Chapitre 4 (1_3)
Chapitre 4 (1_3)
Chapitre 4 (1_3)
Chapitre IV
A- REGIMES QUASI-STATONNAIRES
En régime variable, les actions électriques ou magnétiques créées par les sources
(charges et courants) ne se font pas sentir immédiatement à distance, mais se propagent à
partir de celles-ci avec une vitesse finie (égale dans le vide à la célérité de la lumière). On dit
qu’il y a propagation des phénomènes électriques et magnétiques.
Si l’on considère maintenant que les variations des sources sont très lentes et que le
point M n’est pas trop éloigné de celles-ci, les régimes sont dits lentement variables ou
quasi – stationnaires ; dans ces conditions, on peut négliger l’effet de la propagation. Compte
tenu de la grande vitesse de propagation, les champs ou potentiels au point M à l’instant t, se
calculent à partir des états des sources au même instant, c’est à dire comme en régime
statique. Néanmoins, dans le cadre de ces régimes, il faudra tenir compte des phénomènes
d’induction de Faraday.
I – Complément d’électrocinétique
29
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
En intégrant sur tout le circuit (C), on obtient le travail élémentaire pour un déplacement dr
du circuit :
W I d c
Le flux coupé par le circuit entre les positions (1) et (2) est donc égale à la différence
des flux à travers le circuit dans ces deux positions.
Remarques :
- Ces deux relations ne s’appliquent qu’à un champ stationnaire. En effet, si B
dépend du temps, pour un circuit fixe d c 0 mais d 0 .
- W d ( I ) dE pm , avec E pm I énergie potentielle magnétique du
circuit.
- E pm est souvent utilisée pour le calcul des forces et couples agissant sur un circuit.
F gr a d E pm pour la force
On a en effet :
Γ d d E pm pour le couple
30
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
magnétiques à travers la loi d’induction qui porte son nom. Cette découverte fut le point de
départ du rapide essor de l’électricité industrielle dans la seconde moitié du 19éme siècle.
II – 1- Expériences de Faraday :
a- Expérience n°1 :
Soit un circuit formé d’une bobine liée à un galvanomètre (G) :
1- Si on approche le pôle Nord d’un aimant, de la v
bobine, G dévie, ce qui indique l’apparition d’un Bobine
courant induit dans le circuit. N S
31
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
Dans un circuit électrique filiforme traversé par un flux magnétique (t) variable
d
apparaît une force électromotrice d’induction e telle que : e .
dt
Le sens du courant induit dans un circuit est donné par la loi de Lenz :
Le sens du courant induit est tel que par ses effets il tend à s’opposer aux causes qui
lui ont donné naissance.
Illustration de la loi de Lenz : spire en présence d’un aimant
S S S S
N N N N
II – 2- Champ électromoteur :
32
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
A
or : B ro t A , soit : ro t E m ro t A ro t (on peut intervertir l’ordre des dérivées
t t
partielles par rapport aux cordonnées d’espace et de temps).
A
Em c’est le champ électromoteur de Von Neumann.
t
On en déduit : Em v B (C)
Montrons que ce champ électromoteur est à la base de l’apparition d’une f.e.m. d’induction
dans le circuit : e E m dl ( v B ) . dl
(C ) (C )
On peut transformer cette expression en utilisant le flux coupé. Entre les instants t et t+dt,
l’élément de circuit dl se déplace de v dt et coupe donc le flux :
d 2 c B. (v dt dl ) - (v B) dl dt
Le flux coupé par l’ensemble du circuit est donc : d c dt (v B ) dl e dt d
(C )
d
D’où l’on retrouve la loi d’induction de Faraday : e .
dt
33
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
Considérons deux circuits filiformes (C1) et (C2) placés au voisinage l’un de l’autre
dans le vide et parcourus par des courants i1 et i2. Soient A1 et A2 les potentiels vecteurs crées
respectivement par ces deux circuits et B1 et B 2 les champs d’induction magnétiques
correspondants. (S1) et (S2) sont deux surfaces quelconques s’appuyant sur les deux circuits.
Soient :
11 B1 dS1 L1i1 (t ) et 22 2 dS 2 L 2 i2 (t )
B (S1)
(S1 ) (S2 )
i1(t)
les flux propres respectifs des circuits (C1) et (C2) et
soient :
dl1
12 B2 dS1 et 21 B1 dS 2 , les flux envoyés (C1)
(S1 ) (S2 )
r12
respectivement, par C2 à travers C1 et par C1 à travers C2.
Le flux total traversant C1 est donc : 1 11 12 . dl 2
Et le flux total traversant (C2) est donc : 2 21 22
D’autre part, on a : (C2) i2(t)
i d l i d l1 dl 2
12 A2 dl1 0 2
2 dl 0 2
M 12 i 2 ,
4 r
1
4 (C ) (C ) r12 (S2)
(C1 ) ( C1 ) ( C 2 ) 12
1 2
34
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
Application : Transformateur i2
i1
Considérons un transformateur constitué
par un enroulement primaire de N1 spires et un
enroulement secondaire de N2 spires couplés à u1 u2
travers un noyau de fer doux. Si toutes les lignes
de champ sont canalisées à travers le fer, on
réalise un couplage maximal entre les bobinages
primaire et secondaire.
En appliquant la loi d’Ohm généralisée au primaire et au secondaire, on obtient
d1
u1 r1 i1 e1 r1 i1 dt
u r i e r i d 2
2 2 2 2 2 2
dt
où r1 et r2 sont les résistances respectives du primaire et du secondaire.
u1 N 1
On obtient alors la formule suivante : connue comme la loi des tensions.
u2 N 2
D’autre part, si l’on néglige les pertes d’énergie dans le fer (transformateur idéal),
toute la puissance reçue par le primaire est transmise au secondaire, on obtient alors la loi des
i1 N 2
intensités : .
i2 N1
d1
E 1 R1 i1 dt
En appliquant la loi d’ohm généralisée, nous avons :
E R i d 2
2 2 2
dt
Avec : 1 11 12 L1 i1 M i 2 .
2 21 22 M i1 L 2 i 2
35
ENSAT – Notes de Cours d’Electromagnétisme par : Yassin Laaziz & Chahboun Noha
On a donc :
d 1 d
E1 i1 E 2 i 2 i1 i 2 2 R 1 i12 R 2 i 22
dt dt
En multipliant par dt on obtient :
E1 i1 E 2 i 2 dt i1d1 i 2 d 2 R 2
R 2 i 22 dt
1 i1
Energie fournie par Energie magnétique stockée Energie dissipée par effet
Le générateur dans le circuit Joule dans les résistances
Si les circuits sont rigides et fixes, les coefficients L et M sont des constantes, on a
alors :
dU m L1 i1 di1 M i1 di 2 M i 2 di1 L 2 i 2 di 2
1
2
L1 di12 L 2 di 22 M d(i1i 2 )
1
d L1 i12 L 2 i 22 2 M i1i 2
2
D’où :
1 1 1 1
U m L 1 i12 M i1i 2 L 2 i 22 M i1i 2
2 2 2 2
Um
1
2
i1 1 i 2 2
N
1
Généralisation : Pour un système de N circuits couplés on aura : Um
2
ik k .
k 1
36