Ses, chapitre N°4
Ses, chapitre N°4
Ses, chapitre N°4
Au sein de cette société des individus nomment entre eux des relations
spécifiques qui sont à l’origine de regroupements de personnes consciente
de ces relations privilégiées qui constituent aussi une entité sociale
durable et repérable au sein de la société globale.
Pour définir un groupe social on insiste sur deux critères : l’existence d’une
interaction – directe ou indirecte – entre les personnes composant le
groupe et une conscience d’appartenance commune
Rem : si un incident survient. Par exemple, s’il surgit une dispute entre les
personnes qui assistent à la diffusion d’un match de de football sur un
grand écran, certains vont développer des comportements d’entraide ou
d’agressivité vis-à-vis d’autres, il s’établira alors, pour une durée limitée,
une relation sociale au sens de Weber : le comportement des uns
s’orientant par rapport au comportement des autres et réciproquement
Selon cette « grille » les individus sont classés en fonction d’un certain
nombre de critère socioprofessionnels : le statut des actifs
(salarié /travailleur indépendant / employeur) leur métier, leur
qualification, leur place dans la hiérarchie professionnelle…
6 PCS d’actif
1 pour les autres inactifs (dont les autres inactifs (dont les chômeurs
n’ayant jamais travaillé)
Les PCS sont de simple catégorie statistique. L’objectif de la grille des PCS
est de fournir une photographie de la structure socio-professionnelle de la
population a un moment donné.
Mais les caractéristiques communes qui unissent les individus au sein des
PCS ne font pas de celles-ci des groupes sociaux. Les PCS apparaissent
éventuellement comme un « groupe latent », c’est-à-dire un ensemble
d’individus caractérisé par un intérêt commun mais sans conscience
d’appartenance collective
Les individus sont insérés dans des groupes très différents par la taille et
le degré de personnalisation des relations. On distingue les groupes
primaires des groupes secondaires :
Rem : plus que la taille, c’est l’intensité des relations entre les individus
qui différencie groupes primaires et groupes secondaires. Par exemple, les
collègues de travail dans un grand atelier peuvent constituer un groupe
primaire alors que les salariés d’une petite PME dans laquelle les postes
sont très différenciés constitueront un groupe secondaire…
Serge Paugam présente les différentes formes du lien social à partir de ses
« sources » en distinguant :
Dans tous les cas les liens peuvent se cumuler, un individu peut être
citoyen, actif, marié avec des enfants, avoir des amis… De même être un
citoyen actif procure un revenu qui permet la consommation, l’accès à la
protection sociale, la participation électorale, tous ces liens concourent à
renforcer les liens interpersonnels…
TRADITION | MODERNITÉ ?
Similarité | Diversité
Interdépendance
La solidarité dans les sociétés modernes n’est pas moins forte que dans
les sociétés traditionnelles car elle est plus consciente, le lien social créé
par la division du travail est solide, car contrairement à celui créé par la
similitude, il est indispensable à chacun.
Dans ce cas des individus peuvent rencontrer des difficultés pour orienter
leur conduite sociale, il y a alors une situation « d’anomie »
N.B : il ne faut donc pas réduire la notion de réseau social aux réseaux
virtuels, qui ont une dimension exclusivement numérique.
Les membres d’une société sont donc reliés entre eux par des chaînes de
relations sociales plus ou moins longues. (Ces chaines forment selon
l’expression de S. Milgram un « petit nombre » car chaque individu peut
être relié à n’importe quel autre par une courte chaine de relations
sociales (6-7))
Certains réseaux sont choisis par les individus, mais d’autres leurs sont
imposés. Dans tous les cas l’appartenance à ces groupes et les relations
sociales qui en découlent, vont exercer une influence sur les
comportements des individus concernés (G. Simmel a montré que les
individus sont liés par les interactions sociales des détermination
réciproques. A ce titre il est considéré comme un précurseur de l’analyse
en termes de réseaux sociaux).
https://www.ted.com/talks/
nicholas_christakis_the_hidden_influence_of_social_networks?
subtitle=fr&lng=fr&geo=fr
Les relations qu’entretiennent les individus avec les autres prennent des
formes diverses qui définissent la sociabilité
Les individus qui sont en position de « pont » entre les autres, contrôlent
alors différents flux d’informations, ce que leur procure un certain pouvoir
social…
Au sein des réseaux sociaux les relations entre les individus sont
différentes selon la fréquence des contacts, le temps passé ensemble,
l’implication émotionnelle… On distingue ainsi des liens « fort » et des lien
« faible »
Les liens sociaux « fort » sont ceux qui sont tissé entre les individus
proches partageant les mêmes valeurs, les même conception sociales…
Les liens « faibles » sont des liens peu intenses entre les individus
différents, appartenant à des réseaux de proximité différents, connectés
ponctuellement par ce lien (connaissances éloignées, amis d’amis…)
La forces des liens faibles (M. Granovetter)
Par sa thèse sur la force des liens faibles le sociologue M. Granovetter veut
mettre en évidence que l’effet des réseau sociaux est différent selon
l’intensité des relations entre les individus, il montre que les opportunités
offertes aux individus par les liens faibles sont plus intéressantes, par
exemple dans une recherche d’emploi.
En effet les liens fort sont le plus souvent « redondant », c’est-à-dire que
les individus étant proches ils partagent les mêmes informations, alors que
les liens faibles permettent d’accéder à des personnes de réseaux
différents porteurs d’informations différentes (auxquelles les proches n’ont
pas forcément accès) qui peuvent être d’un apport intéressant dans la
démarche de l’individu.