Fonctionnement Hydrologique Des Bas-fonds Synthese-1
Fonctionnement Hydrologique Des Bas-fonds Synthese-1
Fonctionnement Hydrologique Des Bas-fonds Synthese-1
net/publication/32983125
CITATIONS READS
4 4,434
1 author:
Jean Albergel
Institute of Research for Development
279 PUBLICATIONS 3,016 CITATIONS
SEE PROFILE
All content following this page was uploaded by Jean Albergel on 29 September 2015.
(CIRAD)
Institut Français de Recherche Scientifique pour le développement en Coopération
(ORSTOM)
R%
SYNTHESE PRELIMINAIRE
Jean ALBERGEL
Charge' de Recherche hydrologue
UR 2B Département Eaux Continentales de I'ORSTOM
1 RESUME
Les bas-fonds de l’Afrique de l’Ouest sont définis à partir d’un modèle idéal. L’ensemble
1 des connaissances sur le fonctionnement hydrologique des bas-fonds est passé en revue. Une
synthèse géographique des études a été réalisée à partir d’une recherche bibliographique.
Enfin sont décrits les grands types de bas-fonds de la zone soudano-sahélienne. Leur
fonctionnement hydrologique est expliqué en relation avec la morphologie et l’hydrodyna-
1 mique des sols et des états de surfaces. Des ordres de grandeur sont donnés par grande
famille. Sont abordées les possibilités d’aménagement en ’fonction de la ressource en eau.
1 INTRODUCTION
1 Depuis la bordure nord du Sahel jusqu’aux zones forestières du sud de la GUINEE, les bas-
fonds sont de plus en plus cultivés. Le développement des cultures dans les bas-fonds est
lié à l’augmentation des contraintes de l’agriculture pluviale sur les versants: sécheresse dans
I le Nord (GROUZIS & ALBERGEL, à paraître), appauvrissement, érosion des sols ou
manque de terres arables sur les versants, sous les climats plus humides.
.I Chaque aménagement doit être pensé à la fois en fonction de la ressource en eau (risque
de défaillance) et en fonction des contraintes qu’il impose à la société rurale qui va l’utiliser
: difficultés de gestion, en terme d’eau, de terres et de travail ( LAMACHERE, 1986
1 SERPANTIE, 1988).
Suivant les orientations prises au cours de ces réunions de travail cette synthèse comprend
trois parties :
1.l.Définition
Suivant RAUNET (1985), les bas-fonds sont les fonds plats ou concaves des vallons et petites
vallées dans les parties amont des réseaux de drainage,(fig.l).
Ils représentent des ccunités de milieu)) spécifiques et essentielles au sein des paysages
tropicaux. Ce sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des
écoulements hypodermiques et des nappes. Ils reçoivent également les transports solides des
versants.
-l’engorgement ou la submersion des sols pendant une période plus ou moins longue
de l’année.
RAUNET (1985) présente un modèle synthétique et idéal d’un bas-fond de la zone soudano
sahélienne (fig.2).
Une discrète entaille formée par la concentration des eaux apparaît au centre du profil
transversal qui devient horizontal de part et d’autre de cette entaille. Les flancs sont
nettement concaves.
Les sols deviennent argilo-sableux et peuvent y acquérir,. si le régime. hydrique est assez
contrasté, des caractères vertiques. Ils contiennent une part de matériaux issus des versants.
On ne remarque pas d’alluvions.
il
~ IL
1
Ii.1
I
E :I
i'
Fig. 2 Différenciation morpho-pédologique d'un bas-fond
Synthese pr6liminaire. Hydrologie
d'amont en aval (RAUNET, 1985)
11
’( I
Programme CEE-CIRAD n ’ TSZA 0017 F CD 4
La nappe de surface inonde le centre du bas-fond et peut persister en début de saison sèche.
Il existe généralement deux nappes superposées :
-Une nappe profonde dans l’axe du bas-fond’située dans les altérites. Elle provient
des infiltrations sur les versants. Elle alimente les veines d’eau dans les fissures de
la roche mère.
-Une nappe d’eau libre saturante, plus temporaire se trouve perchée dans la couche
superficielle argilo-sableuse plus ou moins perméable.
Le bas-fond est généralement perméable en début de saison des pluies. Cette perméabilité
est induite par la végétation, l’activité de la mésofaune, et les fentes de retrait lorsque le
sol a un caractère vertique. II devient rapidement imperméable lorsqu’il est gorgé d’eau.
Le bas-fond s’élargit, son profil transversal s’aplatit. Le cours d’eau est bien marqué et
encaissé. I1 est bordé de discrètes levées alluviales. Un véritable remblai colluvio-alluvial
de texture argilo-limoneuse souvent colmaté et parfois 8 caractère vertique surmonte la
couche sablo-gravillonnaire qui repose sur l’altérite.
La présence des deux nappes superposées (décrites précédemment) est presque systématique.
La nappe superficielle logée dans le remblai argilo-limoneux est alimentée par le cours d’eau
et sa fluctuation est liée au régime des crues.
Le bassin versant a une surface de quelques dizaines de km2 à 200 km2. C’est l’écheile de
la plupart des aménagements de type villageois (GRET, AFVP & ACCT, 1988).
Par rapport aux tronçons amont, le régime hydrologique se complique en raison de l’origine
diversifiée des apports ( pluie directe, ruissellement, crue, nappe générale, nappe perchée
) et de leur décalage dans le temps. En pleine saison des pluies le bas-fond s’inonde, les crues
ont généralement du mal B s’évacuer, le temps et le niveau de submersion dépendent de la
topographie de la vallée alluviale aval qui contrdle l’hydraulicité du bas-fond en phase
inondée.
La perméabilité de ces sols est assez faible vue leur texture argilo-sableuse ou argilo-
limoneuse. Elle varie en fonction de l’état de surface : sur les parties non cultivées le sol
est couvert d’une pellicule de décantation, reposant sur une surface réorganisée comprenant
une superposition de pellicules a éléments fins. La perméabilité globale de ces sols mesurée
sous pluie simulee et ä I’état saturé est toujours inférieure à 10 mm/h (ALBERGEL, 1987).
C’est dans cette partie que l’on trouve le plus fréquemment les cultures. Ces dernières
induisent des organisations de surfaces particulières et des variations dans les paramètres
hydrodynamiques des sols.
‘1
2.1. Les études pluviométriques utiles A la maltrise de l’eau dans les bas-fonds.
Avec la sécheresse des dernières années un grand nombre de publications s’est intéressé à
la pluviométrie annuelle en zone soudano-sahélienne ‘et aux méthodes d’analyse des
chroniques existantes. La stationnarité des séries est remise en question ainsi que la notion
de morme climatique%>.(CARBONNEL et HUBERT, 1985, SNIDJERS, 1986, MUSY et
MEYLAN, 1987) Citons également des études mettant en relation la pluviométrie annuelle,
la ressource en eau et la production végétale : ALBERGEL et AL 1984, ALBERGEL et AL
1985.
1
1
Fig. 3 : Monographies hydrologiques en Afrique
1
I
1 K
1
- ~ -
de pluie journalière (Brunet Moret, 1969) i Fig. 6 : Abattement pour la plÜte décennale
1
,I, ynthhe prkliminaire. Hydrologie
. ’ Programme CEE-CIRAD n - TSZA 0017 F CD 7
I’ “
2.1.2 Pluviamétrie journalière
BRUNET MORET, (1968) montre qu’une meilleure estimation des pluies exceptionnelles,
1 est réalisée à partir de I’échantillon des pluies journalières supérieures B 5 mm auquel on
ajuste une loi GAMMA incomplète de PEARSON III tronquée. Les valeurs du paramètre
GAMMA de la loi de PEARSON III ont été régionalisées (fig.4) sur l’ensemble de
1 l’AFRIQUE occidentale.
Une étude générale des averses exceptionnelles a été réalisée pour chaque pays de
l’AFRIQUE Occidentale et du TCHAD, et a donné lieu à une synthèse (BRUNET MORET,
1 1968). Cette étude basée sur l’analyse des’relevées pluviométriques et des enregistrements
de pluviographes a permis de déterminer les hauteurs de précipitations journalières de
fréquence rare et d’établir les courbes ((intensité-durée-fréquence,, pour diverses périodes
1 de récurrence.
Une étude plus récente a été réalisée par le CIEH (LAHAYE, 1980, CIEH, 1985). En
1 exemple la figure 5 donne les isohyètes des pluies journalières de fréquence décennale
calculées par un ajustement de la loi de GALTON pour une partie de l’AFRIQUE de l’Ouest.
L’ajustement d’une loi de GALTON sur l’échantillon des ,précipitations maximales annuelles
est moins satisfaisant pour la détermination des pluies exceptionnelles que la méthode de
1 PEARSON III mais plus simple.
L’influence de la sécheresse sur l’occurrence des événements pluvieux exceptionnels est peu
I sensible (ALBERGEL, 1986). On montre en effet que le nombre d’événements exception-
nels n’est pas statistiquement différent dans la période humide antérieure à 1969 et dans
la période sèche actuelle. Ce résultat présenté au colloque sur “la révision des normes
hydrologiques” (OUAGADOUGOU, 1986) montre que les études régionales sur les risques
1 de précipitations extrêmes sont toujours utilisables et en particulier les cartes de la pluie
journalière décennale.
1 Pour passer de la pluie B I’écoulement il faut estimer une précipitation moyenne sur le bassin
versant du bas-fond. Pour passer d’une précipitation ponctuelle de récurrence donnée 9 la
précipitation moyenne de même récurrence on peut utiliser l’étude de VUILLAUME (1974)
1 sur l’abattement des pluies en milieu tropical. La figure 6 donne un abaque pour calculer
le coefficient d’abattement relatif à la pluie décennale.
1 Les bas-fonds en amont des plaines alluviales ont des bassins versants dont la superficie
varie de quelques km2 à 200 km2. L’étude du régime hydrologique de telles unités se fait
à partir de la méthode des bassins représentatifs.
-choisir des bassins (entre 1 et 200 km2 environ) représentatifs du milieu (relief,
l végétation, sols).
-y observer 2 à 5 ans de façon intense tous les éléments du cycle hydrologique, pour
I en déduire des relations pluie-débit fiables.
-régionaliser les résultats pour extrapoler les données hydrologiques à des bassins
I
Programme CEE-CIRAD n e TS2A 0017 F CD 9
non observés.
’
de l’Ouest francophone. On remarquera que la plupart des milieux physico-climatiques du
domaine que nous étudions ont été équipés. Le milieu catier et les grands ensembles
sédimentaires récents ont été moins étudiés que les zones continentales (2 ensembles de
L’ensemble des données recueillies jusqu’en 1972 a été collecté et traité de manière uniforme
(DUBREUIL 1972). Cette synthèse a permis de normaliser ies observations et leur
présentation.
On remarquera que l’échantillon des bassins versants observé est surtout caractéristique des
régions à fort coefficient de ruissellement. Le choix géographique des études s’est fait en
fonction du risque de crues exceptionnelles. La plupart des observations de débits ont été
réalisés à l’amont de ce que l’on a appelé “partie aval” du bas-fond idéal.
J
L’information recueillie sur ces bassins représentatifs a permis diverses synthèses:
1 A partir des relations entre la pluie et l’écoulement annuel sur les bassins représentatifs
RODIER (1975) a construit des abaques donnant une estimation de la distribution statistique
de l’écoulement annuel d’un petit bassin versant en fonction de sa surface et d’une typologie
1 faite sur des paramètres physiographiques simples des bassins. La figure 8 donne en exemple
l’abaque de la distribution des écoulements pour un bassin de 5 km2
7
1 -
fonction des observations faites sur les petits bassins versants, les hydrologues de I’ORSTOM
ont proposé pour les petits aménagements dans la zone soudano-sahélienne, de calculer les
caractéristiques d’une crue dite décennale. Si les conséquences du dépassement de cette crue
étaient particulièrement désastreuses, on serait conduit à prendre une marge de sécurité plus
JI ou moins grande par rapport à la crue calculée,ce qui revient à considérer une crue de
fréquence plus rare.
‘I
i
La crue décennale calculée pour l’aménagement d’un bas-fond se définit comme la crue
provoquée par une pluie décennale, toutes les autres conditions du ruissellement étant
La méthode de RODIER & AUVRAY est en cours de révision pour intégrer l’ensemble des
données récentes. Une première note pour les bassins dont la superficie est inférieure à 10
km2 a déjà été publiée (RODIER & RIBSTEIN, 1988).
-La méthode PUECH & CHABI GONI (1984) pour des bassins allant jusqu’à 600
km2. Les différents paramètres de la crue décennale calculée sur les bassins représentatifs
ont été mis en relation avec les caractéristiques physiques du bassin par régression multiple.
La surface et l’indice globale de pente sont les facteurs déterminants de la méthode (fig.10).
Pour la mise en oeuvre de l’une ou l’autre de ces méthodes on peut se référer à l’ouvrage
<<Lepoint sur la maîtrise des crues dans les bas-fonds)). GRET, CF, ACCT (1987). Dans
ce dossier sur les aménagements de bas-fonds, RIBSTEIN donne des informations pratiques
sur ces méthodes et en fait la critique. I1 faut retenir de cette critique les points suivants:
-pour les bassins dont la surface est inférieure a 10 km2, il faut utiliser la méthode
RODIER & RIBSTEIN en employant les diagrammes et le questionnaire <<check-list>>
spécifiques à cette gamme de bas-fonds.
-pour les bassins dont la surface est comprise entre 10 et 120 km2 il est .possible
.
d’utiliser la méthode RODIER & AUVRAY de 1965 (en attendant la révision) ou la méthode
PUECH & CHABI GONI. La première méthode demande une bcnne connaissance des
régimes sahélo-soudaniens, la seconde est plus facile d’emploi.
-pour les bassins dont la surface est comprise entre 120 et 600 km2 la méthode de
PUEH & CHABI GONI est la seule à donner des résultats, mais elle n’est utilisable que pour
des bassins versants ni trop perméables, ni trop imperméables avec une dégradation
hydrographique modérée.
Pour des aménagements sur des bas-fonds dont le bassin versant dépasse 120 km2, il est
possible de se rattacher à des études régionales lorsqu’elles existent. Citons en exemple
l’étude de la prédétermination de la crue de projet pour la région MALI-SUD (région de
SIKASSO) (LAMAGAT, 1980). La figure 11 donne le débit spécifique de la pointe de crue
décennale pour des bassins dont la superficie varie de 30 à 100 O00 km2.
Il n’est possible de dresser de tels abaques que par unité régionale homogène où les
paramètres: géologie, climat, sols ,états de surfaces et relief, ne varient pas avec l’échelle).
Ces méthodes de calcul mises au point pour une région donnée sont encore peu nombreuses.
Un tel travail a été réalisé pour l’ensemble des unités géographiques du CAMEROUN
(OLIVRY, 1986)
Aboqur 8
I
too
. 110
.loo
. *o
,
.O
. .O10
c -1 M
c - .40
.w
to
.I I
7O
!
.:
I
4
L
I'
I 8urfoo0 .----,
I .:y I I P ul. ' I" I
-
.
'
n Ia
1 PIVOT
I....---
-I- .. .
o.:.,. ralo
.i..--..
I
. ‘1‘
Programme CEE-CIRAD n . TS?A 0017 F CD 12
II
1 2.2.3 Ecoulement de base et relation avec la nappe alluviale
Dans une grande partie du domaine climatique qui nous intéresse (Nord de l’isohyète 800
I mm) et vue la taille des unités hydrologiques concernées, l’essentiel de l’écoulement provient
du ruissellement pendant la crue et l’immédiat après-crue. On ne peut donc pas parler
d’écoulement de base.
I Entre les isohyètes 800 et 1000 mm on observe un écoulement quasi permanent pendant toute
la saison des pluies dans les bas-fonds. Cet écoulement peut être tris faible lorsqu’apparaît
I
’
une période de 10 jours sans pluies. I1 est rare qu’il persiste plus d’un mois après la dernière
pluie de l’hivernage.
Le tableau suivant donne les conditions d’apparition d’un étige annuel non nul sur un bassin
1 (DUBREUIL, 1986).
1 Grès
temporaire bien drainée
Qc0.5 I/s/km2 toujours
b. Grès Toujours
a et b : 1<Q<7i/s/km2
>I600 Toujours
1<Q<91/s/km2
Les relations entre I’écoulement et les nappes alluviales n’ont fait l’objet que de très peu
d’études. Dans la plupart des travaux sur bassin versant les ressources en eau souterraine
ont été négligées. Lorsqu’il a été tenté d’en faire l’estimation, on s’est limité à une analyse
sommaire des valeurs annuelles des données pluviométriques, des évaporations, et de
ruissellements pour évaluer la partie infiltrée à l’échelle annuelle et parfois mensuelle.
I ‘I< “i ’
Programme CEE-CIRADn ’ TSBA 0017 F CD 13
1
I 2.3. Recherches sur les phénomènes d’écoulement, ruissellement
I et de l’infiltration s’est développée parallèlement aux travaux appliqués sur les bassins
représentatifs. Elle a permis la conception de modèles hydrologiques.
Ces modèles ont des objectifs variés allant de la prédétermination de crues types, à la
1 génération de chroniques de données, en passant par la simulation du fonctionnement de
systèmes d’eau.
1 Parmi les modèles appliqués aux bas-fonds en Afrique de l’Ouest on distingue les modèles
à discrétisation spatiale d’une part et les modèles globaux d’autre part (SERVAT, 1986).
En ce qui concerne les premiers, le bassin versant est découpé en surfaces élémentaires,
1 chacune d’elles réagissant à sa manière et ayant ses propres fonctions de production et de
transfert. Dans cette catégorie on citera le modèle GIRARD & LEDOUX (1981) adapté aux
petits bassins versants (CHEVALLIER et al, 1985, ALBERGEL et al, 1987). Le bassin
1 versant est découpé en unités de surface homogène à partir d’images satellite. La fonction
de production de chaque surface est obtenue par une expérimentation sous pluie simulée.
En illustration de cette méthode la figure 12 montre une simulation des niveaux d’eau dans
1 la mare d’OURS1 (SAHEL) pour différentes hypothèses de pluviométrie.
Avec les modèles globaux, par contre, on ne considère qu’une fonction de production et
qu’une fonction de transfert, le bassin étant réputé réagir dans son ensemble. Citons le
1 modèle de l’hydrogramme unitaire (DUBREUIL, 1974) qui permet la prédétermination des
crues. Une synthèse intéressante sur les différentes fonctions de production au pas de temps
journalier a été réalisée par SEGUIS (1987) sur l’ensemble des bas-fonds sahèliens. Les
I modèles conceptuels et globaux CREG, MODGLO, MODIBI, présentés par SERVAT dans
sa note de 1986, permettent la simulation des écoulements a des pas de temps variables.
Utilisables sur micro-ordinateurs, ce sont des outils performants pour l’analyse de la
1 ressource en eau des bas-fonds de l’Ouest Africain.
Parallèlement au développement des modèles hydrologiques, des recherches ont été menées
pour la transposition des caractéristiques hydrologiques d’un bassin étudié a un bassin
inconnu.
Des méthodes de caractérisation du milieu ont été développées. Les facteurs conditionnant
le ruissellement ont été hiérarchisés. Cette hiérarchie montre la prédominance des états de
surface pour la zone climatique qui nous intéresse (ALBERGEL et al, 1985).
Fig. I 1
1 %’ ZONE S U O du MALI
1 low -
DE L A SURFACE DU BASSIN I LAMAGAT I W O )
-
1 500
400
300
-
- o Louloumi
i 200 -
-
1
100
Bougounl
1 Douna
J Pot
1 300’
mm
O,’
I I
.*ann
II II -
100 -
200
1
1
I‘ La cartographie des états de surface mise au point par VALENTIN (1985) permet de diviser
un. bassin versant sahélien en aires contributives homogènes au ruissellement.
1 Un catalogue des états de surface a été publie (CASENAVE & VALENTIN, 1986). Ce
répertoire des aptitudes au ruissellement des sols de la zone soudano-sahélienne présente
pour chaque état de surface les caractéristiques qui permettent de l’identifier (photos à
3 l’appui) et les caractéristiques hydrologiques correspondantes, en particulier les paramètres
de l’inf il trabilité.
1 PENMANN modifiée).
Plus appliquée aux aménagements, I’étude de l’évaporation des plans d’eau libres de
la zone intertropicale (POUYAUD, 1985), montre qu’il est possible de calculer l’évapora-
1 tion:
-soit A l’aide de corrélations avec des mesures bac ou avec des paramètres climatiques
-soit enfin par la méthodes des transferts globaux à tous les pas de temps, du jour
I à l’année .
Si ces notions d’évaporation <<climatiques sont proches de ce qui se passe dans un bas-fonds
I inondé, il n’en est pas de même sur les versants où l’évaporation résulte essentiellement de
la transpiration des plantes.
16
, Programme CEE-CIRAD n’ TS2A 0017 F CD
I‘
Notons également la synthèse présentée par REYNIER & FOREST (1988) sur l’amélioration
,I Du bassin expérimental conçu comme un o’util hydrologique ‘destiné a tester les effets des
modifications d‘occupations des sols sur la ressource en eau on passe normalement au
concept d’aménagement du bassin : “recherche de la localisation spatiale dans un bassin
versant ou dans un territoire villageois des différentes activités humaines - élevage, forêt,
I cultures, etc“, de sorte que les productions agro-sylvo-pastorales soient maximales (et éco-
nomiquement rentables) et que les potentiels en terres et en eaux soient conservés.>)
(DUBREUIL, 1986)
I L’eau apportée au sol soit par précipitation, soit par irrigation a trois devenirs possibles. :
le ruissellement immédiat, l’infiltration ou l’évaporation. La part relative de l’infiltration
1 dépend de la nature du sol et surtout de son état de surface. Ces derniers paramètres varient
avec l’occupation du sol et les modes culturaux.
1 des perméabilités des sols en fonction des occupations. Par exemple, la part du ruissellement
dQ 8 une pluie de 40“ sur parcelle passe de 1 810% quand le couvert végétal de graminée
décroît de 95 8 30%, atteint 25 8 35% sur le même sol cultivé et dépasse 40% sur le sol nu
(fig.14, ALBERGEL & VALENTIN, 1986)
1 On montre également que pour des techniques culturales traditionnelles (travail du sol A la
houe, buttes MOSSI dans les bas-fonds) , la lame infiltrée est la résultante de deux variables
I dont les poids sont équivalents : la pluie d’imbibition et le coefficient d‘infiltration en fin
de pluie. La première de ces variables est liée 8 la rugosité du sol résultant de son travail,
la seconde est liée 8 la présence de la litière et de l’activité de la mésofaune (ALBERGEL,
1 1987).
La carte 13 montre les différents sites où une expérimentation de pluie simulée a eu lieu.
Sur chaque site, l’ensemble de la toposéquence a été testé et on dispose de données sur les
1 sols et états de surface du bas-fond ( en général trois parcelles ont été installées dans le bas-
fond pour chaque site).
1 Sur le bassin sahélien de KOGNERE (BURKINA FASO) où les cultures de mil passent de
16 à 37% de la surface le ruissellement d’une pluie de 40 mm passe de 21 à 42%’ (les autres
conditions de ruissellement étant sensiblement les mêmes)
1
1 Synthese préliminaire. Hydrologie
,
1
17
I.
2.
IfOU
3. Agbe3y
i. AmiCiJro
5.
hngo
Ilion
t . Ours1
A. Ka11013
O. l i n g r e l a
C. Adiopodoune
D. Soula
H. L'cdala
1
i
I
Q Co::
6. Lour I . bli6llinqboud
J. rabadiasra I
7. Ta7 Fig. 13 : R-satition des sites testés au simulateur de pluie
8.
5.
Maranien6
~:OrOssanti,~kdha ..Y. Aboisro
K. Dooro-tocotou
AzdguiC
1
21. Dooro-Oorotou i .-a I,,'
TOTC
28. Uaralt
19. Lac E l t a
Y. NiCky 1 f:. CASEIIAVE e t C. VALEf:T:f.
2 5 . Dayes
26. Kante
JÛ. .Hadjo.::
CA"ïiCun orto:c-,
-
I:.
1). Ave¿
I
A Synthèse prdiminaire. Hydrologie
o
, R
k -
Programme CEE-CIRAD n e TS2A 0017 F CD 18.
A partir du catalogue des bassins versants étudiés (DUBREUIL et al, 1972) et en s’appuyant
sur le modèle de référence décrit plus haut il est possible de distinguer provisoirement dans
la zone climatique délimitée par les isohyètes 300 et 1400 mm cinq grandes familles de bas-
fonds, chacune caractérisée par un .type de régime hydrologique fonction du climat, des
matériaux, de la morphologie et de l’utilisation faite par l’homme.
Les trois premières familles concernent les zones cristallines du continent, les deux dernières
les régions sédimentaires .plus proche de l’Océan.
Une des principales caractéristiques de cette zone climatique est la dégradation hydrogra-
phique. Les écoulements se concentrent dans les talwegs et dépressions par un réseau de
chenaux d’érosion désordonnés. Le lit des marigots généralement bien marqué à l’amont dans
la croate caillouteuse du sol disparaît progressivement vers l’aval et évolue vers des bas-
. fonds inondables au cours sinueux. Des faux bras s’en détachent pour former des petites
mares marquées dans le paysage par une couronne d’épineux.Le lit mineur du marigot tend
à s’estomper, il ne subsiste que sous la forme de mares allongées séparées par des seuils
d’alluvionnement latéraux. Dans les zones les plus septentrionales les dépijts de sable éolien
peuvent venir masquer la dépression.
Ces bas-fonds sont caractérisés par des vertisols et des sols hydromorphes minéraux peu
humifères. Ils sont vite saturés et retiennent mal l’eau dans des argiles gonflantes. Des fentes
de dessiccation font leur apparition quelques semaines après la fin des pluies, donnant
l’image type de la sécheresse sahélienne. L’eau s’infiltre mal dans ces sols très imperméables
après la fermeture des fentes aux premières pluies. Les flaques et mares sont reprises par
évaporation.
11 faut atteindre une dimension de bassin versant nettement plus importante que celle
concernée par les bas-fonds pour voir apparaître une nappe d’inféro-flux et une nappe dans
les altérites en relation avec le marigot. On n’observe ni écoulement de base ni mQme
d’écoulements hypodermiques.
Les bas-fonds sont peu encaissés, a pentes longitudinales faibles, ils commencent par des
vallons élargis à sols sableux lavés ou argilo-sableux colmatés sans entaille linéaire (fig.16).
En aval ils s’élargissent très vite. Le profil transversal est horizontal. Les dépôts de colluvio-
alluvions de 1 à quelques mètres d’épaisseur sont entaillés par un petit cours d’eau profond
coulant par intermittence. Les dépbts sont souvent argileux.
Ces dépôts sont alimentés par l’érosion des bassins versants. Les conditions de dépôt sont
variables en fonction de l’intensité des pluies et de la violence des crues: formation de
couches superposées sablo-gravillonnaires (écoulements forts) et argilo-limoneuses (écou-
lements lents).
14 1 -
I
Programme CEE-CIRAD n. TS2A 0017 F CD 19
I
L’hydrologie est caractérisée par de fortes crues créant une submersion générale en saison
I des pluies.
1 Après la saison des pluies, ou même durant des périodes sèches pendant l’hivernage, la nappe
d’inondation tarit. Elle n’alimente plus la nappe d’inféro-flux qui tarit à son tour par
écoulement longitudinal ou par infiltration .profonde.
1 Seule la nappe phréatique des altérites persiste en saison sèche; son niveau baisse. Les
sécheresses prolongées de ces dernières années ont conduit à l’assèchement de plusieurs de
ces nappes.
1 En saison sèche, ces bas-fonds sont asséchés en surface et en profondeur sur une frange
plus ou moins importante.
1 En exemple de ces bas-fonds on peut citer les bassins étudiés par LAMACHERE (1984)
à NIENA DIONKELE et FOULASSO LELASSO à l’Ouest du BURKINA-FASO et en zone
plus sèche les bassins de BID1 dont l’étude est inscrite au programme R3S/ORSTOM/CEE.
1
3.3 Les bas-fonds des régions soudano-guinéennes (1100<P<1400)
.I
Ces bas-fonds sont moins larges, plus encaissés et forment des réseaux plus denses que ceux
I décrits précédemment (fig.16). Ils sont affectés par la remontée ou l’écoulement latéral des
nappes des altérites et la convergence des ruissellements superficiels. Lorsqu’ils sont
aménagés, les bas-fonds sont souvent utilisés pour des cultures de rente: riz, coton, maïs...
1 Les tronçons amont ont une longueur de l’ordre du km, le bassin versant drainé a alors une
surface allant de 2 à 10 km2. Le profil transversal est assez concave, le lit mineur du cours
d’eau n’est pas nettement marqué. Les sols sont très sableux en bordure et argilo-sableux
1 au centre. Ces sols ont une porosité très faible, l’infiltration des eaux de ruissellement y est
faible, la nappe est alimentée par les pluies infiltrées sur les versants.
.I Les crues fournissent une nappe d’inondation peu persistante et ce sont les sorties latérales
de la nappe phréatique qui assurent le remplissage, cette dernière n’est pas directement
af f leurante.
1 Sur ces tronçons amont on peut prendre comme bassin type le bassin de KORHOGO au Nord
de la COTE D’IVOIRE étudié par CAMUS & a1.(1976)
1 En aval, le bas-fond s’élargit (plus de 100 m), la pente longitudinale devient plus faible et
le profil transversal plus horizontal. I1 faut avoir un bassin de plus de 100 km2 pour passer
à la plaine d’inondation proprement dite, ce qui permet d’avoir des bas-fonds d’une dizaine
1 de km de long.
Ces tronçons constituent les parties les plus importantes pour les aménagements de type
villageois. Les sols ont généralement de bonnes potentialités agricoles puisque formés sur
1 les remblais alluviaux.
Le cours d’eau est bien canalisé dans un lit sinueux. I1 alimente ou draine la nappe alluviale
d qui repose sur une argile sableuse colmatée. Cette nappe est sub-affleurante et ses remontées
capillaires permettent d’avoir un sol humide plusieurs semaines après l’arrêt des pluies.
I’ Cinq à sept semaines après le début des pluies ces tronçons sont inondés, la nappe des
altérites affleure en-amont et en bordure. A ce débordement des nappes s’ajoutent les eaux
Les aménagements doivent prévoir à la fois la protection contre les crues et la régularisation
du niveau d‘inondation par drainage. On rencontre généralement des casiers rizicoles planés,
1 entourés de diguettes et drainés. L’eau est captée par des prises au fil de l’eau dans les régions
les plus humides ou à partir de petites retenues iì batardeaux (moins de 3 m de haut).
i Les bas-fonds des régions COMOE au BURKINA et SIKASSO au MALI et étudiés dans
le cadre du programme CIEH/R3S/CEE, sont typiquement du style décrit ci-dessus.
Si la morphologie des paysages est trds voisine de ce qui existe sous le même climat
I (pluviométrie comprise entre 500 et 1000 mm) en zone de socle, le fonctionnement
hydrologique est différent.
I Le réseau hydrographique est bien marqué, il se présente sous forme d’entailles convexes
à forte pente reliant le bas de glacis aux bas-fonds. Ces derniers sont constitués de sols
d’apport, peu évolués et généralement très sableux. Relativement filtrants ces sols ne
I conviennent pas à la riziculture inondée. Par contre, ils offrent des perspectives pour des
cultures supportant l’inondation passagère, des cultures de décrue et, avec irrigation, des
cultures maraîchères de contre saison.
1 Les bassins versants ont souvent des formes très allongées, les rivières creusant leur lit dans
la ligne des grandes faiCes. Le bas-fond commence par une dépression parcourue par de
nombreuses ravines d‘érosion au changement de pente entre le plateau de sommet et les
On observe une vingtaine de crues par an, elles sont violentes, le débit spécifique de pointe
1 en crue décennale atteint 2000 l/s/km2 sur un bassin de 15 km2. L’écoulement tarit très vite
après la crue (quelques heures pour un bassin versant d’une dizaine de km2) laissant quelques
mares dans les dépressions où a pu s’accumuler une fine couche d’argile.
1 La nappe phréatique exploitée est celle des dépdts sédimentaires du continental terminal.
Elle est profonde ( 15m au dessous de la surface du bas-fond). Ses relations avec la nappe
1 d’inondation en surface sont mal connues et font l’objet d’une action de recherche
(programme CIRAD/R3S Sine Saloum au SENEGAL).
1 Nous prendrons comme exemple une situation climatique intermédiaire : les bas-fonds de
CASAMANCE.
Sur plus de 200 km le fleuve CASAMANCE est une vaste “ria” ennoyée par la mer
(transgression FLANDRIENNE). La vallée du fleuve comme celles de ses affluents est très
large. Surcreusées dans les formations sablo-argileuses du Continental Terminal alors que
le niveau océanique était beaucoup plus bas, ces vallées ont été ensuite le lieu d’une
sédimentation active à toutes les périodes pluvieuses du quaternaire.
I
Synthese prdliminaire. Hydrologie
1
Pro&nme CEE-CIRAD n TS2A 0017 F CD
1 C
1
1
I
1
7 8 - t -+ +
:ONO DES REGIONS SOUDANIENNES ET SOUOANOGUINEENNES (1 100 < P c 1 400 mm)-
I
I ' I ~ I I *I fh. c e i c h n . , , ~
** b-aslm
1
De cette histoire géologique récente il résulte pour la partie amont du réseau hydrographique
1 une série de bas-fonds larges séparés par des plaines à faibles ondulations. Le bas-fond
représente entre 15 et 20% de la surface du bassin versant (fig.17).
Les interfluves sont très perméables : la perméabilité mesurée sur différents sites du
1 Continental terminal est comprise entre 5*10-5 et 1 1*10-7 m/s ( BCEOM, 1985). Pour les
zones basses, la quasi permanence de la submersion (eau douce lors des écoulements et
invasions salines par les marées) induit une infiltration négligeable. On considère que dans
1 le bas-fond le coefficient de ruissellement annuel est de 80% et celuï de la crue décennale
de 100% (OLIVRY & DACOSTA, 1984). Le bas-fond repésentant peu de surface les crues
ne sont pas violentes, les débits spécifiques de’pointe pour la crue décennale sont de l’ordre
1 de 150 l/s/km2 pour des bassins versantsde 100 km2. Les crues sont fortement amorties dans
les réseaux très larges.
La nappe superficielle se trouve dans les différentes formations mises en évidence par la
géomorphologie: sables rouges, sables des terrasses ...Son plancher imperméable est constitué
1 par les argiles jaunes du Continental Terminal. Sa surface piézométrique reflète fidèlement
la morphologie du terrain avec des gradients très faibles sous la surface des plateaux, et une
1 accentuation, de la pente, vers les versants. Alimentée par l’infiltration des pluies sur les
interfluves cette nappe s’écoule vers les affluents latéraux sur la quasi totalité des berges
et ccrivalisentn sur un front continu avec les eaux salées.. On remarque que les rizières
longent toutes les berges.
1 En fonction de la pluviométrie, les écoulements d’eau douce sont plus ou moins importants
et surtout durent plus ou moins longtemps après la saison des pluies.
1 La dernière sécheresse très fortement ressentie dans ces régions a eu pour effet la sur-salure,
des eaux et des sols ainsi que ieur acidification par oxydation avec le rabattement généralis6
des aquifères (BOIVIN, LOYER & a1.,1988).
1 Les aménagements de ces bas-fonds doivent prendre en compte B la fois la disponibilité en
eau douce (écoulement superficiel et écoulement des nappes), les phénomènes de marée et
1 la fragilité des sols qui ont tendance à s’acidifier très rapidement lorsqu’ils sont exondés
(BOIVIN & al. 1986).
1 CONCLUSION
1 Une des premières constatations est que le fonctionnement hydrologique du bas-fond n’est
pas dissociable de celui de l’ensemble du bassin versant. Le fonctionnement hydrologique
1 jusqu’ti la partie amont des bas-fonds est bien connu à partir de l’ensemble des bassins
représentatifs étudiés en Afrique de l’Ouest.
1 La carte des bassins versants représentatifs ou expérimentaux, suivis pendant au moins deux
années montre que la plus forte densité d‘études se trouve au BURKINA FASO au Nord
de la COTE D’IVOIRE, du TOGO et du BENIN, au NIGER, et au MALI.
-1
3
Synthese prCliminaire. Hydrologie
F‘kogramme CEE-CIRAD n TSPA 0017 F CD 23
II:
Une insuffisance de points observés se fait ressentir dans le domaine sédimentaire côtier
1 (SENEGAL, GAMBIE, GUINEE) et dans les zones montagneuses du versant Nord du
FOUTA DJALON. Le peu de bassins versants installés en zone sédimentaire s’explique
par deux faits:
1 -en un premier temps les hydrologues se sont intéressés plutôt aux bassins à fort
coefficient d’écoulement
1 Dans le FOUTA DJALON les études de bassins versants se sont arrêtés au debut des années
60. Une reprise de cette méthode d’étude du milieu naturel semble se faire en accompa-
gnement des projets de développement (projet de suivi de 13 couples de bassins versants
1 expérimentaux).
Pour l’ensemble des études de bassins versants à venir les recommandations suivantes
peuvent être suggérées:
1 -choix des terrains pour englober la composante bas-fonds au début de l’étude
1 -homogénéisation des protocoles de mesures pour obtenir au minimum une fiche type
semblable à celle du recueuil de DUBREUIL (1971) pour chaque bassin.
L’ensemble des méthodes d’évaluation des paramètres hydrologiques nécessaires aux amé-
l nagements de bas-fonds et de dimensionnement des retenues et des évacuateurs de crues
repose sur une typologie descriptive des bassins versants. Cette typologie reste encore du
domaine d’un hydrologue très expérimenté et connaissant bien le milieu. Les travaux en
1 cours pour simplifier cette typologie et la rendre utilisable par un aménagiste non
hydrologue devraient s’orienter vers un <<systèmeexpert)) utilisant la micro-informatique.
1 Les modèles hydrologiques développés sur les petits bassins sont aptes à simuler la
production en eau des versants et son transfert jusqu’à l’amont des bas-fonds. Ils permettent
la simulation de chroniques et l’estimation des risques (manque ou excès d‘eau). Tous les
modèles utilisés ont besoin d’être calés sur les observations. On travaille actuellement à les
1 rendre utilisables sur des bassins n’ayant pas faits l’objet d’observation. Ceci nécessite un
choix de paramètres d’ajustement des modèles tel que ceux-ci puissent être déterminés à
partir des caractéristiques du milieu. La précision sera moindre mais suffisante pour des
l projets de faibles dimensions, ou pour les avant-projets.
l manque de données sur les nappes et leur relation avec l’écoulement de surface surtout si
l’on s’intéresse à la partie aval du bas-fonds.
Les études doivent maintenant se focaliser sur les relations entre les nappes et l’écoulement,
J et sur le transit de l’eau dans le bas-fond en fonction du contrôle aval. Ce controle aval
est souvent compliqué par les crues dans la plaine alluviale provenant de rivières plus
importantes et décalées dans le temps, ou par les phénomènes de marées dans les estuaires.
I Avec le développement des actions de recherches multi-disciplinaires l’hydrologie a élargi
son champ d’action à l’eau dans le sol et ses relations avec les plantes.
d
r:
Synthèse préliminaire. Hydrologie
a
r
Programme CEE-CIRAD n ' TSSA 0017 F CD 24
La conservation des potentiels en terres et en eaux devient un souci majeur des aménagistes
1 et le point de rencontre de plusieurs disciplines. La méthode des bassins expérimentaux se
développe et doit être encouragée malgré l'importance des moyens à mettre en oeuvre. Tres
performante pour l'étude des aménagements de versants cette méthode doit être adaptée
aux aménagements des bas-fonds. Elle est mise en oeuvre dans le cadre du projet
1 R3SCIRAD/CEE au SINE SALOUM.
1 Les études hydrologiques de bassin versant ont rarement fait l'objet de travaux portant sur
la qualité chimique des eaux ou sur les transports solides et les matières en suspension. La
qualité chimique de l'eau est un problème pour l'aménagement du domaine cdtier de .
3 l'Afrique Soudano-sahélienne. Ces aspects sont abordés dans les projets mis en place au
SENEGAL par le réseau R3S.
1 Les grandes familles de bas-fonds présentées dans cette synthèse est une ébauche de
typologie. Elle doit s'affiner grâce aux résultats que l'on obtiendra sur les projets pilotes.
et être régionalisée par l'important programme de télédétection prévu dans le projet de
REFERENCES
1
ALBERGEL J, CARBONNEL J.P., GROUZIS M. (1984) Péjoration climatique au
1 BURKINA FASO. Incidences sur les ressources en eau et sur les productions végétales. Cah.
ORSTOM, ser. hydrol.Vol1 XXI,n"l pp 3-19
I
t
$ 1
-
Pronramme CEE-CIRADn * TSPA 0017 F CD 25
1‘ I
I l BILLON, B., GUISCAFRE, J. (1974)Le bassin du fleuve CHARI col. Monogr. hydrol.
ORSTOM NO2 450 p.
‘I
JL
BOIVIN, P., LOYER, J.Y., et al. (1988)Mise en valeur des Mangroves au SENEGAL.
Rapport final. ISRA, ORSTOM, CEE, 64 P;
.: 1 CAMUS H., CHAPERON P., GIRARD, G., MOLINIER M., (1976) Analyse et
modélisation de l’écoulement superficiel d‘un bassin tropical. Influence de la mise en
culture. COTE D’IVOIRE, KORHOGO 1962-1972. Tr. et Doc. no 52 ORSTOM PARIS
I 81p.
CHAROY J., FOREST F.,LEGOUPIL J.C. (1978) Evapotranspiration Besoins en eau des
CIEH (1985) Etude des pluies journalières de fréquence rare dans les états membre du
CIEH. rap. de synthèse. CIEH OUAGADOUGOU.
DUBREUIL P.et a1;(1971) Recueuil des données de base des bassins représentatifs et
1 expérimentaux de I’ORSTOM 1951- 1969. ORSTOM PARIS 916 p.
(3 PARIS 216p.
DUBREUIL P. (1986) L’évaluation et l’utilisation des ressources en eau des régions semi-
arides et intertropicales. Sols et eaux acquis et perspectives de la recherche agronomique
française en zone intertropicale. Acte sem. banque mondiale 15 & 16 MAI 1986 ORSTOM,
PARIS, pp 93-140
l’écoulement des petits bassins intertropicaux. Symp. Intern. TOKYO AIHS PUBLISH
Nol 17
1 GIRARD G., LEDOUX E., VILLENEUVE J.P. (1981). Le modèle couplé. Simulation
conjointe des écoulements de surface et des écoulements souterrains dans un système
hydrologique. Cah. ORSTOM, Ser. Hydrol. n”4 pp. 151-278
1 GRET, AFVP & ACCT, (1988) Le point sur la maîtrise des crues dans les bas-fonds, petits
et microbarrages en Afrique de l’OUEST DOSSIER N”12, 474p
HIEZ G. (1977) L’homogénéité des données pluviométriques Cah. ORSTOM, Ser. Hydrol.
voz XIY, N”2.
LAHAYE J.P.(1980) Etude des pluies journalières de fréquence rare en HAUTE VOLTA.
CIEH OUAGADOUGOU 89 P.
1 LAMACHERE J.M. (1986) Les risques d’inondations dans la plaine de NIENA DION-
KELE. ORSTOM, OUAGADOUGOU 17p.
LAMAGAT J.P. (1980) Région Sud du Mali, Bilan des observations hydrologiques,
ORSTOM, BAMAKO, 13 p.
MONIOD F., POUYAUD B., SECHET P (1977) Les bassins du fleuve VOLTA coll.
MONOGR. HYDROL. ORSTOM N”5, PARIS, 513p
’-1
l -
b
Pbgrammc CEE-CIRADn . TSSA 6017 F CD '
27
I'
MUSY A., MEYLAN P. ( 1987) Modélisation d'un processus non stationnaire. Application
I à la pluviométrie en zone semi aride. The Influence o f Climate Change and climatic
Variability on the Hydrologic Regime and Water Resources (proceedings of the VANCOU-
VER SYMPOSIUM, AUG.1987) IAHS Pub1.N" 1 6 8 , 1 9 8 7 , ~28~1-287.
I OLIVRY J.C. DACOSTA H.(1984), Le marigot de BAILA; Bilan des apports hydriques et
évolution de la salinité. ORSTOM DAKAR.
POINTET T. (1985) Aperçus sur l'hydrogéologie des milieux fissurés BRGM note techn. 85/
I 31 ORLEANS 22p
POUYAUD B.( 1985) Contribution à I'évaluation de l'évaporation des nappes d'eau libre en
I climat tropical sec. Exemples du lac de BAM et de la mare d'OURS1 (BURKINA FASO)
du lac TCHAD et d'acudes du NORDESTE brésilien. Thèse d'érat, Un. PARIS SUD ORSAY,
254p.
1 PUECH C. CHABI GON1 D. (1984) Méthode de calcul des débits de crue décennale pour
les petits et moyens bassins versants en Afrique de l'Ouest et Centrale. CIEH, OUAGA-
DOUGOU. 91 p.
1 RAUNET M. (1985) Bas-fonds et riziculture en Afrique, Approche structurale compara-
tive, Agronomie Tropicale, n"40-3 pp 181-202
1 REYNIERS F.N, FOREST F. (1988)Amélioration hydrique de l'agriculture pluviale au sud
du SAHARA. Sém. ICRI/CTA 64 p.
3 ROCHETT C (1974) Le bassin du fleuve SENEGAL col. Monogr. hydrol. ORSTOM N"1
326 p
1 RODIER J. (1975) Evaluation de l'écoulement dans le sahel tropical Afircain. TR. et doc.
de I'ORSTOM, PARIS 121 p.
<
I RODIER J., RIBSTEIN P. (1988) Estimation des caractéristiques de la crue décennale pour
les petits bassins versants du SAHEL couvrant de 1 10 km2 ORSTOM, MONTPELLIER,
133 p.
1 RODIER J., AUVRAY C. (1965) Estimation des crues décenales pour les bassins vertsants
de superficie inférieure à 200 km2 en Afrique Occidentale. ORSTOM CIEH
1 SEGUIS L.( 1986) Recherche pour le SAHEL, d'une fonction de production journalière
(lame précipitée, lame écoulée). Thèse Doctoral es sciences; Un. des sciences et techniques
de LANGUEDOC. MONTPELLIER, 326 p.
1
1 CREG, MODGLO et MODIBI, ORSTOM MONTPELLIER, 58p.
SNIDJERS T.A.B. (1986) Interstation correlations and non stationarity of BURKINA FASO
rainfall. Journ. of climate and applied meteorology vo1.25 p p 524-531.
VALENTIN C. (1985) Différencier les milieux selon leur aptitude au ruissellement : une
il cartographie adaptée aux besoins hydrologiques. Journées hydrol. de I'ORSTOM. Coll.
I 3 Colloques et sèm. p p 50-74.
I VALENTIN C., FRITSCH, E., PLANCHON O (1987), Sols, surfaces et formes d'érosion
linéaire en milieu ferralitique de savane : l'exemple d'un bassin versant du Nord-Ouest de
1 1 la Cote d'Ivoire. ISBRAM PROCEEDINGS n"4,pp. 67-80
'1
1 .
picale, variabilité et précision du calcul. Cah. ORSTOM, ser. hydrol. vol X I n"3: pp 205-
225.