Tc Vf , Contrat de Transfert de Tehcnologie
Tc Vf , Contrat de Transfert de Tehcnologie
Tc Vf , Contrat de Transfert de Tehcnologie
Rabat
Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales -Souissi
Encadré par :
PR.Saida GUENBOUR
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INTRODUCTION
1 M. FEUGÈRE, « Technologies, artefacts et histoire », Mélanges de la Casa de Velázquez, 43- 1, 2013, pp. 199-205
2 Mohammad Hossein Shekarchizadeh, L’analyse juridique de la technologie dans les contrats internationaux de
coopération industrielle, Thèse de doctorat de l'université Paris-Saclay, 2020, p.4
3 Pour plus de détail, cf. loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence au Maroc
4 Projet international de Code international de conduite pour les transferts de technologie, Nations-unis, 1985, p.5,
chapitre premier
3
d'un processus, excluant les simples ventes ou locations de biens. Selon l'Organisation
Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), le transfert de technologie est le
processus par lequel une technologie, expertise ou savoir-faire est transféré d'une entité
à une autre, conduisant à la commercialisation de nouveaux produits ou à
l'amélioration des produits existants5. Dans un contexte académique, le transfert de
découvertes scientifiques s'effectue d'un organisme à un autre en vue de leur
développement et commercialisation par contrat. Sur le plan interétatique, il implique
un échange complexe entre pays développés et en développement via des contrats
entre États ou sociétés étatiques et multinationales. Globalement, le transfert de
technologie implique la transmission organisée de connaissances à un récepteur prêt à
les assimiler, assumant éventuellement des responsabilités dans l'exploitation des
résultats6
À l'ère moderne, le développement technologique sans précédent entraîne
inévitablement une augmentation proportionnelle du transfert de connaissances7. Les
entreprises ont des motivations économiques pour partager leur savoir-faire, allant de
la protection contre la concurrence à l'optimisation de la production et de la mise sur le
marché, en passant par la réduction des coûts de recherche et développement et la
gestion des risques de piratage. Le transfert de technologies est devenu essentiel dans
un contexte de mondialisation et de concurrence accrue, jouant un rôle dynamique
dans le développement social et économique8. Aujourd'hui, l'intérêt du transfert de
technologie pour les entreprises et les nations est indéniable, offrant des avantages tels
que l'accès à des marchés étrangers, des prix compétitifs, des revenus pour financer les
investissements futurs, et l'établissement de partenariats mondiaux pour soutenir le
développement technique des produits. Quelles sont les modalités contractuelles
permettant d’évaluer la réussite d’un transfert de technologie ?
6 Jacques-Henri Gaudin : L’ingénierie des licences et des coopérations industrielles, Paris : Litec, 1993, p. 42
7 Serge J. Pichette, Les contrats de transfert de technologie, in les cahiers de propriété intellectuelle, septembre 1997,
p.4
8 Ali Mansour, Les transferts technologiques : le cas de la téléphonie mobile en Tunisie, mémoire de maitrise en
administration des affaires, université du Québec à Montréal, 2007, p.6
4
Afin d’y répondre, nous allons traiter en premier lieu les éléments caractérisant ce
transfert à savoir ses étapes, et les parties cocontractantes (chapitre 1) , et en deuxième
lieu , les différents types de contrat de transfert de technologie (chapitre 2)
5
- L'entrepreneur doit présenter un projet et des éléments tangibles et concrets à
offrir, rendant l'offre attrayante pour le partenaire ;
- La mise en place d'une stratégie robuste de protection de la propriété
intellectuelle et industrielle, en assurant la protection des actifs immatériels de
l'entreprise par le biais de brevets, marques, dessins et modèles, ainsi que des droits
d'auteur.
La troisième étape implique de déterminer une rémunération appropriée pour le
transfert de technologie. Généralement, la rémunération pour le cédant se divise en
deux parties : Le versement d'un montant forfaitaire à la conclusion du contrat,
débloquant ainsi le transfert de technologie ainsi que le paiement de redevances
d'exploitation, versées régulièrement par le licencié tout au long de l'exploitation.
La quatrième étape consiste à rechercher des partenaires sur le marché concerné :
- Avant d'entamer cette étape, il est essentiel de définir le profil idéal du partenaire
commercial en fonction des besoins du projet et des informations recueillies lors des
étapes précédentes ;
- Entrer en contact avec les partenaires potentiels en maîtrisant les informations à leur
transmettre et celles à garder confidentielles. À cette étape, la signature d'un accord de
confidentialité peut être pertinente.
La cinquième étape consiste à élaborer le contrat de transfert de technologie et à
négocier ses différentes clauses. Une fois que le partenaire commercial a été identifié
et que les éléments clés du contrat ont été discutés, il est essentiel de formaliser le
contrat, qu'il s'agisse d'une licence de savoir-faire, d'une licence de brevet ou d'une
combinaison de droits de propriété intellectuelle et de savoir-faire.
Enfin, la sixième étape est celle de la concrétisation du projet et de l'application des
termes du contrat. Il s'agit de transférer effectivement les technologies et de verser la
rémunération convenue. À ce stade, il est recommandé au cédant de veiller à la
réussite du licencié et de l'accompagner tout au long du processus.
Déterminants du transfert de technologie
Le transfert international de technologie représente une forme majeure de commerce
entre les pays développés et en développement. Toutefois, les disparités entre les
6
nations exigent une vigilance lors de la rédaction et de l'évaluation des accords
technologiques transnationaux, notamment dans les systèmes juridiques, les régimes
législatifs et les cultures juridiques11.
Propriété intellectuelle
Les systèmes juridiques de propriété intellectuelle varient, couvrant :
- Les différences dans les processus d'enregistrement des brevets et des marques ;
- La portée de protection des données par le droit d'auteur ;
- Les droits moraux du droit d'auteur et la titularité des œuvres développées
conjointement, entre autres ;
- Concernant les technologies brevetées, les pays diffèrent en termes de durée et de
conditions de protection. Ainsi, lors de la rédaction ou de la révision d'une convention
ou d'un accord, les parties prenantes doivent prendre en compte les dispositions qui
définissent la technologie brevetée, ainsi que les types et les durées de protection, pour
éviter les malentendus et les divergences d'interprétation.
Restrictions à l'exportation
Les lois d'import-export régulent le franchissement des frontières dans le transfert de
technologie. Par exemple, au Maroc, la loi 42-18 encadre l'importation et l'exportation
de la technologie. Les transferts de technologie nucléaire sino-américains illustrent ces
contrôles spécifiques relatifs à la technologie nucléaire, en plus des dispositions
légales et réglementaires. Dans la rédaction ou la révision d'un accord, une attention
doit être accordée aux questions de validité de l'accord et de compensation qui se
posent en raison des restrictions à l'exportation.
Règlement des différends
Le règlement des différends dans le commerce international est généralement différent.
Dans le commerce international, aucune des parties n'est généralement disposée à
prévoir le règlement des différends devant les tribunaux du pays où réside la
contrepartie, ce qui donne à cette partie un avantage devant le tribunal d'origine. De
11 Fatima Zahra BENNANI et Brahim DINAR, Identification des déterminants de succès du Transfert de Technologie
par les firmes multinationales, in International journal of accounting, finance, auditing, management and economics, V
3, issue 4-2, 2022, pp, 62-88
7
plus, une décision de justice efficace peut ne pas être exécutoire dans une autre
juridiction pour diverses raisons.
En revanche, une sentence arbitrale peut être exécutée par la Convention de New
York, qui est observée par de nombreux pays. En conséquence, l'arbitrage est
couramment utilisé dans le commerce international, l'arbitrage étant mené dans un lieu
neutre. Cependant, en réalité, le processus d'exécution d'une sentence peut être long et
coûteux.
Lors de la rédaction ou de la révision d'une convention, il convient de prêter attention à
la différence entre la loi régissant la convention d'arbitrage et la loi régissant le contrat-
cadre. Lorsque la convention d'arbitrage ne prévoit pas expressément la loi applicable,
en général, les lois du siège de l'arbitrage prévaudront.
Langue
Les parties devraient indiquer dans l'accord quelle langue prévaudra pour éviter une
situation où il n'y a aucun moyen de faire un choix
Dans le cadre du cas marocain16, plusieurs structures existent et jouent un rôle
important en matière de transfert technologique. A titre d’illustration, on cite :
− Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR);
− Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) ;
− Stratégies nationales sectorielles, telles que le plan National de l’Emergence
Industrielle (PNEI), la stratégie énergétique, la stratégie Nationale pour le
Développement de la Recherche Scientifique à l’horizon 2025 et la stratégie Maroc
Innovation 2009 ;
− Association Marocaine pour la Recherche & Développement (R&D Maroc) 1997.
De plus, octroyer des licences permet d'exploiter sa technologie sans devoir investir
dans les infrastructures nécessaires ni gérer les relations employeurs/employés
associées à une exploitation commerciale12.
Bien que le fait d'octroyer une licence soit généralement avantageux pour le
concédant, celui-ci doit toutefois être conscient des risques qui y sont associés,
notamment :
- Les revenus générés par une licence sont souvent inférieurs aux profits provenant de
la fabrication et de la vente directe de la technologie en question ;
- Le choix du licencié est crucial, car l'un des plus grands risques réside souvent dans
le manque de contrôle sur les activités du licencié ;
- Le risque lié à la responsabilité du fait des produits peut parfois être plus important
que les bénéfices tirés sous forme de redevances.
9
Le futur licencié aura également un intérêt à obtenir une licence d'un concédant dans
de nombreux cas13:
- Une entreprise fabricant un produit obsolète mais disposant d'un solide réseau de
distribution peut trouver avantageux d'acquérir, par le biais d'une licence, le savoir-
faire nécessaire à la fabrication d'un nouveau produit plus rentable (par exemple dans
le secteur pharmaceutique) ;
- Une licence peut offrir une assistance technique et des améliorations développées par
le concédant, permettant ainsi au licencié de toujours disposer d'un produit de pointe ;
- Le licencié peut avoir besoin d'une licence de brevet pour utiliser une technologie
protégée et l'incorporer dans un produit qu'il développe ou fabrique (par exemple dans
le secteur aéronautique) ;
- Lorsqu'une entreprise cherche à accroître ses ventes dans un pays étranger, elle peut
trouver avantageux d'obtenir une licence de marque de commerce renommée.
2. Risques du licencié
Il est dans l'intérêt du licencié d'obtenir une licence exclusive afin qu'il ne soit pas sujet
à une forte compétition.
Une licence peut parfois être trop chère, donc inadéquate. Le licencié doit s'assurer que
13 idem p.6
14 François Painchaud, Leger Robic Richard : les transferts de technologie et leurs clauses principales dans le cadre d’un
contrat de licence
10
la technologie transférée est protégée par la loi ou par une entente de confidentialité́
afin qu'il ne perde pas l'exclusivité́ d'utiliser la technologie transférée ou d'accorder des
sous- licences.
Les contrats jouent un rôle crucial dans les transferts de technologie, et leur analyse
doit être adaptée à la nature de l'enjeu technologique. Seuls ceux qui sont intégrés au
processus d'acquisition technologique ou qui mènent au développement de
compétences industrielles sont pertinents ici 15 . Différentes formes contractuelles
peuvent être utilisées pour réaliser un transfert, en fonction des choix et de la stratégie
du receveur, qui peut lier la transmission de compétences à la mise en place d'un
ensemble industriel ou faire appel à des entreprises étrangères pour des prestations
techniques. En ce qui concerne les contrats de production, qui peuvent influencer
l'acquisition de techniques, on peut les regrouper en deux catégories principales : les
contrats d'investissement direct et dérivés d'une part, et les contrats de vente de biens
d'équipements et d'ensembles industriels d'autre part16.
volume 4, université de Dijon, institut de relations internationales, 1977, Paris, p.441 et suivant
11
Sauf dans le secteur pétrolier, les investissements directs importants dans les pays en
développement se font à la suite d’un contrat conclu entre le pays d’accueil au niveau
le plus élevé (ministre, chef d’Etat, ratification parlement).
Dans le cas de cette forme de société, le partenaire étranger est choisi en raison de ses
capitaux, de sa compétence technique, de sa capacité à construire et à faire fonctionner
la joint-venture ou de son aptitude à commercialiser le produit
17 Judet, P, Khan, PH, Kiss, A,-C et Tuscoz, J, transfert de technologie et développement, éditions librairies techniques ,
volume 4, université de Dijon, institut de relations internationales, 1977, Paris, p.441 et suivant
12
sous forme de contrats entre l’émetteur et le récepteur. (Weisz, 1985).
La cession de licence
− Les contrats d’ingénierie : ils concernent les fonctions allant de la conception et des
études à la responsabilité de la construction et au contrôle des équipements d’une
installation technique ou industrielle ;
18 Hubert Drouvot, Gérard Verna , Les politiques de développement technologique, l’exemple brésilien, éditions de
l’IHEAL, p.27-48, 1994
13
même au service après-vente ;
Il est important d’étudier la nature juridique et le contenu des clauses d'un contrat de
TT afin de bien comprendre les intérêts en jeux pour chaque partie.
La licence peut ensuite porter soit uniquement sur des droits de propriété intellectuelle
tel qu’un brevet, soit uniquement sur un savoir-faire technique (qui ne fait pas l’objet
d’une protection par le brevet), soit sur une combinaison des deux éléments.
Principales clauses
Aspects juridiques
19 Les développements qui suivront sont extraits de l’article de François Painchaud, Leger Robic Richard : les
transferts de technologie et leurs clauses principales dans le cadre d’un contrat de licence, in
https://www.robic.ca/publications/les-transferts-de-technologie-et-leurs-clauses- principales-dans-le-cadre-dun-
contrat-de-licence
14
Ce que l'on peut souvent reprocher aux contrats en général et à ceux portant sur le
transfert de technologie en particulier, c'est l'imprécision du langage où l'on confond
souvent diverses notions et où l'on utilise le même terme mais dans divers sens.
Il est souvent bon de rappeler par un préambule les intentions et capacités de chacune
des parties. Cela permettra, en cas de différend, de faciliter l'interprétation et d'en
éclairer les dispositions à la lumière des intentions respectives des parties.
Il est essentiel d'avoir de la précision dans la rédaction du contrat et à cet effet il est
souvent opportun d'inclure au tout début une série de définitions de façon à ce que les
termes employés aient la même signification pour les deux parties.
Lorsque l'objet du transfert de la technologie est un produit, il est plus facile d'y faire
référence par ses forme, fonction, spécifications techniques et performance.
Pour une plus grande facilité dans la lecture, il est conseillé de faire précéder chacune
des clauses d'un titre et chacun des paragraphes de cette clause d'un sous-titre.
Lorsque les contrats sont d'une certaine longueur, préparer un sommaire ou table des
matières où chacun des titres et sous-titres seront repris : cela permet également de
faire une vérification afin de s'assurer que tous les points sont couverts.
Objet du contrat
Déterminer sur quoi va porter les relations entre les parties. Les principaux objets
d'une telle licence sont : Brevet, droit d’auteur, dessins industriels, marques de
commerce et savoir-faire (connaissances, expériences et techniques accumulées par
une personne physique ou morale).
La concession du droit
15
La clause de concession est le fondement d'une convention de licence car elle établit le
contenu de la licence et les droits qui seront accordés au licencié. Si cette clause n'est
pas claire, mal comprise ou difficile d'interprétation, il peut en résulter un litige entre
les parties qui nécessitera l'intervention éventuelle des tribunaux.
Territoire
De façon générale, les droits de propriété intellectuelle que sont les brevets, droits
d'auteur, dessins industriels et savoir-faire ont cet avantage de pouvoir subir de
nombreux démembrements dans leur exploitation, voire même dans leur concession.
L'un des démembrements les plus fréquents est celui qui vise le territoire ; comme par
exemple, une un pays, ou un ensemble de pays en autant évidemment que le concédant
soit titulaire du droit faisant l'objet de la transaction pour le territoire visé. Ainsi, une
claire définition du territoire est une autre considération importante à ne pas ignorer.
Domaine d’utilisation
Afin d'éviter les litiges de ce type, le concédant devrait tenter d'accorder des licences
dans des domaines d'utilisation vraiment séparables et non concurrentiels.
On ne considérera pas qu'il y ait une restriction sur l'utilisation du produit sans
l'existence d'une clause spécifique à cet effet. En l'absence d’une clause restrictive à
l'égard de l'utilisation du produit, le licencié du produit breveté reçoit l'autorisation
d'une utilisation générale du bien.
16
Le concédant qui s'engage dans une convention de licence devrait prendre toutes les
mesures possibles pour éviter d'y inclure une clause de licencié le plus favorisé.
Le licencié, de son côté, devrait veiller à ce qu'une clause selon laquelle il est traité
aussi équitablement, sinon mieux, qu’un licencié subséquent soit inscrite à la
convention. Si les parties s'entendent pour inclure une telle clause dans la convention,
elles devront la rédiger avec grand soin.
Toute documentation technique qui pourrait être transmise par le concédant au licencié
dans le cadre de la relation contractuelle devrait être clairement marquée comme
confidentielle, à circulation restreinte et propriété du concédant.
Prévoir une clause selon laquelle le licencié a droit à demander d'être toujours au fait
des derniers perfectionnements apportés à la technologie, soit par un nouveau brevet
d'améliorations, soit par améliorations au savoir-faire et ce, de façon à préserver son
avantage compétitif sur les concurrents.
Là où les négociations peuvent être plus ardues, pourraient concernées la propriété des
améliorations.
Prenant pour acquis que toute amélioration s'appuie sur une technologie d'origine dont
le concédant est propriétaire, ce dernier tentera d’en devenir également le propriétaire.
Une licence d'utilisation de ces améliorations devrait être incluse dans la concession,
aux mêmes termes et conditions, sans redevances ou obligations supplémentaires pour
17
le licencié.
Prévoir dans le contrat les mécanismes qui permettront d'en assurer et préserver le
secret, source de la valeur commerciale de la technologie transférée.
Prévoir une clause selon laquelle le licencié s'engage à ne pas produire ou mettre en
marché un service ou produit qui est de nature à concurrencer celui qui fait l'objet de la
technologie transférée.
Ces clauses doivent être limitées dans le temps et dans l'espace et être raisonnables eu
égard aux circonstances et aux activités réelles d'un exploitant, sous peine d'invalidité.
Souvent les parties conviennent que la considération pour la cession ou la licence sera
un pourcentage donné, variable ou non, du prix net de facturation du licencié à son
client. On peut prévoir un droit d'entrée ou paiement forfaitaire initial lors de la
signature du contrat et du transfert du corps principal de la technologie.
Modalités de paiements
Il est de règle de stipuler que tout paiement est dû sans nécessité de mise en demeure,
18
par la seule arrivée du terme et que tout défaut emporte déchéance. Il est utile de
prévoir une clause d'intérêts pour toute somme impayée à son échéance et ce, afin de
tenir compte des réalités du financement d'entreprise. Le choix des moyens de
paiement et les conditions y afférentes : chèque, chèque barré, traite, virement
électronique, etc.
Durée
Résiliation et annulation
Outre la fin normale et prévisible des relations contractuelles entre les parties pour
terminaison de la période de contrat ou non renouvellement, il faut également prévoir
les cas d'annulation ou, plus précisément, de résiliation. La partie voulant résilier
devrait donner un préavis raisonnable à l'autre de son défaut, lui intimant de remédier
dans le délai imparti à défaut de quoi le contrat sera automatiquement annulé et ce,
sans nécessité de recourir aux tribunaux.
Responsabilité
Assistance technique
19
Dans le contrat de transfert de technologie, il est utile de prévoir des clauses de
formation professionnelle ou de soutien logistique. Aussi, il peut être prévu des
contrats de consultation avec des tiers désignés.
Le concédant n'étant généralement pas présent sur le territoire et dans les milieux où
leicencié exploite la technologie transférée, c'est donc généralement au licencié qu'il
incombera de relever toute contrefaçon ou usurpation des droits de propriété
intellectuelle ou autres se rattachant à ladite technologie.
Clauses pénales
Désaccord
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En cas de désaccord, les parties peuvent prévoir soit aller devant les tribunaux, soit
s'en remettre à un conciliateur et soumettre le litige à l'arbitrage. En cas d'urgence de la
situation, il est fait souvent recours à des mesures préliminaires d'injonction ou de
saisie qui ne peuvent émaner d’un tribunal d'arbitrage et qu’il faut prévoir. Il est aussi
crucial de prévoir le droit applicable.
Jurisprudence
La SAS M3A, est spécialisée dans les produits d'éclairage à LED principalement
destinés à des grandes marques du secteur de la cosmétique pour leurs meubles de
Le 9 février 2018, M3A a mis en demeure 3ZA INTECH de lui régler la somme
de 360.000 euros TTC, demande à laquelle 3ZA INTECH a répondu en
contestant la réalité de l'opération de transfert de l'activité de recherche et
développement à son profit.
Après y avoir été régulièrement autorisée, M3A a assigné le 8 juin 2018 à bref
délai 3ZA INTECH devant le tribunal de commerce d'Orléans en sollicitant sa
condamnation à lui
verser 480.000 euros TTC en exécution des contrats conclus avec intérêts de
retard au taux légal à compter de l'acte introductif d'instance valant mise en
demeure, 30.000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice
financier et moral subi avec intérêts de retard au taux légal à compter du jugement
21
à intervenir, et 8.000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure
civile
22
CONCLUSION
Le transfert doit être encadrer par des contrats bien ficelés pour éviter les conflits et
partant l’arrêt de ce transfert.
23
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
1. GérardVerna,LetransfertdetechnologiedansleTiers-Mondeest-iluneoptionstratégique
pour nos PME manufacturières? Université Laval. Faculté des sciences de
l'administration. Direction de la recherche, Université Laval. Groupe de recherche en
gestion internationale des entreprises
2.HubertDrouvot,GérardVerna,Lespolitiquesdedéveloppementtechnologique,l’exempl
e bésilien, éditions de l’IHEAL, p.27-48, 1994
4. J.-H.Gaudin,L’ingénieriedeslicencesetdescoopérationsindustrielles,Paris:Litec,1993
24
Dominique XARDEL, Directeur de l'ESSEC, 1987
III. Articles
IV. Webographie
25
3. Nadia El Baroudi Kostrikis, Les accords de transfert de technologie et le droit des
ententes au Maroc, https://www.challenge.ma/les-accords-de-transfert-de-technologie-
et-le-droit- des-ententes-au-maroc-tribune-185340/
26