Chapitre 4
Chapitre 4
Chapitre 4
CHAPITRE IV :
1er lit
Lits
supérieurs 2ème lit
Armatures d’âme
3ème lit
Lits 2ème lit
inférieurs Nappe
1er lit
Armatures longitudinales
File
cc eh
ev
Φt
c : enrobage
c ≥ max (a ; Φ)
Φ : le diamètre de l’armature longitudinale
a : protection des armatures
a = 5 cm : pour des ouvrages à la mer ou exposés à un atmosphère agressif
a = 3 cm : parois exposées aux intempéries ou au contact d’un liquide
Dans un élément en béton armé, les forces extérieures étant appliquées sur le béton, la
transmission aux armatures des efforts de traction suppose que ces armatures ne
puissent pas glisser dans la gaine du béton qui les entoure, ou bien que les glissements
soient tolérés. On désigne sous le nom d'adhérence les forces de liaison qui s'opposent
au glissement des armatures par rapport au béton qui les enrobe, pour justifier une des
hypothèses importantes des calculs en béton armé, à savoir qu’il n’y a pas de
glissement des barres d’acier (εb = εs). Cette propriété permet la transmission des
efforts du béton aux armatures. L’adhérence est un phénomène fondamental sans
lequel le matériau BA ne peut exister.
HA
RL
F
Δ
Une surface rugueuse favorise l’appui de bielle de béton oblique et améliore ainsi
l’adhérence. A cet effet, les aciers HA sont les mieux utilisés par rapport aux RL.
b. Le diamètre de la barre
L’adhérence d’un groupe de barres jointif est inférieure à la somme des adhérences de
chaque barre considérée isolement.
4. Contrainte d’adhérence
La liaison entre une armature et le béton est mesurée par la contrainte d’adhérence τ s
(Art. A6.1.1 BAEL 91).
Soit une barre rectiligne scellée dans un bloc de béton. Appliquons à cette barre un
effort de traction F et étudions l’équilibre statique
F τs F
l
l
La barre est donc soumise à :
- l’effort de traction F
df / dx
s
; df = π Ø τs dx avec s : scellement
2
d d 2
d
s s
dF= S dσs =
4dx
s s s
4 4 dx
dF = FA - FB , dx = xA - xB A τs B
FA – FB = π Ø τs (xA – xB) FA FB
FA = FB + π Ø τs (xA – xB)
dX
Or xA – xB = l d’où FA = FB + π Ø τs l
Une valeur limite pour la contrainte d’adhérence est fixée par l’article 6.1.21 du
BAEL 91, cette contrainte intègre à la fois les caractéristiques de l’acier, avec le
coefficient de scellement ψs et celles du béton avec sa résistance à la traction ftj :
0.6. . f
2
su s tj
Ψs = 1 pour les RL
= 1.5 pour les HA
5.1.1. Définition
Soit une barre rectiligne supportant dans une section A un effort de traction axial F s.
On dit que la barre est ancrée dans le béton lorsque la transmission intégrale de cet
effort au béton est assurée par adhérence.
σs
B
ls = f (τ)
FA = FB + π Ø τs l = σs As
2
Or σs = fe donc FA = fe. As = f e 4
FB = 0 car σs = 0
2
. f
Donc f 0 l l s s s
e
4.
e
4 s
Note :
Paquet de 2 barres
ls ls 1.5 ls
Paquet de 3 barres
Quand les dimensions de la pièce ne sont pas suffisantes pour permettre un ancrage
droit de longueur ls, nous procédons à un ancrage courbe (Appui extrême des
poutres). Un ancrage courbe est composé de deux parties droites AB et CD de
longueurs l2 et l1 respectivement, et d’une partie courbe BC de rayon de courbure r
la : longueur d’ancrage
l1 = portion d’ancrage rectiligne
l2 = portion d’ancrage rectiligne
Les articles A.6.1,251 et A.6.1,252 donnent les valeurs minimales des rayons de
courbure r :
- pour les barres RL Fe E 215 et 235 :
r = 3 ϕ pour les ancrages des armatures
r = 2 ϕ pour les ancrages des cadres, étriers et épingles
Selon le BAEL, les ancrages par courbure doivent être réalisés suivant les rayons
minimaux suivants :
Selon le BAEL (A.6.1,255),on admet que les ancrages des extrémités des barres
façonnées en cadres, étriers et épingles sont assurés par courbure suivant le rayon
minimal, si les parties courbes sont prolongées par des parties rectilignes de longueur
au moins égale à (Figure ci-dessous):
- 5 Ø pour un arc de cercle de 180° ;
- 10 Ø pour un arc de cercle de 135° ;
- 15 Ø pour un arc de cercle de 90°,
à condition que les plans de ces ancrages ne fassent pas un angle supérieur à π/8 avec
les sections droites où sont disposés les aciers en cause.
Si on exerce un effort de traction sur un élément de barre courbe scellé dans le béton,
la courbure de la barre donne naissance à un effort de frottement, fonction de la
courbure de la barre et du coefficient de frottement acier sur béton φ, pris égal à 0,4.
Cet effet est connu sous le nom "d'effet de courroie".
Si l'on isole un petit élément (voir Figure ci-dessous), le bilan des actions qu'il subit
est le suivant:
F+dF un effort axial de traction
F un effort axial de traction
dN et dT les composantes normale et tangente de l'action de contact du béton sur
l'acier, inclinée de δ tel que tg δ = 0,4 = dT/dN
π.Φ. r.dθ.τsu l'effet d'adhérence acier – béton, de contrainte τsu et qui s’exerce le long
de l'élément sur une aire égale à π.Φ. r.dθ
L'équilibre du petit élément donne le système d'équation suivant:
dθ étant très petit, les cosinus sont approximés à 1 et les sinus à la valeur de l'angle en
radian, d’où
π.Φ. r.dθ.τsu + 0,4.dN + F – (F+dF) = 0
dN – F.dθ/2 – (F+dF).dθ/2 = 0
dF.dθ est un infiniment petit du second ordre que l’on néglige devant les autres
termes, d’où
π.Φ. r.dθ.τsu + 0,4.dN = dF
dN – F.dθ = 0
Soit dN = Fdθ
π.Φ. r.dθ.τsu + 0,4.Fdθ = dF
dF/dθ – 0,4F = π.Φ. r.τsu
Equation différentielle linéaire du premier ordre avec second membre dont les
conditions aux limites sont F=FB à l'entrée de la courbure et F=FA à la sortie de la
courbure. La solution de cette équation est:
12 m
Continuité mécanique
Les armatures trouvées dans le commerce ayant une longueur limitée, il est parfois
nécessaire pour certains éléments de plus grande longueur, d'utiliser plusieurs barres.
Pour établir la continuité entre les barres, nous effectuerons un recouvrement, c'est à
dire que nous ferons chevaucher les barres sur une longueur lr, dite longueur de
recouvrement. Cette longueur sera donc la longueur nécessaire pour assurer la
Les efforts sont transmis d'une barre à l'autre par le jeu de l'adhérence du béton.
c = distance entre axes des 2 barres.
ϕ c
Si c ≤ 5. Φ → lr = ls
Si c ˃ 5. Φ → lr = ls + c
lr
Les 2 barres sont dans le même alignement. La transmission est assurée par une 3ème
barre de même diamètre.
Lr = 2 ls
ls ls
lr
La transmission des efforts se fait toujours par des bielles inclinées à 45° sur l'axe de
l'armature.
Nous pouvons décomposer l'effort de traction :
F = As × f e
Les armatures de couture auront des petits diamètres de manière à assurer une bonne
répartition de ces armatures sur la jonction.
6.3. Jonction de barres tendues avec crochets normaux aux extrémités (article
A.6.1,253)
lr
si c ≤ 5 ϕ l a = la
si c > 5ϕ lr = la + c
Nous pourrons souder les barres bout à bout ou effectuer une soudure par
recouvrement mais nous pourrons aussi utiliser des manchons sous réserve d'essais
probants.
𝑉𝑢 𝐴𝑠𝑖
𝜏𝑠𝑒 = .
0.9.𝑑.𝑢𝑖 𝐴𝑠
8. Poussée au vide