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Chapitre 3 : Propriétés des

ondes, diffraction,
interférences, effet Doppler.
I. DIFFRACTION
Définition

Une diffraction est un phénomène qui caractérise les ondes. Elle se


manifeste par un changement de direction lorsque l’onde rencontre
un petit obstacle ou une petite fente. Il faut savoir que plus la taille
de la fente ou de l’obstacle est petite, plus le phénomène de
changement de direction est marqué.

Illustration

Remarque

Pour pouvoir observer le phénomène de diffraction, il faut que la


taille de la fente ou de l’obstacle soit du même ordre de grandeur ou
plus petite que la longueur d’onde de l’onde.
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Observation réelle d’une figure de diffraction

Schématisons la situation

Propriété de l’angle de diffraction

L’angle 𝜃 appelé angle de diffraction, la longueur d’onde 𝜆 ainsi que


la largeur de la fente ou la largeur de l’obstacle 𝑎 vérifie la relation
suivante :

𝜆
𝜃=
𝑎
 𝜃 en radian
 𝜆 et 𝑎 dans la même unité de distance

On a également la relation suivante :

𝑑
𝜃=
2𝐷
Démonstration à connaitre

Le triangle OAB est rectangle en O, on a donc :

𝑑
𝑐ô𝑡é 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠é 𝑂𝐵 𝑑 1 𝑑
tan(𝜃) = = = 2 = × =
𝑐ô𝑡é 𝑎𝑑𝑗𝑎𝑐𝑒𝑛𝑡 𝑂𝐴 𝐷 2 𝐷 2𝐷

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Or d’après l’approximation des petites angles, on a : tan(𝜃) ≈ 𝜃


d’où :

𝑑
𝜃=
2𝐷
Remarque

Dans les exercices il va falloir jongler avec les deux formules. En


effet, nous avons deux expressions pour 𝜃 d’où :

𝜆 𝑑
=
𝑎 2𝐷

II. EFFET DOPPLER

On a tous fait l’expérience d’un véhicule avec une sirène qui nous
croise. Lorsqu’il se rapproche le son devient aigu puis lorsqu’il nous
croise et s’éloigne, le son devient plus grave.

Etude de cas :

Une source sonore s’approche d’un auditeur fixe à la vitesse 𝑣𝑠 . Le


milieu de propagation, ici l’air est supposé immobile et la vitesse de
propagation est c. La source envoie des bips avec une période 𝑇𝑠 . À t
= 0, la source envoie un premier bip et à t = 𝑇𝑠 , la source envoie un
second bip. On peut résumer cette expérience à l’aide du schéma
suivant :

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𝐷
La vitesse de l’onde étant 𝑐, la premier bip est reçue à la date 𝑡1 =
𝑐

Le deuxième bip est envoyé à la date 𝑇𝑠 . Il arrive au récepteur à la


𝐷−𝑣𝑠 𝑇𝑠
date 𝑡2 = 𝑇𝑠 +
𝑐

Or la période de réception 𝑇𝑟 des bips est l’écart temporel entre deux


réceptions successives, d’où :
𝐷 − 𝑣𝑠 𝑇𝑠 𝐷 𝐷 𝑣𝑠 𝑇𝑠 𝐷 𝑣𝑠 𝑇𝑠 𝑣𝑠
𝑇𝑟 = 𝑡2 − 𝑡1 = 𝑇𝑠 + − = 𝑇𝑠 + − − = 𝑇𝑠 − = 𝑇𝑠 (1 − )
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐 𝑐 𝑐 𝑐

𝒗𝒔
𝑻𝒓 = 𝑻𝒔 (𝟏 − )
𝒄

On passe aux fréquences :

1 1 𝑣𝑠
= (1 − )
𝑓𝑟 𝑓𝑠 𝑐

1
𝑓𝑟 = 𝑣𝑠 × 𝑓𝑠
(1 − )
𝑐
Remarque

Nous venons de faire une étude de cas lorsque la source est en


mouvement. On peut faire le même travail lorsque c’est le récepteur
qui bouge. On obtiendrait alors la formule suivante :
𝑣𝑟
𝑓𝑟 = (1 −
) × 𝑓𝑠
𝑐
On laisse le soin de la démonstration au lecteur.

On peut généraliser ces deux formules dans le cas d’un récepteur et


d’un émetteur en mouvement :
𝑣𝑟
(1 − )
𝑓𝑟 = 𝑐
𝑣𝑠 × 𝑓𝑠
(1 − )
𝑐

Les équations traduisant l’effet Doppler ne sont pas à connaître, elles


sont toujours données.

En revanche, il faut savoir que :

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- lorsque l’émetteur se rapproche du récepteur, la fréquence de


réception 𝑓𝑟 est plus élevée que la fréquence d’émission 𝑓𝑒 .
- Lorsque l’émetteur s’éloigne du récepteur, la fréquence de
réception 𝑓𝑟 est moins élevée que la fréquence d’émission 𝑓𝑒 .

Illustration :

III. INTERFERENCES
1. Compréhension du phénomène

Lorsque deux ondes se rencontrent en un même point de l’espace, elles


obéissent au principe de superposition. C’est-à-dire que les
perturbations transportées par les deux ondes s’additionnent de
manière algébrique (le résultat peut être positif ou négatif)

Illustration

On jette deux pierres dans l’eau à des


endroits différents. Alors chaque pierre va
engendrer une perturbation de la surface de
l’eau qui va se propager dans toutes les
directions.

On observe que les deux ondes provoquées


par les deux pierres interfèrent au moment de
leur croisement : leurs perturbations
s’additionnent algébriquement.

Après le croisement, les deux ondes reprennent leurs perturbations


initiales, comme avant le croisement.

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2. Conditions d’interférences

Comme nous venons de le remarquer, pour que deux ondes


interfèrent, la première condition est d’avoir deux ondes
contrairement à la diffraction où une onde suffisait. Mais cela ne
suffit pas, il faut également que les deux sources qui donnent
naissance aux deux ondes soient cohérentes. Si non, il n’y a pas
d’interférences.

On dit que deux sources sont cohérentes si elles émettent des ondes :

 De même fréquence
 Le déphasage reste constant au cours du temps. C’est-à-dire
que le retard d’une onde par rapport à la deuxième doit rester
le même au cours du temps.

Illustration

3. expérience de thomas young

Comme on le voit dans le schéma, dans la figure 3, il y a deux


sources d’ondes lumineuses. Dans ce cas, sur le mur du fond, on

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observe une succession de franges claires et de franges sombres.


Alors que d’après les figures 1 et 2, tout le mur devrait être éclairé.

Cette observation qui semble être paradoxale peut être parfaitement


expliquée à l’aide du phénomène d’interférences.

4. shcématisation de l’expérience

Définition

La différence de marche est la différence de parcourt entre les deux


ondes lumineuses partant respectivement de S1 et de S2. On a :

𝛿 = 𝑑2 − 𝑑1

Dès lors au point P :

 Si 𝛿 = 𝑘 × 𝜆 (𝑘 ∈ ℤ), alors on est au milieu d’une frange


claire, il s’agit d’une interférence constructive, les deux ondes
sont en phase :

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1
 Si 𝛿 = (𝑘 + ) × 𝜆, alors on est au milieu d’une frange
2
sombre, il s’agit d’une interférence destructive, les deux ondes
sont en opposition de phase :

Figure observée à l’écran

5. interfrange

L’interfrange, est la distance qui sépare le milieu de deux franges


claires successives. Elle s’exprime ainsi :

𝜆𝐷
𝑖=
𝑎
Démonstration pour les curieux

D’une part, d’après l’approximation des petits angles,

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𝑥
tan(𝛼) ≈ 𝛼 =
𝐷
D’autre part :

𝛿
sin(𝛼) ≈ 𝛼 =
𝑎
d’où :

𝑥 𝛿
=
𝐷 𝑎
𝑎×𝑥
𝛿=
𝐷
D’ailleurs, nous savons que nous serons au milieu d’une frange claire
lorsque 𝛿 = 𝑘 × 𝜆. Ainsi, pour 𝑘 = 0 nous sommes au milieu de la
première frange claire, celle du milieu ; et pour 𝑘 = 1 nous serons au
milieu de la deuxième frange claire.

Ainsi lorsqu’on remplace 𝛿 par 𝜆, 𝑥 sera


nécessairement égal à 𝑖, d’où :

𝑎×𝑖
𝜆=
𝐷
λ×D
𝑖=
𝑎

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