UNITE 3
UNITE 3
UNITE 3
Un dipôle électrostatique est constitué de deux charges opposées, séparer d’une distance ‘d’
très petite devant les distances d’observation.
Le modèle théorique du dipôle trouve son application dans la polarisation des molécules
conduisant à l’approximation dipolaire de la matière.
Exemple : les molécules HCl ou H2O ont un moment dipolaire permanant.
⃗⃗ = 𝒒. 𝑨𝑩
Le moment dipolaire est défini par la quantité 𝑷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . Il s’exprime en C.m.
On peut utiliser une autre unité, plus appropriée (ordre de grandeur), le Debye (D) :
𝟏
1D = 𝟑×10 -29 C.m.
La notion de moment dipolaire est importante car généralement, on peut assimiler une
distribution quelconque électriquement neutre de charges électriques en l’association d’un
barycentre des charges positives et d’un barycentre des charges négatives distants de d et
constituant un dipôle électrique.
Considérons un dipôle d’axe polaire (Ox). Le potentiel créé en un point M très éloigné est donné
−𝒒 𝒒
par 𝑽(𝑴) = 𝑲 (𝑨𝑴 + 𝑩𝑴) avec AM = r1 et BM = r2
−𝟏 𝟏
On a : 𝑉(𝐌) = 𝐊. 𝐪 ( 𝒓 + 𝒓 )
𝟏 𝟐
Figure 2.2 : Repérage d’un point M très éloigné par rapport au dipôle
On a :
1 1
=
𝑟1 𝑟((1 + (2𝑎𝑐𝑜𝑠Ɵ)/𝑟)1/2 )
;
𝟏 𝟏 𝟏 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝜽
= ((𝟏 + (𝟐𝒂𝒄𝒐𝒔Ɵ)/𝒓)−𝟏/𝟐 ) ≈ (𝟏 − )
𝒓𝟏 𝒓 𝒓 𝒓
Donc
𝟏 𝟏 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝜽
− ≈ (−𝟏 + )
𝒓𝟏 𝒓 𝒓
De la même façon,
𝟏 𝟏 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝜽
≈ (𝟏 + )
𝒓𝟐 𝒓 𝒓
𝟐𝑲𝒒.𝒂 𝒄𝒐𝒔 𝜽 𝐪𝐚𝐜𝐨𝐬Ɵ
D’où V(M) = ou 𝐕 (𝐌) =
𝒓𝟐 𝟐𝛑𝛆𝟎 𝐫 𝟐
En fonction de P :
𝑲𝑷𝒄𝒐𝒔Ɵ
𝑽 (𝑴) =
𝒓𝟐
⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 𝑟 ⃗⃗ . 𝒓
𝑲𝑷 ⃗
En remplaçant P.cosƟ par 𝑃⃗ . 𝑂𝑀 = 𝑃⃗. 𝑟 on a 𝑽(𝑴) =
𝒓𝟑
𝑟 1 𝟏
Sachant que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ), on a
= −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑽(𝑴) = −𝑲𝑷 𝒈𝒓𝒂𝒅 (𝒓)
𝑟3 𝑟
⃗ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a ⃗𝑬 𝒈𝒓𝒂𝒅 V ⇨ ⃗𝑬 = − 𝝏𝑽.𝒆
⃗ −
𝟏 𝝏𝑽
⃗𝜽
𝒆 ⇨ ⃗𝑬 = Er ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒓 + EƟ ⃗⃗⃗⃗
𝒆Ɵ
𝝏𝒓 𝒓 𝒓 𝝏𝜽
Ainsi,
𝝏𝑽 𝟐𝑲𝑷𝒄𝒐𝒔𝜽
Er = − 𝝏𝒓 ⇨ Er =
𝒓𝟑
et
𝟏 𝝏𝑽 𝑷𝒔𝒊𝒏𝜽
EƟ = − 𝒓 𝝏𝜽
⇨ EƟ =
𝒓𝟑
Sachant que
𝐾𝑃𝑐𝑜𝑠Ɵ
𝑽 (𝑀) =
𝑟2
𝑲𝑷𝒙
Et que x = r cos Ɵ ; r = √𝑥 2 + 𝑦 2 on a 𝑽 (𝑴) =
(𝒙𝟐 +𝒚𝟐 )𝟑/𝟐
𝝏𝑽 𝝏𝑽
Ex = − 𝝏𝒙 et Ey = − 𝝏𝒚 donnent
Considérons un champ extérieur E faisant un angle Ɵ par rapport au moment dipolaire d’un
dipôle (A (-q) – B (+q)).
𝐹 = ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 + ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 ⇨ 𝐹 = 𝑞𝐸 − 𝑞𝐸 = 0 ; on a F = 0
𝜇 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ˄ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 + 𝑂𝐵 𝐹𝐵 ⇨ 𝜇 = 𝑎 ˄ ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 − 𝑎 ˄ ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 ⇨ 𝜇 = 𝑎 ˄ (𝑞𝐸⃗ ) + 𝑎 ˄ (𝑞 𝐸⃗ )
⃗⃗ ) = 𝑷
⃗ ˄ (𝒒𝑬
⃗ = 2𝒂
𝝁 ⃗⃗ ˄ 𝑬
⃗⃗
⃗ = P. E. sin Ɵ ⃗⃗⃗⃗
Ou 𝝁 𝒆𝒛
𝝏𝑽 𝑽𝑩 −𝑽𝑨 𝑽 −𝑽
⃗ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Or ⃗𝑬 𝒈𝒓𝒂𝒅 V ⇨ ⃗𝑬 = −
𝝏𝒙
⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 = - ∆𝒙
𝒆𝒙 = - 𝟐.𝒂𝑩𝒄𝒐𝒔𝑨Ɵ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝒆𝒙
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑬𝒑 = 𝒈𝒓𝒂𝒅
La forces résultante est liée à l’énergie potentielle par ⃗𝑭 = − 𝒈𝒓𝒂𝒅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗⃗𝑷. ⃗𝑬
⃗ )
Considérons un ensemble de charge qi dans un volume donné et déterminons le champ créé par
cette ensemble en un point M très éloigné.
On a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑂𝑀 = 𝑟 𝑈 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖 = 𝑎𝑖 ⃗⃗⃗⃗
𝑈𝑖 ; ⃗ ,𝑈
𝜃𝑖 = (𝑈 ⃗𝑖)
Le potentiel créé, en un point M très éloigné, par la distribution de charge est donné par:
𝑞𝑖
V(M) = K ∑𝑛𝑖=1 avec ri = ( r2 + ai2 – 2.ai. r . cos θi ) 1/2
𝑟𝑖
−1/2
Donc V(M) = K.∑𝑛 2 2
𝑖=1 𝑞𝑖 . (( 𝑟 + 𝑎𝑖 – 2. 𝑎𝑖 . r . cos θi ) )
𝑎𝑖
Sachant que 𝑎𝑖 ≪ 𝑟 , on effectue un développement limité en négligeant les termes de
𝑟
puissance ≥ 3.
On rappelle que:
𝑛(𝑛−1)
(1+x)n = 1 + nx + . 𝑥 2 + ……….
2!
2e cas : ∑𝒏
𝒊=𝟏 𝒒𝒊 𝒂𝒊 𝒄𝒐𝒔 𝜽𝒊 ≠ 𝟎 et les autres termes étant nuls
Dans ce cas, on a une distribution dipolaire. Le potentiel sera sous la forme :
𝒒𝒊 .𝒂𝒊 .𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊
V = 𝑲 ∑𝒏𝒊=𝟏
𝒓𝟐
⃗⃗⃗⃗𝒊 = 𝒒𝒊 𝒂𝒊 ⃗⃗⃗⃗
Le moment dipolaire élémentaire s’écrit 𝑷 𝑼𝒊
𝒏 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗
Donc ∑𝒏
𝒊=𝟏 𝒒𝒊 . 𝒂𝒊 . 𝒄𝒐𝒔 𝜽𝒊 = ∑𝒊=𝟏 𝑷𝒊 . 𝑼 = 𝑷. 𝑼
⃗⃗ .𝑼
𝑲.𝑷 ⃗⃗
Donc le potentiel s’écrit : 𝑽=
𝒓𝟐