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Quelques problèmes pour la révision

Concours :ATS 2014


Epreuve de Sciences Physiques

Étude d’un satellite de télédétection terrestre

Thèmes abordés :

*Mécanique: Chute libre,Mouvement à force Centrale.


*Optique Géométrique : Construction et Défauts.
*Magnétostatique.
*Chimie : Atomistique.
*Thermodynamique.
Concours ATS 2014 ⋆ Épreuve de Sciences Physiques

Étude d’un satellite de télédétection terrestre

La télédétection par satellite est utilisée en météorolo-


gie, climatologie et en cartographie. Nous étudions dans ce
sujet un satellite de télédétection en orbite autour de la
Terre.

La première partie consiste en l’étude du mouvement du satel-


lite. La deuxième aborde l’instrumentation optique embarquée pour
l’observation. Enfin, la troisième partie est consacrée à l’étude du
refroidissement du capteur optique embarqué.

Les trois parties sont indépendantes. La calculatrice étant inter-


dite, le candidat pourra être amené lors des applications numériques
à procéder à des simplifications lorsqu’un terme d’une équation est
négligeable devant les autres termes.
Figure 1 - Principe d’un satellite de
télédétection (source : opticsvalley)

1 Étude du mouvement du satellite


On étudie dans cette partie le mouvement du satellite, assimilé y −

à un point matériel M, autour de la Terre de rayon RT = 6,4.103 km uθ


M u
et de centre O.
r


→− →− → Satellite
L’étude est réalisée dans le référentiel géocentrique Rg (O, i , j , k ) r


k →

supposé galiléen au cours du temps noté t. L’ensemble des j θ
x
grandeurs vectorielles seront exprimées dans la base cylindro- →

O i
polaire (−
→, −→− →
u r uθ , k ). On suppose que la trajectoire du satellite de Terre

→− → RT
masse m = 4,0.103 kg est plane et se fait dans le plan (O, i , j )
représenté sur la figure 2.
d−

u −

→ et duθ = −θ̇ −
→ où θ̇ = dθ . Figure 2
= θ̇ −
r
On rappelle que uθ ur
dt dt dt

1.1 Préliminaires
1) La position du satellite est repérée par le point M de coordonnées (r(t), θ(t), z = 0). Déterminer l’ex-
−−→
pression du vecteur position OM et du vecteur vitesse − v→ −
→− →− →
M dans la base (ur ,uθ , k ) en fonction de r, θ et de
leurs dérivées éventuelles.
2) On note g0 = 10 m.s−2 la norme de l’accélération de pesanteur à la surface de la Terre. L’énergie

→ R2
potentielle E p (r) associée à l’interaction gravitationnelle F s’exprime sous la forme E p (r) = −g0 m T . En

→ r
déduire l’expression de l’interaction F exercée par la Terre sur le satellite en fonction de g0 , m, RT et r.
L’interaction gravitationnelle est-elle attractive ou répulsive ? Dans la suite, on supposera que le satellite


est soumis uniquement à F .

→ −−→
3) Soit L0 = OM ∧ m− v→
M . Comment s’appelle cette grandeur mécanique associée au satellite ? Déterminer
son expression dans la base (− →,− →− → −

u r uθ , k ), puis sa norme L0 en fonction de r, θ̇ et m. Montrer que le vecteur L0
est constant au cours du mouvement.

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1.2 Mise en orbite circulaire du satellite


La mise en orbite terrestre d’un satellite se fait en deux étapes :
⋆ phase balistique : le satellite s’éloigne de la Terre sur une ellipse de foyer le centre de la Terre jusqu’à
l’apogée ;
⋆ phase de satellisation : la satellite accélère pour obtenir une trajectoire circulaire autour de la Terre.
On considère que le satellite est placé en orbite circulaire de rayon r constant autour de la Terre.
4) Exprimer pour cette trajectoire circulaire le vecteur vitesse −v→ −→
M et le vecteur accélération aM du satellite
uniquement en fonction de la quantité v = r θ̇, de sa dérivée temporelle v̇ et de r.
5) À l’aide du principe fondamental de la dynamique, montrer que le mouvement est uniforme et exprimer v 2
en fonction de g0 , RT et r.
6) En déduire l’expression des énergies cinétique E c et mécanique E m du satellite en fonction de m, g0 , RT
et r. Justifier le signe de E m .
7) Application numérique : calculer l’énergie mécanique du satellite pour une trajectoire circulaire de
rayon r b = 8,0.103 km, puis pour un rayon r h = 40.103 km. Rappel : 64 = 26 .

1.3 Étude énergétique du satellite E p,eff (r)

On suppose ici que la trajectoire du satellite n’est pas né-


cessairement circulaire. E m1

8) Montrer que l’énergie mécanique du satellite est constante


au cours du mouvement et qu’elle se met sous la forme 0
r
E m2
1 2 L20 RT2
E min
Em = mṙ + − g0 m .
2 2mr 2 r
9) On appelle énergie potentielle effective Figure 3 - Allure de l’énergie potentielle
1 effective en fonction de r
E p,eff (r) = E m − mṙ 2 .
2
Au cours du mouvement, les valeurs du rayon r sont données par l’inégalité E p,eff (r) ! E m . Expliquer ce
résultat.
10) Le graphe de E p,eff (r) pour une valeur donnée de L0 est représenté figure 3. On montre que la trajectoire
du satellite est nécessairement une conique : circulaire, elliptique, parabolique ou hyperbolique.
a) À quelle énergie E m1 ou E m2 peut correspondre une trajectoire elliptique ? une trajectoire hyperbo-
lique ?
b) Pour quelle valeur particulière de E m la trajectoire est-elle circulaire ?

1.4 Mise en orbite haute du satellite


Pour atteindre des trajectoires de très hautes altitudes, le
satellite est dans un premier temps placé sur une trajectoire
circulaire basse (r b = 8,0.103 km) puis, dans un deuxième temps,
sur une trajectoire circulaire haute (r h = 40.103 km) comme trajectoire elliptique de transfert
illustré sur la figure 4. trajectoire circulaire
basse
Pour passer de la trajectoire basse à la trajectoire haute, on A
O P
utilise une trajectoire de transfert elliptique dont l’un des foyers
est le centre de la Terre O : son périgée P est situé sur l’orbite
trajectoire circulaire haute
basse et son apogée A sur l’orbite haute.
Le changement d’orbite s’effectue en réalisant des variations
brutales de vitesse du satellite à l’aide des moteurs qui corres-
pondent à des variations d’énergie mécanique que l’on cherche à Figure 4
déterminer.
On considère désormais le satellite parcourant la trajectoire elliptique de transfert.

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11) Que peut-on dire des valeurs de ṙ lorsque le satellite est en A (r = r h ) ou en P (r = r b ) ? Comment
s’exprime le demi-grand axe a de l’ellipse de transfert en fonction de r b et r h ?
12) Montrer à l’aide de la conservation de l’énergie mécanique que r h et r b sont solutions d’une équation
du second degré de la forme r 2 + αr + β = 0. Exprimer α et β en fonction de m, L0 , E m , g0 et RT .
g0 mRT 2
13) En déterminant la somme des racines de l’équation, en déduire que E m,t = − .
2a
14) Relever sur la figure 5 la valeur de l’énergie mécanique E m,t du satellite sur la trajectoire de transfert
elliptique. Justifier.

Pour changer de trajectoire le satellite, il


faut modifier la valeur de son énergie mé-
canique. Durant cette phase le principe de
conservation de l’énergie n’est plus vérifié. Ce
sont les moteurs du satellite qui vont per-
mettre d’accélérer ou de ralentir le satel-
lite.

15) Relever sur la figure 5 la valeur de l’énergie


mécanique E m,b du satellite sur l’orbite circulaire
basse de rayon r b = 8,0.103 km. De même relever la
valeur de l’énergie mécanique E m,h du satellite sur
l’orbite circulaire haute de rayon r h = 40.103 km.
16) En déduire la variation d’énergie méca-
nique ∆E mP à communiquer au satellite pour pas-
ser en P de l’orbite circulaire basse à l’orbite el-
liptique de transfert. Sachant que le pouvoir ca-
lorifique du carburant est d’environ 50 MJ.kg−1 ,
déterminer la masse mc de carburant nécessaire.
Figure 5 - E p,eff (r) pour les 3 orbites
17) Connaissez vous un carburant utilisé dans les
moteurs-fusées pour l’aérospatiale ? Qu’appelle - t -
on orbite géostationnaire ? Connaissez-vous l’alti-
tude de cette orbite ?

1.5 Chute du satellite


Les satellites d’observation retombent inéluctablement sur la Terre. Lors des chocs avec les molécules


contenues dans les couches supérieures de l’atmosphère, le satellite est soumis à une force de frottement f


du type f = −k − →v.
Supposons que le satellite est en orbite circulaire. Au cours de sa chute, à chaque tour effectué,
la variation d’altitude est suffisamment faible pour supposer que les expressions de l’énergie mécanique
g0 mRT 2 R2
E m (t) = − et de la vitesse v 2 (t) = g0 T restent valables.
2r(t) r(t)
18) À l’aide de l’expression de la vitesse, déterminer la durée T nécessaire au satellite pour effectuer un
tour de l’orbite circulaire de rayon r. Quelle est le nom de la relation obtenue ?
19) À l’aide du théorème de l’énergie mécanique, montrer que le rayon r(t) est solution de l’équation
différentielle
dr 1
+ r(t) = 0,
dt τ
où τ est une constante que l’on exprimera en fonction de k et m. Montrer que τ est bien homogène à un
temps.
20) En déduire l’expression de r(t). On supposera que le satellite est à l’instant t = 0 sur une orbite
circulaire de rayon r0 .
21) Représenter graphiquement sur votre copie l’évolution de r(t). On fera apparaitre notamment les
grandeurs r0 et τ et on négligera RT devant r0 .

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2 Étude du dispositif optique


Dans cette partie, nous étudions la prise de photographies numériques terrestres sur un capteur élec-
tronique photosensible depuis le satellite de télédétection.

2.1 Construction de l’image obtenue


Afin d’étudier les images de la surface de la Terre par un dispositif optique, nous nous plaçons dans le
cadre de l’optique géométrique et de l’approximation de Gauss. L’espace entre la Terre et le satellite sera
considéré comme du vide pour le tracé des rayons lumineux.

22) Comment qualifie-t-on les rayons lumineux utilisés dans l’approximation de Gauss ? Quelles sont leurs
deux propriétés ?

Le dispositif optique permettant la photographie est modélisé simplement par une lentille sphérique
mince convergente L de distance focale image f ′ et un capteur.

23) Sur votre copie, reproduire le schéma de la figure 6 en précisant les foyers objet F et image F′ . Tracer
avec soin la construction de l’image d’un objet réel PM situé sur l’axe optique. Caractériser l’image obtenue
(réelle ou virtuelle, agrandie ou rétrécie, de même sens ou inversée).

L
f′ f′ f′

P
O axe optique
Objet réel
M

Figure 6

24) L’objet PM se situe sur Terre à une distance de 35.103 km du satellite. La distance focale image de
la lentille L est de f ′ = 5 m. À partir de la relation de conjugaison de Descartes, déterminer où se situe
l’image de l’objet PM ? Justifier.
25) Le taille des pixels du capteur est de 1 µm. Quelle est la dimension du plus petit objet sur Terre
détectable ?
L’emprise sur le sol terrestre de l’image réalisée est de 70 km. En déduire le nombre nécessaire de pixels
sur la largeur du capteur.
26) Sur votre copie, reproduire le schéma de la figure 7 et compléter avec soin le tracé des rayons lumineux
provenant d’un objet réel situé à l’infini dont les rayons sont inclinés d’un angle α par rapport à l’axe
optique.

Objet réel
situé à l’infini

α O axe optique

f′ f′

Figure 7

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2.2 Influence de la longueur d’onde


Pour un milieu transparent comme le verre de la lentille mince utilisée, dans le domaine du visible, son
indice de réfraction n varie avec la longueur d’onde λ suivant la loi empirique de Cauchy

B
n(λ) = A + , avec A = 1,5 et B = 3,8.103 nm2 .
λ2

La distance focale image f ′ de la lentille L est donnée en fonction de son indice n par la relation

C
f ′ (λ) = , C étant une constante positive.
n(λ) − 1

Dans la suite, les notations adoptées sont synthétisées dans le tableau 1.

Couleur du Pour la lentille


Longueur d’onde
rayonnement Indice Distance focale image Foyer image
bleu λB = 486 nm nB fB′ F′B
jaune λJ = 589 nm nJ fJ′ F′J
rouge λR = 656 nm nR fR′ F′R

Tableau 1

27) Montrer que l’expression de la distance focale image fJ′ associée au rayonnement jaune peut s’écrire
! "−1
C B
fJ′ = 1+ .
A−1 (A − 1) λ2J

B
28) En approximant λJ à 6.10−7 m, montrer que ≪ 1. Simplifier alors l’expression de la question
(A − 1) λ2J
précédente à l’aide d’un développement limité à l’ordre 1 du type (1 + ε)α = 1 + α ε lorsque ε tend vers 0.
29) Justifier sans calcul la position des foyers images F′B et F′R sur l’axe optique par rapport à F′J . Repré-
senter sur votre copie un schéma indiquant la position des foyers images F′B , F′J , F′R et le centre optique O
de la lentille L .
30) Qu’est-ce que le stigmatisme ? Est-il vérifié ici ? Quelle en est la conséquence ?

2.3 Défaut d’observation longitudinal


L’aberration chromatique longitudinale ACL d’une lentille est définie par la distance algébrique ACL = F′B F′R
qui sépare les foyers images bleu et rouge.
31) Exprimer ACL en fonction de fR′ et fB′ . En supposant que fB′ fR′ = fJ′ 2 , montrer que

1 1 ACL
− ′ = ′2.
fB′ fR fJ

On définit le pouvoir dispersif K d’un verre par la relation

nB − nR
K= .
nJ − 1

1 1 K
32) Montrer que − ′ = ′ . En déduire l’expression de ACL en fonction de K et fJ′ . Faire l’application
fB′ fR fJ
numérique pour K = 1,4.10−2 et fJ′ = 5 m.

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ACT
D

O F′B H F′R axe optique

ACL

Figure 8

2.4 Défaut d’observation transversal


L’aberration chromatique transversale ACT du dispositif optique est définie comme le rayon de la plus
petite tache lumineuse produite par la superposition des faisceaux rouge et bleu provenant de rayons
parallèles à l’axe optique et passant par les extrémités de la lentille L de diamètre D. Cette définition est
illustrée sur la figure 8.
33) À partir d’une étude géométrique sur la figure 8, établir deux expressions de ACT en fonction de D,
fB′ , fR′ et des distances algébriques entre le point H et les foyers images F′B et F′R .
34) Montrer que
D
ACT fB′ + fR′ = ACL .
# $
2
En supposant que fJ = (fB + fR )/2, déterminer l’expression de ACT en fonction du pouvoir dispersif K et
′ ′ ′

du diamètre D de la lentille.

2.5 Correction des défauts


Afin de limiter ces aberrations, une lentille sphérique mince L 2 de centre optique O2 en verre flint
(verre plus dispersif que la lentille précédente) est ajoutée. L’indice n2 du verre flint suit également la loi
de Cauchy
B2
n2 (λ) = A2 + 2 , A2 et B2 étant deux constantes positives et A2 > 1.
λ
Sa distance focale image est donnée par la relation
C2
f2′ (λ) = , C2 étant une constante dont on cherche à déterminer le signe.
n2 (λ) − 1

Cette deuxième lentille est accolée à la première lentille L de centre optique O. On suppose que les
points O et O2 sont confondus.
La distance focale image du système L + L 2 formé par les deux lentilles accolées est notée fT′ .
% &

35) Montrer que


1 1 1
= ′ + ′.
fT′ f f2
1
36) Déterminer l’expression de en fonction de A, B, C, A2 , B2 , C2 et λ.
fT′
1
37) Déterminer l’expression de la dérivée de ′ par rapport à λ.
fT
38) Établir une relation entre C, B, C2 et B2 permettant de supprimer totalement les aberrations chroma-
tiques transversales et longitudinales.
39) Quel est nécessairement le signe de C2 ? En déduire la nature convergente ou divergente de la len-
tille L 2 ?

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3 Réfrigération par désaimantation adiabatique


Le capteur photosensible embarqué sur le satellite est réfrigéré afin d’améliorer sa résolution dans le
domaine de l’infrarouge. Afin d’éviter l’usure de pièces en mouvement, le capteur est refroidi par un système
magnétique constitué d’un ensemble de spires conductrices et d’un sel paramagnétique subissant des cycles
d’aimantation.

z
3.1 Création d’un champ magnétique
M
Le champ magnétique est généré par une spire C de rayon R


parcourue par un courant I. On note d B P (M) le champ magnétique z α


élémentaire créé en M par un élément de spire de longueur d ℓ situé


au point P. Le problème est illustré sur la figure 9. On rappelle la P’ uz
loi de Biot et Savart R →


O

→ −

ˆ
B (M) = d B P (M) I P →

ur
P∈C

→ −−→
µ0 I d ℓ ∧ PM Figure 9
ˆ
= .
P∈C 4π PM3

On cherche à déterminer le champ magnétique créé par la spire de courant C en un point M de l’axe (Oz).
40) Soit P′ le symétrique de P par rapport au point O. Reproduire sur votre copie le schéma de la figure 9

→ −

dans le plan (O,−→,−
u →
r uz ). Déterminer et tracer les vecteurs d B P (M) et d B P′ (M) au point M. Que peut-on


conclure sur la direction de B (M) ?
−−→
41) Exprimer le vecteur PM dans la base cylindrique (− →u r, −

u θ, −

u z ). Exprimer PM en fonction de R et sin α.


42) Montrer que la composante du champ magnétique suivant l’axe (Oz), notée Bz (z) = B (M) · − →u z , s’écrit
µ0 I
sous la forme Bz (z) = sin α.
3
2R
43) Calculer numériquement le champ magnétique B0 créé au centre de la spire O. Quel est l’ordre de
grandeur du champ magnétique terrestre BT ? Comparer B0 et BT . Comment peut-on obtenir un champ
magnétique de l’ordre de 1 mT avec ce dispositif ?
Données : R = 6,3 cm (on prendra 6,3 = 2π), µ0 = 4π.10−7 H/m et I = 1 A.

3.2 Structure d’un sel paramagnétique : l’alun de chrome potassium


La formule chimique de l’alun de chrome potassium est KCr(SO4 )2 .
44) Le potassium K et le chrome Cr se situent dans la 4e période et respectivement dans la 1re et 6e colonne
de la classification périodique des éléments. Quels sont les numéros atomiques du potassium et du chrome ?
Justifier.
45) À quelle famille le potassium appartient-il ? Quel ion est-il susceptible de former ?
46) Quelles sont les structures électroniques de l’atome d’oxygène O (Z = 8) et de l’atome de soufre S
(Z = 16) ? En déduire leurs représentations de Lewis.
47) Dans l’ion SO2− 4 , l’atome de soufre est central. Il possède 2 liaisons doubles et 2 liaisons simples avec
les atomes d’oxygène. Quelle est la représentation de Lewis de SO2− 4 ? On pensera à représenter les charges
formelles.

3.3 Réfrigération par désaimantation adiabatique : effet magnétocalorique


La réfrigération par désaimantation adiabatique consiste à faire subir des cycles d’aimantation (aug-
mentation puis diminution du champ magnétique) à un sel paramagnétique. On observe une variation de
la température T du sel lors de la variation du champ magnétique B : c’est l’effet magnétocalorique illustré
pour un cycle thermodynamique sur la figure 10. Ce sel, une fois refroidi, est alors mis en contact tempo-
rairement avec le capteur à réfrigérer avant de subir un nouveau cycle d’aimantation. Les équations mises
en jeu lors de la transformation de l’état ③ à ④ sont, d’un point de vue théorique, analogue à la détente
adiabatique d’un gaz parfait.

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Concours ATS 2014 ⋆ Épreuve de Sciences Physiques

variation du
champ magnétique ② Sel à l’état
① Sel à l’état
T′ , B i
Ti , B f
avec T′ > Ti
le sel absorbe un transfert
le sel cède un trans-
thermique provenant du
fert thermique à
capteur (source froide)
une source chaude
④ Sel à l’état
③ Sel à l’état
Tf , B f
variation du Ti , B i
avec Tf < Ti
champ magnétique

Figure 10 - Cycle de réfrigération par désaimantation adiabatique

3.3.1 Fonction d’état d’un gaz parfait


48) Rappeler la relation de Mayer. Le cœfficient isentropique du gaz parfait est γ = Cp /Cv . Exprimer Cp
et Cv en fonction de n, R et γ.
49) D’après la première loi de Joule pour un gaz parfait, quelle est l’expression de dU en fonction de T, n,
R et γ ?
50) À l’aide du premier principe, montrer qu’au cours d’une transformation infinitésimale le transfert
thermique reçu par le gaz parfait s’écrit δQ = Cv dT + PdV.

3.3.2 Transformation adiabatique d’un gaz parfait


Nous étudions une transformation adiabatique du gaz parfait de l’état initial (Ti , Vi ) à l’état fi-
nal (Tf , Vf ).
Tf
51) À l’aide des résultats précédents, exprimer le rapport en fonction de Vi , Vf et γ. Que peut-on dire
Ti
Tf
du rapport si le gaz subit une détente ?
Ti

3.3.3 Désaimantation adiabatique d’un sel paramagnétique


L’état du sel paramagnétique est caractérisé par les deux variables température T et champ magné-
tique B. L’ensemble des fonctions d’état caractérisant le sel dépendent de ces deux variables.
Par analogie avec le gaz parfait, au cours d’une transformation infinitésimale la quantité de chaleur
reçue par le sel se met sous la forme δQ = CB dT + gdB.
αB2 + β αB
On montre que CB (T,B) = et g(T,B) = − , où α et β sont deux constantes positives.
T 2 T
Nous étudions la transformation adiabatique réversible du sel de l’état initial (Ti , Bi ) à l’état fi-
nal (Tf , Bf ) correspondant au passage de l’état ③ à l’état ④ sur la figure 10.
52) Montrer qu’au cours de la transformation la variation de champ magnétique dB est reliée à la variation
de température dT par la relation
dT 1 d(αB2 )
= .
T 2 (αB2 + β)
Tf
53) Par intégration, en déduire l’expression
en fonction de α, β, Bi et Bf . Comment doit varier le champ
Ti
magnétique B pour diminuer la température T du sel au cours d’une transformation adiabatique ?

⋆ Fin de l’épreuve ⋆

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Concours :ATS 2015
Epreuve de Sciences Physiques

Étude du Large Hadron Collider du CERN

Thèmes abordés :

*Modèle de Bohr.
*Mouvement d'une particule chargée dans un champ uniforme.
*Cycle thermodynamique avec changement d'état.
Concours ATS 2015 ı Épreuve de Sciences Physiques

Étude du Large Hadron Collider du CERN

Le Grand Collisionneur de Hadrons (Large Hadron Collider ; LHC) est entré en fonctionnement en 2008.
Il est situé dans un anneau de 27 kilomètres de circonférence et enterré à 100 m sous terre à la frontière
franco-suisse, près de Genève. Le LHC est désormais le plus puissant des accélérateurs de particules au
monde.

Figure 1 : Site du CERN, dans les environs de Genève. Le grand cercle représente la position du tunnel
du LHC.

Dans les accélérateurs de particules, des protons (ou des ions) de très haute énergie circulant dans deux
faisceaux tournant à contre-sens se choquent les uns contre les autres, dans le but de rechercher des indices
de la supersymétrie, de la matière noire et de l’origine de la masse des particules élémentaires.
Les faisceaux se composent de paquets contenant des centaines de milliards de protons chacun. Voyageant
quasiment à la vitesse de la lumière, ils sont injectés, accélérés, et maintenus en circulation pendant des
heures, guidés par des milliers d’aimants supraconducteurs puissants. L’énergie des protons est transformée
au moment du choc en une myriade de particules exotiques, que les détecteurs observent avec attention.
Le 04 juillet 2012, les chercheurs ont annoncé l’observation du boson de Higgs dont l’existence était prédite
par le modèle standard. On se propose dans ce problème de comprendre quelques aspects du fonctionne-
ment du LHC. Ce problème comporte quatre parties totalement indépendantes. Une première partie aborde
différents aspects du proton et de l’atome d’hydrogène. La seconde partie est consacrée aux accélérateurs
du LHC. La troisième partie étudie les techniques de refroidissement des composantes magnétiques du
LHC. Enfin, une dernière partie s’intéresse à quelques enjeux énergétiques au LHC.

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Concours ATS 2015 ı Épreuve de Sciences Physiques

Constantes physiques

Masse du proton mp ƒ 1,6.10≠27 kg


Masse de l’électron me = 9,11.10≠31 kg
Charge électrique élémentaire e = 1,60.10≠19 C
Célérité de la lumière dans le vide c ƒ 3,00.108 m.s≠1
Constante d’Avogadro NA = 6,02.1023 mol≠1
Permittivité diélectrique du vide ‘0 = 8,85.10≠12 F.m≠1
Constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K≠1 .mol≠1
Constante de Planck h = 6,63 ◊ 10≠34 J.s

Unités

Énergie 1,00 eV = 1,60.10≠19 J


1TeV = 1012 eV

Précisions sur l’énoncé


Dans tout le problème, "exprimer" signifie donner l’expression littérale et "calculer" signifie donner la
valeur numérique.

Aide aux calculs pour les parties 1, 2 et 4.

3,2 ◊ 3,6 = 11,5 21,0 ◊ 1,60 = 33,6 2,4 ◊ 3,6 ◊ 2,7 ƒ 23



6,63 ◊ 2,92 = 19,36 19,4 ◊ 1,6 = 31 1,6 ◊ 9,0 = 14,4 (105 + 107 ) ƒ 3,2.103
Ô  19,36 120
10 = 3,2 (105 + 9.106 ) ƒ 3,0.103 1,60 = 12,1 23 ƒ 5,2

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Concours ATS 2015 ı Épreuve de Sciences Physiques

1 L’atome d’hydrogène
1.1 Ionisation de l’atome d’hydrogène
Les niveaux d’énergie de cet atome sont donnés par la relation :

E0
En = ≠ (1)
n2
où n représente un entier strictement positif et E0 = 13,6 eV. Le niveau d’énergie le plus bas, n = 1,
correspond à l’état fondamental de l’atome d’hydrogène, son état de repos. Les niveaux n = 2, n = 3,...
correspondent aux états excités de l’atome.

1.2 Transitions entre niveaux d’énergie


1) Quelle est la position de l’atome d’hydrogène dans la classification périodique des éléments ? Justifier.
2) Donner la représentation de Lewis de l’atome d’hydrogène puis de la molécule de dihydrogène.
3) Identifier les 4 premiers niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sur le diagramme énergétique du
document réponse n¶ 1. Calculer en eV : E12 = E2 ≠ E1 , E13 = E3 ≠ E1 , E14 = E4 ≠ E1 .
Un atome d’hydrogène, initialement dans son état fondamental, absorbe un photon de fréquence
‹ = 2,92 ◊ 1015 Hz.
4) Calculer l’énergie du photon absorbé E = h‹ en joules et en électron-volts.
5) En déduire la valeur du nombre n qui caractérise le niveau d’énergie de l’atome après absorption du
photon par un atome d’hydrogène dans son état fondamental.
6) Sur le document réponse n¶ 1, représenter par une flèche, la transition correspondant à l’absorption du
photon.

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2 Brève histoire d’un proton accéléré par le complexe d’accélérateurs


du LHC au CERN
Dans cette partie, nous étudions la trajectoire des protons dans le Large Hadron Collider. Le LHC
est formé d’une succession d’accélérateurs, d’énergies toujours croissantes. Chaque accélérateur injecte un
faisceau dans la machine suivante, qui prend le relais pour porter ce faisceau à une énergie encore plus
élevée, et ainsi de suite. Tous les accélerateurs de particules sont composés de la même façon : une source
de particules, des champs électriques accélérateurs, des champs magnétiques de guidage et finalement des
détecteurs pour observer les particules et leurs collisions.

2.1 Particule dans un champ électrique constant et uniforme


7) Quelle est la force que subit un proton plongé dans une
région de l’espace où règne un champ électrique uniforme ! !
E = E ex
æ

E? V 0# V L#
8) Montrer que l’on peut négliger le poids du proton de-
vant la force générée par un champ E = 100 kV.m≠1 . On
prendra g = 10 N.kg ≠1 .
9) En utilisant le principe fondamental de la dynamique
apppliqué à un proton, exprimer l’accéleration que ressent 0#
L#
un proton dans une zone de l’espace ou règne un champ
æ

électrique uniforme E . Figure 2 : Schéma du dispositif
æ

10) La zone de l’espace où règne le champ E a une lon- d’accélération des protons
gueur L. En considérant que le potentiel V0 du plan x = 0
est nul, exprimer le potentiel VL du plan x = L.
11) En supposant que le proton entre dans la zone de champ avec une énergie cinétique négligeable,
exprimer l’énergie cinétique du proton sortant de la zone d’accélération, en fonction de E puis de VL .

2.2 Un accélérateur linéaire de particules : le Linac 2


L’accélérateur linéaire 2 (Linac 2) constitue le point de départ des protons utilisés dans les expériences
menées au CERN.
Les protons passent dans une série de conducteurs métalliques coaxiaux. On considère que le champ
est nul à l’intérieur des conducteurs. Ces protons sont accélérés par une tension maximale UC toutes les
fois qu’ils passent d’un tube à l’autre. On considérera que la distance entre deux tubes est négligeable par
rapport à la longueur des tubes. Les protons sont injectés en O avec une vitesse æ≠
v0 = v0 ≠æ parallèle à l’axe
u z
de l’accélérateur et générée par une tension pré-accéleratrice U0 .

Source"de"protons"
pré6accélérés"par"
une"tension"U0" Tube"1" Tube"2" Tube"9" Tube"10"
………" ………"
v"
0
Uc" Uc"

Figure 3 : Le linac 2

12) Quel est l’accroissement d’énergie cinétique de ces protons au passage entre deux tubes voisins ?
13) Exprimer leur énergie cinétique à la sortie du n-ième tube en fonction de UC et U0 .
14) Calculer la valeur de la vitesse des protons à la sortie du 10ème tube pour U0 = 200 kV, UC = 2000 kV.
15) Sachant qu’une particule est considérée comme relativiste lorsque sa vitesse atteint le tiers de la vitesse
de la lumière, ces protons sont-ils relativistes ?

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2.3 Du linac 2 au synchroton à protons (PS)


Un élément fondamental du complexe accélérateur est le synchrotron à protons (PS). Pendant une
courte période de l’histoire des grands instruments, le PS a été l’accélérateur produisant les plus hautes
énergies du monde. Aujourd’hui, il sert principalement à alimenter le LHC.
On considère un proton injecté en A dans le synchrotron où règne un champ magnétique statique et uni-
≠æ
ez . À t = 0 sa vitesse æ
forme B0 = B0 æ
≠ ≠
v0 est perpendiculaire au champ magnétique conformément à la figure 4.

16) Donner le nom et l’expression vectorielle de la force


≠æ y"
que subit le proton soumis au champ magnétique B0 .
Pour les questions suivantes, on considère que le pro- !
B0
ton n’est soumis qu’à cette force.
17) Reproduire la figure 4 sur votre copie afin de re-
présenter la force magnétique subie par le proton en A.
Exprimer la norme de cette force.
!
vV!0
18) Montrer que le travail associé à cette force est nul.
0

En déduire que le mouvement du proton est uniforme.


19) Montrer que la trajectoire du proton est un cercle. α
20) Exprimer le rayon de la trajectoire en fonction de A" x"
mp , B0 , e et v0 .
21) Quelle est la nature du mouvement du proton après Figure 4 : Vitesse du proton dans le champ
sa sortie de la zone de champ magnétique ? magnétique

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3 Principe d’un système de refroidissement


Afin d’éviter une perte d’énergie par effet Joule trop importante, le choix a été fait au LHC d’utiliser
des matériaux supraconducteurs, notamment pour les bobines générant un champ électromagnétique. Il est
nécessaire de refroidir ces matériaux en faisant circuler de l’hélium liquide à la température extrêmement
basse de 1,9 K. Le refroidissement de l’hélium liquide utilisé se déroule en plusieurs phases ; une de ces
phases utilise des turbines de réfrigérateurs afin de liquéfier l’hélium à la température de 4,2 K. Le but de
cette partie est d’étudier le fonctionnement d’un réfrigérateur.

3.1 Caractéristique d’un réfrigérateur ditherme réversible


Un fluide réfrigérant décrit un cycle ditherme réversible entre une source chaude de température Tc et
une source froide de température Tf . On note Qc < 0 et Qf > 0 les transferts thermiques reçus par le
fluide, pendant un cycle, respectivement de la part des sources chaude et froide et W le travail reçu par le
fluide pendant un cycle.

27) Dans le cas d’une machine frigorifique, quel milieu (extérieur ou intérieur du réfrigérateur) constitue
la source chaude ? La source froide ?
28) Justifier que pour une telle machine Qc < 0 et Qf > 0. Quel est le signe de W ? Justifier.
29) À partir du premier principe de la thermodynamique, exprimer la relation entre Qc , Qf et W.
30) Définir l’efficacité ÷ de la machine frigorifique puis l’exprimer en fonction de Qc et Qf .
31) À partir du deuxième principe de la thermodynamique, établir la relation suivante pour le cycle
réversible du réfrigérateur :

Qc Qf
+ =0 (2)
Tc Tf
32) En déduire que pour le réfrigérateur réversible, l’efficacité ÷ s’écrit :

Tf
÷= (3)
T c ≠ Tf

Calculer ÷ pour Tc = 300 K et Tf = 280 K.

3.2 Étude d’un réfrigérateur réel


Le schéma de la figure 5 décrit le fonctionnement d’une machine frigorifique réelle. Elle comporte quatre
éléments : un compresseur, un condenseur, un détendeur et un évaporateur.

Figure 5 : Description du cycle

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Le fluide réfrigérant est de l’ammoniac.

Données sur l’ammoniac :

C
ı Soit “ = 1,3 = Cvp , le rapport des capacités thermiques massiques à pression et à volume constants.
R
ı Relation de Mayer : Cp ≠ Cv = M
ı Constante des gaz parfaits : R = 8,31 J.K≠1 .mol≠1
ı Masse molaire : M = 17,0 g.mol≠1
ı Enthalpie massique de vaporisation à T1 = 263 K (ou chaleur latente massique de vaporisation) :
hvap (T1 ) = 1450 kJ.kg ≠1

Description du cycle réfrigérant :

Figure 6 : Allure du diagramme entropique de l’ammoniac. L’entropie massique s est placée en


abscisse et la température en ordonnée. On a représenté la courbe d’équilibre liquide-vapeur et
placé les différentes étapes du cycle.

L’ammoniac est considéré comme un gaz parfait à l’état gazeux.


ı L’ammoniac sort de l’évaporateur sous forme de vapeur saturante à l’état 1 (pression P1 , température
T1 ).
ı L’ammoniac gazeux subit ensuite, dans le compresseur, une compression adiabatique et réversible
qui l’amène à l’état 2.
ı La vapeur subit dans le condenseur une transformation à pression constante : elle est d’abord refroidie
jusqu’à la température de l’état 3, notée T3 , où elle commence à se condenser jusqu’à liquéfaction
totale (état 4).
ı L’ammoniac liquide passe ensuite dans le détendeur où il subit une détente isenthalpique qui le
ramène à la pression initiale P5 = P1 et à la température T5 (état 5).
ı La vaporisation du liquide restant se termine dans l’évaporateur pour un retour à l’état 1.

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Etat 1 2 3 4 5
T en K T1 = 263 T2 T3 T4 T5
P en bar P1 = 3,0 P2 = 10 P3 = 10 P4 = 10 P5 = 3,0
x x1 x2 x3 x4 x5
s en kJ.K≠1 .kg≠1 s1 = 5,8 s2 = 5,8 s3 =5,3 s4 =1,4 s5 =1,45
h en kJ.kg≠1 h1 = 1450 h2 = 1620 h3 = 1490 h4 = 320 h5 = 320

La fraction massique en vapeur sera notée x. Pour un mélange binaire liquide/vapeur, elle a pour
expression :
mv
x= (4)
ml + mv
où mv est la masse de vapeur et ml est la masse de liquide.
Aide aux calculs pour la partie 3.

8,31 263 1130 1130 20


17 = 0,5 3 = 88 1450 = 0,78 170 = 3

0,3 3 ≠0,23 4
1,3 = 0,23 0,46 ◊ 130 = 60 0,23 ◊ 130 = 30 ( 10 ) = 3

33) Représenter l’allure de ce cycle dans le diagramme de Clapeyron (Pression P, volume massique v) en
utilisant le document réponse n¶ 2.
34) Donner les valeurs numériques de la fraction massique de la vapeur :
ı x1 , dans l’état 1.
ı x3 , dans l’état 3.
ı x4 , dans l’état 4.

3.2.1 Calcul des températures T2 et T3


35) Pourquoi l’entropie massique ne varie-t-elle pas entre les états 1 et 2 ?
36) En déduire l’expression de T2 en fonction de T1 , P1 , P2 et “.
37) Calculer T2 .
38) Exprimer la capacité thermique massique à pression constante Cp de l’ammoniac gazeux en fonction
de “, R et de la masse molaire M de l’ammoniac.
39) Exprimer la variation d’enthalpie massique h2æ3 entre les états 2 et 3 en fonction de T2 , T3 , M, R
et “.
40) Calculer T3 .

3.2.2 Calcul de x5 et de Qf
41) Justifier que la variation d’enthalpie massique h5æ1 s’écrit :

h5æ1 = h1 ≠ h5 = (1 ≠ x5 ) hvap (T1 ) (5)

42) Exprimer puis calculer x5 en utilisant les données du tableau.


43) À quel niveau du cycle le transfert thermique Qf est-il reçu par le fluide de la source froide ?
44) Exprimer Qf en fonction de la masse m de fluide et des enthalpies massiques.

3.2.3 Calcul de l’efficacité ÷r du réfrigérateur


45) En écrivant le premier principe de la thermodynamique sur un cycle et en considérant que (h1 ≠ h5 ) +
(h5 ≠ h4 ) + (h4 ≠ h2 ) + (h2 ≠ h1 ) = 0, montrer que le travail W de compression sur le cycle s’écrit :

W = m ◊ (h2 ≠ h1 ) (6)

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où m désigne la masse de fluide contenue dans le réfrigérateur.


46) Exprimer puis calculer l’efficacité ÷r du réfrigérateur réel.
47) Comparer à l’efficacité calculée à la question 32) et commenter.

4 Energie électrique au LHC


Le LHC ne fonctionne pas de manière continue. Il fonctionne l’équivalent de 270 jours par an, et ce, 24
heures sur 24. Sa puissance consommée moyenne est de 120 MW.
48) On cherche à déterminer l’énergie consommée annuellement en joules. Poser le calcul puis choisir la
bonne réponse parmi : 2,8.109 J/2,8.1012 J/2,8.1015 J
Lors du fonctionnement du LHC, on dispose, dans chaque faisceau, d’environ N1 = 3,01.1014 protons
ayant chacun une énergie de E1 = 7,00 TeV.
49) Calculer l’énergie d’un faisceau en eV puis convertir le résultat en joules.
Dans le « guide du LHC » fourni par le CERN, on lit : « L’énergie totale de chaque faisceau est
d’environ 340 MJ, ce qui correspond à l’énergie d’un train de 680 tonnes lancé à pleine vitesse. Une telle
énergie suffit à faire fondre environ 500 kg de cuivre...»
50) Quel type d’énergie concernant le train est évoquée dans le texte ? Calculer la vitesse v du train associée
à cette énergie.
51) La correspondance « énergie d’un faisceau-énergie du train » annoncée est-elle plausible ?
La température de fusion du métal cuivre vaut Tf = 1084 ¶ C. Pour atteindre la température de fusion
de ce métal, il faut fournir 400 J.K≠1 .kg ≠1 puis, une fois cette température atteinte, il faut fournir 200 J
par gramme de métal.
52) Une énergie de 340 MJ est-elle suffisante pour faire fondre 500 kg de cuivre initialement à la température
de 84 ¶ C ?

ı Fin de l’épreuve ı

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Document réponse n¶ 1 pour les questions 3) et 6)


Transitions entre niveaux d’énergie

E&(eV)&
0&
!0,54&
!0,85&
!1,5&

!3,4&

!13,6&

Figure 7 : Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène

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Document réponse n¶ 2 pour la question 33)


Diagramme de Clapeyron (Pression P,volume massique v)

Figure 8 : Diagramme de Clapeyron (P,v)

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Concours :ATS 2010
Epreuve de Sciences Physiques

Etude et utilisation de l'atome d'hydrogène

Thèmes abordés :

*Mécanique/Atomistique: Modèle de Bohr.


*Optique Géométrique : Spéctroscpopie à prisme
*Chimie : Pile à combustible.
*Electromagnétisme : Conductivité électrique.
Le sujet propose d’étudier dans un premier temps certaines propriétés de l’atome d’hydro-
gène, puis une utilisation de l’hydrogène dans une pile à combustible. Les deux parties du sujet
sont indépendantes.

Les données suivantes pourront être utiles :


– Masse d’un proton : mp = 1, 7.10−27 kg
– Masse d’un électron : me = 9, 1.10−31 kg
– Masse molaire de l’hydrogène : MH = 1 g · mol−1
– Charge élémentaire : e = 1, 6.10−19 C
– Constante de Planck : h = 6, 6.10−34 J · s
– Énergie d’un photon de fréquence ν : E = hν
1
– Permittivité du vide : ε0 = F · m−1
36π109
– Constante gravitationnelle : G = 6, 7.10−11 m3 · kg−1 · s−2
– Nombre d’Avogadro : NA = 6, 02.1023 mol−1
– Pression standard p◦ = 1 bar = 105 Pa
– Enthalpie standard de formation à T = 298 K : Δf H ◦ (H2 O() ) = −285, 83 kJ · mol−1
– Capacités molaires standards :
– Cp,m ◦ (H2 O() ) = 75, 291 J · K−1 · mol−1
– Cp,m ◦ (O2 ) = 29, 355 J · K−1 · mol−1
– Cp,m ◦ (H2 ) = 28, 824 J · K−1 · mol−1

Partie 1

À propos de l’atome d’hydrogène


I. Modèle planétaire de l’atome d’hydrogène

On considère l’atome d’hydrogène 1Z H.


I.1. Quel est le numéro atomique Z de l’atome d’hydrogène ? Préciser la composition de cet
atome.
On étudie dans la suite le mouvement de l’électron autour du noyau de l’atome 1Z H.

La force électrostatique subie par l’électron est dirigée selon la droite proton-électron. Cette
1 e2
force attractive a pour intensité Fe = , où e est la charge élémentaire et r la distance
4πε0 r 2
proton-électron.

I.2. L’interaction électrostatique est-elle toujours attractive ?


I.3. Exprimer l’intensité de l’interaction gravitationnelle Fg subie par l’électron de la part du
noyau. On notera G la constante gravitationnelle. Cette interaction est-elle toujours attractive ?
I.4. Calculer un ordre de grandeur du rapport Fg /Fe . En déduire que l’on peut négliger l’inter-
action gravitationnelle devant l’interaction électrostatique.
I.5. Placer sur un schéma, représentant le système mécanique étudié, la force électrostatique
qui s’exerce sur l’électron et la base mobile adaptée à l’étude de son mouvement.
1
Pour décrire l’atome d’hydrogène, Rutherford a utilisé un modèle planétaire dans le cadre de
la mécanique newtonienne : l’électron a un mouvement circulaire, de rayon r, autour du noyau
supposé fixe. Par la suite, on considérera le proton comme immobile dans un référentiel galiléen.

I.6. A partir de la relation fondamentale de la dynamique, montrer que le mouvement de l’élec-


tron est uniforme.
I.7. En déduire l’expression de la vitesse de l’électron v en fonction de ε0 , e, r et me .
I.8. Exprimer l’énergie cinétique de l’électron E c en fonction de ε0 , e et r.
I.9. Déterminer l’expression de l’énergie potentielle E p associée à l’interaction électrostatique
(On conviendra de choisir E p telle que E p (r → ∞) = 0).
I.10. Montrer que l’énergie mécanique E m de l’électron s’exprime sous la forme :

1 e2
Em = −
8πε0 r
Commenter le signe.

Lors de l’étude de l’atome d’hydrogène, différents faits expérimentaux ont conduit Niels
Bohr à formuler l’hypothèse suivante : l’électron ne peut se déplacer que sur certains cercles
dont les rayons rn obéissent à la loi (quantification du moment cinétique) :

L = n

où :
– L : moment cinétique de l’électron
h
–  : constante de Planck réduite,  = = 1, 055.10−34 J · s

– n : nombre entier ≥ 1
I.11. Exprimer la norme du moment cinétique L en fonction de me , rn et de sa vitesse vn sur le
cercle de rayon rn .
I.12. En déduire l’expression de rn en fonction des constantes ε0 , e, , me et de n puis en
fonction de r1 et n.
I.13. Déterminer l’expression de E n , énergie mécanique de l’électron sur le cercle de rayon rn ,
en fonction de ε0 , e, , me et de n. En déduire que E n est de la forme :
E1
En =
n2
On exprimera E 1 en fonction de ε0 , e et r1 .
I.14. Calculer r1 , puis calculer E 1 en joule et en électronvolt (1 eV = 1, 6.10−19 J).

II. Spectre de l’atome d’hydrogène

II.1. Quelle est l’expression de la fréquence ν puis de la longueur d’onde λ d’un photon émis
lorsque l’électron passe d’un niveau d’énergie E p à un niveau d’énergie E n (p > n) ?

2
En 1885, Joseph Balmer observe le spectre visible de l’atome d’hydrogène. Il constate que
1 1
1/λ est proportionnel à − 2 :
4 p  
1 1 1
= Rh −
λ 4 p2

II.2. Déterminer l’expression de Rh en fonction de E 1 , h et c.


II.3. À quelle valeur de n la série de raies de l’atome d’hydrogène observée par Joseph Balmer
correspond-elle ?
II.4. Déterminer les longueurs d’onde des raies de cette série pour p allant jusqu’à 5. On prendra
pour les applications numériques Rh = 1, 097.107 m−1 .
II.5. Quel intervalle de longueurs d’onde définit habituellement le spectre visible ?

III. Observation du spectre de l’atome d’hydrogène : le spectroscope à prisme

Pour observer au lycée le spectre visible de la lumière émise par une lampe à vapeur d’hy-
drogène, on utilise parfois un spectroscope à prisme.

Prisme
Lunette
Collimateur

Source
Lampe à vapeur d’hydrogène

Fig. 1 – Spectroscope à prisme

Le prisme est réalisé dans un milieu solide transparent d’indice de réfraction n, d’arête P
et d’angle au sommet A = π/3. Le prisme est dans l’air d’indice de réfraction 1.

On étudie le trajet d’un rayon lumineux de longueur d’onde λ issu du faisceau parallèle
incident émis par la source, contenu dans le plan de la figure perpendiculairement à l’arête P,
arrivant en un point I de la face d’entrée du prisme.
La propagation de ce rayon est repérée successivement par les angles, θi , θr , θr et θi . L’ensemble
de ces angles, ainsi que D et A sont repérés en convention trigonométrique et leur valeur est
comprise entre 0 et π/2.
III.1. Déterminer une relation liant A, θr et θr .
III.2. Appliquer la loi de Snell-Descartes pour la réfraction au point I et au point I’.
III.3. En déduire que si θi est supérieur à un angle limite θ que l’on exprimera en fonction de
n et A, le rayon subit une réflexion totale dans le prisme. Calculer θ pour n = 1, 6.
III.4. Exprimer l’angle de déviation D en fonction de A, θi et θi .

3
P

A
I
θi θi D
A θr θr I’ E
(n) air

Fig. 2 –

On constate expérimentalement l’existence d’un minimum de la valeur de D lorsqu’on fait


 
varier l’angle d’incidence. On note Dm , θi,m , θi,m , θr,m et θr,m la valeur des angles au minimum
de déviation.

D’après le principe de retour inverse de la lumière, au minimum de déviation, le tracé du


rayon lumineux est symétrique par rapport au plan bissecteur de l’angle du prisme.

III.5. En déduire une relation simple liant les angles θi,m et θi,m et une relation simple liant les

angles θr,m et θr,m au minimum de déviation.
 
A + Dm
sin
III.6. En déduire que lorsque D est minimum, n s’exprime sous la forme : n= 2
  .
A
sin
2
dDm
III.7. En dérivant cette expression par rapport à n, déterminer l’expression de en fonction
dn
de A et Dm .

Dans le domaine du visible, l’indice optique n(λ) du prisme varie avec la longueur d’onde
selon la loi de Cauchy : n(λ) = a + b/λ2 où a = 1, 6247 et b = 14, 34.10−15 m2 .
III.8. Quel phénomène physique permet de visualiser le spectre d’une lampe à hydrogène à
l’aide d’un prisme ? Faire un schéma de principe.
dn
III.9. A partir de la loi de Cauchy, déterminer l’expression de en fonction de b et λ.

III.10. Pour la raie bleu-vert du spectre de l’atome d’hydrogène, on mesure une déviation
minimale Dm de 54, 85◦ avec une incertitude de ΔDm = ±0, 1◦ . En déduire la valeur numérique
de l’indice du prisme, puis de la longueur d’onde λ correspondante. A quelle valeur de p de la
série de Balmer, cette raie correspond-elle ? On rappelle que A = π/3.
dDm dDm dn
III.11. A l’aide des questions III.7 et III.9, déterminer = . En déduire l’expression
dλ dn dλ
de l’incertitude Δλ sur la détermination de la longueur d’onde λ de la raie observée. Calculer
sa valeur.

4
Partie 2

Pile à combustible à hydrogène PEMFC


IV. L’hydrogène : un combustible

Une pile à combustible est une pile où la production d’électricité se fait grâce à l’oxydation
sur une électrode d’un combustible réducteur qui est apporté en continu, couplée à la réduction
sur l’autre électrode d’un oxydant.

Dans la suite on étudie quelques aspects d’une pile à combustible PEMFC (Proton Exchange
Membrane Fuel Cell - Pile à combustible à membrane d’échange de protons) dont le combustible
est le dihydrogène H2 et l’oxydant le dioxygène de l’air O2 .
La réaction chimique a lieu dans un milieu composé de deux électrodes poreuses (anode et
cathode) qui sont séparées par un électrolyte, (voir figure 3) qui permet le passage des ions
hydrogène H+ mais pas celui des électrons.
Le courant produit est recueilli aux électrodes et alimente une charge.


e− Charge e O2
Charge P elec 1
0
1 1
0
0
1
0
1
0
1
0
U 1
0 1
0
1
0
1 1
0 O2
0
1
1
0
0
1
0
1
0
1
0
I Air H2 1
0 1
0
1
0
1
0 e− H+ e−1 0
1
0
Réservoir 1
0 1
0
détendeur 1
0
1 1
0
0
1
0
1
0
1
0 H2 O H2 O
H2 1
0 1
0
Pc 1
0 1
0
Air + eau Anode Cathode
Coeur Electrolyte
(a) Système pile à combustible (b) Schéma de principe du coeur de pile

Fig. 3 –

IV.1. Quelles sont les structures électroniques des atomes d’hydrogène et d’oxygène (Z = 8) ?
Représenter les cases quantiques de leur couche externe.
IV.2. En déduire les représentations de Lewis des atomes d’hydrogène et d’oxygène.
IV.3. Quelles sont les représentations de Lewis des molécules H2 O, H2 et O2 ?
IV.4. Écrire la réaction de combustion du dihydrogène H2 avec le dihydrogène O2 . On choisira
un coefficient stoechiométrique unitaire pour le dihydrogène H2 .

5
IV.6. Courant électrique généré

A l’anode, chaque molécule de dihydrogène libère 2 électrons et 2 protons H+ .


On note ne− la quantité molaire d’électrons libérés par la réaction lors de la combustion de
nH2 moles de H2 .
dne−
IV.6.1. Déterminer une relation liant le débit d’électrons libérés par la réaction au débit
dt
massique de dihydrogène consommé par la pile dH2 .
IV.6.2. Après avoir rappelé la définition de l’intensité du courant électrique, déterminer l’ex-
pression du courant électrique produit par la pile I en fonction du débit massique de dihydrogène
dH2 ( g/s) et de la constante de Faraday F = eNA .
IV.6.3. La pile consomme un débit de dihydrogène dH2 = 1 mg/s pour une puissance élec-
trique de 100 W. Calculer l’intensité du courant électrique I et la tension électrique générée U.

V. Modélisation électrique

V.1. Étude de la conduction électrique dans l’électrolyte

Les électrons libérés par le dihydrogène sont canalisés par l’électrode et vont circuler de
l’anode vers la cathode en traversant le circuit extérieur. Les protons H+ vont diffuser de l’anode
vers la cathode à travers l’électrolyte.

I
E2 − E1


→ −

S
H+ v
0110dS
Anode
dS Cathode
E1 Electrolyte E2
d  100 μm

Fig. 4 – Modélisation de la conduction électrique dans l’électrolyte

L’électrolyte dans le cas des piles à combustible PEMFC, est une membrane solide en
polymère qui doit être en permanence humidifiée afin de permettre la migration des protons H+ .

6
On s’intéresse uniquement dans cette partie au déplacement des protons H+ dans l’électro-
lyte. Chaque proton de masse mp porte une charge électrique +e. On note n la concentration
par unité de volume de protons H+ en régime permanent.

On note S la surface d’une électrode et d la distance les séparant.

On note E2 et E1 les potentiels à l’interface entre l’électrolyte et respectivement la cathode


et l’anode.


Sous l’action d’un champ électrique uniforme E de norme (E2 − E1 )/d, tous les protons,
initialement au repos, se déplacent avec un vecteur vitesse − →
v identique à la date t. On note


d S le vecteur surface élémentaire (orthogonal à l’élément de surface dS).


V.1.1. Déterminer en fonction de e, n, − →
v et d S l’expression de la charge dq qui traverse
l’élément de surface dS entre les instants t et t + dt. Illustrer d’un schéma.


V.1.2. Montrer que I peut être exprimé en fonction du flux d’un vecteur j à travers la

→ −

surface d S . On exprimera j en fonction de n, e et − →v . Préciser son unité.
V.1.3. Dans une pile à combustible, la densité maximale de courant d’échange au niveau des
électrodes est d’environ 1 A/cm2 . Pour la pile étudiée la surface des électrodes est S = 100 cm2 .
Calculer l’intensité maximale délivrable par la pile.

On suppose que les protons H+ lors de leur déplacement au sein de l’électrolyte subissent
en plus de la force électrique des interactions modélisables par une force résistante du type


Ff = − −
mp →
v dans laquelle τ est une constante de temps caractéristique du milieu.
τ
V.1.4. En négligeant le poids des protons, déterminer l’expression de leur vitesse −

v en régime
permanent.
E2 − E1
V.1.5. Montrer que le courant électrique correspondant se met sous la forme I = où
R
R est la résistance électrique de l’électrolyte.
V.1.6. La chute de tension ohmique dans l’électrolyte est d’environ 100 mV. Calculer la ré-
sistance puis la résistivité de l’électrolyte.
V.2. Etude de l’effet capacitif au niveau des électrodes

On considère un condensateur plan dont les armatures de surface S sont distantes de e.

z V2
S
−Q1
Q1 e
σ1

V 1 > V2

Fig. 5 – Modèle du condensateur plan

V.2.1. Reproduire sur votre copie le schéma du condensateur plan. Tracer les lignes de champ
et les équipotentielles. Mettre en évidence les effets de bord.
7
V.2.2. A quelle condition sur e peut-on négliger les effets de bord ?

Lorsque l’on néglige les effets de bords, on montre que le champ électrique entre les arma-
tures est uniforme et s’exprime sous la forme :

→ σ1 −
E = →uz
ε
où σ1 est la densité surfacique de charge sur l’armature 1 et ε la permittivité du milieu situé
entre les deux armatures.
V.2.3. Déterminer l’expression de V1 − V2 en fonction de Q1 , e, S et de ε. En déduire l’ex-
pression de la capacité C d’un condensateur plan.

Modèle de la double couche de Helmholtz, 1879 : de part et d’autre de l’interface électro-


chimique (électrode-électrolyte) apparaît une accumulation ou un défaut de charges électriques
réparties de manière uniforme (voir figure 6) à une distance e d’environ 1 nm. Lorsque l’on fait
varier la tension d’électrode, la charge de la double couche varie.

Electrode
Electrolyte

Fig. 6 – Double couche de Helmholtz

V.2.4. La capacité surfacique due à la double couche de Helmholtz est d’environ 50 μF/cm2 .
Calculer un ordre de grandeur de la permittivité ε. Préciser son unité.

8
Concours :ATS 2004
Epreuve de Sciences Physiques

Thèmes abordés :

*Mécanique : Mouvement d'un anneau sur une piste circulaire .


*Thermodynamique : Etude de Machines Thermiques

1
Note au candidat

• La calculatrice programmable ou non est interdite. Les applications numériques


demandées peuvent être traitées à la main.
• Les vecteurs sont notés en caractères gras dans le texte.
• Le sujet est divisé en 3 problèmes indépendants.
• Il est vivement conseillé au candidat de lire préalablement l’intégralité du sujet.
• Il sera tenu compte de la clarté, de la précision ainsi que de la concision de la
rédaction.

PREMIER PROBLEME

ETUDE DE MACHINES THERMIQUES

1 Etude préliminaire

On considère un système décrivant un cycle thermodynamique durant lequel il est susceptible


d’échanger de la chaleur avec une ou deux sources thermiques ainsi qu’un travail avec le milieu
extérieur.

On note :
• U et S respectivement l’énergie interne et l’entropie du système,
• SC l’entropie créée par le système durant le cycle complet,
• W le travail reçu algébriquement par le système durant le cycle complet.

1.1 Quelles sont les valeurs particulières des variations d’énergie interne ∆U et d’entropie ∆S du
système lorsque celui-ci décrit un cycle complet ?

On commence par traiter le cas particulier d’une machine monotherme échangeant de la chaleur avec
une source à la température T1. On note Q1 la chaleur reçue algébriquement par le système en
provenance de la source.

1.2 En utilisant les deux premiers principes de la thermodynamique, montrer que dans ce cas le
système peut uniquement recevoir du travail et fournir de la chaleur.
Quel est l’intérêt d’une telle machine ?

1.3 Quelles sont les valeurs de SC,W et Q1 lorsque l’évolution thermodynamique du système est
réversible ?

On s’intéresse maintenant au cas d’une machine ditherme. On note Q1 et Q2 les chaleurs reçues
algébriquement par le système durant le cycle complet en provenance respectivement des sources
thermiques de température T1 et T2. On supposera T1 < T2.

1
1.4 Montrer que Q2 peut s’exprimer de deux façons différentes en fonction de Q1 :
Q2 = α1.Q1 –W
Q2 = α2.Q1 + α3.SC
où α1 est une constante, α2 et α3 deux expressions faisant intervenir T1 et T2.

On se place par la suite dans le cas particulier où α2 = -2, α3.SC = -1 Joule et W = -0,5 Joule.

1.5 Quel est le type de machine thermique considéré ?

1.6 Déterminer les valeurs numériques respectives de Q1 et Q2. Interpréter les signes de Q1 et Q2.

1.7 Définir et calculer numériquement le rendement η de ce type de machine.

1.8 Déterminer l’expression de η en fonction de T1, T2, Q2 et SC. Interpréter l’expression de η


lorsque l’évolution du système est réversible.

2 Moteur à explosion

Le moteur à explosion fonctionne sur le principe du cycle illustré par le diagramme de Clapeyron
(P,V) de la figure 1. Ce cycle peut se décomposer en quatre transformations thermodynamiques
consécutives subies par un mélange air-carburant initialement admis dans une chambre de combustion
via une soupape d’admission :
• une compression isentropique (adiabatique réversible) du mélange (portion 1→2),
• une explosion du mélange à volume constant (portion 2→3),
• une détente isentropique du mélange (portion 3→4),
• une chute de pression du mélange à volume constant dûe à l’ouverture d’une soupape
d’échappement (portion 4→1).
P

V
V2 V1
Figure 1

On note :
Pi, Vi et Ti, respectivement la pression, le volume et la température du mélange aux points i
variant de 1 à 4 de la figure 1 (en remarquant que V3 = V2 et V4 = V1),
Q23, la chaleur algébrique reçue par le mélange lors de l’explosion (2→3),
Q41, la chaleur algébrique reçue par le mélange lors de la chute de pression (4→1),
W, le travail algébrique reçu par le mélange lors du cycle complet,
Cv et Cp, respectivement les capacités calorifiques molaires isochore et isobare du mélange,
ηm, le rendement du moteur,
γ = Cp/Cv.

2
On considèrera le mélange air-carburant comme un système thermodynamique fermé assimilable à
une mole de gaz parfait.

2.1 Déterminer les expressions de ∆U23 et ∆U41, variations de l’énergie interne du mélange sur les
portions respectives 2→3 et 4→1 du cycle.

2.2 En déduire les expressions de Q23 et Q41. Déterminer et interpréter les signes de Q23 et Q41.

2.3 Exprimer ηm en fonction de T1, T2, T3 et T4.

2.4 Déterminer les expressions des rapports T2/T1 et T3/T4 en fonction de K = V1/V2 et γ.

2.5 En déduire l’expression de ηm en fonction de K et γ.

2.6 Application numérique : γ = 1,5 et K = 9. Calculer la valeur numérique de ηm.

3 Moteur de Stirling

On considère un fluide enfermé dans une enceinte close comportant deux pistons, un piston de
déplacement Pd et un piston de travail Pt. Cette enceinte est constituée d’un cylindre creux ainsi que
d’une zone de récupération de chaleur (cf. figure ci-dessous).

Pd (piston de déplacement)
Zone de récupération
de chaleur

fluide
Pt (piston de travail)

Le moteur de Stirling repose sur le cycle comportant les 4 étapes représentées sur les figures 2a à 2d
décrites ci-dessous :
• Compression isotherme (figure 2a) : le fluide est comprimé de façon isotherme par le piston Pt
à la température T1. On note V1 le volume initial du fluide et V2 son volume final.
• Chauffage à volume constant (figure 2b) : le piston Pd descend et impose au fluide de traverser
la zone de récupération de chaleur qui chauffe le fluide à volume constant. On note Q2 la
chaleur algébrique reçue par le fluide lors de cette étape.
• Détente isotherme (figure 2c) : les deux pistons descendent ensemble ce qui permet au fluide
de se détendre de façon isotherme à la température T2 jusqu’au volume V1.
On note respectivement W3 et Q3 le travail et la chaleur algébrique reçue par le fluide durant
cette étape.
• Refroidissement à volume constant (figure 2d) : le piston Pd remonte seul et le fluide traverse
de nouveau la zone de récupération en lui cédant de la chaleur. On note Q4 la chaleur
algébrique reçue par le fluide lors de cette étape.

3
Position
finale de Pt

Position
initiale de Pt

Figure 2a Figure 2b Figure 2c Figure 2d

On assimilera le fluide à un gaz parfait. On note R la constante des gaz parfait et n le nombre de moles
du fluide.

On supposera que la chaleur récupérée par la zone de récupération lors de l’étape de refroidissement
du fluide est égale à celle fournie au fluide lors de l’étape de chauffage.

3.1 En déduire la relation entre Q2 et Q4.

3.2 Déterminer l’expression de W3 en fonction des données du problèmes. Déterminer et interpréter


le signe de W3.

3.3 Déterminer l’expression de Q3.

3.4 Déterminer l’expression algébrique de W, travail reçu par le système lors d’un cycle complet.

3.5 En déduire le rendement ηm de ce moteur. Commenter ce résultat.

4
DEUXIEME PROBLEME

MECANIQUE

4 Mouvement d’un anneau sur une piste circulaire

On considère le dispositif de la figure 3, où un anneau assimilable à un point matériel M de masse m


se déplace solidairement à une piste fixe formée de deux parties circulaires (1) et (2) de rayon R1 et R2,
de centre C1 et C2, dans un plan vertical. On supposera R2 > R1.

On repère la position de l’anneau par un angle θ pris à partir de C1 pour son mouvement sur
la partie (1), et à partir de C2 pour son mouvement sur la partie (2).

Sur la partie (1), θ est varie entre -π/2 et π. Sur la partie (2), θ varie entre π et 5π/2.

On note g la constante de gravitation terrestre.

A (1)
C1 R1

θ
E M

θ
g (2) C2 S +

R2
M

Figure 3

5
Dans tout le problème, on suppose le mouvement de l’anneau s’effectue sans frottements.

On suppose dans un premier temps que le mouvement de l’anneau s’effectue sur la partie (1) du
dispositif.

A l’instant t = 0, l’anneau est au point E (θ = 0) avec une vitesse angulaire initiale positive (dθ/dt)0.

4.1 Exprimer (dθ/dt)2 à un instant quelconque en fonction des données du problème.

On émet pour les deux questions qui suivent l’hypothèse que θ est suffisamment petit pour assimiler
sinθ à θ.

4.2 Déterminer l’expression de θ(t).


Exprimer la valeur maximale de θ(t), θmax.

4.3 Application numérique : R1 = 1 mm, g = 10 m.s-2 et (dθ/dt)0 = 1 rad.s-1. Calculer la pulsation ω,


la période T et l’amplitude maximale θmax du mouvement.
L’approximation sinθ = θ est elle valable ?

5 Mouvement de l’anneau sur la piste complète

5.1 Exprimer l’énergie potentielle de pesanteur, EP, de l’anneau M en supposant EP = 0 au


point B (θ = π). On distinguera les cas –π/2 < θ < π et π < θ < 2π.

5.2 Tracer l’allure de EP(θ).

5.3 Déterminer les positions angulaires d’équilibre de l’anneau, en précisant leur stabilité.

L’anneau étant initialement en A (θ = -π/2), il est lancé à une vitesse V0 sur le support fixe.

5.4 A quelle condition sur la vitesse V0 l’anneau peut-il atteindre le point F ?

5.5 Cette condition étant remplie, donner l’expression de sa vitesse VF en F (θ = 2π), en fonction
des données du problème.

5.6 A quelle condition sur V0, l’anneau sort-il de la piste en S (θ = 5π/2) ?

6
Concours :Banque PT 2017
Epreuve de Physique A

Microscopie

Thèmes abordés :

*Optque Géométrique : Micrscope Classique.


*Electromagnétisme : Microscope électronique.
Dans ce problème, on s’intéresse à l’observation d’objets de taille très faible, ainsi qu’à la mesure de
leurs dimensions.

Cette étude trouve tout son intérêt en biologie, ainsi que dans le contrôle des matériaux.

Dans les parties A et B, nous étudierons les techniques de microscopie.

PARTIE A : MICROSCOPE OPTIQUE

A.1. Le microscope classique

Le microscope est modélisé sur la figure 1, par un système de deux lentilles minces convergentes,
l’une constituant l’objectif (lentille L1 de centre O1 et de distance focale image f ’1=5 mm), et l’autre
constituant l’oculaire (lentille L2 de centre O2 et de distance focale image f ’2= 15 mm).

On fixe O1O 2 = D 0 = 120 mm . On choisit le sens positif dans le sens de propagation de la lumière.

Sens de propagation de la lumière


Figure 1
B

A O1 O2

L1 L2

On rappelle la relation de conjugaison d’une lentille et l’expression du grandissement γ :

1 1 1 OA'
− = et γ=
OA' OA f ' OA

A.1.1 Les relations précédentes sont valables à condition que les rayons lumineux satisfassent les
conditions de Gauss. Donner ces 2 conditions.

A.1.2 Si F’1 est le foyer image de L1 et F2 le foyer objet de L2, on définit l’intervalle optique par la
grandeur algébrique ∆ = F1' F2 . Exprimer ∆ en fonction de f ’1, f ’2, D0, puis calculer sa valeur.

A.1.3 Un objet réel AB perpendiculaire à l’axe optique est éclairé et placé à une distance d de L1, à sa
gauche, de façon à ce que l’image A’B’ donnée par l’objectif, appelée image intermédiaire se trouve
dans le plan focal objet de l’oculaire. L’observation se fait à l’œil placé au contact de l’oculaire.

A.1.3.1 Exprimer d en fonction de f ’1 et ∆, puis calculer sa valeur.

A.1.3.2 Exprimer le grandissement γ1 induit par l’objectif en fonction de f ’1 et ∆, puis calculer sa


valeur.
A.1.3.3 Quel est l’intérêt pour l’observateur de cette position de l’objet ?

A.1.3.4 Faire une construction géométrique faisant apparaître l’objet, l’image intermédiaire, ainsi que
l’angle α’ sous lequel est observée l’image finale à travers le microscope.

α'
A.1.4 Le grossissement commercial du microscope est défini par G = où α est l’angle sous
α
lequel serait vu l’objet à l’œil nu placé à une distance D =250 mm.

L’objet étant de très petite taille, ces deux angles seront bien sûr très faibles.

Exprimer G en fonction de ∆, D, f ’1 et f ’2, puis calculer sa valeur.

A.1.5 On utilise ce microscope pour mesurer l’épaisseur e d’une mince lame de verre à faces
parallèles, d’indice n=1.5.

On colle une petite pastille bleue (B) sur la face gauche de la lame et une petite pastille rouge (R) sur
sa face droite.

On positionne d’abord la lunette (ensemble objectif+oculaire) du microscope de façon à faire la mise


au point sur la pastille rouge (Figure 2, Position 1). Puis, grâce à une vis micrométrique, on translate
la lunette d’une distance ε, de façon à faire la mise au point sur l’image de la pastille bleue (Figure 2,
Position 2) :

Figure 2 . .
B R Position 2 Position 1

Lame de verre Lunette du microscope


La figure 3 ci-dessous montre la position 2 de la vis micrométrique, la position 1 correspondant à la
graduation 40 de la partie mobile.

10 mm

Figure 3

A.1.5.1 Déterminer la valeur mesurée de ε en mm, avec une estimation de l’incertitude de mesure.

A.1.5.2 En tenant compte du phénomène de réfraction et en considérant les rayons lumineux très peu
inclinés par rapport à l’axe optique, exprimer e en fonction de n et ε, puis calculer sa valeur.
PARTIE B : MICROSCOPE ELECTRONIQUE A BALAYAGE

Pour améliorer la résolution du microscope, on remplace les photons par des électrons, de charge
q=-e et de masse m.

On rappelle la relation de De Broglie : p=h/λ où p est la quantité de mouvement, λ la longueur d’onde


associée à la particule et h la constante de Planck.

B.1 Aspect électrique

Les électrons sont accélérés dans un canon à électrons (Figure 7) constitué de deux armatures
planes et parallèles, distantes de d = 1 cm et séparées par du vide quasi-parfait.

Armature 1
Figure 7 d U
Armature 2

B.1.1 On applique entre les armatures une tension positive U=V1-V2. Sur quelle armature les
électrons doivent-ils être émis sachant que leur vitesse initiale est nulle ?

B.1.2 Ecrire l’équation de Poisson satisfaite par le potentiel V en précisant de quelle équation de
Maxwell elle découle ; que devient cette équation dans le vide situé entre les deux armatures ?

Ces dernières étant de grande dimension, le potentiel ne dépend que d’une variable z comprise entre
0 et d, l’origine étant prise au point de départ des électrons.

B.1.3 Exprimer V(z) et en déduire le champ électrique entre les armatures, en fonction de U et d.

B.1.4 On se place dans le cadre de la mécanique classique.

e h
On donne les valeurs numériques approchées : ≈ 2.1011 S.I. et ≈ 7.10−4 S.I.
m m

B.1.4.1 Exprimer la vitesse v atteinte par les électrons lorsqu’ils arrivent sur l’armature opposée, en
fonction de U, e, m.

Calculer v sachant que U=105 V. Commenter l’ordre de grandeur obtenu.

B.1.4.2 Calculer la longueur d’onde λ associée aux électrons ainsi accélérés.


6
Concours :CCP 2003
Epreuve de Sciences Physiques

Étude d’un satellite de télédétection terrestre

Thèmes abordés :

*Magnétostatique: Fil, Bobine Plate, Bobine de Helmoltz,Solénoide.

*Mécanique: Oscillateur mécanique.


Les calculatrices sont autorisées.

NB. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la


rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa
copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à
prendre.

Ce sujet comporte deux problèmes indépendants.

PREMIER PROBLEME : Champs magnétiques

1 - Préliminaires

1.1 - Loi de Biot et Savart !


!
Soit un élément de courant dC centré sur le point P, associé à un élément de longueur dl d’un
! ! !
circuit parcouru par un courant d’intensité I. dC est donné par dC = Idl . !
La loi de Biot et Savart donne, en régime stationnaire, l’expression de la contribution dB au champ
! !
magnétique de l’élément de courant dC en un point M tel que PM = r :
! ! ! !
! µ 0 Idl ∧ r µ 0 dC ∧ r
dB = =
4π r 3 4π r 3

M
P !
Idl

! !
1/ Compléter le schéma précédent en mettant les vecteurs dB et r . On veillera à respecter
l’orientation des vecteurs.
1.2 - Théorème d’Ampère !
2/ Ecrire l’équation de Maxwell-Ampère
! reliant le champ magnétique B , le vecteur densité de
!
courant j et le champ électrique E .
Que devient cette équation dans le cas de l’approximation des régimes quasi-stationnaires
(A.R.Q.S.) ?

3/ En utilisant le théorème de Stokes, démontrer le théorème d’Ampère dans le cadre de l’A.R.Q.S.


et dans le cas des courants circulant dans des circuits filiformes.
Faire un schéma pour illustrer le théorème d’Ampère dans le cas des circuits filiformes.
On précisera bien les conventions d’orientation des contour et surface utilisés dans l’énoncé du
théorème.
On rappelle l’expression du théorème de Stokes :
! ! !! !
∫ B. dl = ∫∫ rot B. dS
(C) (S)

(C) est un contour fermé et (S) représente une surface s’appuyant sur le contour (C).

2 - Champ magnétique créé par des fils de longueurs infinies

Soit un fil rectiligne de longueur infinie parcouru par un courant d’intensité I et placé dans le vide.

4/ En appliquant le théorème d’Ampère, établir l’expression du champ magnétique créé par ce fil à
une distance r du fil. Réaliser un schéma et préciser l’orientation du champ magnétique.

5/ En supposant que le fil est parcouru par une intensité de 2,5 A, à quelle distance du fil le champ
magnétique créé par le fil aura-t-il la même valeur que la composante horizontale du champ
magnétique terrestre qui est de 2.10-5 T. Conclure.
On donne µ0 = 4π10-7 S.I.

On considère deux conducteurs rectilignes, de longueurs infinies et placés dans le vide. Ces deux
conducteurs sont parallèles et placés à une distance d l’un de l’autre. Chacun d’eux est parcouru par
un courant de même sens et de même intensité I.

I I y

Fil 1 Fil 2
6/ a/ Donner l’expression générale
! de la loi de Laplace exprimant la force qui s’exerce sur un
! !
élément de courant dC = Idl placé dans un champ magnétique B . !
!
6/ b/ Exprimer la force qui s’exerce sur un élément de courant dC = Idl du conducteur 2 sous
l’effet du champ magnétique créé par le conducteur 1, en fonction de µ0, I, d, dl et d’un vecteur
unitaire que l’on précisera.
Préciser sur un schéma l’orientation de la force ainsi déterminée.
6/ c/ Comparer le sens de la force précédente à celui de la force électrostatique qui s’exerce entre
deux charges de même signe ? Commenter.

3 - Champ magnétique créé par une bobine plate

Soit une spire circulaire de rayon R, de centre O, parcourue par un courant d’intensité I.
Soit un point M situé sur l’axe de la spire et tel que du point M un rayon de la spire soit vu sous
l’angle α.

y
α
R
x
O
M

7/ a/ En utilisant les propriétés de symétrie, trouver la direction et le sens du champ magnétique créé
par cette spire au point M. Reproduire le schéma précédent et représenter le sens et la direction du
champ magnétique créé en M.
7/ b/ En utilisant la loi de Biot et Savart, montrer que le champ magnétique créé au point M est
donné par l’expression :
µ I
B = 0 sin 3 α
2R
7/ c/ Etablir l’expression de B au point M en fonction de B0, R et x, x représentant la distance entre
µ I
le point O et le point M. On notera B0 = 0 .
2R

4 - Bobines de Helmholtz

Soient deux bobines plates identiques circulaires, de N spires chacune et de rayon R. Ces deux
bobines sont placées dans deux plans parallèles. Leur axe commun est O1O2x, en notant O1 le centre
d’une bobine et O2 le centre de l’autre. Soit O le point situé au milieu des deux points O1 et O2. La
distance entre les centres des deux bobines est d. Soit x l’abscisse d’un point M de l’axe Ox telle
que OM = x .
Nous nous proposons de montrer que, pour une distance d = R, le champ magnétique est « quasi-
uniforme » sur l’axe au voisinage du point O.
I I

x
O
O1 O2

8/ Montrer que l’expression du champ magnétique au point M peut se mettre sous la forme :
d d
B(x) = f( + x) + f( – x)
2 2
où f est une fonction que l’on précisera.

9/ En effectuant un développement limité de B(x) au voisinage de zéro, montrer que pour d=R, le
champ magnétique peut se mettre sous la forme :
d
B(x) = 2f( ) + o(x3)
2
3
où o(x ) représente une fonction de x négligeable devant les termes du troisième ordre lors du
développement de f(x).

Compte tenu du résultat précédent, indiquer l’intérêt pratique des bobines de Helmholtz.

On donne :
R = 2,0.10-1 m, I = 10 A, N = 100, µ0 = 4.π.10-7 S.I.

10/ En utilisant les données numériques précédentes, calculer la valeur du champ magnétique B(O1)
au point O1, B(O2) au point O2 et B(O) au point O.

∆B
11/ Déterminer le taux de variation du champ lorsqu’on passe du point O au point O1 ou du
B
point O au point O2.

5 - Champ créé par un solénoïde

Considérons un solénoïde constitué par un enroulement régulier de fil conducteur sur un cylindre
d’axe (x’x). L’enroulement constitue des spires jointives de rayon R . Les N tours de fil, de même
rayon R , occupent une longueur totale l. Soit n, le nombre de tours de fil par unité de longueur
N
(n = ).
l
Les spires de ce solénoïde sont parcourues par un courant d’intensité I.
Ce solénoïde peut être considéré comme une distribution de spires circulaires de rayon R et de
même axe (x’x). Sur une longueur dx de solénoïde, on a donc dN = ndx spires parcourues par
l’intensité I.
12/ Soit un point M situé à l’intérieur du solénoïde et sur son axe. Donner l’expression du champ
magnétique créé par le solénoïde au point M en fonction de l’intensité I, de µ0, du nombre n de
spires par unité de longueur et des angles α1 et α2 sous lesquels les spires des extrémités sont vues
du point M.
Que devient cette expression si l’on considère que le solénoïde est infiniment long ?

I I
α2
α1
x'
M x

13/ a/ En utilisant les propriétés de symétrie, déterminer la direction du champ magnétique créé en
tout point de l’intérieur de ce solénoïde infiniment long.
13/ b/ En appliquant le théorème d’Ampère, montrer que le champ magnétique est uniforme à
l’intérieur du solénoïde et qu’il est nul à l’extérieur du solénoïde. On précisera clairement le contour
utilisé pour appliquer le théorème d’Ampère.

DEUXIEME PROBLEME : A propos d’oscillations…

Les parties I, II et IV de ce problème sont entièrement indépendantes. Seule la partie III reprend
des éléments des parties I et II.

Première partie : Oscillateur mécanique


A Ressort 1 Ressort 2 B
O
x

Considérons un mobile supposé ponctuel de masse M astreint à glisser le long d’une tige
horizontale de direction Ox. Ce mobile est maintenu par deux ressorts à réponse linéaire dont les
extrémités sont fixées en deux points A et B.
Les deux ressorts sont identiques, ont même constante de raideur k et même longueur au repos l0.
Dans la position d’équilibre du système, les longueurs des ressorts sont identiques et valent léq.
Soit O, le point où se trouve le mobile lorsqu’il est à l’équilibre. O constitue l’origine de l’axe des x.

Dans un premier temps, on néglige tout frottement.

1/ L’étude est menée dans le référentiel terrestre, considéré comme galiléen.


A t = 0, le mobile est abandonné sans vitesse initiale d’une position x0 (avec x0 ≠ 0 ).
1/ a/ Faire le bilan des forces appliquées au mobile lorsqu’il se trouve à un point d’abscisse x
quelconque.
Etablir l’équation différentielle dont x(t) est solution.
1/ b/ Montrer que le système constitue un oscillateur harmonique dont on précisera la pulsation et la
2k
période T0 en fonction de k et m. On posera ω 02 = .
m
1/ c/ Donner l’expression de x(t) en tenant compte des conditions initiales.

2/ Donner les expressions de l’énergie potentielle élastique Ep(t) des deux ressorts, de l’énergie
cinétique Ec(t) du mobile et de l’énergie mécanique totale E(t) du système en fonction de k, x0, ω0 et
t et éventuellement l0 et léq.
Par convention, l’origine de l’énergie potentielle élastique correspondra à la position d’équilibre, on
aura ainsi Ep = 0 pour x = 0.
Commenter les résultats précédents et particulièrement l’expression de E(t).

La question qui suit prend en compte l’existence de frottements lors du déplacement du


mobile sur son support.

En fait, il existe entre le mobile et la tige horizontale un frottement de type visqueux. La force de
frottement est de la forme :
! !
f = −µ v
!
où µ est une constante positive et v le vecteur vitesse du mobile.
Les conditions initiales sont les mêmes que pour les questions précédentes.

3/ a/ Etablir l’équation différentielle dont x(t) est solution.


2k µ
On posera : ω 02 = et h = .
m m
3
3/ b/ Montrer que lorsque µ < 2 2 km , le mouvement est oscillatoire amorti.
3/ c/ Donner l’expression générale de x(t) dans ce cas, sans chercher à calculer les constantes
d’intégration.
3/ d/ Exprimer la pseudo-période associée à ce mouvement en fonction de ω0 et h.
3/ e/ Quelle est l’énergie dissipée par le frottement pendant la durée totale du mouvement ?

Deuxième partie : Oscillateur électrique


Soit le circuit schématisé ci-dessous, constitué d’un condensateur parfait de capacité C, d’une
inductance L de résistance r et d’un générateur de tension continue U0 .
Le commutateur K est initialement en position (1). Le condensateur est donc chargé sous la tension
U0.
A l’instant t = 0, le commutateur K est basculé dans la position (2).
(K)

1 2 i

U0 A (L,r)
q
C
B

On note q(t) la charge portée par l’armature A du condensateur et i(t) l’intensité du courant dans le
circuit.

4/ a/ Exprimer Em l’énergie électromagnétique du circuit en fonction de q(t), i(t), L et C.


dE m
4/ b/ Justifier que Em diminue au cours du temps et exprimer sa dérivée en fonction de r et i(t).
dt
4/ c/ En déduire l’équation différentielle qui régit la charge q(t) dans le circuit.
1 Lω 0 1
On pose ω 02 = et Q0 = = .
LC r rCω 0
ω0 est la pulsation propre du circuit oscillant, Q0 est le facteur de qualité du circuit.
Donner l’expression de cette équation différentielle en utilisant les grandeurs ω0 et Q0 .

5/ a/ Donner la condition sur Q0 pour que la solution de l’équation différentielle représente des
oscillations amorties.
5/ b/ Donner l’expression de la pseudo-période T du circuit en fonction de T0 et Q0 dans le cas

d’oscillations amorties. T0 est la période propre du circuit ( T0 = ).
ω0
Comparer T à T0 et commenter.

Troisième partie : Analogie électromécanique


Rappeler les équations différentielles établies dans le cas de l’oscillateur mécanique (partie 1) et
dans le cas de l’oscillateur électrique (partie 2).
Ces deux équations laissent apparaître une analogie de forme appelée analogie électromécanique.

6/ Indiquer les analogues électriques des grandeurs mécaniques suivantes :


- coefficient de rappel élastique k,
- masse du mobile m,
- coefficient de frottement fluide µ,
- coordonnée de position x,
- vitesse du mobile v,
- énergie cinétique du mobile,
- énergie potentielle élastique du ressort,
- puissance dissipée par frottements.
On pourra présenter les résultats sous forme d’un tableau à deux colonnes.
Concours :Polytechnique TSI 2014
Epreuve de Sciences Physiques

Etude de dispositifs magnétiques

Thèmes abordés :

*Mécanique: Chute libre,Mouvement à force Centrale.


*Optique Géométrique : Construction et Défauts.
*Magnétostatique.
*Chimie : Atomistique.
*Thermodynamique.
ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L’AÉRONAUTIQUE ET DE L’ESPACE,
DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS,
DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT–ÉTIENNE, DES MINES DE NANCY,
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE,
ÉCOLE POLYTECHNIQUE (FILIÈRE TSI)
CONCOURS D’ADMISSION 2008
SECONDE ÉPREUVE DE PHYSIQUE
Filière PC
(Durée de l’épreuve: 4 heures)
L’usage de la calculatrice est autorisé
Sujet mis à disposition des concours : ENSAE (Statistique), ENSTIM, INT, TPE–EIVP, Cycle
international
Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :
PHYSIQUE II — PC.
L’énoncé de cette épreuve comporte 7 pages.

– Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il est invité à le
signaler sur sa copie et à poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il aura été
amené à prendre.
– Il ne faudra pas hésiter à formuler les commentaires (incluant des considérations numériques) qui vous
sembleront pertinents, même lorsque l’énoncé ne le demande pas explicitement. La barème tiendra compte
de ces initiatives ainsi que des qualités de rédaction de la copie.

DISPOSITIFS MAGNÉTIQUES
Ce problème, dont les différentes parties sont largement indépendantes, aborde quelques dispositifs
utilisés dans l’étude de certaines propriétés de particules fondamentales. Dans de très nombreux cas
les particules, chargées, sont en mouvement dans un champ magnétique permanent.
Données :
Constantes électromagnétiques du vide : µo = 4π × 10−7 H.m−1 , εo = 1/(36π ) × 10−9 F.m−1 , masse
de l’électron : m = 9, 11 × 10−31 kg, charge élémentaire : e = 1, 60 × 10−19 C, Constante de B OLTZ -
MANN k = 1, 38 × 10−23 J.K−1 , Constante d’AVOGADRO N = 6, 02 × 1023 mol−1 .
Dans le système de coordonnées cylindriques (r, θ , z) de base (→ −er , →

eθ , →

ez ), pour tout champ scalaire

− →
− →
− →

V (r, θ , z) et pour tout champ de vecteur F = Fr er + Fθ eθ + Fz ez , on donne :
−−−−−→ ∂ V → − 1 ∂V →
− ∂V →− →
− 1 ∂ (rFr ) 1 ∂ Fθ ∂ Fz
grad(V ) = er + eθ + ez div( F ) = + +
∂r r ∂θ ∂z r ∂r r ∂θ ∂z
−−−−−→ ∂ (rFθ ) ∂ Fz → −
     
→ 1 ∂ Fz ∂ Fθ → − ∂ Fr ∂ Fz → − ez
rot( F ) = − er + − eθ + −
r ∂θ ∂z ∂z ∂r ∂z ∂θ r

I. — Création de champs magnétiques ayant des propriétés parti-


culières
Deux structures de champs seront abordées : Le champ uniforme et le champ à variation linéaire. La
région de l’espace dans laquelle règnent ces champs possède les mêmes propriétés électromagnétiques
que le vide.
DISPOSITIFS MAGNÉTIQUES

I.A. — Champ uniforme : solénoı̈des et bobines de H ELMHOLTZ

On considère un solénoı̈de cylindrique de longueur ℓ comportant N spires jointives identiques, circu-


laires de rayon R. Ce solénoı̈de est parcouru par un courant d’intensité I = cste.

1 — On se place dans le cadre de l’approximation du solénoı̈de infini. Etablir l’expression du


−−→
champ magnétique Bsol créé par le solénoı̈de à l’intérieur de celui-ci.

Une autre méthode classique de production d’un champ magnétique uniforme est l’utilisation des
bobines de H ELMHOLTZ. Les questions suivantes vont permettre d’expliciter leurs caractéristiques.
On considère une spire circulaire C, de centre O, de rayon R, parcourue par un courant d’intensité
−−→
I = cste. L’axe Oz est perpendiculaire au plan de la spire. On appelle Bcoz (z) le champ magnétique
créé par la spire en un point situé sur Oz à la cote z.
−−→ −−→ −−→
2 — Exprimer Bcoz (0) en fonction de µo , R et I puis Bcoz en fonction de Bcoz (0) et de la variable
sans dimension u = z/R.

On considère le montage de la Figure 1 constituté de


deux bobines plates d’épaisseur négligeable, composées
chacune de N spires circulaires de rayon R, de même
axe de symétrie Oz. Ces deux bobines ont pour centres
de symétrie respectifs O1 et O2 , elles sont parcourues
par des courants identiques d’intensité I = cste. Les
extrémités de ces bobines sont séparées d’une distance
D = 2d. La configuration d’H ELMHOLTZ est obtenue


lorsque d = R/2 . On note Bh le champ créé par la
configuration d’H ELMHOLTZ et (Bhr , Bhθ , Bhz ) les com-


posantes de Bh dans la base (→− eθ , →
er , →
− −
ez ) des coordonnées
cylindriques (voir Figure 2).
3 — On pose toujours u = z/R, déterminer le champ
−−→
magnétique Bhoz (u) créé par la configuration de la Fi-
Figure 1 : Bobines de H ELMHOLTZ gure 1 en un point situé sur l’axe Oz à la cote z.
Représenter sur un même graphique les fonctions u − 7 →
−−→ −−−−→ −−→ −−→
Bcoz (u) / Bcoz (0) et u − 7 → Bhoz (u) / Bhoz (0) . Que
constatez-vous lorsque u ≈ 0 ?
−−→
4 — On note g(u) = Bhoz (u) . Justifiez physiquement le fait que la fonction g (u) est paire. Ecrire,

en fonction de u et de la constante γ = 8N µo I/(5 5R), le développement limité g̃(u) de g (u) à
l’ordre 4 au voisinage de 0. On donne

"  #−3/2
1 2
  
8 6 32 3 144 4 4
avec ∀n ≥ 1, lim xn o (xn ) = 0

1+ x± = √ 1∓ x± x − x +o x
2 5 5 5 25 125 x→0
Physique II, année 2008 — filière PC

5 — Déterminer l’amplitude de l’intervalle centré sur


l’origine sur lequel la fonction g̃ (u) ne varie pas de plus de
2% en erreur relative.
6 — En considérant les symétries de la configuration
montrer que Bhr = Bhr (r, z), Bhz = Bhz (r, z) et Bhθ = 0.


7 — On cherche une expression de Bh au voisinage de
l’axe Oz. Un développement limité permet dans ce voisi-
nage, d’obtenir

d 2 g̃
Bhz (r, z) = g̃ (z) + α r2 + β (r)
dz2
où α est une constante et β une fonction paire de la variable
r. En utilisant les équations de M AXWELL déterminer la Figure 2 : Coordonnées cylindriques
valeur de α et l’expression de β (r) en fonction de γ , R et
r. En déduire les expressions de Bhz et Bhr en fonction de
γ , R, z et r.

Un détecteur de particules chargées nécessite la production d’un champ magnétique uniforme et per-
manent de norme B = 0, 5T dans un volume cylindrique de hauteur H = 4m et de diamètre D = 4m.
On veut comparer les deux sources décrites précédemment. Les spires sont réalisées avec un matériau
conducteur de section carrée de 2mm de côté et l’intensité du courant I est limitée à 100A.

8 — Dans le cas d’un solénoı̈de de longueur ℓ = 8m, déterminer le nombre de spires que l’on
doit utiliser, éventuellement sur plusieurs couches, pour délivrer sur Oz un champ susceptible d’être
utilisé pour détecter des particules chargées. En déduire la longueur totale de fil conducteur que l’on
doit utiliser.

9 — Pour l’utilisation des bobines de H ELMHOLTZ, on souhaite que le champ magnétique ne


varie pas de plus de 2% le long de l’axe Oz sur toute la hauteur H. Déterminer le rayon des spires à
utiliser puis calculer le nombre N de spires pour chaque bobine. En déduire la longueur totale de fil
conducteur que l’on doit utiliser.

10 — Le fil conducteur utilisé est du cuivre de conductivité σ = 6.107 S.m−1 . Après avoir choisi la
source de champ la plus économique en fil, calculer la puissance perdue par effet J OULE dans celle-ci.
Commenter ce résultat. Dans la pratique quelle solution technologique doit-on utiliser pour r éaliser
cette source ?
I.B. — Champ linéaire : bobines de
M HOLTZHEL
On reprend la configuration de H ELMHOLTZ mais avec
deux courants de même intensité circulant en sens
contraire
√ conformément à la Figure 3 avec maintenant
d = 3R/2. Cette configuration inversée est appelée «
bobines de M HOLTZHEL ». On s’intéresse au champ
−−→
magnétique Bmoz créé par ces bobines sur l’axe Oz au
voisinage de O.
11 — En utilisant toujours la variable réduite u = Figure 3 : Bobines de M HOLTZHEL
−−→
z/R, établir l’expression du champ Bmoz (u) créé sur l’axe
Oz en un point de cote z.

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DISPOSITIFS MAGNÉTIQUES

12 — On donne maintenant la relation



√ !2 −3/2
 √ √ √ !
3 8 7 6 3 48 240 1056 3  
1 + x ±  = 1∓ x + x2 − x4 ± x5 + o x5
2 49 7 49 343 2401

Montrer que le champ magnétique créé par une bobine de M HOLTZHEL au voisinage de l’origine
−−→
est très proche d’un champ linéaire de la forme Bmoz (z) = az →

e z . On exprimera la constante a en
fonction de N, µo , I et R.
−−→
13 — Déterminer l’amplitude de l’intervalle contenu dans Oz et centré sur O sur lequel Bmoz (z)
est approximable à moins de 2% d’erreur relative par un champ linéaire de pente a.
14 — On souhaite réaliser un champ linéaire de pente a = 10 T.m−1 en utilisant un courant
permanent d’intensité I = 10 A et des bobines de M HOLTZHEL de 10 cm de rayon. Calculer le nombre
de spires N à utiliser.
FIN DE LA PARTIE I

II. — L’expérience de Stern et Gerlach


Dans une enceinte, où règne une faible pression,
est placé un four contenant du lithium porté à la
température T . Le lithium se vaporise et le gaz
d’atomes obtenu se comporte comme un gaz par-
fait monoatomique à la température T . Un en-
semble d’ouvertures pratiquées dans le four per-
met d’obtenir un jet d’atomes de lithium. On sup-
pose que ce jet est monocinétique et donc que les
atomes ont tous la même énergie cinétique Eco =
m k→− 2
vo k /2 où m est la masse d’un atome de li-
thium et →−
vo la vitesse moyenne des atomes dans le
Figure 4 four. On supposera qu’en sortie du four → −vo = v o →

ex .
Le poids des atomes de lithium est négligeable
dans toute cette expérience.
15 — On règle la température T de façon à obtenir Eco = 1, 6.10−20 J. Calculer la valeur numérique
de T .
En sortie du four, le jet d’atomes de lithium passe dans une région ou règne un champ magnétique


B = B (z) →−
ez tel que B (z) = az (voir Figure 4). On admet que cette région est de largeur ℓ et qu’en
dehors de celle-ci le champ magnétique est négligeable. On constate que le jet est dévié et que son
impact sur un écran situé à l’abcisse d = ℓ + D se situe à une cote zo non nulle. Cette déviation est


explicable par le fait que les atomes de lithium sont porteurs de moments dipolaires magn étiques M
constants et que dans la zone où règne le champ magnétique ils sont soumis à une force magnétique

→→ −
dérivant de l’énergie potentielle E p = −M . B
−→−
16 — Après avoir exprimé cette force, établir, en fonction de a, M = M .→
z e , et E , la relation
z co
entre z et x décrivant la trajectoire d’un atome dans la région où règne le champ magnétique linéaire.
17 — Exprimer la cote zo en fonction de D, ℓ , Eco , a et Mz .
18 — On observe en fait sur l’écran deux taches symétriques par rapport à Ox. Que peut-on en
déduire ?
19 — On choisit Eco = 1, 6.10−20 J, a = 10 T.m−1 , ℓ = 10 cm et D = 10 m et on observe z =
±3 mm. Calculer la composante Mz du moment magnétique des atomes de lithium.

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Physique II, année 2008 — filière PC

Cette expérience réalisée par les physiciens OTTO S TERN et WALTHER G ERLACH en 1921 a permis
de mettre en évidence la quantification du moment cinétique de spin des atomes étudiés (et a valu le
prix Nobel de physique à OTTO S TERN en 1943).

FIN DE LA PARTIE II

III. — Identification de particules dans une chambre à projection


temporelle
Dans l’expérience D ELPHI du C ERN on réalise des collisions à grande vitesse entre des électrons et
des positrons (anti-électrons). Ces dernières produisent des particules chargées, appelées particules
filles, que l’on cherche à identifier. On tente pour cela de reconstituer leurs trajectoires dans une
chambre dite à projection temporelle.
Cette chambre comporte trois parties :
la chambre de dérive, la chambre pro-
portionnelle et la chambre à fils. L’en-
semble du détecteur comporte un axe
z de symétrie de révolution. La tra-
jectoire analysée est décrite dans le
système de coordonnées cylindriques
(r, θ , z) utilisé dans la partie I et
illustré par la Figure 2. À l’intérieur
de la chambre de dérive, les collisions
électrons-positrons ont lieu à proxi-
mité de l’axe z. Cette chambre est
remplie d’argon sous faible pression.
Figure 5 : Chambre à projection temporelle Le mouvement des particules filles
dans l’enceinte gazeuse produit des
électrons d’ionisation.
Le mouvement d’un électron d’ionisation dans la chambre de dérive et les signaux électriques qu’il
produit dans la chambre à fils permettent de déterminer les coordonnées du point où l’ionisation a eu
lieu. On peut ainsi obtenir toutes les informations cinématiques sur les particules filles et déterminer
leurs natures. Dans toute cette étude on utilisera la mécanique classique non relativiste et le poids des
particules sera négligé.
III.A. — Mouvement d’un électron d’ionisation dans la chambre de dérive
On s’intéresse au mouvement d’un électron d’ionisation, noté ei , de masse me et de charge −e, à
l’intérieur de la chambre de dérive. Dans cette enceinte, cylindrique de longueur L = 2, 1 m, règne

− →

un champ magnétique B = B→ −ez et un champ électrique E = −E → −
ez permanents et uniformes (voir
Figure 5). Le champ électrique est obtenu en imposant une différence de potentiel U = 63 kV entre les
deux extrémités de la chambre. En plus de la force électromagnétique, le gaz contenu dans la chambre


de dérive impose à l’électron une force de frottement fluide F = −µ → −
v où →
−v représente sa vitesse
et µ = 9, 6 × 10 −20 −1 →

kg.s . On appelle ve la vitesse de ei au moment de son émission par ionisation
d’un atome du gaz. On se place en coordonnées cartésiennes (x, y, z) dans la base (→ −ex , →

ey , →

ez ) de telle
manière que → −
ve .→

ey = 0. L’origine O du référentiel est le point d’émission de ei à l’instant t = 0.
20 — En prenant comme paramètres e, B, µ , U et L, établir les trois équations différentielles
régissant l’évolution des composantes vx = → −
v .→

ex , v y = →

v .→

ey et vz = → −
v .→

ez de la vitesse de ei dans
la chambre de dérive. Exprimer vz en fonction du temps t et déterminer vlim = lim vz (t). On posera
t→∞
τ = me / µ

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DISPOSITIFS MAGNÉTIQUES

21 — Calculer la valeur numérique de vlim . En négligeant →



ve .→

ez devant vlim , calculer le temps T
qu’il faut attendre pour que
|vz (t) − vlim |
∀t > T, < 1%
|vlim |

22 — Ecrire l’équation différentielle vérifiée par la fonction complexe u(t) = vx (t) + i vy (t).
Déduire de la résolution de cette équation les expressions de vx (t) et de vy (t). On posera ωe = eB/me .

23 — Après une phase transitoire très brève, quel type de mouvement adopte ei ? Montrer alors que
la durée de ce mouvement permet d’obtenir la coordonnée z du point de la trajectoire de la particule
fille ou s’est produite l’ionisation à l’origine de ei .

III.B. — Etude des chambres proportionnelle et à fils

À la sortie de la chambre de dérive, ei doit produire un signal sur un détecteur qui permet d’obtenir
les deux autres coordonnées pour la reconstruction de la trajectoire de la particule fille. La charge
d’un électron étant trop faible pour obtenir un signal détectable, on utilise une chambre dite pro-
portionnelle pour produire un phénomène d’avalanche. Cette chambre est constituée de deux grilles
perpendiculaires à l’axe z distantes de L′ = 1cm et entre lesquelles on applique une différence de
potentiel U ′ = 1500V. La chambre proportionelle est remplie du même gaz que celui contenu dans la
chambre de dérive.

24 — Sachant que l’énergie molaire de première ionisation de l’argon vaut Ei = 1520 kJ.mol−1 ,
et en admettant que seulement 50% de l’énergie fournie par la différence de potentiel U ′ ne permette
d’ioniser les atomes d’argon, quel est le nombre d’ionisations produites par un électron de dérive ?
Les électrons «produits» par ces ionisations, appelés électrons secondaires, provoquent eux aussi de
nouvelles ionisations : il se produit une avalanche qui permet d’obtenir environ 10 5 électrons pour un
électron de dérive. La détection du signal est effectuée dans la chambre à fils. L’avalanche d’électrons
arrive sur un fil métallique qui va influencer un autre fil métallique parallèle au précédent. Cette
charge permet de générer un signal électrique. On considère que chaque fil est un cylindre conducteur
de rayon a et de longueur h ≫ a.


25 — Etablir l’expression du champ électrique E f créé à l’extérieur d’un fil métallique cylindrique
infiniment long, portant une charge linéique uniforme λ = q/h. En déduire le potentiel électrique
associé à ce champ.
26 — On considère à présent deux fils identiques
au précédent, d’axes parallèles et séparés d’une distance
d, mais portant des charges linéiques opposées λ+ =
+q/h et λ− = −q/h. Etablir l’expression du potentiel
électrique en un point M extérieur aux fils en fonction
des distances r1 et r2 entre ce point et chaque axe (voir
Figure 6), et des quantités q, h et εo . On prendra le poten-
tiel nul lorsque r1 = r2 . Montrer que la capacité formée
par une longueur h de ces deux fils est donnée par la re-
lation
πεo h
C=
ln d−a

a
Figure 6
Calculer la valeur de cette capacité pour h = 1, 0 ×
10−3 m, d = 3, 0 × 10−6 m et a = 1, 0 × 10−6 m.

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Physique II, année 2008 — filière PC

On place les deux fils de la question 26 en influence


dans le circuit de la Figure 7 comprenant une résistance
R et un générateur de force électromotrice constante
W = 1, 0 V. En l’absence d’avalanche, en régime perma-
nent, on appelle qo la charge totale prise par l’armature
positive. Lorsqu’une avalanche se produit, cette charge
devient q1 et, par influence, l’autre armature acquiert,
après un temps caractéristique τ ′ = 1, 0 × 10−12 s, une
charge opposée.
27 — Calculer les valeurs numériques de qo et q1 puis
établir l’équation différentielle vérifiée par la tension UR . Figure 7
Résoudre cette équation en choisissant t = 0 pour l’ar-
rivée de l’avalanche sur l’armature positive.
28 — Comment doit-on choisir R pour que le temps τ ′ soit négligeable devant les temps ca-
ractéristiques des phénomènes étudiés ? Expliquer la nécessité de provoquer une avalanche à partir
d’un électron de dérive. Comment un tel dispositif permet-il d’identifer les coordonnées x et y de la
particule fille au moment de l’ionisation de l’argon dans la chambre de dérive ?

Les chambres proportionnelles à fils ont été inventées et mises au point à la fin des années 1960 par
le physicien français G EORGES C HARPAK et lui valurent le prix N OBEL en 1992.

FIN DE LA PARTIE III

FIN DE L’ÉPREUVE

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