chap 7 le béton cours principal
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CHAPITRE 7: LE BETON
Présentation du chapitre 7
Ce chapitre traite du béton. Après une présentation de ses constituants, de sa mise en oeuvre, de ses avantages et de
ses inconvénients, nous verrons comment il peut être classifié suivant sa masse volumique ou la nature du liant.
La section 7.3 présentera brièvement comment sélectionner les éléments nécessaires à la composition du béton. La
composition proprement dite sera abordée dans la section 7.4.
Les sections 7.5 et 7.6 aborderont respectivement les caractéristiques principales du béton frais et du béton
durcissant.
La section 7.7 détaillera les différents types de déformation que peut subir le béton.
Finalement, vous pourrez expérimenter et mesurer vous-même en laboratoire ces caractéristiques en suivant la
description des essais de la section Expériences.
Sommaire du chapitre 7
7.1 Introduction
7.2 Classification
7.8 Expériences
7.1 Introduction
Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de diverses dimensions collées entre eux
par un liant. Dans les bétons courants, les granulats sont des grains de pierre, sable, gravier, cailloux et le liant est
un ciment, généralement un ciment portland. Les composants sont très différents: leurs masses volumiques vont,
dans les bétons courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m3. Si le type de liant utilisé n'est pas un ciment, on parle alors,
selon le liant utilisé, de béton de résine, de béton d'hydrocarboné, de béton d'argile, etc.
Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortier ou du béton. Le ciment, l'eau et les adjuvants
forment la pâte liante. Lorsqu’il n’y a pas de squelette granulaire, on parle de "pâte de ciment". La pâte est un
élément unique et actif du béton enrobant les granulats. L'objectif est de remplir les vides existants entre les grains.
La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton HP par exemple), la dimension des éléments les
plus fins peut descendre en dessous de 0,1 mm (fillers, fumée de silice).
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6.1.1: La composition des constituants de béton en poids et en volume
MISE EN OEUVRE :
DURCISSEMENT :
VEILLISSEMENT :
Le béton courant peut aussi être classer en fonction de la nature des liants:
Béton de ciment (le ciment),
Béton silicate (la chaux),
Béton de gypse (le gypse)
Béton asphalte.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des traitements de surface
et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ses performances et par son aspect.
a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en travaux publics. Ils présentent une
masse volumique de 2300 kg/m3 environ. Ils peuvent être armés ou non, et lorsqu'ils sont très sollicités en flexion,
précontraints.
b) Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m3 servent, entre autres, pour la
protection contre les rayons radioactifs.
c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés dans le bâtiment, pour les
plates-formes offshores ou les ponts.
d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont inférieures de 500 kg/m3. Ils sont
utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux problèmes d'isolation.
e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés: dallages, éléments décoratifs,
mobilier urbain.
La norme ENV 206 classes les bétons en fonction de leur résistance caractéristique à la compression
conformément au tableau 6.1. Dans ce tableau fckcyl est la résistance caractéristique mesurée sur cylindres (c’est
cette résistance qui correspond à la résistance caractéristique à laquelle il est fait référence dans l’Euro code 2) ;
fck cube est la résistance caractéristique mesurée sur cubes. Les valeurs soulignées sont les valeurs recommandées.
Pour remplir ces conditions, il suffit en général de choisir des granulats compacts (ou peu poreux) et non réactifs
avec le ciment.
b) posséder une certaine résistance et dureté:
c) être propre:
Une méthode de composition du béton pourra être considérée comme satisfaisante si elle permet de réaliser un
béton répondant aux exigences suivantes :
Le béton doit présenter, après durcissement, une certaine résistance à la compression.
Le béton frais doit pouvoir facilement être mis en oeuvre avec les moyens et méthodes utilisées sur le
chantier.
Le béton doit présenter un faible retrait et un fluage peu important.
Le coût du béton doit rester le plus bas possible.
Dans le passé, pour la composition du béton, on prescrivait des proportions théoriques de ciment, d’agrégat fin et
d’agrégat grossier. Mais l’élaboration des ciments ayant fait des progrès considérables, de nombreux chercheurs
ont exprimé des formules en rapport avec les qualités recherchées:
minimum de vides internes, déterminant une résistance élevée;
bonne étanchéité améliorant la durabilité
résistance chimique;
résistance aux agents extérieurs tels que le gel, l’abrasion, la dessiccation.
Sur un petit chantier où l’on fabrique artisanalement et souvent bien son béton l’on utilise le vieux principe: 2/3 de
gros éléments et 1/3 d’éléments fins, soit 800 litres de gravillons et 400 litres de sable par mètre cube de béton
pour 350 à 400 kg de ciment. La quantité d’eau de gâchage varie trop souvent au gré du savoir-faire du maçon, la
nature de ciment, l’humidité du granulat passant après la consistance du béton à obtenir.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des traitements de surface,
et peut ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ces performances et par son aspect.
La composition d’un béton et le dosage de ses constituants sont fortement influencés par l’emploi auquel est
destiné le béton et par les moyens de mise en oeuvre utilisés.
Dans la composition d’un béton, les deux relations importantes suivantes interviennent:
La somme des poids des constituants de 1 m3 de béton fini est égal au poids de 1 m3 de béton fini. Si le
ciment (C), l’eau (E) et les granulats (Gi) sont les poids des constituants en kg par m3 de béton fini et Δ. la
densité du béton en place, on a :
Le volume occupé par les constituants de 1 m3 de béton est égal à 1 m3. Si (C), (E) et (Gi) sont les volumes
absolus des constituants en litres par m3 de béton fini, on a :
Essai de gâchage
Béton frais : mesure Δ (contrôle des dosages effectifs) mesure plasticité (contrôle de la consistance)
mesure teneur en air (contrôle des vides) Fabrication éprouvette (contrôle de β moyen)
Béton durci: mesure Δ, mesure β cube, évolution scléromètre, évolution essai gel, perméabilité, essais
spéciaux...
Corrections
En fonction des observations, des mesures faites lors de l’essai de gâchage et des résistances mécaniques obtenues,
il sera nécessaire d’effectuer des corrections.
a) Consistance : Lors de l’essai de gâchage, il est recommandé de ne pas ajouter tout de suite la quantité d’eau
totale E prévue. Il est préférable d’ajouter seulement 95 % de E, de mesurer la consistance, puis d’ajouter de l’eau
jusqu’à obtention de la consistance prescrite.
b) Dosage en ciment : Si le dosage en ciment effectivement réalisé est faux, on devra le corriger. S’il faut rajouter
(ou enlever) un poids ΔC de ciment pour obtenir le dosage désiré, on devra enlever (ou rajouter) un volume absolu
équivalent de sable, soit un poids ΔC égal à :
Malheureusement, cet essai ne convient pas pour tester les bétons qui seraient encore plus fermes, plus secs qu'un
béton donnant un affaissement presque nul. Dans ce cas-là, il convient de déterminer la consistance du béton frais
par une autre méthode, qui s'appelle l'essai Vébé, schématisé sur la figure 6.5.2.
L'essai d'étalement sur table (Flow-test) consiste à utiliser une table à chocs Fig. 6.5.2 comprenant un plateau
métallique animé d'un mouvement vertical. Un moule tronconique disposé sur cette table et du matériau à étudier
(mortier ou béton). Après arasement et démoulage (en soulevant le moule), on donne à la table, à l'aide d'une
manivelle, quinze chocs en quinze secondes (hauteur de chute = 12,5 mm). Le matériau s'étale sous forme d'une
galette dont on mesure les deux diamètres perpendiculaires. L'étalement (en %) est donné par la formule:
C'est un essai très simple utilisable sur mortier ou sur béton (moules et tables de dimensions différentes), aussi bien
en laboratoire que sur les chantiers (il est dans ce cas, très utilisé en Allemagne). On peut pour le béton admettre
les valeurs données dans le tableau 6.5.1
le pourcentage optimal est d'environ 0,38 (soit : G/S = 2,6 valeur élevée),
les granulats concassés donnent des résistances plus élevées que les granulats roulés,
la fréquence de la vibration est prépondérante (résistance triplée quand on passe de 3000 à 6000 périodes
par minute).
On se préoccupe assez peu de sa durabilité, de son imperméabilité. Très souvent un béton de résistances
mécaniques élevées est durable bien que l'on puisse confectionner avec un ciment très performant un béton sous-
dosé, peu étanche, de durabilité limitée, mais possédant cependant les résistances en compression exigées.
On verra que la résistance du béton dépend d'un grand nombre de paramètres : le type et le dosage des matériaux
utilisés, le degré et la condition de réalisation etc.
Par ailleurs, la résistance du béton est fonction d'une quantité de facteurs autres que la classe de ciment et qui sont
à contrôler et à surveiller dès le choix de la qualité des granulats et tout au long de la chaîne de bétonnage.
La résistance d'un béton est une notion toute relative et elle dépend de la méthode d'essai utilisée (comprenant la
forme des éprouvettes).
Le tableau 6.6.1 ci-dessous indique les différentes catégories de béton avec les valeurs des résistances
caractéristiques auxquelles elles correspondent, ces valeurs étant données pour les résultats obtenus sur cylindres et
sur cubes, plusieurs pays de la CEE utilisant les cubes pour le contrôle des résistances à la compression.
tableau 6.6.1 : Les résistances caractéristiques des bétons
Fig. 6.6.1 : Les moules cylindriques, cubiques et les éprouvettes pour mesurer la résistance en compression
Le béton de l'ouvrage a des résistances différentes de celles du même béton essayé sur éprouvettes d'essai
normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation différente du fait des évolutions des températures elles-mêmes
différentes). La résistance en compression est donc à associer à la méthode d'essai (ou à la référence à la norme
utilisée) et à l'échéance fixée.
Fig. 6.6.2: Variations des résistances en compression d'un béton en fonction de la forme et des dimensions des
éprouvettes
Fig. 6.6.3: Différents essais sur les résistances d'un béton en traction
La mesure se fait par mise en traction de cylindres identiques à celle de la résistance en traction par fendage, mais
l'essai est assez délicat à réaliser car il nécessite, après sciage des extrémités, le collage de têtes de traction
parfaitement centrées, l'opération devant avoir lieu sans aucun effort de flexion parasite.
Le choix judicieux des matériaux, une mise en oeuvre correcte, l’adoption de dispositions constructives
appropriées jouent un rôle essentiel dans l’art de construire. Toutefois, comme une partie importante de ses
activités est consacrée aux problèmes de dimensionnement des constructions, l’ingénieur attache une importance
particulière aux caractéristiques de résistance mécanique et de déformation des matériaux, car leur connaissance lui
est indispensable pour réaliser des constructions à la fois sûres et économiques.
Dès la fin de la mise en oeuvre, le béton est soumis à des déformations, même en absence de charges.
7.7.1. Le retrait
C’est la diminution de longueur d’un élément de béton. On l’assimile à l’effet d’un abaissement de la température
qui entraîne un raccourcissement.
7.7.2. La dilatation
Puisque le coefficient de dilatation thermique du béton est évalué à 1 x 10-5, pour une variation de ± 20 °C on
obtient: Δl = ± 2 ‰ x longueur.
Pour chaînage en B.A. de 20 m de longueur et un écart de température de 20 °C, on a une dilatation de : 2 ‰ x
2000 cm = 0,4 cm.
7.7.3. Le fluage
Lorsqu’il est soumis à l’action d’une charge de longue durée, le béton se comporte comme un matériau VISCO-
ELASTIQUE. La déformation instantanée qu’il subit au moment de l’application de la charge est suivie d’une
déformation lente ou différée qui se stabilise après quelques années. C’est ce que l’on appelle le fluage (Fig. 6.7.1).
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
Au bout d’un mois, les 40 % de la déformation de fluage sont effectués et au bout de six mois, les 80%. Estimation
de la déformation de fluage:
Δl = 4 à 5 ‰ longueur.
Cette déformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente imposée au matériau.
Fig. 6.7.2 : Le retrait du béton est pris en compte dans la conception des ouvrages (Exemple: joints de retrait des
dallages et planchers).
Condition de fissuration d’un béton:
Le phénomène de retrait étire le béton de telle façon que l’allongement résultant compense le raccordement imposé
par le retrait, si l’élément était libre de se déformer. Le retrait augmente avec le temps, la tension interne aussi: si
elle dépasse la limite de rupture du béton, la fissuration se produit.
7.8 Expériences
7.8.1. Essai d'élément sur table -Flow test (ISO 9812)
Cet essai est particulièrement adapté au béton très fluide, fortement dosé en super plastifiant. Le diamètre du plus
gros granulat ne doit pas dépasser 40 mm.
Principe de l'essai
La consistance est appréciée dans cet essai par l'étalement que connaît un cône de béton soumis à son propre poids
et à une série de secousses. Plus l'étalement est grand et plus le béton est réputé fluide.
Conduite de l'essai
L'essai consiste à remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au centre du plateau carré. Le béton est
mis en place en 2 couches et compacté par 10 coups au moyen du pilon. Après avoir arasé le béton avec une
truelle, le moule est retiré verticalement. Le plateau est alors soulevé de 4 cm par un côté (le côté opposé étant
maintenu par l'articulation) et relâché en chute libre 15 fois de suite en 30 secondes. Si le béton forme une galette
approximativement circulaire et sans ségrégation, l'essai est valable.
La moyenne des mesures du diamètre de la galette dans deux directions parallèles au côté du plateau définit la
consistance mesurée sur la table à secousse. Elle est arrondie au cm le plus proche.
Principe de l’essai
Dans cet essai, la consistance est définie par le temps que met un cône de béton à remplir un volume connu sous
l’effet d’une vibration donnée. Plus ce temps est court et plus le béton sera considéré comme fluide.
Matériel nécessaire
L’appareillage est entièrement décrit dans la norme ISO 4110. Il est constitué d’un consistomètre schématisé sur la
figure 6.8.1 et comportant les éléments suivants:
un récipient cylindrique de 24 cm de diamètre et de 20 cm de hauteur;
un cône d’Abrams;
un disque horizontal transparent de 23 cm de diamètre;
une table vibrante équipée d’un vibrateur fonctionnant à la fréquence de 3000 vibrations par minute et
conférant à la table des mouvements d’une amplitude verticale de ± 0.5mm environ;
une tige de piquage.
Conduite de l’essai
Le cône d’Abrams est fixé à l’intérieur du récipient cylindrique (cf. figure 6.8.1). Le béton est mis en place dans ce
cône. Le cône d’Abrams est alors soulevé et, à ce stade de l’essai, il est donc possible de mesurer l’affaissement au
cône comme indiqué précédemment. L’essai se poursuit ensuite par la mise en vibration de la table durant un
temps t tel que la face supérieure du béton soit entièrement aplanie et au contact du disque transparent qui
accompagne la descente du béton pendant le compactage.
Principe de l’essai
Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de son propre poids. Plus cet affaissement sera
grand et plus le béton sera réputé fluide.
Matériel nécessaire
L’appareillage est complètement décrit dans la norme NF P 18-451 et est schématisé sur la figure 6.7.1; il se
compose de 4 éléments:
un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre en sa partie inférieure et de 10 cm
de diamètre en sa partie supérieure;
une plaque d’appui
une tige de piquage
un portique de mesure.
Conduite de l’essai
La plaque d’appui est légèrement humidifiée et le moule légèrement huilé y est fixé. Le béton est introduit dans le
moule en 3 couches d’égales hauteurs qui seront mises en place au moyen de la tige de piquage actionnée 25 fois
par couche (la tige doit pénétrer la couche immédiatement inférieure). Après avoir arasé en roulant la tige de
piquage sur le bord supérieure du moule, le démoulage s'opère en soulevant le moule avec précaution. Le béton
n’étant plus maintenu s’affaisse plus ou moins suivant sa consistance. Celle-ci est caractérisée par cet affaissement,
noté A, mesuré grâce au portique et arrondi au centimètre le plus proche. La mesure doit être effectuée sur le point
le plus haut du béton et dans la minute qui suit le démoulage.
Classe d’affaissement
La norme ENV 206 définit 4 classes de consistance, en fonction de l’affaissement mesuré. Elles sont indiquées sur
la figure 6.7.2. Sur cette figure, les rectangles blancs représentent la variation possible d’affaissement
correspondant à la classe considérée. Les classes sont notées S1, S2, S3, S4, et appelée classes d’affaissement. S
rappelle ici l'initiale du nom de l’essai en anglais: slump test.
La norme NF P 18 – 305 définit les mêmes classes d’affaissement, mais les note F, P, TP et Fl ( Ferme, Plastique,
Très Plastique et Fluide ).
visqueux et d’un maniement difficile. C’est pourquoi, pour des bétons très fortement dosés en super plastifiant, il
paraît souhaitable de travailler avec des affaissements au moins égaux à 15 cm.
De tout cela il ressort que la consistance mesurée par l’essai d’affaissement au cône ne suffit pas pour caractériser
la maniabilité d’un béton et qu’il faut toujours préciser la manière dont cet affaissement a été obtenu: notamment le
dosage super plastifiant.
Principe de l'essai
La consistance est appréciée ici par le rapport entre un volume donné de béton avant compactage et après
compactage. Ce rapport est d'autant plus faible que le béton est plus fluide.
Matériel nécessaire
Il est écrit dans la norme ISO 4111. Il se compose
d'un récipient parallélépipédique : 20 cm × 20cm × 40cm(cf. figure 6.9.1)
d'une truelle rectangulaire.
d'un moyen de compactage qui est une aiguille vibrante, de 40mm de diamètre maximal ou une table
vibrante.
Conduite de l'essai
La mode opératoire est définit par la norme ISO 4111.
L'essai consiste à remplir le récipient de béton. Le remplissage s'effectue avec la truelle en laissant tomber le béton
alternativement de chacun des quatre bords supérieurs du récipient. Après avoir été arasé, le béton est compacté,
soit au moyen de l'aiguille vibrante, soit au moyen de la table vibrante, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus déceler de
diminution de volume. Soit s l'affaissement du béton dans le moule mesuré aux quatre coins du récipient.
Le degré de compactibilité est exprimé par le rapport :
Classe de compactage
La norme ENV 206 définit 4 classes de compactage en fonction du degré de compactibilité :
7.8.5. Résistance
Mise en place et conservation du béton pour les essais d'étude, de convenance ou de contrôle (NF P 18-404) La
mise en place dans les moules a lieu par vibration ou par piquage, en fonction des résultats de l'essai
d'affaissement et conformément aux normes NF P 18-421, 422, 423.
Les moules ayant été munis d'un dispositif s'opposant à l'évaporation, les éprouvettes doivent être conservées
sans être déplacées pendant 24 h ±1 h dans un local maintenu à 20°c ±2°c. Après démoulage, les éprouvettes
doivent être conservées à même température, dans l'eau ou dans une chambre humide (d'humidité relative
supérieure ou égale à 95 %).
Le béton mis en place dans un ouvrage subit un autre mode de conservation que celui des éprouvettes
conservées dans la chambre humide. La température et l'humidité relative de l'air sont généralement
différentes. Les caractéristiques du béton d'ouvrage ne seront donc pas les mêmes que celles des éprouvettes
réalisées lors des essais d'étude, de convenance ou de contrôle. Les essais d'information ont pour but d'évaluer
les caractéristiques du béton utilisé pour la confection des éléments d'un ouvrage. Le prélèvement de
l'échantillon de béton et sa conservation sont décrits par la norme NF P 18-405. Le principe consiste à réaliser
des éprouvettes en approchant au plus près les conditions de mise en place dans l'ouvrage. La conservation doit
reproduire également les conditions de conservation de l'ouvrage : même date de démoulage, même exposition
au vent, à la pluie ou au soleil, etc.
Les éprouvettes peuvent également être obtenues par carottage du béton durci : il s'agit de prélever sur
l'ouvrage lui-même, avec un outil adapté (le carottier), un échantillon de béton ayant la forme d'une éprouvette
(la carotte).
Le transport au laboratoire doit être effectué la veille du jour de l'essai.
Dans la relation ci-dessus Fc est directement obtenue en Mpa si P est exprimée en méga newton (MN) et S en m2
Objectif de l'essai
Le but de l'essai est de connaître la résistance à la traction du béton de l'éprouvette cylindrique.
Principe de l'essai
On procède généralement par essai de fendage sur éprouvette cylindrique conformément à la norme NF P 18-408.
Dans cet essai, on applique à l'éprouvette un effort de compression induit des contraintes de traction dans le plan
passant par ces deux génératrices. La rupture, due à ces contraintes de traction, se produit dans ce plan (figure
6.6.1). Le calcul permet de définir la contrainte de traction correspondant à cette rupture.
Equipement nécessaire
- Une presse de force appropriée conforme aux normes NF P 18-411 et NF P 18- 412.
- Des bandes de chargement en contreplaqué neuf ayant une section dont les dimensions sont indiquées sur la
figure 6.6.1 et une longueur au moins égale à celle de l’éprouvette.
- Des moules cylindriques, pour la confection des éprouvettes, qui ne doivent pas être en carton car de tels moules
ne garantissent pas avec suffisamment de précision la rectitude des génératrices.
Conduite de l’essai
L’éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse comme indiquée sur la figure 6.6.1, le contact entre les
plateaux et l’éprouvette se faisant par l’intermédiaire des deux bandes de contreplaqué. Le centrage de l’éprouvette
doit se faire à 0.5mm près à l’aide d’un gabarit de centrage.
La vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de l’essai et égale à 1,94 kN/s±0,39kN/s pour
les cylindres 11×22 et 4,01 kN/s±0,80 kN/s pour les cylindres 16×32 (ce qui correspond à un accroissement de la
contrainte de traction de 0,05MPa/s avec une tolérance de +20%). Si h est la hauteur de l’éprouvette, d son
diamètre et P la charge appliquée, la contrainte de rupture vaut :
Dans la relation ci-dessus ft est directement obtenue en MPa si P est exprimée en méga newtons (MN) et d et h en
mètres (m). Cette contrainte doit être exprimée à 0,1 MPa près.