Cours Droit Fiscal
Cours Droit Fiscal
Cours Droit Fiscal
Fiscalité de groupe : régime mère-fille, opération restructuration (fusion, scission, apports actifs),
intégration fiscal.
Définition de base sur l’Imposition des Revenus (personnes morales et physiques)
Personne physique : IRPP avec 8 catégories de revenus :
ACTIVITE
- BIC (à titre individuel un fonds de commerce) créances à titre et dettes certaines (pas
nécessairement reçu l’argent), variation actif net (actif – passif)
- BNC (médecin, architecte, etc.) réellement encaissé et décaissé (encaissé – décaissé)
- BA règle pour lisser le résultat
- TS traitement et salaire net imposable
- Article 62 du code des impôts (gérant majoritaire des SARL) net imposable
REVENUS CAPITAUX
- RCM (revenus capitaux mobiliers : dividendes) imposé sur 60% que l’on a perçu
- RC (revenu capital : propriétaire bien immeuble que l’on loue) montant des loyers perçus à
70%
- Plus-value (réaliser plus-value vente bien immeuble ou dividende qui est imposée) selon
les natures résidence principale est exonérée mais si c’est une autre résidence il y a une
partie imposable sur la durée de détention
Déterminer revenus imposables (somme). On aura une imposition progressive par tranche (4) :
- T1 = 0% 0 à 10 000
- T2 = 10% 10 001 à 25 000
- T3 = 40% 25 001 à 60 000
- T4 = 45% à partir de 60 001
Ex : revenu 45000 donc 10000*0% + 15 000*10% + 20 000*40% = 9500
Le périmètre d’intégration
A- Conditions d’accès au groupe : filles comme la mère
Conditions la nature et la forme de la société ne pourront pas faire du périmètre.
- Les sociétés doivent être soumises à l’IS au taux du droit commun et sur la totalité de leur
résultat : SA, SAS, SCA, SNC ou SNS (sur option IS)
- Être soumises à l’IS selon le régime réel normal (25%) CA à partir de 750 000€ (au régime
simplifié on peut opter pour le régime réel normal sur option)
Conditions tenant à la durée et à la date de clôture des exercices
- Sociétés qui font partie du périmètre doivent ouvrir et clôturer leur exercice à la même date
avec une période de 12 mois sauf cas particuliers :
o Modification de la date de clôture pour l’ensemble des sociétés peut intervenir à tout
moment mais une seule fois pendant la durée de l’option (option valable 5 ans)
o En cas d’absorption de la société mère ou de la prise de contrôle à 80% de la société
mère (les sociétés de l’ancien groupe vont pouvoir changer leur date pour s’intégrer
au nouveau groupe)
o A l’issue des 5 ans on peut modifier la date d’ouverture et clôture des exercices
(renouvellement d’option avec un changement de la date)
- Le calcul du pourcentage
Les sociétés doivent être détenues au minimum à 95%. Dans l’intégration fiscale c’est l’ensemble
du résultat de la filiale qui remonte pour le résultat d’ensemble. Donc, pour le pourcentage de
détention de la filiale quand on a un 95% on le remplace par 100% car on va intégrer 100% du
résultat. Voir schéma 7 et 8.
(Ici on descend donc dès qu’on a 95 c’est 100.)
- La nature des participations détenues
La détention à 95% du capital s’entend de la détention des droits aux dividendes (95%) et des droits
de vote (95%). Voir schéma 10
Le processus d’élaboration du résultat d’ensemble dans le régime fiscal se réalise en deux étapes :
- Chaque société (filiales et mère) du périmètre détermine son résultat propre (=résultat fiscal
individuel RFI ). Donc chaque société dépose une liasse fiscale ;fiche de plafonnement (si la
société rentre dans le périmètre avec des déficits nés antérieurement).
- La société mère va déterminer le résultat d’ensemble en faisant la somme des résultats des
membres du groupe et effectuer les retraitements spécifiques aux relations intra-groupe.
Dans le régime fiscale la QP des frais et charges est de 5% de réintégrations (filiales hors périmètre).
Si on a une distribution intra-groupe la QP serait égale à 1% de réintégrations.
Voir schéma 2 et 3
- Principe
On parle de PV quand on vend un bien relatif (fonds de commerce, droit au bail, immobilisations)
qui donne lieu à une plus ou moins-value. Plus-value CT/LT ne sont pas dans l’IS. Ces PV seront
imposées au taux normal de l’IS. Schéma 4
C- Les provisions
Constater la dépréciation de certains actifs (créances, compte courant). On peut aussi avoir des
provisions pour risques et charges (ex : risques industriels).
Les dotations aux provisions viennent minorer le résultat imposable et les reprises le majorer. Les
provisions non déductibles on va réintégrer les dotations dans le résultat fiscal.
5 conditions pour déduire les provisions d’après 39,1 du CGI:
- Faire face à une perte ou une charge déductible fiscalement
- Une perte ou une charge individualisée et précisée quant à sa nature et quant à son montant
- Une perte ou charge purement éventuelle (si la charge est certaine ne pas faire une
provision)
- Constatée dans les comptes et sur le tableau des provisions
D- Le calcul de l’impôt
Résultat fiscal (=imposable)
RESULTAT COMPTABLE (produits – charges (hors charges IS)
+ Réintégrations fiscales
-Déductions fiscales
= RESULTAT FISCAL INDIVIDUEL
Si positif, il s’agit d’un bénéfice fiscal
Si négatif, il s’agit d’un déficit fiscal
Montant IS
Résultat fiscal * taux IS
Taux
Taux normal : 25%
Taux réduit 15% sur 40 000€ et reste à 25 % : CA< 10 Millions ; 75% personnes physiques
Schéma 7
L’IS figure sur le 2058A.
II/Les retraitements
A- Jetons de présence
Sauf jetons de présence versés aux personnes extérieures du périmètre
Les jetons de présence forment une rémunération accordée aux membres du conseil
d’administration des sociétés anonymes. Cette rémunération est en principe partagée entre les
administrateurs en fonction de l’assiduité à ces comités. La somme globale est fixée par les
actionnaires lors d’une AGO.
Les jetons de présence sont déductibles que s'ils ne dépassent pas 5% du produit obtenu en
multipliant la moyenne de la rémunération déductible attribuée aux salariés les mieux rémunérés de
la société (5 ou 10 selon que l'effectif dépasse ou non 200) par le nombre des membres bénéficiaires
de ces jetons de présence.
Pour les sociétés anonymes employant moins de 5 salariés, les jetons de présence sont déductibles
dans la limite de 457 € par membre du conseil d'administration ou du conseil de surveillance.
- Immobilisations
Immobilisation amortissable : neutraliser PV (déduction) et l’amortissement chez la cessionnaire
(ajout)
Immobilisation non amortissable : neutraliser PV
Schéma 9
PV = Prix cession – VNC, doit se mettre sur 2058 ER pour la neutraliser (déduire montant PV) pour la
cédante Schéma 10
Corriger les amortissements chez la cédante en calculant un sur-amortissement (PV/ durée
amortissement chez cessionnaire) pour que ce soit neutre (montant à ajouter en 2058 ER) à
poursuivre sur les années suivantes pour le suramortissement Schéma 11
- Limites Immobilisations
Les immobilisations somptuaires
Les immobilisations apportées dans le cadre du régime des fusions
- Titres
Les titres sont imposés au taux 0% avec réintégration QP de 12% qui interviennent sur le 2058 A.
Dans le Résultat Ensemble on neutralise la PV au taux 0% sur cession de titres de participation et que
la QP n’est pas neutralisée pour les cessions à partir du 1er janvier 2019. Pour celles antérieures on
neutralise la QP de frais et charges.
2058 ER après RFI et avant RE on déduit la PV.
- Dépréciation titres
Montant dépréciation * % détention de la filiale détenu = mt à réintégré dans le RFI
Lors de la reprise déduire le montant dans le RFI.
D- Provisions intra-groupe
- Article 39.1
Provision (dépréciation, perte, charge). La provision est déductible du RFI si c’est une provision pour
faire face à une perte que des événements rendent probables.
Si on ne respecte pas ça on la réintègre (dotation) au 2058 A et on réintègre (provision situation nette
négative).
Si on respecte l’article 39.1 du CGI on la déduit du RFI donc en 2058 ER.
Se poser la question : Est-ce que la provision est déductible ?
- Reprise provision
Si la société reprend la provision au bout de n+.. il faut savoir si la société que l’on a provisionné fait
toujours partie du périmètre d’intégration. Si c’est le cas alors neutraliser la réintégration en la
déduisant.
Si la reprise est due à un abandon de créances alors -montant en 2058ER pour « reprise compte
courant » ET + montant en 2058 A pour « abandon de créance ». En effet, la charge est non
déductible pour la société qui la consent alors que pour l’autre elle est imposable.
Lors de la reprise de la provision il n’y a pas de déneutralisation si la société ne fait plus partie du
périmètre.
Sous chapitre 3 : Les situations particulières des ventes au prix de revient entre sociétés du groupe
et la déductibilité des charges financières dans l’intégration fiscale
I/ Ventes au prix de revient entre sociétés du groupe réalisées au cours d’exercices ouverts à
compter du 1er janvier 2019
A- Cas général
On doit céder à la valeur du marché, si c’est le cas il n’y a pas de retraitement. Si l’on décide de
soumettre le bien en dessous de la valeur du marché à une société du groupe.
Schéma 1
Il y aura deux opérations selon la jp :
Cédante : réintégrer ce manque à gagner pour le RFI (+ montant)
Cessionnaire : perçue libéralité (bénéfice) qui être soumis à l’impôt (+ montant)
Les opérations anormales : attention aux actifs immobilisés car il y a une valeur de marché. Attention
donc à la vente à la VNC car elle peut être différente de la valeur de marché.
IL Y A UN RISQUE MAIS TANT QUE L’ON NE S’EST PAS FAIT PRENDRE PAR LE CONTROLE FISCAL ON NE
MET PAS LES MONTANTS DANS LE TABLEAU.
B- Cas particulier
Une société peut emprunter à un taux et transmettre ce prêt à une filiale pour un taux différent. Ce
qui est retenu.
Des règles plus dures pour les sociétés ou groupe sous capitalisés
Les règles de déduction des charges financières ont été durcies
La situation de sous-capitalisation d’une société s’apprécie par le ratio d’endettement par rapport aux
fonds propres. Une société est considérée comme sous capitalisée si le montant moyen des dettes
envers d’autres sociétés du groupe excède 1,5 le montant de ses fonds propres.
Etape 1 : Société sous capitalisée si Dettes financières internes > 1,5* montant fonds propres
C- Amendement « Charasse »
S’applique que si on est dans un groupe fiscalement intégré. Si une société rachète à l’actionnaire
principal les titres d’une société du groupe pour former une intégration fiscale.
Limiter la déduction des frais financiers dans ce contexte : Schéma 3. Explication Schéma 4
Sommes charges financières du groupe * QP
QP = coût acquisition des participations * (charges financières de l’ensemble du
périmètre)/endettement moyen du groupe*
*= ((endettement clôture- endettement ouverture) / 2) c’est l’endettement de chaque société
Le calcul ets à faire tous les ans
2058 RG
Schéma 5
D- Application
Appliquer les déductions précédentes des charges financières dans l’ordre des parties et sur le reste
des charges financières à chaque partie Schéma 6.
Ensuite, on calcule le RE (sommes des RFI (2058 A)+ retraitement des neutralisations (2058 ER)) +
retraitement des charges financières non déductibles (2058 RG)
RFI = résultats avant impôt + réintégrations – déductions = RFI à reporter sur 2058 ER retraitement
de neutralisation résultat retraité de la filiale
L’ensemble des résultats retraités donne le RE
Chapitre 3 : L’imposition du résultat d’ensemble et le paiement de l’impôt
- l’année de sortie La société mère verse, pour le compte des sociétés sortantes, les acomptes dus
pendant les 12 mois suivant le début de l’exercice de sortie. Il y a régularisation dès la 1ère liquidation
d’impôt sur les sociétés par la filiale.
A- Eléments caractéristique
Nous sommes dans une opération restructuration quand :
1 Il y a transmission universelle de patrimoine lors d’une fusion ou scission. Transmission
ensemble élément actif et passif à la société absorbante.
Exception APA où l’on transmet une partie de l’activité avec tous les actifs et passifs (emprunt)
concernant l’activité.
2 Il y a dissolution = disparition de la société scindé ou absorbé.
3 Il y a échange de droits sociaux (rémunération apport droits sociaux se fait par l’absorbante)
avt on détient des actions sur l’absorbé après op l’absorbante restitue l’argent
Il peut y avoir une soulte (donner une action de A contre une action de B) qui sera versée en espèces
(soulte en espèce ne doit pas être > 10% de la valeur total de l’échange). Les soulte < 10% sont
imposables. pour la parité d’échange
Deuxième : élaborer du projet de fusion qui est le point de départ de la fusion. Le projet de fusion
détient des informations (forme, dénomination et siège social de toutes les sociétés, les motifs buts
de la fusion : autre que fiscal pour les déficits, plutôt mettre pour les économies d’échelle ; date
d’arrêté des comptes ; date effective de la réalisation de l’opération ; désignation et évaluation des
passifs/actifs, le rapport d’échange des droits sociaux et le montant de la soulte, prime de fusion à
calculer, modalités remises des parts/actions aux nouveaux actionnaires). Devra figurer dans ce projet
l’option de régime de faveur.
Troisième : Approbation des associés. Ce projet est signé par les représentants des deux sociétés puis
transmis au greffe tribunal commerce et publié dans le journal d’Annonce légale. Aller devant les
actionnaires des deux sociétés pour avoir leur accord. Il va y avoir d’un CAC à la fusion qui va
déterminer les valeurs dans le projet.
Dans ce projet on va avoir : engagement matière TVA ; droit commun/ régime faveur
Quatrième : Publicité de la fusion.
Formalités de publicité sont celles applicables aux dissolutions donc l’AGE va se prononcer sur la
valeur de la société absorbée et sur sa dissolution.
Chez l’absorbante le CAC va valider la valeur de la société absorbée, les formalités seront celles
applicables aux augmentations de capital. (actions absorbées disparaissent contrepartie actions dans
l’absorbante qui se doit d’augmenter son capital)
Fusion entraîne une société nouvelle : date immatriculation au RCS de la nouvelle société
Si pas le cas de créer une nouvelle société Fusion prend effet de la dernière AGE qui a donné son
accord à la fusion
L’absorbée détient des titres de participation de l’absorbante, on se retrouve dans le cas classique où
une société détient ses propres actions
Il vaut mieux rester dans la renonciation car dans l’autre cas on paie de l’impôt.
Actions achetées en cours de route et non à la création société : soit les actions ont été
acheté à la vn soit à une autre valeur (mali/boni).
Boni liquidation : Ecart positif entre actif net reçu à hauteur de sa participation dans la société
absorbée et la valeur comptable de cette participation dans les comptes de la société absorbante.
Dans le résultat financier à hauteur de la QP des résultats accumulés non distribués par la société
absorbée depuis l’acquisition des titres et le reste en capitaux propres pour le montant total si on
n’arrive pas à faire le calcul avec le résultat financier.
Mali de fusion : Ecart négatif. Deux éléments : mali technique valeur nette des titres absorbés > actif
net comptable apporté 207;
vrai mali dépréciation de la participation non traduite dans les comptes en charges financières si la
société n’a pas fait de provisions de dépréciations de titres
Mali technique seulement déductible du résultat de l’impôt.
Absorbée détient des titres de l’absorbante :La société détient ses propres participations.
L’absorbée procède à un partage partiel au profit de ses associés. Partage au profit .
Absorbante reçoit ses titres et va les annuler.
Chapitre 3 : Aspect comptable
A- Evaluation des apports
Dans la fusion la valeur d’apports :
- Valorisation réelle
- Valorisation nette comptable
Ex : fonds de commerce en
VR réintégrer la valeur
expertisé de FDC mais
valeur apport à
l’absorbante = 0
Respect normes
comptables (coût achat)
- Le dispositif est pas applicable aux apports faits à des personnes morales étrangères par des
personnes morales françaises possible à celle à l’intérieur de l’UE
- Les apports doivent être rémunérés par des actions ou des parts sociales (valeurs soumises
aux aléas sociaux)
Absorbée :
Droit commun Régime de faveur art 210 A
Principe : Taxation Principe : Exonération
Fusion comptabilisée aux Réintégrer PV sur le 2058A car Aucun retraitement : la plus-
valeurs nettes comptables elle n’apparaît pas en value exonérée n’est pas
comptabilité apparente en comptabilité
La plus-value n’apparaît pas en
comptabilité dans la société
absorbée
Fusion comptabilisée aux Aucun retraitement : la plus- La plus-value apparaissant en
valeurs réelles value taxée est dégagée en comptabilité est exonérée :
La plus-value apparaît en comptabilité. Déduction au tableau 2058A
comptabilité Prendre total des PV (Valeur Exonération des PV au niveau
apport – valeur actif) et total de la société absorbée dans le
montant imposable régime de faveur
Les déficits non imputée de la société absorbée disparaisse. Mais ils peuvent être transférés à
l’absorbante sous certaines conditions :
- l’opération est justifiée du point de vue économique et obéit à des motivations principales
autres que fiscales ; fusion but exclusivement fiscale donc dans le projet motiver un autre
but
- l’activité à l’origine des déficits dont le transfert est demandé, n’a pas fait l’objet d’une
modification significative en termes d’emplois, de clientèle et de moyens d’exploitation, on
ne licencie pas le personnel, économie lié à la fusion sont autres que le licenciement
- l’activité à l’origine des déficits dont le transfert est demandé est poursuivie par la société
absorbante pendant un délai minimum de 3 ans.
Si l’on respecte ces trois conditions les déficits sont transmis à l’absorbante.
Carry back actif absorbée fusion carry back actif société absorbante utiliser comme elle veut
(payer impôt dont elle est redevable)
- Chez l’absorbante
1/Valeur d'inscription des biens de l'actif chez la société absorbante
Transférer patrimoine absorbée dans l’absorbante.
- Actif immobilisé
Principe : transcription des apports selon leur valeur réelle ou à la valeur comptable (VR ou VNC)
- Actif circulant
Inscription pour leur valeur fiscale (avec, le cas échéant, reconstitution des écritures : prix de revient
et provision pour dépréciation) A défaut, imposition chez l’absorbante de la plus-value égale à la
différence : valeur d’apport – valeur fiscale
- Titres de participation Assimilés à un élément d’actif immobilisé, c'est à dire inscription à la valeur
d'apport
Immobilisations amortissables
Les plus-values dégagées lors de l’apport des biens amortissables sont réintégrées chez la société
absorbante, par 15ème pour les constructions et assimilés ou par 5ème pour les autres
immobilisations à compter de l’exercice de fusion. En cas de cession, la fraction non encore imposée
devient imposable immédiatement. Cette réintégration a pour contrepartie une majoration des bases
d’amortissement des biens apportés..
Ces deux PV ne sont pas imposées chez l’absorbée mais imposable chez l’absorbante. Réintégrer par
15ème/5ème.
Chez l’absorbante :
4/ Actif circulant
Les éléments de l'actif circulant sont inscrits au bilan de la société absorbante pour la valeur qu'ils
avaient, du point de vue fiscal, dans les écritures de la société absorbée.
5/ Créance « carry-back »
La créance née du report en arrière, créance « Carry back » est un élément du patrimoine de la
société absorbée qui est transmise de plein droit à la société absorbante.
6/ Obligations déclaratives
Les entreprises placées sous l'un des régimes prévus aux articles 38-7 bis, 210 A et 210 B du CGI
doivent joindre à leur déclaration de résultat un état de suivi conforme au modèle fourni par
l'administration faisant apparaître, pour chaque nature d'élément, les renseignements nécessaires au
calcul du résultat imposable de la cession ultérieure des éléments considérés.
Un tableau de suivi sur le plan fiscal.
C- Les cas particuliers
Le cas particulier des Apports Partiels d'Actif
L’intérêt de l’apport partiel d’actif est de pouvoir filialiser une ou plusieurs branches d’activité de
l’entreprise et de pouvoir leur donner une autonomie juridique.
Une société qui réalise un apport partiel d’actif se trouve placée sous le régime de droit commun des
cessions cessations partielles d’activités, ce qui entraîne l’imposition immédiate des plus-values
réalisées à l’occasion de l’apport, des bénéfices non encore taxés et des provisions non encore
intégrées se rapportant à l’activité d’activité.
Mais le régime de faveur (article 210 B du CGI) s'applique également aux apports partiels d'actif. Mais
seuls les apports partiels d'actif portant sur une branche complète d'activité sont éligibles au régime
de faveur en matière d'impôt sur les sociétés.
Afin de pouvoir bénéficier du régime de faveur, certaines conditions doivent être respectées :
- notion de branche complète d’activité,
- engagements de la société apporteuse,
- engagements de la société bénéficiaire
2/ Sens de la fusion
Après l’opération de fusion, les actionnaires de la société A possèdent 10 000 actions sur un capital
de 15 000, soit 66,66% du capital de la société. Il reste donc majoritaires après l’opération. Le fusion
est une fusion à l’endroit.
La fusion est donc une opération non contrôlée et à l’endroit. La fusion de fait donc à la valeur réelle.
Le bilan synthétique de la société B avant la fusion est le suivant :
Eléments valorisés :
- Le fonds de commerce est apporté pour un montant de 300 000 €.
- L’immeuble a une valeur réelle de 500 000 €.
- Le matériel et outillage est évalué à 200 000 €.
- Les autres éléments sont apportés à la valeur nette comptable (montant bilan).
DROIT COMMUN :
1/ Détermination du résultat de la société absorbée
Le principe est la taxation des plus-values chez la société absorbée.
Valeur apport = valeur réelle car fusion non contrôlée
Les plus-values constatées sur l’apport du fonds de commerce (300 000 €), sur l’immeuble (150 000
€) et sur le matériel (50 000 €) sont donc taxées chez la société B. Dès lors que les apports sont
réalisés à la valeur réelle, les plus-values comptables entrent dans la détermination du résultat fiscal.
Les plus-values sont donc imposées comptablement. Il n’y a pas de correction à apporter pour la
détermination du résultat fiscal.
REGIME DE FAVEUR :
1/ Détermination du résultat de la société absorbée
L’opération est considérée comme une opération intercalaire, les plus-values ne sont pas taxées chez
l’absorbée mais soumis à l’impôt chez l’absorbante lors de la cession ultérieure des biens.
Au cas particulier, l’apport étant réalisé à la valeur réelle, les plus-value d’apport du fonds de
commerce, de l’immeuble et du matériel sont constatées dans le résultat comptable.
Il convient donc de les extourner pour la détermination du résultat fiscal individuel de la société
absorbée.
Le montant de la plus-value d’apport globale 500 000 (300 000 + 150 000 + 50 000) sera retraité au
niveau du tableau 2058A (déduction).
Matériel = MV comptable de 20 000 on réintègre les annuités non réalisés (30 000)