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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit d’Economie, de Gestion et de Sociologie


Département : DROIT

CARRIERES JUDICIAIRES ET SCIENCES CRIMINELLES

Grand Oral
Année Universitaire : 2009-2010

« L’analyse de la psychologie du délinquant dans


l’engagement de la responsabilité pénale »

Par : HASINARIMALALA Luca Hubert


UNIVERSITED’ANTANANARIVO

Faculté de Droit d’Economie, de Gestion et de Sociologie

Département : DROIT

CARRIERES JUDICIAIRES ET SCIENCES CRIMINELLES

Grand Oral
Année Universitaire : 2009-2010

« L’Analyse de la psychologie du délinquant dans


l’engagement de la responsabilité pénale »

Par : HASINARIMALALA Luca Hubert

Date de soutenance : 04 Octobre 2010


INTRODUCTION

Le droit, faisant partie de l’une des branches des sciences sociales, a un caractère évolutif.
Il se métamorphose avec le temps et l’espace donc de l’environnement social. Certaines pratiques
anciennes subsistent encore, d’autres ont été modifiées et il y a même celles qui ont été
complètement éradiquées .Ainsi comme toute autre branche du droit, le droit pénal ne fait pas une
exception à cette réalité.
Cependant, il est nécessaire voire primordial de remarquer que, le fondement de toutes
matières criminelles n’est autre que l’INFRACTION. Et ceci n’est pas prêt à être modifié voire même
ne se modifiera jamais .L’infraction étant comme une commission ou abstention d’un fait, qui a été
ordonné ou interdit par la loi, et ceci en présence d’une certaine connaissance et volonté de le faire
ou de ne pas le faire. Infraction, qui est à l’origine de la consécration de diverses sanctions pénales,
afin de sauvegarder l’intérêt de la société. Mais sa constitution nécessite la réunion de certains
éléments indissociables dont la légalité des faits incriminés, l’apparition matérielle de ces faits
incriminés, ainsi que de la moralité de sa commission de son omission. Donc le prévenu doit avoir
enfreint une ou plusieurs règles prévues et punies par un texte de loi. Ceci étant la manifestation du
principe de la légalité des délits et des peines, en application de l’adage : « nullum crimen, nulla
poena sine lege ». Par la suite, il faut qu’il y ait eu commission d’un acte interdit par la loi pénale ou
une exécution d’un fait ou geste écarté par cette même loi. Finalement et non la moindre,
l’appréciation et la constatation de la positivité ou e la négativité de la volonté, de la conscience au
moment de la perpétration de l’action ou à un temps qui lui est voisin. Seulement si actuellement le
droit primaire est abandonné en faveur du droit canonique, qui attache la responsabilité moins au
conséquence de la faute qu’à la faute elle-même, la pratique procédurale s’avère autrement.
L’appréciation de l’existence textuelle du crime ou délit réprimé, ainsi que la constatation des faits
délictueux sont beaucoup plus prises en considération l’appréciation de la moralité des faits.
D’où par simple constat d’agissement contraire au texte et la manifestation matérielle de son
contenu, le juge retient immédiatement la faculté de répréhender. Et ceci, même sans avoir
recherché avec une étude approfondie si la connaissance du délinquant a été erronée, si sa volonté
n’a pas été libre ou même si son état mental a été critique au moment de la commission ou aux
alentours de l’accomplissement de l’acte délictueux. Cela se manifeste surtout par l’attitude du
Ministère Public, qui dans la majeure partie des cas n’appliqu que le système de la présomption
résultant du seul fait apparent et révélé, concernant la moralité de l’auteur présumé. Ainsi, du à ces
diverses méprises et mises à écart que l’étude se portera sur l’analyse de l’état psychologique du
délinquant, facteur n’étant pas à négliger pour l’engagement de la responsabilité pénale.
L’étude de l’élément moral consiste à l’appréciation de l’état psychique de l’individu qui a
commis telle ou telle interdiction par un texte de loi. Ceci étant nécessa car la responsabilité
pénale d’une personne ne pouvant être engagée que si sa culpabilité ainsi que son imputabilité ont
été constatés. La recherche de la culpabilité n’étant autre que l’appréciation de la conviction du
prévenu de commettre tel ou tel fait interdit.

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Tandis que l’imputabilité serait une vérification de la possibilité de pouvoir infliger la commission
d’un fait, comme étant délictueux, à une personne prétendue comme prévenue. Cette mission
incombera au Ministère Public, vu l’inquisitorialité d la procédure et entant que représentant de la
société. Mais il est à remarquer que l’appréciation de l’élément moral étant subjective, la non
imputabilité vérifiée pour un auteur d’une infraction ne pourra être étendue aux coauteurs et
complices. Ceci du au principe de la personnalité de la peine.
A cet effet, une question se pose : la recherche de la psychologie du délinquant est –elle
un facteur indispensable dans la mise en œuvre de la responsabilité pénale ? Ou ne serait- ce qu’une
simple théorie exigée, comme faisant partie des facteurs sine qua non de la formation de
l’infraction ?
Afin de pouvoir y répondre, l’étude nous permettra de que plusieurs exigences et
caractéristiques doivent être prises en considération. ces formalités prévues ne doivent
pas rester lettre morte. Mais surtout pour éviter tout dévouement à l’arbitraire, arbitraire qui
supprimera toute efficacité à une loi quelconque. Le devoir se subdivisera ainsi en deux grandes
parties où l’échelle de culpabilité en matière pénale sera étudiée (Partie 1) ainsi que la nécessité
d’une étude de la moralité du délinquant en tant que facteur déterminant des répressions
infligées(Partie2).

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TITRE1 : L’ECHELLE DE CULPABILITE EN MATIERE PENALE
CHAPITRE 1 : Le dol : un terme usité en matière pénale ainsi que civile
Section 1 : DE LA DIFFERENCE DE CONCEPTION DU DOL PENAL AU DOL CIVIL QUALIFIE DE VICE
DE CONSENTEMENT
Paragraphe 1 : Nature du dol civil
A –Notion de dol civil
B –Condition de la répression
1. Elément matériel
a- Manœuvres
b- Mensonges
c- Réticences
2. Elément moral

Paragraphe 2 : Régime du dol civil


A - Preuve du dol
B - Sanction du dol
1. Annulation
2. Réparation

Section 2 : LE DOL PENAL : MANIFESTATION DE LA CRIMINALITE DE L’INTENTION


Paragraphe 1 : Aspect général du Dol Pénal
A - Conception doctrinale de l’intention criminelle
1. Doctrine classique se fondant sur la volonté d’enfreindre la loi pénale
2. Conception réaliste prenant en compte la participation d’un motif bien
précis
B - Critères clés d’existence du dol pénal selon le Code
1. Participation de la conscience de commettre le fait interdit décrit par la loi
pénale

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2. Participation de la volonté de commettre le fait interdit par la loi pénale
a- Principe de mise à écart du mobile
b- Cas spécifique de prise en considération du mobile
Paragraphe 2 : Exigence de précision vers un but précis caractéristique du dol spécial
A – Conception de la notion de Dol Spécial
1. Point de vue doctrinale
a- Donnée psychologique s’ajoutant au dol général
b- Précision de la volonté afin de provoquer le résultat pris par le texte de
qualification
2. Effets de l’existence du dol spécial
a- Domaine d’appréciation du dol spécial
Ø Précision sur la qualification de l’infraction
Ø Inégalité de la peine encourue
b- Modalité de preuve du Dol Spécial
Ø Univocité du comportement incriminé : Existence ipso facto du dol
spécial
Ø Equivocité du comportement incriminé : Exigence de preuve

B – Multiplicité de forme de Dol en matière pénale


1. Comparaison des variétés de Dol selon la divergence du résultat attendu et
voulu
a- Dol simple et Dol aggravé
b-Dol imprécis et Dol dépassé
2. Spécificité du Dol éventuel
a- Considération rapprochée de l’imprévoyance consciente
b- Rôle participatif dans la mise en danger délibérée de la personne d’autrui

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CHAPITRE 2 : L’absence d’intention qualifiée de Faute Pénale
Section 1 : NECESSITE DE LA FAUTE DANS LES INFRACTIONS NON INTENTIONNELLES
Paragraphe 1 : Critères de vérification de l’adage « NULLA POENA, SINE CULPA »
A - Possession de l’intelligence
B - Manifestation de la volonté différente de l’intention

Paragraphe 2 : Faute Pénale au sens strict du terme


A – Reconnaissance de la faute pénale
1. Imprévisibilité du résultat obtenu
2. Absence d’intention de violer la loi pénale
B – Expression de l’absence d’intention selon le code
1. Imprudence, négligence, maladresse
a- Appréciation de l’imprévoyance
Ø Cas d’appréciation envisageable
• In abstracto
• In concreto
Ø Méthode adoptée en matière pénale
b- Conditions d’existence de la responsabilité pénale
Ø Présence d’un préjudice physique
Ø Exigence d’un lien de causalité
• Problème posé par la dualité des théories pouvant être
adoptées
- Théorie de l’équivalence des conditions
- Théorie de la causalité adéquate
• Pratique requise
2. Inobservation des lois et des règlements : une marque d’indiscipline
a- Manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la
Loi ou les règlements : Principe d’existence ipso facto de Faute

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b-Tempérament tenant compte de la nature des missions : diligence normale
suffit
Section 2 : LES VARIETES DE FAUTE SOUMISES AU JURIDICTION DE L’ORD E JUDICIAIRE
Paragraphe 1 : Civilité et Pénalité de la Faute
A - Thèse appliquée avant la survenance de la jurisprudence de 1912 : la dualité des
Fautes
B - Maintien de la jurisprudence de 1912 : Identité
Paragraphe 2 : Face à face entre faute intentionnelle et faute non intentionnelle
A - Exigence d’intention ou de faute
B - Différenciation des règles applicables
1. En matière d’infraction tentée
2. En présence d’erreur de fait
TITRE2 : NECESSITE D’UNE ETUDE SUBJECTIVE DETERMINANTE DES REPRESSIONS
INFLIGEES AU DELINQUANT
CHAPITRE 1 :L’Imputabilité : appréciation subjective de l’agent pour
l’engagement de la responsabilité pénale
Section 1 : CRITERE D’IMPUTATION DE L’INFRACTION A L’AGENT : VOLONTE LIBRE ET
INTELLIGENCE LUCIDE
Paragraphe 1 : Problème posé par le Trouble Mental : suppression de la capacité de
discernement
A – Notion de trouble mental
1. Origine du trouble
2. Caractère non présumé de l’insuffisance de faculté mentale du fou
B - Trouble mental qualifié comme critère de non imputabilité
1. Moment de l’intervention
2. Effets du trouble psychique
Paragraphe 2 : Liberté et Connaissance : facteurs non négligents que doit posséder l’agent
A – Suppression de la liberté face à la contrainte
1. Forme de contrainte

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a- Contrainte Physique
b- Contrainte Morale
2. Critère de la Contrainte facteur d’irresponsabilité pénale
a- Irrésistibilité
b-Imprévisibilité
B – Erreur : facteur de blocage à la prise de connaissance
1. Types d’erreur rencontrée en matière pénale
a- Erreur sur la personne
b- Erreur pénale et extra pénale
2. De l’erreur de fait et de l’erreur de droit
a- Erreur de fait : méprise de l’agent sur la matérialité de l’acte
Ø Prise en compte de l’erreur de fait comme cause d’irresponsabilité
dans les infractions intentionnelles
Ø Mise à écart de l’erreur de fait dans les infractions non
intentionnelles
b- Erreur de droit : application de l’adage juridique « NEMO CENSETUR
IGNORARE LEGEM »
Ø Principe de Présomption de connaissance de la loi pénale
Ø Critère exonératoire des erreurs de droit invincibles dus aux fausses
interprétations
Section2 : APPRECIATION DE L’AGE DU DELINQUANT FACE A LA PRESOMPTION
D’IRRESPONSABILITE DU MINEUR
A - Minorité pénale considérée comme cause d’irresponsabilité
1. Age limite de minorité
2. Moment d’appréciation de la minorité
B - Atteinte à la présomption d’irresponsabilité pénale
1. Admission des excuses atténuante de minorité : un traitement de faveur
2. Faculté de mise à écart par les juges
a- Nécessité d’une décision expressément motivée

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b-Apposée d’une limitation : interdiction de la peine de mort
CHAPITRE 2 : Collision entre culpabilité et imputabilité : facteur sine qua
non de l’engagement de la responsabilité du délinquant
Section 1 : MISE EN ŒUVRE PRATIQUE DE LA RESPONSABILITE PENALE
Paragraphe 1 : Fardeau de la preuve dans les infractions intentionnelles et non
intentionnelles : rôle prépondérant du ministère public
A - Cause : inquisitorialité de la procédure pénale
B - Condition de la garantie du respect de l’intérêt social : neutralité du ministère
public
Paragraphe 2 : Régime juridique de la répression en cas de coaction et de complicité
A - Possibilité de poursuite des participants à l’infraction
B - Mise à écart de l’effet de non imputabilité aux coauteurs et aux complices
Section 2 : SITUATION PARTICULIERE DES INFRACTIONS MATERIELLES
Paragraphe 1 : Considération pratique des contraventions ne nécessitant pas de faute :
degré zéro de culpabilité
A - Responsabilité : résultat de l’existence de la seule imputabilité et deux autres
éléments constitutifs de l’infraction
B - Non-exigence de la preuve de la faute du contrevenant
Paragraphe 2 : Evocation de système contraire dans certaines décisions du juge
A - Relaxe malgré l’existence de la matérialité et de l’imputabilité
1. Faute : forme de culpabilité nécessaire dans les contraventions
2. Mode d’appréciation de la faute : simple convenance à la loi
B - Etablissement de cause de justification : facteur de non responsabilité
1. Justifications admises
a- Causes légales
b-Causes jurisprudentielles
2. Condition d’admission : inexistence de faute antérieure

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CONCLUSION :

Afin de clôturer cette étude sur l’analyse de la psychologie du délinquant, il s’avère primordial
de mettre en exergue l’évolution du droit. Avec l’abandon du droit primitif ,qui ne faisait que
constater la matérialité des faits punissables vers l’admission et la pratique du droit canonique, qui
prend en compte la volonté et la conscience de commettre ou omettre un acte réprimé par les
dispositions légales que l’effet même de cette volonté. Et que l’étude nous a permis d’évoquer le rôle
qu’a joué, que joue et jouera encore la prise en compte de la psychologie du délinquant. Car non
seulement, elle a engendrée la summa divisio des infractions en infraction intentionnelles et non-
intentionnelle, mais aussi elle a permis de montrer la nécessité de diversifier les sanctions infligées
aux délinquants. Délinquants qui ont certes commis les mêmes faits délictueux, mais dont la volonté
à sa réalisation se diversifie d’un prévenu à un autre.
Tout cela nous amènera de répondre par la positive à la question de l’utilité et de la nécessité
de l’appréciation et de l’analyse de la psychologie du délinquant. Ainsi toute infraction pénale
nécessite toujours une faute, et que la répression ne dépend que de son degré. Ceci du à ce que le
droit pénal ne reconnait pas comme en matière civile une responsabilité sans faute.

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REFERENCES

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX :

- Droit Pénal Général de F.DESPORTES et F. Le GUNEHEC 10ème édition


ECONOMICA
- Traité de Droit Pénal Général de J. FORTIN édition Thémis 1982
- Droit Pénal Général de J.PRADEL 11ème édition CUJAS
- Droit pénal Général de A.RAHARINARIVONIRINA édition CMPL
- Procédure Pénale de H.RAKOTOMANANA édition CMPL
- Cours de la deuxième année de A. RAZAFIMAHEFA

OUVRAGES SPECIAUX :

- L’Elément moral des infractions de R.LEGROS Syrès 1952

TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :

- Ordonnance n°62-038 du 19 Septembre 1962 sur la protection de l’enfance à


Madagascar

WEBOGRAPHIE :
- www.droitcriminelle.fr
- www.oboulo.com
- www.promasec.com
- www.juristudiant.org
- Fr.wikipedia.org

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