −ta r
v(t )= Ua − E e rC + E
R R
r
Ua − E > 0 doncv(t ) est une fonction décroissante.
R
4. Le tube s’éteint dès v(t = tex )= Uex .
que
r − tex −ta r
Uex = Ua − E e rC + E
R R
tex −ta
⇔ Uex − r E = Ua − r E e− rC
R R
− Er
Uex tex −ta
⇔ R = e− rC
r
Ua − E
R
r
− E
Uex R t − ta
⇔ ln =− ex
r rC
Ua − E
R
− r
Uex R
E
⇔ −rCln = tex − ta
r
Ua − E
R
− E r
Uex R
⇔ ta − rCln = tex
r
Ua − E
R
− r
Uex E
R
⇔ −RCln 1 − Ua − rCln = tex
E r
Ua − E
R
38
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 39
⇐⇒ Ua − E = − RC T2
− e
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Uex E
−
⇐⇒ ln Ua E =− T2
Uex − E RC
U a − E
⇐⇒− RCln = T2
Uex − E
Faisons l’application numérique :
− 1
− 70 2 · 106 120
T2 =− 2 · 106 × 1 · 10 6 × ln =1 s
1
90 − · 6 120
2 10
7. Les éclairs sont produits à chaque ré-allumage, qui a lieu toutes les
T1 + T2 , c’est-à-dire toutes les secondes.
39
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 40
Figure 20
Figure 21
Pour un circuit RCsérie,branché aux bornes d’une source de tension de fem E,si
le condensateur est initialement déchargé,à la fin de la charge,l’énergie emmaga
1
sinée par le générateur vaut E c = CE 2 . La source a fourni une énergie égale à
2
CE 2 .
Figure 22
vS (t )obéit
Pour établir l’équation différentielle à laquelle , appliquons la loi
des mailles :
d vs +v
E = Ri +v s = RC S
dt
d vs vS
= E avec
s’écrit donc : +
L’équation différentielle suivievSpar
dt τ τ
τ = RC .
41
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:56 Page 42
42
9782100566600BruC02.qxd 6/09/11 8:57 Page 43
∞
−t
E2 e τ E 2 ×(− )×( − )= E 2 ×
E g2 = = τ 0 1 RC
2R − 1 2R 2R
τ 0
1
E g2 = CE 2
2
Calculons de la même façon l’énergie emmagasinée par le condensateur au
cours de la deuxième phase :
P c2 =v s i
∞ ∞
− E e− τ + E E e− τ dt
t t
E c2 = vs idt =
0 0 2 2R
2 ∞ 2 ∞
E − 2t E −t
E c2 =− e τ dt + e τ dt
4R 0 2R 0
∞ ∞
2 − 2t 2 −t
E E
e τ e τ
E c2 =− +
4R − 2 2R − 1
τ 0 τ 0
E ×− τ ×( − )+ E 2 ×(− )×( − )
2
E c2 =− 0 1 τ 0 1
4R 2 2R
E2 × E2 × 1+1 3
E c2 =− RC + RC =− CE 2 = CE 2
8R 2R 8 2 8
Il aurait été faux de dire que l’énergie emmagasinée par le condensateur valait
1
CE 2 , résultat valable uniquement lorsque le condensateur est initialement
2
déchargé et lorsqu’à la fin de sa charge,la tension à ses bornes vaut E .
0 0 dt vs (0) 2 vs (0)
3
E c2 = CE 2
8
43
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 44
3 Régime libre
Q Q
Figure 1
Pour des temps t < 0,l’interrupteur Kest ouvert et les condensateurs portent les
charges initiales Q 1 et Q 2 .
1..Donner la relation entre les charges Q 1 et Q 2 et les capacités des condensa
teurs C1 et C2 .
2. À l’instant t = 0, on ferme l’interrupteur. Établir l’expression de la tension
aux bornes des condensateurs. On fera apparaître la pulsation propre du circuit
dont on donnera l’expression en fonction de L, C1 et C2 .
3.. En déduire les expressions de q1 (t ) et de q2 (t ) .
4. Donner l’expression des différentes intensités du circuit en fonction du temps.
44
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 45
Point méthode :il faut faire des schémas sur lesquels les tensions et intensités
sont choisies dans le sens correct permettant d’appliquer les expressions :
du dq
i =C , q = Cu et i = (voir figure 3).
dt dt
Les notations majuscules sont réservées aux grandeurs constantes et les minuscules
aux grandeurs susceptibles de varier dans le temps.
1. On souhaite caractériser les charges portées par les faces des condensa-
teurs avant la fermeture de l’interrupteur.
Lorsque l’interrupteur est ouvert, le circuit est équivalent à :
Figure 2
Figure 3
45
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 46
uL + u = 0
di + =
u 0
dt
du di d 2u d 2u
Or,i = C eq donc = Ceq 2 et ainsiLC eq 2 + u = 0 .
dt dt dt dt
ω0, la période
Écrivons l’équation différentielle afin de faire apparaître
propre du circuit :
d 2u + 1
u =0
dt 2 LC eq
1
On note ainsiω:0 = .
LC eq
Il reste à résoudre cette équation différentielle. La solution est de la forme :
u (t )= Um cos(ω0 t + ϕ)
Um et ϕ sont des constantes d’intégration déterminées grâce aux conditions
initiales :
Q1 = Q2
u (t = 0)=
C1 C2
i (t = 0)= 0 car initialement, le circuit est ouvert
i (tdonc
< 0)= 0 et la
présence de la bobine assure la continuité de l’intensité du courant la par-
courant.
Point méthode :pour traduire cette seconde condition initiale,nous devons tout
d’abord exprimer i (t ) à un instant tet ensuiteprendre la valeur lorsque t = 0.
du =
i = Ceq Ceq ×− Um ω0 sin(ω0 t + ϕ)
dt
Les deux conditions initiales s’écrivent donc :
Q1 = Q2 =
Um cos(ϕ) (1)
C1 C2
0 =− CeqUm ω0 sin(ϕ) (2)
Q1 Q2 =
ϕ = 0 et alors, (1) permet d’écrire=:
(2) permet de choisir Um .
C1 C2
L’expression recherchée s’écrit :
Q1 Q2
u (t )= cos(ω0 t )= cos(ω0 t )
C1 C2
3. Pour trouver l’expression des charges en fonction du temps, utilisons les
q1 (t )= C1 u (t ) et q2 (t )= C 2 u (t ) :
expressions
q1 (t )= Q 1 cos(ω0 t ) et q2 (t )= Q 2 cos(ω0 t )
46
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 47
Figure 4
L’intensité
i est celle traversant la bobine, il s’agit donc de l’intensité du cir-
cuit de la figure 3.
Exprimons les intensitési 1 et i 2 en dérivant les charges :
dq 1 =−
i1 = Q 1 ω0 sin(ω0 t )
dt
dq 2 =−
i2 = Q 2 ω0 sin(ω0 t )
dt
i = i 1 + i 2 =−( Q 1 + Q 2 )ω0 sin(ω0 t ) .
D’après la loi des nœuds,
Figure 5
Les condensateurs sont initialement déchargés. Pour des temps t < 0,l’interrup
teur K est fermé, K est ouvert et, une fois le régime permanent établi, les
condensateurs portent les charges Q 1 et Q 2 .
1. Donner les expressions des charges Q 1 et Q 2 en fonction des capacités des
condensateurs C1 et C2 et de la force électromotrice E.
47
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 48
Le circuit étudié est composé d’une bobine et de deux condensateurs. Dans la pre
mière question,on étudie la charge des condensateurs et dans une seconde,on étu
die un régime libre.
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• les associations en série de condensateurs ;
• la résolution d’équation différentielle du second ordre,associée à un oscillateur
harmonique.
Point méthode :il faut faire des schémas sur lesquels les tensions et intensités
sont choisies dans le sens correct permettant d’appliquer les expressions :
du dq di L
i =C , q = Cu , i = , uL = L (voir figures 6 et 7).
dt dt dt
Figure 6
La loi des mailles permet d’écrire :
( E = Ri + u C1 + u C2 )⇐⇒ q1 + q2
E = Ri +
C1 C2
dq 1 dq 2
De plus, les condensateurs sont en série donc i= : = . Ainsi,
dt dt
dq 1 = dq 2 . On intègre entre
t = 0 , q1 (0)= q2 (0)= 0 et le régime per-
manent,q1 = Q 1 et q2 = Q 2 :
Q1 Q2
dq 1 = dq 2 ⇐⇒( Q 1 = Q 2 )
0 0
48
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 49
1 + 1
On constate ici que est la capacité du condensateur équivalent à l’as
C1 C2
sociation série de deux condensateurs.
C1 C2
Q1 = Q2 = E
C 1 + C2
Figure 7
di L + C1
L u c1 + u c1 = 0
dt C2
du c1 di L = d 2 u C1
Or,i L = C1 donc C1
dt dt dt 2
2
d u C1 + C1
et ainsi LC 1 2 1+ u c1 = 0 .
dt C2
Écrivons l’équation différentielle afin de faire apparaître
ω0, la période
propre du circuit :
d 2 u C1 + 1 1 + 1
u C1 = 0
dt 2 L C1 C2
49
9782100566600BruC03.qxd 6/09/11 9:11 Page 50
1 1 + 1
On note ainsiω:0 = .
L C1 C2
Il reste à résoudre cette équation différentielle. La solution est de la forme :
u C1 (t )= UC1m cos(ω0 t + ϕ)
UC1m et ϕ sont des constantes d’intégration déterminées grâce aux condi-
tions initiales.
Point méthode :les conditions initiales sont obtenues en utilisant le fait que la
tension aux bornes d’un condensateur et l’intensité du courant qui traverse une
bobine sont des fonctions continues du temps.
− Q 1 = C2
u C1 (t = 0)= u C1 (t = 0 )= E d’après la continuité de
C1 C1 + C2
u C1 .
−
i L (t = 0)= i L (t = 0 )= 0 car initialement,
K est ouvert par continui-
té de l’intensité du courant la parcourant.
Point méthode :pour traduire cette seconde condition initiale,nous devons tout
d’abord exprimer i (t ) à un instant t et ensuiteprendre la valeur lorsque t = 0.
du C1 =
i L = C1 C1 ×− UC1m ω0 sin(ω0 t + ϕ)
dt
Les deux conditions initiales s’écrivent donc :
C2
E = UC1m cos(ϕ) (1)
C1 + C2
0 =− C1UC1m ω0 sin(ϕ) (2)
ϕ = 0 et alors, (1) permet d’écrire :
(2) permet de choisir
C2
E = UC1m
C1 + C2
C2
u (t )= :
L’expression recherchée s’écrit Ecos (ω0 t ) .
C1 + C2
50
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:16 Page 51
Régimes sinusoïdaux 4
forcés
Exercice 4.1. Détermination de résistance et d’inductance à par
d’un oscillogramme (d’après ENTSIM 2009) **
On place,en série avec une bobine réelle,un résistor de résistance R = 40 et
un condensateur de capacité C = 10 F. Le G.B.F. (générateur basses fré
quences) est réglé pour délivrer une tension sinusoïdale de fréquencef = 250 Hz
(la pulsation sera notée ω) et de valeur crête à crête de 10 V. Deux tensions sont
visualisées sur un oscilloscope.
Figure 1
51
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 52
Figure 2
Uem = 5 V et
1.L’oscillogramme permet de lire les amplitudes : U Rm = 2,5 V.
Figure 13
52
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 53
Z AM = R + r + Lωj + .
Cωj
53
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 54
|u e | Uem
Exprimons le moduleZ AM de : |Z AM |= = = Z AM .
|i | I
Exprimons l’argument de : argZ AM = argu e − argi = ϕu e/ t .
Z AM
Ainsi :Z AM = Z AM exp( jϕ u / ) .
e i
Z AM = Z AM exp( jϕ u e/ i )
1 =( + )+ 1
Z AM = R + r + Lωj + R r Lω − j
Cωj Cω
r , exprimons la partie réelle
Pour trouver Z AM
de de deux façons différen-
tes :
( R + r )= Z AM cos(ϕu e/ i )
Nous en déduisons :
r = Z AM cos(ϕu e/ i )− R
r = 80 × cos(30)− 40 = 29
1
Z AM =( R + r )+ Lω − j
Cω
9. Pour trouver
L, exprimons la partie imaginaire
Z AMdede deux façons
différentes :
1 =
Lω − Z AM sinϕ u e/ i
Cω
Orω = 2πf donc :
1 1
L= Z AM sin(ϕu e/ i )+
2πf 2πfC
1 1
L= × 80 × sin(30)+ −
= 66mH
2π 250 2π 250 10 · 10 6
× ×
54
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 55
Figure 4
Cet exercice fait appel à l’utilisation des nombres complexes pour l’étude de dépha
sage et de module.
1.Les trois dipôles sont parcourus par la même intensité, ils sont donc asso
ciés en série. L’impédance complexe équivalente est alors la somme des tro
impédances complexes :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1 + 1
Z AB = Lωj + R + R + Lω − j
Cωj Cω
55
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 56
R
2. On peut utiliser le diviseur de tension : us = u e d’où
Z AB
R
H= .
1
R + Lω − j
Cω
Le résultat est aussi accessible en utilisant la loi d’Ohm et la loi d’additivité des ten
sions en complexes.
Figure 5
u s = Ri
1
ue = uC + u L + us = i + Lωji + Ri = Z AB i
Cωj
56
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 57
us
4. H = doncϕ = arg( H )= arg(u s )− arg(u e )
ue
Les deux tensions sont en phase
H estsi réel donc si son argument est nul.
1
H=
−1 j
1 + Qx
x
1
donc :ϕ = arg( H )=− arg 1 + Qx − j
x
1
tan(−ϕ)= Qx −
x
1
Si arg( H )= 0 , alors tan(−ϕ)= 0 . Ceci est obtenu lorsque
x − = 0,
x
c’est-à-dire lorsquex 2 = 1 . Les deux tensions sont en phase lorsque
x =1
(x est par définition positif).
5. Exprimons le moduleHde
:
1
G (x )=
2
1
1 + Q2 x −
x
Le raisonnement que l’on va faire est le même que celui utilisé pour montrer le phé
nomène de résonance.
57
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 58
Figure 6
La bobine idéale a une inductance L = 0,10 H,le conducteur ohmique une résis
tance R = 10 et le condensateur une capacité C = 1,0 nF.
1
On notera j le nombre complexe tel que j 2 =− 1 et on pose ω0 = √ .
LC
On notera respectivement I et I les amplitudes de i (courant dans le circuit
général) et de i (courant dans la branche constituée par la bobine et le conduc
teur ohmique).
1.Calculer l’impédance complexe du dipôle AB .
2.En déduire que le module au carré de l’impédance du dipôle AB s’écrit :
R 2 + L 2 ω2
Z 2 (ω)= ( −
1 LCω2 )2 + R 2 C 2 ω2
3.Une dérivation non demandée montre que Z (ω) passe par un extremum pour
2R 2 C − R 2 C
une pulsation ω0 qui vérifie : ω02 = ω20 1+ .
L L
R2C
a)Vérifier que 1.
L
b)Montrer que ω0 ω0 à l’aide d’un développement limité.
4.Donner les limites de Z (ω) en 0 et en l’infini. Donner l’allure des variations
de cette fonction en précisant la valeur de Z (ω0 )= Z m . Justifier que l’on parle
d’« antirésonance » en intensité lorsque = ω0 .
5.Établir une relation entre i , i ,R,L,Cet ω.
6.Montrer qu’à l’antirésonance, I est beaucoup plus grand que I.
58
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 59
Dans cet exercice,il est demandé d’étudier l’amplitude complexe d’un circuit afin
d’expliquer la notion d’antirésonance. Une des difficultés de cet exercice est l’utili
sation de résultats mathématiques (développements limités et limites).
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• l’utilisation des nombres complexes ;
• les associations en série ou en parallèle d’impédances complexes ;
• les développements limités et l’étude de fonction.
Figure 7
La bobine et la résistance sont parcourues par la même intensité, ils sont
donc associés en série, et cet ensemble {bobine + résistance} est associé
parallèle avec le condensateur, d’où :
1 = 1 ( + )+ 1
+ 1 = 1 + jCω = jCω R jLω
Z AB ZR + ZL ZC R + jLω R + JLω
R + jLω
Z AB (ω)=
1 − LCω2 + jRCω
1 = 1 + Cω est
Il ne faut pas sommer les impédances réelles :écrire
Z AB +
R Lω
faux.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
59
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 60
√
Point mathématique :le développement limité du 1 er ordre de 1 + x en (c’est
√ x
àdire lorsque x est négligeable devant 1) s’écrit 1 + x = 1 + + o(x ) , et on
√ 2
+ + x
peut en prendre un équivalent 1 x 1 .
2
R2C
Dans la mesure où 1 , on peut prendre un équivalent :
L
2R 2 C R2C
1+ 1+
L L
2R 2 C − R 2 C R 2C − R 2C
Donc :ω02 = ω20 1+ ω20 1 + .
L L L L
(ω02 ω20 )⇔( ω0 ω0 ) (une pulsation propre est par définition positive).
4. Cherchons les limitesZ (de
ω) en 0 et en l’infini.
• quandω −→ 0 : Z (ω)−→ R √
2 2
• quandω −→+∞ : Z (ω) √ L ω = Lω = 1 −→ 0
L 2 C 2 ω4 LCω2 Cω
√
L 2 ω2 = Lω = 1 −→
Z (ω)−→ √ 0
L 2 C 2 ω4 LCω2 Cω
1
Orω0 ω0 = √ , on a :
LC
L2 L
R2 + R2 +
LC C
Z (ω0 )= Z m = =
LC
2 R2C
1− + R2C 2 1
LC LC L
Faisons l’application numérique :
0,10
102 + , · −9
1 0 10 = , · 7
Z (ω0 )= Z m = 1 0 10
2× , · −
10 1 0 10 9
0,10
On obtient alors le tableau de variation suivant :
ω 0 ω0 ω0 +∞
Zm
Z (ω) R 0
60
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 61
( R + jLω)× i = R + jLω ×i
1 LCω2 + jRCω
−
i =( 1 − LCω2 + jRCω )× i
6. En utilisant la relation précédente, on peut écrire l’égalité des modules :
I (ω)= (1 − LCω2 )2 + R 2 C 2 + R 2 C 2 ω2 × I (ω)
1
ω = ω0 = √
À l’antirésonance,
LC
(1 − LC )2 + R 2 C 2 1 × I (ω0 )= R2C × ( )
I (ω0 )= I ω0
LC LC L
1 L × ( )
I (ω0 )= I ω0
R C
A.N : I (ω0 )= 103 × I (ω0 )
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
61
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 62
Figure 8
4.Quelle est la valeur du facteur de puissance du dipôle compris entre les bornes
Aet M?
5.Quelle est alors la valeur du facteur de puissance du dipôle ADcompris entre
les bornes Aet D?
6.Montrer qu’alors l’admittance complexe Y AD du dipôle ADest réelle.
7.Exprimer Y AD en fonction de r,L,C, C et de la pulsation ω.
8.Déterminer C en fonction de r,L,C, ω.
Par définition,
cosϕ est le facteur de puissance du dipôle.
62
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:17 Page 63
(u R = Ri ) .
tensité traversant le dipôle
D’après l’énoncé,
u R et u e sont en phase donc la tension aux bornes du dipô-
=0
le AM et le courant qui le traverse sont en phase ; cela seϕtraduit par
donc parcosϕ 1= .
Figure 9
63
9782100566600BruC04.qxd 6/09/11 9:18 Page 64
u AD = :u e − u R .
La loi des mailles nous permet d’écrire
D’après l’énoncé,
u e et u R sont en phase donc
u e est proportionnelle u Rà.
Ainsi,u AD est proportionnelle u Rà.
u AD est ainsi proportionnelle i donc
à le déphasage entre u AD et i est nul,
cosϕ 1= pour le dipôleAD .
6. Pour montrer que l’admittance complexe du
ADdipôle
est réelle, mon-
trons que son argument est nul.
i i
u AD = Z AD i = doncY AD = .
Y AD u AD
Exprimons l’argument argY: AD = argi − argu AD .
Le déphasage entre u AD et i est nul d’après la question précédente, donc
argY AD = 0 , Y AD est réelle.
C est en parallèle avec l’association(rsérie
7. Le condensateur , L , C ).
L’admittance du dipôle équivalent est la somme des admittances :
1 1
Y AD = Cωj + = C ωj +
1 1
r + Lωj + Lω − j
Cωj Cω
8. Y AD est réelle si sa partie imaginaire est nulle. Cherchons à mettre le
complexe sous la formea + bj . Pour cela, multiplions le rapport
1
en haut et en bas par le complexe conjugué :
+ − 1
r Lω j
Cω
1
r − Lω − j
= + Cω
Y AD Cωj 2
1
r 2 + Lω −
Cω
1
r Lω −
Y AD = + Cω − Cω
2 2 j
1 1
r 2 + Lω − r 2 + Lω −
Cω Cω
La partie imaginaire est nulle lorsque :
1 1
Lω − Lω −
Cω − Cω = 0 ⇐⇒ Cω = Cω
2 2
2 + − 1 2 + − 1
r Lω r Lω
Cω Cω
1
Lω −
= 1× Cω
C 2
ω 1
r 2 + Lω −
Cω
64
Mécanique
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 66
5 Dynamique
du point matériel.
Lois de Newton
Figure 1
66
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 67
67
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 68
−−→ −→
−→
v = d OM = dr −→+ d u r
En effet, ur r .
dt dt dt
−→
dr = d u r = dθ −→
0 car r est constant et u θ ,comme on peut le montrer en décom
dt dt dt
posant les vecteurs de base polaires dans la base cartésiennes :
−→= −→ −→ −→ −→ −→
ur cos(θ) u x + sin(θ) u y et u θ =− sin(θ) u x + cos(θ) u y
Dérivons par rapport au temps :
−→ −→
d u r = d ur × dθ = − ( )−→+ ( )−→ × dθ = dθ −→
sin θ u x cos θ u y uθ
dt dθ dt dt dt
−→
d u θ =− dθ −→
En faisant le même type de calcul, on montre que ur .
dt dt
−→
−→= d v =− ˙2 −→+ ¨−→
a r θ u r r θu θ
dt
3. Appliquons le principe fondamental de la dynamique au satellite dans le
−→ −→
m a =: f .
référentiel géocentrique supposé galiléen
⇐⇒| ˙|= GM T
θ ( RT + z )3
68
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 69
GM T GM T
Ainsi : V =( RT + z ) ( + )3 = .
RT z RT + z
−→
Nous aurions pu nous contenter de projeter selon u r :l’expression de Vper
met de prouver que est constante et donc que le mouvement est uniforme.
−
6,67 · 10 11 × 6,00 · 1024 = , · 3 · −1 = , −
4. V = (6400 + 800)· 103 7 4 10 m s 7 4km · s 1
5. La période de révolution
T du satellite est le temps qu’il lui faut pour
˙:|= 2π .
faire un tour|θ
T
On peut aussi faire le raisonnement suivant :lorsque le satellite a fait un tour,il a
parcouru la distance 2π( RT + z ) . Comme sa vitesse est constante,le temps néces
2π( RT + z )
saire pour faire un tour est donc égal à T = .
V
( RT + z )3
T = 2π
GM T
(6400 · 103 + 800 · 103 )3
6. T = 2π −
= 6100s = 1h41min
6,67 · 10 11 × 6,00 · 1024
Un nœud correspond à 1 mile nautique par heure et le mile nautique est égal à
1852 m. On se place dans un référentiel lié au port qui sera supposé galiléen.
1. Calculer la constante k sachant que le moteur fournit une puissance de
P = 5 MW à la vitesse v0 . Le navire est ainsi soumis à une force de propulsion
P
d’intensité égale à : Fm = v .
0
2. Le navire stoppe ses machines à la distance X au large de la passe d’entrée
d’un port. Déterminer l’expression de la vitesse du navire en fonction du temps
m
t. On posera τ = .
k
3.En déduire la distance Xparcourue par le navire en fonction de τ, v0 et vP,la
vitesse au niveau de la passe.
69
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 70
Figure 2
70
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:26 Page 71
Dans le bilan des forces, il ne faut pas oublier la poussée d’Archimède (ou une
force ascendante de même intensité que le poids) sinon le bateau coule !
Ici la vitesse est donnée en nœuds,or dans le calcul de la puissance,il faut que v
− −
soit en m · s 1 et la force en N(ou g · m · s 2 ).
−1
La constante ks’exprime ainsi en kg · m (ne pas oublier l’unité dans l’applica
tion numérique).
Dès que le navire stoppe ses machines, il n’est plus soumis à la force de pro
pulsion donc le P.F.D. devient :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−→ −→ −→ −→ −→
m a = Fext = P + π A + F
−→ d v =− =− v2
Oxl’ : ma x = m
En projetant sur F k .
dt
dv k m
D’où : + v2 = 0 , en posant τ = on a :
dt m k
d v + v2 =
τ 0
dt
Nous ne sommes pas face à une équation différentielle du 1er ordre (terme en v2 ).
De plus, τ est ici homogène à une longueur.
71
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 72
v= dx , en intégrant entre
Le navire a un mouvement rectiligne donc
dt
(t = 0 , x = 0 ) et (t , x ) :
v0 τ x t v0 τ
dx = +v dt ⇒ dx = dt
τ 0t 0 0 τ +v 0 t
t
x (t )= τln (τ +v 0 t ) 0
= τln (τ +v 0 t )− ln(τ)
τ +v 0 t
x (t )= τln
τ
Lorsque le navire arrive au niveau de la passe, il a parcouru laX distance
τ +v 0 θ
pendant un temps θ tel quex (θ)= X = τln et sa vitesse est
τ
v0 τ
vp = (d’après la question 2).
τ +v 0 θ
v0
Par conséquent X := τln v .
P
.s–1.
Ici,comme il s’agit d’un rapport de vitesse,il n’est pas utile de les convertir en m
10000 · 103 15
A.N. : X = ln = 1800m
·
11 10 3 2
=τ 1 − 1
4. En utilisant le résultat de la question 2,θon a:
vP v0 .
72
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 73
1 1852 =
d = X + mille = 1800 + 2726m
2 2
m (kg) 104 × 103 = , · 2
τ = ( · −1 ) = 9 09 10 m
k kg m 11 × 103
− 2276
vQ = 15 × e 9,09·102 = 0,75noeuds
vQ = 0,75 × 1852 = 0,38m · s−1
3600
6. Pour arrêter d’urgence le bateau, on fait « machine arrière » c’est-à-dire
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
que l’on fait tourner les hélices dans l’autre sens pour le freiner (on inverse
ainsi la force de propulsion pour ralentir le navire).
73
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 74
(t)
O ux x
x1
x2
Figure 3
74
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 75
−→ −→
Il ne faut pas appliquer immédiatement l’expression simplifiée Fr =− kx u x qui
−→
n’est vraie que dans certaines conditions (ressort horizontal, attaché en Oet u x
étant le vecteur unitaire dirigé du point où est attaché le ressort vers le système atta
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 4
Dans les deux cas,la force de rappel tend à comprimer le ressort :si le ressort est
−→
allongé, − 0 > 0,la force est dirigée selon u x (compression du ressort).
75
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 76
Figure 5
Par application du principe fondamental de la dynamique et projection sur
l’axeOx , on a :
d 2 x2 =− (−
m 2 a2x = m 2 k e ) (2)
dt 2
3. D’après la figure 3(t:)= x2 − x1 .
Par combinaison linéaire m 1 ×( 2)− m 2 ×( 1) , on a :
d 2 x2 − d 2 x1 =− (−
m1m 2 k e )(m 1 + m 2 )
dt 2 dt 2
d2
µ 2 =− k (− e )
dt
4. Nous obtenons l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique avec
second membre.
d2 + k = k
e
dt 2 µ µ
La résolution a lieu en deux étapes :
• Détermination de la solution générale de l’équation homogène :
d2 1 + K =0
1
dt 2 µ
k − ωvib = 1 k −
ωvib:=
On note ainsi enrad · s 1 etf vib = enHz ous 1 .
µ 2π 2π µ
La solution est de la forme :
1 (t )= m cos(ωvib t + ϕ)
76
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 77
−1
Pour exprimer la constante de raideur de la liaison en N · m ,il faut mettre la
masse réduite en kg.
r ez
z e
M er
ez
O
ex ey y
x H
Figure 6
−→ −→ −→ −→
On notera respectivement er et eθ les vecteurs unitaires déduits de ex et e y par
rotation d’angle θ autour de Oz .
−−→
1.Exprimer OM dans la base cylindrique.
−−→
2.En déduire la vitesse v(M ) dans cette même base.
3. Montrer que l’accélération peut se mettre sous la forme :
2
−−→= d 2r − dθ −→+ dr dθ + d 2 θ −→+ d 2 z −→
a( M ) r er 2 r 2 eθ ez
dt 2 dt dt dt dt dt 2
−−→−→ −−→−→ 1 d dθ
4. Montrer que a( M ) · eθ peut s’écrire aussi : a( M ) · eθ = r2 .
r dt dt
On étudie le mouvement d’une bille d’acier M,de masse m,assimilée à un point
matériel sur une surface de révolution.
On néglige les frottements.
−→ −→ −→ −→
La réaction normale du support sera notée : R N = Rr er + Rθ eθ + R2 ez .
5. Justifier sans calcul que Rθ = 0.
6.Faire un bilan des forces s’exerçant sur la bille.
78
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 79
Figure 7
−→ −→
unitaires er et eθ sont mobiles et donc dépendent du temps. Dans l’exercice
−→
d er = dθ −→
5.1., nous avons développé le calcul pour montrer que eθ et
dt dt
−→
d eθ =− dθ −→
er .
dt dt
−→ −→
−→= d v = d 2r −→+ dr d er + dr dθ −→+ d 2 θ −→
3. a er eθ r 2 eθ
dt dt 2 dt dt dt dt dt
−→ 2
+r dθ d e θ + d z −→
ez
dt dt dt 2
2
−−→= d 2r − dθ −→+ dr dθ + d 2 θ −→+ d 2 z −→
aM
( ) r er 2 r 2 eθ ez
dt 2 dt dt dt dt dt 2
−→ −→ −→
4. Les vecteurser , eθ et ez forment une base orthonormée directe
donc :
−−→· −→= = dr dθ + d 2 θ
a( M ) eθ aθ 2 r 2
dt dt dt
d dθ = dr dθ + 2 d 2 θ = dr dθ + d 2 θ
Or : r2 2r r r 2 r 2 .
dt dt dt dt dt 2 dt dt dt
D’où en identifiant :
−−→· −→= 1 d dθ
a( M ) eθ r2
r dt dt
5. Dans la mesure où l’on néglige les frottements, la réaction est normale.
(−→
La normale à la surface de l’hyperboloïde appartient ,−→
erau ) . Par
ezplan
=
conséquentR:θ 0 .
80
9782100566600BruC05.qxd 6/09/11 9:27 Page 81
−→ dr dθ + d 2 θ =
eθ : m2
On projette sur le vecteur r 2 0.
dt dt dt
81
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 82
6 Dynamique
du point matériel.
Aspect énergétique
Figure 1
Mest fixée à l’extrémité d’un ressort de raideur kdont l’autre extrémité est fixe.
La position de Mest repérée par son abscisse x. x = 0 correspond au ressort
détendu. Le glissement s’effectue sans frottement.
1.Représenter,sur un dessin,les forces exercées sur Mdans le cas où x > 0,faire
un bilan de ces forces, puis, par application de la relation fondamentale de la
dynamique, déterminer l’équation différentielle vérifiée par x (t ) . (Ne pas la
résoudre pour l’instant.)
2. Donner l’expression de l’énergie potentielle élastique emmagasinée dans le
ressort en fonction de ket x.
3. Exprimer l’énergie mécanique du système {masse + ressort} en fonction de
m,k,xet de sa dérivée x. Estelle conservée au cours du mouvement ? (Justifier.)
4.De ce qui précède,déduire à nouveau l’équation différentielle du mouvement
de M.
5. Résoudre l’équation différentielle et obtenir l’équation horaire x (t ) du mou
=
vement −→ le cas où Mest lancée à t 0 de l’abscisse x0 avec la vites
−→ de M,dans
se v0 =˙x0 u x (en fonction de x0 , x˙0 ,k,met t).
82
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 83
M.
Système : particule
Référentiel terrestre supposé galiléen.
Faisons un rapide bilan cinématique, sachant que M est
le point
contraint à
−−→ −→ −→ −→ −→ −→
( Ox ) : OM = x u x ; v =˙x xu ; a =¨x u x .
se déplacer sur l’axe
Les forces s’exerçant sur le système sont son poids,la réaction du support (ces deux
forces verticales se compensent,les deux vecteurs doivent être de même norme) et
la force de rappel du ressort. Si le ressort est détendu,la force de rappel tend à le
comprimer.
1.
Figure 2
−→ −→
De manière générale,la force de rappel du ressort s’écrit : F rappel =− k (− 0 ) u x
où est la longueur du ressort et 0 sa longueur à vide.
Lorsqu’il n’est pas déformé, un ressort horizontal a une longueur égale à sa lon
gueur à vide. Ainsi − 0 = x .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−→ −→
F rappel: =− kx u x .
La force de rappel du ressort s’écrit
Appliquons le principe fondamental de la dynamique au système :
−→ −→ −→ −→
m x¨u x = m g + R N − kx u x
−→ ¨ =−
Projetons sur
ux : mx kx .
k
L’équation différentielle suivie pardonc x¨: + x = 0 .
x est
m
2. L’énergie potentielle élastique emmagasinée dans le ressort s’écrit :
1
E p (x )= kx 2 . On choisitE p (0)= 0 .
2
83
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 84
Cette expression n’est valable que lorsque xest égal à − 0. Si ce n’est pas le cas
(par exemple, ressort incliné le long d’un axe différent de ( Ox )), il faut utiliser
1
l’expression générale : E p = k (− 0 )2 + cste.
2
1 1
m = :m x˙ +
2
3. L’énergie mécanique du système Es’écrit kx 2 .
2 2
L’énergie mécanique est conservée au cours du mouvement car le système
−→
( F rappel) et à des forces qui ne
n’est soumis qu’à des forces conservatives
−→ −→
travaillent pasP( et R N perpendiculaires au déplacement).
= 0: dE m
4. Comme l’énergie mécanique se conserve
dt
dE m 1 1
= m × 2x˙x¨ + k × 2x x˙
dt 2 2
k
x¨ + x = 0 .
On retrouve
m
k
5. On poseω0 = . La solution de cette équation différentielle s’écrit :
m
x = X m cos(ω0 t + ϕ) .
X m et ϕ , on utilise les conditions initiales.
Pour déterminer
84
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 85
85
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 86
Fg
M
O
RT
Figure 3
v= RT g0
RT + h
86
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 87
b) Le satellite fait une révolution, soit une fois le tour de la Terre à la vites-
se v, il parcourt la distance
2π( RT + h ) pendant
T . Par conséquent :
2π( RT + h ) = 2π( RT + h )
T = v g0
RT
RT + h
2π ( + )3/ 2
T =√ RT h
g0 RT
2π (6400 · 103 + 850 · 103 )3/ 2
T =√
106400 · 10 3
T 6060s = 1h40min
=
= :m v2 . 1
3. a)L’énergie cinétique du satellite est définie
EC par
2
1 R2
D’où, d’après la question 2.E Ca)=: mg 0 T .
2 r
b) La force d’attraction gravitationnelle de la Terre sur le satellite est une
force conservative et elle dérive d’une énergie potentielle.
δWcons =− dE p = δW( F ) g
−→ −−−→ 2
RT −→·( −→+ −→
δW( Fg ) = Fg · dOM =− mg 0 u r dr u r rdθ u θ )
r
2
−mg 0 RT
dr =− dE p
r
r, E p (r ) et (+∞, E p (∞)
On intègre entre avecE p (∞)= 0 :
RT2
E p (r )=− mg 0
r
2 2
1 R +− mg 0 RT
c) AinsiE m = E C + E P = mg 0 T
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
2 r r
2
1 R
E m =− mg 0 T
2 r
g0
4.D’après la question 2.v(a) r )=
: RT r dimi-
. Si l’altitude diminue,
r
1 g0
nue donc augmente, augmente : la vitesse augmente.
r r
5. Le satellite est soumis à une force de frottement, donc le bilan des forces
extérieures s’appliquant au système est :
−→
• la force d’attraction gravitationnelle de la Terre sur le Fg satellite
;
−→
• la force de frottements des couches de la haute atmosphèreff .
87
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 88
1 R2 1 R2
W ff = E m =− mg 0 −T − mg 0 T
2 r z 2 r
1
= mg 0 RT2 1 − 1
W ff
2 r r −z
× ×( 6400 .103 )2
W ff = 500 10 1 − 1
2 .
7250 10 3 7250 103 − 200
.
W ff =− 3,9.10 J
5
88
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 89
4.La voiture est maintenant soumise,en plus de l’action du moteur,à une force
de résistance de l’air,de norme km v2,où kest une constante positive.
a)En utilisant le théorème de l’énergie cinétique, pendant une durée infinitési
m v2 d v
male dt ,établir l’équation différentielle : dx = P − v3 .
km
b)En intégrant cette équation différentielle,exprimer xen fonction de v,sachant
que x (0)= 0 et v(0)= 0.
c)Montrer qu’il existe une vitesse limite V∞ .
d)Donner xen fonction de v et de V∞ .
5.On donne V∞ = 180 km/h.
a)Calculer la valeur de k.
b)Au bout de quelle distance X,le véhicule auratil atteint la vitesse de 90 km/h ?
P = dE C
dt
Ce théorème s’impose puisque l’énoncé ne donne que la puissance développée par
le moteur.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Point méthode :lorsque la première question d’un exercice est de trouver l’ex
pression d’une vitesse, en général, il est pratique d’appliquer un des théorèmes
énergétiques (théorème de la puissance cinétique ou théorème de l’énergie ciné
tique ou théorème de l’énergie mécanique).
P dt = d 1 v2
m
2
a) Pour exprimer la vitesse, on intègre.
On intègre en faisant correspondre les bornes (à t = 0, v= 0 car la voiture part du
repos). P sort de l’intégrale car c’est une constante.
89
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 90
t 1 m v2
2 1 v2
P dt = d m
0 0 2
P t = 1 m v2 (1)
2
v= 2P t
m
dx =v= 2P t
dt m
Séparons les variables et intégrons :
2P √ x
2P t √
dx = tdt ⇐⇒ dx = tdt
m 0 m 0
/
⇐⇒ x = 2P × t 3 2 = 2 2P 3/ 2
t
m 3/ 2 3 m
− 2P
Vérifions l’homogénéité de cette relation : P s’exprime en kg · m2 · s 3 , s’ex
m
− 2P − / 2 2P 3/ 2
prime en m2 · s 3 ,donc s’exprime en m · s 3 2 ,et ainsi t s’expri
m 3 m
me en met est bien homogène à une distance.
90
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 91
m v2 √ v2 m v2 = m
t= P ⇐⇒ t3
/2 =t t = m m v3
2 2P 2P 2P 2P
2 2P × m m v3 = m v3
x=
3 3 2P 2P 3P
−
Vérifions l’homogénéité de cette relation :m v3 s’exprime en kg · m3 · s 3 et P s’ex
− mv
3
prime en kg · m2 · s 3 . P s’exprime en m et est bien homogène à une distance.
3
3
90
1200 × ,
36
x = : × · 3 = 83m .
3. Faisons l’application numérique
3 75 10
4. a)Le théorème de l’énergie cinétique, sur une durée infinitésimale
dt ,
s’écrit :
dE c = δW
Point méthode :Le théorème de l’énergie cinétique s’énonce souvent sous cette
forme :
−→
E C ( B )− E C ( A)= W A→ B ( f ) où E C ( B )− E C ( A) est la différence d’énergie
cinétique entre un point de départ Aet un point d’arrivée B,on peut la noter aussi
−→
E C ,et W A→ B ( f ) est le travail des forces qui s’exercent sur le point matériel
sur le trajet → B.
Si on s’intéresse à une durée très courte,la différence d’énergie cinétique devient
−→ −−→
dE C et le travail est un travail élémentaire δW = f · d OM par définition.
Le travail est lié à la puissance par δW = P dt . Le travail des forces de frotte
−→ −→
ment s’écrit : −km v2 u x · dx u x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1 v2 = P − v2
d m dt km dx (2)
2
dx
(2) ⇐⇒ m v d v= P v − km v2 dx
⇐⇒ m v2 d v= P dx − km v3 dx =( P − km v3 )dx
91
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:41 Page 92
m v2
On isoledx et on trouve l’expression demandée : 3 d v= dx .
(P − km v )
b) Intégrons l’équation différentielle :
v
x
m v2 d v
dx = P − km v3
0 0
0 P − km v3 0 3k P − u 3k 0 P −u 3k 0
1 P − km v3
=− 1 ln
v
x =− ln(P − km v3 ) 0 P
3k 3k
1 P
x= ln P − v3 (3)
3k km
c) La vitesse atteint une limite lorsqu’elle devient constante, donc lorsque
dv =
0 . Repartons de l’équation (2) :
dt
1 v2 = P
d m dt − km v2 dx = m v d v
2
dx dv
dt et remplaçons parv : P − km v2 v= m v .
Divisons par
dt dt
dv =
0 lorsqueP − kmV ∞ = 0.
3
dt
P
V∞ =
3
km
−
Vérifions l’homogénéité de cette relation : P s’exprime en kg · m2 · s 3 , k × m
−
s’exprime en kg · m 1 (car km v2 est la norme d’une force et s’exprime en
− P −1
kg · m · s 2). s’exprime en m · s
3
et est bien homogène à une vitesse.
km
P = kmV ∞3 . Remplaçons dans (3) :
d) D’après la question précédente,
1 kmV ∞3 = 1 ln V∞3
x= ln
3k kmV ∞3 − km v3 3k V∞3 −v 3
P 75 · 103 = 5 · 10−4 m−1
5. a)P = kmV ∞3 donck = =
3
mV ∞3 180
1200 ×
3,6
92
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:42 Page 93
−1
Ne pas oublier l’unité de k. k × m s’exprime en kg · m , comme on l’a déjà
−
montré,donc ks’exprime en m 1 .
P s’exprime en kg · m2 · s−3 . mV ∞3 s’exprime en kg · m3 · s−3 donc ks’exprime
−1
bien en m (on le voit aussi grâce à l’équation (3)).
b) Calculons la distance
X:
1 V∞3 1 1803
X= ln = − ln = 89m
3k V∞3 −v 3 3 × 5 · 10 4 1803 − 903
On peut laisser les vitesses en km/h puisque l’expression dex fait apparaître un rap
port des vitesses.
On trouve une distance plus longue que dans la question 3, ce qui est
logique puisque les forces de frottement sont prises en compte ici.
Figure 4
La surface sur laquelle roule la bille est engendrée par la révolution d’une por
k
tion d’hyperbole, z =− , k > 0. On néglige les frottements.
r
1.Exprimer la vitesse de la bille en coordonnées cylindriques.
2.Faire un bilan des forces s’exerçant sur la bille. Préciser si ces forces dérivent
d’une énergie potentielle. Dans l’affirmative, préciser l’expression de l’énergie
potentielle associée,en fonction de la variable runiquement. On choisira l’origi
ne de l’énergie potentielle lorsque rtend vers l’infini.
dθ
La quantité r 2 est une constante notée C(voir exercice 5.4).
dt
93
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:42 Page 94
94
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:42 Page 95
dθ
r 2 : = C , d’où :
D’après l’énoncé
dt
2 2 2
1 dr k + 1 m C − mg k
Em = m 1+ 4
2 dt r 2 r2 r
En identifiant, on a :
2
k
β(r )= 1 + 4
r
2
1 C mgk
4. Si on définit E peff(r )= m 2 − , E m = E ceff + E peff avec
2 r r
2
= 1 ( ) dr
E ceff mβ r .
2 dt
95
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:42 Page 96
−
E peff(r → 0)=+∞ et E peff(r →+∞)= 0 . Montrons que E peff(r )
passe par un extremum.
dE peff(r ) =− C 2 + mgk
m 3
dr r r2
( )
dE peff r = C2
0 ⇐⇒ r =
dr gk
Compte tenu des valeurs initiale et finale, cet extremum est un minimum. Il
traduit donc une position d’équilibre stable.
E peff(r ) est la suivante :
Ainsi, l’allure de la courbe
Figure 5
L’énergie potentielle du système est toujours inférieure à son énergie méca
nique :E peff E m carE m = E ceff + E peff et E ceff 0 .
Selon la valeur de l’énergie mécanique, on a différentes situations :
Si E 0 > 0 , la situationr →+∞ est accessible : la bille peut s’éloigner à
l’infini (l’énergie potentielle étant convertie en énergie cinétique), on a un
état libre.
Figure 6
Si E 0 < 0 , r est compris entre
r1 et r2 , la bille va osciller autour de la posi-
tion d’équilibre req : on a un état lié.
96
9782100566600BruC06.qxd 6/09/11 9:42 Page 97
Figure 7
k
Si r est constant, z l’est également puisque z =− :le mouvement circulaire est
r
décrit dans un plan horizontal.
97
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 98
Figure 1
L’eau, de densité plus élevée que le diesel, vient se loger au fond du réservoir,
faussant ainsi la mesure prise par la jauge. Le réservoir possède une hauteur tota
le H. On note ρe la masse volumique de l’eau, ρd la masse volumique du diesel,
gl’accélération de pesanteur et Pa la pression atmosphérique.
1.Déterminer la pression Pmax indiquée par la jauge lorsque le réservoir est rem
pli uniquement de diesel,en fonction de Pa, ρd ,get H.
2.Le réservoir contient maintenant de l’eau sur une hauteur h e . Quelle est la hau
teur h d de diesel pour laquelle la jauge indique le plein du réservoir ? On expri
mera h d en fonction de ρe , ρd , h e et H.
hd
3. Application numérique : calculer le taux de remplissage T = 100 pour
H
− −
H = 25cm , h e = 18mm , ρe = 1kg · L 1 et ρd = 846kg · m 3 .
98
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 99
1.Le réservoir est rempli de diesel. La surface du diesel est en contact avec
Psurface:,diesel = Pa . La
l’atmosphère, donc par continuité des pressions
jauge est à une profondeur
H . Quand le réservoir est rempli de diesel, on
peut écrireP:max = +
Pa ρd gH .
2. Le réservoir contient à la fois de l’eau et du diesel. Notons
Pinterface,eau/ diesel la pression sur la surface commune à l’eau et au diesel.
(1) Pour l’eau s’écrit : ,jauge = Pinterface,eau/ diesiel + ρe gh e .
Peau
(1) Pour le diesel s’écrit :
Pinterface,eau/ diesel = Pa + ρd gh d .
hd = ρe h e = 1 · 103 18
T = 100 100 1 − 100 1 − = 91,5
H ρd H 846 250
Les masses volumiques doivent s’exprimer dans la même unité (ici prises e
−
kg · m 3 ). Il en est de même des hauteurs (ici exprimées
mm ). en
Il est possible aussi de faire un tracé,de constater que les points sont alignés,puis
de déterminer graphiquement la pente et l’ordonnée à l’origine.
Il ne faut pas oublier les unités.
Les valeurs obtenues sont celles données par l’énoncé plus loin. Cela permet de
vérifier que cette question a été correctement traitée.
Pour la question 2,revoir le point méthodede l’exercice 7.1.
100
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 101
C’est à ce niveau (avant de séparer les variables) qu’il faut remplacer T par son
expression.
PM
dP =− ( − ) gdz
R T0 βz
dP M dz
Séparons les variables :=− g .
P R (T0 − βz)
P z
dP =− M dz
Intégrons :
P0 P R
g
0 (T0 − βz) .
1
Pour intégrer ( − ) , on peut faire un changement de variables en posant
T0 βz
X = T0 − βz (dX =− βdz ).
[lnP] P
P0
= Mg [ln(T0 − βz)]0z
Rβ
Mg ( − )− ( )
lnP − lnP 0 = ln T0 βz ln T0 (1)
Rβ
Mg
P = Mg T0 − βz = T0 − βz Rβ
ln ln ln
P0 Rβ T0 T0
On obtient ainsi :
Mg
T0 − βz
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
P = Rβ
P0 T0
Mg
βz Rβ
P = P0 1: −
et on trouve bien l’expression donnée par l’énoncé .
T0
P
3. L’incertitude relative de la pression est le rapport
.
P
Point méthode :pour trouver une expression d’une incertitude absolue,on suit
la démarche suivante :
• Faire un calcul différentiel.
• Isoler la grandeur dont on veut exprimer l’incertitude (ici ).
101
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 102
• Passer aux incertitudes en prenant les valeurs absolues (les erreurs ne peuvent
se compenser).
P dP
est obtenu à partir de qui est la différentielle de lnP .
P P
Faisons la différentielle de l’équation (1) :
Mg ( − ) − Mg ( )
d (lnP )− d (lnP 0 )= d ln T0 βz d ln T0
Rβ Rβ
dP
d (lnP )= et on utilise le résultat général d (af )= adf où a est une constante
P
Mg
et f une fonction. Ici a = et f = ln(T0 − βz) .
Rβ
−1
Convertir la masse molaire en kg · mol .
P = 0,65hPa = 65Pa
102
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 103
103
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 104
dP =− Ma g dz =− dz
− βa −
P RT0 1 az 1 az
P0 ,( z = 0 ) et (P(z ), z ) :
On intègre entre
z
ln( P )
P (z )
=− βa − 1 ln(1 − az )
P0
a 0
P(z) =−
ln βln (1 − az )
P0
P(z ) = P0 (1 − az )β
2. D’après la question précédente, on a montré que :
P(z ) ×
µa = Ma et P(z ) = P0 (1 − az )β, en combinant les deux :
RT(z )
Ma P0 (1 − az )β = Ma P0 ( − )β−1
µa (z )= 1 az
RT0 (1 − az ) RT0
Ma P0
De plus, au niveau du sol µ0 = : .
RT0
−
µa (z )= µ0 (1 − az )β 1
3. L’enveloppe du ballon est munie d’une soupape assurant l’équilibre ther-
momécanique entre l’hélium et l’air extérieur. L’air et l’hélium sont donc à l
même pression et à la même températureVtant < Vmax
que.
MHe P(z )
µHe RT(z ) = MHe = 4 = ,
d= ( )= 0 14
µa z Ma P(z ) Ma 29
RT(z )
4.On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen. Le système étu
dié est le {ballon} (comprenant l’enveloppe, la masse d’hélium dans l’enve
loppe et la nacelle). Les forces extérieures s’appliquant au système sont :
104
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 105
−→
• le poidsP ;
−→
• la poussée d’Archimède de l’air atmosphérique
πa
Figure 2
F ascensionnelle
poids du ballon, c’est-à-dire si +−→
est dirigée selonuz .
−→
Calculons F asc au niveau du sol :
−→
F ascensionnelle(z = 0)= − 500 + 1,3 × 500 1 −
4 × 9,81−→
uz
29
= 590−→
uz
− −
La masse volumique doit s’exprimer en kg · m 3 : µ0 = 1,3g · L 1
= 1,3 · 103 g · m−3 (1 m −3 est 1 000 fois plus grand qu’1 L).
− −
1,3 · 103 g · m 3 = 1,3kg · m 3 .
−→
Au niveau du sol,la force est dirigée selon + u z donc le ballon s’élève.
105
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 106
m He
6. Au cours de l’ascension tantV (que
z )< Vmax : V (z )= .
µHe (z )
m He = µHe (z )
Or :d = cte = .
m air µa (z )
De plus,tant que V (z )< Vmax ,la masse d’hélium dans le ballon reste constante et
on peut la calculer en se plaçant au niveau du sol,par exemple.
m He = d × m air (z = 0)= dµ 0 V0
Ainsi d’après la question 2, on a :
dµ 0 V0 = µ0 V0
V (z )= ( ) −
dµ a z µ0 1 − az )β 1
(
−
V (z )= V0 (1 − az )1 β
7. À l’altitude
z max :
−
V (z max )= Vmax = V0 (1 − az max )1 β
⇐⇒ Vmax =( − −
1 az max )1 β
V0
1
Vmax 1−β
⇐⇒ = 1 − az max
V0
1
1−β
z max = 1 1 − Vmax
a V0
−
gM a = 9,81 × 29 · 10 3
β=
Calculons −
= 5,25 .
RaT 0 8,31 × 22,5 · 10 6 × 290
1
1 1−5,25
z max = − 1 − 1000 = 6,7 · 103 m
22,5 · 10 6 500
−
8. V (z )= V0 (1 − az )1 β, donc si z augmente,1 − az diminue et
(1 − az )1−β augmente, car
1 − β < 0 , doncV (z ) augmente. Or, au-delà de
z max , comme le volume maximal est atteint, il va y avoir une surpression de
l’hélium dans l’enveloppe, au risque de se déchirer. La soupape permet d’év
cuer un peu d’hélium, afin d’éviter cette surpression et un éclatement éven
tuel de l’enveloppe.
106
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 107
au fond de la fosse, PA , µg et z.
8.On admet qu’à chaque instant,la bulle se déplace à la vitesse v∞ (z ) . Donner
l’expression de v∞ (z ) en fonction de R , η, PA , µg et z.
9.Donner l’expression du temps tnécessaire à la bulle pour atteindre la hauteur
zen fonction de PA , µg,z, η et R.
10.Montrer que la durée T de la montée de la bulle s’écrit :
/
= 3 1 − x5 3 P0
T T − avec x = .
5 1 x PA
107
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 108
Figure 3
108
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 109
P (z ) z
dP =− µg dz
PA 0
P (z )− PA =− µgz
P (z )= PA − µgz
4 4 3
7. V A = πR 3 et V (z )= πr . En remplaçant dans l’expression précé-
3 3
dente, nous obtenons :
4 3 = 4 3 PA = 4 3 PA
πr πR ( ) πR −
3 3 P z 3 PA µgz
1/ 3
PA
r (z )= R −
PA µgz
8. Une analogie avec la question 3 permet d’écrire :
2 2 2/ 3
v∞ (z )= 2 µgr = 2 µgR PA
9 η 9 η −
PA µgz
9. Nous trouvons ainsi l’équation différentielle suivie
z: par
2/ 3
dz = 2 µgR 2 PA
dt 9 η −
PA µgz
(z entre
Séparons les variables et intégrons = 0 ; t = 0) et (z ; t ) :
z 2 t
( PA − µgz )2/ 3 dz = 2 µgR ( PA )2/ 3 dt
0 9 η 0
+
Xn 1
La primitive de X n est égale à avec n entier ou réel. On peut ensuite faire un
n +1
changement de variables : X = PA − µgz .
z 2
− 3 ( PA − µgz )5/ 3 = 2 µgR ( PA )2/ 3 t
5µg 0 9 η
z=H :
10.La duréeT est obtenue lorsque
3 5/ 3 / 9η
PA −( PA − µgH )5 3 × 2/ 3
=T
5µg 2µgR 2 PA
110
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 111
5 3 / 5 3 / 5 3 / 5 3 /
= 3 PA − P0 = 3 PA − P0
T T / T
5 PA2 3 ( PA − P0 ) 5 2/ 3 P0
PA PA 1 −
PA
/
= P0 = 3 1 − x5 3
x
En posant , nous trouvons bienT : T .
PA 5 1−x
Figure 4
−
incompressible de masse volumique ρe = 1,00kg · L 1 , en équilibre dans le
référentiel d’étude supposé galiléen, dans un champ de pesanteur
= , · −2
(g 9 81m s ). On suppose que la pression de l’air est uniforme, égale à
= , ·
P0 1 00 10 Pa . 5
111
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 112
Figure 5
112
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 113
Figure 6
113
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 114
−→ −→ −→
F pr,a ,1 = P0 ×( OB − H ) L u x = P0 ×( OAtanα − H ) L u x
−→ −→
F pr,a ,2 = P0 × AB × L u
OA OA
Dans le triangle rectangleOAB , cosα = doncAB = .
AB cosα
−→ (−→ −→
Il faut décomposer u sur la base ux ; uz ) :
uz
ux
u
Figure 7
−→=− ( )−→− ( )−→
u sin α u x cos α u x
−→ OA − ( )−→− ( )−→
F pr,a,2 = P0 × L sin α u x cos α u x
cosα
−→ −→ −→
F pr,a,2 = P0 × L × OA − tan(α) u x − u z
La force pressante due à l’air sur le barrage est la somme des deux :
−→ −→ −→ −→ −→
F pr,a = F pr,a ,1 + F pr,a,2 =− P0 × H × L u x − P0 × L × OA u z
−→
F pr,a est ainsi exprimée dans une base orthonormée directe, sa norme peu
s’exprimer simplement :
−→
|| F pr,a ||= ( P0 × H × L )2 +( P0 × L × OA )2 = P0 L H 2 + OA 2
−→
|| F pr,a ||= 1,00 · 105 × 200 7,002 + 8,002 = 213 · 106 N
114
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:49 Page 115
Figure 8
−→
P ;
• le poids du solide
−→
• la réaction normale du plan (glissement sans frottement)
RN ;
−→
• la tension du fil sur le solide
T .
Bilan des forces extérieures s’appliquant sur le treuil :
−→
P ;
• le poids du treuil
−→
• la réaction du support sur le treuil
R ;
−→
T ;
• la tension du fil sur le treuil
−→
• la force exercée par l’opérateur sur la manivelle
P.
115
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:50 Page 116
Figure 9
−→
(S ) : || P ||= m × g = 450 × 9,81 = 4,41 · 103 N .
2. Pour le solide
−→ −→ −→ −→
P +: R + T = 0 .
Le solide est en équilibre donc
−→
Oy : mgsin (α)+ 0 −|| T ||= 0 .
En projetant sur
−→
Oz : −mgcos (α)+|| R ||+ 0 = 0 .
En projetant sur
D’où :
−→
|| T ||= mgsin (α)= 450 × 9,81 × sin(12°)= 918N
−→
|l R ||= mgcos (α)= 450 × 9,81 × cos(12°)= 4,32 · 103 N
−→
3. On cherche l’intensité de la force
F . Le treuil étant en équilibre, nous
−→ −→ −→ −→ −→
pouvons écrireP : + R + T + F = 0 . Cette équation comporte trop
d’inconnues. Utilisons donc la seconde condition d’équilibre sur le treuil :
−→
M Ox ( Fext)= 0
Point méthode :la somme des moments par rapport à un axe des forces s’appli
quant sur un solide est nulle. L’axe est choisi de façon judicieuse.
−→ −→ −→
Ici,on choisit l’axe ( Ox ) car P et R passent par l’axe Oxdonc M Ox ( P )= 0
−→
et M Ox ( R )= 0. La seconde condition d’équilibre se simplifie :
−→ −→
M Ox ( T )+ M Ox ( F )= 0 (1)
116
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:50 Page 117
vons choisir de prendre un moment positif pour une force qui fait tourner le soli
de dans le sens trigonométrique.
Le bras de levier d’une force est la distance entre l’axe ( Ox ) et la ligne d’action
de la force.
F z
L
O x
T’ r y
Figure 10
−→ −→
Le bras de levier deF est L et F fait tourner le treuil dans le sens tri-
−→ −→
gonométrique M:Ox ( F )=+ L || F ||.
−→ −→
Le bras de levierTdeest r et T fait tourner le treuil dans le sens horai-
−→ −→
re doncM Ox ( T )=− r || T ||.
La seconde condition d’équilibre du treuil s’écrit :
−→ −→
+L || F ||− r || T ||= 0
−→ r ||−→||
donc|| F ||= T
L
D’après la propriété de la tension d’un fil inextensible :
−→ −→ −→ −→
( T =− T )⇒|| T ||=|| T ||
Par conséquent :
−→ −→
|| F ||= r || T ||= r mgsin (α)= 25 × 450 × 9,81 × sin(12°)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
L L 55
= 417N
−→
−→ || P ||
On constate que || F ||≈ , on peut lever un objet lourd avec une
10
petite force grâce au bras de levier.
−→
4. On remonte la masse sur le plan incliné RT est
et opposée au mouve-
ment.
La première condition d’équilibre du solide s’écrit :
−→ −→ −→ −→ −→
Fext = P + R + T = 0
En projetant surOz , il vient :
−→ −→
− mgcos (α)+|| R N ||+ 0 = 0 ⇔|| R N ||= R N = mgcos (α)
117
9782100566600BruC07.qxd 6/09/11 9:50 Page 118
F min z
R’
O L x
RN T’ y
R T
RT g
P’
P
Figure 11
118
Thermodynamique
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:54 Page 120
8 États
et transformation
de la matière
120
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:54 Page 121
P1 V1 = nRT 1 donc :
1. L’air étant assimilé à un gaz parfait,
P1 V1 =
n= n1 (1)
RT1
P1 V1
Pf , Pf V f = nRT 1 , doncV f =
Lorsque la pression vaut .
Pf
Dans la loi des gaz parfaits,lors de l’application numérique,il faut que la pression
Psoit en Pa (Pascal, 1 bar = 105 Pa), que le volume Vsoit en m3 (1 L
−
= 10 3 m3 ) et que la température T soit en K (Kelvin,
T ((K)= 273 + t (°C)) . La constante des gaz parfaits Rest par définition égale
− −
à 8,314 J · K 1 · mol 1 .
−3
6 · 105 × 15 · 10 = 9 · 10−2 m3 = 90L
Vf =
1 · 105
2. a)Le volume
V d’air introduit dans le pneu s’exprime en utilisant l’équa-
tion des gaz parfaits PV = nRT 1 , où P = 1 bar etT1 = 273 + 17 , et
n est la quantité d’air introduite.
n = n 3 − n 2 où n 2 est la quantité de matière avant le gonflage
n 3 celle
et
P2 V P3 V
après le gonflage n 2 := et n 3 = .
RT1 RT1
V ( − )
On obtient donc n = n3 − n2 = P3 P2 .
RT 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
n RT1 = V ( − )
V = P3 P2
P P
−
= 35 · 10 3 ( · 5 − , · 5 )= , · −2 3 =
V 2 10 1 2 10 2 8 10 m 28L
1 · 105
b) Initialement, dans le poste mobile, on avait une quantité d’air (d’après
P1 V1
1 =
la question 1). On a prélevé une quantiténd’air (cf. question
RT 1
2. a) afin de compléter le gonflage du pneu.
n 4 avec
Au final, dans le compresseur, il reste donc une quantité d’air
:
P1 V1 − V ( − )
n4 = n1 − n = P3 P2
RT 1 RT1
121
9782100566600BruC08.qxd 06/09/11 13:36 Page 122
P4 V1
n4 = :
Et d’après la loi des gaz parfaits (le compresseur a un volume
RT 1
fixe V1 ). En égalisant les deux relations, il vient :
V
P4 = P1 − ( P3 − P2 )
V1
−
35 · 10 3
P4 = 6 · 105 − · −3 (2 · 105 − 1,2 · 105 )= 4,1 · 105 Pa = 4,1bars
15 10
3. Initialement le pneu était dans les conditions recommandées par le
constructeur ( P3 , T1 ). Après le parcours à grande vitesse, il est à l’état
( P5 , T5 ). De plus, le volume du pneu est supposé invariable et le pneu consti
tue un système fermé, donc sa quantité de matière de gaz n’a pas varié.
P3 V = P5 V
n3 =
RT1 RT5
P 5 T1
T5 =
P3
6 · 105 × 290 =
T5 = 870K = 597°C
2 · 105
Il y a donc risque de dégradation des gommes et d’explosion.
4. a)Les quatre pneus du véhicule sont à la pression recommandée
P3 et
ils supportent le poids du véhicule, donc la force pressante exercée par les
pneus compensent le poids du véhicule.
−→
|| P voiture||
Or la pression est une force surfacique, donc P3 = , avec
Stot
−→
|| P voiture||= mg et Stot représente la surface de contact des 4 pneus avec
le sol. Par conséquent :
Stot = mg
S1pneu =
4 4 × P3
1200 × 9,81 = , · −2 2
S1pneu = 1 5 10 m
4 × 2 · 105
La surface de contact entre un pneu et le sol est environ celle d’une carte postale
(10cm × 15cm ).
Il faut également réduire sa vitesse pour permettre au pneu de bien évacuer l’eau (au
travers des rainures et canaux) et éviter la formation de ce film entre le pneu et la
route.
122
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:54 Page 123
Figure 1
pompe.
Fermeture de la soupape :
(Pk1, V0)
Sext
Piston
Sint
Sens de la compression
Figure 2
123
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:54 Page 124
Fin de la compression :
V0
Sext
Piston
Vmin Sint
Figure 3
V0
Sext
Piston
Vmin Sint
Figure 4
• On ferme la soupape interne Sint puis on ouvre la soupape externe Sext ,la pres
sion dans le corps de pompe est maintenant Pk . Il reste à ramener le piston
dans sa position initiale et le kième coup de piston est terminé.
Ouverture de la soupape Sext :
Sext V0
Piston
Vmin
Sint
Figure 5
État final :
Sext
(T0, P0, Vmax) (T0, Pk, V0)
Piston
Sint
Figure 6
124
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:54 Page 125
1.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 7
125
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 126
Figure 8
3. Si on étudie la quantité de matière
n k dans le corps de la pompe à la fin
de la séquence, on a :
n k = n k −1 + n 0 + n
• n k −1 quantité d’air présente initialement (après(k − 1)le-ième coup de
piston) dans le corps de pompe ;
• n 0 quantité d’air présente initialement dans le piston ;
• n quantité d’air restante dans Vmin (volume entre le piston et le corps
de pompe) et qui s’échappe vers l’extérieur quand Sexton
enouvre
fin de
séquence.
Pk V0 Pk Vmin
n k =:
D’après la loi des gaz parfaits et n = .
RT0 RT0
D’où :
Pk V0 = Pk −1 V0 + P0 Vmax − Pk Vmin
nk = (1)
RT 0 RT 0 RT0 RT0
Ne pas oublier le « volume mort » entre le corps de pompe et le piston.
b peut s’interpréter comme étant le covolume (qui traduit que les atomes o
molécules ne sont pas ponctuels, comme le suggère le modèle du gaz par-
a
fait, mais ont un volume propre). est une pression moléculaire tradui-
TV 2
sant que dans un gaz réel, il existe des liaisons intermoléculaires (de type
Van der Waals, voire liaisons hydrogènes) entre les atomes ou molécules
constituant le gaz.
1 ∂V
Par définition,le coefficient de dilatation isobare est α = . Cette expres
V ∂T P
1 dV
sion peut s’écrire à partir de dérivées droites :à pression constante, α = .
V dT
127
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 128
128
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 129
129
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 130
Figure 9
130
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 131
V0 = ,
Ainsi,V f = 4 31L .
2
131
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 132
P (bar)
221 C
(3)
(1) T'
PT
(1)
T(K)
TT 647
Figure 10
3.Montrer que,si l’on fixe la température,alors la pression est fixée pour l’équi
libre entre les deux phases. Rappeler ensuite la « relation de Clapeyron » reliant
dP eq
sur la courbe d’équilibre en fonction de la température T, de l’enthalpie
dT
massique de changement d’état L a→ b et des volumes massiques va et vb du corps
pur sous les phases (a) et (b).
4. La pente de la courbe d’équilibre entre les phases (1) et (3) indiquées sur la
figure 10 est négative,alors que les deux autres sont positives. Quelle conclusion
en tireton ? Citez une expérience mettant en évidence cette propriété.
5.On s’intéresse à l’équilibre entre les phases (2) et (3) indiquées sur la figure 10.
Représenter ces domaines dans le diagramme de Clapeyron ( v, P), où v est le
volume massique et Pest la pression. Un troisième domaine apparaît,quel estil ?
Le terme gaz est employé pour un état gaz ou « vapeur sèche » et le terme
vapeur est employé pour le gaz en équilibre avec le liquide.
2.Le pointC est le point critique, il s’agit du point au-delà duquel le chan-
gement d’état liquide-vapeur n’est plus observable (fluide supercritique). Le
pointT est le point triple, en ce point on a coexistence des trois états de
la matière du corps pur (la pression
PT et la température
TT sont des
constantes thermodynamiques ne dépendant que du corps pur).
132
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 133
3. La variance d’un système constitué d’un corps pur en équilibre entre deu
phases est de 1 : si la température est fixée, la pression l’est aussi. Il y a
T et P (telle quePeq = f (T )). La relation de
donc une relation entre
Clapeyron est :
dP eq = L a → b
dT T (vb −v a )
Cette relation permet de connaître la pente de P = f (T ) .
laeq courbe
4.La pente de la courbe d’équilibre de fusion entre les phases (1) et (3) est
T , P ),( la pente de la courbe est donnée
négative, or dans un diagramme
dP
par . D’après la relation de Clapeyron :
dT
dP eq = L fusion
dT T (vliquide −v solide)
dP eq < 0 ⇐⇒(v liquide −v solide < 0) carL fusion > 0
dT fusion
vliquide <v solide
Figure 11
Le troisième domaine qui apparaît correspond à la zone d’équilibre liquide-
vapeur.
133
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 134
Figure 12
134
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 135
Figure 13
xeq = vC −v B
BC
BM = vM −v B
xvap = vC −v B
BC
Par lecture graphique du diagramme, on trouve :
vB = 0,002m 3 · kg−1 ; vM = 0,01m 3 · kg−1 ; vC = 0,045m 3 · kg−1
H2 O = 1kg . D’où :
De plus, on a une masse totalemd’eau
liq
m H2 O = xliq × m H2 O
vap
m H2 O = xvap × m H2 O
liq 0,045 − 0,01 × = ,
m H2 O = , 1 0 81kg
0 045 − 0,002
135
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 136
Figure 14
136
9782100566600BruC08.qxd 6/09/11 9:55 Page 137
Les parties grisées sont des isolants thermiques. Le premier corps est compris
entre x = 0 et x = L 1 et le second entre x = L 1 et x = L 1 + L 2. On note T0, T1
et T2 les températures en x = 0, x = L 1 et x = L 1 + L 2.
Donner l’expression de la résistance thermique Rth de l’ensemble en fonction de
Rth1 et Rth2 .
4.Donner l’expression de la température T1 en fonction de T0, T2, Rth1 et Rth2 .
5.Les deux corps sont maintenant associés selon le schéma de la figure 15.
Figure 15
On note T0 la température sur les surfaces d’entrée pour x = 0 et T1 la tempéra
ture sur les faces de sortie. Donner l’expression de la résistance thermique Rth
(définie par la relation T0 − T1 = Rth Pth ,où Pth est la puissance thermique tra
versant l’ensemble des surfaces S1 et S2 en x = 0) de l’ensemble en fonction de
Rth1 et Rth2 . Faire une analogie avec l’électrocinétique.
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• l’analogie entre le transfert thermique et l’électrocinétique ;
• la résistance thermique dans le cas d’association série ou parallèle.
−
· W 1 , a pouren
1.La résistance thermique d’un matériau,
K s’exprimant expression :
L
Rth =
λS
2. Une analogie entre électrocinétique et conductivité thermique en régime
permanent est résumée dans le tableau ci-après.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Une différence de potentiel entraîne un mouvement des électrons et donc une inten
sité. Une différence de température entraîne un transfert de
chaleur par unité de temps. La chaleur est transférée vers l’endroit le plus froid :si
T0 − T1 > 0, Pth > 0 et si T0 − T1 < 0, Pth < 0 . Dans tous les cas, Rth > 0.
138
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:08 Page 139
Bilan énergétique. 9
Premier principe
139
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:08 Page 140
1.Le pistonπ0 est bloqué. Les compartiments 0 et 1 sont des systèmes fer-
més. D’après la loi des gaz parfaits :
P0 V0 = P0A V0A = P0B V0B
n0 =
RT0 RT 0A RT0B
P1 V1 = P1A V1A = P1B V1B
n1 =
RT1 RT 1A RT1B
140
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:08 Page 141
141
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:08 Page 142
Point méthode 1 :pour exprimer le travail lors d’une transformation :si la trans
formation est irréversible,on part de δW =− PextdV ,on regarde comment varie
Pext (nature de la transformation,par exemple monobare, Pext est constante) puis
on intègre. Si la transformation est réversible, le travail élémentaire s’écrit :
δW =− PdV , on utilise l’équation d’état pour trouver l’expression de P,on
intègre en ne faisant sortir de l’intégrale que les grandeurs constantes (nature de
la transformation :par exemple,isotherme,Test constante et pourra sortir de l’in
tégrale).
A→ B:
4. Expression du travail lors de la transformation
B
W A→ B =− PextdV
A
Pour O2 dans le compartiment π0 la transformation est isochore donc
=
V0 cste ⇔ dV 0 0 . Ainsi :W A0 → B = 0J .
=
PourN2 , dans le compartimentπ1 , la transformation est monobare donc :
Pext = Patm = cste
B B
W A1 → B =− Patm dV 1 =− Patm dV 1
A A
W A1 → B =− Patm (V1B − V1A )
W A1 → B =− Patm × S (d1B − d1A )
−
W A1 → B =− 105 × 10 2 ×( 0,30 − 0,15)=− 150J
Point méthode 2 :pour une transformation d’un état A à un état B d’un système
fermé, le premier principe de la thermodynamique, appliqué au fluide, contenu
dans le système fermé,nous donne : U A→ B = W A→ B + Q A→ B .
L’expression de la chaleur reçue par un système au cours de la transformation
s’en déduit : Q A→ B = U A→ B − W A→ B .
U A0 → B = W A0 → B + Q 0A→ B = Q 0A→ B
re loi de
Le dioxygène étant considéré comme un gaz parfait, d’après la 1
Joule, il vient que =
dU C V dT , ainsi :
n0 R
U A0 → B = C V (T0B − T0A )= − (T0B − T0A )
γ 1
n 0 RT0B − n 0 RT 0A = P0B V0B − P0A V0A
Ainsi : U A0 → B = Q 0A→ B = .
γ−1 γ−1
142
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:08 Page 143
Point méthode 3 :pour une transformation monobare telle que Pini = Pfin ou
isobare réversible,on peut écrire H 0 . =
En effet,appliquons le premier principe : U = W + Q. Exprimons le travail.
Si la transformation est monobare, δW = Pext dV , la pression extérieure est
constante,donc en intégrant : W =− Pext(Vfin − Vini ) . L’état initial du système
est caractérisé par ( Pini = Pext ; Vini ; Uini ; Hini = Uini + Pini Vini) , on traduit
l’équilibre mécanique du système et l’état final est :
( Pfin = Pext ; Vfin ; Ufin ; Hfin = Ufin + PfinVfin)
W =− Pext(Vfin − Vini )=− PfinVfin + Pini Vini .
Si la transformation est isobare réversible, δW =− PdV , la pression est
constante,donc quand on intègre : W =− P Vfini − Vini ). La pression Pest égale
(
à la pression initiale et à la pression finale donc le travail peut s’écrire comme
précédemment : W =− PfinVfin + Pini Vini .
Le premier principe devient : Ufin − Uini =− PfinVfin + Pini Vini + Q .
On obtient donc : (Ufin + PfinVfin)−( Uuni + Pini Vini )= Q , c’estàdire
H = Q.
143
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 144
0 0 0 00 0
0 0 1 122 33
É É É É
Figure 2
On place une masse msur le piston et on chauffe très doucement le gaz par un
moyen approprié,non représenté sur le schéma,jusqu’à ce que le piston décolle
juste de la cale A(gaz dans l’état 1 : P1 , V A , T1 ). Puis,on maintient le chauffage
jusqu’à ce que le piston arrive juste en B(gaz dans l’état 2 :P2 , VB , T2),le chauf
fage est alors arrêté. On ôte met on laisse refroidir l’ensemble jusqu’à ce que le
piston décolle juste de B(gaz dans l’état 3 : P3 , VB , T3 ). On laisse toujours
refroidir jusqu’à la température T0,alors le piston revient en A(gaz dans l’état 0),
le cycle est terminé.
Données numériques: VB = 1L ; V A = 330mL ; T0 = 300K ; P0 = 1bar ;
− Cp = ,
m = 10kg ; S = 100cm 2 ; g = 10N ·kg 1 ; γ = 14;
Cv
− −
R = 8,314J ·K 1 ·mol 1 .
Les capacités thermiques du gaz seront supposées indépendantes de la tempéra
ture.
Les différentes transformations seront supposées réversibles.
1.Exprimer les capacités thermiques à pression et à volume constants C p et Cv
du gaz en fonction de n(quantité de matière de gaz enfermé),R, γ,puis en fonc
tion de P0, V A , T0, γ.
2.Quelle est la nature de la transformation de 0 à 1 subie par le gaz ?
3.Exprimer la pression P1 et la températureT1 en fonction de P0, T0,m,g,S. Faire
l’application numérique.
4.Exprimer la quantité de chaleur (transfert thermique) Q 10 reçue par le gaz au
cours de cette transformation en fonction de Cv ou C p , T1, T0 puis P0, T1, T0, V A ,
γ. Faire l’application numérique.
144
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 145
Cp
C p − C V = nR . Or,γ =
1. D’après la relation de Mayer, donc :
Cv
nRγ nR
C P = − et C V = − .
γ 1 γ 1
( P0 ,l’état
Appliquons l’équation d’état des gaz parfaits dans V A , T0
0) :
P0 V A = nRT 0 .
P0 V A γ P0 V A γ
Ainsi :C P = et C V =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
.
T0 γ 1 − T0 γ − 1
2. La transformation 0 à 1 subie par le gaz est isochore réversible.
La réaction n’est pas monobare :la pression extérieure n’est pas constante. Lorsque
le piston est en contact avec les cales,la réaction de cellesci joue dans la pression
extérieure,puis lorsque le piston décolle,la réaction n’entre plus dans le bilan des
forces s’exerçant sur le piston ; la pression extérieure est alors différente.
−→ −→
1,= 0 , et on pro-
3. On traduit l’équilibre du piston dans l’étatFext
P1 S: − mg − P0 S = 0 . On obtient ainsi :
jette sur l’axe vertical
mg = 5 + 10 × 10 = , · 5
P1 = P0 + 10 − 1 1 10 Pa
S 100 · 10 4
145
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 146
11.Le travail sur tout le cycle est la somme des travaux des différentes
W := W01 + W12 + W23 + W30 .
transformations
146
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 147
P0 3
0
VA VB V
Figure 3
13.Le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre, il est donc
moteur. Le travail est l’opposé de l’aire du cycle :
W =−( P1 − P0 )(VB − V A )=( P1 − P0 )(V A − VB )
On retrouve bien la même expression que précédemment.
Figure 4
On précise que :
• le piston est mobile sans frottement,les autres parois sont fixes ;
• les éléments hachurés sont athermanes (c’estàdire imperméables aux trans
ferts thermiques),tandis que la paroi (F) permet ces tranferts.
147
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 148
Données :
7 − −
• Gaz :coefficient de Laplace : γ = ; R = 8,314J ·mol 1 ·K 1 ; n = 1mol .
5
−
• Cuivre :capacité thermique massique : c = 385J ·kg·K 1 ; m = 269g .
• P0 est constante,les valeurs de γ et de csont ici indépendantes de la tempéra
ture.
1.Comment définiton les capacités thermiques C V et C P d’un système thermo
dynamique ? Simplifier ces expressions dans le cas du gaz parfait et établir dans
ce cas les expressions des capacités molaires C V ,m et C P ,m en fonction du coef
ficient γ et de la constante Rdes gaz parfaits.
2.La température extérieure étant restée très longtemps égale à T0,le fond (F) du
cylindre est mis en contact avec une source (ou thermostat) à la température T1.
On laisse le système atteindre l’équilibre. Le volume Voccupé par le gaz subit
une diminution relative de 5 % à partir de la valeur initialeV0 . En déduire la tem
pérature Celsius finale si θ0 = 27°C .
3.En fonction des températures et des données,exprimer la variation d’enthalpie
du système lors de la transformation décrite cidessus, sous la forme
H = C T. On exprimera C en fonction de n,R, γ,met c. Quelles proprié
tés essentielles de l’enthalpie utiliseton pour établir cette expression ?
4.En déduire l’expression du transfert thermique Qalgébriquement reçu par le
système à travers (F). Faire l’application numérique et interpréter son signe.
5.Exprimer et calculer la variation d’énergie interne U du système.Interpréter
la différence entre U et H dans le cadre du premier principe.
148
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 149
Dans l’état initial,le système est en équilibre mécanique au niveau du piston mobi
le (la pression du système est égale à la pression extérieure P0) et il est en équilibre
thermique au niveau du fond ( F ) (la température du système est égale à la tempé
rature extérieure T0).
Dans l’état final,le système est en équilibre mécanique au niveau du piston mobile
(la pression du système est égale à la pression extérieure P0). Et il est en équilibre
thermique au niveau du fond ( F ) (la température du système est égale à la tempé
rature extérieure T1).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
V1 = T1
Faisons le rapport membre à membre de (1) et de (2). La
: tempé-
V0 T0
rature finale est donnée par :
V1
T1 = T0
V0
V1 = 95%V 0
Le volume subit une diminution relative de 5 % donc
= 0,95V0 .
T1 =( 27/ 273)× 0,95 = 285K
149
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 150
1 = 12°C .
La température finale est θdonc
3. Le système est composé de gaz parfait et de cuivre. L’enthalpie est une
H = Hgaz + HCu .
fonction d’état additive donc
H= Hgaz + HCu
nRγ nRγ
dH gaz = C P dT = − dT et Hgaz = −
Le gaz est parfait, donc T.
γ 1 γ 1
Le cuivre est une phase condensée, donc dH Cu = mcdT et
=
HCu mc T .
Ici, T = T1 − T0 .
nRγ +
Nous en déduisons :H = mc T . Nous trouvons bien l’ex-
γ−1
nRγ
C = − + mc .
pression de l’énoncé avec
γ 1
4. Le système subit une transformation monobare (la pression extérieure es
constante) et la pression initiale du système est égale à sa pression finale
( P0). Donc la chaleur reçue par le système est égale à la variation d’enthal-
pie : Q = H (voirpoint méthode de3l’exercice 9.1).
nRγ +
Q= mc (T1 − T0 )
γ−1
Faisons l’application numérique :
1 × 8,314 × 7/ 5 + ,
Q= 0 269 × 385 (12 − 27)=− 1990J
7/ 5 − 1
Le système transmet de la chaleur au milieu extérieur : ceci est logique
puisque le système est au départ plus chaud (27°C) que le milieu extérieur
(12°C).
U =U
5. L’énergie interne est une grandeur extensive, gaz + UCu .
donc
U= Ugaz + UCu
nR nR
dU gaz = C V dT = − dT et Ugaz = −
Le gaz est parfait, donc T.
γ 1 γ 1
Le cuivre est une phase condensée, donc dU Cu = mcdT et
UCu = mc T .
Ici, T = T1 − T0 .
150
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 151
nR +
Nous en déduisonsU: = mc T.
γ−1
Faisons l’application numérique :
1 × 8,314 + ,
U= 0 269 × 385 (12 − 27)=− 1865J
7/ 5 − 1
H = Q et U = W + Q doncW = U − H =− 125J .
La différence entreU et H donne le travail reçu par le système.
151
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 152
L’énoncé dit que le temps de chauffe est rapide. Il est donc raisonnable d’estimer
que pendant ce temps,la cabine n’a pas le temps d’échanger de la chaleur avec son
milieu extérieur et donc de la supposer adiabatique.
Énergie
Puissance et énergie sont reliées par Puissance = .
Temps
cv est la capacité thermique massique à volume constant de l’air. Cette notion est
définie à partir de l’énergie interne du système. Ici,il suffit d’utiliser le fait que la
chaleur transférée à un système s’exprime : δQ = CdT ou δQ = mc v dT .
Pf = T1
En faisant le rapport membre à membre,on élimine Vet RT : .
P0 T0
T1 = × 80 + 273 = ,
Pf = P0 1 1 2 bar
T0 20 + 273
153
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 154
É É
Figure 5
Étape A → B :L ’expérimentateur fait descendre lentement le piston jusqu’au
fond du cylindre,afin que le corps pur se loge dans un petit conteneur,de dimen
sions négligeables et relié au cylindre par un très petit tube muni d’une vanne.
Cette dernière est alors fermée. Dans le conteneur,le corps pur se présente sous
forme liquide juste saturant :le liquide est en équilibre avec une bulle de vapeur.
Étape B → C :La vanne reste fermée. Le piston est remonté,puis fixé dans sa
position initiale :le vide règne dans le cylindre.
Étape C → A :La vanne est ouverte et le liquide se vaporise pratiquement ins
tantanément :le corps pur se retrouve dans l’état initial.
Étape A → B :
1. Représenter la transformation A → B dans le diagramme de phase du corps
pur SO2 et dans le diagramme de Clapeyron.
2.Quel est l’autre nom de l’enthalpie massique de vaporisation ?
3.Exprimer le travail W AB et préciser s’il est reçu ou donné par le corps pur.
4.Exprimer la chaleur Q AB et préciser si elle est reçue ou donnée par le corps pur.
5. Exprimer la variation d’énergie interne U AB .
Étapes B → C et C → A :
6.Le corps pur atil subi une transformation au cours de l’étape B → C ?
7.Que vaut le travail WCA ?
Étude du cycle :
8.Quelle est la variation de l’énergie interne au cours du cycle ?
9.Donner l’expression de la chaleur mise en jeu au cours d’un cycle.
154
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 155
Point méthode :lorsqu’il est demandé de tracer l’allure d’une vaporisation ou d’une
liquéfaction dans le diagramme de Clapeyron,il faut dessiner la courbe de satura
tion et une isotherme d’Andrews associée à la température du changement d’état.
P
point critique
domaine domaine
solide liquide
P*(T0) B
Adomaine
gaz
point triple
T0 T
Figure 6
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
liquide tout
juste saturant domaine vapeur tout
liquide/vapeur juste saturante
P*(T0) domaine
domaine B A gaz
liquide
T0
Vcont V=SxH V
Figure 7
155
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 156
156
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 157
157
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 158
4.À partir de la relation de Clapeyron et des résultats des trois questions précé
dentes, trouver une expression analytique de la pression de saturation Psat de
l’eau en fonction de la température Tet des constantes P0, T0,a,b,Ret M E .
T
5. Montrer que si 1,l’expression précédente peut s’approximer par l’équa
T0
M E v(T0 ) ( − )
tion suivante : Psat P0 exp T T0 .
RT 02
6.Exprimer lors de la transformation LMle travail massique wLM ,la quantité de
chaleur massique q LM et la variation d’énergie interne massique u LM .
v := 1 = −3 3 · −1
2. Pour l’eau liquide 10 m kg .
ρ
Pour l’eau vapeur :
, ×
vg = RT = 8 31− 373 = 1,72m 3 · kg−1 .
M E Psat 18 · 10 3 × 105
vg
On a bienv < : le volume massique de l’eau liquide est négligeable
10
devant celui de la vapeur.
−3
Dans les applications numériques, ρ doit s’exprimer en kg · m et la masse
−
molaire en kg · mol 1 pour que les volumes massiques s’expriment en
−1
m3 · kg .
P
C
Psat
M L
K
P0 T
IJ T0
v
Figure 8
b) Transformation
IJ : vaporisation (changement d’étatT0à et P0
constantes) d’où :
h IJ = v(T0 )
dh = c p,v dT et ainsi :
JK : le gaz est parfait donc
Transformation
h JK = c p,v(T − T0 )
Transformation dh = c p,v dT , or la transfor-
KL : le gaz est parfait donc
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
159
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 160
En identifiant, il vient :
a = v(T0 )+ T0 (c p, − c p,v)
b = c p,v − c p,
d) Sur la figure 8, on a fait figurer le point critique
C qui correspond à l’in-
tersection de la courbe d’ébullition et de rosée. Au voisinage de ce point, la
vapeur et le liquide ont des propriétés semblables : volumes massiques, la
vapeur ne plus être assimilée à un gaz parfait et le liquide n’est plus incom-
pressible.
Donc l’expression précédentev(T de
) n’est valable que loin de ce point cri-
tiqueC .
4. D’après la relation de Clapeyron et la relation précédente, il vient :
dP sat (v −v )= +
v(T )= g Tl a bT
dT
v négliger
De plus, d’après la question 2, on a vu que l’on pouvait devant
vg . Par conséquent :
dP sat v = +
T g a bT
dT
D’après la question 1, il vient :
dP sat = M E Psat ( + )= M E Psat a +b
a bT
dT RT 2 R T2 T
( P0entre
On sépare les variables puis on intègre , T0 ) et Psat , T ) :
= M E − a + bln (T )
Psat T
ln( Psat ) P0
R T T0
Psat = aM E 1 −1 + bM E ln T
ln (1)
P0 R T0 T R T0
T
5. Prenons un équivalentlnde .
T0
T − T0
ln = ln 1 + T
T0 T0
T T − T0
ln :
En prenant un équivalent, il vient .
T0 T0
160
9782100566600BruC09.qxd 6/09/11 10:09 Page 161
q LM = h LM =− v(T )
M M
De plus w
: LM =− Pext d v=− Psat d v=− P0 (vM −v L ) .
L L
RT
Or enL , on n’a que de la vapeur vL =v g =
donc ; en M on a du
M E Psat
vM =v = 1 et d’après la questionv 2,est négli-
liquide saturant avec
ρ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
vR, d’où :
geable devant
wLM = Psat RT = RT
M E Psat ME
161
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 162
10 Bilan d’entropie.
Second principe
Figure 1
162
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 163
Figure 2
À l’état initial le gaz est caractérisé par une pression P2,une température T2 et
occupe un volume V2 .
On ôte alors la séparation et le gaz parfait occupe la totalité du cylindre.
L’enlèvement de la séparation se fait sans travail.
5. En appliquant le premier principe de la thermodynamique,déterminer la varia
tion d’énergie interne U2 du gaz au cours de cette transformation. En déduire
la température T2 puis la pression P2 dans l’état final d’équilibre.
6. Déterminer la variation d’entropie S2 pour cette transformation. Que vaut
l’entropie d’échange S2,éch pour cette transformation ? En déduire l’expression
S2,irr de la variation d’entropie d’irréversibilité au cours de cette transformation.
7. Comparer la variation d’entropie S2 au cours de cette transformation à la
variation d’entropie S1 de la détente isotherme de la question précédente (ques
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
163
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 164
δQ
L’entropie échangée s’obtient en intégrant δSe = ,où Text est la température
Text
du milieu extérieur.
L’entropie créée se déduit des deux expressions précédentes grâce au second
principe : Sc = S − Se .
dT + dV = dV
dS 1 = nC vm nR nR
T V V
2V1
dV =
Intégrons : S1 = dS = nR nRln (2) .
V1 V
D’après le second principe de la thermodynamique pour la transformation :
S1 = S1,e + S1,c .
On a doncS1,e = S1 − S1,e = 0 . Par conséquent, la transformation est
bien réversible.
5.On applique le premier principe de la thermodynamique au système ferm
{compartiment 1 + compartiment 2} contenant le gaz.
U2 = W2 + Q 2
EF
Or le système est indéformable, = 0 ⇒ W2 =
dVdonc Pext dV = 0 .
EI
Autre raisonnement :le système est le gaz et comme l’extérieur est du vide,quand
on enlève la paroi, Pext = 0 donc le travail est nul.
De plus, le cylindre est calorifugé, = 0 (détente adiabatique).
Q 2d’où
Par conséquent, on retrouve bien le résultat pour la détente de Joule Gay-
Lussac d’un gaz parfaitU2: = 0 , c’est-à-dire que l’énergie interne initia-
le est égale à l’énergie interne finale.
Le gaz étant parfait, l’énergie interne ne dépend que de la température, la
température initiale est donc égale à la température finale U2 =: 0
entraîne T2 = T2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
165
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 166
1
S2,eà =
L’entropie échangée est égale : δSe = δQ2 = 0 car la
Text
détente est adiabatique (cf. question 5).
D’après le second principe de la thermodynamique pour la transformation,
S2 = S2,e + S2,c .
Donc S1,c = S2 − S2,e = S2 = nRln (2)> 0 : la transformation est
donc irréversible.
7. On constate queS1 = S2 . Dans les deux cas, les états initial et final
sont identiques : la variation d’entropie (paramètre d’état) ne dépend pas d
façon dont la transformation conduit le système de l’état initial à l’état final
166
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 167
= 6 =
Tfin T 240K
7
P nR
dU = nC vm dT , =
3. Pour un gaz parfait, et l’identité thermody-
T V
namique (voir l’exercice 10.1) permetdS = nC vm dT + nR dV .
d’écrire
T V
Intégrons :
Tfin Vfin
dT + dV
S= dS = nC vm nR
T T Vini V
Tfin + Vfin = 5 6 12
S = nC vm ln nRln nRln + nRln
T Vini 2 7 7
167
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:17 Page 168
Vfin = Tfin P = 6 × = 12
PV ini = nRT et P0 Vfini = nRT fin,donc 2 .
Vini T P0 7 7
5 6 12 = , −
S = × 8,3 × ln + 8,3 × ln 1 27J · K 1
2 7 7
4. La transformation est adiabatique e = 0.
donc l’entropieSéchangée
5. D’après le second principe de la thermodynamique,
S = Se + Sc
−
DoncSc = S − Se = S = 1,27J · K 1 .
Sc est positive, ce qui traduit bien l’irréversibilité de la réaction.
1. L’eau liquide est une phase condensée. La quantité de chaleur pour éle-
ver sa températuredTdeestδQ = mc e dT .
Une différence de température prend la même valeur que les températures qui s’ex
priment en °C ou en K.
δQ
En effet,pour un système, δSe = ,où Text est la température du milieu extérieur.
Text
Dans cet exercice,le milieu extérieur est la source de chaleur,c’estàdire la plaque
uniquement,puisqu’il n’y a pas de pertes thermiques.
On exprime l’entropie échangée sur une transformation élémentaire, puis on
intègre,en ne sortant de l’intégrale que les grandeurs qui demeurent constantes au
cours de la transformation.
1
Se = δSe = δQ
TP
Q mc e (θF − θI )
Se =à : =
L’entropie créée est donc égale .
TP TP
166 · 103 = 166 · 103 ≈ 165 × = −
Se = 10 330J · K 1
227 + 273 500 5
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
dT
dS = mc e
3. L’eau liquide étant une phase condensée, .
T
Point méthode :pour trouver l’expression de dSquel que soit le type de systè
me (gaz ou phases condensées), on utilise l’identité thermodynamique
dU + P
dS = dV . Pour une phase condensée (dans des conditions usuelles de
T T
température et de pression), dV = 0 et dU = CdT , C étant la capacité ther
mique de la phase condensée.
169
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 170
TF
Intégrons : S = mc e ln .
TI
373 = −
S = 0,5 × 4000 × ln 2000 × 0,25 = 500J · K 1
290
SF TF
dT
S= dS = mc e avec S I et S F les entropies initiale et finale.
SI TI T
L’entropie créée traduit l’irréversibilité d’une réaction. Une plaque plus chau
de entraîne une irréversibilité plus grande.
Q
6.Le rendement de l’opération se définit
P
par,:où Q est la chaleur
elec t
P elec t est
reçue par l’eau pendant la durée de l’opération et l’énergie élec-
trique fournie à la plaque.
cequeça (r)apporte
De façon générale,rendement = .
cequeçacoûte
170
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 171
Q 166
= = 166 ≈ 0,5
P elec t 1 ×( × +
5 60 20 ) 320
Seulement la moitié de l’énergie électrique sert à chauffer l’eau.
T0
dT = T0 =−
Sb = C Cln Clnx
T1 T T1
On ne peut pas faire le même raisonnement pour le lac car l’énoncé ne donne pas la
capacité thermique du lac. On va donc exprimer la variation d’entropie du lac en fai
sant appel au second principe.
δQ = Q
S =
T0 T0
Le lac échange de la chaleur uniquement avec le baromètre, donc la chaleu
Q =− :Q b .
reçue par le lac est cédée par le baromètre
T0
Ub = CdT = C (T0 − T1 )= Q b =− Q
T1
δQ = Q =− C (T0 − T1 ) =− ( − )= ( − )
S = C 1 x C x 1
T0 T0 T0
3. L’entropie est un paramètre d’état extensif = Sb + S , donc
Sb+donc
Sb+ = Sb + S =− Clnx + C (x − 1)= C (x − 1)− lnx .
x peut varier de 0+∞
4. La variable à .
f (x )= C (x − 1)− lnx . Dérivons :
Étudions la fonction
1
f (x )= C 1 − .
x
Faisons un tableau de variation :
x 01 +∞
f (x ) −∞ <0 0 >0 C
f (x ) +∞ 0 +∞
Traçonsf (x ) :
0 1
Figure 3
Sb+ est toujours positif.
172
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 173
Figure 4
On précise que :
• le piston est mobile sans frottement,les autres parois sont fixes ;
• les éléments hachurés sont athermanes (c’estàdire imperméables aux trans
ferts thermiques),tandis que la paroi permet ces transferts.
Données :
7 − −
Gaz :coefficient de Laplace : γ = ; R = 8,314J ·mol 1 ·K 1 ; n = 1mol .
5
− −
Cuivre :capacité thermique massique : c = 385J ·kg 1 ·K 1 ; m = 269g .
P0 est constante ; les valeurs deγ et de csont ici indépendantes de la température.
1. Exprimer,à une constante près,l’entropie d’un gaz parfait en fonction de T,P,
n,Ret γ. Exprimer,à une constante,près l’entropie du cuivre en fonction de m,
cet T.
2.Exprimer l’entropie créée lors de la transformation en fonction des tempéra
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
tures et de C .
3. Faire l’application numérique et conclure.
dH − V
dS = :
1. On écrit l’identité thermodynamique dP .
T T
Pour un gaz parfait :dS gaz = nRγ dT − nR dP . On intègre à une
γ−1 T P
constante près :
173
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 174
nRγ
Sgaz = lnT − nRlnP + cste
γ−1
dT
dS Cu = mc
Le cuivre étant une phase condensée, . On intègre à une
T
constante près :
Scu = mclnT + cste
S = Sgaz: + SCu . La varia-
2. L’entropie est une fonction d’état extensive
tion d’entropie du système au cours de la transformation s’écrit donc :
S= Sgaz + SCu
nRγ
Sgaz = lnT 1 − nRlnP 0 + cste
γ−1
− nRγ
lnT 0 − nRlnP 0 + cste
γ−1
nRγ T1
Sgaz = − ln
γ 1 T0
SCu =( mclnT 1 + cste )−( mclnT 0 + cste )
T1
Scu = mcln
T0
nRγ + T1 = T1
S= − mc ln Cln
γ 1 T0 T0
Exprimons l’entropie d’échange :
nRγ +
mc (T1 − T0 ) ( − )
Q = γ−1 = C T1 T0
Se =
T1 T1 T1
S=
Appliquons le second principe : Se + Sc .
T1 − (T1 − T0 )
Sc = S − Se = C ln
T0 T1
3. Faisons
l’application numérique :
× 8,314 × 7
1 5 + 0,269 × 385 285 − (12 − 27)
Sc = × ln
7− 300 285
1
5
−
Sc = 0,178J · K 1
Sc > 0 : la transformation est irréversible.
174
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 175
175
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 176
T'
T0
vliq v vvap v
Figure 5
m vap
x=
1.Le titre massique en vapeur est obtenu grâce au théorème des
m
moments :
v−v liq −
1 − 1,04 · 10 3 ≈ 1 = ,
x = v −v = , − 0 60
vap liq 1 673 − 1,04 · 10 3 1,673
V = 10 = − − − −
En effet, v= 1L ·g 1 = 10 3 m3 ·g 1 = 1m 3 ·kg 1 .
m 10
176
9782100566600BruC10.qxd 6/09/11 10:18 Page 177
S (x , T )= S (x , T )
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
h vap(T )− h liq(T ) +
mc liqlnT + x ·m cste
T
( )− h liq
= mc liqlnT + mx h vap T + cste
T
h vap − h liq (T ) = h vap(T )− h liq (T )
cliq lnT + x cliq lnT + x
T T
T h vap(T )− h liq (T ) T
x = cliq ln +x
T T h vap(T )− h liq (T )
373 + 1 2671 ,44 − 418,42 323
x = 4,18 × ln
323 1,673 373 2587 ,42 − 208,96
x = 0,57
177
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:21 Page 178
11 Machines
thermiques
Exercice 11.1: Moteur (extrait de G2E 2010) *
Le moteur d’une automobile décrit le cycle réversible de Beau de Rochas cides
sous :
P
C
B
D
P0 A
vmin vmax v
Figure 1
Vmax
Les transformations ABet CDsont adiabatiques réversibles. On note a=
Vmin
le taux de compression.
1.Déterminer les expressions des transferts thermiques Q BC et Q DA en fonction
des températures TA , TB , TC , TD , et de la capacité thermique C V du système
gazeux.
2. Quels sont les signes de Q BC et Q DA ?
3.Exprimer le travail total mis en jeu par cycle.
4. En déduire le rendement η du moteur en fonction des transferts thermiques
puis en fonction des températures.
5.Donner les expressions de TB et TC en fonction de T A , TD ,aet γ.
−
6.Montrer que η = 1 − a 1 γ.
7.Pour avoir le meilleur rendement possible,comment doiton choisir a?
8.Calculer le rendement pour a = 9 et γ = 1,4 .
178
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 179
1. Les transformations
BC et DA sont isochores. La chaleur reçue par le
système au cours d’une transformation isochore = C V dT
δQ s’écrit : .
Il n’est pas utile ici de détailler le raisonnement puisqu’il a été fait précédemment.
179
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 180
Le rendement d’un moteur est défini par le rapport entre l’énergie mécanique four
nie (−W) et l’énergie thermique reçue (Q BC > 0 ).
Q BC + Q DA = + Q DA = + T A − TD
η= 1 1
Q BC Q BC TC − TB
5. Pour faire le lien entre
TA et TB , on peut appliquer la loi de Laplace
sur la transformation AB (adiabatique réversible d’un gaz parfait) :
γ−1 = γ−1 −
TA Vmax TB Vmin . Ainsi :TB = TA a γ 1 .
γ−1 = γ−1 −
De la même manière TC V: TD Vmax et TC = TD a γ 1 .
min
−γ −γ
En effet, a 1 est une fonction décroissante de adonc −a 1 est une fonction crois
sante de a.
−1,14
η = 1 − 91 = 0,58
La transformation2 → 3 est
une compression isobare donc P
P2 = P3 et V2 > V3 .
La transformation3 → 4 est
une détente doncV4 > V3 et P2 3 2
P4 = P1 < P3 = P2 .
On peut alors placer les diffé-
rents points dans le diagramme
de Clapeyron suivant :
P1
4 1
V
Figure 2
181
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 182
183
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 184
Figure 3
184
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 185
T0
T1 et T0, il vient :Q B =
En intégrant entre −CdT =− C (T0 − T1 ) .
T1
D’après la question précédente, on a :
δQB = dT
δQL =− T0 CT 0
T T
En intégrant entre
T1 et T0, il vient :
T0 T0
dT = dT
QL = CT 0 CT 0
T1 T T1 T
T0
Q L = CT 0 ln
T1
5. D’après le premier principe appliqué au système fermé machine sur un
cycle :
Ucycle = 0 = W + Q B + Q L
T0
W =−( Q B + Q L )= C (T0 − T1 )− CT 0 ln
T1
grandeurutile
6. Par définitionη:= . Pour un moteur, son rôle est de
grandeurdépensée
fournir un travail et on dépense ce que l’on a prélevé à la source chaude lor
du cycle. Par conséquent, le rendement s’exprime :
Wcycle
η=
QB
D’après le principe de la thermodynamique appliqué à la machine sur l’en-
semble d’un cycle, on a :
Ucycle = 0 = Wcycle + Q B + Q L
Par conséquent, le rendement s’exprime :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
QL
η= 1 +
QB
D’après la question précédente, on a :
T0 T0
η= 1 + − ln
T1 T0 T1
185
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 186
186
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 187
B A' A
T2
CD TB
T1
v
Figure 4
187
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 188
S A = ms v: 2 .
3. Au pointA, le système est constitué de vapeur saturante
Au pointD, le système est constitué de liquide et de vapeur. Or, l’entropie
est une fonction d’état additive, on peut donc écrire :
SD = m Ds 1 + m vD sv1 =( m − m vD )s 1 + m vD sv1
4. DA est une transformation adiabatique réversible. Elle est donc isentro-
pique :S A = S D .
ms v2 =( m − m vD )s 1 + m vD sv1
m (sv2 − s 1 )= m vD (sv1 − s 1 )
sv2 − s 1 = × 5 − 5,05 = ,
m vD = m 1 0 9g
sv1 − s 1 5,5 − 0,5
5. AB est un refroidissement isobare d’un liquide :
Q AB = H AB = mc (TB − T2 )
188
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 189
Il ne faut pas hésiter à faire des analogies. Il est inutile de refaire toute une démarche
qui a déjà été détaillée auparavant.
Q BC =: Q DA = 0 .
BC et DA sont des transformations adiabatiques
AB et CD sont des transformations isobares, donc
Q AB = H AB = H B − H A et Q CD = HCD = H D − HC .
H A = mh: vv2 .
Au pointA, le système est constitué de vapeur saturante
Q AB = mh 2 + mc (TB − T2 )− mh v2
Q AB = 1 × 300 + 5(290 − 300)− 1500 =− 1250J
Q AB < 0 : le fréon cède de la chaleur à la source chaude.
Q CD =( m − m vD )h 1 + m vD h v1 −( m − m vC )h 1 m vC h v1
Q CD =( m vC − m vD )h 1 +( m vD − m vC )h v1
Q CD =( m vC − m vD )(h 1 − h v1 )
15 − 4,5 ×(
Q CD = 100 − 1400 )= 1020J
130 5
Q CD > 0 : le fréon reçoit de la chaleur de la part de la source froide.
Appliquons le premier principe au cycle :
U = Q AB + Q CD + W
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
L’efficacité d’un récepteur est définie par le rapport entre la grandeur utile (on sou
haite refroidir l’intérieur du réfrigérateur donc le fréon doit recevoir de la chaleur
de la part de l’intérieur du réfrigérateur) et la grandeur dépensée (ici le W).
1020 = ,
e= 44
230
Contrairement à un rendement,une efficacité peut être supérieure à 1.
189
9782100566600BruC11.qxd 6/09/11 10:22 Page 190
Optique
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:25 Page 192
12 Réfraction.
Réflexion.
Stigmatisme
Exercice 12.1. Épingle dans l’eau (d’après ATS 2008) *
On note nl’indice de réfraction de l’eau. On donne n = 1,3.
1.On considère un dioptre plan horizontal séparant de l’air (indice 1,0) audes
sus et de l’eau (indice n) audessous. Un rayon lumineux arrive de haut en bas sur
le dioptre avec une incidence i. Représenter le rayon réfracté dans l’eau et don
ner la relation entre l’angle de réfraction ret l’angle i.
2.On plante une épingle au centre d’un bouchon de liège en forme de disque de
rayon a(on ne se préoccupera pas de son épaisseur). On fait flotter le bouchon
sur l’eau,l’épingle vers le bas. Le bouchon de liège s’enfonce d’une profondeur
négligeable dans l’eau. L’épingle dépasse du bouchon d’une hauteur h. On se
reportera à la figure cidessous :
Figure 1
sin(i )= nsin
1.D’après la loi de la réfraction de Snell-Descartes : (r ) (voir
figure 2).
Cette loi ne constitue que la seconde partie des lois de la réfraction de Snell
Descartes. La première loi stipule que le rayon réfracté et le rayon incident sont
dans le même plan (ainsi,les schémas réalisés dans le plan de la feuille à 2 dimen
sions sont suffisants).
Comme n > 1,0 , nous avonsi > r : le rayon lumineux passe d’un milieu
moins réfringent vers un milieu plus réfringent : il se rapproche de la nor-
male.
i
air
eau
Figure 2
2. L’épingle est une source secondaire. Un observateur situé dans l’air voit
l’épingle si un rayon issu de la tête de l’épingle vient frapper son œil, comm
i1 :
c’est le cas ci-dessous avec le rayon d’incidence
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
a r1 /2
h ilimite i2
i1
Figure 3
Or les rayons provenant de l’épingle vont d’un milieu plus réfringent vers un
milieu moins réfringent : l’angle réfracté est plus grand que l’angle incident
et pouri limite , nous avons la réfraction rasante.
Si l’angle d’incidence est supérieuri limite (cas
à dei 2 ), le rayon est réfléchi.
193
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:25 Page 194
On ne verra pas l’épingle lorsque tous les rayons issus de la tête de l’épingl
subiront le phénomène de réflexion totale, ce phénomène peut être observé
si les rayons provenant de l’épingle sont trop inclinés :
?
a
h0
i2
ilimite
Figure 4
goutte d'eau
Prisme
Figure 5
194
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:25 Page 195
I
Prisme r
i J
O
Figure 6
π =
2. Au pointI , la loi de réfraction permet d’écrire
nsin : Nsin (r )
J : Nsin (i )= sin(θ).
et au point 2
195
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 196
π
Dans le triangle OIJ , nous pouvons écrire : π = r + + i donc
2
= π+
i r.
2
π+ = n 2
Ainsi,sin(i )= sin r cos(r )= 1 − sin2r = 1 − .
2 N
π = n 2
Ainsi,sin(i )= sin r − cos(r )= 1 − sin2r = 1 − .
2 N
n 2= ( )
La loi de la réfraction au point : 1−
J devient N sin θ .
N
√
sin(θ)= N 2 − n 2
n 2 = N 2 − sin2 θ.
L’indice de réfraction de l’eau s’en: déduit
196
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 197
D C B A
n2
n1
Écran
Figure 7
−
Substance Masse volumique (kg·m 3) Indice de réfraction
Zircon 4 690 1,95
Moissanite 3 210 2,7
Verre flint 3 740 1,64
Iodure de méthylène 3 330 1,75
Les trois pierres ont été interverties, si bien que leur propriétaire doit conduire
une série d’expériences pour les reconnaître.
197
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 198
Figure 8
Figure 9
La pierre numéro 1 est entourée d’un contour brillant, et ses arêtes vives sont
sombres. La pierre numéro 2 est entourée d’un contour sombre et les arêtes
paraissent brillantes. Identifier les pierres numéro 1 et numéro 2.
1. Casn 1 > n 2 : le rayon lumineux entrant dans la pierre passe d’un milieu
moins réfringent vers un milieu plus réfringent : il se rapproche de la nor-
male. Le rayon lumineux sortant de la pierre passe d’un milieu plus réfrin-
gent vers un milieu moins réfringent : il s’éloigne de la normale (nous sup-
posons que l’angle d’incidence est suffisamment faible : il n’y a pas de
réflexion totale).
Sur le schéma de la figure 10 n’est représenté que le rayon issu de D. On met ainsi
bien en évidence les différentes réfractions. Sur les autres figures, nous ne ferons
figurer que les rayons lumineux sans préciser les angles pour plus de clarté.
198
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 199
D
i2
n2
n1 i1
Écran
Figure 10
D C B A
n2
n1
Écran
Figure 11
D C B A
n2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
n1
Écran
Figure 12
On a donc une zone de plus faible intensité lumineuse sur l’écran au centre
du solide et une zone de plus forte intensité sur les bords
A et Bentre
.
2.a) D’après le tableau, on constate que la moissanite a une masse volu-
mique plus faible que celle de l’iodure de méthylène. Par conséquent, c’est
la seule qui flotte dans l’iodure de méthylène.
199
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 200
gaine
air
r1 cœur
O
z
gaine
Figure 13
2− 2
On introduit = n 1 n 2 . Dans la pratique, n 1 et n 2 ont des valeurs très voi
2n 21
−
sines,et | |≈ 10 2 . On considère,dans l’air d’indice 1,un rayon incident dont
le plan d’incidence contient l’axe ( Oz ),et qui arrive sur l’entrée de la fibre avec
une incidence θ.
1. Comment fautil choisir n 1 et n 2 pour que la lumière soit guidée,c’estàdire
pour que la réflexion totale puisse se produire ?
2. Montrer alors que,si θ reste inférieur à un angle θmax,un rayon peut être guidé
dans le cœur. On appelle ouverture numérique O.N. la quantité sinθmax .
Exprimer l’O.N. en fonction de n 1 et . Faire l’application numérique avec
= 10−2 et n = 1,50.
200
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 201
n2 gaine J
air n1
n=1 i
I r
H
gaine
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 14
201
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 202
n2 gaine J
n1
r
O r K
A z
i I L1 L2
gaine
L
Figure 15
Pour un milieu d’indice optique constant,le chemin optique d’un rayon parcourant
une distance Dpour aller d’un point Aà un point Best ( AB )= n × D.
Oz ) n’est
Le rayon arrivant selon l’axe ( L,
pas dévié : il parcourt la distance
son chemin optique est donc égal ( OA )=
à n1 × L .
θi < θmax a pour chemin optique :
Le rayon entrant avec un angle
( IK )=( IJ )+( JK )= n 1 × IJ + n 1 × JK
= n1 × L 1 + n1 × L 2
cos(r ) cos(r )
202
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 203
( IK )= n 1 × L
cos(r )
Cette expression est valable quelle que soit la longueur de la fibre, c’est-à-
dire quel que soit le nombre de réflexions ayant lieu dans le cœur.
Par ailleurs, la loi de la réfraction
I s’écrit
en : (θI )= n 1 sin(r ) .
sin
2
sin(θi )
cos(r )= 1 − sin2r = 1−
n1
( IK )= n 1 × L = n 21
L
2
sin(θ1 ) n 21 − sin2 θi
1−
n1
n1 × L − n 21 L
5. t =|( t )1 −( t )2 |=
c n 21 − sin2 θi c
×
= n1 L 1 − n1
c n 21 − sin2 θi
1,50 × 10 − 1,50 = 2 · 10−10 s
t= 1
3 · 108 ,
1 50 2 −( sin8 )2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 16
e
Figure 17
204
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 205
+
N i'
i
i i'
A A' H
n n'
Figure 18
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
HN
HAN : tan(i )=
3. Dans le triangle rectangle .
AH
HN
HAN : tan(i )=
Dans le triangle rectangle .
AH
Les grandeurs sont algébriques et les angles sont orientés. Ici,les angles sont posi
π
tifs (et compris entre 0 et ) donc tan(i )> 0 et il est préférable de l’exprimer
2
comme un rapport de deux grandeurs positives : HN et AH .
205
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 206
Figure 19
AH = A1 H
1 n
A1 H = AH
( A1 , A ) sont conjugués donc
Les points : .
n 1
Pour exprimer le déplacement
AA , utilisons la relation de Chasles :
AA = AH + HH + HA
A1 H + − A1 H = A1 H + HA 1
+ e = HH + e
AA = e
n n n n
1
AA = e 1 −
n
206
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 207
Figure 20
1.Soit un point objet situé à l’infini sur l’axe optique. Par un tracé,déterminer la
position de son image. Cette image estelle réelle ou virtuelle ? Le miroir estil
convergent ou divergent ?
On cherche à déterminer la position de l’image A d’un point Asitué sur l’axe
optique. On considère un rayon incident AIissu de Aqui se réfléchit en selon la
figure cidessous.
'
S
A C A' H
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 21
207
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 208
On utilise ici les lois de la réflexion de Descartes :la première loi stipule que pour
un rayon incident,il n’existe qu’un rayon réfléchi et ce rayon se situe dans le plan
d’incidence ; la seconde loi indique que le rayon réfléchi est symétrique du rayon
incident par rapport à la normale du miroir. La normale d’un miroir sphérique s’ob
tient en traçant un rayon du cercle.
Point méthode :pour trouver la position de l’image d’un point,on utilise deux
rayons provenant de ce point. Nous prenons un rayon parallèle à l’axe optique et
le rayon qui suit l’axe optique (et qui est réfléchi sur luimême).
C
S
Figure 22
208
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 209
− HI − HI =− 2 HI
SA SA SC
1 + 1 = 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
SA SA SC
k vaut donc 2.
Le facteur
5. Le foyer objet
F est le point objet de l’axe optique dont l’image se trou-
1
F , l’imageA étant à l’infini, on a → 0 ;
ve à l’infini. Ici l’objet est
SA
d’après la formule de conjugaison précédente, il vient :
1 = 2 ⇔ SC
SF =
SF SC 2
209
9782100566600BruC12.qxd 6/09/11 10:26 Page 210
Le foyer image
F est l’image du point objet situé à l’infini sur l’axe optique
(et émettant des rayons incidents parallèles à cet axe). Ici l’image
F, est
1
l’objetA étant à l’infini, on a → 0 ; d’après la formule de conjugaison
SA
précédente, il vient :
1 = 2 ⇔ SC
SF =
SF SC 2
210
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 211
Lentilles 13
Exercice 13.1. Objectif standard pour photographier la Tour Eiffe
(d’après ENTSIM 2009) *
On souhaite photographier la Tour Eiffel culminant à une hauteur h = 324 m du
sol (depuis le 8 mars 2011, elle culmine à 327 m avec un émetteur TNT !) et
située à une distance d = 2,0 km du photographe.
On s’intéresse à un objectif standard d’appareil photographique argentique
constitué d’une lentille convergente unique de centre Oet de focale f = 50 mm.
On se place dans les conditions de l’approximation de Gauss.
1. Rappeler les conditions de l’approximation de Gauss et préciser l’intérêt de se
placer dans de telles conditions.
2. Quelle doit être la distance Dentre la lentille et la pellicule pour que la photo
graphie soit nette ? Justifier sa réponse.
3. Construire sur un schéma l’image de l’objet sur la pellicule (sans respecter
l’échelle !).
4. On appelle h 1 la hauteur de l’image de la Tour Eiffel sur la pellicule.
Déterminer son expression en fonction de f ,det hpuis calculer sa valeur numé
rique.
211
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 212
d = 2,0 km
Figure 1
Figure 2
L’image de la Tour se forme alors dans le plan focal image de l’objectif. La
= f . :
pellicule doit donc se situer dans ce plan focalDimage
3. Le pointA étant situé à l’infini sur l’axe optique, son image est le point
focal image
F . Représentons le rayon issu du B
point
et qui passe par le
centre optique
O : il n’est pas dévié.
Figure 3
4. En appliquant le théorème de Thalès, il vient :
AB = OA −h 1
⇔ = f ⇔ h1 =
f
h = 8,1mm
AB OA h d d
212
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 213
Point méthode :lors de tout exercice d’optique dans lequel des lentilles minces
interviennent, il est utile de faire un petit schéma synoptique indiquant pour
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
lentille
chaque lentille l’objet et l’image conjuguée : A −→ A .
Pour faire des schémas clairs,il est conseillé de dessiner en pointillé les points de
construction et les prolongements des rayons et en trait plein les rayons.
En optique on raisonne sur des grandeurs algébriques,il faut donc faire attention
aux différentes orientations.
Un point à l’infini sur l’axe optique émet des rayons parallèles à l’axe optique. À
la traversée de la première lentille,le rayon va donc converger sur F1. Dans une
seconde phase, on trace le rayon émergent de la seconde lentille. On trace (en
pointillé) la parallèle à ce rayon passant parO2 et on cherche l’intersection I avec
le plan focal image de L 2 . Le prolongement du rayon émergent passe par I.
213
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 214
F'1
F'
F1 O1 F'2 O2 F2
25 mm25 mm
50 mm 50 mm prolongement de rayons
31 mm trait de construction
Figure 4
2.
Pour établir l’expression d’une distance algébrique, on fait appel aux relations de
conjugaison. Ici, il est demandé une distance par rapport au centre optique, il est
alors commode d’utiliser la relation de conjugaison de Descartes.
Nous pouvons associer les points objets et images suivants pour l’ensemble
des deux lentilles :
L1 L2
∞ −−→F1 −−→F
L 2 pourà le couple de
La relation de conjugaison de Descartes appliquée
1 1 1
points( F1 ; F ) s’écrit : − = . On a donc :
O2 F O2 F1 f2
O2 F1 × f 2 = ( O2 O1 + O1 F1 )× f 2 = (−e + f 1 )× f 2
O2 F = −e + f 1 + f 2
O2 F1 + f 2 O2 O1 + O1 F1 + f 2
F de l’appareil est confondu Pavec
Le foyer image .
L’encombrement vaut alors :
(−e + f )× f
O1 P = O1 F = O1 O2 + O2 F = e + − + 1 + 2
e f1 f2
(−31 + 50)×− 25
O1 P = 31 + − + − = 110mm
31 50 25
3. La hauteur
h 3 cherchée est la taille de l’image.
NotonsAB la Tour Eiffel, nous pouvons schématiser :
L1 L2
AB −−→A1 B1 −−→AB
214
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 215
A B
γ1 = 1 : 1 et
Par définition, les grandissements des lentilles s’écrivent
AB
AB AB
γ2 = = γ1 × γ2 .
. Le grandissement de l’ensemble s’écrit donc
A1 B B AB
La hauteur
h 3 cherchée est la valeur absolue de la distance algébrique
AB .
AB = γ1 γ2 AB
Utilisons l’expression du grandissement des formules de Descartes :
O1 F1 =− f 1
γ1 =
O1 A d
O2 F =− O2 F = f2
γ2 = − + −
O2 F1 e f1 e f1 + f2
+
f f
AB =− (− +1 2 + ) AB
d e f1 f2
50 ×− 25
AB =− · 6 (− + − ) × 324 · 103 =− 34mm
2 10 31 50 25
AB < 0 : l’image est renversée.
L’image de la Tour Eiffel a donc une hauteur de 34 mm.
1. L’étoile, objet ponctuel, est située à l’infini donc l’image à travers la len-
tille L 1 se forme au foyer principal image
F1 (il s’agit de l’image intermé-
diaire).
De plus, on veut que l’image finale soit aussi à l’infini, il faut donc que l’ima
ge intermédiaire, qui constitue l’objet secondaire pour L 2 ,lase
lentille
trou-
ve au foyer principal objet L 2de
en F2.
Par conséquent, les foyers
F1 et F2 doivent être confondus, on a alors créé
une lunette afocaled et= O1 O2 = O1 F + F2 O2 = f + f .
1 1 2
L1 L2
On a donc∞
: −−→F1 ≡ F2 −−→∞ .
2.
F1' O2
O1 F2
Figure 5
Un rayon incident parallèle à l’axe optique donne un rayon émergeant passant par
le foyer principal image. Un rayon incident passant par le foyer principal objet res
sort parallèle à l’axe optique.
216
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 217
geants de cette lentille sont parallèles entre eux. Pour déterminer la direc-
tion des rayons émergents, il suffit de prendre le rayon le plus simple c’est-
à-dire celui passant Bpar
1 et le centre de la lentille
O2 qui n’est pas dévié,
puis de tracer tous les autres rayons émergeant parallèles à ce dernier.
F1' F2
O1 O2
B1
Figure 6
F 1’ F 2 O2
O1
B1
Figure 7
B1
Figure 8
F B1 = F1 B1
tan(α)= 1 α
O1 F1 f1
F B1 = F1 B1
tan(α )= 1 − f2 α
O2 F2
217
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 218
Ainsi :
F1 B1
− f2
G=
α =− f 1
α F1 B1 f2
f1
B
F' O S F
A
Figure 9
219
9782100566600BruC13.qxd 06/09/11 10:28 Page 220
220
Partie 2
Chimie
Atomistiques
et édifi ces
chimiques
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 224
14 Atomes
Figure 1
224
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 225
On peut se représenter une orbitale atomique comme « volume » dans lequel peut
se situer un électron.
Pour l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes (ions avec Z protons et un seul
électron),l’énergie des orbitales atomiques ne dépend que de n :plus n est grand,
plus l’énergie des O.A. est élevée.
∈N et
est le nombre quantique secondaire ou azimutal ( < n ). Il
donne une indication sur :
• la forme de l’O.A ;
= 0 pour une O.A. sphérique de type s, = 1 pour une orbitale avec deux lobes
de type = 2, pour une orbitale de type d et = 3 pour une orbitale de type f.
Pour les atomes à plusieurs électrons,l’énergie d’une O.A. dépend à la fois de net
de . La règle de Klechkowski permet,de façon qualitative,d’établir un diagram
me énergétique.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
225
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 226
4f est une orbitale atomique qui intervient dans la configuration électronique des
atomes situés dans la 6e période et les colonnes 2 à 18,dans la 7 e période et dans le
bloc f.
Aucun élément du tableau périodique ne fait appel à une O.A. 8s. Cela ne veut pas
dire que c’est une situation impossible mais que des éléments possédant une confi
guration électronique à l’état fondamental faisant intervenir une O.A. 8sn’ont pas
encore été découverts.
226
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 227
Il peut s’agir du cation N + ou du carbone. Dans les deux cas,l’état est excité.
`
est un état excité de l’azote car la couche
1s n’a pas été entièrement remplie avant
de commencer à remplir la couche
2s.
227
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 228
Be Mg Ca Sr Ba
Numéro atomique 4 12 20 38 56
Rayon atomique 111,3 159,9 197,4 215,1 217,4
(pm)
Énergie d’ionisation 899 738 590 549 503
−
(kJ·mol 1 )
228
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 229
Be :1s 2 2s 2
Mg :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2
Ca :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2
Sr :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 10 4p 6 5s 2
Ba :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 10 4p 6 5s 2 4d 105p 6 6s 2
nde
Be appartient à la 2période (ou ligne) du tableau, Mge,àCa
la à3 la e4
,
e e
Sr à la 5et Ba à la 6
.
Tous les atomes cités ici se situent dans la seconde colonne du tableau
périodique, ce sont des alcalino-terreux.
2. Ils ont tous le même schéma de Lewis : •X•.
En effet,le schéma de Lewis d’un élément précise la nature de l’atome et le nombre
d’électrons de valence. Les alcalinoterreux ont deux électrons de valence (les deux
électrons contenus dans l’orbitale ( NS ) ).
229
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:07 Page 230
Les orbitales atomiques de valence sont : 2spour Be, 3spour Mg, 4spour Ca,
5s pour Sr et 6spour Ba.
Les O.A. de valence sont de plus en plus grosses. Le rayon atomique aug-
mente.
Be Mg Ca Sr Ba
Énergie d’ionisation (eV)9,33 7,66 6,13 5,70 5,22
230
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 231
E.I. évolue de façon opposée au rayon atomique car plus le rayon atomique
est petit, plus l’électron est retenu par le noyau, plus il est difficile de l’ar-
racher. Il faut donc fournir plus d’énergie : E.I. est plus grande.
6. L’électronégativité de Pauling est exprimée à partir de la notion d’éner-
gie de liaison qui est l’énergie nécessaire pour casser une liaison.
Figure 2
232
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 233
1s 2est
1. La configuration électronique du soufre 2s 2 2p
: 6 3s 2 3p 4 .
Attention à l’orthographe :soufre ne prend qu’un f car il ne s’agit pas d’un déri
vé du verbe souffrir !
3. Le plomb appartient àe la
période
6 donc les O.A. en cours de remplissa-
ge sont (:6s ), (4f ) , (5d ) et (6p ). Il appartient à la e14
colonne donc sa
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
14°colonne = 14 électrons : 6s 2 5d 10 6p 2 .
On ne prend pas en compte les électrons contenus dans l’O.A.(4f ) car le bloc f est
à l’écart du tableau périodique.
Le plomb (6p 2 ) se trouve dans le bloc p sous le carbone (2p 2 ) .
2 +
La configuration électronique dePbl’ion
s’obtient en retirant les 2 élec-
( )
trons 3p et en remplissant les O.A. d’énergie plus basse :
1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 4s 2 3d 10 4p 6 5s 2 4d 105p 6 6s 2 4f 14
5d 10
233
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 234
Cet ion est obtenu en vidant la couche (6p ) afin de n’avoir que des couches entiè
rement remplies.
Pb2+ peut s’associer avec S 2–
pour donner le sulfure de plomb que mentionne
l’énoncé.
Ceci est confirmé par l’énoncé qui mentionne la stibine Sb 2S3, composé neutre.
Comme le soufre donne l’anion S 2–,l’antimoine donne le cation Sb 3+.
Pour obtenir les ions des métaux de transition, on vide (4s) avant (3d). Ce cation
permet d’expliquer l’existence de blende ZnS.
6. Hg:1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 10 4p 6 5s 2 4d 105p 6 6s 2 4f 14
5d 10
e
Le mercure se situe dans période
la 6 et la e12
colonne.
Le nombre d’électrons dans les orbitales (6s ) et (5d ) permet de connaître la colon
ne. Le mercure se situe sous le zinc.
234
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 235
Comme dans l’exercice précédent, on utilise le fait que, lors de l’ionisation d’un
métal de transition,on enlève les électrons à la couche Nsavant de retirer des élec
trons à la couche ( N − 1)d .
+
8.Si l’on omet les couches entièrement remplies, 6s 1 , ce
Hg a une couche
1s 1 . Tout comme deux atomes d’hydro-
qui ressemble à l’atome d’hydrogène
gène s’associent pour donner
H2, deux ions mercureux s’associent pour don-
2+
Hg2 .
ner le dimère
Colonne 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Élément Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu
E.I.3(eV) 24,8 27,5 29,3 31,0 33,7 30,6 33,5 35,2 36,8
+
l’énergie qu’il faut fournir à cet élément pour arracher un électron à l’ion X2 .
Proposer une justification de l’évolution globale de l’énergie de troisième ioni
sation.
7. Donner la configuration électronique de Mn 2+,Mn 3+,Fe 2+ et Fe 3+. Proposer
une explication pour l’anomalie rencontrée dans le tableau.
Cet exercice exige une très bonne vision d’ensemble du tableau périodique et une
bonne connaissance de l’évolution des propriétés physiques,telles que le rayon ato
mique et l’énergie d’ionisation.
Point méthode :il est bon de savoir refaire un tableau périodique schématique
et d’y placer les atomes dont l’énoncé précise la place :
235
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 236
Figure 3
1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 5
Le manganèse a bien 25 électrons.
Les électrons de valence des métaux de transition sont ceux qui se trouvent dans les
orbitales Nset ( N − 1)d où Nest le numéro de la période à laquelle appartient
l’atome.
mente.
e ionisation
7. Une anomalie s’observe dans le tableau : l’énergie de 3 du fer
+ +
Fe2 à Fede
est plus faible que celle du manganèse. Le passage 3
est plus
2+ 3 +
facile que celui Mn
de à Mn .
Écrivons les configurations électroniques des cations métalliques :
237
9782100566600BruC14.qxd 6/09/11 11:08 Page 238
Fe:1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 4s 2 3d 6
+
Fe2 :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 3d 6
+
Fe3 :1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 3d 5
2 + + +
Il est facile de passerFe
de à Fe3 carFe3 possède une configuration
électronique particulièrement stable due à la répartition homogène des élec
trons dans les 5 orbitales de d
type
(couche à demi-remplie avec tous les
spins parallèles).
Il ne faudrait pas dire ici qu’un des ions mentionnés est instable. Mn 2+ intervient
comme coenzyme,Mn 3+ est responsable de la couleur bleuintense de composés
appelés complexes. Fe2+ et Fe3+ sont présents dans l’hémoglobine.
238
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:20 Page 239
Liaisons 15
Exercice 15.1. Moment dipolaire et caractère ionique
(d’après CCP 2009) *
Le difluor F2
1.Quel est le schéma de Lewis de la molécule F 2 ?
2. Quelle est la nature de la liaison chimique entre les deux atomes de fluor dans
la molécule F2.
Le fluorure de potassium KF
1. Donner la configuration électronique fondamentale du potassium19K. Préciser
son schéma de Lewis.
2.Où se situe le potassium dans le tableau périodique ? À quelle famille appar
tientil ?
3. Quel est le schéma de Lewis de la molécule KF ?
4. Calculer le moment dipolaire de la molécule KF dans l’unité du système inter
national puis en Debye.
5.Calculer le caractère ionique partiel de la molécule KF.
6.En déduire la nature de la liaison chimique entre l’atome de potassium et l’ato
me de fluor dans la molécule KF.
Le fluorure d’hydrogène
1. Quel est le schéma de Lewis de la molécule HF ?
2.Classer les longueurs de liaison de HF,HI,HBr et HCl de la plus petite à la
plus grande.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
3.La liaison HF est plus polaire que la liaison HCl. Proposer une interprétation.
4.Calculer le moment dipolaire de la molécule HF.
5.Calculer le caractère ionique partiel de la molécule HF.
6. En déduire la nature de la liaison chimique entre l’atome d’hydrogène et
l’atome de fluor dans la molécule HF.
−
Données numériques : 1 Debye = 3,33 · 10 30 C · m
−
e = 1,60 · 10 19 C
Composé KF HF
,longueur de liaison (pm) 213 92
q F,charge partielle sur le fluor (C) −1,34 · 10−19 −6,56 · 10−20
239
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:20 Page 240
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur une liaison :
• son moment dipolaire ;
• son caractère ionique ;
• sa nature.
Dans cet exercice, il est question de liaisons avec l’atome de fluor qui possède 7
électrons de valence.
Le difluor
1. Le schéma de Lewis du difluor est
FF .
Le moment dipolaire d’une liaison est un vecteur dirigé de l’atome le plus électro
négatif (portant donc une charge partielle négative −q ) vers l’atome le moins élec
tronégatif (qui porte alors la charge +q ). Sa norme dépend de la charge partielle q
et de la longueur de liaison.
240
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:20 Page 241
Le fluorure d’hydrogène
1. Le schéma de Lewis de la molécule
HF est le suivant :HF .
Sur une colonne du tableau périodique,les atomes sont de plus en plus gros quand
on descend dans le tableau périodique car les orbitales atomiques de valence sont
de plus en plus grosses.
Quand il s’agit de comparer deux moments dipolaires,il faut toujours raisonner sur
les deux critères :la différence d’électronégativité entre les atomes et la longueur de
la liaison. Parfois,ces critères ne donnent pas la même conclusion :cela signifie que
l’un des deux a un effet qui l’emporte.
4. Le moment dipolaireHF
depossède la valeur suivante :
− − −
µ = q ×= 6,56 · 10 20 × 92 · 10 12 = 6,04 · 10 30 C · m
−
= 6,04 · 10 30 = ,
µ 1 81D
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−
3,33 · 10 30
5. Le caractère ionique partiel de la liaison s’écrit :
−
q 6,56 · 10 20 = ,
δ= = − 0 41
e 1,60 · 10 19
6. La liaisonHF est à 59 % covalente.
241
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:20 Page 242
242
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 243
+
NO
N
O O
O O
N+ N+
O O H O O H
+ +
N N
O O O
O
Les angles HNH dans NH3 sont inférieurs à 109°car la paire libre repousse les liai
sons NH.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
O O O
N+ N+ N+
O O O O O O
243
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 244
Ici,chaque liaison NO est une fois double et deux fois simple,les liaisons NO ont
donc toutes la même longueur :la géométrie est régulière. On peut également affir
mer que la longueur de la liaison NO est intermédiaire entre la longueur d’une
simple liaison et celle d’une double liaison :
dN−O < dNO < dN=0
O O O O
+
N + N N N
+
O + +
O O O
On peut utiliser l’analogie avec deux atomes d’hydrogène s’associant pour donner
H2.
4. Le schéma de LewisPFde
5 est le suivant :
F
F
F P
F
F
244
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 245
PP P P
P
Dans P4 , les atomes de phosphore sont équivalents : ils forment trois liaisons
simples et possèdent une paire libre.
O O O O
O PO O P O OP O OP O
O O O O
POliaisons
Sa géométrie est tétraédrique régulière : toutes les sont équi-
PO sont toutes identiques et les angles
valentes. Les longueurs OPO valent
tous 109°.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Les formes mésomères sont données ici sans respecter la géométrie de l’ion pour
mieux mettre en évidence les déplacements électroniques.
L’ensemble des formes mésomères peut s’écrire sous
une forme « condensée » appelée hybride de résonan
ce où les électrons délocalisables sont représentés en – 3/4
pointillé (les liaisons et paires libres communes à O
toutes les formes mésomères sont représentées en trait – 3/4
O PO – 3/4
plein) :
O
– 3/4
245
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 246
L’arsenic est un atome hypervalent :il peut donc s’entourer au plus de 5 paires.
1.a) Des espèces sont dites isoélectroniques si elles ont le même nombre
d’atomes et le même nombre d’électrons de valence.
Ces deux ions possèdent chacun 4 atomes et ont pour schéma de Lewis :
O O
et +
C N
OO OO
O
Pour l’ion nitrate,ne pas écrire que son schéma de Lewis est N car
OO
l’atome d’azote n’est pas hypervalent (il ne peut s’entourer de plus de 4 paires).
Ils possèdent donc chacun 24 électrons de valence. Ces deux ions sont bien
des espèces isoélectroniques.
b) Les formules mésomères limites sont :
O O O
C C C
O O O O O O
O O O
N+ N+ N+
O O O O O O
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Les formes mésomères sont données ici en respectant la géométrie de l’ion (plane
trigonale autour de l’atome de carbone ou de l’atome d’azote).
c) L’ensemble des formes mésomères peut s’écrire sous une forme « conde
sée » appelée hybride de résonance où les électrons délocalisables sont
représentés en pointillé (les liaisons et paires libres communes à toutes les
formes mésomères sont représentées en trait plein) :
– 2/3 – 2/3
O O
+
– 2/3 C – 2/3 – 2/3 N
OO OO – 2/3
247
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 248
Pour les ions carbonate, d’après leur hybride de résonance, on constate que
les liaisons
CO sont toutes les trois équivalentes et intermédiaires entre une
double et une simple liaison. D’où :
dC=O < dCO < dC−O
Avec le même raisonnement pour les ions nitrate, il vient :
dN=O < dNO < dN−O
2. Le protoxyde d’azote est plus connu sous le nom de gaz hilarant.
a) En considérant un azote comme atome central, les formules mésomères
sont :
+ +
NNO NNO
b) Ce résultat est bien en accord avec les longueurs réelles des liaisons car
d’après les formes mésomères, la liaison est intermédiaire entre une triple
et une double liaison et la liaison est intermédiaire entre une double et une
simple liaison.
dN≡N < dNN < dN=N
dN=O < dNO < dN−O
H H
H
H
H
H
2.La structure du benzène a finalement été déterminée par diffraction des rayons
X. On a ainsi montré que toutes les liaisons entre atomes de carbone ont la même
longueur et se situent entre une liaison simple et une liaison double.
Interpréter cette longueur des liaisons entre atomes de carbone dans le benzène.
3.Donner les règles d’Hückel justifiant le caractère aromatique d’un composé.
4. Le benzène et le cyclohexène, suite à l’action de H 2, conduisent au cyclo
hexane. Cette réaction est appelée réaction d’hydrogénation. Lors de l’hydrogé
−
nation du benzène,une énergie de −208kJ ·mol 1 est libérée. Lors de l’hydro
−
génation du cyclohexène,une énergie de −119kJ ·mol 1 est libérée.
248
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 249
écriture topologique
En faisant une moyenne sur ces deux formes mésomères, on constate que
chaque liaison est une fois simple et une fois double. Elles sont donc toutes
équivalentes et ont ainsi même longueur.
3. Selon la règle de Hückel, pour qu’une molécule soit aromatique, elle doit
(4n + 2) électrons délocali-
posséder une partie cyclique, plane, contenant
sables où
n est un entier naturel.
149 kJ.mol –1
– 357 kJ.mol –1
– 208 kJ.mol –1
−1
·molde
Nous constatons alors que le benzène est plus stable
149kJ , cette
énergie est par définition l’énergie de résonance du benzène.
250
9782100566600BruC15.qxd 6/09/11 11:21 Page 251
Énergie
– 208 kJ.mol –1
– 119 kJ.mol –1
On en conclurait que le benzène est moins stable que le cyclohexène,ce qui est faux
puisque le benzène est une molécule aromatique,réputée pour être particulièrement
stable !
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
251
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 252
16 Liaisons
intermoléculaires
Figure 1
2.Interpréter l’évolution des températures d’ébullition des composés hydrogénés
des éléments de la colonne 14.
3.À partir de la 3 e période,les éléments des colonnes 15 et 16 suivent la même
évolution. Proposer une explication.
4. Expliquer en quoi H 2O et NH 3 constituent des exceptions.
252
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 253
1. La liaison hydrogène est une liaison faible qui s’établit entre un hydro-
gène porté par un atomeA électronégatif (tel que
O, N, F ) et un atome
| B ou un anion| B− présentant un doublet libre (telO,que
N, F ).
A – H |B
Liaison hydrogène
La liaison hydrogène est la plus forte des liaisons faibles avec une énergie
−
kJ·mol
de l’ordre de quelques dizaines de 1 .
Une liaison hydrogène est d’autant plus forte que les atomes peuvent s’ali-
gner et que la distance entre l’hydrogène et la paire libre est faible.
C– H |B
Liaison de Van der Waals,pas liaison hydrogène
Nous pouvons citer par exemple la liaison hydrogène qui s’établit entre une
−
molécule d’eau et un ion fluorure
F , qui explique la solubilité de cet ion
dans l’eau.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
F
HO
253
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 254
H H
O N
H3 C N
NH N
NH O N NH
3. Dans la colonne 15, la même évolution est observée pour les tempéra-
e
tures d’ébullition à partir de période
la 3 :
Teb (H3 P)< Teb (H3 AS)< Teb (H3 Sb)
Il en est de même pour la colonne 16.
Dans ces deux colonnes, les molécules sont polaires.
P S
total
total
La polarisabilité n’est pas ici le facteur prédominant pour expliquer cette différen
ce car H 2S est plus petit que H 3P et cette tendance conduit à la mauvaise conclu
sion.
NO2
NO 2
255
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 256
liaison hydrogène
liaison hydrogène
256
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 257
liaison hydrogène
liaison hydrogène
O H +O H
−OHle. groupe
Pour le phénol, le moment dipolaire est dirigé du cycle vers
3. Le moment dipolaire d’une molécule est la somme vectorielle des
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
OH
OH OH
NO 2
NO2
NO2
257
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 258
Les moments dipolaires ont même direction et même sens pour le 1,4-nitro-
µ3 = 5,87D: .
phénol, donc on lui associe le plus grand moment dipolaire
µ1 =
Le moment dipolaire du 1,3-nitrophénol vaut 5,25D .
donc
4. Le 1,3-nitrophénol et le 1,4-nitrophénol ont des températures d’ébulli-
tion voisines car pour tous les deux, les liaisons intermoléculaires sont des
liaisons hydrogènes.
En plus des liaisons hydrogènes, ils établissent également des liaisons inter-
moléculaires de type Van der Waals. Le 1,4-nitrophénol a un moment dipo-
laire permanent plus élevé, donc les liaisons de Van der Waals intermolécu-
laires sont plus fortes que celles du 1,3-nitrophénol : sa température d’ébul-
lition est plus grande.
pK a1 pK a2
Acide (Z)but2ènedioïque 2,0 6,3
(acide maléique)
Acide (E)but2ènedioïque 3,1 4,5
(acide fumarique)
Acide butanedioïque 4,2 5,6
(acide succinique)
Cet exercice permet d’aborder l’influence de la liaison hydrogène sur les propriétés
acides d’acides carboxyliques.
Point méthode :Un acide est une espèce susceptible de libérer un ou plusieurs pro
tons H+. Plus un acide est fort,plus il cède facilement ses protons et plus son
pK a est
petit. Plus la base conjuguée d’un acide est stabilisée (par effet mésomère ou par effet
inductif attracteur ou par existence d’une liaison hydrogène intramoléculaire qui
forme un cycle,ce qui est stabilisant),plus l’acide conjugué est fort et son
pK a petit.
258
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 259
Cette stabilisation est faible car les effets inductifs s’atténuent en se pro-
pageant.
De plus, on ne peut envisager l’existence de liaisons hydrogènes intramolé-
culaires (une liaison hydrogène intramoléculaire formerait un cycle à 7
atomes, ce qui est peu favorable, les cycles les plus favorables sont ceux
comportant 5 ou 6 atomes).
Donc lepK a1 est du même ordre de grandeur que celui de l’acide éthanoïque
(valeur caractéristiquepKdu
a des acides carboxyliques).
Pour des solutions concentrées,les acides carboxyliques présentent des dimères formés
à partir de deux liaisons hydrogènes :
O O O
+
– –
O O O
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
OH OH OH
– –
O O O
Par conséquent, l’acide maléique sera plus fort que l’acide fumarique, d’où
pK a1 encore plus petit.
259
9782100566600BruC16.qxd 6/09/11 11:28 Page 260
Les deux bases sont stabilisées par mésomérie et ont le même nombre de
formes mésomères. La base conjuguée de l’acide malique est moins stable
car les sites chargés négativement sont plus proches. Le a de
pKsecond
l’acide malique est donc plus élevé que celui de l’acide fumarique.
260
Solutions
aqueuses
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:58 Page 262
17 Couples acido-basiqu
et calculs de pH
+ −
On note h = [H3 O ] et ω = [HO ] , les concentrations à l’équilibre de
+ −
H3 O et HO .
H3O+ CH3COO–
350 40,9
262
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:58 Page 263
Dans cet exercice,il est question de déterminer le pK a d’un acide faible par conduc
timétrie (la loi de Kohlrausch sera utilisée) et par spectrophotométrie (on fera appel
à la loi de BeerLambert).
263
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:58 Page 264
−
151,8 · 10 4
α = , · −2 · 3 ×( , + −
= 0,0388
1 00 10 10 40 9 350)· 10 4
− − − − −
151,8 S · cm 1 = 151,8 · 10 6 S · cm 1 = 151,8 · 10 6 · 102 S · m 1
−
En effet,« si on a 151,8 · 10 6 S dans 1 cm,on en a 100 fois plus dans 1 m ».
Pour faire l’application numérique,on prend la valeur exacte donnée par la calcula
trice et non pas la valeur approchée donnée en résultat de la question précédente.
−
Les concentrations s’expriment ici en mol·L 1 .
264
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:58 Page 265
Exercice 17.2.a et
pK schéma de lewis (d’après G2E 2008) **
La nicotine est un alcaloïde présent dans les feuilles de tabac (son pourcentage
massique peut aller jusqu’à 14 %). La formule topologique de la nicotine est don
née cidessous :
H3 C
amine
N
pyridine
N
1.Les valeurs des deux pK a de la nicotine sont 3,10 et 8,00. Représenter le dia
gramme de prédominance des espèces acidebase de la nicotine en précisant le
schéma de Lewis des espèces H 2B2+ et HB + associées à la nicotine B (sachant
que les amines sont plus basiques que les pyridines).
2. La nicotine peut facilement passer la membrane cellulaire des poumons quand
elle est sous sa forme basique B. Calculer le pourcentage de forme basique de la
nicotine dans le plasma sanguin dont le pH est égal à 7,40.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
3.Certains fabricants ajoutent dans les cigarettes des dérivés ammoniacaux qui,
pendant la combustion de la cigarette, libèrent de l’ammoniac. Quelle consé
quence cet ajout atil ?
4.La synthèse de la nicotine peut être réalisée à partir de la Nméthylpyrrolidone :
H3 C H
N
265
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 266
Les propriétés basiques de la nicotine sont dues aux paires libres situées sur les
atomes d’azote,capables de capter un ion H + pour former une liaison N–H.
Les amines sont plus basiques que les pyridines donc le couple
H3 C CH 3
H
+
N N
= 7,40 corres-
2. D’après le diagramme de prédominance despHespèces,
+
pond à un domaine de majorité des espèces
HB et B . On néglige ainsi la
2+
présence de
H2 B .
[B]
Le pourcentage de la forme basique est défini×par 100: où C T est la
CT
+
pH = 7,40 , on peut écrire
concentration totale. Pour C T = [B] + [HB ] .
Faisons appel à la constante d’acidité liée à ce couple :
[B]h
K a2 = +
[HB ]
+ [B]h
[HB ] =
K a2
266
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 267
[B]h = h +
Donc :C T = [B] + [B] 1 + = [B] K a2 h .
K a2 K a2 K a2
Le pourcentage de la forme basique est donc égal à :
8 −
K a2 × = − 10 − , × 100 = 20%
100
K a2 + h 10 8 + 10 7 4
3. L’ammoniac
NH3 est une espèce basique. Cette espèce augmente
pH le
et ainsi, on peut se retrouver dans le domaine de prédominance
B , forme de
de la nicotine qui passe facilement à travers la membrane cellulaire des pou
mons !
4. Montrons que la base conjuguée est particulièrement stable.
Point méthode :Une démarche générale lorsqu’on veut montrer qu’une espèce
HA est acide est de représenter le schéma de Lewis de la base conjuguée A– et de
montrer que cette base est stabilisée (par effet inductif attracteur ou par méso
mérie ou par l’existence de liaisons hydrogènes intramoléculaires). En effet,plus
− +
la base est stable, plus l’équilibre HA + H2 O A + H3 O est en faveur des
produits, plus la constante d’équilibre K a est grande, plus le pK a est petit,
meilleur est l’acide.
Le schéma de Lewis de la base est obtenu en enlevant un H + à l’acide. Ici,on crée
donc un carbanion :
O O
H –
H3 C H3 C
N N H
H
–
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
O O
H3 C – H3 C
N N
267
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 268
268
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 269
− + [H2 CO3 ]ω
2. HCO3 + H2 O H2 CO3 + HO Kb = −
[HCO3 ]
3. K e = K a K b = hω.
Les trois premières questions sont des questions de cours qu’il convient de maîtri
ser parfaitement.
−
[H2 CO3 ] + [HCO3 ] = Ct et l’expres-
4. On utilise la concentration totale
sion de la constante d’acidité :
−
[HCO3 ] = K a − Ka
d’où[HCO3 ] = [H2 CO3 ]
[H2 CO3 ] h h
K a = Ct
[H2 CO3 ] 1 +
h
Ct 0,0280 = 2,37 · 10−3 mol · L−1
[H2 CO3 ] = = −7
Ka , ·
4 30 10
1+ 1+ − ,
h 10 7 40
− K a = Ct × Ka
[HCO3 ] = [H2 CO3 ]
h K a h
1+
h
−
− 0,0280 4,30 · 10 7 = , · −2 −
[HCO3 ] = −
× − , 2 56 10 mol · L 1
4,30 · 10 7
10 7 40
1+ −7,40
10
Dans cette question, il ne fallait pas raisonner en faisant un bilan sur la réaction
− +
H2 CO3 + H2 O HCO3 + H3 O car lorsqu’on a un mélange acide/base conju
gués,c’est la réaction suivante qui a lieu :
− −
H2 CO3 + HCO3 HCO3 + H2 CO3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Cette dernière réaction est bien la réaction prépondérante car elle a la constante
−
d’équilibre la plus grande ( K = 1 contre K a1 = 4,30 · 10 7 pour la réaction de
H2CO3 sur l’eau).
5. Le coefficient de dissociation
α d’un acide correspond au rapport de la
quantité d’acide dissociée sur la quantité d’acide initiale.
−
−
Ka 4,30 · 10 7
[HCO3 ] h − ,
10 7 40
Ici, α = − = = = 0,92 .
[H2 CO3 ] + [HCO3 ] K a 4 ,30 · 10−7
1+ 1+ − ,
h 10 7 40
269
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 270
1.Pour comparer pK
lesa , on raisonne sur la stabilité de la base conjuguée.
− +
En effet,si l’on s’intéresse à l’équilibre :HA + H2 O A + H3 O caractérisé par
−
[A ]h
la constante d’acidité K a = ,nous pouvons affirmer que plus la base conju
[HA]
guée est stable,plus l’équilibre de la réaction est en faveur des produits,plus le K a
est grand,plus le pK a est petit,meilleur est l’acide.
Vérifications :
pH 6,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable) ;
pH pK a − 1 : faux (l’acide n’est pas peu dissocié).
Supposons l’acide moyennement dissocié et faisons un bilan sur la R.P. :
−
− + [CH3 COO ]h
CH3 COOH + H2 O CH3 COO + H3 O Ka =
[CH3 COOH ]
E.I. C0
Eq C0 − hhh
h2
K a1 =
Nous avons alors . Résolvons :h 2 + K a1 h − K a1 C0 = 0 .
C0 − h
− −
h = 1,18 · 10 4 mol · L 1 doncpH = 3,93 .
Nous trouvons
271
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 272
Vérification :
pH 6,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable).
3. Première étape : calculer les concentrations initiales :
5 × , = , · −1 −
[CH3 COOH]0 = C0 = 1 00 3 33 10 mol · L 1
15
10 × , = , · −2 −
[ClCH2 COOH]0 = C0 = 0 10 6 67 10 mol · L 1
15
Nous avons un mélange de deux acides faibles. L’acide monochloroétha-
noïque imposepH
le (sonpK a est plus petit et il est plus dilué).
Point méthode :Pour comparer la force de ces deux acides,nous pouvons cal
culer pour chacun le produit K a C (la force d’un acide dépend de son pK a et de
sa concentration d’après la loi de dilution d’Ostwald).
− , − −
Pour l’acide éthanoïque K a1 :C 0 = 10 4 8 × 3,33 · 10 1 = 5,28 · 10 6 .
Pour l’acide monochloroéthanoïque :
− , − −
K a2 C = 10 2 9 × 6,67 · 10 2 = 9,23 · 10 4
0
K a2 C0 > K a1 C0 : l’acide monochloroéthanoïque impose le pH.
− + − ,
R.P. : ClCH2 COOH + H2 O ClCH2 COO + H3 O K a2 = 10 2 9
Hypothèse : acide peu dissocié.
1 −
pH = ( pK a2 + pC 0 )= 0,5 × 2,90 − log(6,67 · 10 2 ) = 2,04
2
Vérifications :
pH 6,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable) ;
pH pK a2 − 1 = 1,90 : fausse (l’acide monochloroéthanoïque n’est pas
peu dissocié) pH ; pK a1 − 1 = 3,80 : correcte (l’acide éthanoïque ne
réagit pas : on est dans son domaine de prédominance).
Résolvons alors l’équation du second degré :
− −
h 2 + K a2 h − K a2 C0 = 0 . Nous trouvonsh = 8,55 · 10 3 mol · L 1 donc
pH = 2,07 .
Vérifications :
pH 6,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable) et
pH pK a1 − 1 = 3,80 : correcte .
272
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 273
2 3
1
−
2
1.Quel est le comportement acidobasique des ions sélénite SeO3 en solution
aqueuse ? Écrire les équations des réactions traduisant ce comportement.
2.Identifier les courbes du diagramme de distribution des espèces et donner les
valeurs des constantes d’acidité (notées pK a1 et pK a2 ) des couples acido
basiques dérivant des l’ion sélénite.
3. Calculer le pH d’une solution
−
aqueuse
−
de sélénite de sodium, Na2SeO3 de
concentration C0 = 1,00 · 10 3 mol · L 1 .
4. On mélange 10 mL d’une solution d’acide monochloroéthanoïque
( pK a = 2,9) , 0,100 mol · L−1 et 10 mL d’une solution d’ions sélénite
−
0,100 mol · L 1 . Sur cet exemple, préciser la notion de solution équivalente.
Calculer le pH de la solution.
Données :constante d’autoprotolyse de l’eau : pK e = 14.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
273
9782100566600BruC17.qxd 07/09/11 15:06 Page 274
−
La courbe 2 correspond à l’espèce amphotère
HSeO3 et la courbe 3 corres-
−
SeO23 .
pond à la base
−
Lorsque les concentrations de 3 et deHSeO3 sont identiques, nous
H2 SeO
−
avonspH = = ,
pK a1 2 6 et lorsque les concentrations HSeO
de et 3
−
pH = pK a2 = 8,3 .
SeO23 de sont identiques, nous avons
3. La solution est une solution de base faible.
− − − K e = −5,7
R.P. : SeO23 + H2 O HSeO3 + HO kb2 = 10
K a2
Hypothèse : la base réagit peu.
1
pH = 7 + ( pK a2 − pC 0 )= 7 + 0,5 ×( 8,3 − 3)= 9,65
2
Vérifications :
pH 7,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable) ;
pH pK a2 + 1 = 9,30 : correcte (la base réagit peu) pH et pK a1 + 1
(la seconde basicité est négligeable).
4. La R.P. est la suivante :
− − − K a = 5,4
RP :SeO23 + ClCH2 COOH HSeO 3 + ClCH2 COO K = 10
K a2
Point méthode :comme la réaction est totale,on ne peut appliquer une formule
de calcul du pH :il faut faire un bilan sur la R.P.
Point méthode :comme il y a dilution,il faut au préalable calculer les concen
trations initiales.
274
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 275
− −
= 10 14 = , · −9 · −1
< 9,98 · 10 5 = , · −6 −
ω −5,6 3 98 10 mol L 9 98 10 mol·L 1
10 10
−
est juste : l’action ClCH
de 2 COO sur l’eau est négligeable.
275
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 276
Dans cet exercice, il est question de voir en détail le calcul du pH d’une solution
d’ampholyte (dans la question 3,l’énoncé demande de redémontrer la formule don
nant le pH d’une solution contenant un ampholyte).
1.En solution aqueuse, tous les acides forts sont présents sous forme d’ions
+
H3 O . La réaction prépondérante R.P. est :
− + − 1 = 10,3
R.P. : CO23(aq) + H3 O(aq) HCO3(aq) + H2 O K° = 10
K a2
2. Un ampholyte (ou une espèce amphotère) est une molécule qui se com-
porte à la fois comme un acide et une base ; elle est base conjuguée d’un
pKa 1 =
couple et acide conjugué d’un autre couple / ( pKa 2 ).
276
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 277
xh 2 = 2 ⇐⇒− 1
Ka 1 Ka 2 = h log(h )=− log( Ka 1 Ka 2 )
x 2
⇐⇒ 1
pH =− log( Ka 1 )+ log( Ka 2 )
2
1
pH = ( pKa 1 + pKa 2 )
2
Nous avons négligé l’autoprotolyse de l’eau : il faudrapH 6,5 que
vérifier
,
ou pH 7 5.
−
Nous devons également vérifier que les réactions
HCO3 desur l’eau sont
négligeables :
2 −
−
HCO3 + H2 O + H3 O+ est négligeablehsi [CO3 ]
CO23
−
10
− − [CO2 ]
HCO3 + H2 O CO2 + HO + H2 O est négligeableωsi
10
4. D’après la formule précédente, on a :
1
pH = (6,3 + 10,3)= 8,3
2
Vérifications :
• pH 7,5 : correcte (l’autoprotolyse de l’eau est négligeable) ;
−
[CO23 ] [CO2 ]
h
• Les inégalités et ω sont à vérifier.
10 10
−
[CO23 ] et [CO2 ] , on utilise le bilan sur la R.P. en la suppo-
Pour calculer
sant peu déplacée (en effet,
K 1 ) : on néglige
2x devantC0 .
Point méthode :pour trouver des concentrations à l’équilibre, on fait un bilan
sur la RP et on utilise la constante d’équilibre pour trouver les concentrations
recherchées. On peut simplifier les calculs en effectuant une hypothèse (ici, on
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
suppose que l’équilibre est peu déplacé) qu’il convient de vérifier par la suite.
2
La constante d’équilibre s’exprime Kalors = x: donc
C02
√ √
− − − −
x = C0 K = 5,00 · 10 3 × 10 4 = 5,00 · 10 5 mol·L 1
C0
2x : la R.P. est bien peu déplacée.
10
−
− , − − 5,00 · 10 5 = , · −6 −
h = 10 8 3 = 5,01 · 10 9 mol·L 1 < 5 00 10 mol·L 1
10
est juste.
277
9782100566600BruC17.qxd 07/09/11 15:08 Page 278
− −
10 14 − − 5,00 · 10 5 = , · −6 −
h = −8,3 = 1,99 · 10 6 mol·L 1 < 5 00 10 mol·L 1
10 10
est juste.
−
Ainsi, l’action de
HCO3 sur l’eau est négligeable : le calcul du pH est cor-
rect.
Il est question ici de calculer le pH d’une solution obtenue à partir d’un mélange
d’acide faible et de base forte.
La R.P. est :
− −
C3 H7 COOH + HO C3 H7 COO + H2 O
−
[C3 H7 COO ] = Ka = 109,25
K = −
[C3 H7 COOH][HO ] Ke
Compte tenu de la valeur de la constante d’équilibre
K 1, on: suppose la
réaction totale.
Point méthode :comme la réaction est totale,on ne peut pas appliquer une for
mule de calcul du pH :il faut faire un bilan sur la R.P.
, · −2 −
E.F. 0 20 10 ε 1,80 · 10 2
Nous obtenons la solution équivalente à celle de départ, constituée de :
− − −
0,20 · 10 2 deC3 H7 COOH et 1,80 · 10 2 deC3 H7 COO .
La nouvelle R.P. est :
− −
C3 H7 COOH + C3 H7 COO C3 H7 COO + C3 H7 COOH K = 1
Il s’agit d’un équilibre dit indifférent ou invariant.
278
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 279
− +
La nouvelle R.P. n’est pas C3 H7 COOH + H2 O C3 H7 COO + H3 O
− , − − − ,
K = 10 4 75 ou C3 H7 COO + H2 O C3 H7 COOH + HO K = 10 9 25 .
La R.P. est la réaction entre l’acide le plus fort,ici C3 H7 COOH et la base la plus
−
forte,ici C3 H7 COO .
279
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 11:59 Page 280
3.Quel est le comportement des deux acides aminés précédents lors de l’électro
phorèse dans un tampon phosphate à pH = 6,1 ?
4. Définir le point isoélectrique d’un acide αaminé. Quelle est l’espèce majori
taire présente dans les deux cas précédents ?
5. Estimer le pH (= pI) du point isoélectrique de la phénylalanine et de l’acide
aspartique.
Les fonctions acide carboxylique (le pK a de l’acide éthanoïque est de 4,8) sont plus
acides que les fonctions amines (lepK a de l’ion ammonium est de 9,2),donc le pre
mier hydrogène acide est celui porté par la fonction carboxylique.
L’espèce amphotère est un zwittérion (globalement neutre mais possédant un site
chargé positivement et un autre chargé négativement).
2.
280
9782100566600BruC17.qxd 6/09/11 12:00 Page 281
COO COO
+ +
H 3N H H3N H
CH 2C 6H 5 CH 2COOH
5. Dans les deux cas, la solution est alors constituée d’une espèce ampho-
tère donc :
Pour la phénylalanine :
1
pH = ( pK a1 + pK a2 )= 0,5 ×( 1,83 + 9,12)= 5,5
2
Pour l’acide aspartique :
1
pH = ( pK a1 + pK a2 )= 0,5 ×( 1,9 + 3,7)= 2,8
2
281
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:05 Page 282
18 Dosages
acido-basiques
282
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:05 Page 283
2.L’acide oxalique est un diacide. Les réactions de titrage sont donc les sui
vantes :
− − K a1 = 12,8
H2 A + HO HA + H2 O K = 10
Ke
− − − K a2 = 9,8
HA + HO A2 + H2 O K = 10
Ke
La différence de
pK a est inférieure à 4 pK: a = 3,0 donc les deux acidi-
tés sont dosées simultanément.
À l’équivalence, nous pouvons écrire que la quantité de matière de soude
versée est égale à deux fois la quantité de matière d’acide introduit au
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
départ :
C B Veq = 2C A V A .
Nous obtenons ainsi :
−
= C B Veq = 2,00 · 10 2 × 9,7 = , · −3 −
CA × , 9 7 10 mol · L 1
2V A 2 10 0
3. Initialement, dans le bécher, la concentration d’acide oxalique est égale
C A = , · −4 −
à CA = 9 7 10 mol · L 1 car la solution initiale a été diluée.
10
La réaction prépondérante est la suivante :
− +
H2 A + H2 O HA + H3 O K a1
283
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:05 Page 284
4.Le calcul du pH a montré qu’au départ, l’acide est déjà très dissocié, il se
comporte donc comme un acide fort. Cela explique l’absence de point d’in-
flexion en début de titrage.
284
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 285
− +
CH3 COO + H3 O CH3 COOH + H2 O
E.I. Cb Vb Cb Vb 0
2
Cb Vb C b Vb
Équilibre 0
2 2
C b Vb −
La solution équivalente est constituée demol de CH3 COO et de
2
Cb Vb
mol deCH3 COOH .
2
285
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 286
Figure 1
= = , · −2 · −
de volume Vb 200mL et de concentration Cb 1 00 10 mol L 1 par une
− −
solution d’acide chlorhydrique de concentration Ca = 1,60 · 10 mol · L 1 par
1
287
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 288
−
S · en
1. La conductivité s’exprime m 1.
2. La réaction de titrage est la suivante :
− + 1 = 4,8
CH3 COO + H3 O CH3 COOH + H2 O K = 10
Ka
Calculons le volume à l’équivalence :
, · −2
(Cb Vb = Ca Veq )⇔ Veq = Cb Vb = 1 00 10− × 200 = 12,5mL
Ca 1,60 · 10 1
200
Remarque :comme 12,5mL < ,on peut considérer que lors du titrage,le volu
10
me du bécher est constant,égal à 200 mL.
Point méthode :lors d’un dosage,les bilans se font avec les quantités de matiè
re car le volume de la solution étudiée (contenue dans le bécher sous la burette)
peut varier de façon significative.
288
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 289
Cb Vb = − Ca Va
[Cl ] =
Cb et des ions chlorure de concentration . D’après
Vb Vb
les loi de Kohlrausch, la conductivité de la solution s’écrit :
Ca Va + 0 Ca Va
σ = λ0(CH3 COO−) × Cb − λ(Na+) × Cb + λ0(Cl−) ×
Vb Vb
Ca × + 0
σ = λ0(Cl−) − λ0(CH3 COO−) Va λ(Na+) + λ0(CH3 COO−) × Cb
Vb
−
1,60 · 10 · 103 × +( , + , )× , · −2 · 3
1
σ =( 7,6 − 4,1) Va 50 41 1 00 10 10
200
−
σ = 2,80 × Va + 91,0 avecVa en mL et σ en mS · m 1 .
−
1,60 · 10 1 · 103 × +( , − , )× , · −2 · 3
σ =( 35,0 + 7,6) Va 5 0 35 0 1 00 10 10
200
−1
σ = 34,1 × Va − 300 avecVa en mL et σ en mS · m .
289
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 290
Figure 2
Si ce n’était pas le cas, porter la conductivité en fonction du volume versé aurait
donné deux courbes non linéaires. Il aurait alors fallu tracer la conductivité corri
gée pour obtenir deux droites à partir desquelles l’équivalence peut être déterminée.
5 200
7 5 000
4 800
6
4 600
4 400
5
4 200
4 4 000
3 800
3
3 600
3 400
2
3 200
1 3 000
5 10 15 20 25 30 35
Figure 3
290
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 291
∗ V A + VB
On note σ = σ.
VA
1.Identifier les courbes et .
2.Proposer un schéma détaillé et légendé (nature de la verrerie,des électrodes,
...) permettant d’effectuer simultanément les titrages pHmétrique et conducti
métrique.
3.Indiquer quelles sont les trois réactions qui ont lieu au cours du dosage,en pré
cisant les valeurs de leurs constantes d’équilibre. Préciser celle(s) qui se déroule(nt)
avant la première équivalence,puis ce qui se passe entre les deux équivalences.
4. Déterminer graphiquement les volumes des points d’équivalence. Indiquer à
chaque fois la courbe exploitée.
5.En déduire les valeurs des concentrations C A et C A .
6.Interpréter qualitativement l’allure de la courbe de la conductivité.
7.Retrouver par le calcul la valeur du pH lorsque VB = 0mL .
8. Lorsque VB = 10mL quelles sont les espèces présentes et quelles sont leur
concentration initiale ? Quelle est la réaction prépondérante ? Après avoir fait un
bilan sur la réaction prépondérante, calculer les différentes concentrations à
l’équilibre et en déduire le pH de la solution. L’autoprotolyse de l’eau estelle
négligeable ?
er
9.Auraitil été possible d’utiliser un indicateur coloré pour repérer le 1 point
d’équivalence ? le 2e point d’équivalence ? Si oui le(s)quel(s) ?
291
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 292
donnepH = f (V ) et donneσ∗ = f (V ) .
1. La courbe
2. La cellule conductimétrique est constituée de deux plaques de platine
entre lesquelles on impose une différence de potentiel, l’intensité du couran
est mesurée, la conductivité en est déduite. La sonde pH métrique est
constituée de deux électrodes : une électrode de verre et une électrode de
référence entre lesquelles on mesure une différence de potentiel, reliée au
pH.
Figure 4
+
3. Au départ, dans le bécher, on a un mélange de trois
H3acides
O de :
− +
concentration
C A , HSO4 de concentration
C A etNH4 de concentration
C A.
+ − − +
pK a (H3 O / H2 O)= 0 , pK a (HSO 4 / SO24 )= 2 et pK a (NH4 / NH3 )= 9,2 :
− − +
pK a (HSO4 / SO24 )− pK a (H3 O / H2 O)< 4 : les deux premiers acides
sont dosés simultanément.
+ − − +
pK a (NH4 / NH3 )− pK a (HSO4 / SO24 )> 4 : NH4 est dosé seul ensuite.
Avant10mL , les réactions qui ont lieu sont les suivantes :
+ − 1 = 14
H3 O + HO 2H2 O K = 10
Ke
− − − K a = 12
HSO4 + HO SO24 + H2 O K = 10
Ke
Entre10mL et 25mL , la réaction suivante a lieu :
+ − K a = 4,8
NH4 + HO NH3 + H2 O K = 10
Ke
Les trois réactions de titrage peuvent être considérées totales.
292
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 293
4. Par la méthode des tangentes (le premier saut de pH est suffisant mar-
Veq,2 = 10mL .
qué), on détermine
13 7 000
6 800
12
6 600
6 400
11
6 200
10 6 000
5 800
9
5 600
5 400
8
pH
5 200
7 5 000
4 800
6
4 600
4 400
5
4 200
4 4 000
3 800
3
3 600
3 400
2
3 200
1 3 000
5 10 15 20 25 30 35
Figure 5
+ −
Ce volume correspond au volume nécessaire pour doser H3 O et HSO4 ,il s’agit
donc d’un volume correspond à une deuxième équivalence.
Pour ce dernier, le saut de pH n’est pas assez net pour qu’une détermination du
volume équivalent avec la courbe soit précise.
+
5. Un volume de
10mL a été nécessaire pour doser à la Hfois
3 O et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−
HSO4 :
n B, versé = n H3 O+, initiale + n HSO−4 , initiale
C B Veq,2 = C A V A + C A V A
−
= C B Veq,2 = 1,00 · 10 1 × 10,0 = , −
Donc CA × , 0 05mol · L 1
2V A 2 10 0
+
25 − 10 = 15mL pour doser
Il a fallu ensuite NH4 :
n B, versé = n NH+, initiale
4
C B (Veq,3 − Veq,2 )= C A V A
−
C B (Veq,3 − Veq,2 ) = 1,00 · 10 1 × 15,0 = , −
Donc C A = 0 15mol · L 1
VA 10,0
293
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 294
Initialement CA CA 0
Équilibre C A − xC A +x x
+
[H3 O ]équilibre = C A − x = h doncx = C A − h
− −
[HSO4 ]équilibre = 2C A − h ; [SO24 ]équilibre = h − C A .
Pour déterminerh , qui est une concentration à l’équilibre, on fait appel à
une constante d’équilibre, K a ici
:
(C A − h )h
Ka =
2C A − h
Il faut résoudreh 2: −( K a + Ca )h + 2K a Ca = 0 . On trouve
pH = 1,13 .
294
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 295
VérificationspH
: 6,5 : l’autoprotolyse de l’eau est négligeable.
+
pH pK a2 − 1 = 8,2 : la réaction de
NH avec l’eau est négligeable.
4
+
8. À 10mL , dans le bécher, nous avons une solution contenant
NH4
10 = , − −
à la concentration
CA 0 075mol · L 1 , SO24 à la concentration
20
10 = , − +
CA 0 025mol · L 1 , Na et H2 O . La réaction prépondérante est :
20
+ − − K a2 = −7,2
NH4 + SO24 NH3 + HSO4 K = 10
Ka
Nous nous trouvons dans la situation d’un mélange acidebase non conjugués
mais leurs concentrations initiales sont différentes donc la formule
1
pH = ( pK a + pK a2 ) ne s’applique pas ici. Il faut donc déterminer les concen
2
trations à l’équilibre.
−
[NH3 ]équilibre = [HSO4 ]équilibre = y .
Point méthode :Nous avons deux inconnues :yet h. Il nous faut deux équations.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
yet hsont des concentrations à l’équilibre, on fait donc appel à des constantes
d’équilibre pour les déterminer.
0,025 × h y ×h 0,025 × h 2 = h 2
Ka = et K a2 = doncK a K a2 =
y 0,075 0,075 3
1
pH = ( pK a + pK a2 + p3)= 5,36
2
VérificationspH
: 6,5 : l’autoprotolyse de l’eau est négligeable.
295
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 296
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur les solutions tampon :
• la définition ;
• la qualité ;
• la préparation.
1. Une solution tampon est une solution pour laquelle le pH varie peu
lorsque l’on ajoute un acide ou une base (en quantité raisonnable) ou lors
d’une dilution.
0 = C a + C b , en respec-
2. Soit C0 la concentration molaire totaleCdonc
tant les notations de l’énoncé.
296
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 297
Cb × h Ka
Ka =
Par ailleurs, Cb = Ca
. On a donc
Ca h
Ka = Ka
C0 = Ca + Cb = Ca + Ca Ca 1 +
h h
On obtient ainsi :
C0 = C0 h
Ca =
Ka h + Ka
1+
h
K a = C0 h K a = C0 K a
Cb = Ca
h h + Ka h h + Ka
pH =
3. Pour obtenir une solution tampon de9,8 , il est préférable d’utili-
ser un couple de 9,8 . Ce qui n’est pas le cas ici.
pK a proche de
Calculons le pouvoir tampon pH = 8,2 (situation
β de la solution lorsque
pH = 9,8 (situation étudiée ici).
optimale) puis lorsque
Pour la situation optimale, nous allons utiliser l’expression
β = 2,3C 0 x (1 − x ) où x est la fraction molaire en acide. Pour cette situa-
tion optimale, x = 0,5 d’où :
− − −
β = 2,3 × 5,0 · 10 2 × 0,5 × 0,5 = 2,9 · 10 2 mol · L 1
pH = pK a = 8,2 (la concentration en acide
Pour cette situation optimale,
C0
vaut )
2
Pour calculer le pouvoir tampon de la solution étudiée, nous allons partir de
la définition :
dC acide
β =−
dpH
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
297
9782100566600BruC18.qxd 6/09/11 13:06 Page 298
4. La masse
m a correspond à la concentration
Ca :
na = m a
Ca =
V Ma × V
C0 h ×
doncm a = Ca × Ma × V = Ma × V
h + Ka
− ,
− 10 9 8
m a = 5,0 · 10 2 × − , − ,
× 157,6 × 1 = 0,19g
10 9 8 + 10 8 2
C0 K a ×
m b = C b × Mb × V = +
De même, Mb × V
h Ka
− ,
− 10 8 2
m b = 5,0 · 10 2 × − , − ,
× 121,1 × 1 = 5,9g
10 9 8 + 10 8 2
298
Cinétique
chimique
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 300
19 Détermination
d’ordres partiels
et de constante
de vitesse
Point méthode :dans tout exercice de cinétique,il est utile à un moment ou un
autre de faire un tableau d’avancement.
2
O2N O PO 3 + HO O2N O + HPO4 2
S P
−
La réaction S + HO → P + HPO24− est suivie en mesurant l’absorbance du
milieu réactionnel au cours du temps à une longueur d’onde de 400 nm.
À cette longueur d’onde,seul Pabsorbe le rayonnement et son absorbance suit
la loi de Beer Lambert.
À t = 0, on introduit le réactif S avec une concentration initiale
− − −
[S] 0 = 10 5 mol · L 1 et les ions HO en excès.
On enregistre l’évolution de l’absorbance au cours du temps. La courbe obtenue
est reproduite page suivante.
On donne le coefficient d’absorption de P à 400 nm,
− −
εP = 1,85 × 104 mol 1 · L · cm 1 et la longueur de la cuve = 1,00 cm.
1.Donner la définition de la vitesse volumique de la réaction.
2.Exploiter la courbe pour en déduire la vitesse en t = 0 min et en t = 50min.
3. Définir le temps de demiréaction et l’évaluer à partir de la courbe.
Dans les conditions de l’expérience,la vitesse de la réaction suit la loi de vites
se : v= k[S] .
300
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 301
1 dC i
1.La vitesse volumique d’une réaction s’écrit parv=
définition où
νi dt
νi est le coefficient stœchiométrique algébrique
Ci la concentration
et de
l’espèce intervenant dans la réaction.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
dξV
La vitesse volumique de réaction peut aussi se définir parv= où ξV est l’avan
dt
dC i
cement volumique de la réaction et dξV = .
νi
Dans le cadre de cet exercice,la vitesse volumique de réaction peut s’écrire :
− 2 −
v=− d[S] =− d[OH ] = d[P] = d[HPO 4 ]
dt dt dt dt
301
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 302
v= d[P] = 1
La vitesse de réaction s’écrit
dA
.
dt εP dt
dA
La courbe permet de déterminer la pente
.
dt
dA = · −3 −
À t = 0min , 5 10 min 1 donc
dt
v(t = 0min )= 1 × 5 · 10−3
1,85 · 104 × 1,00
= 2,70 · 10−7 mol · L−1 · min−1
dA = 0,2 − 0,08 = , · −3 −
À t = 50min , 1 33 10 min 1 donc
dt 90
v(t = 50min )= 1 × 1,33 · 10−3
, ·
1 85 10 4 × ,
1 00
= 7,2 · 10−8 mol · L−1 · min−1
302
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 303
− d[S] = k[S]
dt
On la résout en séparant les variables puis en intégrant :
[S] t
d[S] =
k dt
[S] 0 [S] 0
ln[S] − ln[S] 0 =− kt
[S] =−
ln kt
[S] 0
−
[S] = [S] 0 e kt
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
[S] =− 1
6. ln ln =− kτ1/ 2
kt donc au temps de demi-réaction
[S] 0 2
ln (2)
τ1/ 2 =
k
Pour des réactions d’ordre 1,le temps de demiréaction ne dépend pas de la concen
tration initiale.
ln(2) = ln(2) = , · −2 −
k= 3 0 10 min 1
τ1/ 2 23
303
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 304
d[N 2 O5 ] =
Ceci est équivalent à v= k[N 2 O5 ], dont chaque membre a été multi
dt
plié par le volume.
(t =entre
En séparant les variables puis en intégrant 0, n 0 ) et (t , n N2 O5 ) ,
−
il vient :n N2 O5 = n 0 e .
kt
La pression partielle de N 2O5 est la pression qu’aurait N 2O5 s’il était seul dans le
volume Vet à la température T. Nous pouvons ainsi écrire : PN2 O5 V = n N2 O5 RT .
RT
En multipliant chaque membre par
, on obtient :
V
( PN2 O5 = P0 e−kt )⇔ ln( PN2 O5 )= ln( P0 )− kt
ln( PN2 O5 )= f (t )
On nous donne ici le résultat d’une régression linéaire,
est une droite il s’agit donc bien d’une cinétique d’ordre 1 par rapport à
N2O5.
Au bout de 8s la moitié du réactif a été consommé, il s’agit donc du temps
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
de demi-réaction.
n0 = − ln(2)
Pourt = τ1/ 2 , n N2 O5 = n 0 e kτ1/ 2 ⇔ τ1/ 2 =
2 k
ln(2)
k= = 8,7 · 10−2 s−1
τ1/ 2
3. Le temps de demi-réaction pour une réaction d’ordre 1 est indépendant
de la quantité de matière de réactif donc quelles que soient les quantités in
tiales de réactif le rendement de 50 % est obtenu au 8s.bout de
4. D’après le tableau d’avancement et le résultat de la question 2, nous
avons :
− −
n N2 O5 = n 0 e kt = n 0 − ξ(t ) ⇔ ξ(t ) = n 0 (1 − e kt )
305
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 306
3 ( − −kt )= 5 − 3 −kt
Ainsi :n totgaz (t )= n 0 +
n0 1 e n0 e
2 2 2
RT 5 − 3 −kt
, il vient :P(t ) = P0
En multipliant chaque membre par e .
V 2 2
On peut vérifier que cette relation est en accord avec les résultats de la question 1.
ln(2)
k =a :
5. À 90°C, d’après la question 2, on .
t1/ 2
ln(2) = , · −3 −1
k = × 1 3 10 s
9 60
− Ea
k = :Ae
D’après la loi d’Arrhénius RT
Ici on connaît les valeurs de la constante de vitesse pour deux températures,il suf
fit de faire le rapport des deux :
− e
k = e RT = ERa 1 − T1
− e e T
k e RT
−
k , 8,7 · 10 2
Rln 8 31ln −
k 1,3 · 10 3 = 104,7kJ · mol−1
Ea = =
1 −1 1 − 1
T T 273 + 90 273 + 140
306
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 307
t(min) 0 10 25 75 120 ∞
V (O2 )(L) 0 0,70 1,22 1,83 2,02 2,44
dt dt dt
Les énoncés ne précisent pas toujours le terme volumique. Il est toujours sous
entendu.
307
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 308
− d[H 2 O2 ] = k[H 2 O2 ]2
dt
On la résout en séparant les variables puis en intégrant :
Ci −x t
− d[H 2 O2 ] = k dt
Ci [H2 O2 ]2 0
[H O ]
2 2
1 = k[t] t0
[H2 O2 ] [H2 O2 ]0
1 − 1 = kt
[H2 O2 ] [H2 O2 ]0
1 − 1 =
kt
Ci − x Ci
[H2 O2 ]0 = Ci
[H2 O2 ]τ1:/ 2 =
3.Par définition du temps de demi-réaction .
2 2
Ainsi :
1 − 1 = kτ1/ 2 ⇔ 2 − 1 =
kτ1/ 2
[H2 O2 ]t1/ 2 [H2 O2 ]0 Ci Ci
1
τ1/ 2 =
kC i
4. De même
τ3/ 4 correspond au temps au bout duquel il reste un quart du
[H2 O2 ]0 = Ci
[H2 O:2 ]τ3/ 4 =
peroxyde d’hydrogène initial . Ainsi :
4 4
1 − 1 = kτ3/ 4 ⇔ 4 − 1 =
kτ3/ 4
[H2 O2 ]t3/ 4 [H2 O2 ]0 Ci Ci
3
τ3/ 4 =
kC i
5. Par conséquent, dans l’hypothèse d’une réaction d’ordre 2, on obtient :
τ3/ 4 =
3
τ1/ 2
6. Nous allons chercher comment utiliser les résultats expérimentaux pour
déterminer les temps de demi et de trois-quarts de réaction.
Faisons le tableau d’avancement en faisant apparaître les temps de demi et
de trois quarts de réaction et en traduisant qu’au bout d’un temps infini, la
réaction (supposé totale) est terminée.
308
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 309
Le tableau d’avancement doit être effectué avec les quantités de matière (et non
les concentrations) car les espèces intervenant sont dans des phases différentes.
−→ 1
H2 O2(aq ) H2 O() + O2(g)
2
t =0 n0
−ξ ξ
tn 0
2
n0 = − n0
t = τ1/ 2 n 0 ξ1/ 2
2 4
n0 = − 3n 0
t = τ3/ 4 n 0 ξ3/ 4
4 8
n0
t →∞ 0
2
On noten 0 la quantité de matière initiale 2 (aq)
de
H2 O
3
V (O2 )3/ 4 = V (O2 )∞ = 1,83L et on litτ3/ 4 = 75min ;
4
Par conséquent :
τ3/ 4 = 75 =
3
τ1/ 2 25
D’après la question 5, on peut conclure que l’hypothèse de l’ordre 2 est coh
rente.
1 ⇔ k= 1
7. D’après la question 3τ1:/ 2 =
kC i τ1/ 2 Ci
1 = 2 · 10−2 L · mol−1 · min−1
k=
25 × 2,00
309
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 310
x (t )
Que représente la grandeur ? Pourquoi diminuetelle en cours de réaction ?
t
Représenter graphiquement cette grandeur en fonction de tà partir du tableau ci
dessus, avec en abscisse t ∈[0, 300s] ; en déduire une estimation de la valeur
dx
initiale .
dt 0
dx
5.Grâce à la méthode précédente,on détermine les valeurs initiales de
dt 0
pour différentes concentrations initiales des deux réactifs. Quelques résultats sont
présentés cidessous :
− −
c0 = [I ]0 en mol · L 1 22 2668
3+ −1
[Fe ]0 en mol · L 24 8 248
dx −1
en mol · L 5,7 11,1 22,5 52 99 354
dt 0
310
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 311
− xC − xx x
tC 0 0
2
Par définition, la vitesse volumique de la réaction s’écrit :
− 2 +
v=− d[I ] = d[Fe ] = dx .
dt dt dt
2. D’après l’énoncé, on peut écrire :
v= k[Fe 3+]a [I−]b (1)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
311
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 312
x (t ) −1 · −1
mol · L
4. Par analyse dimensionnelles’exprime en s .
t
x (t ) x (t )− x (0)
On peut l’écrire = .
t t −0
x (t )
représente donc la vitesse volumique moyennede réaction.
t
x (t )
Calculons pour les différents temps du tableau :
t
312
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 313
2
3
τ=
2 k × C02
×
314
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:22 Page 315
Vérifier que ces résultats sont bien compatibles avec une cinétique d’ordre 1.
3. La même réaction a été réalisée à trois autres températures. On a obtenu les
valeurs suivantes pour les constantes de vitesse :
dt dt dt
La réaction étant supposé d’ordre 1 par rapport à l’eau oxygénée, on a :
v= k[H 2 O2 ]
On obtient alors l’équation différentielle :
− d[H 2 O2 ] = k[H 2 O2 ]
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
dt
On la résout en séparant les variables puis en intégrant :
[H2 O2 ]
d[H 2 O2 ] =
k[H 2 O2 ]
[H2 O2 ]0 [H2 O2 ]
ln[H2 O2 ] − ln[H2 O2 ]0 =− kt
[H2 O2 ] =−
ln kt
[H2 O2 ]0
−kt
[H2 O2 ] = [H2 O2 ]0 e
315
9782100566600BruC19.qxd 07/09/11 15:14 Page 316
Pour vérifier que la cinétique est d’ordre 1,on peut faire une régression linéaire du
type : ln[H2 O2 ] = f (t )= at + b ou effectuer un tracé en portantln[H2 O2 ] en fonc
tion du temps.
L’énoncé ne donne pas [H2 O2 ] mais P. Il faut faire tout d’abord le lien entre P
et [H2 O2 ],puis vérifier le modèle d’une cinétique d’ordre 1 à l’aide d’une régres
sion linéaire. Pour cela,nous effectuons dans un premier temps un tableau d’avan
cement.
Le tableau d’avancement doit être effectué avec les quantités de matière (et non
les concentrations) car les espèces intervenant sont dans des phases différentes.
Il faut bien faire la distinction entre le volume total de la solution Vtot,sol (en L) et
le volume de gaz Vg (en m3) dans les différentes formules.
t = 0 et t :
Appliquons la loi des gaz parfaits aux instants
ξ
P (t = 0)Vg = n air0 RT et P (t )Vg = n air0 + RT
2
1 RT ×
P (t )− P (t = 0)= ξ
2 Vg
P (t )− P (t = 0) est proportionnel à l’avancement
ξ et peut donc être uti-
lisé pour faire un suivi cinétique de la réaction.
Cette relation permet d’exprimer l’avancement :
2Vg
ξ= P
RT
316
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:23 Page 317
−
= Ci × Vi = 0,25 × 30 · 10 3
Ainsi :[H2 O2 ]0
(20 + 30 + 3)· 10−3 −
53 · 10 3
− −
= 0,25 × 30 · 10 3 − 2 × 69 · 10 6
ln[H2 O2 ] ln − − P
53 · 10 3 8,31 × 293,3 × 53 · 10 3
317
9782100566600BruC19.qxd 6/09/11 13:23 Page 318
318
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 319
Réactions complexes 20
Exercice 20.1. Réactions jumelles. D’aprèsAgreg interne 1997*
Dans une enceinte de volume invariable,maintenue à température constante,se
produisent les réactions suivantes:
k1
A
N + S k2 k–1
k–2 B
Chaque réaction est d’ordre 1 par rapport à chacun des réactifs. Les concentra
tions sont notées n, s, a, bà l’instant t. Les concentrations initiales sont
n (0)= n 0 , s (0)= 0, a (0)= 0, b(0)= 0.
1.Donner le système d’équations différentielles ne faisant intervenir que a,b,n,
s,tainsi que les constantes de vitesse. (Ne pas chercher à résoudre ce système).
2. Plutôt que de chercher à résoudre le système,on préfère décomposer la ciné
tique d’évolution du système en trois régimes:un régime aux temps courts,un
régime aux temps intermédiaires et un régime d’équilibre.
3.Étude aux temps courts; au début,on peut négliger les processus de dispari
tion de Aet Bpar rapport aux processus d’apparition.
a)Que deviennent les équations cinétiques aux temps courts?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
[A]
b)Que vaut le rapport pendant cette période en fonction des constantes de
[B]
vitesse?
4. On suppose que le système est parvenu à l’état d’équilibre,exprimer le rapport
[A] ∞
des concentrations en fonction des constantes de vitesse.
[B] ∞
5. Les courbes aux temps courts et aux temps longs sont données cidessous.
a)Déterminer le produit cinétique.
b) Déterminer le produit thermodynamique.
c)Proposer une méthode expérimentale pour être soit sous contrôle cinétique,
soit sous contrôle thermodynamique.
319
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 320
320
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 321
− dn =− ds =( k1 + k2 )ns
dt dt
da =
k1 ns
dt
db =
k2 ns
dt
b) D’après les relations précédentes, aux temps courts:
da = k1
db k2
En séparant les variables et en intégrant:
a (t ) b(t )
k1
da = db
0 k2 0
D’où:
[A] = a (t ) = k1
b(t )
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
[B] k2
([A] da =
3. Lorsque le système est à l’équilibre ∞ = cste)⇔
alors: 0
dt
k1 [N] ∞ [S] ∞ − k−1 [A] ∞ = 0
([B] ∞ = cste)⇔ k2 [N] ∞ [S] ∞ − k−2 [B] ∞ = 0
De même on a:
D’où:
[A] ∞ = k1 k−2
[B] ∞ k−1 k2
4. a)D’après la figure1 (courbe aux temps courts), le produit cinétique est
le composéA (c’est le produit qui se forme le plus vite, c’est-à-dire celui
dont la concentration est la plus élevée aux temps courts).
321
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 322
k1 k−2 <
On en déduit que 1 , donc d’après les constatations précédentes on en
k−1 k2
k−1 > k1 > 1 .
déduit que
k−2 k2
322
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 323
1. L’énol disparaît par la réaction 1 et est formé par la réaction inverse –1.
La vitesse d’apparition de l’énol,vnotée
e, s’exprime:
ve = d[énol] = de =−v 1 +v −1 =− ke + kc
dt dt
2. D’après la conservation de la matière et le tableau d’avancement précé-
dent on a:
( )
ve = d xa 0 = a0 dx =− kxa 0 + k (1 − x )a0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
dt dt
dx =−( + ) +
k k x k
dt
dx e =
xe = cste , on adonc
3. Lorsquex a atteint sa valeur d’équilibre, 0.
dt
Ainsi:
k
0 =−( k + k − xe + k ⇔ xe = +
k k
4. Nous avons une équation différentielle du premier ordre avec second
membre non nul:
dx +( + ) =
k k x k
dt
323
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 324
Point méthode:pour prouver que les résultats expérimentaux sont cohérents avec
−( + )
l’expression trouvée,on cherche à établir à partir dex (t )=( x0 − xe )e k k + xe
l’équation d’une droite. Si expérimentalement,on trouve une droite (courbe facile
à reconnaître lors d’un tracé ou lors d’une régression linéaire avec le coefficient de
corrélation), alors on peut affirmer que l’expression théorique et l’expérience
concordent.
La cinétique de chaque réaction étant d’ordre 1 par rapport aux constituants, les
−
constantes de temps s’expriment en s 1 .
324
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 325
−
I– + I 2 I3
k−1
Le tableau suivant regroupe des résultats expérimentaux: [I – ]eq et [I 2 ]eq sont les
concentrations à l’équilibre et τ le temps de relaxation :
− − − −
[I – ]eq (10 3 mol·L 1 ) [I 2 ]eq (10 3 mol·L 1 ) (ns)
0,57 0,36 70,7
1,58 0,24 47,2
2,39 0,39 39,0
2,68 0,16 37,9
3,45 0,14 32,4
325
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 326
−
[I ]eq = a et [I 2 ]eq = b .
4. Dans l’application,
Prenons l’inverse de l’expression trouvée dans la question précédente:
1 = k1 (a + b)+ k−1
τ ln(2)
On obtient ainsi
ln(2) = ( + )+
k1 a b k−1
τ
ln2
En traçanty= en fonction dex = a + b , on doit obtenir une droite
τ
de pentek1 et d’ordonnée à l’origine
k−1 .
ln2
y =de en fonction de
5. Faisons une régression linéaire x = a + b.
τ
Le coefficient de corrélation est de 1, ce qui confirme que la courbe est une
droite.
− −
183737,03 donck1 = 1,84 · 105 mol 1 ·L·s 1 .
La pente vaut
−
vaut ,719 donck−1 = 2,72 · 105 s 1 .
L’ordonnée à l’origine 272261
327
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 328
db = ( )
3.L’équation différentielle f t conduit par intégration à:
dt
k1 a0 − −
b = − [e k1 t − e k2 t ]
k2 k1
Justifier physiquement que bpasse par un maximum, puis déterminer par le
calcul l’instant t1 correspondant à ce maximum. Indiquer et justifier l’allure de la
courbe b = b(t ) .
4. Établir la relation reliant a, b, cet a0 et en déduire l’expression c = c(t ) .
Indiquer et justifier l’allure de la courbe c = c(t ) .
5.Application:
−
L’ion borohydrure BH4 s’hydrolyse dans le solvant eau selon la réaction:
− k1 − k2
BH4 + 2H2 O −−→X −−→BO2 + 4H2
−
Les réactions 1 et 2 sont du premier ordre,respectivement par rapport à BH4 et
− −
X avec: k1 = 0,02min 1 ; k2 = 1,92min 1 .
− − −
La concentration initiale en BH4 est de 1,50 · 10 3 mol · L 1 .
a)Au bout de combien de temps,la concentration de X passetelle par un maximum?
− −
b)Calculer à cet instant,les concentrations en BH4 ,X et BO2 .
Cet exercice permet d’aborder l’étude de réactions consécutives puis propose une
application.
Point méthode:Il est toujours utile d’établir un tableau d’avancement,même si
l’énoncé ne le demande pas…
k1 k2
A −−→B −−→C
t =0 a0 00
t abc
t →∞ 00 a0
328
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 329
a t
da =−
k1 dt
a0 a 0
ln(a )− ln(a0 )=− k1 t
a =−
ln k1 t
a0
−
a = a0 e k1 t
3. B est formé par la réaction 1 et consommé par la réaction 2. À l’instant
b0 = 0 . Au bout d’un temps infini, les
initial sa concentration est nulle:
réactions étant totales, onb∞a:= 0 .
Par conséquentb passe nécessairement par un maximum.
On constate qu’avec l’expression fournie,on a bienb(t = 0)= 0 et b(t →∞)= 0.
db =0
Si b passe par un maximum à l’instant
t1 alors:
dt t =t1
db = k1 a0 − −k1 t + −k2 t
Or [ k1 e k2 e ]
dt k2 − k1
On obtient donc:
db = k1 a0 [−k1 e−k1 t1 + k2 e−k2 t1 ] = 0
dt t =t1 k2 − k 1
−
⇔( k2 e−k2 t1 = k1 e−k1 t1 )⇔ k2 = e k1 t1 = (k2 −k1 )t1
− e
k1 e k2 t1
1 k2
t1 = − ln
k2 k 1 k1
Résumons: b0 = b∞ = 0 . Il existe un temps b(t ) passe par
t1 pour lequel
un maximum;
db = db
k1 a − k2 b donc = k1 a0 : la pente à l’origine est positive.
dt dt t =0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 3
329
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 330
− −
BH4 joue le rôle de Adonc on utilise a = a0 e k1 t .
−k2 t − k2 e−k1 t
− k1 e
BO2 ou H2 celui de Cdonc on utilise c = a0 1 + .
k 2 − k1
− − −k1 t1
[BH4 ](t1 )= [BH4 ]0 e
− − −0,2×2,4
[BH4 ](t1 )= 1,50 · 10 3 e = 1,43 · 10−3 mol · L−1
−
( )= 0,02 × 1,50 · 10 3 −0,02×2,4 − −1,92×2,4
[X] t1 e e
1,92 − 0,02
= 1,49 · 10−5 mol · L−1
−1,92×2,4− 1,92e−0,02×2,4
− −3 0,02e
[BO2 ](t1 )= 1,50 · 10 1+
1,92 − 0,02
= 5,54 · 10−5 mol · L−1
330
9782100566600BruC20.qxd 6/09/11 13:26 Page 331
331
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 332
21 Notion
de mécanisme
Exercice 21.1. Décomposition du pentaoxyde de diazote.
D’après Concours B ENSA 2007*
La décomposition du pentaoxyde de diazote,réalisée en phase gazeuse dans un
récipient de volume constant,conduit au dioxyde d’azote et au dioxygène suivant
une réaction totale :
1
N2 O5 −→ 2NO2 + O2
2
1.Pourquoi ne peuton pas considérer cette réaction comme élémentaire ?
De ce fait on propose le mécanisme suivant :
k1
(1) N2 O5 NO2 + NO3
k−1
k2
(2) NO2 + NO3 −−→NO + O2 + NO2
k3
(3) NO + N2 O5 −−→3NO2
2.Ce mécanisme estil par stade ou en chaîne ?
3. On suppose que l’étape (2) est l’étape cinétiquement déterminante et que
l’équilibre (1) est établi rapidement. Montrer que le mécanisme est compatible
avec l’ordre expérimental déterminé dans l’exercice 19.2 et exprimer la constan
te ken fonction des constantes ki des réactions élémentaires.
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• la reconnaissance d’un mécanisme en chaîne ou par stade ;
• l’utilisation de l’approximation de l’étape cinétiquement déterminante.
Point méthode :
Si les intermédiaires réactionnels sont formés dans une étape (acte élémentaire)
puis consommés dans une autre étape sans être régénéré alors nous avons un
mécanisme par stades.
Si un des intermédiaires réactionnels formé est consommé au cours d’une étape
puis régénéré dans une des étapes suivantes alors nous avons une boucle de pro
pagation et donc un mécanisme en chaîne.
1.Les coefficients stœchiométriques d’une réaction élémentaire sont entier
ce qui n’est pas le cas dans cette équation-bilan.
332
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 333
•
2Br → Br2 constante de vitesse kb
1.Quel est le rôle de l’irradiation UV ?
2.Le mécanisme estil en chaîne ou par stade ? S’il est en chaîne,nommer les
différentes phases.
3.Pourquoi la présence d’une molécule Mdans la dernière étape estelle en réa
lité nécessaire ?
4. Déterminer d’après le mécanisme proposé la vitesse de formation du dérivé
halogéné en fonction des concentrations des réactifs et des différentes constantes
de vitesse. On supposera que l’approximation de l’état quasistationnaire est
applicable à tous les intermédiaires réactionnels. Quel ordre global peuton pré
voir pour la cinétique de cette réaction ?
333
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 334
1. L’irradiation
UV permet de fournir de l’énergie pour rompre la liaison
Br − Br .
3. Une molécule
M est indispensable pour absorber l’énergie excédentaire
Br −
lors d’une recombinaison de radicaux. En son absence, laBr
liaison
se
romprait.
4. La vitesse de formation du dérivé halogéné s’écrit d’après le mécanisme
vf (CH3 CHBr − CH2 Br)=v 2 = k2 [CH3 − C•H − CH2 Br] (1)
334
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 335
Appliquons la règle de Van’t Hoff pour les deux équations les plus simples :
(v1 =v −1 +v 2 )
⇔ k1 [Br•][CH3 CH = CH2 ] =( k−1 + k2 [CH3 C•H − CH2 Br] (2)
(va =v b )⇔ • 2
ka [Br2 ] = kb [Br ] (3)
• ka [Br2 ]
(3) ⇔ [BR ] =
kb
•
• k1 [Br ][CH3 CH = CH2 ]
(2) ⇔ −
[CH3 C H CH2 Br] =
k−1 + k2
= •
= k1 [CH3 CH CH2 ] ka [Br ]
k−1 + k2 kb
k1 k 2 ka /
(1) ⇔v f (CH3 CHBr − CH2 Br)=
+ k2 [CH3 CH = CH2 ][Br2 ]1 2
k−1 kb
D’après le mécanisme, l’ordre global est de 3/2.
O OHCN
H3 C H
+ HCN
H3 C H
Expérience n° 1234
−
C0 (mol · L 1 ) 0,10 0,05 0,10 0,10
−1 )
C0 (mol · L 0,10 0,05 0,05 0,001
τ1/ 2 (s ) 1900 3800 1320 1320
335
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 336
ln2
1. Pour une réaction d’ordreτ1/12 :=, le temps de demi-réaction ne
k
dépend pas de la concentration initiale.
336
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:37 Page 337
1
τ1/ 22,=
Pour une réaction d’ordre où C0 est la concentration initia-
kC 0
le en réactif.
On utilise la question précédente qui propose un rappel sur les ordres 1 et 2. Comme
ce n’est pas l’ordre 1,on propose l’ordre 2 et on vérifie cette hypothèse.
−1 ·
Pour l’expérienceτ1 1/ 2:C 0 = 190mol · L s
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
−
1/ 2:C 0 = 190mol · L ·s
1
Pour l’expérienceτ2
On obtient bien la même valeur donc on peut affirmer α+β=que
2.
1 − − −
De plus,kapp,1 = = 5,26 · 10 3 mol 1 · L · s 1 .
τ1/ 2 C0
Les expériences 3 et 4 utilisent la méthode de dégénérescence de l’ordre.
Comme C0 C0 , à chaque instant [HCN] ≈ C0 . La vitesse s’écrit donc :
v= kappC0α[Cet]β = kapp [Cet]β
ln2
app : kapp,2 C 0 =
Calculons d’une seconde kfaçon donc
τ1/ 2
ln2 = ln2 = 5,25 · 10−3 mol−1 · L · s−1 .
kapp,2 =
C0 τ1/ 2 0,1 × 1320
La constante de vitesse s’obtient en faisant la moyenne des deux valeurs
obtenues :
− − −
kapp = 5,26 · 10 3 mol 1 · L · s 1
Cette valeur est obtenue en prenant les valeurs exactes de kapp,1 et kapp,2 .
On doit tout d’abord définir la vitesse que l’on recherche à partir du bilan de la réac
tion. Puis,le mécanisme permet d’exprimer des vitesses de formation ou de dispa
rition d’espèces.
D’après l’équationbilan Cet + HCN → Cyan,on constate que la vitesse de réac
tion est égale à la vitesse de formation de la cyanhydrine.
L’expression finale de la vitesse de réaction ne doit pas faire intervenir des inter
+ −
médiaires réactionnels,ici [CetH ] et [CetN ].
d[Cyan] = + −
Mécanisme v AA := k A [CetH ][CN ]
dt +
[CetH ]
Exprimons la constante K :K = + .
[Cet][H ]
+ +
On en déduit[CetH ] = K[Cet][H ]
vA = k A K[Cet][H +][CN−]
− +
= [CN ][H ]
Exprimons la constante d’acidité Ka : Ka .
[HCN]
− K a [HCN]
On en déduit[CN ] = + .
[H ]
+ K a [HCN] =
Ainsi :vA = k A K[Cet][H ] × + k A KK a [Cet][HCN]
[H ]
Les deux expressions demandées sont donc :
vA = k A K[Cet][H +][CN−] = k A KK a [Cet][HCN]
d[Cet] = −
Mécanisme vBB :=− k B [Cet][CN ]
dt
338
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 339
vB = k B [Cet] × K a [HCN]
+
= kB K a
+ [Cet][HCN]
[H ] [H ]
Les deux expressions sont :
vB = k B [Cet][CN−] = k B K a
+ [Cet][HCN]
[H ]
Mécanisme C :
− +
vC =− d[Cet] = kC [Cet][HCN] = kC [Cet] × [CN ][H ]
dt Ka
k
vC = kC [Cet][HCN] = C [Cet][CN−][H+]
Ka
α = β = 1 sont en accord
4.Les ordres partiels trouvés expérimentalement
avec chaque loi de vitesse ! En effet :
vA = k A KK a [Cet][HCN] = kapp, A [Cet][HCN] aveckapp, A = k A KK a
vB = k B K a
+ [Cet][HCN]
= kapp, B [Cet][HCN] aveckapp, B = k B K a
+ .
[H ] [H ]
+
kapp,B est bien une constante car on est en milieu tamponné donc [H ] est une
constante.
k B Ka
kapp = +
[H ]
Faisons apparaître le pH :
+
log(kapp)= log(k B K a )− log(H )
log(kapp)= log(k B K a )+ pH
log(kapp) en fonction de pH, nous devons obtenir une droite de
En traçant
pente égale à 1.
log(kde
Effectuons une régression linéaire app ) en fonction de pH :
Le coefficient de corrélation obtenue vaut 0,999 ; la pente vaut 0,992.
339
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 340
340
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 341
8.Le modèle précédent ne rend pas correctement compte du fait que la réaction
est autocatalysée. Il faut ajouter une réaction :
k5 • •
AOOH + O2 −−→AO2 + O2 H (5)
Si l’on suppose que la vitesse globale de la réaction peut s’exprimer comme la
vitesse de l’acte élémentaire (3),montrer que l’expression de la vitesse devient :
+
v= k3 [AH] k5 [AOOH][O2 ] k1 [AH][O2 ]
2k4
9.Estce que la loi de vitesse obtenue admet un ordre ? Un ordre initial (en sup
posant qu’à l’état initial,seuls les réactifs ont été introduits) ? Justifier le fait que
la réaction soit autocatalysée.
•
1.D’après le mécanisme proposé, on constate que
A le
est
radical
consom-
mé lors de l’étape (2) puis régénéré dans (3). La séquence (2)+(3) constitue
la boucle de propagation, nous avons un mécanisme en chaîne. L’étape (1)
est l’initiation (ou amorçage, il s’agit de l’apparition des premiers intermé-
diaires réactionnels) et l’étape (4) est la terminaison (ou rupture de la chaî-
ne, c’est la disparition des intermédiaires réactionnels).
2. En sommant les étapes de la boucle de propagation (2)+(3), nous obte-
nons le bilan principal de la réaction :
AH + O2 → AOOH
v= : d[AOOH]
3. Par définition de la vitesse de formation .
dt
341
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 342
• •
A et AO2 :
On applique l’A.E.Q.S aux radicaux
•
d[A ]
0 =v 1 −v 2 +v 3 ⇔(v 1 =v 2 −v 3 )
dt
•
d[AO2 ]
0 =v 2 −v 3 − 2v4 ⇔(v 2 −v 3 = 2v4 )
dt
En sommant membre à membre les A.E.Q.S., on trouve que :
(v1 = 2v4 )⇔ k1 [AH][O2 ] = 2k4 [AO•2 ]2
⇔ • k1
[AO2 ] = [AH][O2 ]
2k4
En remplaçant dans la loi de vitesse obtenue à la question (2), il vient :
v= k3 [AH][AO•2 ] = k3 k1 / /
[AH]3 2 [O2 ]1 2
2k4
3
5. La vitesse admet un ordre global de 2 et a pour ordres par
partiels
rap-
2
1
port àAH et par rapportOà2.
2
6. On peut donc écrire la vitesse de la réaction sous la forme :
v= k[AH] 3/ 2 [O2 ]1/ 2
En identifiant :
k1
k = k3
2k4
342
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 343
2 RT 2
E a
ln(k )= ln( A)−
RT
1 1 1
ln(k )= ln( A3 )+ ln( A1 )− ln( A4 )− ln(2)
2 2 2
− 1 E a ,1 E a ,4
E a ,3 + −
RT 2 2
On peut aussi exprimer en fonction des constantes de vitesse ki sans passer par le
logarithme népérien :
− E a ,3 1 E a ,3 − E a ,4
− EA − E a ,3 A1 e RT A1 − RT E a ,3 +
2 2
k= Ae RT = A3 e RT = A3 e
− E a ,4 2A 4
2A 4 e RT
A1 = · 5 8 · 1013 − −
A = A3 7 10 1 · 1012 mol 1 ·L·s 1
2A 4 2 × 20
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Attention :à ne pas oublier l’unité de Aqui est la même que celle de k, ici en
− −
mol 1 ·L·s 1 puisque l’ordre global est de 2.
343
9782100566600BruC21.qxd 6/09/11 13:38 Page 344
−
E a = 120kJ · mol 1 :au cours de la réaction étudiée,des liaisons sont rompues et
−
cela nécessite quelques centaines de kJ · mol 1 :l ’ordre de grandeur de l’énergie
d’activation est correct.
8. La vitesse de réaction s’écrit comme précédemment :
v= k3 [AH][AO•2 ]
• •
Trouvons l’expression de2 ] en appliquant l’A.E.Q.S. aux radicaux
[AO A et
•
AO2 :
•
d[A ]
0 =v 1 −v 2 +v 3 ⇔(v 1 =v 2 −v 3 )( inchangé)
dt
•
d[AO2 ]
0 =v 2 −v 3 − 2v4 +v 5 ⇔(v 2 −v 3 = 2v4 +v 5 )
dt
On a donc :
•
(v1 = 2v4 +v 5 )⇔
k1 [AH][O2 ] = 2k4 [AO2 ]2 + k5 [AOOH][O2 ]
+
⇔ [AO•2 ] = k5 [AOOH][O2 ] k1 [AH][O2 ]
2k4
En remplaçant dans la loi de vitesse obtenue à la question (2), il vient :
+
v= k3 [AH][AO•2 ] = k3 [AH] k5 [AOOH][O2 ] k1 [AH][O2 ]
2k4
9. La loi de vitesse n’admet pas d’ordre courant.
À l’état initial, seuls les réactifs ont été introduits donc= 0 .
[AOOH]
344
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 345
Catalyse 22
Exercice 22.1. Hydrolyse du saccharose (catalyse acido-basique
D’après G2E 2005*
Détermination des ordres partiels :
L’étude porte sur la réaction dite d’inversion du saccharose dans une solution
tampon à pH = 5. L’équation de la réaction est :
S + H2 O → G + F
S étant le saccharose, G le glucose et F le fructose. Cette réaction nécessite un
+
catalyseur,soit une enzyme invertase,soit des ions hydronium H3 O .
On mesure par polarimétrie la concentration du saccharose en fonction du temps.
On obtient les résultats suivants :
t(min) 0 31 62 94
−
[S] (mol · L 1 ) 0,380 0,188 0,094 0,047
345
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 346
346
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 347
Ce sont bien des constantes puisque dans chaque expérience le pH est fixé.
+ kapp
kapp = k[H 3 O ] ⇔ k= +
[H3 O ]
−
1,39 · 10 2 = − −
k= − 139L ·mol 1 ·min 1
10 5
Nous pouvons utiliser
kapp pour trouver une autre valeur
k : de
−
2,22 · 10 2 = − −
k= − , 140L ·mol 1 ·min 1
10 3 8
La valeur de la constante de vitesse s’obtient en faisant la moyenne des
1 − −
valeurs trouvéesk=: (139 + 140)= 140L ·mol 1 ·min 1 .
2
347
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 348
+
Ainsi pour cette réaction,la loi de vitesse s’exprime : v= k[S][H 3 O ].
6. Un acte élémentaire est une réaction chimique que l’on ne peut décom-
poser, pour laquelle aucun intermédiaire n’a été détecté.
Un acte est élémentaire lorsque :
• un nombre minimal de réactifs (1 à 3, car au-delà de 3, la probabilité de r
contre de 4 réactifs simultanément au même endroit est nulle) est utilisé.
• un minimum de liaisons sont rompues ou formées
7.D’après la règle de Van’t Hoff, pour un acte élémentaire, l’ordre partiel pa
rapport à un constituant est égal à son coefficient stœchiométrique de
l’équation-bilan de l’acte élémentaire.
+
8. Ici SH est formé rapidement et consommé au cours de l’étape cinéti-
quement déterminante donc on ne peut pas lui appliquer l’A.E.Q.S. (réservé
aux espèces formées difficilement et consommées facilement)
L’énoncé ici est piégeur car ce n’est pas parce qu’une espèce est très réactive que
l’on peut lui appliquer directement l’A.E.Q.S.
348
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 349
−
Le catalyseur est RuO24 . Par la suite,on ne désignera les composés du ruthénium
2 −
que par le nombre d’oxydation de ce métal,ainsi Ru(VI) représente RuO4 .
−
On opère à 30°C. L’évolution de la concentration de Fe(CN)36 est suivie par
spectrophotométrie à une longueur d’onde de 420 nm,longueur d’onde où seul
cet anion absorbe de façon notable.
On adopte les notations suivantes pour les concentrations initiales :
− −
ruthénium (VI) : e0 = 4,0 · 10 6 mol · L 1 ;
− −
propan2ol : a0 = 5,0 · 10 1 mol · L 1 ;
− − −
Fe(CN)36 : c0 = 8,0 · 10 4 mol · L 1 ;
− −
anion hydroxyde : ω0 = 1,0 · 10 1 mol · L 1 .
−
À un instant t,on note cla concentration de Fe(CN)36 .
Dans les conditions de l’expérience,la longueur de la cuve vaut = 1cm et le
− − −
coefficient d’extinction molaire de Fe(CN)36 vaut ε = 1000L ·mol 1 ·cm 1 .
On donne les potentiels standard suivants :
E (0CH COCH / CH CHOHCH ) =− 0,11 V ; E (0 ( )3+/ ( )4−) =+ 0,36 V ;
3 3 3 3 Fe CN Fe CN
6 6
t(min) 0 2 3 4 6 8 10 12
A 0,75 0,57 0,48 0,41 0,28 0,17 0,10 0,05
−dA / dt 0,096 0,086 0,080 0,074 0,059 0,043 0,028 0,016
4.Par analyse dimensionnelle,donner l’unité des constantes kα et kβ. Déterminer
leurs valeurs.
5.Dans quelle situation cinétique se placeton au regard des concentrations ini
tiales ?
Le mécanisme proposé est le suivant :
k1
CH3 − CHOH − CH3 + Ru(VI) complexe
k−1
349
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 350
k2 +
complexe −−→CH3 COCH3 + Ru(IV)+ 2H
− k3 −
Fe(CN)36 + Ru(IV) −−→Fe(CN)46 + Ru(V)
− k4 −
Fe(CN)36 + Ru(V) −−→Fe(CN)46 + Ru(VI)
+ −
H + HO H2 O équilibre quasiinstantané
Le terme complexedésigne un intermédiaire réactionnel dont on ne précise pas
la structure.
6.Appliquer l’approximation de l’état quasistationnaire au complexe,à Ru(IV)
et à Ru(V). Écrire l’équation de conservation de la matière sur le ruthénium. En
utilisant la question 5,montrer que l’on peut écrire :
− dc = k5 c (2)
dt k6 + k 7 c
Exprimer k5 , k6 et k7 en fonction des constantes de vitesse des actes élémentaires
du mécanisme et de certaines concentrations initiales
7.Exprimer kα et kβ en fonction des constantes de vitesse des actes élémentaires
du mécanisme,de certaines concentrations initiales et,éventuellement deε et de .
8.Déterminer la valeur de la constante de vitesse k3 sachant que k4 k3 .
350
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 351
Point méthode :on cherche à trouver une relation linéaire à partir de celle don
née par l’énoncé. On pourra ainsi effectuer une régression linéaire, vérifier la
méthode en calculant le coefficient de corrélation et atteindre les grandeurs vou
lues en prenant la pente et l’ordonnée à l’origine.
− dc =v 3 +v 4 ⇔− dc = v ⇔−
2 2
dc =
2k2 [cpx]
dt dt dt
D’après la conservation de la matière à l’élément ruthénium on a :
[Ru(IV)] + [Ru(V)] + [Ru(VI)] + [cpx] = [Ru]0 = e (3)
D’après la question 5, nous pouvons [CH 3 − :CHOH − CH3 ] = a0 .
écrire
Ainsi d’après les A.E.Q.S. et en utilisant la règle de Van’t Hoff, on obtient :
(v1 =v −1 +v 2 )⇔ k1 a0 [Ru(VI)] = k−1 [cpx] + k2 [cpx]
− +
⇔ [Ru(VI)] = k 1 k2 [cpx]
k1 a0
(v2 =v 3 )⇔ k2
k2 [cpx] = k3 c[Ru(IV)] ⇔ [Ru(IV)] = [cpx]
k3 c
(v3 =v 4 )⇔ k3 c[Ru(IV)] = k4 c[Ru(V)]
⇔ [Ru(V)] = k3 [Ru(IV)]
k4
⇔ [Ru(V)] = k3 [cpx]
k4 c
La conservation de la matière (3) devient :
k2 k2 k−1 + k2
[cpx] + [cpx] + [cpx] + [cpx] = e
k3 c k4 c k1 a0
e
[cpx] = +
k−1 k2 + 1 1 + 1
1+ k2
k1 a0 c k3 k4
Par conséquent :
− dc = 2k2 e
dt k−1 + k2
+ 1 k2 1 + 1
1+
k1 a0 c k3 k4
dc
− = 2k 2 ec
k −1 + k2
dt
c 1+ + 1 k2 1 + 1
k1 a0 c k 3 k4
352
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 353
− dc = c
dt k6 + k7
c
k5 k5
En identifiant on en déduit :
1 + 1
k2
k6 = k3 k4 = 1 1 + 1
kα =
k5 2k2 e 2e k3 k4
k −1 + k2
1+
k7 ⇔ k1 a0 = k1 a0 + k−1 + k2
kβε = kβ =
k5 2k2 eε 2k2 eεk 1 a0
(k4 : 1 1
D’après l’énoncé k3 )⇔
k3 k4
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1 1
Ainsi kα ≈ ⇔ k3 ≈
2ek 3 2ek α
1 = 1 = 4,5 · 104 L·mol−1 ·min−1
k3 ≈ × , · −6 × ,
2ekα 2 4 0 10 28
353
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 354
354
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 355
y = 3,83x + 185
500
400
300
1/co
200
0 20 40 60 80 100
−1 · −1 ·
1/v0 s’exprime en
Figure 1 mol L·s et 1/ c0 en mol L
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
v0 s’exprime en − − −
Figure 2 mmol·L 1 ·s 1 et v0 / c0 en s 1
9.À partir de la figure 1,déterminer les valeurs de K M et vmax à 39°C pour cette
réaction.
10. À partir de la figure 2, déterminer les valeurs de K M et vmax à 39°C. Les
résultats sontils compatibles avec ceux de la question précédente ?
355
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:43 Page 356
À un instant t,l’enzyme est présente soit sous forme libre soit sous forme de com
plexe enzymesubstrat.
Le volume de réaction étant constant et les trois espèces étant dans la mêm
phase, on peut passer aux concentrations :
[E]0 = [E] + [ES]
3. L’A.E.Q.S. appliquée au complexe enzyme-substrat nous donne :
d[ES] = =v −v −v ⇔(v =v −v )
0 1 −1 2 1 −1 2
dt
D’après la règle de Van’t Hoff on obtient :
k−1 + k2 [ES]
k1 [E][S] =( k−1 + k2 )[ES] ⇔ [E] =
k1 [S]
Le résultat de la question précédente devient :
k−1 + k2 1
[E]0 = [E] + [ES] = [ES] 1 +
k1 [S]
[E]0
[ES] = −1 + k2 1
k
1+
k1 [S]
4. D’après les résultats des questions 1 et 3, il vient :
v= k2 [E]0 = k2 [E]0 .
k −1 + k2 1 KM
1+ 1+
k1 [S] [S]
k−1 + k2
KM = :les réactions (–1) et (2) sont d’ordre 1 donc k−1 et k2 s’expriment
k1
− − −
en s 1 et la réaction (1) est d’ordre 2 donc k1 s’exprime en mol·L 1 ·s 1 . Ainsi, la
−
constante de Michaëlis s’exprime enmol·L 1 . L’expression dev est bien homogène.
356
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:44 Page 357
7. Reprenons
l’expression
de la vitesse :
vmax KM
v= ⇔v 1+ =v max
K
+ M [S]
1
[S]
v
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
⇔v=v max − KM
[S]
v
De même si on réalise la régression linéaire dev= f et que l’on obtient une
[S]
droite (coefficient de corrélation proche de 1) alors le modèle est validé.
357
9782100566600BruC22.qxd 6/09/11 13:44 Page 358
v0 = d[P]
dt t =0
9. D’après la question 6 :
1 = 1 + KM 1
v0 vmax vmax c0
La régression linéaire de la figure 1 permet alors d’écrire :
1 = −1 · · ⇔(v = 5,41 · 10−3 mol·L−1 ·s−1 )
vmax 185mol L s max
10.D’après la question 7 :
v0
v0 =v max − K M
c0
La régression linéaire de la figure 2 permet alors d’écrire :
vmax = 5,57mmol ·L−1 ·s−1 = 5,57 · 10−3 mol·L−1 ·s−1
−K M =− 22,1mmol ·L−1
− −
K M = 2,21 · 10 2 mol·L 1
, − ,
vmax : 5 57 5 41 × 100 ≈ 3% . 3% est faible : les
Écart relatif pour
5,41
deux méthodes sont compatibles.
2,21 − 2,07 ×
Écart relatif pourK M : 100 ≈ 7% . Les méthodes sont
2,07
moins compatibles en ce qui concerne la constante de Michaëlis.
358
Chimie
organique
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:54 Page 360
23 Formules brutes.
Formules
développées
Proposer les différentes formules possibles sachant qu’une double liaison est
conjuguée avec la fonction cétone et qu’une autre est dans le cycle. Vous indi
querez pour chacune la présence de carbone(s) asymétrique(s) et de double(s)
liaison(s) pouvant adopter une configuration Zou E.
Rappel :Les pourcentages en masse sont reliés aux nombres x, y et z par la rela
tion :
MCx = M Hy = M Oz = M
%C %H %O 100
Le nombre d’atomes de carbone dans la formule brute est donc obtenu grâc
Mc × 12 = M
: =
à la relation%C 100 ⇔ .
M %C 100
30,83
x = 206 × 44 = 14 .
10,32
La quantité de matière d’hydrogène obtenue vaut :
−
= × = × m H2 O = × 9,91 · 10 3
n H 2 n H2 O 2 2
M H2 O 18
−
9,91 · 10 3
H =2×
La masse d’hydrogènemvaut .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
18
Le pourcentage en masse d’hydrogène vaut :
−
× 9,91 · 10 3
2
%H = 18 × 100 .
−
10,32 · 10 3
Le nombre d’atomes d’hydrogène est obtenu grâce à la formule :
y = M
.
%H 100
9,91
2×
y = 206 × 18 = 22
10,32
361
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:54 Page 362
16z = M .
Puis on utilise
−
100 %C %H − 100
,
30 82 × × 9,91
206 − 44 12 2
z= 1 − 18
=1
16 ,
10 32 ,
10 32
La formule bruteαde
-ironeest donc
C14 H22O .
2. Le nombre d’insaturations se calcule en comparant
C14 H22 à
C14 H14×2+2 . C14 H22 O et C14 H22 ont le même nombre d’insaturations.
Il y a 4H 2 de différence donc α -ironepossède
l’ 4 insaturations.
3. Le squelette de
α -ironeest
l’ le suivant :
O
C =liaison
Il y a déjà 2 insaturations : le cycle et la double O. Il reste à en
placer 2. Sachant qu’une double liaison est conjuguée avec la fonction céto
et qu’une autre est dans le cycle, on peut obtenir les molécules suivantes :
O O
* Z Z ou E *
* Z ou E
Z
OO
O
* * Z ou E
Z * Z ou E
Z *
*
La double liaison du cycle ne peut être que de configuration Z sinon le cycle serait
trop « tordu » (les angles 109°et 120°ne seraient plus respectés).
362
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:54 Page 363
I II III IV
phényl benzyl
III III IV
363
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:54 Page 364
∗
Pour le carbone C3 :
III III IV
Ainsi,I = 2R,3S .
Nous pouvons procéder de même pour déterminer les configurations absolues des
trois autres stéréosiomères. Nous allons proposer ici une autre méthode :
II est l’image de I dans un miroir, donc les configurations de II sont inver-
sées par rapport à celles de I : II = 2S,3R.
Dans III, les substituants du carbone 2 sont placés comme dans I : 2R et les
substituants du carbone 3 sont placés comme dans II : 3R. Nous avons donc
III = 2R,3R.
IV est l’image dans un miroir de III : IV = 2S,3S.
3. I et II sont images l’un de l’autre dans un miroir : ce sont des énantio-
mères. De même pour II et IV. Ainsi, les couples (I,III), (I,IV), (II,III) et
(II,IV) sont des couples de diastéréoisomères.
HO
OH
1.Quelles fonctions organiques possède l’acide lactique ?
2.Préciser la configuration absolue du carbone asymétrique de l’acide lactique.
3.Cette molécule estelle chirale ? Pourquoi ?
4.Qu’appelleton mélange racémique ? Un tel mélange atil une action sur la
lumière polarisée ? Justifier votre réponse
La formule semidéveloppée de l’acide tartrique est la suivante :
HOOC − CH(OH)− CH(OH)− COOH
5.Représenter en représentation de Cram puis en projection de Fischer les sté
réoisomères 2R,3R et 2S,3S de l’acide tartrique.
364
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:54 Page 365
Cet exercice met l’accent sur les molécules possédant un ou des carbones asymé
triques et leur chiralité éventuelle.
HO
OH
alcool
2. On classe les substituants d’après les règles CIP :
OH > COOH > CH3 > H
La configuration du carbone asymétrique Sest
. donc
O
HO
HO H
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Point méthode :Comme le plus « petit » substituant est devant,il faut changer
de sens pour trouver la bonne configuration.
HO OH
OH OH
C’est donc une molécule chirale.
365
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:55 Page 366
Il ne faudrait pas dire ici qu’une substance chirale fait dévier la lumière car alors,
on fait référence au phénomène de réfraction,qui n’est pas du tout celui observé
avec le polarimètre de Laurent.
Par définition,une molécule chirale fait dévier le plan de polarisation d’une lumiè
re polarisée. D’après le principe de Pasteur, une molécule est chirale si elle ne se
superpose pas à son image dans un miroir. L’image dans un miroir d’une configu
ration S est une configuration R.
Attention à bien employer les bons termes :α est le pouvoir rotatoire de la solution,
[α] R est le pouvoir rotatoire spécifique de l’espèce « molécule dans la configuration
R ». Le pouvoir rotatoire spécifique dépend également de la température,du solvant
et de la longueur d’onde utilisée.
OH OH
S COOH
HOOC S HOOC R
R COOH
OH OH
Point méthode :Afin de dessiner une représentation de Cram claire (ou lisible),
on met la chaîne carbonée la plus longue en zigzag dans le plan de la feuille.
COOH COOH
366
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:55 Page 367
COOH COOH
H OH R HO H
H OH S HO H
COOH COOH
H OH
3 2
4 1 O
5
HO
HO O
HO 5
4 *2 1
3 OH
*
OH
Les 2 carbones asymétriques ont des substituant différents, on a donc
22 = 4 stéréoisomères. Les configurations possibles : (2R,3R), (2R,3S),
(2S,3R), (2S,3S).
Les stéréoisomères (2R,3R) et (2S,3S) sont énantiomères (de même pour (2R,3S) et
(2S,3R)). Les stéréoisomères (2R,3R) et (2R,3S) sont diastéréoisomères (de même
pour (2R,3R) et (2S,3R),(2S,3S) et (2S,3R),(2S,3S) et (2R,3S)).
2. La formule du stéréoisomère O OH
2R,3S nomméA1 est : O O
∗ >
C :OH
2 C1 > C3 > H 4 2
5 3 1 OH
et HO
∗
C3 :COOH > C2 > C4 > H
OH
368
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:55 Page 369
HO
H H
HO 5 O
COOH
5 4 H
3 HH 4
O
3
HCOOH
2 H
HO 2
1 OHH
OH
1
HO O
O
Par exemple,le fructose (le sucre des fruits) est lévogyre et de la série D.
De même qu’il n’existe aucune relation entre pourvoir rotatoire spécifique et confi
guration Rou S.
Pour des substances lévogyres,le pouvoir rotatoire spécifique est négatif. Pour des
substances dextrogyres,il est positif.
369
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:55 Page 370
OH
O
OHH
HOH
HOH
OH ()(D)Fructose
370
9782100566600BruC23.qxd 6/09/11 13:55 Page 371
H
O
H
O
HO O H
On forme un cycle à 8 centres (moins stable qu’un cycle à 6 centres) d’où une liai
son hydrogène plus faible qu’à l’accoutumée.
4.Pour comparer la force d’acide nous devons raisonner sur leur base conju
guée.
H H OH H H OH
HOOC HOOC
3 2 3 2
H H
4 1 O 4 1 O
H H
5 5 HO
O
HO O O O
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
371
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 372
24 Alcènes
Exercice 24.1. Hydrogénation des alcènes**
On considère la molécule de 1éthyl2méthylcyclohexène.
1.Donner la représentation de Cram de la molécule et préciser la configuration
absolue de la double liaison.
On effectue une hydrogénation catalytique de cette molécule sur le nickel de
Raney.
2.La réaction d’hydrogénation estelle stéréosélective ? stéréospécifique ?
3. Donner les représentations de Cram des produits obtenus. Préciser les confi
gurations absolues des carbones asymétriques formés. Nommer les produits obte
nus.
4.Donner ensuite les représentations en perspective en précisant les conforma
tions chaises. Comparer la stabilité des produits obtenus. On supposera que les
groupes éthyle et méthyle ont même préférence conformationnelle.
5.Le mélange final obtenu estil chiral ?
2. La réaction d’hydrogénation est une addition SYN : les deux atomes d’hy
drogène s’attachent du même côté du plan de la double liaison. La réaction
d’hydrogénation est donc stéréospécifique et par conséquent stéréosélectiv
372
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 373
Rappel : Lorsque, partant d’un réactif, une réaction donne un produit principal
parmi plusieurs,la réaction est stéréosélective.
De plus,si changer la configuration du réactif change celle du produit principal,
la réaction est stéréospécifique.
Une réaction stéréospécifique est donc stéréosélective,l’inverse n’est pas vrai.
R
H C2H5 C2H5
H CH3 6
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1
S 6 1 R
6
2 CH3 2 C2H5
3 CH3
3 2 S 1
S 3 R
373
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 374
Partie 2• Chimie
En effet, les produits obtenus sont des énantiomères (les configurations absolues
s’inversent quand on passe de l’un à l’autre). Par ailleurs, la question précédente
prouve qu’ils sont obtenus en quantité égale car ils ont même stabilité.
O
A
O
La molécule A,traitée mole à mole par le dibrome Br 2 dans un solvant apolaire
et à froid,conduit au produit B.
1.Préciser le mécanisme de bromation d’un alcène.
2.La réactivité des doubles liaisons C=C,au cours des additions électrophiles,
dépend du degré de substitution de chacun des deux atomes de carbone. L’étude
(dans des conditions expérimentales identiques) des vitesses relatives vrel d’ad
dition du dibrome sur quelques composés éthyléniques (avec l’éthène comme
référence) a permis d’établir le tableau suivant :
374
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 375
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur la bromation d’un alcène :
• l’effet de substituants ;
• la stéréospécificité ;
• le mécanisme.
Une mole de Br2 réagit avec une mole de A:une seule double liaison va réagir avec
Br2. La seconde question va permettre de déterminer laquelle.
Br +
Br
R1 R2 Br R2
R1 R2
Br R4
R3 R3 R4 R1
R4 E.C.D.
R3 Br
R1 Br
R3
R2
Br R4
Le tableau de valeur permet de déduire que plus la double liaison est sub-
stituée par des groupes alkyl, plus la réaction sera rapide.
375
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 376
Partie 2• Chimie
De façon plus générale,plus les carbones de la double liaison porte des groupes à effet
inductif donneur (comme c’est le cas des groupes alkyl),plus la réaction est rapide.
Les groupes alkyl sont des groupes à effet inductif donneur stabilisant l’ion
bromonium ponté. D’après le postulat de Hammond, tout ce qui stabilise
l’ion bromonium ponté stabilise l’état de transition et réduit l’énergie d’ac-
tivation : la réaction est accélérée.
Les produits obtenus sont des énantiomères puisque les configurations des
carbones asymétriques s’inversent en passant de l’un à l’autre.
376
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 377
On aurait pu également constater que les produits obtenus sont images l’un de
l’autre dans un miroir :
Br C2H5 Br H
H Br
S H S CH3 H 3C R
H tourné donne :
R C2H5 R S
H 3C C2H 5
Br H Br Br H
Les deux produits sont obtenus en quantités égales puisque l’ion bromure
peut attaquer l’un ou l’autre des carbones portant l’ion bromonium ponté.
Chaque produit est chiral mais un mélange équimolaire des deux est achira
(c’est un mélange racémique).
Un solvant apolaire est le tétrachlorométhane mais il est toxique et interdit
au laboratoire. Il peut être remplacé par du trichlorométhane, peu polaire.
Un autre solvant peu polaire est le cyclohexane.
O CH3 O CH3 O
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur l’addition de bromure d’hy
drogène sur un alcène :
• le mécanisme ;
• l’application de la règle de Markovnikov et la conséquence sur les produits obtenus.
Partie 2• Chimie
378
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 379
IIaire majoritaire
Iaire
ou
seul produit
IIIaire majoritaire
Iaire
6. Comme précédemment, nous allons nous intéresser à la stabilité des car
bocations en regardant tout d’abord s’il existe des formes mésomères et
sinon, en regardant les effets inductifs des groupes portés par le carbone
chargé positivement.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
majoritaire
379
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:51 Page 380
Partie 2• Chimie
majoritaire
majoritaire
380
9782100566600BruC24.qxd 7/09/11 8:52 Page 381
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur l’hydratation d’un alcène :
• le bilan ;
• le mécanisme ;
• la stéréochimie.
1.
A B C
+
381
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 382
25 Dérivés
monohalogénés
des alcanes
Exercice 25.1. Substitution nucléophile d’après culture scientifiq
2007 *
+ −
On étudie la réaction de l’iodure de sodium ( Na I ) sur le 2bromobutane (1)
dans un solvant polaire et aprotique :
Br I
+ – k1 + –
H3 C
CH
C 2 H5
+ Na I
H3 C
CH
C 2 H5
+ Na Br
1 2
1.Quel est le type de réaction impliqué ?
2. Cette réaction effectuée avec le 2bromobutane (1) de configuration absolue
(R) conduit au dérivé iodé (2) de configuration absolue (S). Écrire le mécanisme
de cette réaction et préciser l’aspect stéréochimique.
3.Représenter l’état de transition de la réaction
+ −
On étudie dans un second temps la réaction de l’iodure de sodium ( Na I ) sur
le 3bromo3méthylhexane (3) en proportions équimolaires dans un solvant
polaire et protique :
Br I
+ – k2 + –
C
C 2 H5 + Na I H3 C C C 2 H5 + Na Br
H3 C
C 3 H7 C 3 H7
34
4.Quel est le type de cette réaction sachant que l’équation de vitesse de réaction
v est de la forme : v= k2 [3] où k2 désigne la constante de réaction et [3] la
concentration molaire en 3?
5.Écrire le mécanisme impliqué et indiquer la géométrie de ou des intermédiai
re(s) réactionnel(s). Préciser l’étape cinétiquement déterminante du mécanisme
et la stéréochimie du produit final (4).
6.La réaction estelle stéréosélective ? Justifier.
382
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 383
C 2 H5 H5 C 2
Br C + I C I
+ Br
H H
CH 3 H3 C
R S
La réaction se fait avec une inversion de Walden car ici le dérivé bromé 1 es
optiquement actif (présence d’un carbone asymétrique).
Comme on obtient uniquement comme produit un seul des deux énantiomères pos
sibles,cette réaction est stéréosélective à 100 %.
De plus, si l’on partait de l’énantiomère de 1, on obtiendrait l’énantiomère de 2
comme seul produit,cette réaction est donc stéréospécifique.
On peut même la qualifier d’énantiospécifique.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
#
H5 C 2
–1/2 –1/2
Br C I
H
H3 C
383
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 384
Pour une substitution nucléophile d’ordre 2 (SN2) la loi de vitesse se met sous la
−
forme : v= k[RX][Nu ].
Si le nucléophile est en excès (comme c’est le cas si le nucléophile est le solvant),
alors par dégénérescence de l’ordre,la vitesse de réaction de type SN2 adopte une
loi de la forme : v= kapp[RX] . Une réaction d’ordre 1 n’entraîne pas forcément un
mécanisme de type SN1.
5.Le mécanisme est en deux étapes avec passage par un carbocation (inte
médiaire réactionnel) :
La 1re étape correspond à la rupture de la liaison C-Br, il s’agit de l’étape
cinétiquement déterminante.
CH 3
H3 C
+
C
H5 C 2
C Br
H5 C 2
+ Br
H7 C 3 C 3 H7
CH 3
H3 C CH 3
+
C I C
H5 C 2
+ I C I
+ C 2 H5
H5 C 2
C 3 H7 C 3 H7
H7 C 3 R
S
50% 50%
384
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 385
Cet exercice permet d’aborder les points suivants sur la réaction de substitution
nucléophile :
• le bilan ;
• le mécanisme SN 2.
Br SH
+ +
+ Na S H
+ Na Br
385
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 386
Br HH
H
H
+ SH
S H
+ Br
Ici le dérivé bromé de départ ne possède pas de carbone asymétrique donc l’attaque
du côté opposé à la liaison C–Br n’est pas mise en évidence :il n’y a pas d’inver
sion de Walden.
6. HS– est un meilleur nucléophile que
–
carHO
S est plus polarisable que O.
HS– est mis en excès car la vitesse de réaction dépend de sa concentration.
386
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 387
Pour obtenir une représentation claire pour répondre aux questions, nous
allons utiliser la représentation de Cram :
3R
2R
(3R)3phénylbut1ène (Z)2phénylbut2ène(E)2phénylbut2ène
L’alcène le plus stable est l’alcène qui est conjugué ou qui est le plus substitué (les
carbones de la double liaison font peu de liaison avec des atomes d’hydrogène) et
qui possède la configuration E (qui est plus stable que la Z).
(Z)2phénylbut2ène
387
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 388
H5 C 2 CH 3
Br
4 6
5
H5 C 2 CH 3
*3 2
*1
H Br
S S
∗ ∗
C1 :Br > C2 > C6 > CH3 et C3 :C 2 > C4 > C2 H5 > H .
Le composé A est le (1S,3S)-1-bromo-3-éthyl-1-méthylcyclohexane.
388
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 389
H5 C 2 CH 3 H5 C 2
O
*3 *1 *3 *1 CH 3
H O H CH 3
CH 3
S S S R
∗ ∗
C1 :OCH 3 > C2 > C6 > CH3 , C3 conserve la même configuration (il
n’est pas concerné par la réaction).
b) On obtient donc deux diastéréoisomères le (1S,3S) et le (1R,3S). Par
conséquent le mélange possède un pouvoir rotatoire.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
389
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 390
H5 C 2 CH 3 H5 C 2
OH
*3 *1 *3 *1
H OH H CH 3
S S S R
∗ ∗
C1 :OH > C2 > C6 > CH3 . C3 conserve la même configuration (il n’est
pas concerné par la réaction).
Le produit 9H
C18O possède deux insaturations : le cycle et une fonction alcè-
ne ici. On envisage alors une réaction d’élimination
E1 .de type
Les produits de formule brute
9H16 ont
C les formules développées suivantes:
A
majoritaires minoritaire
390
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 391
H H
Br Br
M
N
b) L’élimination de type Cβ − H et
E2 est une anti-élimination : la liaison
la liaisonCα − Br sont en position antiparallèle (pour un cycle : sur deux
positions axiales adjaçentes) et le mécanisme est concerté.
Pour le composé Mon a donc :
H
H
+ OH
H
Br H
M H H
391
9782100566600BruC25.qxd 07/09/11 10:04 Page 392
Pour le composé Non remarque que sur le conformère le plus stable l’hydro-
gène enβ et le brome ne sont pas en antiparallèle. Comme il y a très peu
de conformère en anti, la vitesse de réaction est moindre.
H H
Br H OH
H
H H
H H
Br
N H H
392
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 393
Aldéhydes et cétone 26
Exercice 26.1. Test des aldéhydes et cétones. Extrait G2E 2003*
La propanone réagit avec une solution de 2,4–DNPH (2,4dinitrophénylhydrazi
ne) pour donner un précipité jauneorangé de 2,4dinitrophénylhydrazone.
1. L’hydrazine a pour formule H 2N–NH2. Prévoir la géométrie V.S.E.P.R. de
l’hydrazine sachant que cette molécule est polaire.
2.Donner la formule semidéveloppée de la 2,4–DNPH.
3. Pour réaliser ce test,fautil verser quelques gouttes de 2,4–DNPH dans un tube
à essai contenant environ 2 mL d’acétone ou fautil verser quelques gouttes
d’acétone dans un tube à essai contenant environ 2 mL de 2,4–DNPH ? Justifier
la réponse.
4.Écrire l’équation de la réaction de formation de la 2,4dinitrophénylhydrazo
ne.
5.Donner le mécanisme de formation de la 2,4dinitrophénylhydrazone.
Cet exercice permet de voir en détail le test caractéristique des aldéhydes et cétone
par la 2,4DNPH.
N N
H H
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
H H
1 2
tot
Par ailleurs,la géométrie suivante est possible mais ne convient pas car les vecteurs
moments dipolaires s’annulent :
2
H
H
N N
H
H
1
O 2N NHNH 2
3.On verse quelques gouttes d’acétone dans un tube à essai contenant env
2,4 − DNPH . Si l’on fait l’inverse, l’hydrazone est formée dans
ron 2 mL de
un excès d’acétone, qui est un très bon solvant des molécules organique : il
n’y a donc pas de précipité !
2,4de
Pour la suite, nous simplifions l’écriture − la
DNPH :
394
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 395
4. L’équation s’écrit :
O + NY
H
+ YNH2 + H 2O
H3 C CH3 H 3C CH3
R1 R1 +
R2
O +H +
O H
R2
H 3C + H 3C NH 2Y
+ H 3C
O H O H
H 3C
+ NH 2 Y
H 3C H 3C O H
+
Réaction acidobasique intramoléculaire (prototropie) permettant de former−OH2 ,
qui est un bon groupe partant :
Y+
H NHY
N H 3C
H 3C H
H 3C +O H
H 3C O H
H
H3C NHY
H3C + H
H3C +O H3C
N + H2O
H Y
H
Régénération du catalyseur :
395
9782100566600BruC26.qxd 07/09/11 15:17 Page 396
cat
hémiacétal
396
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 397
cat
Cette réaction est utilisée pour protéger la fonction carbonyle. Pour la déprotéger
(c’estàdire pour que l’équilibre se déplace en faveur des réactifs),il faut opérer en
milieu acide avec un excès d’eau.
L’équilibre est en faveur des réactifs. Pour le déplacer en faveur des produits, on
peut utiliser un montage de Dean Stark dont le principe sera vu en deuxième année.
cat
397
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 398
HO
H2O
HO cat
A
Le cétol A se nomme : 4-hydroxy-4-méthylpentan-2-one.
2. Pour déplacer la cétolisation en faveur des produits, nous pouvons faire
appel à l’appareil de Soxhlet qui s’insère entre le ballon et le réfrigérant dan
un montage à reflux.
Figure 1
Il est composé une cartouche poreuse contenant une base (de l’hydroxyde
de baryum en général car insoluble dans l’acétone).
La propanone est un composé volatile, qui sous forme de vapeur entre en
contact avec l’hydroxyde baryum basique. Dans la cartouche a lieu la réac-
398
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 399
tion de cétolisation. Le cétol formé est peu volatile, il retombe dans le bal-
lon par un système de siphon et quitte ainsi le milieu réactionnel : la réac-
tion est déplacée dans le sens de la formation du cétol.
3. Les produits possibles lors de la déshydratation
A sontde
les suivants :
ou
B
B est obtenu préférentiellement car la double C=liaison
C est conjuguée
C = O et est plus substituée. C’est l’alcène le plus stable.
à la double liaison
Le nom deB est 4-méthylpent-3-én-2-one.
4. Le mécanisme de passage
A àde
B est le suivant :
HO
HO cat
cat
H2 Pd,cat
excès
cat
399
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:09 Page 400
Br
O O
Br2
Cl Cl
mchloropiophénone
400
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 401
O OH
Cl Cl
H
+
H H
O O+
+ O
+ H
Cl Cl Cl
OH
+
+ H
Cl
O OH
Cl Cl
Br Br
Br Br +
OH O H
+ Br O + HBr
Cl Cl Cl
401
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 402
4. Les bulles sont des bulles de. La bromation est lente puis s’accélè-
HBr
re : cela suggère une autocatalyse. Effectivement,HBr
le produit
formé est
acide et permet donc de catalyser l’équilibre cétoénolique du départ.
N
C
N
402
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 403
Par une suite de réactions non étudiées ici,on obtient le composé Gqui est ensui
te transformé dans l’éthanol en composé H selon le schéma réactionnel suivant :
O OH
NaBH4
G H
NH NH
N N
O O
H
H3 C H3 C
N N H
H
Cette question a été traitée dans l’exercice 17.2. On en redonne ici une réponse suc
cincte.
O O
H3 C H3 C
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
N N
N
A
O
403
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 404
On ne raisonne que sur la partie cyclique de A(pyridine). On ne compte pas les liai
sons de la fonction aldéhyde qui sont à l’extérieur du cycle.
+
3.L’éthanolate de sodiumCH
est : 2 O– , Na . Il joue le rôle de base et
3 CH
pourra réagir avec
B.
Une aldolisation (cétolisation) est une réaction entre deux aldéhydes (cétones) iden
tiques qui conduit à la formation d’une liaison C–C.
Une condensation croisée est une réaction entre deux composés différents et conduit
à la formation d’une liaison C–C.
N
O addition
N nucléophile N
H O
N
+
O
O
N N
N acide/base N
O + Et OH O + OEt
O OH
6. Si l’on mélange
B avec de l’éthanolate de sodium, on forme l’anion issu
de B qui peut réagir sur une autre molécule
B , entraînant
de la formation
B sur lui-même).
d’un produit indésirable (résultant de la condensation de
En revanche, si au départ
A est mélangé avec l’éthanolate, aucune réaction
n’est possible puisque l’aldéhyde n’a pas d’hydrogène acide.
404
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 405
H jamais acide
H
acide
D N
N
9.La réaction de passage
G àde
H est une réaction de réduction de la fonc-
tion cétone en fonction alcool.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
R R' R H
H H
H B H H B OEt
H H
405
9782100566600BruC26.qxd 7/09/11 9:10 Page 406
O 4 EtOH HO H
4 + NaBH4 4 + NaB(OEt)4
R R' R R'
406
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 407
Alcool 27
Exercice 27.1. Réactions autour du menthol. D’après ENSTIM 19
OH
H − grâce
1. On substitue la fonction alcool par un atome d’halogène Br à
et on obtient un unique produit : la réaction de substitution suit donc un
on a donc une SN2 (précédé d’une étape d’activation).
407
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 408
H CH 3 H CH 3
O O
H + H Br
H + H + Br
CH 3 CH 3
Réaction de SN2 :
H CH3
H3 C
+O
H H + Br
H
Br
+ H2 O
CH3
H3 C
B
408
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 409
D’après la règle de Zaitsev, le produit obtenu est l’alcène le plus stable, ici
le plus substitué :
409
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 410
OH O
A
O
L’alcool Aest traité par de l’hydrure de sodium NaH :il se produit un dégage
ment gazeux. On ajoute ensuite du chlorophénylméthane (chlorure de benzyle)
au mélange réactionnel et on isole ainsi le produit B ne contenant plus de fonc
tion alcool.
1. Quelle est la nature du dégagement gazeux lors de la réaction entre l’hydrure
de sodium et l’alcool A ?
2.Quelle est la formule semidéveloppée du produit B ? Proposer un mécanisme
pour sa formation. Quel est le sousproduit inorganique de cette réaction ?
Le composé B est ensuite traité par le tétrahydruroaluminate de lithium (LiAlH4)
pour conduire à l’alcool C après hydrolyse.
Ph O
C
OH
L’alcool C est traité par du chlorure de tosyle en présence de pyridine pour
conduire au composé D.
O N
S Cl
O
chlorure de tosyle pyridine
410
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 411
1. L’hydrure de sodium, base forte, réagit avec l’alcool pour former l’alcoo-
late et l’acide conjugué des ions hydrure, le dihydrogène gazeux.
Le mécanisme est demandé dans la question suivante. On ne le précise donc pas ici.
H
O O
COOEt + H COOEt + H2(gaz)
+ +
+
CH2 CH2 CH2 CH2 CH2
+
+
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
+
Ph Br Ph + Br
O Ph O
Ph
+ + COOEt COOEt
+
L’hydrure de sodium fournit des ions Na ,la substitution nucléophile donne Br –.
411
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:43 Page 412
Ph O
D
OTs
O O
R
OH + S Cl R+ S + Cl
O
O O
H
O
+
R Ts =
R
O
S + H
O
O
Ph O Ph O
+ Br
+ TsO
OTs Br
E
5.Le passage Adeà B est une protection de−fonction qui évite que la fonc-
Br ions
tion alcool du début soit attaquée par les .
OH
O
Ph Na2CO3
Ph Ph Ph
propanone
Br
E F
412
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 413
Dans cet exercice,on s’intéresse à la réactivité d’une molécule possédant deux sites
réactifs :une fonction alcool et une partie de type « dérivé bromé ».
Ph
H OH
Br H
Ph
Ph H OH
S
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Ph R
Br H H
Br H
Ph H
Surtout ne pas prendre de conformère éclipsée (instable) car on demande un
conformère stable.
Cette conformation décalée anti est stable car dans toutes les autres confor
mations les interactions gauches entre les phényls ou entre les phényls, OH
et Br sont défavorables (gène stérique).
2. Pour justifier l’acidité relative du composé
E on va raisonner sur sa base
conjuguée. Revoir le point méthode de l’exercice 17.2.
413
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 414
Br
L’anion alcoolate formé subit les effets inductifs attracteurs des groupes
phényl et du brome qui tendent à diminuer sa charge négative et à le sta-
biliser, donc l’acide est plus fort qu’un alcool aliphatique
pKaet est
son
plus petit ( pKa < 16 ), ce qui explique que les ions carbonates
(pKa = 10,3 ) sont suffisants pour le déprotoner.
3. Pour passer de
E à F , on passe par une réaction de substitution nucléo-
phile intramoléculaire. Il s’agit d’une synthèse de Williamson intramolécu-
laire.
Le dérivé halogéné est primaire mais le carbocation potentiellement formé
est stabilisé par mésomérie donc on peut envisager un mécanisme de type
SN 1.
O
H
C O
O
O O
Br Acide/Base Br
O O O
+ + ...
Br
+
Br
O
O
H
+
H
414
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 415
-multistriatine
Exercice 27.4. Synthèse d’un précurseur de l’ 2.
D’après Agro-Véto 2004*.
HO
O
O A
3. Le produit Cest mis à réagir avec de l’iodure de sodium pour donner le com
posé D. Quelle est la formule semidéveloppée de D? Par quel type de mécanis
me estil obtenu ici ? Justifier.
4. Quel est l’intérêt du passage par le produit C?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
5. a)On introduit peu à peu de la pentan3one dans une solution (dans le tétra
hydrofurane,THF) de diisopropylamidure de lithium (LDA,base très forte que
− +
l’on notera | B , Li ) en excès,à basse température. Indiquer la formule semi
−
développée de l’anion organique E ainsi obtenu et donner l’équationbilan de
cette réaction.
b)Quelle réaction risquerait de se produire si on introduisait au contraire le dii
sopropylamidure de lithium dans un excès de pentan3one ?
c)On introduit ensuite,goutte à goutte et toujours à basse température,une solu
−
tion de Ddans le THF dans la solution contenant E . Indiquer la formule semi
développée du produit F(C 13H24O3) ainsi obtenu et donner le mécanisme de
cette réaction.
415
9782100566600BruC27.qxd 07/09/11 15:18 Page 416
1. fonction alcool
HO
O
O
A
fonction cétal
2. La molécule
A possède une fonction cétal qui permet la protection d’un
diol (ou d’une fonction carbonyle). Cette fonction cétal est chimiquement
inerte sauf en milieu acide où l’on peut réaliser l’hydrolyse du cétal pour
régénérer le diol.
La réaction avec le chlorure de tosyle a lieu avec la fonction alcool libre.
R − OH .
A sera notée
Pour simplifier l’écriture du mécanisme
Ts
R O
H
+ Ts Cl
R
+
O + Cl
H
Ts
+
+ Ts
R O + N
R O + H N
H
On obtient le produit
C de formule : Ts
O
O
O C
416
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 417
O
O D
Point méthode :Dès que l’on a une réaction de substitution nucléophile,il faut
toujours se demander s’il s’agit d’un mécanisme de type SN1 ou SN2 . Pour cela
il faut réfléchir sur la stabilité du carbocation potentiellement formé.
Le carbocation potentiellement formé serait un carbocation primaire sans aucune
stabilisation (effet électronique ou mésomère).
O
O
417
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 418
−
Ici on obtient donc le carbanion
E suivant (stabilisé par mésomérie) :
O O
CH 2 C CH 2 C
H3 C CH 2 CH 2 H3 C CH 2 CH 2
selon l’équation-bilan :
O O
CH2 C
H3 C
CH 2
CH2
C
CH 3 + B
H3 C CH 2 CH 2
+ HB
−
b) Si on introduit le LDA dans un excès de pent-3-one, le carbanion
E
peut réagir avec la pent-3-one selon une réaction de cétolisation dont le
bilan est :
H O
O CH 3
O
CH 2 C
CH 2 C CH 2 C H3 C CH 2
H3 C CH 2 CH 3 + H3C CH2 CH 2
2) H2O
CH 2
C
CH 2
CH 2
CH 3
−
c) La carbanion
E est un nucléophile puissant et on va avoir une substi-
tution nucléophile sur le dérivéDiodé
.
SN2 .
On a une réaction de type
O
I O
O +
O
+ I
O
O
F
418
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 419
OH
TsOH
+ +
OH
CH2Cl2
OH
limonène terpinolène
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
terpinéol
20 % 35 % 45 %
419
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 420
1. Le carbocation
A est :
2. Le mécanisme de formation
A est
de le suivant :
O H + TsO H +
O H + TsO
H
420
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 421
+
O +H + H2O
Les réactions sont toutes deux renversables :le retour en arrière est possible.
Les questions 3 et 4 sont liées. L’explication par un mécanisme est demandée dans
la question 4 uniquement.
3.Le carbocation
A , primaire, va évoluer vers un carbocation
B plus stable,
secondaire ou tertiaire : on a un réarrangement de carbocation.
Les groupes alkyl sont des groupes à effet inductif donneur,stabilisant les carboca
tions.
H
+ HO +
+ H
O+ H O
+
H H
421
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 422
+
Le limonène et le terpinolène sont formés par départ
H : de
+ +
+ H + H
H
H
+ +
H
+ HO
+ TsOH
O+ H O
+
H H
TsO
+ TsOH + TsOH
H
H
+ +
TsO
TsO
422
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:44 Page 423
−
HCO3 est la base conjuguée de CO2 ,d’où l’apparition de bulles de gaz au cours de
cette étape.
423
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:45 Page 424
− +
Données : E0 (Cr2 O27 / Cr3 )= 1,33 V ; d(butan1ol) = 0,81
− − −
MCr = 52g . mol 1 ; MO = 16g . mol 1 ; MK = 39g . mol 1 .
Point méthode :Pour une réaction rédox,il faut toujours écrire les demiéqua
tions rédox afin d’éviter des erreurs dans le décompte d’atomes ou de charges.
OH O
CH 2 CH CH 2 C + –
H3C CH 2 H H3 C CH 2 H + 2H
+ 2 e x3
2– + – 3+
Cr 2 O 7
+ 14 H + 6 e 2 Cr
+ 7 H 2O
L’équation-bilan est :
OH O
2 + 3+
3
H3 C
CH 2 CH
H
+ Cr 2 O 7
+ 8 H 3
H3 C
CH 2
CH 2
C
H + 2 Cr + 7 H 2O
CH 2
On forme du butanal.
2. Le tube I contient
1 mL de butan-1-ol soit :
m = µbutan−1−ol V = µeau dV = 0,81 × 1 = , . −2
n butan−1−ol = 1 09 10 mol
M Mbutan−1−ol M 74
−1
On a préparé 36,75 g K 2 Cr2 O7 dans MK2 Cr2 O7 = 294g .mol
de dans
,
36 75 = , . −1
100 mL soitn = 1 25 10 mol dans100 mL. On en a introduit
294
−
1,25.10 3 mol.
1 mL dans le tube soit
424
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:45 Page 425
OH O
H3 C
CH 2
CH 2
CH
H + H2 O
H3C
CH 2
CH 2
C
OH + 4H
+
+ 4 e
–
x3
2– + – 3+
Cr 2 O 7
+ 14 H + 6 e 2 Cr
+ 7 H 2O x2
L’équation-bilan est :
OH O
2 + 3+
3
H3 C
CH 2 CH
CH 3
+ 2 Cr 2O 7 + 16 H 3
H3 C
CH 2
CH2
C
OH + 4 Cr + 11 H 2 O
CH 2
425
9782100566600BruC27.qxd 7/09/11 9:45 Page 426
+ –
Ag(NH3 ) 2
+ e Ag(s) + 2 NH3 x2
O O
– –
H3 C
CH 2
CH 2
C
H + 32HO
H3 C
CH 2
CH 2
C
O
–
+ H2 O
+ 2 e
H3 C
CH 2
CH 2
C
H
+ 2 Ag(NH3 )2
+ 32HO H3 C
CH 2 C
O
– + 2 Ag (s) + 4 NH3
+ H2 O
CH 2
2– – – 2–
2 Cu(tart) 2 + 2 HO
+2e Cu 2 O
+ H2 O
+ 4 tart
O O
– –
H3 C
CH 2
CH 2
C
H + 32HO
H3 C
CH 2
CH 2
C
O
–
+ H2 O
+ 2 e
H3 C
CH 2
CH 2
C
H
+ 2 Cu(tart) 2
+ 5 HO
H3 C
CH 2
CH 2
C
O
– + Cu 2 O
+ 3 H2 O
+ 4 tart
426
Thermodynamique
chimique
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 428
28 Application du premier
principe à la chimie.
Grandeurs de réactions
428
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 429
32
Du côté des réactifs,on regarde les liaisons qui sont rompues :une liaison N ≡ N
et 3 liaisons H − H et du côté des produits,on compte les liaisons qui sont formées:
6 liaisons N − H.
−1
r H (298K )= 940 + 3 × 430 − 6 × 380 =− 50kJ .mol .
0
fH
0
N2(g) = f H0 H2(g) = 0 carN2(g) et H2(g) sont des corps purs
dans leur état standard de référence (voir exercice 28.1)
r H (298K ) =−
0
−
Ainsi : f H0 NH3(g) = 25kJ .mol 1
2
Exercice 28.3. Combustion du gaz naturel. D’après Capes 2006**
On s’intéresse dans cette partie à la réaction de combustion du gaz naturel (assi
milé à du méthane pur) dans le dioxygène,d’équation :
CH4(g) + 2 O 2(g) = CO2(g) + 2 H 2O(liq)
On donne dans le tableau cidessous les enthalpies standard de formation à
f H (298K ) des constituants physicochimiques impliqués dans
0
298K,notées
la réaction,exprimées en kJ.mol –1 :
430
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 431
−
Par ailleurs, on prendra la constante des gaz parfaits R = 8,31kJ .mol 1 et les
masses molaires suivantes en g.mol–1 :C = 12 et H = 1.
1.Justifier précisément le fait que l’enthalpie standard de formation du dioxygè
ne gazeux à soit nulle.
2. En déduire la valeur de l’enthalpie standard de la réaction à 298 K, notée
0( ) 0
r H 298K . Que peuton déduire su signe de rH ?
On considère une enceinte de volume V = 1,00 m3 de gaz naturel,assimilé à du
méthane pur,gaz parfait,pris à T = 298 K sous une pression P = P ° = 1,00 bar.
3.Calculer la quantité n de méthane contenu dans cette enceinte.
4.Calculer l’énergie libérée (variation d’enthalpie) par la combustion totale de cette
quantité n de méthane àT = 298 K fixée,sous pression P = P ° = 1,00 bar fixée.
5. Rappeler les trois principaux (en proportions molaires) constituants de l’air
atmosphérique sec,par ordre décroissant de quantité.
6.Calculer le volume d’air (considéré comme un mélange de gaz parfaits conte
nant 20 % de dioxygène) nécessaire à la combustion de cette quantité n de
méthane,à température T = 298 Ket sous pression P = P ° = 1,00 bar.
On appelle « tep» (tonne équivalent pétrole) l’unité correspondant à l’énergie
libérée (variation d’enthalpie) par la combustion d’une tonne de pétrole à
T = 298 Ksous P = P ° = 1,00 bar. On mesure :1 tep= 42.10 9 J.
7.Calculer la masse mde méthane dont la combustion dans les mêmes conditions
peut libérer une énergie (variation d’enthalpie) de 1 tep.
8.À masse égale,le méthane estil un combustible plus ou moins efficace que le
pétrole ?
rH = νi H0m Ai
0
Le terme exergonique (très utilisé en biologie) n’est pas adapté ici. Une réaction
exergonique est une réaction pour laquelle l’enthalpie libre standard de réaction
(notion au programme de deuxième année) est négative. Une réaction peut être à
la fois exergonique et endothermique.
rH =n× rH
0 = 40,4 × 890,7 =− 36,0.103 kJ
36,0de
La réaction libère une énergie .103 kJ .
5.Les trois principaux constituants de l’air dans l’ordre décroissant de quan
78%
tité sont le diazote 21%
( ), le dioxygène ( ) et l’argon1%
( ).
6. Pour réaliser la combustionnmol
de de méthane, il faut
2nmol de
20% de la composition molaire
dioxygène. Comme le dioxygène représente
2n × 100
de l’air, il faudra donc d’air.
20
432
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 433
En appliquant la loi des gaz parfaits, nous calculons le volume d’air corres-
pondant :
10nRT =
Vair = 10V = 10m 3
P
m
H=
7. La variation d’enthalpie s’écrit : n × r H0 = 0
rH .
M
H =( + ). −3 42.109 =
m=M 12 4 10 754kg
rH
0 890,7.103
8. Le méthane est ainsi plus efficace que le pétrole puisqu’il suffit d’une
m = 754kg < 1tonne pour libérer
masse 1tep .
C°P :
Capacités thermiques (ou calorifiques) molaires standard à pression constante
°
1.Calculer l’enthalpie standard r H1 de la réaction (1) à 298 K.
°
On considère dans la suite que r H1 peut être considérée comme indépendante
de la température.
433
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 434
b)Calculer Q P.
3.L’énergie précédente peut être apportée par la réaction totale (2) de combus
tion du méthane :
CH +2O −→ CO +2H O (1)
4(g) 2(g) 2(g) 2 (g)
−
L’enthalpie standard de cette réaction vaut r H°2 =− 830kJ .mol 1 à 298 K.
a)On étudie la combustion sous P ° = 1bar ,de 1 mol de CH avec la quantité 4(g)
stœchiométrique d’air (2 mol de O 2(g) et 8 mol de N 2(g)),initialement à 298 K.
Quels sont les constituants présents en fin de réaction et leurs quantités de
matière respectives ?
b)Calculer la température TF atteinte par ces constituants en fin de réaction en
considérant les hypothèses suivantes :
– la chaleur libérée par la réaction (2) n’a pas le temps de s’évacuer vers le milieu
extérieur.
– les capacités thermiques molaires isobares standard C °P sont indépendantes de
la température.
c)Pour effectuer la réaction (1),on veut utiliser la quantité de chaleur fournie à
pression constante lorsque les constituants obtenus à l’issue de la réaction (2) se
refroidissent de la température TF à 1a température de 1700K. Quelle masse de
méthane CH 4(g) fautil brûler par la réaction (2) pour transformer une tonne de
CaCO3(s) selon la réaction (1) ?
Cet exercice permet d’aborder les points suivants :
• la relation entre l’enthalpie standard de réaction et les enthalpies standard de for
mation des espèces intervenant dans la réaction chimique ;
• la relation entre l’enthalpie standard de réaction et la chaleur de réaction ;
• la démarche pour calculer une température de flamme.
E.I. : 104 n 00
104
E.F. : 104 − 3ξf = 0 n − ξf ξf = mol 3ξf = 104 mol
3
104 −
P =
L’avancement initial étant Qnul : 0 × 419.103 = 1,4.109 J
3
3. a)Effectuons un tableau d’avancement sachant que la réaction est total
CH4(g) + 2O2(g) −→ CO2(g) + 2H 2 O(g)
E.I. : 1mol 2mol 0 0
E.F. : 0 0 1mol 2mol
Dans les états initial et final, il ne faut pas oublier le diazote, présent bien
que ne réagissant pas.
E.I. E.F.
1mol CH4(g) 1mol CO2(g)
2mol O2(g) 2mol H2 O(g)
8mol N2(g) 8mol N2(g)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Point méthode :pour calculer une température de flamme lors d’une réaction de
combustion, on suppose que la réaction est tellement rapide que la chaleur n’a
pas le temps d’être évacué vers le milieu extérieur et qu’elle réchauffe les pro
duits,on peut donc la considérer comme adiabatique.
On imagine alors un chemin réactionnel fictif où l’on réalise la réaction à 298 K
puis on réchauffe les produits (système de composition fixe) de 298 K à TF .
435
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 436
E.I. E.F.
1mol CH4(g) 1molCO 2(g)
2mol O2(g) H = QP = 0 2mol H2 O(g)
8mol N2(g) 8mol N2(g)
298 K TF
Ha
Hb
État fictif
1mol CO2(g)
2mol H2 O(g)
8mol N2(g)
298 K
Calcul de Ha (réaction chimique à T et P constantes) :
(2) est totale et l’avancement initial est nul
La réaction ξi =donc
0mol et
ξf = 1mol . D’où :
Ha =( 1 − 0) r H° 2
419.103
TF = 298 + = 2760K
C°PCO2(g) + 2C°P ( ) + 8C°P ( )
H2O g N2 g
436
9782100566600BruC28.qxd 06/09/11 13:16 Page 437
Ainsi :
x = 3918 = 62,7.103 kg
m CH4(g) =
MCH4(g) 16
62,7 tonnes de méthane par la réaction
Il faut donc brûler (2) pour trans-
former une tonneCaCO (1).
de 3(s ) selon la réaction
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
437
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 438
438
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 439
L’activité d’un gaz est le rapport de sa pression partielle sur la pression standard
P ° = 1 bar.
Par ailleurs, la pression totale et la pression partielle sont liées par la fraction
n PCl 3 ×
molaire : pPCl3 = xPCl3 × Ptot = Ptot avec n tot ,gazeux la quantité de
n tot ,gazeux
matière totale de gaz. La constante d’équilibre peut alors s’exprimer avec l’avance
ment.
ξ1 × ξ1
Ptot × + × Ptot
+
n 0 ξ1 n 0 ξ1 ξ12 × Ptot
Kp = =
n 0 − ξ1 × (n 0 + ξ1 )(n 0 − ξ1 )× P 0
tot × P
P 0
n 0 + ξ1
ξ12 × Ptot
Kp = ⇐⇒ K p (n 02 − ξ12 )× P 0 = ξ12 × Ptot
(n 02 + ξ12 )× P 0
⇐⇒ K p n 02 P 0 = ξ12 × Ptot + K p P 0 ⇐⇒ Kp P0
ξ12 = n 02
Ptot + K p P 0
⇐⇒ Kp P0
ξ1 = n 0
Ptot + K p P 0
439
9782100566600BruC29.qxd 09/09/11 7:35 Page 440
440
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 441
° °
dlnK = rH
dT RT2
°
r H que
Séparons les variables puis intégrons, sachant est constant :
lnK ° ° T
rH° rH dT
dlnK =°
dT ⇔ dlnK ° = ⇐⇒
RT2 lnK ° (298K ) R 298 T2
°
rH
lnK ° − lnK ° (298K )= ×− 1 + 1 ⇐⇒
R T 298
° °
rH
lnK ° = lnK ° (298K )+ × − rK
R 298 R ×T
Passons à l’exponentielle :
° °
rH rK
K ° = exp lnK° (298K)+ −
R × 298 R ×T
Par identification avec l’expression de l’énoncé, nous trouvons :
° °
rH rH
= °(
b lnK 298K )+ et a =−
R × 298 R
2. Calculons a et b :
rH
° , . 3
a =− = 46 45 10 = 5587K
R 8,314
− 46 45.103 = ,
,
b = ln1 ,78.10 2 + , 14 72
8 314 × 298
− 46,45.103 − 46,45.103
3. K° (400K )= exp ln(1,78.10 2 )+ ,
8 314 × 298 8,314 × 400
K° (400K )= 2,12
K° (400K )> K° (298K ) : on s’attendait à une telle évolution car la réac-
tion est endothermique et toute élévation de température entraîne une aug
K°de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
mentation de la valeur .
° °
dlnK = rH
En effet,d’après la loi de Van’t Hoff : . Si la réaction est endother
dT RT 2
°
mique, rH
° > 0 donc dlnK > 0. Si la température augmente dT > 0 et cela
dT
entraîne donc dlnK ° > 0. lnK ° augmente et comme le logarithme népérien est une
fonction croissante, K° augmente aussi.
441
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 442
442
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 443
5,60 ⇐⇒ ,
− α = 5,60 ⇐⇒ α = 2 × 1 − 5 60
d = α d 1
1− 2 d
2
5,60 = × 5,60 = ,
α1 = 2 × 1 − 2 1− , 0 933
d1 10 5
5,60 = × 5,60 = ,
α2 = 2 × 1 − 2 1− , 0 833
d2 9 60
3. La constante d’équilibre s’exprime en fonction des pressions partielles en
bar :
pFe2 Cl6 P 0
K0 =
pFeCl3
443
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 444
pressionpartielle
En effet,l’activité d’un gaz est égale au rapport 0 où P 0 est la pres
P
sion partielle qui vaut 1 bar. D’après la relation de GuldbergWaage, la constante
d’équilibre s’exprime à partie des activités. On peut s’affranchir de noter à condi
tion de prendre les pressions partielles en bar.
Les pressions partielles s’expriment en fonction de la pression totale :
pFe2 Cl6 = xFe2 Cl6 P et pFe2 Cl3 = xFe2 Cl3 P .
P = P 0 et en utilisant le tableau d’avancement, on peut écrire:
D’après l’énoncé,
n0α α
pFe2 Cl6 = 2 P0 = 2 α P0
α 1−
n0 1 − 2
2
( −
n0 1 α 0 = 1 α 0 −
et pFeCl3 = P P
− α 1 −α
n0 1 2
2
La constante d’équilibre s’écrit donc :
α
2 P 02
− α α − α 2 α α
1 1 1−
K 0 (T )= 2 = 2 × 2 = 2 2
2
− α 1 −α (1 − α)2
1
1 −α 2
α
1 − P0
2
4. Calculons la constante d’équilibre aux deux températures :
0,933 0,933
1−
2 2
K 0 (700K )= (1 − 0,933)2
= 55,4
0,833 0,833
1−
2 2
K 0 (800K )= (1 − 0,833)2
= 8,71
− 1 + 1 − 1 + 1
800 700 800 700
° =− −
rH 86,1kJ .mol 1
445
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 446
L’activité d’un gaz est le rapport de sa pression partielle sur la pression standard
P 0 = 1 bar. L’activité d’un solide est égale à un.
Comme le récipient est au départ vide, pCO2(g) = 0.
Tant que le quotient de réaction est inférieur à la constante d’équilibre,l’équilibre
n’est pas réalisé :le carbonate de calcium est entièrement consommé. Il faut donc
en introduire une quantité suffisante pour atteindre l’équilibre (existence simultanée
des trois espèces physicochimiques CaCO3(s ) , CaCO(s ) et CO2(g) .
ξéq RT
0
p V ⇐⇒ ξéq = 0,20 VP
K0 = 0,20 = 0 =
P P0 RT
Comme on utilise la loi des gaz parfait, P0 doit être en Pa dans les applications
numériques.
446
9782100566600BruC29.qxd 06/09/11 12:28 Page 447
−
10.10 3 × 105 = , . −2
ξéq = 0,20 2 2 10 mol
9,0.103
3.Tant que la quantité de calcaire
n reste inférieure ou égale
ξéq , àla réac-
tion est totale dans le sens direct et à l’état final :
(n − ξF = 0)⇐⇒( ξF = n )
L’état final n’est pas un état d’équilibre. Le calcaire a totalement disparu, il
y a rupture d’équilibre et la pression totale est fonction de la n :quantité
nRT
P= .
V
ξéq , l’état final est un
n devient supérieure
Lorsque la quantité de calcaire
état d’équilibre. La pression
P s’obtient grâce à la constante d’équilibre :
= 0 0
P P K .
447
9782100566600BruC29.qxd 08/09/11 9:06 Page 448