TH5775

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N° d’ordre : 02/2010-M/G.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene

Faculté de Génie Civil

MEMOIRE DE MAGISTER
Spécialité : Génie Civil

Par :

Mr AOUFI Mohamed Karim

PENETRATION DES IONS CHLORURES


DANS LE BETON

Publiquement, le 26/01/2010

Soutenu devant le jury composé de :

Mr OUDJIT Président Président USTHB


Mme KHARCHI Rapporteur Directeur de mémoire USTHB
Mr BRAHMA Examinateur Professeur U BLIDA
Mr CHAID Examinateur Maître de conférences U BOUMERDES
Mr TALAH Invité Maitre Assistant USTHB
Mlle LOUAFI Invitée Maitre assistante USTHB
‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﻳﺘﻌﻠﻖ ﺍﻟﺒﺤﺚ ﺑﻤﻮﺿﻮﻉ ﻭﻟﻮﺝ ﺍﻳﻮﻥ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ ﻭ ﺩﻳﻤﻮﻣﺔ ﺍﻟﻤﺒﺎﻧﻰ ﺍﻟﻤﻮﺟﻮﺩﺓ ﻓﻲ ﻭﺳﻂ ﻣﺆﺛﺮ ﺧﺎﺿﻌﺔ ﻟﻮﻟﻮﺝ‬
‫ ﻟﻔﻬﻢ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﻈﺎﻫﺮﺓ ﺍﻋﺘﻤﺪﻧﺎ ﻋﻠﻰ ﻋﻤﻞ‬.‫ﺍﻳﻮﻥ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ ﻭ ﻫﺬﺍ ﺍﻷﺧﻴﺮ ﺑﺈﻣﻜﺎﻧﻪ ﺗﻐﻴﺮ ﺑﻌﺾ ﺧﺼﺎﺋﺺ ﺍﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ‬
‫ ﺇﻥ ﺍﻟﻤﺤﻮﺭ ﺍﻷﻭﻟﻲ ﻳﺮﺗﻜﺰ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﻠﻴﻞ ﺗﻄﻮﺭ ﺗﺮﻛﻴﺰ ﺍﻳﻮﻥ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ ﺩﺍﺧﻞ ﺍﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ﻭ ﻗﺪ ﺑﺮﻫﻨﺎ ﺇﻥ‬.‫ﺗﺠﺮﻳﺒﻴﻲ‬
‫ ﺇﻥ ﻛﻤﻴﺔ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ ﺍﻟﻤﺜﺒﺖ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻼﻁ ﻭ ﻋﺠﻴﻨﺔ‬.‫ﻛﻠﻤﺎ ﻳﻜﻮﻥ ﺳﻤﻚ ﺿﻌﻴﻒ ﻳﻜﻮﻥ ﺍﻻﻧﺘﺸﺎﺭ ﺍﻳﻮﻥ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ ﻛﺜﻴﻒ‬
‫ﺍﻻﺳﻤﻨﺖ ﺃﻇﻬﺮﺕ ﻣﺪﻯ ﻓﻌﺎﻟﻴﺘﻬﺎ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ ﺍﻟﻤﺪﺭﻭﺳﺔ ﻭﻗﺪ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺪﺭﺍﺳﺔ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﺍﻟﺮﻣﻞ ﻋﻠﻰ ﻇﺎﻫﺮﺓ ﺍﻟﻮﻟﻮﺝ ﻭ‬
‫ ﻣﻦ ﺧﻼﻝ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺍﻛﺘﺸﻔﻨﺎ ﻧﻤﻂ ﺍﻟﺘﺮﻛﻴﺰ‬.‫ﻗﺪ ﺗﺤﺼﻠﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﻭﻟﻮﺝ ﻣﻬﻢ ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻳﻜﻮﻥ ﻛﻤﻴﺔ ﺍﻟﺮﻣﻞ ﻛﺒﻴﺮﺓ‬
.‫ﻋﻠﻰ ﺍﻻﻧﺘﺸﺎﺭ ﻭﻛﺬﺍ ﺗﻘﻴﻢ ﺍﻟﻤﻌﺎﻣﻞ ﺍﻟﻈﺎﻫﺮﻱ ﻭ ﺍﻟﻔﻌﻠﻲ‬

‫ ﺍﻧﺘﺸﺎﺭ‬،‫ ﻭﻟﻮﺝ‬،‫ ﺍﻻﺳﻤﻨﺖ‬،‫ ﻣﻼﻁ‬،‫ ﺍﻳﻮﻥ ﺍﻟﻜﻠﻮﺭ‬،‫ ﺩﻳﻤﻮﻣﺔ‬:‫ﺍﻟﻤﻔﺎﺗﻴﺢ‬

RESUME
Cette étude concerne la pénétration des ions chlore dans le béton et la durabilité des ouvrages. La
durabilité des ouvrages situés en milieu agressif dépend essentiellement de la pénétration des ions
chlores. Ces ions présents au sein du milieu peuvent modifier certaines propriétés du béton. Nous
avons cherché par un travail expérimental à comprendre le phénomène de la pénétration des ions
chlorures dans le mortier et la pâte de ciment. Le premier axe de l’étude consiste à analyser l’évolution
de la concentration en chlore avec la profondeur de l’éprouvette. Les résultats trouvés ont montré que
plus la profondeur est faible plus la quantité diffusée est grande. Parallèlement la mesure de la quantité
des chlorures fixés dans la matrice de ciment et de mortier, a mis en évidence l’effet de la
concentration sur la quantité des chlores fixés dans éprouvettes testés. Par ailleurs, nous avons étudié
l’influence de la teneur en sable sur le phénomène de la pénétration. Nous avons noté une pénétration
plus importante lorsque la teneur en sable des matériaux testés est grande. L’étude a également révélé
l’effet du mode de concentration sur le phénomène de diffusion, et a permis aussi de traiter
l’évolution temporelle du coefficient de la diffusion apparente et effective.

MOTS-CLES : Durabilité, ions chlorures, mortier, ciment, pénétration, porosité, diffusivité.

ABSTRACT
This study concern ion chloride penetration in concrete and durability of structure. The durability of
structure in aggressive field depends essentially on chloride ion penetration. The presence of this ion
in aggressive field can modify certain propriety of concrete.We have sought to understand the
phenomenon of penetration by some experimental work on paste of cement and mortar. We have lead
the study on analysis of evolution of concentration on chloride with profounder. The results founding
shown that the profounder is weakest than the quantity diffused are strongest. For same quantity of
chloride bound in paste of cement and mortar, we have put in evidence the effect of concentration on
quantity of chloride bound in material. We have studied the influence of sand on phenomena of
penetration, and have found when the quantity of penetration is important the quantity of sand is
strong. The study provide too the effect of mode of concentration on phenomena of diffusion, this
study permits to deal with the evolution of coefficient of diffusion apparent and effective.

KEYWORDS : Durability, chloride ions, mortar, cement, penetration, porosity, diffusivity.


REMERCIEMENTS

J’exprime mes remerciements pour ma Directrice de thèse Mme KHARCHI


pour son suivi, son encadrement et sa compréhension durant l’élaboration de ce
travail.

Mes vifs remerciements également pour Mlle LOUAFI Chargée de cours à la


faculté de Génie Civil / USTHB pour son aide précieuse dans l’élaboration de ce
mémoire.

Mes remerciement les plus sincères pour Mr BOUCIF Maitre de recherches au


laboratoire de l’ENSP / SONATRACH pour l’aide qu’il ma consentie dans
l’élaboration des essais réalisés.

Je tiens à remercier Mme BIDJA, Mme KHEDDAR et Mme KARINI


personnels à l’ENSP / SONATRACH pour la documentation qu’elles ont mises
à ma disposition.

Je remercie le président de jury Mr OUDJIT Maître de conférences à la faculté


de Génie Civil / USTHB, ainsi que tous les examinateurs Mr BRAHMA de FCG
/ BLIDA et Mr CHAID de FGC / BOUMERDES qui m’ont fait l’honneur
d’évaluer mon travail.

Ma reconnaissance, ma gratitude et mon grand respect à ma famille pour son


soutien moral.
DEDICACES

A Leila, Sarah, Maria, Sabrina, Zakaria, et Quinza mes nièces


A mon père AOUFI Messaoud
A ma mère KHEDDAR Quinza
A ma sœur Louiza, Meriem, Yasmina, et Abderrahmane mon frère
A tous ceux qui me sont chers
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE LA
PENETRATION DES CHLORURE DANS LE BETON

INTRODUCTION……………..…………………………………………….…..6
I.1 INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DU BETON SUR LA
MICROSTRUCTURE………………………………………….……… ……….7
I.1.1 La porosité………………….… …………………… ……………..7
I.1.2 La connectivité et la porosité.. ……………..……… ………………7
I.1.3 Le degré de saturation………………… ……………………….…...7
I.1.4 La pénétration..…………………………………………………..…...7
I.2 MECANISME DE TRANSFERT ….………………………………………8
I.2.1 La diffusion.………………………………………………………….8
I.2.2 Migration…..……………………………… ……………………….8
I.2.3 La convection.………………………………………………………..8
I.3 LE COEFFIENT DE DIFFUSION …………………………………………8
I.3.1 Le coefficient de diffusion dans les pores………………….………...8
I.3.2 Le coefficient de diffusion effectif..…………...……………………..8
I.3.3 Le coefficient de diffusion apparent… ……………..………………9
I.4 LES DIFFERENTS IONS CHLORURES... ………………………………9
I.4.1 Les chlorures liées ……………..……………………………………9
I.4.2 Les chlorures libres…………………………………………………...9
I.4.3 Les chlorures totaux.....…………..…………………………………10
I.4.4 Les effets des interactions sur la solution…………………………..10
I.4.4.1 Interaction ions-ions ..………………………………….………10
I.4.4.2 Interaction ions-solvant..………………....…………….………10
I.4.5 Structure cristalline..……………………..…………………………10
I.4.6 Le cristal de chlorure de sodium..…………..………………………10
I.5 LES PROPRIETES PHYSIQUES DE LA SOLUTION ... ……..…………11
I.6 METHODE D’INVESTIGATION MINERALOGIQUE.…………………11
I.6.1 Analyse chimique. ……………………… ………………………..11
I.6.2 Analyse par diffraction aux rayons-X..……………..………………11
I.6.3 Analyse thermique..…… ………………………………………….12
I.7 LES METHODES EXPERIMENTALES…………………………………12
I.7.1 La sorption.………………………………………………………….13
I.7.2 Essais de perméabilité de chlorure……………………… …………13
I.7.3 Essais de migration rapide (NT BUILD 492).………………...……15
I.7.4 Essais (AASHTO T 259)………….………………………………..17
I.7.5 Essais (NT BUILD 443)……………………………………………17
I.7.6 Essais de pénétration par pression………………………………….18
I.7.7 Essais d’immersion dite méthode (LMDC)…………………...……19
I.7.8 Essais de migration dite méthode (LMDC) au laboratoire de INSA..20
I.8 Les profils expérimentaux……...………………………...…………………22

CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES DANS LE BETON

Introduction. ……………………………………………………………………....22
II.1THERMODYNAMIQUE DE L’ELECTROLYTE…. ….…………………..22
II.1.1Thermodynamique..….…………………………………………….22
II.1.2 Diffusion de multi espèces dans une solution salée.............. ..........22
II.2 POTENTIEL ELECTROCHIMIQUE............................................................23
II.3 LA DIFFUSION..............................................................................................24
II.4 LE COEFFICIENT DE MOBILITE...............................................................24
II.4.1 La mobilité ionique..........................................................................24
II.5 LA PREMIERE LOI DE FICK ......................................................................26
II.6 COEFFICIENT DE DIFFUSION...................................................................27
II.7 EQUATION DE CONSERVATION .............................................................28
II.8 LA SOLUTION DE LA DEUXIEME EQUATION DE LA FICK................30
II.9 COEFFICIENT D’ACTIVITE..…..................................................................30
II.10 POTENTIEL DE LIQUIDE DE JONCTION ..............................................31
II.11 MESURE DU COEFFICIENT DE DIFFUSION EFFECTIF .....................31
II.11.1 La méthode en régime permanent. ................................................31
II.11.2 la méthode en régime transitoire....................................................31
II.12 INFLUENCE DE L’INTERACTION SUR LE TRANSFERT DES
CHLORURES………………………………………………..................................32
II.13 LES ISOTHERMES DE FIXATION .............................................................33
RESULTATS DE TRAVAUX DE RECHERCHE REALISES SUR LA
PENETRATION…………………………………………………..........................34
DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL

III.1 PROBLEMATIQUE ET BUT DE L’ETUDE .............................................40


III.2 PROGRAMME EXPERIMENTAL.............................................................40
III.3 MATERIAUX ETUDIES.............................................................................40
III.3.1 Le ciment………………...................................................................40
III.4 MATERIAU GRANULAIRE UTILISE…..................................................42
III.4.1 Origine et granulométrie du sable........……………………………..42
III.4.2 Analyse granulométrique…..….……………………………………42
III.4.2 Caractéristiques physiques et mécaniques de mortier et de ciment...43
III.4.2.1 Formulation d4une composition du mortier. .………………43
III.4.3 Mesure de la consistance du ciment à l’appareil de VICAT…………….44
III.5 PREPARATION DES EPROUVETTES………………………………….44
III.5.1 Malaxage du mortier………………………………………………..44
III.5.2 Type et conservation des éprouvettes………………………………44
III.5.3 Résistance mécanique………………………………………………45
III.6 LA POROSITE….. ………………………………………………………..45
III.7 LA DENSITE SECHE……………………………………………………..46

CHAPITRE IV
ETUDE DE L’EFFET DE LA PENETRATION DES IONS
CHLORURES DANS LE CIMENT ET LE MORTIER

INTRODUCTION………………………………………………………….…..48
IV.1 PROCEDURE EXPERIMENTALE UTILISE...........................................48
IV.2 PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS….…………..49
IV.2.1 Variation de la concentration en chlorures avec la profondeur….………49
IV.2.2 L’effet de sable sur la diffusion.…………………………………………53
IV.2.3 Effet du mode de conservation…………………………………………..54
IV.2.4 Etude de l’évolution de la quantité diffusante en fonction de temps.. ….57
IV.2.4.1 Résultats et commentaires……………………………………………..57
IV.3 Variation du coefficient de diffusion apparent avec la concentration……..61
IV.4 Variation du coefficient de diffusion effectif avec la concentration en ions
chlorures…………………………………………………………………………62
IV.5 Mesure de la quantité de chlorures fixé dans la matrice de ciment et
mortier……………………………………………………………………………63
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale………………………………………………………….. 67

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
PREMIERE PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE LA
PENETRATION DES CHLORURE DANS LE BETON

Figure I.1 : Effets de la pénétration des ions chlorure sur l’acier et le béton…....6
Figure I.2 : L’expérience de l’essai de sorption....……………………………..13
Figure I.3 : Essai de perméabilité rapide...……………………………………..14
Figure I.4 : L’essai rapide de migration.........................................................….15
Figure I.5 : Essai AASTHO T259...................................................................…17
Figure I.6 : Essai NT BUILD 443 (1995)………………………………………18
Figure I.7 : Essai de pénétration par pression…………………………………..19

CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES DANS LE BETON

Figure II.1 : Flux pénétration et sortant au travers d’un élément de volume.. …..28

DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL

Figure III.1 : Courbe granulométrique de sable utilisé………..…………….…..43


CHAPITRE IV
ETUDE DE L’EFFET DE LA PENETRATION DES IONS
CHLORURES DANS LE CIMENT ET LE MORTIER

Figure IV.1 : Pénétration de chlorures...…………………………………………49


Figure IV.2 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur C o =1g/l………………………………………………………………50
Figure IV.3 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur C o =5g/l………………………………………………………………51
Figure IV.4 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur C o =10g/l……..………………………………………………………51
Figure IV.5 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur C o =20g/l..……………………………………………………………52
Figure IV.6 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur C o =169.9g/l.…………………………………………………………52
Figure IV.7 : L’évolution de concentration en chlorure en fonction de la
profondeur………..………………………………………………………………53
Figure IV.8 : Profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction
de la profondeur C o =1g/l……………..………………………………………….54
Figure IV.9 : Profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction
de la profondeur C o =5g/l………………………………………………………..55
Figure IV.10 : Profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction
de la profondeur C o =10g/l...…………………………………………………….55
Figure IV.11 : Profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction
de la profondeur C o =20g/l……………………………………………………….56
Figure IV.12 : Profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction
de la profondeur C o =169.9g/l…..……………………………………………….56
Figure IV.13 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps C o =1kg/m3
et L=0.01m à T=25 °C...…………………………………………………………58
Figure IV.14 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps C o =5kg/m3
et L=0.01m à T=25 °C...…………………………………………………………59
Figure IV.15 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps
C o =10kg/m3 et L=0.01m à T=25 °C.....…………………………………………59
Figure IV.16 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps
C o =20kg/m3 et L=0.01m à T=25 °C………………………………………….…60
Figure IV.17 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps
C o =169.9kg/m3 et L=0.01m à T=25 °C…………………………………………60
Figure IV.18 : Variation du coefficient de diffusion apparent avec la
concentration…………..…………………………………………………………61
Figure IV.19 : Variation du coefficient de diffusion effective avec la
concentration…………..…………………………………………………………62
Figure IV.20 : Dispositif de l’essai de fixation des chlorures dans la matrice de la
pâte de ciment et mortier…………...……………………………………………63
Figure IV.21 : Variation du taux chlorure fixé en fonction de la concentration
pour une éprouvette de ciment……..……………………………………………64
Figure IV.22 : Variation de chlorure fixé en fonction de la concentration pour
trois types de mortiers….…………..……………………………………………64
LISTE DES TABLEAUX
PREMIERE PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE LA
PENETRATION DES CHLORURE DANS LE BETON

Tableau I.1 : Le taux de perméabilité du béton (ASTM C1201)..................…...15

DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL

Tableau III.1 : Composition chimique du béton en pourcent.........................….41


Tableau III.2 : Composition minéralogique du béton en pourcent……………..41
Tableau III.3 : Essai physico-chimique du béton..……………………………..42
Tableau III.4 : Résistance mécanique du mortier et du ciment .....................….45
NOTATIONS

Lettre latine

a, b, y et k Paramètres relatifs à la nature de l’espèce chimique


ai Activité chimique d’une espèce ionique dans la solution électrolyte
A La surface à travers une section
AASHTO American Association Standard Highway Transport Office
ASTM American Standard Test Matériel
ATD Analyse thermique différentielle
ATG Analyse thermogravimétrique
ATP Analyse pondérale
C La concentration
Cb Les chlorures liés
Cd La concentration d’ions chlorures lorsque la couleur change
Cf Les chlorures libres
Ci Teneur en chlorure initiale dans l’échantillon de béton
Cl − Ion chlorure
Co la concentration d’ions chlorures dans la solution catholique
D Le coefficient de diffusion des ions chlorure dans l’eau.
Dapp Coefficient de diffusion apparent
De Le coefficient de diffusion effectif
Dp Le coefficient de diffusion dans les pores
E Energie d’activité
erfc Erreur fonction complémentaire
F Constante de faraday
i Liquide absorbé par unité de surface
Ig
i
Coefficient de phénoménologie du transport
I Courrant
Ji Le flux de l’espèce ionique à travers l’unité de surface dans la solution
électrolyte
j Densité de courant
k Coefficient de perméabilité hydraulique
Kd Coefficient de partage
Lm Longueur moyenne du parcours.
L Epaisseur de l’échantillon
NaCl Chlorure de sodium
NaOH Hydroxyde de sodium
Le Longueur de l’échantillon.
+
Na Ion de sodium
n Porosité du béton
Po La porosité
Q(t ) Quantité de matière par unité de surface
q (t ) la quantité d’ions chlorures cumulés au temps
t Temps exprimé en seconde
t io Le temps
t ex Temps d’exposition
To La tortuosité
T La durée de l’essai
Ta La température absolue
R Constante de gaz
S la sorption du béton
Sr Le degré de saturation
Si L’interface entre la phase solide et le pore interconnecté dans le béton
ui Potentiel électrochimique ionique dans la solution électrolyte
uo Énergie interne absolue
Ui Différence de potentiel
Va Le volume du compartiment amont
Ve Une fraction du volume des vides
VV Le volume des vides
Vt Le volume total
Xd La profondeur moyenne de la pénétration
Xi La force thermodynamique
wi La mobilité absolue d’une espèce ionique
z Valence de l’ion
Lettre grecque

α Le facteur de retard.
σ Le produit d’entropie par unité de volume
δ La conductivité
∆T Différence de la température
ν La vitesse moyenne linéaire des ions chlorure
∂Gi Énergie de Gibbs
∂x Gradient de pression appliqué
∂h
∂ni Concentration libre d’une espèce ionique dans la phase liquide
ϕ Potentiel électrique.
λoi Conductivité équivalente a dilution infinie
Λ o
i La limite de la conductivité équivalente
ρs La densité sèche
INTRODUCTION GENERALE
Introduction____________________________________________________________ 2

INTRODUCTION GENERALE

La durée de vie des matériaux cimentaires, dépend étroitement d’un grand nombre de
paramètres environnants et intrinsèques. En effet de nombreuses études se sont intéressées
à ce facteur, afin de dégager des solutions économiques et efficaces visant à garantir une
durée de vie maximale aux ouvrages génie civil et à améliorer leur performance.
La durabilité peut être ainsi définie comme le maintien de la qualité des ouvrages sur une
longue durée.
Pour connaître expérimentalement la durabilité du béton, il faut étudier comment il résiste
vis à vis d’un certain nombre de mécanismes susceptibles de le dégrader, parmi ces
mécanismes ; un environnement chimiquement agressif.
Dans ce contexte, le béton sera plus durable qu’il résiste à la pénétration des agents
extérieurs. Cette qualité peut être caractérisée au moyen de la perméabilité et la diffusivité.
La perméabilité décrit un écoulement qui se produit sous gradient de pression, et la
diffusion un transport à l’échelle moléculaire sous gradient de concentration.
La diffusivité et la perméabilité dépendent étroitement de la porosité. Parmi les agents
chimiques les plus nocifs au béton, on a l’ion chlore.
Notre travail se veut une contribution à l’étude de la résistance du béton à l’action
agressive de l’ion chlore.
Pour des commodités expérimentales liées à la taille des éprouvettes, nous avons choisi
d’analyser le comportement de mortiers et de pâte de ciment, exposés aux ions chlorure à
travers une solution contenant du Na Cl.
Dans ce travail, on analyse l’effet de la pénétration des ions chlorure dans la matrice de
mortier et la pâte de ciment, pour différentes concentrations et dosages en sable. On portera
un intérêt particulier à la relation qui existe entre la concentration, le coefficient de
diffusion effectif et apparent et l’établissement du régime permanent.

Ce travail comporte deux parties :


• Dans la première partie, on donne les généralités bibliographiques sur la diffusion
des chlorures dans le béton.
• Le programme expérimental ainsi que les caractéristiques des matériaux utilisés
sont présentés dans la seconde partie.

_________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Introduction____________________________________________________________ 3

• Le dernier chapitre comporte les résultats expérimentaux de l’étude de l’effet de la


pénétration des ions chlorure dans le ciment et mortier.

On termine ce travail par une conclusion générale.

_________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
PREMIER PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE
LA PENETRATION DES CHLORURES DANS LE
BETON
CHAPITRE I
NOTIONS FONDAMENTALES SUR LA
PENETRATION DES CHLORURES DANS LE BETON
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 6

I.1 Introduction
Nous préférerons commencer le travail par la présentation et la définition des différents
termes utiles dans l’étude des problèmes de pénétration, nous présentons aussi bien la
méthode d’investigation minéralogique ainsi que les différents essais expérimentaux utilisés
pour comprendre le phénomène provoquant le transport des chlorures dans le bêton.
La durabilité du béton est liée à son aptitude à résister à la pénétration d’agents agressifs
externes et à tout mécanisme de dégradation même interne. Celle-ci fait intervenir un
processus de transport éventuellement des ions chlorures.
Les propriétés de transport de ces ions dans le béton (coefficient de diffusion) jouent donc un
rôle principal dans l’évaluation et la prévision de sa durabilité.
En effet de nombreuses structures sont conçues pour contenir des liquides tels que les
réservoirs d’eau, celles-ci doivent être en mesure de retenir les agents agressifs et de les
empêcher de contaminer et corroder les éléments principaux. Sachant que la pénétration est
étroitement liée à la microstructure du béton, c’est cette peau qui bloque ou ralentit le passage
des agents agressifs (ions chlorures).

(a) (b)

(c) (d)

Figure I.1 : Effets de la pénétration des ions chlorure sur l’acier et le béton

___________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 7

I. 1 INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DU BETON SUR LA


MICROSTRUCTURE
Les caractéristiques du béton jouent un rôle très important dans la microstructure de celui-ci,
on définit quelques unes :
I.1.1 la porosité
La porosité est une propriété volumétrique représentant le contenu des pores qui ne sont pas
nécessairement interconnectées [19]. Elle est définie comme étant le rapport entre le volume
des vides VV et le volume total Vt d’un corps donné.

Vv
Po = (1.1)
Vt

I.1.2 La connectivité et la tortuosité


La connectivité est un paramètre topologique qui donne le degré pour lequel une structure
poreuse est connectée [31].
La tortuosité To est définie comme la moyenne relative de parcours d’une particule de fluide

d’une extrémité à l’autre d’un corps poreux.


2
 L 
To =   (1.2)
 Le 

L : Longueur moyenne du parcours.


Le : Longueur de l’échantillon.

I.1.3 Le degré de saturation


Lorsqu’un fluide occupe une fraction Ve du volume des vides, on définit le degré saturation

du milieu poreux par :


Ve
Sr = (1.3)
VV

___________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 8

I.1.4 La Pénétration
La pénétration est une propriété de diffusion qui caractérise la facilité pour laquelle un
matériau poreux se laisse traverser par un fluide, celle-ci fait intervenir plusieurs paramètres
due à sa complexité. Ces principaux paramètres sont :

-le type d’environnement.


-le type de chlorure dans notre cas (Na Cl).
-la concentration en chlorure.
-la température et l’humidité relative.
-les paramètres de composition du béton (E/C, ajouts minéraux).
-les techniques de mûrissement.
-la fissuration dûe au phénomène de retrait et celle dûe aux charges de service.

I.2. MECANISME DE TRANSFERT


Trois termes représentent le mécanisme de transfert des ions chlorures dans le béton ;
I.2.1 La diffusion
C’est le mouvement des espèces ioniques sous l’influence d’un gradient de potentiel.
I.2.2 Migration
C’est un mouvement d’une espèce ionique chargée sous l’influence d’un champ électrique.
I.2.3 La convection
C’est un mouvement influencé par une agitation hydrodynamique.

I.3. LE COEFFICIENT DE DIFFUSION


Il définit la quantité de transfert d’une espèce dans un milieu donné sous l’effet d’une
agitation moléculaire aléatoire à un instant t.

I.3.1 Le coefficient de diffusion dans les pores


Le coefficient de diffusion de l’espèce ionique de la solution contenue dans les pores, dépend
de la géométrie du réseau poreux, qui contient le liquide interstitiel [15]. Il est défini par :

D
Dp = (1.4)
δ
T
δ : la conductivité.
T : la tortuosité.
___________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 9

D : le coefficient de diffusion des ions chlorure dans l’eau.

I.3.2 Le coefficient de diffusion effectif


Le coefficient de diffusion effectif De de l’espèce ionique dans un milieu poreux et saturé, est

mesuré par l’essai de la cellule de diffusion en régime permanent. Il est déterminé par la pente
de l’isotherme d’interaction chlorure - matrice, faisant intervenir la porosité. Il est donné par
l’expression suivante:

De = P × D P (1.5)

P : la porosité
D p : le coefficient de diffusion de l’espèce ionique dans un milieu poreux.

I.3.3 Le coefficient de diffusion apparent


Le coefficient de diffusion apparent Da , dans des conditions saturées, peut être mesuré

directement et d’une manière très rapide par un essai de migration sous un champ électrique
[42]. En régime non stationnaire, celui-ci intègre les interactions chlorures-matrice, il est
définie par :
De
Da = (1.6)
α
De : le coefficient de diffusion effectif.

α : appelé le facteur de retard.

I.4. LES DIFFERENTS IONS CHLORURES


Après pénétration dans le matériau poreux, les ions chlorures peuvent se trouver à l’intérieur
de la matrice sous deux formes :

I.4.1 Les chlorures liées


Ce sont les chlorures adsorbés sur les parois solides qui réagissent avec certains composants
de ciment pour donner le sel de Friedel. En effet la désorption des chlorures est possible, en
reprenant leur forme ionique [7].
Dans la présente étude, les chlorures liés sont notés C b et sont exprimés en gramme de

chlorure par gramme de poids de ciment ([29] et [20]).

___________________________________________________________________________
U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 10

I.4.2 Les chlorures libres


Les chlorures libres C f se présentent sous forme ionique dans la solution, ils pénètrent à

l’intérieur de la matrice de ciment par diffusion et sous l’effet du gradient de concentration,


leur unité est en gramme par litre de solution [15].

I.4.3 Les chlorures totaux


Les chlorures totaux C t sont donnés par la teneur volumique. Ils représentent la somme

volumique des chlorures libres et les chlorures liés, leur unité est exprimée en gramme de
chlorure par gramme de poids de ciment ([20] et [15]).

I.4.4 Les effets des interactions sur la solution


I.4.4.1 Interaction ions -ions
En présence de la différence de potentiel local, l’ion central chargé positivement se déplace
dans le sens du champ. Par contre le nuage ionique entourant l’ion central migre dans le sens
opposé; l’atmosphère ionique donc tend à se déformer devant l’ion. Cette perturbation
produira en effet un freinage appelé effet de relaxation [33].
I.4.4.2 interaction ions - solvant
La vitesse des ions est aussi perturbée par les forces de frottement causées par les amas des
molécules du solvant sur le nuage ionique des ions. Ces interactions entre les ions et le solvant
sont appelées l’effet d’électrophorèses [34].
L’ensemble des interactions se présente sous la forme d’un coefficient d’activité, dans notre
recherche, celui-ci a été fixé à 1.

I.4.5 Structure cristalline


Une structure cristalline est formée d’atomes ou de groupes d’atomes attachés à chaque nœud
du réseau cristallin, les nœuds d’un réseau cristallin peuvent être ordonnés dans des rangées
parallèles, deux d’entre elles définissent un plan. Toutes les rangées se regroupent en une
série de plans identiques parallèles et équidistants appelées plans réticulaires [35].

I.4.6 Le cristal de chlorure de sodium


Le cristal de chlorure de sodium est réalisé par un assemblage compact et ordonné d’ions
Na + et Cl − . Ces ions ont des dimensions différentes; Cl − est plus grand que Na+ puisqu’il
contient une couche électronique de plus que l’ion Na + .

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 11

Le rayon de l’ion de chlorure est égal à 1.81Å et 0.95 Å pour l’ion de sodium. La forme
extérieure du cristal est une forme cubique, les ions chlorures sont situés au centre du cube, et
entourés de six ions de sodium [111]. Il se trouve à thêta égal 13°40’ [41].
En outre l’ion chlorure est plus électronégatif que l’ion de sodium, ce qui implique que leur
liaison ionique présente un caractère ionique très important.

I.5. LES PROPRIETES PHYSIQUES DE LA SOLUTION


A partir de la masse volumique, la tension interface, la viscosité dynamique, la viscosité
cinématique et la concentration C ; Nielson (1999) a pu établir des fonctions mettant en
relation ces facteurs [32].
Un autre paramètre particulièrement important pour la description du phénomène d’équilibre,
est le coefficient d’activité de l’eau au sein de la solution. Ce dernier peut en effet exprimer
l’humidité relative d’une solution de NaCl remontée à l’intérieur du matériau [36].

Francis (2000) a exprimé en effet l’humidité relative en fonction de la concentration en


chlorure de sodium à différentes températures [30].

I.6 METHODE D’INVESTIGATION MINERALOGIQUE


L’analyse minéralogique a pour objet l’identification des minéraux présents dans la matrice
de ciment. Elle nécessite le recours à un ensemble de moyens expérimentaux, chacun d’eux
permet de cerner un tel ou tel paramètre spécifique des minéraux.

I.6.1 Analyse chimique


L’analyse chimique peut se faire par plusieurs méthodes:
-spectrophotométrie.
-absorption atomique.
-analyse d’activation de neutron.
-procédure de potentiomètre à titration.
-potentiomètre avec standard addition.
-chromatographie.

I.6.2 Analyse par diffraction aux rayons-X


Les rayons-X sont des radiations électromagnétiques de très courtes longueurs d’ondes,
chaque espèce cristalline, donne un diagramme de diffraction caractéristique, c’est à dire un

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 12

ensemble de raies, de diffraction dont la position et l’intensité correspondent à sa structure


cristalline. Les détails de la technique sont développés ultérieurement.

I.6.3 Analyse thermique


La méthode thermique peut apporter une contribution précieuse et parfois complémentaire à
d’autres techniques, pour la détermination des compositions minéralogiques des sols.
Les analyses thermiques peuvent être classées en deux groupes :
- l’analyse thermique différentielle ATD , donne des renseignements qualitatifs utilisant des
appareils appropriés.
- l’analyse thermogravimétrique ATG et l’analyse pondérale ATP des gaz, fournissent des
données quantitatives. Le principe de ces méthodes consiste à effectuer la mesure de la
différence de la température ∆T qui se produit entre la substance à étudier et le matériau
inerte servant de témoin.

I.7. LES METHODES EXPERIMENTALES


Pour mieux comprendre le phénomène provoquant le transport des chlorures dans le béton
saturé, plusieurs méthodes expérimentales ont été développées ces dix dernières années.
Ces expériences aident les chercheurs à identifier les paramètres influençant le taux
d’augmentation des chlorures.
Pour cela, on cite quelques unes dans un ordre chronologique. Celles-ci sont utilisées pour la
détermination du coefficient de diffusion, il s’agit de :
-la méthode de la sorption.
-la méthode T277 AASHTO.
-la méthode NT BUILD 492.
-la méthode T259 AASHTO.
-la méthode nord essai BUILD 443.
-la méthode de pénétration par pression.
-la méthode d’immersion APM302.
-la méthode de la diffusion cellulaire.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 13

I.7.1 La sorption

La sorption est la capacité d’un liquide d’être absorbé par un matériau sous l’effet de la

capillarité. L’essai expérimental de la sorption sur l’éprouvette de béton est illustré par la

figure ci dessous. (Stanish, et al 1997) [38].

Figure I.2 : Essai de sorption.

Moins le béton est dense et plus les pores ont tendance à absorber le liquide.

La relation empirique suivante a été dérivée à partir des observations des constituants de

béton, cette relation décrit l’état de l’absorption capillaire (Bertolini et al, 2004) [10].

i=S t (1.8)

D’où:

i = liquide absorbé par unité de surface g m 2

t = temps exprimé en seconde.

S= la sorption du béton est en g/m².s1/2

Les valeurs de l’absorption du béton dépendent de plusieurs facteurs, mais le principal facteur

est le degré de séchage [2].

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 14

1.7.2 Essais de perméabilité de chlorure :

Cet essai a été développé par (Whiting, 1981) [43] puis standardisé par American Association

Standard Highway Transport Office (AASHTO) et American Standard Test Material

(ASTM). Cet essai de perméabilité de chlorure est désigné comme étant un essai rapide T277-

83 (1983) et ASTM C1202-94 (1994). Pour réaliser cet essai ; on prend un échantillon de 50

mm d’épaisseur et 100mm de diamètre dans une cellule qu’on place entre deux

compartiments contenant chacun 0.3 Mole de NaOH et une concentration de 3.0% NaCl ,

respectivement, et on applique un courant continu de 60 V pendant six heures (Figure I.3).

Figure I.3. Essai de perméabilité rapide

Pour chaque 30 minutes, on relève la valeur du courant et on trace la courbe de la variation du

courant en fonction du temps. La surface sous la courbe donne la charge totale du courant

traversant le béton. Le taux de pénétration est donné dans le tableau I.2., qui exprime le taux

de perméabilité du béton.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 15

Tab. I.1 : Taux de perméabilité du béton (ASTM C1201).

Charge Passée (Coulombs) Pénétration de l’Ion Chlorure

> 4000 Haut

2000-4000 Modéré

1000-2000 Bas

100-1000 Très bas

<100 Négligeable

1.7.3 Essai de migration rapide (NT BUILD 492)

L’essai conventionnel de migration sous champ électrique a été modifié par (Tang et Nilson,

1992) [32]. La procédure de l’essai est présentée dans la Figure I.4

Pour cet essai, on immerge un échantillon de béton de 100 mm de diamètre et de 50 mm

d’épaisseur dans une solution ayant une concentration en NaCl de 0.03 et on applique un

potentiel de 30V.

Dans cet essai, la teneur en ions chlorures n’est pas contrôlée comme dans le cas de l’essai de

migration, et lorsque la durée nécessaire est atteinte, on retire l’échantillon de béton de la

cellule et on le coupe en deux morceaux.

Figure 1.4 : Essai rapide de migration.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 16

La profondeur de chlorure dans l’échantillon est trouvée en éparpillant 0.1 M de Nitrate

d’argent sur la surface fracturée. La fixation de nitrate d’argent sur les ions chlorure sur la

surface fracturée, produira une couleur blanchâtre de chlorure d’argent. S’il n’y’ a pas de

présence d’ions chlorures, les nitrates d’argent se fixent avec les hydroxydes dans le béton et

forment une couleur brunâtre. La valeur moyenne de la profondeur de pénétration est utilisée

pour déterminer le coefficient de diffusion apparent, en utilisant l’équation suivante :

RT x d − α x d
Dapp = (1.10)
zFE t

Ou:

U −2
E=
L
RT  2C d 
α =2 erf −1
1 − 
zFE  Co 

Dapp : coefficient de diffusion apparent (m²/sec).

L : épaisseur de l’échantillon (m).

X d : la profondeur moyenne de la pénétration (m).

T : la durée de l’essai (sec).

C d : la concentration d’ions chlorures lorsque la couleur change.

C o : la concentration d’ions chlorures dans la solution catholique.

1.7.4 Essai (AASHTO T259)

L’essai AASHTO T259 est un essai à long terme, mesure la pénétration des ions chlorures

dans le béton (figure I.5). L’essai recommande quatre dalles de 300 mm×300 mm×75 mm.

Celles-ci sont immergées dans l’eau courante pendant 14 jours et stockées dans une chambre

sec à 50% d’humidité relative pendant 28jours. Les facettes de la dalle sont couvertes de

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 17

cellophane excepté la partie supérieure et la partie inférieure. On remplie la face supérieure de

la dalle jusqu’à une hauteur de 13 mm avec une solution de chlorure dosée à 3% et on

l’expose à un environnement sec pendant 90jours.

Figure I.5 : Essai AASHTO T259.

1.7.5 Essai (NT BUILD 443 [1995])

Cet essai a été développé pour améliorer l’essai ASSTHO 259T. L’échantillon de béton est

saturé avec la chaux plutôt d’être séché pendant 28 jours comme dans le cas de l’essai 259T.

On enveloppe l’échantillon de béton avec une cellophane exceptée la face supérieure, et on

l’expose dans une solution dosée à 2.8 M de NaCl (Figure 1.7) pendant 35 jours. On récolte

une poudre de taille de 0.5mm. La teneur en chlorure dans la poudre est alors déterminée

selon AASHTO T259. Ces concentrations mesurées en fonction de la profondeur permettent

de tracer le profil de chlorure dans le béton.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 18

Figure 1.6 : Essai NT BUILD 443 (1995)

1.7.6 Essai de pénétration par pression

L’essai de base de pénétration par pression, consiste à soumettre une face d’un échantillon de

béton pré-saturé dans une solution contenant de chlorure soumise à une sous pression.

Cette pression sert à pénétrer les ions chlorures dans le béton sous diffusion et convection

d’où un gradient de pression est créé. Dans cet essai, on doit seulement s’assurer que les faces

de l’échantillon de béton sont recouvertes proprement afin d’éviter l’écoulement.

La pression est maintenue constante pendant une période donnée, après laquelle l’échantillon

est retiré de la cellule de pression et enfin testé.

Figure 1.7 : Essai de pénétration par pression.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 19

Freeze et Cherry (1979) [21] ont proposés une équation pour l’essai de pénétration par

pression :

∂C cl ∂ 2 C cl ∂C
= Dapp − v cl (1.11)
∂t ∂x 2
∂x

D’où:

k ∂x
ν =− (la vitesse moyenne linéaire des ions chlorure)
n ∂h

k = coefficient de perméabilité hydraulique

n = porosité

∂h
=gradient de pression appliqué
∂h

La solution de l’équation différentielle est donnée par:la formule suivante :

  x−v    
C cl ,( x ,t )
= 0.5erfc  + exp vx erfc x + vt  (1.12)
Cs  2 D t  D  2 D t 
  app   eff   app 

erfc : erreur fonction complémentaire.

I.7.7 Essais d’immersion APM 302

L’échantillon de ciment ou mortier est traité par un sel de chlorure de sodium, les chlorures
pénètrent le matériau par diffusion, la différence fondamentale est basée sur la mesure du
flux. L’échantillon est saturé d’eau afin d’éviter l’effet de la capillarité. L’échantillon de béton
est en effet couvert d’une feuille de carbone afin d’éliminer toute diffusion latérale et garder
seulement une seule face pour la pénétration de chlorure. La surface non couverte est donc
exposée à la solution de chlorure de sodium.

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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 20

I.7.8 Essais de migration dite méthode (LMDC) au laboratoire LMDC de l’INSA de


Toulouse
Afin d’accélérer le phénomène de la diffusion, une méthode de migration inspiré de la
méthode de Tang a été développée. Le principe de cette méthode consiste à appliquer un
champ électrique à travers un échantillon de ciment ou mortier au moyen d’électrodes sous
l’influence de champ électrique.
Les charges traversent la lame de ciment ou mortier. Cette méthode est très rapide, comparée
à la méthode de la cellule de diffusion et à la méthode d’immersion ; pénétration par
capillarité.
L’essai de migration à l’état permanent où le flux de chlorure est mesuré une fois que les
chlorures atteignent l’état permanent.
L’essai de migration à l’état non permanent d’où la pénétration de la profondeur est
déterminée durant transitoire de la pénétration des chlorures

I.8 Les profils expérimentaux


Les profils expérimentaux résultent d’essais, ceux-ci consistent à broyer progressivement le
matériau à l’aide d’une grignoteuse, la poudre ainsi obtenue peut être analysée chimiquement.
L’expérience se déroule en trois étapes:
-La récupération de la poudre.
-La mise en solution de cette poudre et l’attaque à l’acide nitrique.
-Le titrage volumétrique.
Lors de la manipulation de l’expérience, l’erreur relative est très faible. Il est possible
d’identifier les chlorures libres et les chlorures totaux, par contre, les chlorures libres peuvent
inclure également des ions initialement absorbés, issus de la matrice solide et passés en
solution lors de la procédure d’extraction au moment de l’obtention de la poudre.

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CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES
DANS LE BETON
Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 22

INTRODUCTION
Il est particulièrement important de prévoir la cinétique de la pénétration des ions chlorures
dans la matrice de la pâte de ciment ou mortier.
Cette pénétration est liée au phénomène de la diffusion ionique, ce dernier fait intervenir
différentes disciplines, tels que la chimie, l’électrochimie, la thermodynamique etc., pour
pouvoir décrire et établir les formulations du mécanisme de transport.
L’étude du transport des ions, dans la solution électrolytique, est très complexe, cela est dû à
la longue durée de l’expérimentation et aux matériaux qui doivent être normalisés, afin que le
processus soit évalué et quantifié ([34] et [35]).

II.1 THERMODYNAMIQUE DE L’ELECTROLYTE


II.1.1 Thermodynamique
L’entropie d’un système thermodynamique irréversible, d’une solution neutre et a n espèces
ioniques est exprimée en fonction de l’écoulement et de la force thermodynamique :

1 n
σ= ∑ Ji X i
T i =1
(2.1)

D’où :
σ : Le produit d’entropie par unité de volume (J / (K × m 3 × s )) .
T : La température absolue (K ) .
J i : Le flux de l’espèce ionique à travers l’unité de surface dans la solution électrolyte

exprimé en ( mol / s × m 2 ).
X i : La force thermodynamique ( J / (mol × m )) .

Lorsque l’état d’équilibre est atteint, la force et le flux s’annulent. Dans cet état, il peut être
supposé que la relation liant le flux et la force thermodynamique est linéaire [42].

n
J g = ∑ I gi X i g = 1,.n (2.2)
i =1

( )
I gi : Coefficient de phénoménologie du transport. mol 2 / (J × m × s ) .

II.1.2 Diffusion de multi espèces dans une solution salée


La production de l’entropie par unité de volume induite par le processus de diffusion de
cations et anions est donnée par la réaction suivante :
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 23

n
σ = − ∑ J i ∇u i (2.3)
i =1

u i : Potentiel électrochimique ionique dans la solution électrolyte (J/mol).


La force thermodynamique engendrée par le gradient de potentiel électrochimique peut être
considérée comme la tendance de disperser l’espèce ionique, afin de chasser le maximum
d’entropie.
Cependant pour un système isotherme et selon l’entropie produite, il existe une relation
linéaire entre le flux de la matière et les potentiels électrochimiques. [42]

n
J g = −∑ Ig i ∇u i g = 1,.n (2.4)
i =1

Cette série d’équations est appelée le système d’équation généralise de NERST-PLANCK, Ce


système d’équation indique que le gradient de potentiel électrochimique existe dans
l’électrolyte, celui-ci induit un flux de matière dans l’ordre à atteindre l’état d’équilibre.

II.2 POTENTIEL ELECTROCHIMIQUE


Le potentiel électrochimique, produit dans l’entropie une force créant un mouvement
d’espèces ioniques, dépendant de plusieurs facteurs [42].

ui = uo + ziFϕ (2.5)
ui = uo + RT log(ai ) (2.6)

ai : Activité chimique d’une espèce ionique dans la solution électrolyte.


T : Température (K).
R : Constante de gaz (J/mol x K).
F : Constante de faraday (J/ Vx mol).
u i : Énergie interne.

u o : Énergie interne absolue.


z : Valence de l’ion.
ϕ : Potentiel électrique.

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 24

Dans l’expression de potentiel électrochimique, le terme gravitationnel et le phénomène de


convection sont négligeables aussi, donc le gradient de pression n’est pas pris en
considération dans ce modèle. Toutefois l’objectif est d’étudier le transport de l’espèce
ionique dans le milieu poreux saturé où la convection est supposée être non existante.

II.3 LA DIFFUSION
La diffusion ionique est un mouvement de particules qui cause une différence de potentiel
chimique entre deux points. Les particules se déplacent en effet pour rétablir cet équilibre
chimique [32].
Il est très important de noter que les molécules sont en mouvement continu, en effet
l’agitation aléatoire de la solution provoque des collisions entre elles. Ce phénomène de
changement de direction et de vitesse est connu sous le nom de mouvement Brownien. Il est
à l’origine de transport par diffusion ; c’est la diffusion moléculaire [14].
S’il existe en outre une différence de concentration dans le milieu, celui-ci crée un
mouvement du milieu le plus concentré vers le moins concentre. Ce mécanisme de diffusion
est expliqué par les notions de la thermodynamique. On peut en effet appliquer le principe de
la cinétique des gaz parfaits, donc le mouvement des molécules est déterminé en fonction de
leur énergie libre. Cette dernière est liée au potentiel chimique par la relation :

∂Gi
ui = (2.7)
∂ni

∂Gi : Énergie de Gibbs (J).

∂ni : Concentration libre d’une espèce ionique dans la phase liquide.

II.4 LE COEFFICIENT DE MOBILITE


II.4.1 La mobilité ionique
Lorsque la diffusion se présente dans l’électrolyte, l’ion se déplace aléatoirement dans la
solution à cause de sa collision avec les molécules d’eau, dans la solution aqueuse. Par
ailleurs l’augmentation de la température favorise le processus de diffusion, devient plus
rapide, dû à l’augmentation de l’agitation des molécules d’eau ([20] et [32]).
Si le champ électrique est appliqué dans l’électrolyte par moyen de deux électrodes, l’ion
migre à travers la solution, il se déplace en grande quantité d’une manière aléatoire [35].

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 25

Durant le processus de migration, l’ion est accéléré en premier temps par le champ électrique
puis par les forces de frottement des molécules du solvant, il atteint une vitesse moyenne, Il
existe une relation entre le champ électrique et cette vitesse moyenne [14].

Si = U i E (2.8)

E : Energie d’activité (J/mol).


U i : Différence de potentiel (V).

S i : L’interface entre la phase solide et le pore interconnecté dans le béton.


Le facteur de proportionnalité est appelé mobilité de l’ion électrique, celui-ci est donné en
fonction de la mobilité absolue.

U i = wi z i F (2.9)

wi : La mobilité absolue d’une espèce ionique (m² x mol / (J x s).

La mobilité absolue dépend du type de solvant, de la concentration du soluté dans


l’électrolyte, du rayon de l’ion et de la température ([10] et [24]).
Le concept de la mobilité est très relevant parce qu’il fournit une liaison entre la quantité
mesurable et la quantité théorique, la conductivité équivalente est la plus facile à déterminer si
l’électrolyte considéré est infiniment dilué, une relation existe entre la conductivité
équivalente et la mobilité équivalente de l’ion i, les valeurs sont déterminés par :

λoi = U io z i F (2.10)

λoi : Conductivité équivalente a dilution infinie (mS x m²/mol).

Les valeurs de la conductivité équivalente peuvent être déterminées par la mesure du nombre
moyen de transport à dilution infinie où le mouvement de l’ion est limité par ses interactions
avec le solvant seulement. Dans ce cas l’influence des autres ions est négligée.

λoi = t io Λoi (2.11)

Λoi : La limite de la conductivité équivalente (mS x m²/mol).

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 26

t io : Le temps (s).
La densité de courant de la particule d’espèce ionique est le courant total dans le système pour
lequel le processus de migration traverse une surface

Ji I
t io = Où j= (2.12)
j A
j : Densité de courant (A/m²).
A : La surface à travers une section (m²).
I : Courrant (A).
Durant le processus de diffusion, la densité de courant est nulle, ce qui signifie que le flux de
diffusion des différentes espèces ioniques ne crée pas de courant [25].

II.5 LA PREMIERE LOI DE FICK

La première loi de Fick est représentée par l’expression suivante :


 F 
J i = − Dio C i ∇ log(ai ) + Z i ∇ϕ  (2.13)
 RT 
J i : Le flux d’une espèce ionique à travers une surface dans une solution électrolyte.
Si le gradient de potentiel électrique est négligé et si la solution est infiniment diluée, ceci
signifie que l’activité de la solution peut être remplacée par la concentration en ions.

J i = − Dio C i ∇ log(C i ) (2.14)

J i = − Dio ∇C i (2.15)

Les conditions aux limites sont prises en considération :

C (x = 0 ) = C o = Constant.

C ( x〉 0 ) = 0 à t = 0
x
t , C = 0 quand
L

La première loi de Fick, montre que le flux de l’espèce ionique est proportionnelle au
gradient de concentration ; beaucoup de supposition ont été posées au sujet du phénomène

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 27

de diffusion, en effet en utilisant le flux sans champ électrique, les ions considérés neutres et
pas d’interaction avec les autres espèces ioniques. La première loi nous permet de tracer les
profils de flux ([26] et [27]).

II.6 COEFFICIENT DE DIFFUSION


Comme décrit précédemment la mobilité est la dérive de l’ion due à la force extérieure tel que
le champ électrique alors que la diffusion est due à la collision aléatoire des ions, donc le
phénomène dans ce cas est assez diffèrent mais il existe une relation entre le coefficient de
diffusion et la mobilité. Cette relation est connue sous la relation Einstein :

uiRT
Di = = wio RT (2.16)
zi F

Di : Coefficient de diffusion effectif (m²/s).


Puisque la diffusion est proportionnelle à la mobilité absolue, elle est aussi fonction de la
concentration et du type du solvant [32].
Pour chaque espèce ionique présente dans la solution à dilution infinie, existe une relation
entre le flux de l’espèce et le gradient de concentration. Cette relation est largement connue
sur la première loi de Fick [14].

Ji = − Dio ∇C i (2.17)

C i : Teneur en chlorure initiale dans l’échantillon de béton (mol/kg).

J i : Le flux de l’espèce ionique à travers une surface dans une solution électrolyte.

Dio : Le coefficient de diffusion d’une espèce ionique dans une solution à dilution infinie
(m²/s).
Pour un système unidimensionnel, le coefficient de diffusion D est ainsi défini comme le taux
de transfert de substance diffusante à travers une section de surface unitaire fois le gradient de
concentration d’espèce par rapport à la section. Celui-ci représente la première loi de Fick
utilisée dans notre présent travail.

∂C i
Dio = J i (2.18)
∂X
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 28

II.7 EQUATION DE CONSERVATION

Le profil des concentrations en chlorures à travers une matrice cimentaire, se fait à partir de la
loi de conservation de la masse.
Soit un élément de volume V dans une solution où les ions pénètrent par la face de gauche et
sortent par celle de droite sous l’influence d’un gradient de concentration.
L’application de la loi de conservation de la masse établie donne l’accroissement du
∂ci
diffusant en fonction de temps dans l’élément de volume de longueur dx , est égal à la
∂t
différence entre le flux entrant et le flux sortant soit :

∂ci ∂J
dx = J x − J x + dx = − dx (2.19)
∂t ∂x

∂J
Jx J x + dx = J x + dx
∂x

Figure. II-1. Flux pénétrant et sortant au travers d’un élément de volume.

D’où vient, en remplaçant l’expression du flux établi par la première loi Fick :

∂ci ∂J ∂ 2 ci
=− = Di (2.20)
∂t ∂x ∂x 2

Dans le cas d’un matériau poreux et sature la diffusion est considérée effective, l’équation de
conservation permet donc de calculer l’accroissement de la concentration par unité de volume.
Cette relation n’est valable que si les ions chlorures qui diffusent à travers le matériau
n’interagissent pas avec les phases solides [7].
Par contre dans le cas d’un élément de volume complètement saturé, l’interaction des ions
chlorures avec le solide modifie la vitesse de pénétration des chlorures dans le béton [29].

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 29

Pour cela, il est essentiel de faire des corrections dans l’équation en tenant compte de la
partie solide. Les interactions sont décrites par une isotherme d’absorption qui exprime la
quantité de chlorure fixe, nécessaire à l’équilibre du solide en fonction de la quantité d’ions
chlorures en solution. Si on prend en considération l’interaction ion solide, on doit rapporter
la quantité de chlorure au volume de la solution dans le matériau [28].
On peut décomposer cependant les chlorures totaux en chlorures lies et chlorures libres.
∂C t ∂C f ∂C b
= + (2.21)
∂t ∂t ∂t
D’où
∂C f De ∂ 2C
= (2.22)
∂t ∂C n b ∂x 2
[ p + ( 1 − p )ρ S ]
∂C f

C b : La teneur en chlorure fixé (kg/kg).

C f : La teneur en chlorure libre libre (kg/kg).

On définit un terme appelé α le facteur de capacité égal a :


∂C n b
α = [ p + ( 1 − p )ρ S ] (2.23)
∂C f

Enfin, on obtient l’équation suivante :


De
= Da (2.24)
α

∂C ∂ 2C
= Da 2 (2.25)
∂t ∂x
D’où la deuxième loi de Fick tel que :
Da : Coefficient de diffusion apparent (m²/s).

Da est appelé le coefficient de diffusion apparent, puisqu’il inclut les effets d’interaction
liquide solide [22].
Nous nous permettons de conclure que l’équation de conservation nous permet de tracer les
profils de concentration ([2] et [3]).

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 30

II.8 LA RESOLUTION DE LA DEUXIEME EQUATION DE LA LOI FICK

La solution de l’équation de la deuxième loi de Fick, [16] nous permet de déterminer le


coefficient de diffusion apparent en connaissant les profils de concentration en fonction de la
profondeur, et elle s’écrit sous la forme suivante :

 x 
C ( x; t ) = C i + (C sa − C i ) • erfc  (2.26)
 4 D (t − t ) 
 a ex 

erfc : Erreur fonction complémentaire.


C sa : Concentration en chlorure sur la surface de mortier (kg/kg).

t ex : Temps d’exposition (t).

t : Temps (t).
C i : Teneur en chlorure initiale (g/l).

Le coefficient de diffusion apparent Da tient compte de la microstructure du béton et des

chlorures fixes.

II.9 COEFFICIENT D’ACTIVITE


La première hypothèse de la loi de fick consiste à considérer la solution comme une solution
idéale à dilution infinie similaire à une solution très diluée. Mais dans notre cas, la solution est
concentrée avec du sel. Les chimistes ont introduit un autre paramètre appelé le coefficient
d’activité; est le facteur de proportionnalité entre l’activité et la concentration. Si la solution
est infiniment diluée, on la supposera idéale, cependant les solutions concentrées en sel, leur
coefficient est différent de 1, il peut être exprimé comme une fonction de la mobilité du soluté
pour les solutions. L’écart des valeurs entre la solution salée et idéale peut être expliqué par
plusieurs phénomènes tel que l’effet de la relaxation influençant le contour de l’ion nuage où
l’effet de l’électrophorèse influence les molécules de solvant avec lequel sont attirés par l’ion
quand ils se déplacent ([4] et [14]).
Cependant, différents modèles ont été développés par les chimistes pour tenir compte de ces
phénomènes. Ces modèls sont trouvés dans la littérature. Concernant l’influence de l’activité
chimique, il a été conclu que la solution non idéale n’a pas un effet signifiant sur les profils
de concentration en régime transitoire, mais peut influencer la valeur du champ électrique.

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 31

II.10 POTENTIEL DE LIQUIDE DE JONCTION

Le coefficient de diffusion est différent d’une espèce à une autre, ce qui implique que plus le
coefficient d’un ion est grand et plus vite il se déplace dans la solution [13].
La deuxième hypothèse de Fick suppose que les ions sont des particules neutres et
n’interagissent pas, alors qu’en réalité, les ions sont des particules chargés par définition, ils
ont un ou plusieurs électrons à capter, mais en opposé, ils ont un ou plusieurs électrons à
perdre. Comme les espèces ioniques sont chargées avec des signes opposés, il y’a interaction
entre elles. Les deux ions, sodium chargé négativement, et chlorure positivement diffusent
dans l’eau. Comme les ions chlorures sont plus rapides que l’ion sodium, le coefficient de
diffusion donc sera sous estimé.
Cependant le champ électrique développe entre les deux espèces un phénomène électrique, les
plus lents ralentissent les plus rapides et ces derniers accélèrent les plus lent. Ce champ
électrique ou cette différence de potentiel créé entre les deux espèces, est appelée le potentiel
de liquide de jonction ([43] et [41]).

II.11 MESURE DU COEFFICIENT DE DIFFUSION EFFECTIF


Le coefficient de diffusion effectif des ions chlorures dans les matériaux poreux cimentaires
peut être déterminé par plusieurs méthodes ; ces dernières sont généralement regroupées en
deux catégories :

II.11.1 La méthode en régime permanent

Dans cette méthode, l’essai consiste à mesurer la quantité Q de l’élément qui a diffusé du
compartiment amont vers le compartiment aval en un temps t par unité de surface.

La détermination de la pente permet de calculer le coefficient effectif De , le temps retard


correspond au temps de l’établissement du régime permanent. C’est l’abscisse à l’origine de
l’asymptote du régime permanent. Ce temps est une fonction de la capacité de fixation en ions
chlorures du matériau ([11] et [12]).

II.11.2 La méthode en régime transitoire

Cette méthode permet de mesurer rapidement le coefficient de diffusion effectif sur des
échantillons de laboratoire mais également in situ. Compte tenu de la non linéarité de la

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courbe, l’équation de transfert est résolue numériquement par la méthode LMDC qui présente
de nombreux avantage, le temps de l’expérimentation est plus rapide ou par linéarisation par
partie de la courbe par la méthode LCPC qui est définie comme suit ; l’isotherme
d’interaction chlorure-matrice est supposé linéaire par fraction sur la plage d’une
concentration de petite valeur. Elle s’articule sur l’hypothèse que le coefficient de diffusion ne
dépend que de la concentration ([11] et [12]).

II.12 INFLUENCE DE L’INTERACTION SUR LE TRANSFERT DES CHLORURES

En intégrant le flux par rapport au temps, on obtient une quantité Q(t ) de matière par unité de
surface. Lorsque le régime est permanent la quantité Q(t ) est une variation asymptotique
linéaire en fonction du temps t i [20]. La quantité peut être déterminée expérimentalement,

après avoir mesuré la quantité q (t ) d’ions chlorures cumulés au temps t , on a :

(q (t ) ⋅ Va)
Q(t ) = [ ] (2.27)
A
Va : Le volume du compartiment amont (m3).
Cette courbe en régime permanent permet de donner le coefficient de diffusion effectif qui
représente la pente de l’asymptote à l’abscisse. Le point d’intersection de l’asymptote avec
l’axe des temps t i est appelé temps retard, il est donné par :

L2
ti = α (2.28)
6 ⋅ De
α : Le facteur de capacité pour les chlorures fixé.
L : Épaisseur de l’échantillon de mortier (m).
De : Le coefficient de diffusion effectif (m²/s).

La quantité Q représente une variation asymptotique linéaire en fonction du temps et on peut


écrire lorsque le régime est permanent :

QL L2
= De t − p (2.29)
Co 6

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p : La porosité du mortier.
En outre dans le cas où l’espèce diffusante interagit avec le solide, le ralentissement du
processus se traduit par un délai supplémentaire ∆t i , cette valeur permettre de quantifier

l’interaction en régime permanent, en replaçant la valeur α dans l’équation du temps t i , on

trouve que ∆t i est donne comme suit :

L2
∆t i = [(1 − p )ρsK d ] (2.30)
6 ⋅ De

ρ s : La densité sèche (kg/m3).


K d est le coefficient de partage qui traduit la linéarité des interactions est égal :

Cb
Kd = (2.31)
Cf

II.13 LES ISOTHERMES DE FIXATION

L’isotherme de fixation exprime l’isotherme d’interaction chlorure matrice ; c’est la quantité


d’ion chlorure fixée par la matrice de ciment ou mortier par unité de masse de solide en
fonction de la concentration en chlorure libre C f de la solution interstitielle [42].

En effet le phénomène d’interaction chlorures - matrice est décrit par une isotherme de
fixation non linéaire sur une large gamme de concentration en chlorures libres et plusieurs
fonctions ont été proposées, il s’agit de :
-L’isotherme de Freundlich :

M cb = a ⋅ C cfy avec 0 ≤ y ≤ 1 (2.32)

-L’isotherme de Langmuir :
b ⋅ k ⋅ C cf
M cb = (2.33)
1 + C cf

D’où a, b, y et k représentent des paramètres relatifs à la nature de l’espèce chimique et de la


matrice absorbante.

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 34

II- RESULTATS DE TRAVAUX DE RECHERCHES REALISES SUR LA


PENETRATION
La pénétration des ions chlorures dans la structure de béton armé devient un domaine d’études
très important, afin de formuler un model mathématique à ce phénomène.
Dans cette partie, on a étudié deux principales approches pour la prédiction de la pénétration
des chlorures dans le matériau béton.
L’une est basée sur la théorie de diffusion conventionnelle dans le domaine macroscopique,
c’est la première loi de Fick. L’autre est basée sur les lois basiques de l’électrochimie. Ces
deux approches s’articulent sur l’équation de Nerst-Plank et de l’équation de Nerst- Einstein.
Ces deux approches donnent la base de formulation.
Mais selon Xi et Bazant (1999) [43]. il n y’a pas un modèle type pour la détermination des
ions chlorures dans le matériau cimentaire. Ils ont étudie en effet la pénétration des chlorures
dans le béton saturé, leur travail a été accentué sur la capacité de fixation et la diffusivité. Ils
ont trouvé que la détérioration du mortier est gouvernée par plusieurs facteurs tels que la
conduction de chaleur, le transfert de l’humidité et le taux des ions chlorures pénétrés.
Le processus de diffusion a été caractérisé par le modèle multi échelle Xi et al (2000) [44].
Cette méthode relie le comportement mathématique macrostructural aux caractéristiques
microstructurales. Ils ont montré que la relation détérioration - diffusion peut être caractérisée
par un modèle multi échelle.
En effet pour une diffusion unidimensionnelle, un modèle de prédiction analytique multi
échelle a été développé reposant sur l’hypothèse que la capacité de fixation et la diffusivité
de chlorure était indépendante de la concentration de chlorures libres. Il en a résulté que le
modèle multi échelle a une influence sur les paramètres macroscopiques (teneur en agrégats et
les paramètres microscopiques (le rapport eau/ciment) sur la pénétration des ions chlorures
dans le béton.
Les modèles mentionnés précédemment, sont pertinents pour les bétons saturés, mais en
réalité, le béton est souvent dans un état partiellement saturé.

Un autre modèle mathématique a été développé par Swaddiwudhipong et al (2000) [39]


pour la prédiction de l’effet de transport de l’humidité sur le taux d’augmentation de ions
chlorures dans le béton partiellement saturé. Ce modèle inclut l’effet de transport d’humidité
dû au gradient de concentration (diffusion), action capillaire (absorption) et au gradient de
pression (perméabilité).

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 35

 Un modèle simplifié a été présenté par Costa et Appleton (1999) [17] pour prédire le
coefficient de diffusion des ions chlorures, basé sur la concentration en chlorure en surface de
béton et leur dépendance du facteur temps d’exposition, des propriétés de béton ainsi que les
conditions d’exposition.

 Une étude de Saetta et al (1993) [36] a été consacrée à l’analyse de la diffusion des
ions chlorures dans un béton non saturé. Ils ont utilisé la méthode de l’élément fini pour
résoudre la non linéarité de l’équation de la courbe de diffusion obtenue et les équations
différentielles couplés.
La solution de l’équation de la pénétration des chlorures dépend de plusieurs facteurs, en
incluant l’équation différentielle partielle et son influence sur les propriétés de béton, et les
conditions d’environnement.

 Ababneh (2003) [1] a étudié la pénétration des chlorures dans un béton non saturé.
Cette étude a permis de montrer une nouvelle méthode numérique, pour résoudre les
équations différentielles partielles de la pénétration des chlorures et de la diffusion de
l’humidité.
Ils ont conclu que leur modèle prédit très bien l’effet de la diffusion de l’humidité sur la
pénétration des ions chlorure dans le béton partiellement saturé. Les résultats numériques
précités ont montré aussi que la diffusion de l’humidité accélère la pénétration des ions
chlorures.

 Francy (2002) [20] a entrepris une étude sur un béton saturé, dans laquelle a étudié
expérimentalement l’effet de la pénétration des ions chlorures sur la diffusion de l’humidité.
Un résultat très intéressant a été tiré de cette étude, il s’agit de l’existence d’une relation
proportionnelle entre les paramètres de couplage et la concentration des ions chlorures.
 En outre le calcul des profils de concentration en ions chlorure dans une structure en
béton, peut être effectué soit par la connaissance du coefficient de diffusion apparent dans le
cas ou la concentration liquide solide est régie par une isotherme linéaire, soit à partir de la
mesure du coefficient de diffusion effectif et de la détermination de l’isotherme d’interaction
non linéaire entre les ions chlorures et le béton. Cette approche a été modélisée par Bigas
(1997) [11].

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 36

 Ollivier (1999) [34] dans son étude, a calculé les profils à partir du coefficient de diffusion
apparent dans le cas où les interactions liquide-solide sont déterminées par une isotherme
linéaire, et à partir du coefficient de diffusion effectif dans le cas où la détermination de
l’isotherme d’interaction est non linéaire. Cette dernière approche, a modélisé les interactions
selon l’isotherme de Freundlich, son équation a été tirée à partir de l’essai de diffusion
ionique classique.

 Une autre nouvelle approche de multi - espèces a été développée par Truc (1999) [41]
tenant compte des espèces ioniques rencontrées dans la solution interstitielle et leur influence
sur la diffusion des ions chlorures. Cette approche permet la description non seulement de la
diffusion mais aussi de la migration des électrons. Truc a montré que la première et la
deuxième loi de Fick ainsi que l’équation d’équilibre ne suffissent pas à prédire ou à
déterminer les profils des ions chlorures dus à la négligence de l’influence des autres espèces
dans le transport des chlorures, d’où il a mis en évidence l’influence de divers paramètres sur
la pénétration des ions chlorure dans le béton. Au cours d’un essai de migration, il a montré
qu’il est indispensable de renouveler la solution en chlorure de sodium, si l’essai dure
longtemps afin de diminuer l’effet de l’appauvrissement en ions chlorures, cela est dans le but
de maintenir la même concentration et permettre le passage de ions chlorures.

 Delmas (2000) [18] a montré que le coefficient de diffusion des ions chlorures
s’obtient facilement au moyen de régime permanent, et que ce coefficient de diffusion peut
être déterminé aussi en régime transitoire, par ailleurs il a posé les principaux bases d’une
nouvelle approche dans laquelle est pris en considération le phénomène d’interaction pores-
solution.

 L’étude de Chartterdji (2002) [15] basée sur des essais réalisés sur mortiers, il a été
montré que le coefficient de diffusion effectif est obtenu en appliquant la première loi de Fick,
ce dernier varie en fonction de la concentration. Ce résultat a été constaté d’une façon
systématique mais il est en contradiction avec l’idée que le coefficient de diffusion effectif
caractérise le matériau poreux et l’ion considéré, d’où il a été proposé une loi empirique pour
décrire les variations du coefficient de diffusion effectif.

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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 37

Certains auteurs ont mis l’accent sur le développement de la technique de prédiction de la


pénétration des chlorures dans la structure, en utilisant la seconde loi de Fick pour bien
décrire ce phénomène celle-ci a mis en évidence l’intérêt du taux de fixation.

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DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL
Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 40

III.1 PROBLEMATIQUE ET BUT DE L’ETUDE


Afin de bien comprendre le processus physico-chimique de la pénétration des chlorures dans
la pâte de ciment, d’évaluer le coefficient de diffusion et expliquer le phénomène de
l’amorçage de la corrosion, des travaux de recherches ont été menés par les chercheurs sur la
pénétration des chlorures dans la matrice de ciment. Ces travaux ont fait le constat que la
pénétration est régie par la loi de transfert, mais rares sont les travaux qui se sont intéressés au
comportement intrinsèque du matériau lors de l’attaque de l’ion chlorure. Dans la présente
étude, on a agi sur la différentiation de la concentration pour comprendre le comportement
intrinsèque du matériau et établir une relation chlorure - matériau. Pour cela, un programme
expérimental a été tracé comportant des essais mécaniques standard renforcés par des essais
chimiques afin d’élucider le phénomène et son influence sur le matériau.

III.2 PROGRAMME EXPERIMENTAL

Ce travail consiste à l’étude et à l’analyse de la pénétration des chlorures dans le ciment et


mortier sous différentes concentrations. On a cherché dans ce travail à comprendre comment
évolue ce phénomène dans la microstructure, son influence sur les caractéristiques des
matériaux ciment et mortier utilisés.
Pour répondre à ces objectifs, l’étude réalisée a suivi les axes suivants :
• Une étude portant sur la mesure du coefficient de diffusion effectif.
• Une étude de la mesure de la quantité de chlorure fixée dans la matrice de ciment et de
mortier.
• Une étude des profils de concentration en chlorures.

III.3 MATERIAUX ETUDIES


III.3.1 Le ciment
Le matériau utilisé est un CPJ45 provenant de la cimenterie de MEFTEH. Le résultat de
l’analyse chimique des éléments minéralogiques sont rassemblés dans le tableau suivant :

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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 41

Tableau III.1 Composition chimique du ciment en pourcentage pondérale.

ANALYSE CHIMIQUE
ELEMENTS TENEUR % EXIGENCES

SiO 2 15.98 *
CaO 53.74 *
MgO 1.12 <5.0
Fe 2 O 3 2.89 *
Al 2 O 3 4.92 *
SO 3 2.44 <4.0
PF 4.23 *
Cao libre 0.19 *
R insoluble 4.92 *
Cl- 0.014 <0.05
Na 2 O 0.58 *
K2O 0.91 *

Les proportions moyennes respectives des différentes phases sont en moyenne exprimées en
pourcentage comme suit :

Tableau III.2 Composition minéralogique du ciment en pourcentage pondérale.

C3S 49.60
C2S 17.28
C3A 8.15
C4AF 8.79

Le coefficient spécifique de la surface de Blaine et la densité apparente du ciment sont donnés


dans le tableau suivant :

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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 42

Tableau III.3 essai physico-chimique du béton


ESSAI PHYSICO- MECANIQUE
ELEMENTS RESULTATS EXIGENCES
DENSITE APPARENTE 1.018 *
Surface spécifique de Blaine cm²/g 3402 *
Consistance normale % 26.53 *
Expansion à chaud mm 0.68 <10mm

III.4 MATERIAU GRANULAIRE UTILISE


III.4.1 Origine et granulométrie du sable
Le sable utilisé est un sable provenant de la carrière de ZEMOURI, son module de finesse est
égale à 2.71. L’essai de l’équivalent de sable à vue, a donné une valeur de 89.58%.
Lors des essais, le sable a été préalablement lavé et séché.

III.4.2 Analyse granulométrique


L’analyse granulométrique consiste à déterminer les proportions relatives pondérales des
différentes fractions granulométriques constituant l’échantillon de sable.
Les résultats de l’analyse granulométrique réalisée par tamisage a sec sont fournis dans la
figure III-1. Ils montrent que le sable utilisé est relativement moyen.

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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 43

ANALYSE GRANULOMETRIQUE

100
90
POURCENTAGE PASSAN
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
OUVERTURE TAMIS (mm)

Fig. III-1 : courbe granulométrique de sable utilisé

III.4.2 Caractéristiques physiques et mécaniques de mortier et de ciment


III.4.2.1 Formulation d’une composition du mortier
Nous étudions trois types de mortier différents entre eux par la fraction de sable utilisée 1/2,
1/3, et 1/4, et une pâte de ciment. A cet effet nous avons utilisé les proportions suivantes :

Pour le mortier M 1/2.


• Un ciment de type CEM II/A avec un dosage de 450 kg/m3.
• Dosage en eau est de 225 kg/m3.
• Dosage en sable 900 kg/m3.

Pour le mortier M 1/3.


• Un ciment de type CEM II/A avec un dosage de 450 kg/m3.
• Dosage en eau est de 225 kg/m3.
• Dosage en sable 1350 kg/m3.

Pour le mortier M 1/4.


• Un ciment de type CEM II/A avec un dosage de 450 kg/m3.
• Dosage en eau est de 225 kg/m3.
• Dosage en sable 1800 kg/m3.

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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 44

III. 4.3 Mesure de la prise du ciment à l’appareil de VICAT


La prise de la pâte de ciment est évaluée en mesurant l’enfoncement d’une tige cylindrique
dans la pâte sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important
que la pâte est fluide. Le début de prise est constaté après 1h57mn. La fin est atteinte dans 3h
47 mn. Celle-ci est obtenue lorsque l’aiguille de Vicat se stabilise et ne laisse plus de trace.

III.5 PREPARATION DES EPROUVETTES


III.5.1 Malaxage du mortier
Pour la préparation du mortier, on introduit les constituants dans le malaxeur dans l’ordre
suivant : On verse l’eau en premier, ensuite le ciment et on laisse tourner à une vitesse lente,
après 30 secondes, on verse le sable et on malaxe les composants à une vitesse rapide.
Après malaxage, on remplit les moules à raison de deux couches et on les fait vibrer. La
vibration est réalisée à l’aide d’une table vibrante, la surface des moules est rasée par une
truelle.
Les éprouvettes sont maintenues dans leur moule durant 24 heures. Après démoulage celles-ci
sont immergées dans l’eau à une température de 20°C.

III. 5.2 Type et conservation des éprouvettes


Les essais de pénétration de chlorure dans la pâte de ciment et de mortier sont réalisés sur une
série d’éprouvettes.
La première série se compose de quinze éprouvettes de pâte de ciment et de quinze de
mortier, celles- ci sont de type (4cm × 4cm × 16cm ) .
De même la seconde série est composée de quinze éprouvettes de pâte de ciment et de quinze
de mortier de type (7cm × 7cm × 28cm ) .
Pour tous les essais réalisés dans cette étude, des solutions ont été préparées à différentes
concentrations en chlorure de sodium Na Cl. On a choisi les concentrations suivantes : 1g/l,
5g/l, 10g/l, 20g/l et 170g/l, pour chacune, on teste la pénétration des ions chlorures pour
éprouvettes identiques.
Les éprouvettes testes ont été conservées dans une eau comportant de la chaux mélangées à
différentes concentrations en Na Cl, afin de limiter les échanges avec l’extérieur jusqu'à
l’échéance.

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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 45

III.5.3 Résistance mécanique


L’essai de compression a été réalisé sur des éprouvettes cylindriques. L’essai consiste à
rompre le cylindre entre deux plateaux d’une presse de compression suivant deux génératrices
opposées. L’essai de traction est obtenu par fendage de l’éprouvette.
Les résistances mécaniques du ciment et du mortier utilisés sont données dans le tableau
suivant :

Tableau III.4 : Résistances mécaniques du mortier et du ciment


Age (en jours) En flexion (MPa) En Compression (MPa)
Par fendage
Ciment Mortier Ciment Mortier
02 4.17 4.02 16.33 15.91
07 6.41 6.33 31.39 31.06
28 8.07 7.77 43.36 42.23

III.6 LA POROSITE

La porosité à l’eau a été mesurée sur des éprouvettes de béton de dimension 7X7X28cm,
l’éprouvette est mise en premier sous le vide dans l’eau jusqu'à que ce le poids constant sera
atteint.
Une fois l’échantillon est saturé, on mesure dans l’eau Ww(g) et à l’air Wa(g). On place
ensuite l’échantillon, dans une enceinte à une température à 105°C jusqu’ atteindre un poids
constant, et on mesure le poids Wd(g).
La porosité est formulée comme suit :
Wa (t ) − Wd (t )
p (t ) =
Wa (t ) − Ww (t )
La porosité trouvée dans notre mortier est de 0.14.

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CHAPITRE IV
ETUDE DE L’EFFET DE LA
PENETRATION DES IONS CHLORURES
DANS LE CIMENT ET LE MORTIER
Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 48
dans le ciment et le mortier

INTRODUCTION
Le travail décrit dans cette partie, concerne principalement l’analyse de l’impact de la
pénétration des chlorures dans des éprouvettes de ciment et de mortier.
On aborde cette partie, par l’étude de l’influence de deux paramètres prédominants affectant
la pénétration des ions chlorures, il s’agit de la concentration de la solution en chlorures et de
la granularité du matériau testé. On portera un intérêt particulier au mode de conservation des
éprouvettes et à l’évolution temporelle de la quantité diffusante dans le matériau étudié.
L’étude présentée dans ce chapitre, ne prétend pas traiter d’une manière détaillée ce
phénomène délicat, elle se propose de fournir à titre qualitatif des valeurs de concentrations en
ions chlorures dans les différentes éprouvettes testées, indiquant l’effet de la pénétration sur le
sens de variation et du développement de ce phénomène.

IV.1 PROCEDURE EXPERIMENTALE UTILISEE


Les essais de pénétration des ions chlorures sont réalisés sur des éprouvettes de dimensions
(7cmx 7cm x 28cm) à l’issue d’une cure de 180 jours.
Ces essais expérimentaux consistent à mettre des éprouvettes de mortier et de pâte ciment
saturés, en contact avec une solution de Na Cl. Celles-ci ont été immergées dans l’eau pendant
28 jours. Pour cette étude, des solutions sont préparées à des concentrations différentes allant
de 1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l à 170g/l.
Afin d’éviter l’appauvrissement de la solution en ions chlorures, la teneur en chlorures est
toutefois renouvelée régulièrement, chaque quinze jours avec le même dosage respectifs.
La température est maintenue constante pendant l’essai, elle est de 20 °C. La face supérieure
des éprouvettes est recouverte avec un papier aluminium pour protéger les éprouvettes des
échanges d’humidité avec le milieu ambiant pendant toute la durée de l’essai, excepté la face
destinée à être en contact avec la solution de Na Cl (figure IV.1).
Après 180 jours en contact avec la solution, les éprouvettes sont retirées et percées des trous
chaque 1cm d’épaisseur. La poudre obtenue par cette opération est récupérée dans des tubes à
essais pour les différentes éprouvettes à différentes concentrations.
On met la poudre dans un bol contenant 10ml d’eau distillé et on lui verse une goûte de
K 2 CrO 4 on agite, puis on rajoute du AgNO 3 contenu dans une burette graduée, on verse du
AgNO 3 jusqu'à apparition du rouge brique, on calcule ensuite la concentration en Cl- de la
poudre prélevée.

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dans le ciment et le mortier

Figure IV.1 : Pénétration de chlorures

IV.2 PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS

IV.2.1 Variation de la concentration en chlorures avec la profondeur

Nous présentons sur les courbes des figures (IV-2 à IV-7) l’évolution de la concentration avec
la profondeur pour les trois types de mortier testés et pour cinq solutions utilisées. Les
courbes sont similaires dans leur forme. En général, elles montrent une variation de la
concentration en chlorure dans le sens décroissant avec la profondeur. Sur ces courbes, on
distingue deux sortes de variation ; une chute rapide de la concentration pour de faible et
moyennes profondeurs et une variation lente et peu signifiante de cette concentration à des
profondeurs élevées.
En effet pour des concentrations variant respectivement de 170g/l, 20g/l, 10g/l, 5g/l, 1g/l, on
note, à titre d’exemple, les taux en ions chlorures pénétrés pour 1 cm de profondeur :
Pour le premier type de mortier (mortier 1/2), le taux de chlorures est de 11.7mg, 7.2mg,
4.7mg, 4mg, 2.9mg.
Pour le mortier 1/3, la quantité des chlorures diffusée dans le matériau, est respectivement de
12.2mg, 7.5mg, 5.2mg, 4.3mg, 3.1mg.
Et enfin pour le mortier 1/4 on enregistre des taux de chlorure qui passe de 12.7mg, 7.9mg,
5.3mg, 4.5mg, 3.7mg.
Il ressort de ces résultats que la variation de la pénétration de chlorure dans le mortier n’est
pas linéaire.
Ces constatations trouvent en effet leur explication par le fait que le phénomène de
pénétration se fait d’une manière progressive dans le matériau, plus la profondeur est faible
plus la quantité diffusée est grande. Les ions se fixent au départ à la surface de l’éprouvette

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dans le ciment et le mortier

immergée en solution et pénètrent continuellement dans les courbes supérieures jusqu'à


atteindre une profondeur limite. On remarque que cette profondeur est plus importante lorsque
la concentration en ions chlorure est élevée. (figure IV-7).
Par ailleurs, ces courbes montrent que plus la fraction sableuse dans le mortier est grande plus
la pénétration est importante. La diminution de la concentration en ions chlorure dans le
mortier avec la profondeur est un résultat auxquels sont parvenus de nombreux auteurs
(Bigas et Bonny 2000).
D’après Chaterdji (1997) la diminution de chlorure dans la matrice de béton est due à
l’abaissement de la concentration et aussi à la microstructure du béton et la porosité.
En fin, pour la tortuosité on peut l’attribue à une existence de force physique s’exerçant entre
les molécules en solution et la matrice cimentaire, ces forces de courtes portées réduisent les
transferts près des parois solides et augmentent la viscosité de la solution, donc une réduction
de la diffusion dans ces zones.

Fig. IV-2 : l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur


Co=1g/l.

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Fig. IV-3 : l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur Co=5g/l.

Fig. IV-4: l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur Co=10g/l.


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Fig. IV-5: l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur


Co=20g/l.

Fig. IV-6: l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur


Co=170g/l.

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Fig. IV-7: l’évolution de concentration en chlorure en fonction de la profondeur.

IV.2.2 L’effet de sable sur la diffusion

Sur la base des courbes des figures (IV-2 à IV-6) illustrant l’évolution de la concentration en
chlorure dans le matériau à différentes profondeurs pour trois types de mortier étudiés et
portés à différentes concentration, on constate que celle-ci est décroissante avec la profondeur
et devient non significative à des profondeurs élevées.
Par ailleurs, ces courbes montrent que plus la teneur en sable du mortier est grande plus la
diffusion est importante. Un écart apparaît en effet entre les différentes courbes correspondant
aux différentes fractions de sables utilisées. Ceci exprime l’influence du dosage en sable sur le
phénomène de la pénétration.
Fondamentalement, la présence du sable dans le mortier augmente le nombre de vides existant
dans le mortier ciment réduisant les liaisons particule ciment-particule-ciment par d’autre
liaisons (particules ciment-grain de sable ou grain de sable-grain de sable), par conséquent
une augmentation de la porosité de celui-ci ce qui favorise davantage la pénétration des ions
chlorures à travers les vides crées dans le matériau.
Ces résultats ont été confirmés par plusieurs travaux de recherche (Bigas et al, 1997 ; Ollivier
2000) et les travaux de (Bonny, 2001).

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IV.2.3 Effet du mode de conservation

Pour cette étude, on a testé des éprouvettes non traitées (sans cure) et d’autre traitées par l’eau
(une cure de 180 jours), en solution portée à différentes concentrations en chlorure de sodium
(1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l, 170g//l). Les résultats trouvés sont illustrées dans les courbes des
figures (IV-8, IV-9, IV-10, IV-11, IV-12). Celles-ci sont identiques pour les deux types de
mortiers testés (sans cure et avec cure). On a remarqué pour toutes les courbes, qu’en dessus
d’un seuil de saturation voisin 0.55, la diffusion ionique devient négligeable.
Francis (2000) conclut que la diffusion de chlorure dans le mortier ou le ciment dépend de la
l’humidité relatif et de la porosité. Ollivier (2001) a confirmé cette observation avec d’autres
chercheurs.

Fig. IV-8 : profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction de la


profondeur Co=1g/l.

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Fig. IV-9 : profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction de la


profondeur Co=5g/l.

Fig. IV-10 : profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction de la


profondeur Co=10g/l.

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Fig. IV-11: profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction de la


profondeur Co=20g/l.

Fig. IV-12 : profil de concentration en chlorure pour le mortier 1/3 en fonction de la


profondeur Co=170g/l.

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dans le ciment et le mortier

IV.2.4 Etude de l’évolution de la quantité diffusante en fonction de temps


Le travail décrit dans cette section comporte une série d’essais concernant principalement
l’étude de l’évolution temporelle de la quantité diffusante dans le mortier 1/3 (mortier
standard).
Pour cette investigation, on a réalisé une cellule de diffusion composée de deux
compartiments, un en amont et un autre en aval de l’échantillon, contenant une solution
aqueuse de KOH de 4.65g/l de concentration et une solution Na OH de 1g/l.
Le PH de la solution interstitielle du mortier est porté au même PH que celui du disque de
mortier qui est de 12.5.
En revanche, le compartiment amont contient une solution préparée à une concentration C o ,
celle-ci est utilisée pour la saturation des échantillons testés. Les concentrations C o choisies
pour les essais réalisées dans cette partie sont respectivement égales à 1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l
et 170g/l.
L’essai de migration en régime permanent a été réalisé sur des éprouvette étanches
enveloppées de la résine après les avoir conservées dans une solution Na OH de 1 g/l et KOH
à 4.65 g/l jusqu’à l’échéance de l’essai qui est de 28 jours.
Les éprouvettes sont sciées en disque de 1cm puis placées dans la cellule de diffusion, celle-
ci est conservée dans une ambiance contrôlée de 20°C. La solution de bain utilisée est
renouvelée chaque 15 jour pour toute la durée de l’essai.
Lors du renouvellement de la solution, une quantité de la solution aval est mise dans un tube à
essai, on prend 10 cm3 de cette solution dans un bol et on la traite d’une goute de K 2 CrO 4 , on
verse ensuite à l’aide d’une burette graduée contenant une solution de AgNO 3 une goute ou
plus de cette solution jusqu'à apparition d’un précipité blanc. Après agitation, un rouge brique
apparaitra.

IV.2.4.1 Résultats et commentaires


Les résultats des courbes des figures (IV-13 à IV-17) représentent l’évolution temporelle des
taux de chlorure diffusés dans le mortier montrent une même allure pour les différentes
concentrations en chlorure de sodium (Na Cl) des solutions.
Sur ces courbes, on remarque qu’a une faible durée (inferieure à 40 jours), chaque courbe
accuse un palier. Ce palier est plus important lorsque la concentration est faible. Celui-ci
représente l’état du régime transitoire. Sa limite est le début du régime permanent.

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dans le ciment et le mortier

Au-delà de cette limite, une augmentation continue de la concentration dans le temps est
constatée. On remarque que la concentration réduit cette phase qui correspond au régime
transitoire.
Les durées nécessaires pour l’établissement du régime permanent pour les concentrations
choisies 1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l, 170g/l sont respectivement : 210j, 121j, 94j, 58j et 35j. Il en
résulte que la durée nécessaire pour atteindre le régime permanent est plus longue pour les
basses concentrations.
La courbe est composée donc de deux branches, l’une informe sur l’état transitoire et l’autre
branche sur l’état du régime permanent. Ces branches se coupent en un point correspondant
au temps t i. Ce point d’intersection est le début du régime permanent. Au-delà de cette limite,
les ions chlorure passent du compartiment amont vers le compartiment aval annonçant le
début du régime permanent.
Les durée du régime permanent correspondantes aux différents concentrations utilisées 1g/l,
5g/l, 10g/l, 20g/l, 169.9g/l sont de 300j, 290j, 282j, 195j, 150j. Ces durées marquent le
passage des ions chlorures du compartiment amont vers le compartiment aval.
Chaterdji (1997) a montré que lors du régime transitoire l’absorption des chlorures par la
matrice solide induit baisse sensible de la concentration dans le compartiment amont, qui se
poursuit au cours du régime pseudo permanent, il résulte un léger fléchissement de la
diffusion qui ne dévient signifiante que sur une long durée de l’essai.

Fig. IV-13 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=1 g/l et e=0.01m
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Fig. IV-14 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=5 g/l et e=0.01m

Fig. IV-15 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=10 g/l et e=0.01m

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Fig. IV-16 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=20 g/l et e=0.01m

Fig. IV-17 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=170 g/l et e=0.01m

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IV.3 Variation du coefficient de diffusion apparent avec la concentration

Les résultats des essais réalisés dans cette section sont représentés par les courbes de la figure
ci-dessous. Ces courbes expérimentales ont été obtenues à partir de la résolution de la
deuxième équation de la loi de FICK (2.26)

9
8
7
6
Da (exp-12)

mortier 1/2
5
mortier 1/3
4
mortier 1/4
3
2
1
0
0 50 100 150 200
concentration g/l

Fig. IV-18 : Variation du coefficient de diffusion apparent avec la concentration

Ces courbes indiquent une décroissance continue de ce coefficient avec la concentration.


Cette décroissance est rapide pour de faibles concentrations (inferieures à 30g/l). On note
pour les concentrations 1g/l, 5g/l, 10g/l ; 20g/l respectivement les valeurs du coefficient de
diffusion suivante.
Pour le mortier 1/4, les valeurs de ce coefficient passent de 7.78 e-11, 7.21 e-11, 5.56 e-11,
jusqu'à 3.74 e-11.
Pour le mortier 1/3, on note 6.77 e-11, 6.63 e-11, 5.37 e-11 à 3.85 e-11.
Pour le mortier 1/2, 6.36e-11, 5.31e-11, 4.47 e-11, 3.58 e-11.
En outre cette évolution tend à se stabiliser pour les trois fractions de sable étudiées et cela
pour des concentrations variant entre 20 g/l et 169.9g/l. Cette décroissance avec la
concentration de la solution est liée à la nature de la solution elle-même et éventuellement aux
interactions avec la solution-matrice de mortier.

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IV.4 Variation du coefficient de diffusion effectif avec la concentration en ions chlorures

L’examen de courbes obtenues (fig. IV-19) pour les 3 types de mortiers testés montre que le
coefficient de diffusion effectif est plus élevé lorsque la quantité de sable contenue dans le
mortier est grande. Le sens de variation de ce coefficient avec la concentration reste inchangé
pour les trois mortiers utilisés. On assiste à une diminution continue du coefficient de
diffusion avec la concentration. Cette diminution est rapide pour les concentrations comprises
entre 0 et 20 g/l, celle-ci devient lente au-delà de ce dosage. On note une stabilisation de la
diffusion pour des concentrations dépassant 100g/l.

12

10

8
De (exp-12)

mortier 1/2
6 mortier 1/3
mortier 1/4
4

0
0 50 100 150 200
concentration g/l
Fig. IV-19 : variation du coefficient de diffusion effectif avec la concentration.

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IV.5 Mesure de la quantité de chlorure fixé dans la matrice de ciment et mortier

Dans le cadre très restreint de cette étude, on a voulu mesurer la quantité des chlorures fixée
dans la matrice des matériaux testés. Pour ce faire, on a immergé les éprouvettes de ciment et
de mortier dans des cuves contenant une solution de Na Cl. Pour cela, on a préparé différentes
solutions portées à différentes concentrations. Les concentrations choisies sont : 1g/l, 5g/l,
10g/l, 20g/l, 170g/l.
Dans cette expérimentation, la durée de l’immersion des éprouvette est de 120 jours, afin
d’assurer l’équilibre et la bonne diffusion des chlorures dans le matériau. Après stabilisation
les éprouvettes testées sont retirées de la solution et des échantillons sont prélevés, en perçant
un trou au milieu de chaque éprouvette au moyen d’une chignole. Une quantité de 5 g de la
poudre obtenue est récupérée et mise dans un tube à essai contenant 10 cm3 d’eau distillée.
On agite très bien, et on verse au mélange une goute de K 2 CRO 4 et on laisse agir cinq
minutes environ, on remarquera la formation d’un précipité blanc et on attend encore
jusqu’apparition de la couleur rouge brique. Celle-ci annonce la présence des ions chlorures
dans la poudre récupérée.

Fig. IV-20 : dispositif de l’essai de fixation des chlorures dans la matrice de la pâte de
ciment et mortier

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dans le ciment et le mortier

Fig. IV.21 : Variation du taux chlorure fixé en fonction de la concentration pour une éprouvette
de ciment.

Fig. IV.22 : Variation de chlorure fixé en fonction de la concentration pour trois types
de mortiers

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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 65
dans le ciment et le mortier

L’examen des courbes des figures (IV.21, IV-22) obtenues met en évidence l’influence de la
concentration sur la quantité des chlorures fixée dans la matrice de mortier et de ciment. On
constate que celle-ci varie dans le même sens avec la concentration. Plus la concentration de
la solution est grande plus le taux de chlorure fixé est important. On signale que cette relation
est non linéaire. Les courbes obtenues pour les différents matériaux testés, ont même allure.
Sur chaque courbe, on distingue deux pentes distinctes, la première est élevée correspondant à
une augmentation rapide des quantités de chlorure fixées pour de faibles concentrations
(inférieur à 25 g/l) et une autre moins élevée pour des concentrations importantes. Les
résultats obtenus sont logique car il est tout à fait clair que la forte présence des chlorures
libres, favorise la fixation de ceux-ci dans la matrice de mortier ou ciment.
La relation entre les chlorures fixés et la concentration est donc présentée par une courbe non
linéaire ; L’évolution est rapide pour les faibles concentrations, et devient proportionnelle et
relativement lente pour des concentrations élevées.
Des trois courbes, on peut confirmer que la présence du sable dans le matériau augmente la
fixation de chlorure, ce résultat est trouvé dans les différentes parties de cette étude.

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CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale_____________________________________________________67

Dans ce travail, on a cherché à mieux comprendre le phénomène de la pénétration des ions


chlorures dans le mortier et le ciment. Pour répondre à cet objectif, une compagne
expérimentale a été réalisée, portant sur la pénétration de chlorures dans la pâte de ciment et
mortier, on a mis l’accent sur les paramètres suivants :

 le coefficient de diffusion effectif.


 le coefficient de diffusion apparent.
 l’évolution de concentration avec la profondeur
 l’évolution temporelle des quantités diffusées
 l’isotherme de chlorure fixé.

On a porté une attention à l’évolution des taux de chlorures diffusés dans les matériaux
étudiés en fonction de la profondeur, du temps et par immersion. Cette recherche a été
accompagnée par la détermination des profils de diffusion en profondeur et l’analyse de la
variation des chlorures fixés pour différentes concentrations. Ceci a permis d’asseoir un
certain nombre de conclusions intéressantes qu’on résume dans ce qui suit :

 L’étude a montré que les coefficients de diffusion déterminés à partir des essais de
diffusion naturelle et des essais de migration électrochimiques ne sont pas identiques.
Ce résultat mène à conclure que le coefficient de diffusion est directement lié à la
concentration.

 Dans ce travail, on a étudié la pénétration des ions chlorures pour deux matériaux à
structure poreuse, on a utilisé pour ça deux modèles, le premier est celui de la
diffusion naturelle et le second est celui de diffusion électrochimique, afin de choisir
le modèle le plus adéquat à notre recherche. On a trouvé que le modèle de la diffusion
naturelle est plus représentatif.

 Cette étude a aussi inclut l’effet de l’himidité, la durée, et le mode de conservation de


des éprouvettes de mortier 1/3 non traitées (sans cure) et d’autres traitées par l’eau (une
cure de 180 jours). L’analyse a révélé que ces facteurs jouent un rôle prépondérant

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Conclusion générale_____________________________________________________68

dans le transport des ions chlorure. On note que la diffusion ionique décroît lorsqu’on
passe de 0.40 à 0.55 d’humidité relative et tend vers zéro en dessous de cette valeur.

 Les résultats de cette étude ont montré que la forte présence de sable dans le mortier
augmente le nombre de vides existant et entrainera par conséquent une augmentation de la
porosité de celui-ci , ce qui favorise davantage la pénétration des ions chlores à travers les
vides créés dans le morbier.

 Au cours de l’essai le régime permanent est établi lorsque la quantité diffusante


devient constante dans les deux compartiments amont et aval. L’établissement du
régime permanent dépend de la concentration et de l’épaisseur du matériau. En outre, la
non linéarité des courbes iso thermiques se traduit par une rétention plus élevée aux
faibles concentrations et à la durée de la phase transitoire, celle-ci est basse.

En fin, le travail réalisé ici est une contribution à l’étude du phénomène de la pénétration des
ions chlorures, les résultats trouvés sont intéressants. La continuité en effet de la recherche
sur cet axe permettra de minimiser la pénétration en adoptant le dosage optimum en granulés
et une composition adéquate du mortier.

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[38] Stanish, K.D. Hooton, R.D., et Thomas, M.D.A ‘Testing the Chloride
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engineering, University of Toronto.(1997).
[39] Streicher, P.F., et Alexander, M.G. ‘A chloride conduction test for
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[40] Swaddiwudhinpong, S. Wong, S.F. Wee, T.H. et Lee, S.L ‘Chloride


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[41] Torrenti, J-M. Didry, O. Ollivier, J-P. Et. Place, F. ‘La dégradation des
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[45] Xi, Y. Willam, K. et frangopol, D. ‘Multiscale Modelling of Interactive


Diffusion Process in Concrete’ Journal of Materials in Civil Engineering,
ASCE. pp58-265. (2000).

SEMINAIRE

[46] ‘ Durabilité des bétons et Pierre’. séminaire organise avec la


collaboration de l’UNESCO- Saint Remy – lés – Chevreuse, (1981).

[47] ‘ Le béton et l’eau’. Séminaire organise par le collège international des


séances de la construction avec la coopération de AFPC. Wittmann .F
.HAFREM. (1986).

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