PATHO ACCOUCHEMENT

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Introduction

Pour la plupart des femmes et des familles, l’accouchement et la


naissance représentent une période d’enthousiasme et d’anticipation,
mais aussi d’incertitude et d’anxiété. Donner naissance représente
une transition majeure dans la vie d’une femme. Une femme garde
toute sa vie les souvenirs et l’expérience de l’accouchement et de la
naissance. Aussi, le soutien et les soins qu’elle reçoit pendant cette
période sont essentiels. Globalement, les soins prodigués aux
femmes pendant le travail et la naissance visent à créer une
expérience positive pour les femmes et leur famille tout en maintenant
leur santé et celle de leur bébé, en empêchant les complications et en
répondant aux urgences.
De nombreux éléments influent sur les soins que reçoit une femme
lors du travail et de la naissance, notamment les schémas de
déploiement des effectifs, les politiques et les procédures standard, de
même que les attitudes et les attentes des professionnels de la santé
(PS). Ces éléments, à leur tour, reflètent la culture locale et
l’interaction des politiques nationales, régionales et professionnelles
— autant de facteurs eux-mêmes régis par des croyances, des
traditions et des normes établies. Envisager la naissance comme un
événement médical plutôt que comme une expérience personnelle
risque de minimiser l’importance du soutien, de l’adaptation et de
l’attachement, de même que la nature saine de l’événement pour la
plupart des femmes.
Les meilleures données probantes disponibles montrent qu’il est
important que quiconque prodigue des soins de santé à la mère et au
nouveau-né ait à cœur de promouvoir et de favoriser une naissance
normale Footnote1 . Il est essentiel que les interventions auprès de la mère
et du nouveau-né n’aient lieu que lorsque les raisons de le faire sont
bien attestées et basées sur des données probantes. De même, la
mère, en ce qui a trait à ses soins, ou les parents, relativement aux
soins du nourrisson, doivent être informés des risques et bienfaits de
leurs choix de même que des autres solutions
’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier une nouvelle série de
recommandations en vue d’améliorer la qualité des soins prénatals pour réduire le
risque de mortinaissance et de complications de la grossesse et offrir aux femmes une
expérience positive de la grossesse.

Selon les estimations, l’année dernière, 303 000 femmes sont décédées de causes
liées à la grossesse, 2,7 millions de nouveau-nés sont décédés au cours des 28
premiers jours de vie et il y a eu 2,6 millions de mortinaissances. Alors que des soins de
qualité pendant la grossesse et l’accouchement permettent de prévenir un grand
nombre de ces décès, 64% seulement des femmes dans le monde bénéficient de soins
prénatals au moins quatre fois pendant la grossesse.

Les soins prénatals sont essentiels car ils permettent aux intervenants d’offrir aux
femmes enceintes une prise en charge, un soutien et des informations, notamment de
favoriser l’adoption d’un mode de vie sain, y compris une bonne nutrition, de détecter et
de prévenir des maladies, de donner des conseils en matière de planification familiale
et d’aider les femmes éventuellement victimes de violence du partenaire intime.

«Si l’on veut que les femmes aient recours à des services de soins prénatals pendant la
grossesse et jusqu’à l’accouchement, ceux-ci doivent être de qualité», affirme le Dr Ian
Askew, Directeur du Département Santé reproductive et recherche de l’OMS, ajoutant
que «la grossesse doit être une expérience positive pour toutes les femmes, qui doivent
bénéficier de soins dans la dignité.»

Recommandations de l’OMS
Suivant le nouveau modèle de l’OMS pour les soins prénatals, le nombre de
consultations prénatales passe de quatre à huit. Des données récentes indiquent que
l’augmentation de la fréquence des consultations prénatales dans le système de santé
pour les femmes et les adolescentes est associée à une probabilité plus faible de
survenue de mortinaissances, car ces consultations offrent plus d’occasions de détecter
et de prendre en charge d’éventuels problèmes. Le fait de prévoir 8 consultations au
lieu de 4 permet de ramener le taux de mortalité périnatale à 8 pour 1000 naissances.

Ce nouveau modèle fait augmenter le nombre d’examens de la mère et du foetus afin


de détecter des problèmes, améliore la communication entre les prestataires de soins
et les femmes enceintes et accroît la probabilité que la grossesse connaisse une issue
positive. Il préconise qu’une première consultation ait lieu au cours des 12 premières
semaines de grossesse et que les consultations suivantes soient prévues aux 20e, 26e,
30e, 34e, 36e, 38e, et 40e semaines.

«Des consultations plus fréquentes et de meilleure qualité pour toutes les femmes au
cours de la grossesse faciliteront l’application de mesures préventives et la détection
précoce des risques, éviteront autant que possible les complications et permettront de
remédier aux inégalités sanitaires», dit le Dr Anthony Costello, Directeur du
Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS.
«Les soins prénatals sont essentiels pour les primipares. Ils détermineront comment
celles-ci auront recours aux soins prénatals lors de grossesses futures», a t-il ajouté.

Les nouvelles lignes directrices comportent 49 recommandations qui précisent les soins
et conseils dont les femmes enceintes devraient bénéficier à chaque consultation dans
le système de santé, y compris en ce qui concerne l’alimentation saine et la nutrition
optimale, l’exercice physique, la consommation de tabac et l’abus de substances
psychoactives, la prévention du paludisme et de l’infection à VIH, les analyses de sang
et la vaccination antitétanique, la mesure du foetus, notamment à l’échographie, et la
prise en charge des symptômes physiologiques courants tels que les nausées, les
douleurs dorsales et la constipation.

«Les conseils en matière d’alimentation saine, de nutrition optimale et concernant les


vitamines et les minéraux que les femmes doivent prendre pendant la grossesse
peuvent favoriser considérablement le développement et la santé de l’enfant pendant et
après la grossesse», dit le Dr Francesco Branca, Directeur du Département Nutrition
pour la santé et le développement de l’OMS.

En recommandant l’augmentation du nombre de consultations prénatales, l’OMS


cherche à améliorer la qualité des soins prénatals et à faire baisser la mortalité
maternelle et périnatale dans toutes les populations, notamment chez les adolescentes
et les femmes qui vivent dans des régions difficiles d’accès ou en proie à des conflits.

Les recommandations de l’OMS laissent aux pays une certaine latitude quant au choix
des options concernant la mise en œuvre des soins prénatals, selon leurs besoins. Cela
signifie, par exemple, que les soins peuvent être prodigués par des sages-femmes ou
d’autres soignants, dans des établissements de santé ou dans le cadre de services
communautaires de proximité. Les consultations prénatales doivent s’accompagner
d’une prise en charge et d’un soutien tout au long de la grossesse.
Exemples de recommandations:
 Le modèle de soins prénatals préconise au moins 8 consultations pour faire
baisser la mortalité périnatale et offrir aux femmes des soins de meilleure qualité.
 On trouve des conseils sur l’alimentation saine et la pratique d’exercice physique
pendant la grossesse.
 Une supplémentation quotidienne en fer et en acide folique, par voie orale, est
recommandée à raison de 30 mg à 60 mg de fer élémentaire et de 400 µg (0,4
mg) d’acide folique pour les femmes enceintes afin de prévenir l’anémie, la
septicémie puerpérale et les naissances prématurées.
 La vaccination antitétanique est recommandée, selon le statut vaccinal de la
femme enceinte, afin d’éviter que le tétanos n’entraîne le décès du nouveau-né.
 Une échographie avant la 24e semaine de grossesse est recommandée afin
d’estimer l’âge gestationnel de l’enfant, d’améliorer la détection des anomalies
fœtales et des grossesses multiples, de réduire le nombre d’accouchements
provoqués en cas de grossesse prolongée et d’améliorer l’expérience des
femmes.
 Les soignants devraient, le plus tôt possible au cours de la grossesse et à
chaque consultation prénatale, interroger toutes les femmes enceintes sur leur
consommation (passée et actuelle) d’alcool et d’autres substances.

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