chimie orga cours
chimie orga cours
chimie orga cours
Denis Deffieux
Table des matières
I Partie A 3
2 Isomérie 4
2.1 Dénition d'Isomère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4 Stéréoisomérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Stéréoisomérie de conformation 5
3.1 Analyse conformationnelle d'une courbe de torsion : cas de l'éthane . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4 Stéréoisomérie de conguration 6
4.1 Classication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.2 Énantiomérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3 Diastéréoisomérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II Partie B 10
1
7 Eet mésomères (+M/ − M ) 18
7.1 Répartition électronique dans les systèmes insaturés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
7.3 Aromaticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.8 Carbocations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
7.9 Carbanions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
7.10 Carboradicals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
III Partie C 22
9.2 Réactivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
9.2.3 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
10.2 Réactivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2
Chimie Organique Liaisons chimiques Partie I
Première partie
Partie A
1 Introduction à la chimie organique
3
Chimie Organique Isomérie Partie I
2 Isomérie
2.1 Dénition d'Isomère
C'est une molécule ayant les mêmes formules brutes mais des géométries diérentes. Il y a trois types d'isomères :
Conformation
Conguration
Constitution
2.4 Stéréoisomérie
4
Chimie Organique Stéréoisomérie de Conformation Partie I
3 Stéréoisomérie de conformation
3.1 Analyse conformationnelle d'une courbe de torsion : cas de l'éthane
Les atomes peuvent tourner autour de l'axe principal de la molécule ce qui nous permet d'avoir diérentes
conformations (de diérentes énergies). Elle s'exprime par la tension de Pitzer due à la répulsion des nuages
électroniques des liaisons. L'angle de rotation est l'angle bièdre. La tension de Pitzer est modélisé par un
sinus, lorsqu'elle est maximale on dit que la conformation est éclipsée, lorsqu'elle est minimale on dit que la
conformation est décalée.
Cyclohexane : Plus de tension de Pitzer ni de Baeyer, conformation de la chaise (qui peut changer avec
une interconversion chaise-chaise).
Inter-conversion chaise-chaise : la branche du dessous remontre vers le haut, 5 atomes arrivent dans le même
plan (premier pic), ensuite pour abaisser la tension de Baeyer et Pitzer, il n'y a plus que 4 atomes dans le même
plan (l'un s'abaisse un petit peu) on est en bateau croisé (premier creux) puis 4 atomes sont dans le même
plan et le 2 autres le sont aussi (bateau) (deuxième pic), puis l'opération inverse se déroule et on repasse en
conformation chaise.
Si l'on remplace les hydrogènes par des atomes plus volumineux on induit des interactions de Wan Der Walls
ce qui peut faire monter l'énergie nécessaire, si elle dépasse 100 kJ/mol l'interconversion chaise-chaise est im-
possible. Si l'on remplace un hydrogène par un methyl par exemple en position axiale le methyl provoque des
5
Chimie Organique Stéréoisomérie de conguration Partie I
interactions de van der Waals ainsi le methyl-cyclohexane est moins stable si le metyl est axial que si il est
équatorial. La conformation la plus stable est celle où les substituants sont équatoriaux.
On parle de conformation cis lorsque les deux groupes sont du mêmes coté (tous les deux équatorials ou axials)
et trans si ils sont alternés (un équatorial et un axial)
4 Stéréoisomérie de conguration
4.1 Classication
Cours 6
Chimie Organique Stéréoisomérie de conguration Partie I
4.2 Énantiomérie
Dénition : Notion de chiralité : Deux objets sont chiraux si ils sont images dans un miroir et qu'ils ne sont
pas superposable.
Une molécule est chirale si elle ne possède ni plan, ni centre de symétrie.
Cependant, la présence d'un carbone asymétrique 1 rend obligatoirement la molécule chirale (réciproque fausse).
Propriétés : Deux énantiomères ont exactement les mêmes propriétés, mis à part l'activité optique 2 . Une
déviation dans le sens des aiguilles d'une montre ce nomme dextrogyre(d) ou (+). Dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre ce nomme lévogyre (l) ou (-) 3
Un mélange équimolaire de deux énantiomères n'a pas de propriétés optiques. C'est un mélange racémique 4
L'activité optique d'un composé ne peut être déterminée qu'expérimentalement. Elle ne peut pas être prédite
à partir des congurations absolues des centres chiraux.
Projection de Fischer et nomenclature : Le(s) carbone(s) asymétrique(s) occupe(nt) le(s) point(s) d'in-
tersection de deux lignes formant une croix.
Si le groupe OH est à droite, la molécule est appelée D. Si il est à gauche elle est appelée L
Cours 7
Chimie Organique Stéréoisomérie de conguration Partie I
4.3 Diastéréoisomérie
Si il y a n carbone asymétriques. Alors il y a au maxi-
mum 2n stéréoisomères possibles. Soit 2n−1 couples
d'énantiomères. Un énantiomère à 2n − 2 diastéréoi-
somères.
Figure 4 On parle de erythro lorsque les 2 substituants sont du même coté. Sinon on parle de thréo
Cours 9
Chimie Organique Introduction à la notion de réactivité Partie II
Deuxième partie
Partie B
5 Description générale de la réaction chimique
5.1 Rappels et généralités
Dans toutes réactions on a une conservation de la matière et une conservation de l'énergie. Une réaction
chimique résulte d'un "impact" entre deux entités chimiques ayant une énergie cinétique assez importante, c'est
l'énergie d'activation.
exothermique. Si c'est l'inverse alors
Si l'énergie des produit est supérieure à celle des réactifs alors elle est
elle est endothermique. Si les deux sont égales alors on parle de athermique.
Hétérolytique : Les deux électrons de la liaisons sont réassignés à un seul partenaire. La réaction est
ionique ou polaire.
Homolytique : Un électron reste avec chacun des partenaires la réaction est dites radicalaire.
En général, la nature de la rupture dépend de la polarisation de la liaison σ .
10
Chimie Organique Introduction à la notion de réactivité Partie II
Réactions radicalaires : Ce type de réactions est mois fréquent que les réactions de type ionique.
Réactions ioniques :
Electrophile : Une espèce pauvre en électrons, se combine avec un nucléophile, une espèce riche en
électrons.
Nucléophile : Une espèce chimique qui fournit les deux électrons qui vont former la nouvelle liaison.
Electrophile : Une espèce chimique qui accepte les deux électrons qui vont former la nouvelle liaison.
Un électrophile est un acide de Lewis alors qu'un nucléophile est une base de Lewis.
Figure 10 Anions
Figure 12 Cations
11
Chimie Organique Introduction à la notion de réactivité Partie II
A+B C + D + énergie
[A . . . B . . . C]#
Réaction multiétape ou complexe : Beaucoup de réactions s'eectuent en deux ou plusieurs étapes, par
une succession d'actes élémentaires qui conduisent à la formation d'espèces intermédiaires. Ce sont alors des
réactions complexes ou multi-étapes.
I est une espèce à courte durée de vie qui n'est généralement pas isolée. Elle sera très sensible à son environnement
électronique (eet I et M).
12
Chimie Organique Introduction à la notion de réactivité Partie II
Réaction catalysée : Un catalyseur est un corps qui, par sa présence dans un système capable d'évoluer
chimiquement, accélère la transformation sans participer à son bilan et en général sans être modié lui-même.
Le catalyseur ne change pas ∆E mais il diminue l'énergie d'activation et par conséquent le chemin réac-
tionnel.
Réaction d'élimination : Les réactions d'élimination impliquent une diminution du nombre de substi-
tuants liés à l'atome de carbone. Le degré de substitution de carbone décroit.
13
Chimie Organique Introduction à la notion de réactivité Partie II
14
Chimie Organique Eets inductifs (+I/ − I) Partie II
15
Chimie Organique Eets inductifs (+I/ − I) Partie II
Eet inductif +I
16
Chimie Organique Eets inductifs (+I/ − I) Partie II
17
Chimie Organique Eet mésomères (+M/ − M ) Partie II
La formule réelle décrite par l'hybride de résonance est plus stable que la formule limite.
6. Sauf dans le cas des halogènes
18
Chimie Organique Eet mésomères (+M/ − M ) Partie II
7.3 Aromaticité
En plus de l'énergie de stabilisation due à la conjugaison de trois doubles liaisons (30kJ/mol) le benzène
bénécie de la stabilisation due à l'aromaticité (122kJ/mol). L'énergie de conjugaison totale du benzène est
donc : 152kJ/mol
N = 4n + 2
2. On déplace les électrons π et n (à caractère π ). Si leur nombre est pair : on les déplace par paires. Si leur
nombre est impair (radicaux) : il les déplace un par un (* , →).
3. La règle de l'octet doit toujours être respectée pour les éléments de la 2ème période et le plus souvent
pour ceux de la 3ème, lorsqu'ils sont liés au carbone.
5. Le système est d'autant plus stabilisé que l'on peut écrire davantage de formules limites signicatives de
même énergie ou d'énergie proche.
6. La formule limite entièrement covalente (de Lewis) a plus de poids que les formules limites ioniques.
7. Parmi les formules limites ioniques, celle qui présente la plus grande séparation de charges contribue le
plus.
8. Le poids d'une F.L ionique est supérieur si les charges portées par les atomes sont en accord avec leur
électronégativité.
9. L'énergie de conjugaison est la plus grande lorsque toutes les F.L d'une molécule ou d'un ion sont
équivalentes.
10. Les F.L comportant plus de 2 charges formelles sont négligeables et ce, d'autant plus que les charges sont
proches.
19
Chimie Organique Eet mésomères (+M/ − M ) Partie II
20
Chimie Organique Eets électroniques Partie II
Les propriétés physiques et chimiques des molécules réelles dépendent en fait de la résultante des 2 eets
électroniques.
Substituants à eet I et M de même signe ⇒ ils s'ajoutent
Substituants à eet −I et +M en compétition : +M > −I tout le temps sauf dans le cas des halogènes.
La force relative des acides et des bases peut être appréhendée par les eets inductifs et mésomères.
Plus la charge négative est localisée, plus la base est forte et inversement.
Plus la vacance positive est localisée, plus l'acide est fort et inversement.
7.8 Carbocations
Ils proviennent d'une rupture hétérolytique d'une liaison C − X ou d'un protonation d'une double liaison. Ils
sont en général plan (hybridation sp2 ).
7.9 Carbanions
Ils proviennent de l'action d'une base sur un hydrogène aide d'un liaison C − H . Ils sont en général hybridées
sp3 mais ils peuvent s'hybrider sp1 si ils sont conjugués.
7.10 Carboradicals
Ils proviennent d'une dissociation homolytique de la liaison C − X ou d'une addition d'un radical sur la double
liaison. Les radicaux sont en général hybridés sp2 (ou sp3 ).
21
Chimie organique Chimie des alcanes Partie III
Troisième partie
Partie C
8 Chimie des alcanes
8.1 Réactivité
Les alcanes sont faiblement réactifs. Appelés également "paranes", du latin "parum anis" qui signie faible
anité. Les liaisons C − H et C − C sont fortes et apolaires. En pétrochimie, ils fournissent des alcènes
par vapocraquage, des alcanes ramiés par craquage catalytique et des composés aromatiques par reformage
catalytique.
Combustion : Cette réaction radicalaire est largement exploitée pour produire de l'énergie.
Halogénisation : C'est une réaction de substitution radicalaire qui implique un dihalogène qui doit être
irradié avec de la lumière UV ou chaué.
Initiation : Rupture d'une partie des liaisons les plus faibles dans les réactifs.
22
Chimie organique Chimie des alcanes Partie III
Selon la proportion des réactifs, un remplacement progressif séquentiel des hydrogènes de l'alcane conduit à un
mélange de composés halogènes.
La bromation radicalaire est beaucoup plus sélective que la chloration. La chloration radicalaire est peu sélective.
Le chlore peut-être remplacé par d'autres sources moins toxiques et corrosives. La uoration radicalaire est très
exothermique et est dicile à contrôler.
23
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
9.2 Réactivité
Généralité : La réaction d'addition est énergétiquement favorable (très souvent exothermique). Ces réactions
sont stéréospéciques : le mécanisme impose une stéréochimie relative précise dans le produit obtenu.
Hydrohalogénation : Une addition électrophile (composée de deux étapes successives : une protonation
suivie d'une addition nucléophile)
24
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
Initiation : Rupture d'une partie de liaisons les plus faibles dans les réactifs.
Hydratation : L'addition électrophile de H2 O sur les alcènes catalysée par les acides conduit sélectivement
à l'alcool le plus substitué. Cette réaction suit la règle de Markovnikov.
Cette hydratation suit le mécanisme suivant : une addition électrophile (composée de trois étapes successives :
25
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
La seconde réaction est une oxydation de l'alkylborane formé précédemment par le peroxyde d'hydrogène (H2 O2 )
en milieu basique pour donner l'alcool.
La seconde étape est l'oxydation de l'alkylborane par le peroxyde d'hydrogène (H2 O2 ) en milieu basique pour
donner l'alcool.
26
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
Dihalogénation : Une addition anti (en dessous et au dessus du plan de l'alcène). Elle provient d'une addition
électrophile (composée de deux étapes successives ; la formation d'un cation halonium ponté (bromonium ou
chloronium) suivie d'une addition nucléophile en anti. Cette réaction est stéréospécique : dihalogénures
vicinaux anti. Cette addition anti est stéréospécique. De plus en présence d'autres nucléophiles que X − , ces
derniers peuvent sadditionner sur l'ion halonium.
27
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
Oxydations :
Figure 21 Epoxydation
Figure 22 Douces
Figure 23 Dures
Hydrogénation : C'est une addition syn en une seule étape (réaction "concerté" et stéréospécique)
28
Chimie Organique Chimie des alcènes Partie III
9.2.3 Résumé
29
Chimie Organique Chimie des alcynes Partie III
Chaleur de combustion : La combustion d'un alcynes permet de libérer une grande quantité d'énergie et
donc de chaleur (chalumeau oxacétylénique, T > 2500◦ C )
10.2 Réactivité
Des liaisons π :
Des alcynes terminaux : Les alcynes vrais possèdent un proton acide (pKa = 25). Ils peuvent être dépro-
tonés par des bases très fortes (amidures métalliques : R2 N − , M + ou un réactif organométallique : RLi ou
RM gX ).
30
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
1930s : Linus Pauling développe le concept de l'hybridation d'OA et de la résonance. (Le benzène est plan)
31
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
Dans un premier temps le complexe Br2 − F eBr3 se forme, il devient donc électrophile.
La formation du complexe sigma est endothermique, mais la réaction est dans son ensemble exothermique.
Chloration : Cette réaction est similaire à celle de la bromation cependant l'acide de Lewis AlCl3 est
utilisé comme catalyseur.
32
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
Nitration du benzène : Si l'acide nitrique est utilisé seul, la nitration du benzène est une réaction lente
l'ajout d'acide sulfurique augmente la vitesse de cette réaction.
Sulfonation du benzène : Dans la plupart des cas l'électrophile est le trioxyde de soufre SO3
Alkylation de friedel et Crafts : Le réactif alkylant le plus souvent utilisé est le chlorure d'alkyle RCl ou
plus généralement un halogénure d'alkyle RX
Il n'est pas certain que le carbocation soit formé dans tous les cas, car le complexe intermédiaire peut également
jouer le rôle d'électrophile. Les nombreux réarrangements de Wagner-Meerwein acoompagnant cette réation
plaident cependant en faveur d'un carbocation. Le réactifs alkylant peut provenir de la protonation d'un alcool
ou d'une double liaison. Le mécanisme est le suivant :
33
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
Dans la dernière étape le proton est xé par la base la plus forte du milieu, soit AlCl4− lorsqu'on utilise
RCl + AlCl3 . On a alors formation d'HCl et régénation d'AlCl3 .
L'intérêt de cette réaction est le branchement de chaîne carboné sur le noyau aromatique. Cette chaîne latérale
peut éventuellement par oxydation être convertie en groupe COOH . De plus les groupes alkyles sont donneurs
et renforcent donc la nucléophilie du cycle aromatique. Les substitutions successives sont plus rapides que la
première.
Cette réaction est cependant limité :
La réaction ne marche qu'avec le benzène, les halogénobenzènes et les cycles aromatiques activés.
Les électrophiles sont des carbocations qui ont tendance à se réarranger.
Des polysubstitutions sont généralement obtenus.
Acylation de Friedel et Crafts : L'aculation est la xation d'un groupe acyle R − C = O sur le cycle et
peut s'eectuer le plus souvent à partir du chlorure d'acyle ou de l'anhydride d'acide en présence d'un catalyseur
(acide de Lewis).
Polysubstitution : Lorsque l'on introduit un second substituant sur un cycle déjà substitué, deux problèmes
se posent :
34
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
Cas de la nitration du toluène : Le toluène réagit 25 fois plus vite que le benzène, la réaction donne
trois produits dont deux sont majoritaires.
. Le groupe méthyle est un groupe activant. Si la nitration était statistique on aurait 20 % para, 40%
méta et 40% ortho. Le groupe méthyle est donc ortho,para orienteur.
Nature du contrôle : Généralement, les SEA ne sont pas réversibles ce qui implique un contrôle d'ordre
cinétique. Les proportions des diérents régioisomères sont donc déterminées par les constantes de leurs
vitesses de formation.
Étape déterminante : L'étape déterminante est la formation de l'intermédiaire de Wheland. D'après le
postulat de Hammond, ces vitesses peuvent être comparées en comparant les stabilités des intermédiaires
de Wheland.
Conclusion L'orientation de la réaction sera donc déterminée par la stabilité relative des diérents
intermédiaires de Wheland. De même, l'eet du substituant sur la vitesse sera fonction de son inuence
sur la stabilité de l'intermédiaire.
Généralisation : Les substituants peuvent être classés en trois groupes : activant (ortho, para directeur)
, désactivant (méta directeur), désactivant (ortho, para directeur)
35
Chimie Organique Chimie des composés aromatiques Partie III
Groupe activant, ortho para orienteurs : Ce sont les groupes alkyles, alkoxyles (méthoxyle). L'eet
mésomère donneur du groupe méthoxyle apporte une stabilité supplémentaire au complexe de Wheland.
L'anisole est si réactive que sa bromation ne nécessite pas de catalyseur.
Ce sont donc les ortho-para orienteurs, possédants un eet inductif donneur ou un eet mésomère don-
neur.
Groupe désactivant, méta orienteurs : Ce sont les cétones, esters, nitriles, amoniums ou sulfoniques.
Ce sont donc les méta orienteurs ayant un eet inductif accepteur ou un eet mésomère accepteur.
Cas des halogènes : Les halogènes diminuent la densité életronique du noyau aromatique par eet −I .
La cinétique de réaction est donc diminuée. A cause de l'eet +M des halogènes, la densité électronique
du noyau aromatique est cependant plus important au niveau des carbones ortho et para. L'orientation
de la substitution se fait donc préférentiellement sur ces deux sommets.
Plusieurs groupe activant et/ou désactivants : Lorsque le nombre de substituants est supérieur à un,
la vitesse de réaction et la distribuation des produits peut être rédis en combinant les eets de chaque
groupes. La substitution entre deux substituants est défavorisée pour des raisons stériques.
36