Partie du Cours_Ressources en eau (Module RRN)
Partie du Cours_Ressources en eau (Module RRN)
Partie du Cours_Ressources en eau (Module RRN)
Plan du cours
Plan du cours
I. Cycle de l’eau
II. Bassins hydrologiques et
Ressources en eaux superficielles
III. Ressources en eaux souterraines
I. Cycle de l’eau
Introduction
• I.1. Définition
• I.2. Les éléments hydrologiques
principaux
• I.3. Les facteurs qui conditionnent le
cycle de l’eau
• I.4. L'eau dans le sol
Définition:
Le cycle de l’eau ou cycle hydrologique est l’ensemble des
cheminements que peut prendre une particule d’eau.
Ces mouvements, accompagnés de changements d'état,
peuvent s'effectuer dans l'atmosphère, à la surface du sol et
dans le sous-sol.
Chaque particule d’eau n'effectue qu'une partie de ce cycle et
avec des durées très variables : une goutte de pluie peut
retourner à l'océan en quelques jours alors que sous forme de
neige, en montagne, elle pourra mettre des dizaines d'années.
Le cycle de l’eau est sujet à des processus complexes et
variés parmi lesquelles nous citerons:
Les précipitations
L’évaporation
La transpiration
Le ruissellement
L’infiltration
L’emmagasinement
Et les écoulements souterrains
ETATS ET SITUATIONS DE L'EAU
Soit sous le sol, c-à-d sous forme d’eaux souterraines, en formant les
nappes phréatiques.
30 %
Continents Eau salée : 97 %
Eau douce : 3 %
- ≈3/4 glace : 2,35 %
70 % - ≈1/4 Liquide : 0,65 %
Océans - Eau gazeuse : 0,001 %
Proportion gazeuse Variable
dans l’espace et dans le temps
L’énergie solaire permet les échanges
entre ces différents réservoirs de l’eau
Selon des flux horizontaux
et des flux verticaux
Le cycle de l'eau traduit les échanges d'eau liquide, solide ou gazeuse entre les
différents compartiments du système climatique : océans, atmosphère, lacs, fleuves,
glaciers, nappes souterraines ...etc.
Continents
océans
Vapeur
Sublimation
Evaporation
Condensation =Liquéfaction
Fonte
Solide Liquide
Gel
L'état cristallin de l'eau
1 Atm = 101 325 Pascal = 101.325 Hp
Courbe Courbe de
de fusion vaporisation
Courbe de
sublimation
• Définition
• Mesures des précipitations
• Traitement des données
pluviométriques
Définition:
Sous le terme de précipitation, on regroupe toutes les
eaux météoriques qui arrivent à la surface du sol, sous
quelque forme que ce soit, tant sous forme liquide
(brouillard, pluie, averse) que sous forme solide
(neige, grêle) et les précipitations occultes (rosée,
gelée blanche, ...).., en provenance directe ou
indirecte de la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique.
Elles sont provoquées par un changement de
température ou de pression et constituent l'unique
alimentation de la partie terrestre du cycle de l'eau.
Les diverses formes de précipitations proviennent
habituellement des nuages. Le nuage est un aérosol
pouvant être constitué d'air, de vapeur d'eau, de
gouttelettes d'eau liquides et de cristaux de glace. Les
dimensions des gouttelettes sont très faibles. On
admet que leur diamètre est de l'ordre de 5 à 30 μ et
leur espacement de 1 mm.
Un nuage reste stable tant que ces gouttelettes, dont la
densité est de quelques dizaines par centimètre cube,
restent en équilibre avec la vapeur d'eau environnante.
Il n'y a précipitation que lorsque le diamètre des
gouttelettes devient suffisant pour qu'elles acquièrent
une vitesse de chute significative.
Pour qu'il y ait chute des particules d'eau, il faut
que leur vitesse soit très nettement supérieure à la
vitesse des courants ascendants.
Les gouttelettes d’eau vont grossir dans une
proportion de 1 à 10 ou 100 pour les diamètres
(soit de 1 à 1000 ou 100000 en masse) suivant des
mécanismes complexes. Ils font appel à des
noyaux de condensation (particules de glace,
noyaux de chlorure de sodium ou poussières) qui,
lorsque les conditions deviennent favorables,
concentrent très rapidement de l'eau du nuage.
Des mécanismes mécaniques de capture de
gouttes peuvent alors amplifier le phénomène de
croissance des gouttes de pluie. La gamme des
diamètres des gouttes de pluie atteignant le sol va
de quelques dixièmes de millimètres à un
maximum de 4 à 5 millimètres.
Les précipitations sont un des processus
hydrologiques les plus variables.
D'une part, elles sont caractérisées par une grande
variabilité dans l'espace et ceci quelle que soit
l'échelle spatiale prise en compte (régionale,
locale, etc.).
D'autre part, elles sont caractérisées par une grande
variabilité dans le temps, aussi bien à l'échelle
annuelle qu'à celle d'un événement pluvieux
MESURES DES PRÉCIPITATIONS
• Introduction
• Appareillages pluviométriques
• Traitement des données pluviométriques
Introduction :
Les mesures des précipitations intéressent des
secteurs d’activités assez divers, principalement :
la météorologie,
L’agriculture,
L’hydrologie,
L’hydrogéologie, etc.
Les premières mesures au Maroc sont
connues depuis le début du 20ème siècle avec des
séries plus ou moins complètes.
Le principe consiste en la mesure des quantités
d’eau tombées au sol durant un certains intervalle
de temps. Or ceci n’est pas aussi facile qu’il y
paraît.
120,0
100,0
Pluie(mm)
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
SEPT OCT NOV DEC JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOUT
1200,0
1000,0
800,0
Pmoy = 663,9 mm
600,0
400,0
200,0
0,0
2
7
3
8
-8
-8
-8
-9
-9
-9
-8
-8
-8
-8
-8
-9
-9
-9
-9
-9
-9
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
P Pmoy + 20% : Année humide
P Pmoy - 20% : Année sèche
Année normale
Exemple de Kénitra: La pluie moyenne annuelle de la ville est de 555 mm sur les 33 années
Ces précipitations sont caractérisées par une grande variabilité interannuelle
Etude de la pluie dans l’espace ou
Evaluation régionale des précipitations :
Pour calculer la pluie moyenne dans un
bassin versant ou dans une région d’étude,
on utilisera l'une des trois méthodes
suivantes:
la méthode de la moyenne arithmétique
(peu utilisé),
la méthode des polygones de Thiessen
la méthode des isohyètes
CALCUL DE LA PLUIE MOYENNE, PAR
LA MOYENNE ARITHMÉTIQUE
planimètre
La méthode est la suivante :
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : aire totale du bassin (=Σ Ai),
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
Ai : superficie d'influence du polygone
associée à la station i.
Exemple
CALCUL DE LA PRECIPITATION MOYENNE
PAR LA MÉTHODE DES ISOHYÈTES
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin,
Pi : est la moyenne des valeurs des 2
isohyètes;
Ai : surface entre deux isohyètes i et i+1,K :
nombre total d'isohyètes.
Moyenne inter- Surface inter-
isohyètes isohyète
[mm/an] [km2]
950 24.9
1050 116.4
1150 83.2
1250 48.8
1350 76.7
1450 42.0
Pm = 1190 mm/an
L’EAU DANS LE SOL
L’eau gravitaire
L’eau de rétention
LES DIFFERENTS TYPES D’EAU DANS LE SOL
L’eau gravitaire :
C’est la fraction de l’eau
souterraine soumise à la seule force
de gravité. C’est elle qui circule dans
un aquifère et alimente les exutoires.
On peut l’extraire d’un échantillon de
roche par simple égouttage.
Son volume dépend de la
granulométrie de l’échantillon: il est
plus grand pour les grains grossiers (il
y a 3 fois plus d’eau gravitaire dans un
gravier que dans un sable).
LES DIFFERENTS TYPES D’EAU DANS LE SOL
L’eau de rétention :
Vs
La compacité « c » c
Vt
1 n c n 1
Gravier
Sable moyen
Sable fin
Exercice :
1- Définir la porosité et la porosité efficace
2- La figure ci-dessous montre l’évolution du volume d’eau libéré de 3
échantillons en fonction du temps, Analyser ces courbes.
3- Quelle est la valeur de la porosité efficace des 3 échantillons
4- Comparer les 3 valeurs et conclure.
Gravier
Sable moyen
Sable fin
Profil d‘humidité d'un sol (Zone Non saturée et partie supérieure de la nappe)
1) Au départ sol sec 2) la pluie mouille le sol 3) le sol est mouillé en profondeur..
4) la pluie s’est arrêtée 5) la lame d’eau s’enfonce 6) l'eau de pluie a alimenté la nappe.
Rem:
l’infiltration est très lente, elle varie en fonction de
la perméabilité du sol et de la profondeur de la
nappe.
Ex: l’arrivée de l’eau à la nappe peut se faire dans
la semaine qui suit la pluie, dans le mois ou même
dans les six mois.
Figure : Profil de la teneur en eau dans le sol et le sous-sol.
Profil d’humidité
NB: augmentation de la teneur en eau avec la prof.
- L'infiltration dans le sol :
-2ème processus
Le ruissellement de surface :
Saumure
Croûte de sel
Formule de Thornthwaite
Formule de Turc
Définition:
C’est la quantité d'eau qui serait évaporée ou
transpirée dans un sol couvert de végétaux en croissance
et bien pourvu en eau nécessaire pour un bon
développement végétatif, si l'eau disponible pour
l'évapotranspiration n'était pas un facteur limitant.
Elle est indépendante du type de surface et ne dépend
que des conditions climatiques
ESTIMATION DE L’EVAPOTRANSPIRATION
POTENTIELLE ETP
1. Formule de Thornthwaite
2. Formule de Turc
1. Formule de Thornthwaite:
a
T
ETP 16.k. 10.
I
t
ETP 0,40. .( Ig 50 ). K
t 15
P=R+E+I
E=?
Avec
P : étant la pluie annuelle en mm.
L : exprime le pouvoir évaporant de l’atmosphère:
L = 300 + 25.T + 0,05.T3
T : étant la température moyenne annuelle en °C.
La méthode de Thornthwaite (mensuelle) :
t° m 6 8.2 13.1 18.3 23.1 27.6 29 29.9 26.7 21 14.7 8.7 18.9
ETP 5.2 9.6 30.8 65.8 118.3 171.5 189.5 190.6 133.2 75.4 31.4 10.5 1031.8
Pluie 49.9 38.1 48.7 47.9 58.3 38.1 8.7 5.7 17.6 28.4 36.4 51.1 428.9
RFU
Infilt
ETR
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Ann
t° m 6 8.2 13.1 18.3 23.1 27.6 29 29.9 26.7 21 14.7 8.7 18.9
ETP 5.2 9.6 30.8 65.8 118.3 171.5 189.5 190.6 133.2 75.4 31.4 10.5 1031.8
Pluie 49.9 38.1 48.7 47.9 58.3 38.1 8.7 5.7 17.6 28.4 36.4 51.1 428.9
RFU 90 100 100 82,1 22,1 _ _ _ _ _ 5 45.6
Infilt _ 18.6 17.9 _ _ _ _ _ _ _ _ _ 36.5
ETR 5.2 9.6 30.8 65.8 118.3 60.2 8.7 5.7 17.6 28.4 31.4 10.5 392.4
DDéficit
é fi c it agricole
140
E x c e d e n te s +
Excédent et E TP
a lm a c e n a m ie n to
Infiltration
120
U s o d e la P
Usage de la
re s e rv a
RFU E TR
100
80
60
40
20
P=R+E+I
Bilan hydrologique en climat
tempéré océanique
P=R+E+I
Précipitations Evapotranspiration
700 mm 400 mm
Ecoulement direct
120 mm
Ecoulement total
300 mm
Ecoulement retardé
Infiltrations
(nappes) 180 mm
profondes
Pour l’exécution des études hydrogéologiques,
il est nécessaire de faire le bilan sur un espace bien
défini et en se référant à une date donnée ou à une
durée moyenne déterminée.
Exutoire
Tout écoulement prenant naissance à
l’intérieur de cette surface doit donc passer ou
traverser le point considéré appelé «exutoire»,
à partir duquel nous pouvons tracer le point de
départ et d’arrivée de la ligne de partage des
eaux qui délimite le bassin.
Les limites d’un bassin versant sont
généralement fixées à partir de la topographie,
à l’aide d’une carte topographique.
Limite du bassin versant = Ligne de
partage des eaux
La majorité des bassins sont des
bassins versants exoréiques, aboutissant à
l'océan, mais il existe également des bassins
endoréiques, aboutissant à un lac ou une
mer intérieure ou bien se perdant dans les
sables. Par exemple, la Volga (mer
Caspienne), le Chari (lac Tchad), le Jourdain
(mer morte).
Ligne de crête – limite du bassin versant
Généralement et surtout dans le cas
des sols imperméables, la ligne de partage
des eaux superficielles correspond à la
ligne de crête et la ligne de plus grande
pente, on parle alors de B.V. topographique
Limite du bassin versant réel et du bassin versant
topographique
Le Bassin versant se caractérise par différents
paramètres :
Paramètres géométriques (surface, pente …)
Paramètres pédologiques et hydrogéologiques
(capacité d’infiltration des sols)
Paramètres urbanistiques (présence de bâti)
….etc.
Son étude et Sa connaissance est fondamentale
dans toute étude hydrologique (Hydraulique
urbaine, Hydrogéologie, …etc.)
CHAPITRE :
Les eaux souterraines
1. DEFINITION
Aquifère provient du latin :
« aqua = eau » et « fero = porter »
Un aquifère est un corps (couche, massif
géologique) qui permet la circulation de l’eau
par ses pores et ses fissures.
Autrement dit, un aquifère est une formation
hydrogéologique perméable permettant
l’écoulement significatif d’une nappe d’eau
souterraine, et le captage de quantité d’eau
appréciable.
L’eau enfermée dans cette formation
hydrogéologique, peut occuper soit des pores, soit
des fissures ou des fractures que présente la roche.
5.1. La porosité :
Vv
e Vv = e.Vs
Vs
Vv e.Vs e
n
Vv V s Vs e.Vs 1 e
n
et e
1 - n
La compacité « c » d’une roche est le rapport du
volume des solides (Vs) au volume total (Vt).
Vs
c 1 n
Vt
C’est le complément à 1 de la porosité.
c n 1
Ve
ne en % (lorsqu’on x 100)
Vt
Exemple: Un échantillon de craie de 1 000 cm3
prélevé dans un aquifère, libère par égouttage 20
cm3 d'eau: quelle est sa porosité efficace ?
4. Identification hydrodynamique de l’aquifère
Δh
i tgα
l
α est le pendage de la surface
piézométrique, généralement très
petit.
4.9. La transmissivité :
V(m 3 )
S
h(m) A(m 2 ) A=1m2
Dans les aquifères à nappe libre, le
coefficient d'emmagasinement est égal, en
pratique, à la porosité efficace (eau gravitaire). Par
contre dans les aquifères à nappe captive, il est 100
à 1000 (voir 10000) fois plus petit.
Il varie de 0.2 à 0.01 pour les nappes libres et de
0.001 à 0.0001 pour les nappes captives.