TH5775
TH5775
TH5775
MEMOIRE DE MAGISTER
Spécialité : Génie Civil
Par :
Publiquement, le 26/01/2010
RESUME
Cette étude concerne la pénétration des ions chlore dans le béton et la durabilité des ouvrages. La
durabilité des ouvrages situés en milieu agressif dépend essentiellement de la pénétration des ions
chlores. Ces ions présents au sein du milieu peuvent modifier certaines propriétés du béton. Nous
avons cherché par un travail expérimental à comprendre le phénomène de la pénétration des ions
chlorures dans le mortier et la pâte de ciment. Le premier axe de l’étude consiste à analyser l’évolution
de la concentration en chlore avec la profondeur de l’éprouvette. Les résultats trouvés ont montré que
plus la profondeur est faible plus la quantité diffusée est grande. Parallèlement la mesure de la quantité
des chlorures fixés dans la matrice de ciment et de mortier, a mis en évidence l’effet de la
concentration sur la quantité des chlores fixés dans éprouvettes testés. Par ailleurs, nous avons étudié
l’influence de la teneur en sable sur le phénomène de la pénétration. Nous avons noté une pénétration
plus importante lorsque la teneur en sable des matériaux testés est grande. L’étude a également révélé
l’effet du mode de concentration sur le phénomène de diffusion, et a permis aussi de traiter
l’évolution temporelle du coefficient de la diffusion apparente et effective.
ABSTRACT
This study concern ion chloride penetration in concrete and durability of structure. The durability of
structure in aggressive field depends essentially on chloride ion penetration. The presence of this ion
in aggressive field can modify certain propriety of concrete.We have sought to understand the
phenomenon of penetration by some experimental work on paste of cement and mortar. We have lead
the study on analysis of evolution of concentration on chloride with profounder. The results founding
shown that the profounder is weakest than the quantity diffused are strongest. For same quantity of
chloride bound in paste of cement and mortar, we have put in evidence the effect of concentration on
quantity of chloride bound in material. We have studied the influence of sand on phenomena of
penetration, and have found when the quantity of penetration is important the quantity of sand is
strong. The study provide too the effect of mode of concentration on phenomena of diffusion, this
study permits to deal with the evolution of coefficient of diffusion apparent and effective.
PREMIERE PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE LA
PENETRATION DES CHLORURE DANS LE BETON
INTRODUCTION……………..…………………………………………….…..6
I.1 INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DU BETON SUR LA
MICROSTRUCTURE………………………………………….……… ……….7
I.1.1 La porosité………………….… …………………… ……………..7
I.1.2 La connectivité et la porosité.. ……………..……… ………………7
I.1.3 Le degré de saturation………………… ……………………….…...7
I.1.4 La pénétration..…………………………………………………..…...7
I.2 MECANISME DE TRANSFERT ….………………………………………8
I.2.1 La diffusion.………………………………………………………….8
I.2.2 Migration…..……………………………… ……………………….8
I.2.3 La convection.………………………………………………………..8
I.3 LE COEFFIENT DE DIFFUSION …………………………………………8
I.3.1 Le coefficient de diffusion dans les pores………………….………...8
I.3.2 Le coefficient de diffusion effectif..…………...……………………..8
I.3.3 Le coefficient de diffusion apparent… ……………..………………9
I.4 LES DIFFERENTS IONS CHLORURES... ………………………………9
I.4.1 Les chlorures liées ……………..……………………………………9
I.4.2 Les chlorures libres…………………………………………………...9
I.4.3 Les chlorures totaux.....…………..…………………………………10
I.4.4 Les effets des interactions sur la solution…………………………..10
I.4.4.1 Interaction ions-ions ..………………………………….………10
I.4.4.2 Interaction ions-solvant..………………....…………….………10
I.4.5 Structure cristalline..……………………..…………………………10
I.4.6 Le cristal de chlorure de sodium..…………..………………………10
I.5 LES PROPRIETES PHYSIQUES DE LA SOLUTION ... ……..…………11
I.6 METHODE D’INVESTIGATION MINERALOGIQUE.…………………11
I.6.1 Analyse chimique. ……………………… ………………………..11
I.6.2 Analyse par diffraction aux rayons-X..……………..………………11
I.6.3 Analyse thermique..…… ………………………………………….12
I.7 LES METHODES EXPERIMENTALES…………………………………12
I.7.1 La sorption.………………………………………………………….13
I.7.2 Essais de perméabilité de chlorure……………………… …………13
I.7.3 Essais de migration rapide (NT BUILD 492).………………...……15
I.7.4 Essais (AASHTO T 259)………….………………………………..17
I.7.5 Essais (NT BUILD 443)……………………………………………17
I.7.6 Essais de pénétration par pression………………………………….18
I.7.7 Essais d’immersion dite méthode (LMDC)…………………...……19
I.7.8 Essais de migration dite méthode (LMDC) au laboratoire de INSA..20
I.8 Les profils expérimentaux……...………………………...…………………22
CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES DANS LE BETON
Introduction. ……………………………………………………………………....22
II.1THERMODYNAMIQUE DE L’ELECTROLYTE…. ….…………………..22
II.1.1Thermodynamique..….…………………………………………….22
II.1.2 Diffusion de multi espèces dans une solution salée.............. ..........22
II.2 POTENTIEL ELECTROCHIMIQUE............................................................23
II.3 LA DIFFUSION..............................................................................................24
II.4 LE COEFFICIENT DE MOBILITE...............................................................24
II.4.1 La mobilité ionique..........................................................................24
II.5 LA PREMIERE LOI DE FICK ......................................................................26
II.6 COEFFICIENT DE DIFFUSION...................................................................27
II.7 EQUATION DE CONSERVATION .............................................................28
II.8 LA SOLUTION DE LA DEUXIEME EQUATION DE LA FICK................30
II.9 COEFFICIENT D’ACTIVITE..…..................................................................30
II.10 POTENTIEL DE LIQUIDE DE JONCTION ..............................................31
II.11 MESURE DU COEFFICIENT DE DIFFUSION EFFECTIF .....................31
II.11.1 La méthode en régime permanent. ................................................31
II.11.2 la méthode en régime transitoire....................................................31
II.12 INFLUENCE DE L’INTERACTION SUR LE TRANSFERT DES
CHLORURES………………………………………………..................................32
II.13 LES ISOTHERMES DE FIXATION .............................................................33
RESULTATS DE TRAVAUX DE RECHERCHE REALISES SUR LA
PENETRATION…………………………………………………..........................34
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL
CHAPITRE IV
ETUDE DE L’EFFET DE LA PENETRATION DES IONS
CHLORURES DANS LE CIMENT ET LE MORTIER
INTRODUCTION………………………………………………………….…..48
IV.1 PROCEDURE EXPERIMENTALE UTILISE...........................................48
IV.2 PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS….…………..49
IV.2.1 Variation de la concentration en chlorures avec la profondeur….………49
IV.2.2 L’effet de sable sur la diffusion.…………………………………………53
IV.2.3 Effet du mode de conservation…………………………………………..54
IV.2.4 Etude de l’évolution de la quantité diffusante en fonction de temps.. ….57
IV.2.4.1 Résultats et commentaires……………………………………………..57
IV.3 Variation du coefficient de diffusion apparent avec la concentration……..61
IV.4 Variation du coefficient de diffusion effectif avec la concentration en ions
chlorures…………………………………………………………………………62
IV.5 Mesure de la quantité de chlorures fixé dans la matrice de ciment et
mortier……………………………………………………………………………63
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale………………………………………………………….. 67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
PREMIERE PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE LA
PENETRATION DES CHLORURE DANS LE BETON
Figure I.1 : Effets de la pénétration des ions chlorure sur l’acier et le béton…....6
Figure I.2 : L’expérience de l’essai de sorption....……………………………..13
Figure I.3 : Essai de perméabilité rapide...……………………………………..14
Figure I.4 : L’essai rapide de migration.........................................................….15
Figure I.5 : Essai AASTHO T259...................................................................…17
Figure I.6 : Essai NT BUILD 443 (1995)………………………………………18
Figure I.7 : Essai de pénétration par pression…………………………………..19
CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES DANS LE BETON
Figure II.1 : Flux pénétration et sortant au travers d’un élément de volume.. …..28
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL
Lettre latine
α Le facteur de retard.
σ Le produit d’entropie par unité de volume
δ La conductivité
∆T Différence de la température
ν La vitesse moyenne linéaire des ions chlorure
∂Gi Énergie de Gibbs
∂x Gradient de pression appliqué
∂h
∂ni Concentration libre d’une espèce ionique dans la phase liquide
ϕ Potentiel électrique.
λoi Conductivité équivalente a dilution infinie
Λ o
i La limite de la conductivité équivalente
ρs La densité sèche
INTRODUCTION GENERALE
Introduction____________________________________________________________ 2
INTRODUCTION GENERALE
La durée de vie des matériaux cimentaires, dépend étroitement d’un grand nombre de
paramètres environnants et intrinsèques. En effet de nombreuses études se sont intéressées
à ce facteur, afin de dégager des solutions économiques et efficaces visant à garantir une
durée de vie maximale aux ouvrages génie civil et à améliorer leur performance.
La durabilité peut être ainsi définie comme le maintien de la qualité des ouvrages sur une
longue durée.
Pour connaître expérimentalement la durabilité du béton, il faut étudier comment il résiste
vis à vis d’un certain nombre de mécanismes susceptibles de le dégrader, parmi ces
mécanismes ; un environnement chimiquement agressif.
Dans ce contexte, le béton sera plus durable qu’il résiste à la pénétration des agents
extérieurs. Cette qualité peut être caractérisée au moyen de la perméabilité et la diffusivité.
La perméabilité décrit un écoulement qui se produit sous gradient de pression, et la
diffusion un transport à l’échelle moléculaire sous gradient de concentration.
La diffusivité et la perméabilité dépendent étroitement de la porosité. Parmi les agents
chimiques les plus nocifs au béton, on a l’ion chlore.
Notre travail se veut une contribution à l’étude de la résistance du béton à l’action
agressive de l’ion chlore.
Pour des commodités expérimentales liées à la taille des éprouvettes, nous avons choisi
d’analyser le comportement de mortiers et de pâte de ciment, exposés aux ions chlorure à
travers une solution contenant du Na Cl.
Dans ce travail, on analyse l’effet de la pénétration des ions chlorure dans la matrice de
mortier et la pâte de ciment, pour différentes concentrations et dosages en sable. On portera
un intérêt particulier à la relation qui existe entre la concentration, le coefficient de
diffusion effectif et apparent et l’établissement du régime permanent.
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Introduction____________________________________________________________ 3
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U.S.T.H.B / F.G.C 2010
PREMIER PARTIE
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DU PHENOMENE DE
LA PENETRATION DES CHLORURES DANS LE
BETON
CHAPITRE I
NOTIONS FONDAMENTALES SUR LA
PENETRATION DES CHLORURES DANS LE BETON
Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 6
I.1 Introduction
Nous préférerons commencer le travail par la présentation et la définition des différents
termes utiles dans l’étude des problèmes de pénétration, nous présentons aussi bien la
méthode d’investigation minéralogique ainsi que les différents essais expérimentaux utilisés
pour comprendre le phénomène provoquant le transport des chlorures dans le bêton.
La durabilité du béton est liée à son aptitude à résister à la pénétration d’agents agressifs
externes et à tout mécanisme de dégradation même interne. Celle-ci fait intervenir un
processus de transport éventuellement des ions chlorures.
Les propriétés de transport de ces ions dans le béton (coefficient de diffusion) jouent donc un
rôle principal dans l’évaluation et la prévision de sa durabilité.
En effet de nombreuses structures sont conçues pour contenir des liquides tels que les
réservoirs d’eau, celles-ci doivent être en mesure de retenir les agents agressifs et de les
empêcher de contaminer et corroder les éléments principaux. Sachant que la pénétration est
étroitement liée à la microstructure du béton, c’est cette peau qui bloque ou ralentit le passage
des agents agressifs (ions chlorures).
(a) (b)
(c) (d)
Figure I.1 : Effets de la pénétration des ions chlorure sur l’acier et le béton
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 7
Vv
Po = (1.1)
Vt
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 8
I.1.4 La Pénétration
La pénétration est une propriété de diffusion qui caractérise la facilité pour laquelle un
matériau poreux se laisse traverser par un fluide, celle-ci fait intervenir plusieurs paramètres
due à sa complexité. Ces principaux paramètres sont :
D
Dp = (1.4)
δ
T
δ : la conductivité.
T : la tortuosité.
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 9
mesuré par l’essai de la cellule de diffusion en régime permanent. Il est déterminé par la pente
de l’isotherme d’interaction chlorure - matrice, faisant intervenir la porosité. Il est donné par
l’expression suivante:
De = P × D P (1.5)
P : la porosité
D p : le coefficient de diffusion de l’espèce ionique dans un milieu poreux.
directement et d’une manière très rapide par un essai de migration sous un champ électrique
[42]. En régime non stationnaire, celui-ci intègre les interactions chlorures-matrice, il est
définie par :
De
Da = (1.6)
α
De : le coefficient de diffusion effectif.
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 10
volumique des chlorures libres et les chlorures liés, leur unité est exprimée en gramme de
chlorure par gramme de poids de ciment ([20] et [15]).
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 11
Le rayon de l’ion de chlorure est égal à 1.81Å et 0.95 Å pour l’ion de sodium. La forme
extérieure du cristal est une forme cubique, les ions chlorures sont situés au centre du cube, et
entourés de six ions de sodium [111]. Il se trouve à thêta égal 13°40’ [41].
En outre l’ion chlorure est plus électronégatif que l’ion de sodium, ce qui implique que leur
liaison ionique présente un caractère ionique très important.
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 12
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 13
I.7.1 La sorption
La sorption est la capacité d’un liquide d’être absorbé par un matériau sous l’effet de la
capillarité. L’essai expérimental de la sorption sur l’éprouvette de béton est illustré par la
Moins le béton est dense et plus les pores ont tendance à absorber le liquide.
La relation empirique suivante a été dérivée à partir des observations des constituants de
béton, cette relation décrit l’état de l’absorption capillaire (Bertolini et al, 2004) [10].
i=S t (1.8)
D’où:
Les valeurs de l’absorption du béton dépendent de plusieurs facteurs, mais le principal facteur
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 14
Cet essai a été développé par (Whiting, 1981) [43] puis standardisé par American Association
(ASTM). Cet essai de perméabilité de chlorure est désigné comme étant un essai rapide T277-
83 (1983) et ASTM C1202-94 (1994). Pour réaliser cet essai ; on prend un échantillon de 50
mm d’épaisseur et 100mm de diamètre dans une cellule qu’on place entre deux
compartiments contenant chacun 0.3 Mole de NaOH et une concentration de 3.0% NaCl ,
courant en fonction du temps. La surface sous la courbe donne la charge totale du courant
traversant le béton. Le taux de pénétration est donné dans le tableau I.2., qui exprime le taux
de perméabilité du béton.
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 15
2000-4000 Modéré
1000-2000 Bas
<100 Négligeable
L’essai conventionnel de migration sous champ électrique a été modifié par (Tang et Nilson,
d’épaisseur dans une solution ayant une concentration en NaCl de 0.03 et on applique un
potentiel de 30V.
Dans cet essai, la teneur en ions chlorures n’est pas contrôlée comme dans le cas de l’essai de
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 16
d’argent sur la surface fracturée. La fixation de nitrate d’argent sur les ions chlorure sur la
surface fracturée, produira une couleur blanchâtre de chlorure d’argent. S’il n’y’ a pas de
présence d’ions chlorures, les nitrates d’argent se fixent avec les hydroxydes dans le béton et
forment une couleur brunâtre. La valeur moyenne de la profondeur de pénétration est utilisée
RT x d − α x d
Dapp = (1.10)
zFE t
Ou:
U −2
E=
L
RT 2C d
α =2 erf −1
1 −
zFE Co
L’essai AASHTO T259 est un essai à long terme, mesure la pénétration des ions chlorures
dans le béton (figure I.5). L’essai recommande quatre dalles de 300 mm×300 mm×75 mm.
Celles-ci sont immergées dans l’eau courante pendant 14 jours et stockées dans une chambre
sec à 50% d’humidité relative pendant 28jours. Les facettes de la dalle sont couvertes de
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 17
Cet essai a été développé pour améliorer l’essai ASSTHO 259T. L’échantillon de béton est
saturé avec la chaux plutôt d’être séché pendant 28 jours comme dans le cas de l’essai 259T.
l’expose dans une solution dosée à 2.8 M de NaCl (Figure 1.7) pendant 35 jours. On récolte
une poudre de taille de 0.5mm. La teneur en chlorure dans la poudre est alors déterminée
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 18
L’essai de base de pénétration par pression, consiste à soumettre une face d’un échantillon de
béton pré-saturé dans une solution contenant de chlorure soumise à une sous pression.
Cette pression sert à pénétrer les ions chlorures dans le béton sous diffusion et convection
d’où un gradient de pression est créé. Dans cet essai, on doit seulement s’assurer que les faces
La pression est maintenue constante pendant une période donnée, après laquelle l’échantillon
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 19
Freeze et Cherry (1979) [21] ont proposés une équation pour l’essai de pénétration par
pression :
∂C cl ∂ 2 C cl ∂C
= Dapp − v cl (1.11)
∂t ∂x 2
∂x
D’où:
k ∂x
ν =− (la vitesse moyenne linéaire des ions chlorure)
n ∂h
n = porosité
∂h
=gradient de pression appliqué
∂h
x−v
C cl ,( x ,t )
= 0.5erfc + exp vx erfc x + vt (1.12)
Cs 2 D t D 2 D t
app eff app
L’échantillon de ciment ou mortier est traité par un sel de chlorure de sodium, les chlorures
pénètrent le matériau par diffusion, la différence fondamentale est basée sur la mesure du
flux. L’échantillon est saturé d’eau afin d’éviter l’effet de la capillarité. L’échantillon de béton
est en effet couvert d’une feuille de carbone afin d’éliminer toute diffusion latérale et garder
seulement une seule face pour la pénétration de chlorure. La surface non couverte est donc
exposée à la solution de chlorure de sodium.
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Chapitre I : Notions fondamentales sur la pénétration des chlorures________________ 20
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CHAPITRE II
PENETRATION DES IONS CHLORURES
DANS LE BETON
Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 22
INTRODUCTION
Il est particulièrement important de prévoir la cinétique de la pénétration des ions chlorures
dans la matrice de la pâte de ciment ou mortier.
Cette pénétration est liée au phénomène de la diffusion ionique, ce dernier fait intervenir
différentes disciplines, tels que la chimie, l’électrochimie, la thermodynamique etc., pour
pouvoir décrire et établir les formulations du mécanisme de transport.
L’étude du transport des ions, dans la solution électrolytique, est très complexe, cela est dû à
la longue durée de l’expérimentation et aux matériaux qui doivent être normalisés, afin que le
processus soit évalué et quantifié ([34] et [35]).
1 n
σ= ∑ Ji X i
T i =1
(2.1)
D’où :
σ : Le produit d’entropie par unité de volume (J / (K × m 3 × s )) .
T : La température absolue (K ) .
J i : Le flux de l’espèce ionique à travers l’unité de surface dans la solution électrolyte
exprimé en ( mol / s × m 2 ).
X i : La force thermodynamique ( J / (mol × m )) .
Lorsque l’état d’équilibre est atteint, la force et le flux s’annulent. Dans cet état, il peut être
supposé que la relation liant le flux et la force thermodynamique est linéaire [42].
n
J g = ∑ I gi X i g = 1,.n (2.2)
i =1
( )
I gi : Coefficient de phénoménologie du transport. mol 2 / (J × m × s ) .
n
σ = − ∑ J i ∇u i (2.3)
i =1
n
J g = −∑ Ig i ∇u i g = 1,.n (2.4)
i =1
ui = uo + ziFϕ (2.5)
ui = uo + RT log(ai ) (2.6)
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 24
II.3 LA DIFFUSION
La diffusion ionique est un mouvement de particules qui cause une différence de potentiel
chimique entre deux points. Les particules se déplacent en effet pour rétablir cet équilibre
chimique [32].
Il est très important de noter que les molécules sont en mouvement continu, en effet
l’agitation aléatoire de la solution provoque des collisions entre elles. Ce phénomène de
changement de direction et de vitesse est connu sous le nom de mouvement Brownien. Il est
à l’origine de transport par diffusion ; c’est la diffusion moléculaire [14].
S’il existe en outre une différence de concentration dans le milieu, celui-ci crée un
mouvement du milieu le plus concentré vers le moins concentre. Ce mécanisme de diffusion
est expliqué par les notions de la thermodynamique. On peut en effet appliquer le principe de
la cinétique des gaz parfaits, donc le mouvement des molécules est déterminé en fonction de
leur énergie libre. Cette dernière est liée au potentiel chimique par la relation :
∂Gi
ui = (2.7)
∂ni
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 25
Durant le processus de migration, l’ion est accéléré en premier temps par le champ électrique
puis par les forces de frottement des molécules du solvant, il atteint une vitesse moyenne, Il
existe une relation entre le champ électrique et cette vitesse moyenne [14].
Si = U i E (2.8)
U i = wi z i F (2.9)
λoi = U io z i F (2.10)
Les valeurs de la conductivité équivalente peuvent être déterminées par la mesure du nombre
moyen de transport à dilution infinie où le mouvement de l’ion est limité par ses interactions
avec le solvant seulement. Dans ce cas l’influence des autres ions est négligée.
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 26
t io : Le temps (s).
La densité de courant de la particule d’espèce ionique est le courant total dans le système pour
lequel le processus de migration traverse une surface
Ji I
t io = Où j= (2.12)
j A
j : Densité de courant (A/m²).
A : La surface à travers une section (m²).
I : Courrant (A).
Durant le processus de diffusion, la densité de courant est nulle, ce qui signifie que le flux de
diffusion des différentes espèces ioniques ne crée pas de courant [25].
J i = − Dio ∇C i (2.15)
C (x = 0 ) = C o = Constant.
C ( x〉 0 ) = 0 à t = 0
x
t , C = 0 quand
L
La première loi de Fick, montre que le flux de l’espèce ionique est proportionnelle au
gradient de concentration ; beaucoup de supposition ont été posées au sujet du phénomène
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 27
de diffusion, en effet en utilisant le flux sans champ électrique, les ions considérés neutres et
pas d’interaction avec les autres espèces ioniques. La première loi nous permet de tracer les
profils de flux ([26] et [27]).
uiRT
Di = = wio RT (2.16)
zi F
Ji = − Dio ∇C i (2.17)
J i : Le flux de l’espèce ionique à travers une surface dans une solution électrolyte.
Dio : Le coefficient de diffusion d’une espèce ionique dans une solution à dilution infinie
(m²/s).
Pour un système unidimensionnel, le coefficient de diffusion D est ainsi défini comme le taux
de transfert de substance diffusante à travers une section de surface unitaire fois le gradient de
concentration d’espèce par rapport à la section. Celui-ci représente la première loi de Fick
utilisée dans notre présent travail.
∂C i
Dio = J i (2.18)
∂X
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 28
Le profil des concentrations en chlorures à travers une matrice cimentaire, se fait à partir de la
loi de conservation de la masse.
Soit un élément de volume V dans une solution où les ions pénètrent par la face de gauche et
sortent par celle de droite sous l’influence d’un gradient de concentration.
L’application de la loi de conservation de la masse établie donne l’accroissement du
∂ci
diffusant en fonction de temps dans l’élément de volume de longueur dx , est égal à la
∂t
différence entre le flux entrant et le flux sortant soit :
∂ci ∂J
dx = J x − J x + dx = − dx (2.19)
∂t ∂x
∂J
Jx J x + dx = J x + dx
∂x
D’où vient, en remplaçant l’expression du flux établi par la première loi Fick :
∂ci ∂J ∂ 2 ci
=− = Di (2.20)
∂t ∂x ∂x 2
Dans le cas d’un matériau poreux et sature la diffusion est considérée effective, l’équation de
conservation permet donc de calculer l’accroissement de la concentration par unité de volume.
Cette relation n’est valable que si les ions chlorures qui diffusent à travers le matériau
n’interagissent pas avec les phases solides [7].
Par contre dans le cas d’un élément de volume complètement saturé, l’interaction des ions
chlorures avec le solide modifie la vitesse de pénétration des chlorures dans le béton [29].
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U.S.T.H.B / F.G.C 2010
Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 29
Pour cela, il est essentiel de faire des corrections dans l’équation en tenant compte de la
partie solide. Les interactions sont décrites par une isotherme d’absorption qui exprime la
quantité de chlorure fixe, nécessaire à l’équilibre du solide en fonction de la quantité d’ions
chlorures en solution. Si on prend en considération l’interaction ion solide, on doit rapporter
la quantité de chlorure au volume de la solution dans le matériau [28].
On peut décomposer cependant les chlorures totaux en chlorures lies et chlorures libres.
∂C t ∂C f ∂C b
= + (2.21)
∂t ∂t ∂t
D’où
∂C f De ∂ 2C
= (2.22)
∂t ∂C n b ∂x 2
[ p + ( 1 − p )ρ S ]
∂C f
∂C ∂ 2C
= Da 2 (2.25)
∂t ∂x
D’où la deuxième loi de Fick tel que :
Da : Coefficient de diffusion apparent (m²/s).
Da est appelé le coefficient de diffusion apparent, puisqu’il inclut les effets d’interaction
liquide solide [22].
Nous nous permettons de conclure que l’équation de conservation nous permet de tracer les
profils de concentration ([2] et [3]).
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 30
x
C ( x; t ) = C i + (C sa − C i ) • erfc (2.26)
4 D (t − t )
a ex
t : Temps (t).
C i : Teneur en chlorure initiale (g/l).
chlorures fixes.
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 31
Le coefficient de diffusion est différent d’une espèce à une autre, ce qui implique que plus le
coefficient d’un ion est grand et plus vite il se déplace dans la solution [13].
La deuxième hypothèse de Fick suppose que les ions sont des particules neutres et
n’interagissent pas, alors qu’en réalité, les ions sont des particules chargés par définition, ils
ont un ou plusieurs électrons à capter, mais en opposé, ils ont un ou plusieurs électrons à
perdre. Comme les espèces ioniques sont chargées avec des signes opposés, il y’a interaction
entre elles. Les deux ions, sodium chargé négativement, et chlorure positivement diffusent
dans l’eau. Comme les ions chlorures sont plus rapides que l’ion sodium, le coefficient de
diffusion donc sera sous estimé.
Cependant le champ électrique développe entre les deux espèces un phénomène électrique, les
plus lents ralentissent les plus rapides et ces derniers accélèrent les plus lent. Ce champ
électrique ou cette différence de potentiel créé entre les deux espèces, est appelée le potentiel
de liquide de jonction ([43] et [41]).
Dans cette méthode, l’essai consiste à mesurer la quantité Q de l’élément qui a diffusé du
compartiment amont vers le compartiment aval en un temps t par unité de surface.
Cette méthode permet de mesurer rapidement le coefficient de diffusion effectif sur des
échantillons de laboratoire mais également in situ. Compte tenu de la non linéarité de la
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 32
courbe, l’équation de transfert est résolue numériquement par la méthode LMDC qui présente
de nombreux avantage, le temps de l’expérimentation est plus rapide ou par linéarisation par
partie de la courbe par la méthode LCPC qui est définie comme suit ; l’isotherme
d’interaction chlorure-matrice est supposé linéaire par fraction sur la plage d’une
concentration de petite valeur. Elle s’articule sur l’hypothèse que le coefficient de diffusion ne
dépend que de la concentration ([11] et [12]).
En intégrant le flux par rapport au temps, on obtient une quantité Q(t ) de matière par unité de
surface. Lorsque le régime est permanent la quantité Q(t ) est une variation asymptotique
linéaire en fonction du temps t i [20]. La quantité peut être déterminée expérimentalement,
(q (t ) ⋅ Va)
Q(t ) = [ ] (2.27)
A
Va : Le volume du compartiment amont (m3).
Cette courbe en régime permanent permet de donner le coefficient de diffusion effectif qui
représente la pente de l’asymptote à l’abscisse. Le point d’intersection de l’asymptote avec
l’axe des temps t i est appelé temps retard, il est donné par :
L2
ti = α (2.28)
6 ⋅ De
α : Le facteur de capacité pour les chlorures fixé.
L : Épaisseur de l’échantillon de mortier (m).
De : Le coefficient de diffusion effectif (m²/s).
QL L2
= De t − p (2.29)
Co 6
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 33
p : La porosité du mortier.
En outre dans le cas où l’espèce diffusante interagit avec le solide, le ralentissement du
processus se traduit par un délai supplémentaire ∆t i , cette valeur permettre de quantifier
L2
∆t i = [(1 − p )ρsK d ] (2.30)
6 ⋅ De
Cb
Kd = (2.31)
Cf
En effet le phénomène d’interaction chlorures - matrice est décrit par une isotherme de
fixation non linéaire sur une large gamme de concentration en chlorures libres et plusieurs
fonctions ont été proposées, il s’agit de :
-L’isotherme de Freundlich :
-L’isotherme de Langmuir :
b ⋅ k ⋅ C cf
M cb = (2.33)
1 + C cf
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 34
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 35
Un modèle simplifié a été présenté par Costa et Appleton (1999) [17] pour prédire le
coefficient de diffusion des ions chlorures, basé sur la concentration en chlorure en surface de
béton et leur dépendance du facteur temps d’exposition, des propriétés de béton ainsi que les
conditions d’exposition.
Une étude de Saetta et al (1993) [36] a été consacrée à l’analyse de la diffusion des
ions chlorures dans un béton non saturé. Ils ont utilisé la méthode de l’élément fini pour
résoudre la non linéarité de l’équation de la courbe de diffusion obtenue et les équations
différentielles couplés.
La solution de l’équation de la pénétration des chlorures dépend de plusieurs facteurs, en
incluant l’équation différentielle partielle et son influence sur les propriétés de béton, et les
conditions d’environnement.
Ababneh (2003) [1] a étudié la pénétration des chlorures dans un béton non saturé.
Cette étude a permis de montrer une nouvelle méthode numérique, pour résoudre les
équations différentielles partielles de la pénétration des chlorures et de la diffusion de
l’humidité.
Ils ont conclu que leur modèle prédit très bien l’effet de la diffusion de l’humidité sur la
pénétration des ions chlorure dans le béton partiellement saturé. Les résultats numériques
précités ont montré aussi que la diffusion de l’humidité accélère la pénétration des ions
chlorures.
Francy (2002) [20] a entrepris une étude sur un béton saturé, dans laquelle a étudié
expérimentalement l’effet de la pénétration des ions chlorures sur la diffusion de l’humidité.
Un résultat très intéressant a été tiré de cette étude, il s’agit de l’existence d’une relation
proportionnelle entre les paramètres de couplage et la concentration des ions chlorures.
En outre le calcul des profils de concentration en ions chlorure dans une structure en
béton, peut être effectué soit par la connaissance du coefficient de diffusion apparent dans le
cas ou la concentration liquide solide est régie par une isotherme linéaire, soit à partir de la
mesure du coefficient de diffusion effectif et de la détermination de l’isotherme d’interaction
non linéaire entre les ions chlorures et le béton. Cette approche a été modélisée par Bigas
(1997) [11].
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 36
Ollivier (1999) [34] dans son étude, a calculé les profils à partir du coefficient de diffusion
apparent dans le cas où les interactions liquide-solide sont déterminées par une isotherme
linéaire, et à partir du coefficient de diffusion effectif dans le cas où la détermination de
l’isotherme d’interaction est non linéaire. Cette dernière approche, a modélisé les interactions
selon l’isotherme de Freundlich, son équation a été tirée à partir de l’essai de diffusion
ionique classique.
Une autre nouvelle approche de multi - espèces a été développée par Truc (1999) [41]
tenant compte des espèces ioniques rencontrées dans la solution interstitielle et leur influence
sur la diffusion des ions chlorures. Cette approche permet la description non seulement de la
diffusion mais aussi de la migration des électrons. Truc a montré que la première et la
deuxième loi de Fick ainsi que l’équation d’équilibre ne suffissent pas à prédire ou à
déterminer les profils des ions chlorures dus à la négligence de l’influence des autres espèces
dans le transport des chlorures, d’où il a mis en évidence l’influence de divers paramètres sur
la pénétration des ions chlorure dans le béton. Au cours d’un essai de migration, il a montré
qu’il est indispensable de renouveler la solution en chlorure de sodium, si l’essai dure
longtemps afin de diminuer l’effet de l’appauvrissement en ions chlorures, cela est dans le but
de maintenir la même concentration et permettre le passage de ions chlorures.
Delmas (2000) [18] a montré que le coefficient de diffusion des ions chlorures
s’obtient facilement au moyen de régime permanent, et que ce coefficient de diffusion peut
être déterminé aussi en régime transitoire, par ailleurs il a posé les principaux bases d’une
nouvelle approche dans laquelle est pris en considération le phénomène d’interaction pores-
solution.
L’étude de Chartterdji (2002) [15] basée sur des essais réalisés sur mortiers, il a été
montré que le coefficient de diffusion effectif est obtenu en appliquant la première loi de Fick,
ce dernier varie en fonction de la concentration. Ce résultat a été constaté d’une façon
systématique mais il est en contradiction avec l’idée que le coefficient de diffusion effectif
caractérise le matériau poreux et l’ion considéré, d’où il a été proposé une loi empirique pour
décrire les variations du coefficient de diffusion effectif.
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Chapitre II : Pénétration des chlorures dans le béton____________________________ 37
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DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
PROGRAMME EXPERIMENTAL
Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 40
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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 41
ANALYSE CHIMIQUE
ELEMENTS TENEUR % EXIGENCES
SiO 2 15.98 *
CaO 53.74 *
MgO 1.12 <5.0
Fe 2 O 3 2.89 *
Al 2 O 3 4.92 *
SO 3 2.44 <4.0
PF 4.23 *
Cao libre 0.19 *
R insoluble 4.92 *
Cl- 0.014 <0.05
Na 2 O 0.58 *
K2O 0.91 *
Les proportions moyennes respectives des différentes phases sont en moyenne exprimées en
pourcentage comme suit :
C3S 49.60
C2S 17.28
C3A 8.15
C4AF 8.79
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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 42
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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 43
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
100
90
POURCENTAGE PASSAN
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
OUVERTURE TAMIS (mm)
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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 44
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Chapitre III : Programme expérimental et caractéristiques des matériaux_____________ 45
III.6 LA POROSITE
La porosité à l’eau a été mesurée sur des éprouvettes de béton de dimension 7X7X28cm,
l’éprouvette est mise en premier sous le vide dans l’eau jusqu'à que ce le poids constant sera
atteint.
Une fois l’échantillon est saturé, on mesure dans l’eau Ww(g) et à l’air Wa(g). On place
ensuite l’échantillon, dans une enceinte à une température à 105°C jusqu’ atteindre un poids
constant, et on mesure le poids Wd(g).
La porosité est formulée comme suit :
Wa (t ) − Wd (t )
p (t ) =
Wa (t ) − Ww (t )
La porosité trouvée dans notre mortier est de 0.14.
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CHAPITRE IV
ETUDE DE L’EFFET DE LA
PENETRATION DES IONS CHLORURES
DANS LE CIMENT ET LE MORTIER
Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 48
dans le ciment et le mortier
INTRODUCTION
Le travail décrit dans cette partie, concerne principalement l’analyse de l’impact de la
pénétration des chlorures dans des éprouvettes de ciment et de mortier.
On aborde cette partie, par l’étude de l’influence de deux paramètres prédominants affectant
la pénétration des ions chlorures, il s’agit de la concentration de la solution en chlorures et de
la granularité du matériau testé. On portera un intérêt particulier au mode de conservation des
éprouvettes et à l’évolution temporelle de la quantité diffusante dans le matériau étudié.
L’étude présentée dans ce chapitre, ne prétend pas traiter d’une manière détaillée ce
phénomène délicat, elle se propose de fournir à titre qualitatif des valeurs de concentrations en
ions chlorures dans les différentes éprouvettes testées, indiquant l’effet de la pénétration sur le
sens de variation et du développement de ce phénomène.
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 49
dans le ciment et le mortier
Nous présentons sur les courbes des figures (IV-2 à IV-7) l’évolution de la concentration avec
la profondeur pour les trois types de mortier testés et pour cinq solutions utilisées. Les
courbes sont similaires dans leur forme. En général, elles montrent une variation de la
concentration en chlorure dans le sens décroissant avec la profondeur. Sur ces courbes, on
distingue deux sortes de variation ; une chute rapide de la concentration pour de faible et
moyennes profondeurs et une variation lente et peu signifiante de cette concentration à des
profondeurs élevées.
En effet pour des concentrations variant respectivement de 170g/l, 20g/l, 10g/l, 5g/l, 1g/l, on
note, à titre d’exemple, les taux en ions chlorures pénétrés pour 1 cm de profondeur :
Pour le premier type de mortier (mortier 1/2), le taux de chlorures est de 11.7mg, 7.2mg,
4.7mg, 4mg, 2.9mg.
Pour le mortier 1/3, la quantité des chlorures diffusée dans le matériau, est respectivement de
12.2mg, 7.5mg, 5.2mg, 4.3mg, 3.1mg.
Et enfin pour le mortier 1/4 on enregistre des taux de chlorure qui passe de 12.7mg, 7.9mg,
5.3mg, 4.5mg, 3.7mg.
Il ressort de ces résultats que la variation de la pénétration de chlorure dans le mortier n’est
pas linéaire.
Ces constatations trouvent en effet leur explication par le fait que le phénomène de
pénétration se fait d’une manière progressive dans le matériau, plus la profondeur est faible
plus la quantité diffusée est grande. Les ions se fixent au départ à la surface de l’éprouvette
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 50
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dans le ciment et le mortier
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 53
dans le ciment et le mortier
Sur la base des courbes des figures (IV-2 à IV-6) illustrant l’évolution de la concentration en
chlorure dans le matériau à différentes profondeurs pour trois types de mortier étudiés et
portés à différentes concentration, on constate que celle-ci est décroissante avec la profondeur
et devient non significative à des profondeurs élevées.
Par ailleurs, ces courbes montrent que plus la teneur en sable du mortier est grande plus la
diffusion est importante. Un écart apparaît en effet entre les différentes courbes correspondant
aux différentes fractions de sables utilisées. Ceci exprime l’influence du dosage en sable sur le
phénomène de la pénétration.
Fondamentalement, la présence du sable dans le mortier augmente le nombre de vides existant
dans le mortier ciment réduisant les liaisons particule ciment-particule-ciment par d’autre
liaisons (particules ciment-grain de sable ou grain de sable-grain de sable), par conséquent
une augmentation de la porosité de celui-ci ce qui favorise davantage la pénétration des ions
chlorures à travers les vides crées dans le matériau.
Ces résultats ont été confirmés par plusieurs travaux de recherche (Bigas et al, 1997 ; Ollivier
2000) et les travaux de (Bonny, 2001).
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 54
dans le ciment et le mortier
Pour cette étude, on a testé des éprouvettes non traitées (sans cure) et d’autre traitées par l’eau
(une cure de 180 jours), en solution portée à différentes concentrations en chlorure de sodium
(1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l, 170g//l). Les résultats trouvés sont illustrées dans les courbes des
figures (IV-8, IV-9, IV-10, IV-11, IV-12). Celles-ci sont identiques pour les deux types de
mortiers testés (sans cure et avec cure). On a remarqué pour toutes les courbes, qu’en dessus
d’un seuil de saturation voisin 0.55, la diffusion ionique devient négligeable.
Francis (2000) conclut que la diffusion de chlorure dans le mortier ou le ciment dépend de la
l’humidité relatif et de la porosité. Ollivier (2001) a confirmé cette observation avec d’autres
chercheurs.
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dans le ciment et le mortier
Au-delà de cette limite, une augmentation continue de la concentration dans le temps est
constatée. On remarque que la concentration réduit cette phase qui correspond au régime
transitoire.
Les durées nécessaires pour l’établissement du régime permanent pour les concentrations
choisies 1g/l, 5g/l, 10g/l, 20g/l, 170g/l sont respectivement : 210j, 121j, 94j, 58j et 35j. Il en
résulte que la durée nécessaire pour atteindre le régime permanent est plus longue pour les
basses concentrations.
La courbe est composée donc de deux branches, l’une informe sur l’état transitoire et l’autre
branche sur l’état du régime permanent. Ces branches se coupent en un point correspondant
au temps t i. Ce point d’intersection est le début du régime permanent. Au-delà de cette limite,
les ions chlorure passent du compartiment amont vers le compartiment aval annonçant le
début du régime permanent.
Les durée du régime permanent correspondantes aux différents concentrations utilisées 1g/l,
5g/l, 10g/l, 20g/l, 169.9g/l sont de 300j, 290j, 282j, 195j, 150j. Ces durées marquent le
passage des ions chlorures du compartiment amont vers le compartiment aval.
Chaterdji (1997) a montré que lors du régime transitoire l’absorption des chlorures par la
matrice solide induit baisse sensible de la concentration dans le compartiment amont, qui se
poursuit au cours du régime pseudo permanent, il résulte un léger fléchissement de la
diffusion qui ne dévient signifiante que sur une long durée de l’essai.
Fig. IV-13 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=1 g/l et e=0.01m
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 59
dans le ciment et le mortier
Fig. IV-14 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=5 g/l et e=0.01m
Fig. IV-15 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=10 g/l et e=0.01m
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 60
dans le ciment et le mortier
Fig. IV-16 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=20 g/l et e=0.01m
Fig. IV-17 : Evolution des quantités diffusées en fonction du temps Co=170 g/l et e=0.01m
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 61
dans le ciment et le mortier
Les résultats des essais réalisés dans cette section sont représentés par les courbes de la figure
ci-dessous. Ces courbes expérimentales ont été obtenues à partir de la résolution de la
deuxième équation de la loi de FICK (2.26)
9
8
7
6
Da (exp-12)
mortier 1/2
5
mortier 1/3
4
mortier 1/4
3
2
1
0
0 50 100 150 200
concentration g/l
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 62
dans le ciment et le mortier
L’examen de courbes obtenues (fig. IV-19) pour les 3 types de mortiers testés montre que le
coefficient de diffusion effectif est plus élevé lorsque la quantité de sable contenue dans le
mortier est grande. Le sens de variation de ce coefficient avec la concentration reste inchangé
pour les trois mortiers utilisés. On assiste à une diminution continue du coefficient de
diffusion avec la concentration. Cette diminution est rapide pour les concentrations comprises
entre 0 et 20 g/l, celle-ci devient lente au-delà de ce dosage. On note une stabilisation de la
diffusion pour des concentrations dépassant 100g/l.
12
10
8
De (exp-12)
mortier 1/2
6 mortier 1/3
mortier 1/4
4
0
0 50 100 150 200
concentration g/l
Fig. IV-19 : variation du coefficient de diffusion effectif avec la concentration.
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 63
dans le ciment et le mortier
Dans le cadre très restreint de cette étude, on a voulu mesurer la quantité des chlorures fixée
dans la matrice des matériaux testés. Pour ce faire, on a immergé les éprouvettes de ciment et
de mortier dans des cuves contenant une solution de Na Cl. Pour cela, on a préparé différentes
solutions portées à différentes concentrations. Les concentrations choisies sont : 1g/l, 5g/l,
10g/l, 20g/l, 170g/l.
Dans cette expérimentation, la durée de l’immersion des éprouvette est de 120 jours, afin
d’assurer l’équilibre et la bonne diffusion des chlorures dans le matériau. Après stabilisation
les éprouvettes testées sont retirées de la solution et des échantillons sont prélevés, en perçant
un trou au milieu de chaque éprouvette au moyen d’une chignole. Une quantité de 5 g de la
poudre obtenue est récupérée et mise dans un tube à essai contenant 10 cm3 d’eau distillée.
On agite très bien, et on verse au mélange une goute de K 2 CRO 4 et on laisse agir cinq
minutes environ, on remarquera la formation d’un précipité blanc et on attend encore
jusqu’apparition de la couleur rouge brique. Celle-ci annonce la présence des ions chlorures
dans la poudre récupérée.
Fig. IV-20 : dispositif de l’essai de fixation des chlorures dans la matrice de la pâte de
ciment et mortier
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 64
dans le ciment et le mortier
Fig. IV.21 : Variation du taux chlorure fixé en fonction de la concentration pour une éprouvette
de ciment.
Fig. IV.22 : Variation de chlorure fixé en fonction de la concentration pour trois types
de mortiers
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Chapitre IV : Etude de l’effet de la pénétration des ions chlorure ____________________ 65
dans le ciment et le mortier
L’examen des courbes des figures (IV.21, IV-22) obtenues met en évidence l’influence de la
concentration sur la quantité des chlorures fixée dans la matrice de mortier et de ciment. On
constate que celle-ci varie dans le même sens avec la concentration. Plus la concentration de
la solution est grande plus le taux de chlorure fixé est important. On signale que cette relation
est non linéaire. Les courbes obtenues pour les différents matériaux testés, ont même allure.
Sur chaque courbe, on distingue deux pentes distinctes, la première est élevée correspondant à
une augmentation rapide des quantités de chlorure fixées pour de faibles concentrations
(inférieur à 25 g/l) et une autre moins élevée pour des concentrations importantes. Les
résultats obtenus sont logique car il est tout à fait clair que la forte présence des chlorures
libres, favorise la fixation de ceux-ci dans la matrice de mortier ou ciment.
La relation entre les chlorures fixés et la concentration est donc présentée par une courbe non
linéaire ; L’évolution est rapide pour les faibles concentrations, et devient proportionnelle et
relativement lente pour des concentrations élevées.
Des trois courbes, on peut confirmer que la présence du sable dans le matériau augmente la
fixation de chlorure, ce résultat est trouvé dans les différentes parties de cette étude.
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CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale_____________________________________________________67
On a porté une attention à l’évolution des taux de chlorures diffusés dans les matériaux
étudiés en fonction de la profondeur, du temps et par immersion. Cette recherche a été
accompagnée par la détermination des profils de diffusion en profondeur et l’analyse de la
variation des chlorures fixés pour différentes concentrations. Ceci a permis d’asseoir un
certain nombre de conclusions intéressantes qu’on résume dans ce qui suit :
L’étude a montré que les coefficients de diffusion déterminés à partir des essais de
diffusion naturelle et des essais de migration électrochimiques ne sont pas identiques.
Ce résultat mène à conclure que le coefficient de diffusion est directement lié à la
concentration.
Dans ce travail, on a étudié la pénétration des ions chlorures pour deux matériaux à
structure poreuse, on a utilisé pour ça deux modèles, le premier est celui de la
diffusion naturelle et le second est celui de diffusion électrochimique, afin de choisir
le modèle le plus adéquat à notre recherche. On a trouvé que le modèle de la diffusion
naturelle est plus représentatif.
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Conclusion générale_____________________________________________________68
dans le transport des ions chlorure. On note que la diffusion ionique décroît lorsqu’on
passe de 0.40 à 0.55 d’humidité relative et tend vers zéro en dessous de cette valeur.
Les résultats de cette étude ont montré que la forte présence de sable dans le mortier
augmente le nombre de vides existant et entrainera par conséquent une augmentation de la
porosité de celui-ci , ce qui favorise davantage la pénétration des ions chlores à travers les
vides créés dans le morbier.
En fin, le travail réalisé ici est une contribution à l’étude du phénomène de la pénétration des
ions chlorures, les résultats trouvés sont intéressants. La continuité en effet de la recherche
sur cet axe permettra de minimiser la pénétration en adoptant le dosage optimum en granulés
et une composition adéquate du mortier.
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Références bibliographies :
[7] Baron, J., et Ollivier, JP. ‘La Durabilité des Bétons’. Presse des ponts et
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