Partiel 2017 - Corrigé

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Université Paris-Sud 11

Math 201 1er semestre 17/18

Eléments de correction du partiel de 2017

1 Partie analyse
Exercice 1.  1  −1 1 1 −1
1) On a un = ln(n2 − 1) − ln(n2 ) = ln 1 − 2 = 2 + 2  ∼ .
n n n n n→+∞ n2
un −1
On en déduit α ∼ . On a un < 0 pour tout n ≥ 2. Le critère d’équivalence
n n→+∞ n2+α
X 1
s’applique donc. Comme la série de Riemann converge si et seulement si α > −1
n2+α
n≥2
X un
la série converge sous la même condition.

n≥2
2) On a un = ln(n + 1) + ln(n − 1) − 2 ln(n). On en déduit par téléscopage
N 
X  XN  
SN = ln(n + 1) − ln(n) + ln(n − 1) − ln(n)
n=2 n=2
N + 1
= ln(N + 1) − ln(2) + ln(1) − ln(N ) = ln − ln(2)
N
Cette quantité tend vers − ln(2) quand N tend vers +∞.

u2
3)a) On rappelle le développement ln(1 − u) = −u − 2 (1 + (u)) avec lim (u) = 0.
u→0
On a donc
(−1)n  1  (−1)n   1 1
vn = u n + = ln 1 − +
nα n2 nα n2 n2
(−1) n  1 1 1 
= α
− 2 − 4 (1 + (1/n)) + 2
n n 2n n
(−1)n+1
∼ .
n→+∞ 2n4+α
1
Il en résulte l’équivalence |vn | ∼ . Le critère d’équivalence s’applique. Comme
n→+∞ 2n4+α
X 1 X
la série de Riemann 4+α
converge si α > −3, il en résulte que |vn | converge sous
n
n≥2 n≥2
la même condition.

un (−1)n+1
b) On écrit (−1)n α = + vn . D’après la question a), vn est le terme général
n n2+α
d’une série absolument convergente, donc convergente.
1
Par ailleurs, le terme (−1)n+1 2+α est le terme général d’une série alternée qui vérifie les
n
1 
1

deux propriétés : lim 2+α = 0 quand α > −2 et n2+α décroissante pour α > −2.
n→+∞ n n≥2

1 Tournez la page S.V.P.


P (−1)n+1
Le critère spécial des séries alternées s’applique donc et la série n≥2 n2+α
converge
quand α > −2. X un
On déduit de cela que (−1)n α converge quand α > −2.
n
n≥2

Exercice 2.
1) La fonction f (t) = e−t ln(t) est définie et continue sur ]0, +∞[ L’intégrale I est donc
impropre en 0 et en +∞. On a f (t) ∼t→0+ ln(t) et f (t) est < 0 sur ]0, 1[. Le critère
Z 1
d’équivalence s’applique donc et, comme l’intégrale de Bertrand ln(t) dt converge, il en
Z 1 0

va de même pour l’intégrale impropre (en 0) f (t) dt. Sur [1, +∞[, la fonction f (t) est
0
positive et par les croissances comparées, on a limt→+∞ t2 f (t) = 0. On en déduit qu’il ex-
iste t0 > 1 tel que, pour tout t ≥ t0 , on a 0 ≤ f (t) ≤ 1/t 2 . Comme l’intégrale de Riemann
Z +∞ Z +∞
1
dt converge, par comparaison on déduit que f (t) dt converge. Comme les
1 t2 Z 1
1 Z +∞ Z +∞
intégrales f (t) dt et f (t) dt convergent, on en déduit que e−t ln(t) dt con-
0 1 0
verge.
2) Soit un réel x > 0. On prend A > x et grâce à une intégration par parties, on a :
A
e−t iA Z A
Z h
−t
dt = ln(t)e − ln(t)(−e−t ) dt
x t x x
Z A
= ln(A)e−A − e−x ln(x) + e−t ln(t) dt.
x

On fait alors tendre A vers +∞. Dans leZmembre de droite, le crochet tend vers −e−x ln(x)
+∞
et, grâce à 1), l’intégrale converge vers e−t ln(t) dt. Le membre de gauche converge
x
Z +∞A →
donc quand +∞ et on a établi l’égalité demandée.
e−t
Z +∞
−x
3) On a dt+ln(x) = (1−e ) ln(x)+ e−t ln(t) dt. Comme on a l’équivalence
x t x
1 − e−x ∼ x, il en résulte limx→0+ (1 − e−x ) ln(x) = 0. Par ailleurs, grâce à 1), on sait
x→0 +
Z +∞
que lim e−t ln(t) dt = I. On en déduit
x→0+ x

Z +∞
e−t 
lim dt + ln(x) = I.
x→0+ x t

Exercice 3.
1) On a f 0 (t) = t12 (1 − ln(t)), qui est < 0 sur ]e, +∞[. Donc f est décroissante sur [e, +∞[.
2) Le terme général ln(n) n décroit donc pour n ≥ 3 > e. Par ailleurs, les croissances
ln(n)
comparées affirment que n tend vers 0 quand n tend vers +∞. On peut donc appliquer
X ln(n)
le critère des séries alternées et la série (−1)n converge.
n
n≥3
3) Comme la fonction f est décroissante sur [3, +∞[, on a pour tout k ≥ 4 l’encadrement
Z k+1 Z k
f (t) dt ≤ f (k) ≤ f (t) dt. On somme ces inégalités pour k = 4, · · · , n et on
k k−1

2
obtient, grâce à Chasles :
Z n+1 n Z n
ln(t) X ln(n) ln(t)
dt ≤ ≤ dt.
4 t n 3 t
k=4

ln(t) 1
2
Une primitive de t est 2 ln(t) . On en déduit l’encadrement :
2 2 n 2 2
ln(n + 1) ln(4) X ln(n) ln(n) ln(3)
− ≤ ≤ − .
2 2 n 2 2
k=4
2
On divise tout par ln(n) et on fait tendre n vers +∞. Le théorème des gendarmes dit
Sn 1 2
alors que lim 2 = . Finalement, on obtient l’équivalence Sn ∼ ln(n) /2.
2
n→+∞ ln(n)
 n→+∞
n
X ln(k) X ln(n)
On en déduit que tend vers +∞ quand n tend vers +∞. La série (−1)n
k n
k=3 n≥3
ne converge donc pas absolument. Elle est semi-convergente.

2 Partie algèbre
Exercice 1.
1) La famille (u, v, w) est composée de vecteurs non nuls et est échelonnée. Elle est donc
libre dans R3 qui est de dimension 3. C’est
  donc  une base de R .
3

1 1
2) Pour déterminer f (u), on calcule A 1 = 1 donc on a f (u) = (1, 1, 1) = u. De la
  
1 1
même manière, on obtient f (v) = (3, 3, 1) et f (w) = (−1, 0, −1).
On cherche à écrire f (v) = au + 2v = (a + 2, a + 2, a) = (3, 3, 1). On obtient a = 1 et donc
f (v) = u + 2v. De la même manière, on écrit f (w) = bu + cv − w = (b + c − 1, b + c, b) =
(−1, 0, −1), donc b = −1 et c = 1, puis f (w) = −u + v − w. On trouve finalement :
 
1 1 −1
M (f, B) = 0 2 1  .
0 0 −1

3)a) On obtient P en écrivant en colonnes les coordonnées de u, v et w dans la base


 
1 1 1
canonique : P = 1 1 0 . On inverse P par la méthode de son choix. Par exem-
1 0 0
     
α x α
ple, on se donne le vecteur β  et on résout P y  = β , c’est-à-dire le système
γ z γ
   
 x+y+z = α  x = γ 0 0 1
x+y = β . On trouve y = β − γ et donc P −1 = 0 1 −1 .
x = γ z = α−β 1 −1 0
 

3 Tournez la page S.V.P.


b) On calcule M (f, B) = P −1 AP et on retrouve bien le résultat du 2).
4) Les valeurs propres de f sont celles de M (f, B). Elles se lisent donc sur la diagonale de
cette matrice car celle-ci est triangulaire. On trouve Sp(f ) = {1, 2, −1} .
5) a) L’application f est un endomorphisme de R3 qui admet trois valeurs propres dis-
tinctes. Donc f est diagonalisable et on sait même que les espaces propres associés à ces
trois valeurs propres sont des droites vectorielles. En particulier, comme f (u) = u, on
peut affirmer que ker(f − Id) = Vect(u) . Pour déterminer les autres espaces propres, on
raisonne dans la base canonique B0 (par exemple).
On a
  
x  −3x + 4y − 2z = 0
y  ∈ Ker(A − 2I) ⇔ y − 2z = 0
z −x + 2y − 2z = 0


  x = 2t
−x + 2y − 2z = 0
⇔ ⇔ y = 2t .
y − 2z = 0
z = t

On trouve E2 = Ker(f − 2 Id) = Vect((2, 2, 1)) . De même, on a


E−1 = Ker(f + Id) = Vect((4, 1, 2)) . On en déduit que, dans la base B 0 = (u0 , v 0 , w0 ) où
u0 = (1, 1, 1), v 0 = (2, 2, 1), w0 = (4, 1, 2), l’endomorphisme f est diagonalisable.
b) On a :    
1 2 4 1 0 0
P 0 = 1 2 1 , P 0−1 AP 0 = 0 2 0  .
1 1 2 0 0 −1
Exercice 2.
1) Soit B = (u, v) une base de vecteurs propres pour g. Il existe donc λ réel tel que
g(u) = λu. On en déduit g 2 (u) = g(g(u)) = g(λu) = λg(u) = λ2 u. Comme u n’est pas un
vecteur nul (c’est un vecteur propre de g !), il en résulte que u est un vecteur propre de
g 2 associé à la valeur propre λ2 . Même raisonnement pour v qui est donc également un
vecteur propre de g 2 . On a montré que B est une base de vecteurs propres pour f = g 2 .
2) a) On a g◦f = g◦(g◦g) = (g◦g)◦g = f ◦g. On considère une base B = (u, v) de vecteurs
propres de f et on note λ et µ les valeurs propres associées. On calcule (f − λ Id)(g(u)) =
f ◦g(u)−λg(u) = g ◦f (u)−λg(u) = g(f (u))−λg(u) = g(λu)−λg(u) = λg(u)−λg(u) = 0.
On en déduit g(u) ∈ Ker(f − λ Id) = Eλ .
On calcule exactement de la même manière (f − µ Id)(g(v)) = f ◦ g(v) − µg(v) =
g ◦ f (v) − µg(v) = g(µv) − µg(v) = 0 et on a donc g(v) ∈ Ker(f − µ Id) = Eµ .
b) Si λ et µ sont distinctes, comme on est dans R2 , les sous-espaces propres Eλ et
Eµ sont des droites vectorielles dont u et v sont respectivement des vecteurs directeurs.
Comme g(u) est un vecteur de Eλ = Vect(u), il existe un réel α tel que g(u) = αu.
Autrement dit, u (qui n’est pas nul) est un vecteur propre de g. De même, comme g(v)
est un vecteur de Eµ = Vect(v), il existe un réel β tel que g(v) = βv et v (qui n’est pas
nul) est donc également un vecteur propre de g. Donc B = (u, v) est une base de vecteurs
propres pour g.
3) Applications :
2
 a) On note f l’endomorphisme de R dont la matrice dans la base canonique est A =
0 −2
. On veut trouver les endomorphismes g de R2 vérifiant g 2 = f . On note M leur
1 3

4
matrice dans la base canonique.  
0 −2
L’endomorphisme f est diagonalisable. En effet l’équation X = λX admet des
1 3
solutions non nulles (en X) exactement lorsque λ2 −3λ+2 = 0, ce qui signifie que les valeurs
propres de f sont 1 et 2 : l’endomorphisme f de R2 a deux valeurs propres distinctes et est
donc diagonalisable. On détermine
  une base de vecteurs propres de f . Un vecteur  propre

2 1
de A associé à 1 est U = . Et un vecteur propre de A associé à 2 est V = .
−1 −1
Si g 2 = f alors, d’après ce qui précède, on sait que (u = (2, −1), v = (1, −1)) est aussi
une base propre de g. Et si α, β désignent les valeurs propres de g correspondantesaux
vecteurs u, v, alors d’après la question 1) on a α2 = 1 et β 2 = 2. Donc M g, (u, v) est
l’une des quatre matrices ci-dessous
       
1 √0 −1 √0 1 0
√ −1 0

; ; ; .
0 2 0 2 0 − 2 0 − 2

 Réciproquement
 il est clair que pour chacune des matrices ∆ ci-dessus on a ∆2 =
1 0
, de sorte qu’on a g 2 = f (puisque ces applications linéaires ont la même matrice
0 2
dans la base (u, v)). Les quatre matrices M telles que M 2 = A sont donc les matrices
dans la base canonique de ces quatre endomorphismes g. Pour déterminer ces matrices
explicitement,
 on utilise la formule de changement
 de bases.
2 1 −1 1 1
Si P = alors P = . Donc les quatre matrices M telles que
−1 −1 −1 −2
M 2 = A sont de la forme P ∆P −1 où ∆ est l’une des 4 matrices diagonales précédentes.
b) Comme ci-dessus, les matrices M recherchées sont les matrices dans la base canonique
des endomorphismes g tels que g 2 = f , où f (x, y) = (y, x). Les valeurs propres de la
symétrie f sont 1 et −1, donc distinctes et il existe une base (u, v) de vecteurs propres de
f . Mais si g 2 = f alors, d’après la question 2), (u, v) est aussi une base propre pour g, et
il existe β réel tel que g(v) = βv. D’après 1), on a β 2 = −1, ce qui est absurde.
Il n’existe aucune solution à l’équation.
4) Pour f = Id l’équation g ◦ g = f revient à g 2 = Id, ce qui correspond exactement au
fait que g est une symétrie. Et il y a une infinité de symétries !

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