2nde Chap 7 Cours Poly Complete 1
2nde Chap 7 Cours Poly Complete 1
2nde Chap 7 Cours Poly Complete 1
Pour ne pas confondre le nombre d’électrons avec le numéro de la couche, on écrit le nombre d’électrons dans
une sous-couche en haut à droite de la sous-couche, comme une puissance.
Exemple : La sous-couche 3p5 contient 5 électrons.
Jusqu’à 18 électrons, la couche externe (ou couche de valence) est la dernière couche de la configuration
électronique qui contient des électrons.
Les électrons contenus dans cette couche externe sont les électrons de valence.
Ce sont les électrons de valence d’un élément qui définissent sa réactivité chimique.
Exemple : Pour le phosphore, la dernière couche contenant des électrons est la couche n°3 : « 3s2 3p3 ». Cette
couche contient 2 + 3 = 5 électrons de valence.
Le tableau périodique s’est construit par tâtonnement au XIXème siècle jusqu’à la version
actuelle, dont la base est posée par Dmitri Mendeleïev en 1869.
Dans le tableau périodique, les éléments sont rangés par numéro atomique Z croissant.
Les éléments d’une même colonne ont des propriétés chimiques similaires. Ils constituent une famille
chimique.
Le tableau suivant est le tableau périodique simplifié. Il rassemble les 18 premiers éléments, présents dans les
3 premières lignes.
Colonne
1 2 3 4 5 6 7 8
Période
Ligne
H (Z = 1)
Bloc s Bloc s He (Z = 2)
1 Hydrogène Hélium
1s1 Bloc p 1s2
Li (Z = 3) Be (Z = 4) B (Z = 5) C (Z = 6) N (Z = 7) O (Z = 8) F (Z = 9) Ne (Z = 10)
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
2
1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2
2s1 2s2 2s2 2p1 2s2 2p2 2s2 2p3 2s2 2p4 2s2 2p5 2s2 2p6
Na (Z = 11) Mg (Z = 12) Aℓ (Z = 13) Si (Z = 14) P (Z = 15) S (Z = 16) Cℓ (Z = 17) Ar (Z = 18)
Sodium Magnésium Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon
3 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2 1s2
2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6 2s2 2p6
3s1 3s2 3s2 3p1 3s2 3p2 3s2 3p3 3s2 3p4 3s2 3p5 3s2 3p6
Nombre
d’électrons 1 2 3 4 5 6 7 8
de valence (sauf l’hélium)
Les éléments appartenant à une même ligne ont le même nombre de couches électroniques occupées.
Les éléments appartenant à une même colonne ont le même nombre d’électrons de valence.
Les électrons de valence donnent aux éléments leurs propriétés chimiques, c’est la raison pour laquelle les
éléments d’une même colonne (avec le même nombre d’électrons de valence) possèdent des propriétés chimiques
similaires.
Le bloc s correspond aux éléments dont la dernière sous-couche occupée est une sous-couche s.
Le bloc p correspond aux éléments dont la dernière sous-couche occupée est une sous-couche p.
L’hélium fait bien partie du bloc s car sa dernière (et seule) sous-couche occupée est la sous-couche 1s. Il doit
cependant être placé dans la dernière colonne car c’est un gaz noble, inerte chimiquement.
L’hélium est ainsi une exception dans le tableau périodique car il est « séparé » des autres éléments du bloc s.
Remarque : La 3ème colonne du tableau simplifié est celle portant le n°13 dans le tableau périodique complet. La
4ème colonne correspond à la colonne n°14 et ainsi de suite.
En effet les éléments présents dans les colonnes 3 à 12 n’apparaissent qu’à partir de la quatrième ligne du tableau.
Exercices :
a) Un atome a pour configuration électronique 1s2 2s2 2p6 3s1. A quelle ligne et à quelle colonne du tableau
appartient-il ?
Il possède 3 couches électroniques occupées, il appartient donc à la 3ème ligne du tableau périodique.
Sa couche externe est : 3s1. Il possède donc 1 électron de valence, il appartient donc à la 1ème colonne du
tableau périodique.
b) Un atome appartient à la 2ème ligne et à la 7ème colonne du tableau simplifié. Donner sa configuration
électronique.
Il appartient à la 2ème ligne du tableau périodique, il possède donc 2 couches électroniques occupées.
Il appartient à la 7ème colonne du tableau simplifié, il possède donc 7 électrons de valence.
Sa configuration électronique est donc : 1s2 2s2 2p5.
Les gaz nobles, autrefois appelés « gaz rares », constituent la famille d’éléments chimiques située dans la
dernière colonne du tableau périodique. Il existe à l’état naturel six gaz nobles : l’hélium, le néon, l’argon, le
krypton, le xénon et le radon.
La grande stabilité chimique des atomes de gaz nobles est due à leur couche externe qui est saturée (elle ne
peut pas recevoir d’autres électrons). Cette couche externe contient :
• 2 électrons pour l’hélium ;
• 8 électrons pour les autres gaz nobles.
Contrairement aux gaz nobles, les autres éléments n’existent pas naturellement sous forme d’atomes isolés, car
sous cette forme, ils ne sont pas stables.
Pour devenir stable, les autres atomes cherchent à adopter la configuration électronique du gaz noble le
plus proche, avec 2 ou 8 électrons de valence.
Le seul moyen d’y parvenir consiste à former de nouvelles entités : des ions ou des molécules.
Remarque : Un groupe de deux électrons est parfois appelé un duet d’électrons. Un groupe de 8 électrons est
appelé un octet d’électrons. On parle de la règle du duet ou de la règle de l’octet.
Rappel : Si un atome gagne un ou plusieurs électrons, il devient un ion négatif, appelé anion. S’il perd un ou
plusieurs électrons, il devient un ion positif, appelé cation.
Exemples :
• Atome de chlore (Z = 17) : Configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5. Il possède 7 électrons de
valence sur sa couche externe. Il va gagner 1 électron pour obtenir la configuration électronique du gaz
noble le plus proche. Il va former l’ion chlorure de formule Cℓ–.
• Atome de magnésium (Z = 12) : Configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2. L’atome de magnésium va
perdre 2 électrons pour obtenir la configuration électronique du gaz noble le plus proche. Il va former
l’ion magnésium de formule Mg2+.
Atome de chlore gagne un Ion chlorure Atome de magnésium perd deux Ion magnésium
Cℓ électron Cℓ – Mg électrons Mg2+
1
H+ 2 13 15 16 17 18
Les atomes des éléments d’une même colonne du tableau
périodique forment des ions monoatomiques de même charge. Li+ Be2+ B3+ N3– O2– F–
Na+ Mg2+ Aℓ3+ P3– S2– Cℓ–
• Une liaison covalente simple (ou doublet liant) est la mise en commun de deux électrons de valence
entre deux atomes, chaque atome fournissant un électron.
Elle se schématise par un trait ENTRE les deux atomes.
• Les électrons de valence d’un atome qui ne participent pas aux liaisons covalentes sont réparties en
doublet d’électrons appelés doublets non liants.
Chaque doublet non liant est représenté par un Liaison covalente ou doublet liant
trait placé SUR l’atome.
A − Bǀ Doublet non liant
Exemples :
• Atome d’azote (Z = 7) : Configuration électronique : 1s2 2s2 2p3. Il possède 5 électrons de valence sur sa
couche externe. Il va gagner 3 électrons pour obtenir la configuration électronique du gaz noble le plus
proche. Il va former 3 liaisons covalentes.
• Atome d’hydrogène (Z = 1) : Configuration électronique : 1s1. Il possède 1 électron de valence sur sa
couche externe. Il va gagner 1 électron pour obtenir la configuration électronique du gaz noble le plus
proche. Il va former 1 liaison covalente.
La valence d’un atome est le nombre de liaisons covalentes qu’il peut former avec d’autres atomes.
On peut rapidement vérifier que chaque atome possède la configuration électronique du gaz noble le plus proche,
avec 2 ou 8 électrons de valence. Les électrons des doublets liants appartiennent aux deux atomes liés par la
liaison. Les électrons des doublets non liants appartiennent uniquement à l’atome sur lequel ils sont situés.
Exemples :
• Schéma de Lewis de la molécule d’eau, de formule H 2O :
L’énergie de liaison d’une liaison covalente A–B représente l’énergie qu’il faut fournir pour rompre la
liaison et former les atomes isolés A et B. Elle se mesure en Joule (symbole : J).
Plus l’énergie de liaison est grande, plus la liaison est stable. Il faudra
Liaison C–C C=C C≡C
en effet apporter davantage d’énergie pour la rompre. Energie
6,0 10 14
(×10–19 J)