Cours Bass de compta générale II

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BURKINA - FASO Unité Catholique de l’Afrique de l’Ouest

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Unité – Progrès - Justice Unité Universitaire de Bobo-Dioulasso


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1ère Année SEG (L1S2)

Module de Comptabilité Générale 2 :


Travaux de fin d’exercice

Enseignant : Bassirou TOE


Expert-Comptable mémorialiste
Inspecteur des Impôts

Année Académique 2019 - 2020


SYLLABUS

Cours de Comptabilité Générale 2 Crédit : 3 CM : 24 h


Niveau : 1ère année Economie TD : 12 h VHT : 36h

Pré-réquis : Cours de comptabilité générale 1


Objectif général du module : Ce module de comptabilité générale 2 est la suite logique du
cours de comptabilité générale 1. Il permettra à l’étudiant de cerner la pratique de l’élaboration
des opérations de fin d’exercice.
Objectifs spécifiques : L’étudiant doit être capable :
• de calculer et dresser un tableau d’amortissement
• d’évaluer les provisions
• de journaliser les amortissements et les provisions
• de régulariser les opérations diverses
• d’évaluer le montant exact de la trésorerie

STRATEGIE PEDAGOGIQUE OU METHODE D’ENSEIGNEMENT


Cours magistral, travaux dirigés, travaux de groupe, exposés…
MATERIEL PEDAGOGIQUE
Vidéoprojecteur, supports didactiques
CONTENU DU COURS
Chapitre I : Généralités sur les travaux de fin d’exercice
Chapitre II : Les amortissements
Chapitre III : Les provisions
Chapitre IV : Les cessions
Chapitre V : Les régularisations
Chapitre VI : L’état de rapprochement bancaire

Bibliographie :
Oumar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO (2017) Le praticien comptable
Bernard Dansou GOVOEI (2006), Précis de comptabilité Générale ;
Diakariya DOUMBIA, (2006), comptabilité générale, cours et sujets d’examens, CEDA ;
Christophe Mensah FREITAS, (2003) Comptabilité générale selon le SYSCOA, Editions Mémo
JOEL Mabudu, De la comptabilité Générale à la technique comptable approfondie.
Marcel DOBILL (2008), comptabilité OHADA, systèmes comptables, opérations spécifiques,
travaux de fin d’exercice TOME 2, Editions KARTHALA ;
SYSCOHADA REVISE, Guide d’application ;
SYSCOHADA, Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 1
CHAPITRE I – GENERALITES SUR LES TRAVAUX D’INVENTAIRE

I. Généralités

Les règles du droit des affaires exigent de tout commerçant voir de toute entreprise
l’établissement d’un compte de résultat et d’un bilan à la fin d’un exercice comptable.
L’activité de l’entreprise est donc soumise à un rythme annuel. Ce découpage annuel
a des conséquences qu'il est nécessaire de tenir compte des trois éléments suivants
:
• la prise en compte de la perte de valeur des immobilisations, ainsi que celle des
autres éléments du patrimoine actif,
• la prise en compte, par mesure de prudence, de risques et charges prévisibles,
• la correction des distorsions comptables dues notamment au fait que certaines
opérations se traduisent par plusieurs événements s'échelonnant sur deux,
voire plusieurs exercices (notamment quand la livraison précède l'envoi ou la
réception de la facture correspondante) : il s'agit des régularisations.
En effet, après une période d’activité, les dirigeants de l’entreprise, les ayants droit et
les tiers ont besoin de connaître sa situation patrimoniale et son résultat. C’est une
nécessité pour une bonne gestion et une transparence, mais c’est aussi une obligation
légale :
- le Traité de l’OHADA (en son article 9) impose à tout commerçant de procéder
à ces déterminations au moins une fois par an, et
- la loi fiscale prescrit une déclaration annuelle, accompagnée de la présentation
de documents comptables de synthèse.

II. Définition et les objectifs des travaux de fin d’exercices


1. Définition
Selon le droit comptable OHADA l’inventaire est défini comme l’opération qui consiste
à relever tous les éléments du patrimoine de l’entreprise en mentionnant la nature, la
quantité et la valeur de chacun d’eux à la date ou cette opération a eu lieu. En d’autres
termes, l’inventaire est un recensement exhaustif des biens et des dettes de
l’entreprise, généralement à la clôture de l’exercice. Il consiste donc à :
- Racoler quantitativement soit par observation physique directe, soit par
confirmation auprès des tiers les existants réels à l’actif et au passif ;
- Estimer les éléments recensés à leur valeur actuelle dite valeur d’inventaire.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 2
L’inventaire a une double utilité :
- Permettre la présentation d’états financiers sincères et donnant une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise ;
- Donner aux partenaires de l’entreprise des éléments complémentaires
d’informations leur permettant d’exercer un contrôle efficace sur la gestion de
l’entreprise.

2. Les objectifs des travaux de fin d’exercice

Tenir une comptabilité générale dans le double respect du plan comptable général en
vigueur dans les Etats-parties et des principes comptables généralement admis par
les normes internationales ne suffit pas pour satisfaire les besoins d’information interne
des gestionnaires de l’entreprise ainsi que pour satisfaire la demande d’information
externe. L’entreprise est donc conduite à réaliser périodiquement certains travaux dits
travaux de fin d’exercice ou travaux d’inventaire qui, à travers la présentation de
différents états de synthèse, permettent d’obtenir une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et du résultat de l’entreprise à l’issue de la période ou de
l’exercice écoulé. La conduite des travaux de fin d’exercice permet non seulement de
répondre à des obligations légales mais aussi aux nécessités de gestion et
d’information. En effet, l’obligation légale consiste à répondre aux préoccupations
fiscales, statistiques ou économiques tandis que les nécessités de gestion et
d’information concernent les gérants ou dirigeants d’entreprises qui ont besoin
périodiquement d’informations de synthèse fiables afin d’assurer la gestion et la
pérennité de leur entreprise.

III. Les étapes à suivre pour les travaux de fin d’exercice

Les travaux de fin d’exercice se déroulent dans un ordre logique à savoir :

1. L’établissement de la balance avant inventaire

Cette balance permet de vérifier la situation des comptes de l’entreprise avant toute
opération d’inventaire. Elle est établie à la clôture de l’exercice à partir des comptes
de gestion et des comptes patrimoniaux à la date d’inventaire.

2. L’inventaire extracomptable

Encore appelé inventaire physique, il consiste à vérifier le contenu des comptes en


comparant les ressources et les emplois avec la réalité matérielle. Il s’agit

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 3
essentiellement des opérations de dénombrement, de comptage, de pesage, de
mesurage........

Exemple 1 : le compte caisse annonce un solde débiteur de 200.000 F. Est-ce que ce


solde se trouve-t-il effectivement en caisse ?

Exemple 2 : le stock de marchandise présente un solde débiteur de 500.000 F. Le


problème est de savoir si ce stock se trouve réellement en magasin.

Exemple 3 : le compte client révèle un montant de 300.000 F. La question qui se pose


est de savoir si toutes ces créances sont solvables.

3. L’inventaire comptable

C’est avant tout une obligation légale mais aussi une nécessité pratique qui regroupe
les écritures de régularisations ou de redressement en ce sens qu’il consiste à
calculer, les amortissements, les provisions et à procéder aux autres régularisations.

4. L’établissement de la balance après inventaire

Cette balance permet de vérifier et de visualiser la position des comptes à l’issu des
opérations d’inventaire. C’est la balance à partir de laquelle les états financiers
annuels sont élaborés.

5. Les écritures de reclassement

Il s’agit ici de regrouper les comptes de produits et de charges nécessaires à la


détermination du résultat net de l’exercice.

6. Les états financiers de synthèse


A partir du redressement et du reclassement nécessaire des différents comptes de
gestion et du bilan on procède à la présentation des états financiers de synthèse tels
que : le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et les notes
annexes.

7. La réouverture du journal et des comptes

Il s’agira de procéder à la clôture et à la réouverture du journal et des comptes pour


l’exercice prochain. Les travaux d’inventaire ou de fin d’exercice constituent ainsi une
tâche importante à laquelle chaque entreprise doit y penser sérieusement.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 4
Au nombre de ces différents travaux, l’inventaire comptable nous parait dans l’objet de
notre étude la partie centrale puisse qu’il permet de procéder aux calculs des
amortissements notion qui fera l’objet du prochain chapitre.

8. La méthodologie d’inventaire
1. Les principes applicables lors des travaux d’inventaires
1.1. Le postulat de la permanence des méthodes

Conformément au postulat de la permanence des méthodes, l’entreprise doit


conserver les mêmes règles d’évaluation d’un inventaire à l’autre. La cohérence et la
comparabilité des informations comptables au cours des périodes successives
impliquent le maintien des règles et des procédures.

Toute modification dans les méthodes d’évaluation doit être signalée dans l’état
annexé ».
1.2. La convention de prudence
Les plus-values constatées entre la valeur actuelle et la valeur d’entrée ne sont pas
prises en compte. Quant aux moins-values, elles sont constatées et comptabilisées.
Ce principe s’applique principalement en matière de provision.

1.3. La convention de l’intangibilité du bilan d’ouverture


Selon ce principe le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent.
1.4. Le postulat de la spécialisation des exercices
Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui
le suit : pour sa détermination, il convient de lui rattacher et de lui imputer les
évènements et les opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement.

1.5. La convention du coût historique


Les immobilisations et les stocks sont évalués à leur cout historique d’entrée dans le
patrimoine de l’entreprise ou cout d’acquisition.

1.6. Le postulat de la prééminence de la réalité économique sur


l’apparence juridique
Ce principe impose d’enregistrer et de présenter les opérations de l’entreprise
conformément à leur nature financière sans tenir compte de leur apparence juridique.
Son application est recommandée pour des cas bien définis dans les normes
comptables de l’OHADA. Il s’agit : des contrats de crédit-bail ; des effets escomptés

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non échus ; des charges du personnel intérimaire ; des biens détenus avec clause de
réserve de propriété.
2. La procédure schématisée

Contrôle de l’existence

Des éléments immatériels Des éléments matériels


- Actifs incorporels - Immobilisations corporelles
- Créances - Stocks
- Titres - Trésorerie
- Dettes

Par tous les moyens Par l’inventaire physique

- Recoupements avec des


informations externes
- Recherche d’informations - Comptage dans le cadre
pertinentes d’une procédure préétablie
- Titres : études des
documents comptables - Pour les stocks : procéder à
- Créances : s’assurer de leur leur recensement
solvabilité

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 6
CHAPITRE II –LES AMORTISSEMENTS

I. Généralités et définition

1. Généralités

Les immobilisations sont enregistrées dans les comptes de la classe 2 lors de leur
entrée dans le patrimoine.
L’acquisition et l’utilisation de ses immobilisations représentent au sens économique
du terme une charge donc un élément du coût supporté par l’entreprise.
La technique comptable qui permet de tenir compte de ces éléments s’appelle
Amortissement. La dépréciation des immobilisations se fait donc par le biais des
amortissements.
2. Définition

L’amortissement, selon le Système Comptable OHADA, est défini comme la


constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de la valeur des
immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps,
l’usage ou en raison du changement de techniques, de l’évolution des marchés ou de
toute autre cause.

Il consiste à repartir le cout du bien sur la durée probable d’utilisation selon un plan
prédéfini appelé plan d’amortissement.

L’amortissement est constaté :


- par une dotation, charge non suivie d’une dépense, à l’opposé d’un frais ;
- par une diminution de l’immobilisation correspondante.

Les amortissements doivent se rapporter à des immobilisations :


- appartenant en propre à l’entreprise ;
- acquises par crédit-bail ;
- acquises avec clause de réserve de propriété ;

II. Terminologie
Sont amortissables d’une part, les immobilisations corporelles et incorporelles à
l’exception des immobilisations dont la dépréciation n’est pas obligatoirement
irréversible, et d’autre part, les charges étalées qui sont des charges intégralement
décaissées au cours d’un exercice mais que les dirigeants décident d’étaler sur
plusieurs exercices.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 7
1. La valeur d’entrée ou valeur d’origine (Vo)

C’est la valeur d’acquisition ou valeur d’entrée de l’immobilisation dans le patrimoine.

VO = prix d’acquisition + Frais d’acquisition

Les frais d’acquisition sont constitués :


- Prix d’achat après réduction des rabais, remises et ristournes obtenues ;
- Charges accessoires rattachables à l’opération d’achat (transport, assurances,
droits de douanes, frais de transit, commissions et honoraires d’architectes) ;
- Charges d’installations nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation
(pose, montage et mise en route).
- Charges financières relatives à un découvert ou à un emprunt présentant un
lien direct avec l’opération d’achat ;
- Taxes supportées non déductibles (n’ouvrent pas droit à déduction de TVA les
véhicules de tourisme, le mobilier et le matériel de logement, les immeubles
d’habitation…..).

Aussi, aux termes des dispositions de l’article 45 de l’acte uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière, « le montant amortissable du bien s'entend
de la différence entre le coût d'entrée d’un actif et sa valeur résiduelle
prévisionnelle. La valeur résiduelle prévisionnelle d'un actif est le montant
estimé qu'une entité obtiendrait actuellement de la sortie de l'actif, après
déduction des coûts de sortie estimés, si l'actif avait déjà l'âge et se trouvait déjà
dans l'état prévu à la fin de sa durée d'utilité ».

Les immobilisations fabriquées par l’entreprise elle-même sont valorisées au cout


réel de production qui s’obtient à partir des charges de fabrication :
- Matières premières et fournitures consommées, charges directes et indirectes
de production ;
- Charges financières relatives à un processus de production relativement long
(plus de 5 mois).
- TVA non déductibles.

Dans le cas d’immobilisations faisant l’objet d’un apport en société, la valeur d’entrée
retenue est la valeur d’apport.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 8
S’il s’agit d’échange ou d’acquisition à titre gratuit c’est la valeur actuelle qui sera
retenue.

2. La date d’acquisition, date de mise en service


La date d’acquisition est la date de facturation ou de livraison ; elle ne coïncide pas
nécessairement avec la date de mise en service.
La date de mise en service est celle à partir de laquelle l’immobilisation entre dans le
processus d’exploitation.

3. La durée d’amortissement (N ou n)
C’est la durée probable d’utilisation du bien amortissable.
La durée d'utilité est définie en fonction de l'utilité attendue de cet actif pour l’entité.
Tous les facteurs suivants sont pris en considération pour déterminer la durée d’utilité
d’un actif :
▪ L’usage attendu de cet actif par l'entité, évalué par référence à la capacité ou à
la production physique attendue de cet actif ;
▪ L’usure physique attendue dépendant notamment des cadences de
production et de la maintenance ;
▪ L’obsolescence technique ou commerciale découlant de changements ou
d'améliorations dans la production ou d’une évolution de la demande du
marché pour le produit ou le service fourni par l’actif ;
▪ Les limites juridiques ou similaires sur l'usage de l'actif, telles que les dates
d'expiration des contrats de location.

4. Le taux d’amortissement (t)


C’est le coefficient qu’on applique à la valeur d’origine pour trouver le montant de
l’amortissement. Il est obtenu par la formule :

𝟏
𝐭= 𝐱𝟏𝟎𝟎
𝐧

5. L’annuité d’amortissement
L’annuité d’amortissement d’une immobilisation est le montant de l’amortissement
annuel pratiqué à la fin d’un exercice donné.
6. Exercice comptable
C’est une période de 12 mois d’activité. Elle coïncide avec l’année civile (du 1 er /01 au
31/12).

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 9
7. La somme des amortissements ( Σa)
C’est la somme algébrique des annuités d’amortissement pratiquées sur une
immobilisation.

8. La Valeur Comptable Nette (VCN) ou Valeur Résiduelle


C’est la différence entre la valeur d’origine et la somme des amortissements.

VCN = VO - Σ des amortissements pratiqués

9. Le plan d’amortissement
C’est un tableau établi pour chaque immobilisation et qui met en évidence à la fin de
chaque exercice :
- l’annuité d’amortissement
- la somme des amortissements
- la valeur comptable nette

III. Calcul de l’amortissement


Pour pratiquer l’amortissement, il faut, bien sûr, évaluer chaque année la dépréciation
subie par les immobilisations. Cette évaluation est fonction des anticipations faites sur
quelques points :
- Valeur totale à amortir : elle est théoriquement égale à la différence entre la
valeur d’origine du bien et la valeur résiduelle prévue à la fin de sa vie ; le plus
souvent, concrètement, on considère implicitement que la valeur résiduelle sera
nulle et la base de calcul de l’amortissement est la valeur d’origine du bien.
- Rythme de l’amortissement : il doit refléter autant que possible le rythme réel
de dépréciation. En fonction de leurs prévisions, les entreprises font un choix
parmi les méthodes disponibles pour le calcul des annuités et établissent un
plan d’amortissement.
Avec l’entrée en vigueur le 1er janvier 2018 du SYSCOHADA révisé, nous avons les
systèmes d’amortissement suivants : l’amortissement linéaire y compris les
amortissements par composants ; l’amortissement dégressif à taux
décroissant ; l’amortissement accéléré et l’amortissement par unités d’œuvre.

1. L’amortissement constant (linéaire ou économique)


1.1 Principe
C’est l’amortissement de droit commun. Il est appliqué dans les cas :

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- où des méthodes d’amortissement plus favorables ne sont pas autorisées ;
- où les entreprises renoncent au bénéfice de celles-ci.
Au regard aussi bien du droit commercial que du droit fiscal, il s’agit de l’amortissement
minimal qui doit obligatoirement être pratiqué, même si l’entreprise est en déficit.

1.2 Calcul des annuités d’amortissements


L’amortissement est pratiqué sur le bien à partir de la date de mise en service, à défaut
c’est la date d’acquisition qui est retenue. L’amortissement est calcul au prorata
temporis. C’est-à-dire proportionnelle au temps qui se coule ente la date retenue et le
31 décembre.
Soit Vo la valeur d’entrée ou valeur d’origine et n la durée de vie du bien.
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝′𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞 𝑽𝒐
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥 = = Ou encore
𝐃𝐮𝐫é𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞 𝒏

Annuité = valeur d’entrée x taux d’amortissement = Vo x taux.

Application
Le 1er janvier N, une entreprise fait l’acquisition d’une voiture Peugeot. Coût
d’acquisition : 15.000.000F, Durée d’utilisation prévue : 5 ans.
Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement de cette machine

Solution :
Plan d’amortissement linéaire
Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
N 15 000 000 3 000 000 3 000 000 12 000 000
N+1 15 000 000 3 000 000 6 000 000 9 000 000
N+2 15 000 000 3 000 000 9 000 000 6 000 000
N+3 15 000 000 3 000 000 12 000 000 3 000 000
N+4 15 000 000 3 000 000 15 000 000 0

1.3 Cas particulier du prorata temporis

Lorsqu’une immobilisation est acquise en cours d’exercice comptable, on doit calculer


la première annuité d’amortissement prorata temporis, c’est-à-dire
proportionnellement au temps écoulé entre la date de mise en service de
l’immobilisation et la date de clôture de l’exercice.

Nous avons la formule suivante :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 11
𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 = si m est en mois
𝟏𝟐𝟎𝟎

𝑽𝒐 𝒙 𝒕 𝒙 𝒎
𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 si m est en jours
𝟑𝟔 𝟎𝟎𝟎

Et avec : Vo la valeur d’origine du bien ; t le taux d’amortissement ; m le nombre de


mois où jours d’amortissement.

Exemple : Soit un véhicule acquis le 1er juillet N à 5 000 000 FCFA et mise en service
le même jour. Sa durée de vie est de 5 ans. Présenter le plan d’amortissement.

Années VO Annuité Somme des annuités VCN


N 5 000 000 500 000 500 000 4 500 000
N+1 5 000 000 1 000 000 1 500 000 3 500 000
N+2 5 000 000 1 000 000 2 500 000 2 500 000
N+3 5 000 000 1 000 000 3 500 000 1 500 000
N+4 5 000 000 1 000 000 4 500 000 500 000
N+5 5 000 000 500 000 5 000 000 -

2. L’amortissement accéléré

2.1 Principe
Du point de vue juridique, pourront faire l’objet d’un amortissement accéléré, les
matériels et outillages neufs remplissant à la fois la double condition :
- être utilisés exclusivement pour les opérations industriels de fabrication, de
manutention, de transport ou d’exploitation agricole ;
- être utilisables 5 ans ou plus

2.2 Calcul des annuités d’amortissements

L’amortissement est également pratiqué sur le bien à partir de la date de mise en


service, à défaut c’est la date d’acquisition qui est retenue. L’amortissement est calculé
au prorata temporis. C’est-à-dire proportionnelle au temps qui se coule ente la date
retenue et le 31 décembre.
L’amortissement calculé sur les douze premiers mois d’utilisation est doublé.
Ainsi, la durée de vie du bien se retrouve réduite d’un an.

Première annuité égale :


- Si le bien est acquis en début d’année on a :
Annuité = Vo x t + Vo x t

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 12
- Si le bien est acquis en cours d’année on aura :
𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦 𝐕𝐨 𝐱 𝐭 𝐱 𝐦
𝐀𝐧𝐧𝐮𝐢𝐭é = + 𝐕𝐨 𝐱 𝐭 Ou encore 𝐀𝐧𝐧𝐮𝐢𝐭é = + 𝐕𝐨 𝐱 𝐭
𝟏𝟐𝟎𝟎 𝟑𝟔 𝟎𝟎𝟎

Application
1. Cas où le matériel est acquis en début d’année
Soit un matériel dont la durée d’utilisation est de 6 ans, amorti selon le système
d’amortissement accéléré.
L’entreprise, qui clôture ses comptes le 31 décembre, l’acquiert le 1er janvier de
l’année N pour 1 800 000F.
Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement du matériel.

Solution :
100
Taux d’amortissement = = 16,66%
6
1 800 000
Annuité normale = = 300 000
6

La première annuité est doublée et le matériel amorti sur 5 ans. Donc la première
annuité est égale 300 000 + 300 000 soit 600 000.

Plan d’amortissement linéaire


Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
N 1 800 000 600 000 600 000 1 200 000
N+1 1 800 000 300 000 900 000 900 000
N+2 1 800 000 300 000 1 200 000 600 000
N+3 1 800 000 300 000 1 500 000 300 000
N+4 1 800 000 300 000 1 800 000 0

2. Cas où le matériel est acquis en cours d’année


Un matériel industriel est acquis pour 6 300 000F, mis en service le 12/06/2009 et la
durée d’utilisation prévue est de 5 ans.
100
Taux d’amortissement = = 20%
5

Le nombre de jour d’amortissement en 2009 = 19 + 30*6 = 199


6 300 000 x 199 x20
La première annuité = = 696 500
36000
6 300 000
Annuité normale = = 1 260 000
5

La première annuité est doublée elle est égale 696 500 + 1 260 000 soit 1 956 500.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 13
Exercices Valeur d’origine Annuités Somme des annuités Valeur comptable nette
2009 6 300 000 1956 500 1 956 500 1 956 500
2010 6 300 000 1 260 000 3 216 500 3 083 500
2011 6 300 000 1 260 000 4 476 500 1 823 500
2012 6 300 000 1 260 000 5 736 500 563 500
2013 6 300 000 563 500 6 300 000 0

3. L’amortissement dégressif à taux décroissant


3.1. Principe
L’amortissement dégressif à taux décroissant consiste à amortir l’immobilisation selon
une suite arithmétique décroissante par l’application d’un taux décroissant à la base
amortissable.
L’amortissement dégressif à taux décroissant lorsqu’il permet au mieux de traduire le
rythme de consommation des avantages économiques attendus. Ce mode
d’amortissement comptable où économiquement justifié conduit à une charge
décroissante sur la durée d’utilité de l’immobilisation.

3.2. Le calcul de l’amortissement


a. Détermination du taux décroissant
Le taux décroissant (TD) est obtenu en faisant le rapport entre le nombre
d’années restant à courir jusqu’à la fin de la durée d’utilité du bien et de la
somme des numéros d’ordre de l’ensemble des années :

𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒅′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 à 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖′ à 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒖𝒓é𝒆 𝒅′ 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒆𝒏


𝑻𝑫 =
𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒏𝒖𝒎é𝒆𝒐𝒔 𝒅′ 𝒐𝒓𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔

Ainsi, pour une durée d’utilité de cinq (05) ans par exemple, on fait la somme des
numéros d’années : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 = 15 ;

Et ensuite on détermine les taux décroissant de la façon suivante :


ANNEE 1 2 3 4 5
Taux 5/15 4/15 3/15 2/15 1/15

b. Détermination de l’annuité d’amortissement


Annuité d’amortissement = base amortissable x taux décroissant de l’exercice. La
base amortissable reste constante d’un exercice à l’autre.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 14
Remarque : si l’on désigne par n le nombre d’année, V la valeur à amortir et p une
année quelconque, la dotation aux amortissements de l’année p s’obtient grâce à la
formule suivante :

𝟐𝑽(𝒏 + 𝟏 − 𝒑)
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅’𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝒏(𝒏 + 𝟏)

𝟐𝑽𝒐
La suite des dotations est en progression arithmétique décroissant de raison − 𝒏(𝒏+𝟏)

Application

Le 01/01/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 1
15 000 000FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans. Présenter le
plan d’amortissement du système dégressif à taux décroissant.

Solution:

Date Base Taux Annuité Somme des VCN


amortissable d’amortissement amortissements
N 15 000 000 5/15 5 000 000 5 000 000 10 000 000
N+1 15 000 000 4/15 4 000 000 9 000 000 6 000 000
N+2 15 000 000 3/15 3 000 000 12 000 000 3 000 000
N+3 15 000 000 2/15 2 000 000 14 000 000 1 000 000
N+4 15 000 000 1/15 1 000 000 15 000 000 0

Cas particulier d’un bien acquis en cours d’année :


Si le bien est acquis en cours d’année la règle du prorata doit être respecté. Le
coefficient d’une période de 12 mois sera à cheval entre deux exercices. Il sera ainsi
appliqué à chaque exercice deux coefficients sauf pour la première année et la
dernière dotation :
- Le coefficient appliqué au titre de l’exercice précédent pour le
complément du prorata de 12 mois ;
- Le coefficient de la nouvelle période de 12 mois.
Application :
Le 01/04/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de
500 000FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans. Présenter le plan
d’amortissement du système dégressif à taux décroissant.
Date Vo Taux Annuité Somme VCN
d’amortissement des amort-
N 500 000 5/15 pour 9 mois 500 000* 5/15 * 9/12 = 125 000 125 000 375 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 15
N+1 500 000 5/15 pour 3 mois et 500 000* 5/15 * 3/12 + 500 000* 266 667 233 333
4/15 pour 9 mois 4/15 * 9/12 = 141 667
N+2 500 000 4/15 pour 3 mois et 500 000* 4/15 * 3/12 + 500 000* 375 000 125 000
3/15 pour 9 mois 3/15 * 9/12 = 108 333
N+3 500 000 3/15 pour 3 mois et 500 000* 3/15 * 3/12 + 500 000* 450 000 50 000
2/15 pour 9 mois 2/15 * 9/12 = 75 000
N+4 500 000 2/15 pour 3 mois et 500 000* 2/15 * 3/12 + 500 000* 491 667 8 333
1/15 pour 9 mois 1/15 * 9/12 = 141 667
N+5 500 000 1/15 pour 3 mois 500 000* 1/15 * 3/12 = 8 333 500 0 0

4. L’amortissement par unités d’œuvre


4.1. Principe

Ce mode d’amortissement consiste à repartir le montant amortissable en fonction


d’unités d’œuvre qui peuvent être le nombre de produits fabriqués, le nombre de
kilomètres parcourus, le nombre d’heures de fonctionnement d’une machine, le
nombre d’heure de travail….

4.2. Calcul de l’annuité


L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le
rapport entre le nombre d’unités d’œuvre consommés pendant l’exercice et le nombre
total d’unités d’œuvres prévues.
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑑′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑠
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅’𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑥
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑′ 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑝𝑟é𝑣𝑢𝑒𝑠

Le nombre total d’unités d’œuvre prévues est déterminé en fonction de la durée d’utilité
de l’immobilisation.

Remarque : pour le calcul des annuités d’amortissement, on n’applique pas de


prorata temporis car les annuités se calculent en fonction des unités d’œuvre
consommés et non en fonction du temps.

Application :
Le 01/01/N, une société a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de
500 000 FCFA. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans.
On vous indique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont
mesurés en fonction des unités fabriqués soit respectivement :

Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL


Unités fabriquées 150 000 250 000 250 000 50 000 50 000 750 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 16
SOLUTION:

Date Base amortissable Annuité Somme des amortissements VCN


N 500 000 100 000(1) 100 000 450 000
N+1 500 000 166 667 266 667 283 333
N+2 500 000 166 667 433 334 116 666
N+3 500 000 33 333 466 667 83 333
N+4 500 000 33 333 500 000 0
(1) 500 000 x 150 000 / 750 000

5. Cas où il existe une valeur résiduelle


La valeur résiduelle est la valeur de revente du bien à la fin de sa durée de vie. Au cas
où il existe une valeur résiduelle, la base d’amortissement (valeur retenue pour le
calcul de l’amortissement) est égale à la différence entre la valeur d’origine du bien et
cette valeur résiduelle.

Application :
Le 1er janvier N, une entreprise fait l’acquisition d’une voiture Peugeot. Coût
d’acquisition : 15.000.000F, Durée d’utilisation prévue : 5 ans.
Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement de cette machine sachant que la
valeur résiduelle du bien est de 5 000 000F.
Années Vo Base d’amortissement Annuité Somme des annuités VCN
N 15 000 000
N+1 15 000 000
N+2 15 000 000
N+3 15 000 000
N+4 15 000 000
N+5 15 000 000

IV. La comptabilisation des amortissements

C’est la constatation d’une charge calculée, d’une dépréciation d’un compte d’actif.
Ainsi, il faut souligner que l’enregistrement de la dotation annuelle d’amortissement
dépend du système retenu.
On distinguera ici les écritures de fin d’exercice de celles passées ultérieurement et
qui conduisent à ajuster les comptes d’amortissements.

1. Les écritures de fin d’exercice

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 17
Elles doivent permettre de constater la diminution de valeur d’un élément d’actif et de
traiter celle-ci, dans certaines limites, comme une charge de l’exercice.

a. L’amortissement, diminution de valeur d’un élément d’actif

Cette diminution a priori est inscrite au crédit d’un compte particulier ouvert à cet effet.

Le plan comptable a choisi le compte 28 amortissements, qui est subdivisé en comptes


divisionnaires (et sous comptes) en fonction de la nature des biens concernés :
- 281 amortissements des immobilisations incorporelles ;
- 282 amortissements des terrains ;
- 283 Amortissements des bâtiments, installations techniques et agencements ;
- 284 Amortissements du matériel.

Pour chaque type de bien amortissable, il est ouvert un compte d’amortissements


distinct ; et il y a bien sûr concordance entre le numéro de ce compte et celui du compte
d’immobilisations correspondant. Pour trouver le numéro de compte d’amortissement
d’une immobilisation il suffit d’insérer un 8 en deuxième position dans le numéro de
compte de l’immobilisation correspondant.

Exemple : le compte Matériel de transport porte le numéro 245, le compte


Amortissements du matériel, le numéro 2845.

b. Amortissement, charge de l’exercice


Etant simultanément considéré comme une charge de l’exercice, l’amortissement est
porté au débit soit d’un compte de classe 6 (si la charge est considérée comme
relevant des activités ordinaires) soit d’un compte de classe 8 (dans l’hypothèse
contraire), à savoir :

- 68 Dotations aux amortissements ;


- 85 Dotations hors activités ordinaires.
c. Présentation des écritures dans le journal
✓ Comptabilisation des annuités des immobilisations corporelles et
incorporelles
--------------------------------31/12/N----------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
281 Amortissements des immob. incorporelles X
282 Amortissements des terrains X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 18
283 Amortissements des bâtiments, inst. X
284 Amortissement du matériel X

✓ Comptabilisation des annuités HAO

Une annuité HAO est constatée lorsque la dépréciation des immobilisations est due à
un évènement extraordinaire lié à une catastrophe naturelle ou a une restructuration
de l’entreprise.

--------------------------------31/12/N----------------------------
852 Dotations aux amortissements HAO X
28… Amortissements d………….. X

Application
Au 31 décembre 2013, les amortissements suivants ont été pratiqués dans la société
BEL AIR :
a. Brevet : valeur d’origine 150 000 au taux de 5%
b. Matériel de transport : valeur d’entrée 15 000 000 au taux de 20%
c. Une machine à écrire OLYMPIA acquise à 300 000F déjà amortie au taux de
20% sur 3,5 ans et utilisée en 2013 est abandonnée en fin 2013 pour cause de
fusion (restructuration) avec une autre société.
TAF : Passer les écritures relatives à la comptabilisation des amortissements au 31
décembre 2013.

Solution :
a. Amortissement = 150 000 x 5% = 7 500
b. Amortissement = 15 000 000 x 20% = 3 000 000
c. Amortissement ordinaire = 300 000 x 20% = 60 000
Amortissement HAO = 300 000 – 300 000 x 20% x 4,5 ans = 30 000

--------------------------------31/12/N------------------------
6812 Dotations aux amortissements d’exploitation 7 500
2812 Amortissements des immob. incorp. 7 500
(Amortissement du brevet)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 19
--------------------------------------d°--------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 3 000 000
2845 Amortissement du matériel de transport 3 000 000
(amortissement du mat. de transport)
---------------------------------------d°-------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 60 000
2844 Amortissement du matériel et mobilier 60 000
(Amortissement de la machine OLYMPIA)
---------------------------------d°-------------------------------
852 Dotations aux amortissements HAO 30 000
2844 Amortissement du matériel et mobilier 30 000
(Dotation HAO)

2. Révision d’un plan d’amortissement


Le système comptable OHADA précise que la modification ou la révision d’un plan
d’amortissement peut porter soit sur la durée, soit sur la méthode de calcul des
amortissements pour des raisons liées aux conditions d’utilisation interne ou à des
causes économiques générales.

La révision d’un plan d’amortissement peut nécessiter :


- Un ajustement à la hausse des amortissements des exercices antérieurs
- Un ajustement à la baisse ou reprise d’amortissements antérieurs
a. Ajustement à la hausse

--------------------------------31/12/N----------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
852 Dotations aux amortissements HAO X
28… Amortissements d…………..

b. Ajustement à la baisse
--------------------------------31/12/N----------------------------
28… Amortissements d………….. X
798 Reprises d’amortissement X
862 Reprises d’amortissements HAO X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 20
Application 1
A l’inventaire du 31/12/2012 vous constatez que les amortissements antérieurs doivent
être révisés :
Immobilisations Total actuel Total révisé Augmentations Reprises
Bâtiments 12 500 000 13 500 000 1 000 000
Camionnette 6 000 000 4 800 000 1 200 000

TAF : Passer les écritures nécessaires


Solution :
--------------------------31/12/N-----------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 000 000
2831 Amortissements des bâtiments 1 000 000
(ajustement à la hausse)
----------------------------d°------------------------------
2845 Amortissements du matériel de transport 1 200 000
798 Reprise d’amortissements 1 200 000
(ajustement à la baisse)

Application 2 : Modification significative de l’utilisation prévue d’un bien donné.


Soit une machine-outil acquise le 1er avril N pour 150 000 000FCFA HT. Cette
machine-outil a une durée de vie de 5 ans et elle est amortissable en linéaire avec une
valeur résiduelle nulle. Après 2 années 9 mois d’utilisation, soit à la date du 31/12/N+2,
un accroissement du rythme d’activité au sein de l’entreprise a conduit les dirigeants
à réviser à la baisse la durée d’utilisation de la machine : de cinq ans initialement
prévus, la durée de vie de la machine est ramenée à 4 ans en linéaire. La décision de
modification est devenue effective à la date du 01/01/N+2.
TAF : présenter le tableau d’amortissement révisé de cette machine.

Solutions :
Amortissement sans révision du plan Amortissements révisés
Années
Calcul Montant Calcul Montant
N 150 000 000 x 20% x 9/12 22 500 000
N+1 150 000 000 x 20% 30 000 000
N+2 150 000 000 x 20% 30 000 000
N+3 150 000 000 x 20% 30 000 000
N+4 150 000 000 x 20% 30 000 000
N+5 150 000 000 x 20% x3/12 7 500 000
TOTAL 150 000 000 TOTAL

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 21
3. Les amortissements dérogatoires
a. Définition
L’amortissement dérogatoire est défini comme l’amortissement ou la fraction
d’amortissement comptable ne correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement
et comptabilisé en application de textes particuliers, d’origine fiscale le plus souvent.
En d’autres termes, c’est la différence entre l’amortissement fiscal et l’amortissement
technique encore appelé amortissent économiquement justifié.

Les amortissements dérogatoires sont classés en provisions réglementées au crédit


du compte 151 et traités comme tels. Ils figurent en conséquence parmi les capitaux
propres et ne concourent pas à la détermination de la valeur comptable nette des biens
concernés à la différence des amortissements comptables. C’est pourquoi, pour la
constitution des dotations aux amortissements, il est fait appel à la notion
d’amortissement technique ou d’amortissement économiquement justifié en tenant
compte évidemment, des facteurs d’appréciation de la dépréciation des biens.

b. Comptabilisation
Il faut noter que si la dotation déduite fiscalement est supérieure à la dotation justifiée
au plan économique on constate une charge HAO au débit du compte 851 Dotations
aux provisions réglementées. Dans le cas contraire on enregistre un produit HAO en
créditant le compte 861 Reprises de provisions réglementées.

• Dotation économiquement justifiée


--------------------------------------------------------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
28… Amortissements d……… X

• A la constitution des amortissements dérogatoires

----------------------------------------------------------------------
851 Dotations aux provisions réglementées X
151 Amortissements dérogatoires X

• A la reprise des amortissements dérogatoires

-----------------------------------------------------------------------
151 Amortissements dérogatoires X
861 Reprises de provisions réglementées X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 22
Application
Un matériel industriel acquis le 01/01/2008 pour 15 000 000F ouvre droit à
l’amortissement linéaire sur 5 ans.
1. Présenter un plan d’amortissement mettant en évidence les amortissements
dérogatoires.
2. Présenter les écritures du 31/12/2008 et du 31/12/2011.
Solution :
Amortissement
Années Amortissement fiscal Amortissement économique dérogatoire
Dotations Reprises
2008 15 000 000 x 5/15 = 5 000 000 15 000 000/5 = 3 000 000 2 000 000
2009 15 000 000 x 4/15 = 4 000 000 15 000 000/5 = 3 000 000 1 000 000
2010 15 000 000 x 3/15 = 3 000 000 15 000 000/5 = 3 000 000
2011 15 000 000 x 2/15 = 2 000 000 15 000 000/5 = 3 000 000 1 000 000
2012 15 000 000 x 1/15 = 1 000 000 15 000 000/5 = 3 000 000 2 000 000
TOTAL 15 000 000 15 000 000 3 000 000 3 000 000

----------------------------31/12/2008------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 3 000 000
2841 Amortissements du matériel industriel 3 000 000
(Dotation de l’exercice)
--------------------------------------d°--------------------------
851 Dotations aux provisions réglementées 2 000 000
151 Amortissements dérogatoires 2 000 000
(Amortissement dérogatoire)
-------------------------31/12/2011--------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 3 000 000
2841 Amortissement du matériel industriel 3 000 000
(Dotation de l’exercice)
---------------------------------d°-------------------------------
151 Amortissements dérogatoires 1 000 000
861 Reprises de provisions réglementées 1 000 000
(Reprises d’amortissement dérogatoires)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 23
CHAPITRE III –LES PROVISIONS

I. Définition
La provision est définie comme un passif externe dont l’échéance ou le montant est
incertain. Un passif externe est une obligation actuelle de l’entité de transférer une
ressource économique à la suite d’évènements passés.

Selon le Système Comptable OHADA, le terme « provision » désigne les provisions


pour risques et charges et de façon dérogatoire, les provisions règlementées.

A coté de cette notion de provision, nous avons la dépréciation. La dépréciation permet


de constater la perte de valeur de l’actif. En d’autres termes quand il s’agit des
éléments de l’actif on parle de « dépréciation de l’actif » excepté les provisions pour
risques à court terme sur les comptes de tiers et de trésorerie.

Aussi, le SYSCOHADA distingue les dotations aux provisions et les dotations aux
dépréciations à long terme et les dotations pour risque à court terme qui sont
considérées comme des décaissements à brève échéance (décaissement probable).
On les appelle les « charges pour dépréciations et provisions pour risque à court
terme ».

Dotations aux provisions et aux - Actif immobilisé


dépréciations - Risque à long terme

Provisions

Charges pour dépréciations et - Actif circulant


- Trésorerie
provisions pour risque à court terme
- Risque à court terme

Ainsi, le SYSCOHADA fait la distinction entre la dépréciation et la provision définies


par les articles 46 et 48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable. Désormais, les
dotations aux dépréciations ou charges pour dépréciations indiqueront d’une perte de
valeur d’un élément d’actif alors que les dotations aux provisions pour risques et
charges constituent un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est
incertain.

II. Les charges pour dépréciations


On distingue les charges pour dépréciations d’exploitation et les charges pour
dépréciations financières et les charges pour dépréciations HAO.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 24
Les charges pour dépréciations seront analysées à deux niveaux :
- la constitution ou l’augmentation de la dépréciation
- l’annulation ou la diminution de la dépréciation.

1. La constitution ou l’augmentation de la dépréciation


1.1. Les charges pour dépréciations d’exploitation et HAO

Ces charges sont constatées dans les comptes 659 ou 839 par le crédit des comptes
ayant fait l’objet de dépréciation.

----------------------------------31/12--------------------------
659 Charges pour dépréciation d’exploitation X
839 Charges pour dépréciation HAO X
39 Dépréciation des stocks X
491 Dépréciation des comptes clients X
499 Risques provisionnés X

1.2. Les charges pour dépréciations financières

----------------------------------31/12--------------------------
679 Charges pour dépréciations financières X
59 Dépréciation et risques provisionnées X

2. L’annulation ou la diminution de la dépréciation


2.1. Les charges pour dépréciations d’exploitation et HAO

-------------------------------------31/12-------------------------------
39 Dépréciation des stocks X
491 Dépréciation des comptes clients X
499 Risques provisionnés X
759 Reprises charges pour dépréciations d’exploitation X
849 Reprises charges pour dépréciations HAO X

2.2. Les charges pour dépréciations financières


----------------------------------31/12--------------------------
59 Dépréciation et risques provisionnées X
779 Reprises charges pour dépréciations financières X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 25
III. Les dotations aux provisions

Elles correspondent :
- A des dotations aux dépréciations des éléments d’actif non amortissables qui
expriment des corrections d’actif de sens négatif et à des provisions pour pertes
et charges qui sont des risques à plus d’un an.
- A des risques sur frais généraux que les événements survenus ou en cours
rendent probables nettement précisés quant à leur objet et dont la réalisation
est incertaine.

1. Comptabilisation des dotations aux provisions


1.1. Constitution ou augmentation de la provision

La charge est constatée dans le compte 69 : dotations aux provisions avec pour
contrepartie les compte 19 ou 29.

-------------------------------31/12----------------------------------------
691 Dotations aux provisions et aux dépréciations d’exploitation X
697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières X
853 Dotations aux dépréciations HAO X
191 Provisions pour litiges X
197 Provisions pour restructuration X
29 Dépréciation des immobilisations X

2.2. Diminution ou annulation de la dotation

--------------------------------------31/12-----------------------------------------
19 Provisions financières pour risques et charges X
29 Dépréciation des immobilisations X
791 Reprises de provisions et de dépréciations d’exploitation X
797 Reprises de provisions et de dépréciations financières X
863 Reprises de dépréciations HAO X

IV. Pratiques de provisions


A. La dépréciation des immobilisations
Les immobilisations peuvent subir des moins-values réversibles qu’il convient de
provisionner en fin d’exercice. Ces provisions pour dépréciation concernent
généralement les éléments immobilisés non amortissables :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 26
- Fond commercial et droit au bail
- Terrains autres que les terrains d’exploitation
- Titres de participation
Les provisions peuvent concerner exceptionnellement des immobilisations
amortissables dont la valeur actuelle est sensiblement inférieure à la valeur comptable
nette à condition que cette dépréciation :
- ne soit pas jugée irréversible
- ait une importance significative

1. Calcul de la dépréciation
Les provisions pour dépréciation des immobilisations se calculent comme suit :
- Immobilisations non amortissables : dépréciation = Cout d’acquisition ou
cout de production – valeur actuelle.
- Immobilisations amortissables : dépréciation = valeur comptable nette –
valeur actuelle
- Titres de participation : dépréciation = Cout d’acquisition (prix d’achat + frais
d’achat) – Valeur actuelle (cours en bourse, valeur de rendement…..).
- Créances immobilisées : la provision à constituer sur les prêts et les dépôts
et cautionnements versés est égale à la différence entre le montant nominal de
la créance et le montant probable du recouvrement.

2. Constitution de la dépréciation des immobilisations

Il convient de débiter un compte de « dotations aux dépréciations » par le crédit d’un


compte d’actif soustractif dont le numéro se forme à partir du compte d’immobilisation :
le chiffre 9 intercalé entre le 1er et le deuxième chiffre du numéro de compte.

a. Les dotations aux dépréciations d’exploitation et HAO

------------------------------------31/12---------------------------------------
6913/6914 Dotations aux dépréciations des immob- incorp- et corporelles X
853 Dotations aux dépréciations HAO X
2915 Dépréciation du fonds commercial X
2916 Dépréciation du droit au bail X
292 Dépréciation des terrains X
293 Dépréciation des bâtiments X
294 Dépréciation du matériel X
295 Dépréciation des avances et acomptes X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 27
b. Les dotations aux dépréciations financières et HAO
------------------------------------31/12------------------------------------------
6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières X
853 Dotations aux dépréciations HAO X
296 Dépréciation des titres de participation X
297 Dépréciation des autres immobilisations financières X

Remarques : les dotations aux dépréciations des immobilisations financières


concernent les immobilisations financières (titres, prêts, dépôts et cautionnements…)
Les dotations aux dépréciations HAO concernent des dépréciations probables liées à
des restructurations ou à des catastrophes naturelles.

Application
A l’inventaire du 31/12/2011 nous faisons les constatations suivantes :
• Les terrains de construction A et B acquis respectivement pour 6 000 000 F et
9 000 000F sont estimés 14 000 000 F et 7 500 000F.
• Les éléments incorporels du fonds de commerce (clientèle et achalandage) qui
ont été acquis pour 40 000 000F sont estimés 35 000 000F
• Les titres de participation acquis pour 54 000 000 F (dont 1 200 000F de frais
accessoires d’achat) ont une valeur d’usage de 45 000 000 F.
• Un véhicule acquis pour 18 000 000F le 31/03/2009 et accidenté ; il est
amortissable au taux de 20% ; sa valeur vénale ne dépasse pas 6 000 000F.
Travail à faire : Ecritures de régularisations à l’inventaire du 31/12/2011

Solution :
▪ Calcul des provisions à constituer
Immobilisations Valeur d’entrée Valeur actuelle Pertes probables
Terrain A 6 000 000 14 000 000 -
Terrain B 9 000 000 7 500 000 1 500 000
Fonds commercial 40 000 000 35 000 000 5 000 000
Titres de participation 54 000 000 45 000 000 9 000 000
Véhicule 8 100 000 6 000 000 2 100 000

▪ Ecritures de régularisation
----------------------------------31/12/-------------------------
6913 Dotations aux dépréciations des immob- incorp- 5 000 000
2915 Dépréciation du fonds commercial 5 000 000
(Dotation de l’exercice)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 28
---------------------------------31/12/--------------------------
6914 Dotations aux dépréciations des immob- corpo- 3 600 000
292 Dépréciation des terrains 1 500 000
2945 Dépréciation du matériel de transport 2 100 000
(Dotation de l’exercice)
--------------------------------31/12/---------------------------
6972 Dotation aux dépréciations des immob- financières 9 000 000
296 Provisions pour dép. des titres de placement
(Dotation de l’exercice) 9 000 000

B. Dépréciations des stocks et des créances


1. Dépréciation des stocks
Les provisions sont constituées pour constater les dépréciations dont les causes ne
sont pas irréversibles. Les dépréciations des stocks sont liées à chaque catégorie de
stock.
La nature de la dépréciation doit être certaine et l’élément d’actif concerné doit être
individualisé.
Les dépréciations ne doivent concerner que l’exercice que l’on clôture. Les
dépréciations doivent être constatées, même en l’absence de bénéfices. Elles sont
portées à l’actif du bilan en déduction des postes de stocks.
a. Principe
A la fin de chaque exercice, on procède à l’inventaire des stocks puis à leur évaluation.
Les stocks sont évalués lors des écritures d’inventaire à leur valeur d’origine, c’est-à-
dire :
▪ Au cout d’achat unitaire pour les marchandises, matières et
approvisionnements ;
▪ Au cout de production unitaire pour les produits finis ou les encours.
Lorsqu’au jour de l’inventaire, on constate que le prix de vente sur le marché des
marchandises en stock est inférieur à leur cout d’achat, on pratique une provision égale
à la différence entre les deux valeurs.
Provision = Couts des stocks – Prix de vente au jour de l’inventaire évalué au
cout d’achat (ou valeur réelle)
Valeur réelle = Prix de vente au cours du jour – Décote forfaitaire représentant
les frais de distribution et le bénéfice.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 29
b. L’écriture comptable
Le schéma comptable est le suivant :
-------------------------31/12--------------------------
6593 Charges pour dépréciations des stocks X
839 Charges pour dépréciations HAO X
39 Dépréciation des stocks des ….. X

c. Solde des dépréciations pour stock initial


Les dépréciations constituées à la fin d’un exercice doivent être soldées à la fin de
l’exercice suivant. Cette reprise de provision, qui constate une diminution de perte
probable, constitue pour l’entreprise un produit imputable.
L’écriture comptable est la suivante :
---------------------------------------31/12/---------------------------------
39 Dépréciation des stocks X
759 Reprise de charges pour dépréciations d’exploitation X
849 Reprise de charges pour dépréciations HAO X

Application :
Une entreprise qui pratique l’inventaire intermittent vous demande de présenter les
écritures de régularisation des stocks à partir des extraits de sa balance avant
inventaire par soldes :
Cptes Intitulés Débit Crédit
31 Marchandises 25 000 000
32 Matières premières 11 500 000
3352 Emballages récupérables 1 200 000
36 Produits finis 70 000 000
391 Dépréciation des stocks de marchandises 1 400 000
392 Dépréciation des stocks de matières 1ères 2 000 000
393 Dépréciation des stocks d’autres approvisionnements 150 000
396 Dépréciation des stocks de produits finis 9 000 000
4194 Clients, dettes pour emballages consignés 600 000
Données d’inventaires :
Il reste en magasin :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 30
▪ 18 600 000F de marchandises ; ce stock comprend un lot ayant couté
5 000 000F mais dont le prix de vente probable ne dépassera pas 4 000 000F
(frais de distribution 20% de ce montant)
▪ 40 tonnes de matières premières ayant couté 900 000F la tonne ; valeur de
remplacement 750 000F la tonne (frais accessoires directs d’achat 5% de ce
montant).
▪ 500 000F d’emballages récupérables (le cout d’achat représente 40% du prix
de consignation).
▪ 85 000 000 F de produits finis pour lesquels il faut tenir compte d’une moins
value probable de 10%.
TAF :
1. Présenter sous forme de tableau les calculs conduisant à l’ajustement des
provisions.
2. Passer les écritures nécessaires

Solution :
1. Le tableau les calculs conduisant à l’ajustement des provisions.
Calcul préliminaires :
- Provision nécessaire (m/ses) = 5 000 000 – 4 000 000 x 0,8 = 1 800 000
- Provision nécessaire (MP) = (900 000 – 750 000 x 1,05) x 40 = 4 500 000
- Provision nécessaire (PF) = 85 000 000 x 0,1 = 8 500 000
Stocks Provisions nécessaires pour Provisions existantes sur stock
stock final initial
Marchandises 1 800 000 1 400 000
Matières 1ères 4 500 000 2 000 000
Emballages 150 000
Produits finis 8 500 000 9 000 000
Totaux 14 800 000 12 550 000

2. Passons les écritures nécessaires

-----------------------31/12------------------------
6031 Variation de stocks des m/ses 25 000 000
311 Marchandises 25 000 000
(Annulation du stock initial)
------------------------31/12/---------------------
6032 Variations de stocks matières 1ères 11 500 000
32 Matières 1ères 11 500 000
(Annulation du stock initial)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 31
-----------------------31/12/-----------------------
6033 Variation de stocks autres approv. 1 200 000
3352 Emballages récupérables 1 200 000
(Annulation du stock initial)
-----------------------31/12/-----------------------
736 Variation stock produits finis 70 000 000
36 Produits finis 70 000 000
(Annulation du stock initial)
-----------------------31/12/-----------------------
31 Marchandises 18 600 000
6031 Variation de stocks de m/ses 18 600 000
(Constatation du stock final)
------------------------31/12/----------------------
32 Matières premières 36 000 000
6032 Variation de stocks de MP 36 000 000
(Constatation du stock final)
-------------------------31/12/---------------------
3352 Emballages récupérables 740 000
6033 Variation de stocks autres approv 740 000
(Constatation du stock final)

------------------------31/12/----------------------
36 Produits finis 85 000 000
736 Variation de stocks produits finis 85 000 000
(Constatation du stock initial)

------------------------31/12/----------------------
6593 Charges pour dépréciations des stocks 14 800 000
391 Dépréciation de stocks de m/ses 1 800 000
392 Dépréciation de stocks de matières 1ères 4 500 000
396 Dépréciation des produits finis 8 500 000
(Provisions pour stocks finaux)
-------------------------31/12------------------------
391 Dépréciations stocks m/ses 1 400 000
392 Dépréciations stocks matières 1ères 2 000 000
393 Dépréciations stocks autres approv. 150 000
396 Dépréciations stocks produits finis 9 000 000
759 Reprises charges pour dépréciation d’exp 12 550 000
(Reprises de provisions pour stocks initiaux)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 32
2. Dépréciation des créances

En fin d’exercice, le service comptable procède à l’analyse des créances. Les clients
dont les recouvrements sont incertains sont transférés dans le compte 416 clients
douteux ou litigieux. La perte probable est enregistrée dans le compte 6594
dépréciations des créances douteuses. Au cours de l’exercice suivant on procédera à
une nouvelle analyse afin de réajuster et d’annuler la dépréciation.

2.1. Les nouvelles créances douteuses ou litigieuses


Les nouvelles créances douteuses ou litigieuses sont virées du compte 411 au compte
416 intitulé « créances litigieuses ou douteuses » avec les subdivisions suivantes :
4161 « créances litigieuses », 4162 « créances douteuses ».
Le schéma comptable est le suivant :

------------------------------31/12----------------------------
4162 Créances douteuses X
4111 Clients X

2.2. Constitution de la dépréciation en N

Le schéma comptable est le suivant :


--------------------------------31/12--------------------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO sur créances X
4912 Dépréciations des créances douteuses X

2.3. Augmentation de la dépréciation en N+1


Il y a augmentation de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1
est supérieure à celle de l’exercice N. Et la différence sera enregistrée.
--------------------------------31/12---------------------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO sur créances X
4912 Dépréciations des créances douteuses X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 33
2.4. L’ajustement à la baisse des dépréciations

Il y a diminution de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est


inférieure à celle de l’exercice N. Et la différence est enregistrée « en reprise ».
---------------------------------------31/12--------------------------------------------
4912 Dépréciations des créances douteuses X

7594 Reprises de charges pour dépréciation d’exploitation sur X


Ou créances
849 Reprises de charges pour dépréciation HAO sur créances X

2.5. Annulation de la dépréciation en année N+1


Il y ‘a annulation lorsque la dépréciation devient sans objet pour les raisons ci-après :
- La créance est recouvrée
- La créance est irrécouvrable
- Le client est redevenu solvable
L’écriture comptable pour l’annulation de la dépréciation est la suivante :

---------------------------------------31/12--------------------------------------------
4912 Dépréciations des créances douteuses X

7594 Reprises de charges pour dépréciation d’exploitation sur X


Ou créances
849 Reprises de charges pour dépréciation HAO sur créances X

2.6. Créances irrécouvrables


Une créance est considérée comme irrécouvrable lorsqu’une procédure régulière de
recouvrement a été engagée et a échoué. Les créances devenues irrécouvrables sont
totalement perdues. Elles sont traitées comme telles. Le schéma comptable est le
suivant :
-------------------------------------31/12------------------------------------
6511/834 Pertes sur créances / Pertes sur créances HAO X
4431 Etat, TVA facturé sur ventes X
4162/411 Clients douteux (créances douteuses) /Clients X

NB : les anciennes créances douteuses ou litigieuses insolvables doivent être soldées


en même temps que les dépréciations antérieurement constituées. Donc les provisions
antérieurement constituées sont annulées.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 34
2.7. Recouvrement d’une créance amortie
Une créance classée insolvable et soldée par conséquent au titre d’un exercice
antérieur peut être réglée de façon inattendue par le débiteur. Il s’agit d’un cas
exceptionnel qu’il conviendrait de traiter comme tel en débitant un compte de trésorerie
par le crédit du compte 758.
-------------------------date------------------------------
5….. Compte de trésorerie X
758 Autres produits X

Application 1 :
Une société possède une créance de 3 540 000 FTTC sur le client Manou, qui se
trouve en cessation de paiement au 31/12/N.
A. Le client Manou informe la société qu’il risque de ne pas pouvoir payer 50% de
sa dette.
B. Vu les difficultés financières de Manou, la société décide de porter sa provision
à 70% à l’année N+1. Evaluer la provision et enregistrer l’écriture nécessaire.
C. Au 31/12/N+2, la situation de Manou s’est améliorée et la société espère
récupérer 60% de la créance.
D. Au 31/12/N+3, le client Manou est en faillite et a cessé toute activité.
TAF : Passer les écritures nécessaires pour les cas A, B, C et D.

Solution :
✓ Calculs préliminaires
A. Evaluation de la perte probable = 3 000 000 x50% = 1 500 000
B. Perte probable = 3 000 000 x 70% = 2 100 000 soit une provision de 600 000
(2 100 000 – 1 500 000) à constituer pour l’exercice N+1.
C. Taux de provision = 40% donc Provision = 3 000 000 x 40% = 1 200 000
Provision constatée au 31/12/N+1 = 2 100 000
Provision constatée au 31/12/N+2 = 1 200 000 il y’a donc une reprise de
900 000.
D. Le client Manou est en faillite
Perte certaine TTC …………………………..3 540 000
Montant irrécouvrable HT………………….3 000 000
TVA collectée remboursable par l’Etat ……..540 000
Provision à reprendre………………………1 200 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 35
✓ Journal des écritures nécessaires
---------------------------31/12/N------------------------------
4162 Créances douteuses 3 540 000
4111 Clients 3 540 000
(Créance devenue douteuse)
--------------------------31/12/N-------------------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances 1 500 000
491 Dépréciation des comptes clients 1 500 000
(Constatation de la provision de l’exercice)
---------------------------31/12/N+1---------------------------
6594 Charges pour dépréciation d’exploitation sur créances 600 000
4912 Dépréciation des comptes clients 600 000
(Dotation de la provision sur la créance)
----------------------------31/12/N+2-------------------------
4912 Dépréciations des comptes clients 900 000
7594 Reprise de charges pr dép. d’expl. sur créance 900 000
(Reprise de provision sur créance)
---------------------------31/12/N+3--------------------------
6511 Pertes sur créances clients 3 000 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 540 000
4162 Créances douteuses 3 540 000
(constatation de la perte)
------------------------31/12/N+3------------------------------
4912 Dépréciations des comptes clients 1 200 000
7594 Reprise de charges pr dép. d’expl. sur créance 1 200 000
(Reprise de provision sur créance)

IV.3. Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie


1. La dépréciation des titres de placement
a. définition
Les titres de placement sont des titres cessibles, acquis dans le but d’en tirer un revenu
direct ou une plus-value à brève échéance. Les titres de placement sont composés
des bons, actions, obligations… détenus par l’entreprise. Leur valeur d’entrée est le
prix d’achat et non le cout d’acquisition.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 36
b. L’évaluation des titres à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice :
- les titres cotés sont évalués au cours moyen boursier du dernier mois ;
- les titres non cotés sont évalués à leur valeur probable de réalisation ;
- Il n’est pas admis de compensation entre les plus-values et les moins-values
portant sur les titres de nature différente ;
- pour les titres de même nature acquis à des prix et à des dates différents, la
valeur globale d’entrée de l’ensemble est comparée à la valeur d’inventaire.

2. La dépréciation des autres titres de trésorerie


La dépréciation des autres titres concerne les valeurs à encaisser, les comptes
banques, les comptes des établissements financiers et assimilés et les comptes
d’instruments de trésorerie.

3. Les comptes de dépréciation prévus


COMPTES INTITULES
590 Dépréciation des titres de placement
591 Dépréciation des titres et valeurs à encaisser
592 Dépréciation des comptes banques
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et assimilés
594 Dépréciation des comptes d’instrument de trésorerie

4. La comptabilisation des dépréciations des titres


Dans cette partie nous nous référerons à la dépréciation des titres de placement
uniquement tout en sachant que ce qui est valable pour les titres de placement l’est
également pour les autres comptes de trésorerie.
En cas de dépréciation, cette dernière est constatée de la façon suivante :

-------------------------------31/12--------------------------
679/839 Charges pour dépréciations financières ou HAO X
590 Dépréciation des titres de placement X

A la clôture de l’exercice suivant, il convient d’ajuster les dépréciations :


- Si la nouvelle dépréciation est supérieure à l’ancienne, il faudra compléter
l’ancienne en renouvelant le schéma ci-dessus ;

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 37
- Si la nouvelle dépréciation est inférieure à l’ancienne, il faudra rapporter la
différence au résultat comptable. Le schéma comptable est le suivant :
---------------------------------------31/12---------------------------------------
590 Dépréciation des titres de placement X
779/849 Reprises de charges pour dépréciations financières ou HAO X

Application
Une société financière vous communique l’état de son portefeuille titres de placement
et vous confie le soin de passer les écritures d’ajustement des dépréciations.
Quantités au Cours au Cours au
Titres Cours d’achat
31/12/N 31/12/N-1 31/12/N
Actions COCI 100 25 000 22 000 23 500
Obligations A 60 25 000 24 000 20 000

Solution :
Qté Ajustements
Provisions Provisions
Titres au PA Dotations (+) Reprises (-)
N-1 N
31/12/N (679) (779)
COCI 100 25 000 300 000 150 000 150 000
Obligations A 60 25 000 60 000 300 000 240 000
TOTAL 240 000 150 000

Ecritures comptables
--------------------------31/12/-----------------------------
6795 Charges pour dépréciations financières sur TP 240 000
590 Dépréciations des titres de placement 240 000
(dotations suivant état des titres)
----------------------------d°---------------------------------
590 Dépréciations des titres de placement 150 000
7795 Reprises de charges pr dépréciations financières 150 000
(Reprises suivant état des titres)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 38
IV.4. Provisions pour risques et charges

Les provisions financières pour risques et charges intéressent un élément du passif


de l’entreprise : une dette non encore enregistrée que les évènements survenus ou en
cours rendent seulement probable.
La classification des provisions pour risques dépend de la date probable de réalisation
du risque. On distingue :
- les risques à moins d’un an
- les risques à plus d’un an

1. Les risques et charges à moins d’un an

Les risques provisionnés concernent aussi bien les comptes de tiers que les comptes
de trésorerie. Ils peuvent avoir aussi bien un caractère d’exploitation, un caractère
financier qu’un caractère hors activités ordinaires (HAO). Les risques et charges à
moins d’un an sont classés parmi les charges provisionnées. Par conséquent, ils
n’entrent pas dans la formation de la capacité d’autofinancement de l’entreprise.

1.1. Les opérations d’exploitation

✓ Constitution ou augmentation de la provision


--------------------------------31/12---------------------------------
6591 Charges pour dépréciation d’exploitation sur risque à court terme X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO X
4991 Provision pour risque à court terme sur opérations d’exploitation X
Ou
4998 Provision pour risque à court terme sur opérations HAO X

✓ Annulation ou diminution de la provision

--------------------------------31/12---------------------------------
4991 Provision pour risque à court terme sur opérations d’exploitation X
Ou
4998 Provision pour risque à court terme sur opérations HAO X
7591 Reprise de charges pour dépréciations d’exploitation sur risque X
Ou à court terme
849 Reprise de charges pour dépréciation HAO X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 39
1.2. Les opérations financières

Ce sont des pertes à moins d’un an ayant leur origine dans une opération de nature
financière. C’est le cas d’une provision pour perte de change.

✓ Constitution ou augmentation de la provision


-----------------------------------31/12-----------------------------------
6791 Charges pour dépréciation financière sur risques financières X
Ou
839 Charges pour dépréciation HAO X

599 Provision pour risque à court terme à caractère financier X

✓ Annulation ou diminution
------------------------------------------31/12-------------------------------------------------
599 Provision pour risque à court terme à caractère financier X

7791 Reprises de charges pour dépréciation financières sur risques X


ou financières
849 Reprises de charges pour dépréciation HAO X

Application :
Un des clients de la COCI SA installé à Montréal a déposé son bilan. Selon les
informations reçues par la SA COCI, il y a lieu de constituer une provision de 50%.
Le montant de la créance s’élève à 30 000 dollars canadiens enregistrés à l’entrée au
cours de 405 FCFA. Cette créance subsiste à la date du 31/12 N ou le cours du dollar
canadien est passé à 402 FCFA.
TAF : Passer les écritures jugées nécessaires.

----------------------------31/12-------------------------------
4162 Créances douteuses 12 150 000
411 Clients 12 150 000
(Transfert des clients)
------------------------------31/12/----------------------------
478 Ecart de conversion actif 90 000
4162 Créances douteuses 90 000
(Perte de change)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 40
-------------------------------31/12/---------------------------
679 Charges pour dépréciations financières 90 000
599 Provision pour risque à CT à caractère financier 90 000
(Constatation de la provision)
-----------------------31/12/-----------------------------------
659 Charges pour dépréciation d’exploitation 6 030 000
4912 Dépréciation du compte clients 6 030 000
(Constitution de la provision)

2. Les risques et charges à plus d’un an

Le Système Comptable OHADA les appelle les provisions financières pour risques et
charges. Il s’agit des provisions évaluées à l’arrêté des comptes et destinées à couvrir
des charges, des risques et pertes nettement précisés quant à leur objet que des
évènements survenus ou en cours rendent probables, mais comportant un élément
d’incertitude quant à leur montant ou leur réalisation prévisible à plus d’un an. Les
provisions financières pour risques et charges visent les éléments du passif de
l’entreprise tandis que les provisions pour dépréciation concernent les éléments de
l’actif.

Les provisions financières pour risques et charges sont inscrites au passif du bilan
dans les dettes financières et ressources assimilées. C’est d’ailleurs leur inscription
dans les dettes financières et ressources assimilées qui justifient leur appellation de
provisions financières pour risques et charges.

Les principales provisions pour risques et charges sont : les provisions pour litiges, les
provisions pour garanties données aux clients, les provisions pour pertes sur marchés
à terme, les provisions pour pertes de change, les provisions pour impôts, les
provisions pour pensions et les obligations similaires.

2.1. Les provisions pour litiges

Ces provisions sont à constituer lorsque l’entreprise, engagée dans un procès, risque
d’être condamnée au versement de dommages et intérêts ou autres indemnités.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 41
Application :

Un litige nous oppose à un concurrent à qui nous avons débauché un technicien. Les
dommages et intérêts s’élèvent probablement à 1 200 000

----------------------------------31/12/N----------------------
6911 Dotations aux prov. d’exp. pour risques et charges 1 200 000
191 Provisions pour litiges 5 400 000

2.2. Les provisions pour garanties données aux clients


Ce sont des dépenses susceptibles d’être engagées du fait de garanties données, en
liaison notamment avec des biens vendus ou une prestation de services. L’estimation
des charges y afférentes pourrait avoir des bases statistiques provenant de
l’expérience des années antérieures.

Application :
Une société nigérienne d’Import-Export spécialisée dans l’importation et la vente des
ordinateurs a vendu au titre de l’exercice 300 ordinateurs au prix unitaire de
900 000FHT. Se basant sur les statistiques antérieures, elle a décidé de constituer
une provision pour garanties données aux clients de 2% en vue de faire face aux
défaillances éventuelles.
Passer l’écriture jugée nécessaire à la date du 31/12/N.

----------------------------------31/12/N----------------------
6911 Dotations aux prov. d’exp. pour risques et charges 5 400 000
192 Provisions pour garanties données aux clients 5 400 000

2.3. Les provisions pour pertes sur marchés à terme


Ces provisions sont constituées lorsqu’un risque de perte est à attendre de
comparaison entre le cout prévisionnel et le prix de vente prévus.

Application :
Une société de BTP a lancé au cours de l’exercice N un grand chantier de travaux
qui doit se terminer en N+2. Le produit attendu de ce chantier est de 250 000 000
FCFA.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 42
Au 31/12/N, le montant des dépenses engagées s’élève à 60 000 000 FCFA. Les
dépenses restant à engager sont estimées à 208 000 000FCFA. Par ailleurs, les
en-cours ont subi une dépréciation de 7 000 000 en N.
Passer les écritures de provisions au 31/12/N.

Solution :
-----------------------------31/12/N------------------------------
659 Charges pour dépréciation d’exploitation 7 000 000
394 Dépréciations des travaux en cours 7 000 000
-----------------------------31/12/N------------------------------
6911 Dotations aux prov. d’exp. pour risques et charges 11 000 000
193 Provisions pr pertes sur marchés à achèv. futur 11 000 000

2.4. Les provisions pour pertes de change


Ces provisions permettent de tenir compte des pertes latentes sur les créances et
dettes dont la valeur dépend des fluctuations de monnaies étrangères.

2.5. Les provisions pour impôts


Le principe de base étant la méthode de l’impôt exigible, les impôts différés ne sont
pas mis en évidence dans des comptes. Toutefois, en cas d’imposition fractionnée et
pour des montants significatifs, il convient de doter le compte de provisions pour
impôts.

Application :
A l’inventaire du 31/12/2011 nous constatons un rappel d’impôts sur les résultats
antérieurs (charges HAO) est probable : 1 500 000 f.
-------------------------31/12/2011-------------------
854 Dotations aux provisions HAO 1 500 000
195 Provisions pour impôts 1 500 000

2.6. Les provisions pour restructuration


La provision pour restructuration est une provision relative aux charges qui sont
générées par des opérations de restructuration. Une provision pour coùt de
restructuration est comptabilisée sous réserve que la structure ait un plan formalisé et
détaillé de restructuration précisant notamment l’activité où la partie d’activité
concernée ainsi que les dépenses qui seront engagées.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 43
Application :

A l’inventaire du 31/12/2017, une société décide de la fusion absorption d’une de ces


filiales. Les frais et dépenses engagés dans le cadre de l’opération s’élèvent à
3 000 000FCFA et la société décide de les provisionner ;

-------------------------31/12/2017-------------------
853 Dotations aux dépréciations HAO 1 500 000
1971 Provisions pour restructuration 1 500 000

En plus de ces provisions nous avons « les provisions pour pensions et obligations
similaires (196) » et « les autres provisions financières et risques et charges (198) »
qui sont des provisions pour risques et charges à plus d’un an.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 44
CHAPITRE IV : LES CESSIONS

Nous étudierons dans ce chapitre les écritures des cessions relatives aux éléments
d’actif désignés ci-après :

▪ Immobilisations amortissables
▪ Autres immobilisations non amortissables
▪ Immobilisations financières
▪ Titres de placement

I. Cessions d’immobilisations amortissables

La sortie d’une immobilisation du patrimoine d’une société peut être motivée par les
quatre cas de figures suivants :
- La mise au rebut
- Cession ou vente
- La destruction
- L’échange

Pour ces différents types de sortie, nous utiliserons le terme de cessions.

En général, les cessions sont considérées comme des opérations hors activités
ordinaires à moins qu’il s’agisse de cessions courantes.

Notons qu’en cas de sortie des immobilisations, la démarche à suivre est la suivante :

- procéder à l’enregistrement du produit de cession ;


- procéder au calcul et à la comptabilisation de l’amortissement complémentaire
jusqu’à la date de sortie ;
- constater la valeur comptable nette de l’élément d’actif sorti ;
- reprendre les amortissements dérogatoires et/ou les dépréciations constatées
sur le bien sorti ;

1. La mise au rebut
La mise au rebut consiste à retirer une immobilisation du patrimoine de l’entreprise. La
décision de retirer est prise par les dirigeants.
L’immobilisation mise au rebut peut avoir été totalement amortie ou non. Il convient de
constater en comptabilité :
- La sortie de l’immobilisation pour sa valeur d’entrée
- La dépréciation économique constatée, ou amortissement complémentaire,
pour la période écoulée entre le début de l’exercice et la date de mise au rebut

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 45
- Le solde du total des amortissements pratiqués et des provisions constituées
sur l’immobilisation mise au rebut.

a. Sortie de l’immobilisation pour sa valeur d’entrée

-----------------------------31/12/N------------------------------
81 Valeur comptable des cessions d’immobilisations X
2….. Bâtiments, matériel……. X
valeur d’entrée des immobilisations mises au rebut

b. Amortissement complémentaire de l’exercice

-----------------------------31/12/N------------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
28... Amortissements d……. X
(Dotation complémentaire)

Remarque :
- Si l’immobilisation est déjà complètement amortie (valeur comptable nulle) il n’y
a pas de dotation complémentaire
- Si la mise au rebut porte sur une immobilisation ayant fait l’objet
d’amortissements dérogatoires il convient d’ajuster la provision réglementée
(débiter 851 ou créditer 861).

c. Solde des amortissements pratiqués


-------------------------------31/12/N----------------------------------
28…. Amortissements d….. X
81 Valeur comptable des cessions d’immobilisations X
Soldes des amortissements pratiqués : calcul à partir de
la date de mise en service ou d’acquisition jusqu’à la date
de mise au rebut
--------------------------------31/12/N---------------------------------
151 Amortissements dérogatoires X
861 Reprises de provisions réglementées X
solde des amortissements dérogatoires

Application
Le 30/09/2014 nous constatons qu’un matériel industriel doit être mis au rebut. Acquis
le 01/10/2005 pour 3 000 000 F ce matériel a été régulièrement amorti au taux constant
de 10%.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 46
Solution :
Calcul de la dotation complémentaire :
DC = 3 000 000 x 10% x 9/12 = 225 000
Total des amortissements de la date d’achat (01/08/2005) au jour de la cession
(30/09/2014) = 3 000 000 x 10% x 9 = 2 700 000
-----------------------------30/09/14----------------------------
81 Valeur comptable des cessions d’immobilisations 3 000 000
241 Matériel et outillage industriel 3 000 000
(sortie du matériel)
----------------------------31/12/14----------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. 225 000
225 000
2841 Amortissements du matériel et outillage
(Dotation complémentaire)
-----------------------------31/12/14----------------------------
2841 Amortissements du matériel et outillages
81 2 700 000
VC des cessions d’immobilisations
2 700 000
(Annulation du total des amortissements)

2. La vente
Le schéma comptable est le même que précédemment. Mais une écriture
supplémentaire s’impose. Il s’agit de l’enregistrement de la cession. Deux cas peuvent
se présenter : il peut s’agir d’une cession courante ou d’une cession hors activités
ordinaires.

Hypothèse 1 : Cessions courantes


---------------------------------date------------------------------------
414 Créances sur cessions courantes d’immobilisations X
754 Produits des cessions courantes X
d’immobilisations
(Cession de l’immobilisation)
-----------------------------------31/12/N-----------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
28… Amortissement du ………… X
(Dotation complémentaire)
---------------------------------d°---------------------------------------
28… Amortissement du ……………. X
654 VC des cessions courantes d’immobilisations X
(Annulation du total des amortissements)
----------------------------------d°--------------------------------------
654 VC des cessions courantes d’immobilisations X

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 47
2… Compte d’actif immobilisé X
(Sortie de l’immobilisation)
-----------------------------------d°-------------------------------------
754 Produits des cessions courantes d’immobilisations X
4454 Etat, TVA récupérables sur service extérieurs X
5…/484 Compte trésorerie/ autres dettes HAO X
(Règlement des frais de cessions s’il y a lieu)

Hypothèse 2 : Cessions non courantes


---------------------------------date-------------------------------------
485 Créances sur cessions non courantes d’immobilisations X
82 Produits des cessions d’immobilisations X
(Cession de l’immobilisation)
-----------------------------------31/12/N-------------------------------
681 Dotations aux amortissements d’exploitation X
28… Amortissement du ………… X
(Dotation complémentaire)
---------------------------------d°----------------------------------------
28… Amortissement du ……………. X
81 VC des cessions d’immobilisations X
(Annulation du total des amortissements)
----------------------------------d°---------------------------------------
81 VC des cessions d’immobilisations
X
2… Compte d’actif immobilisé
X
(Sortie de l’immobilisation)
----------------------------------d°---------------------------------------
82 Produits des cessions d’immobilisations X
4454 Etat, TVA récupérable sur service extérieurs X

5../484 Compte de trésorerie / autres dettes HAO X


(Règlement des frais de cessions s’il y a lieu)

Par ailleurs, la cession peut donner lieu soit à un reversement de TVA, soit à une
facturation de TVA, soit à une exonération de TVA. Le schéma comptable est le même.
Seule l’écriture liée à la TVA s’y ajoutera. Ainsi l’écriture suivante est à prévoir
éventuellement :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 48
En cas de reversement de TVA :

-----------------------------31/12/N------------------------------
2 Immobilisations X
4441 Etat TVA due X
(Reversement de TVA)

En cas de cession avec TVA facturée

-----------------------------31/12/N------------------------------
485 Créances sur cession d’immobilisations X
82 Produits des cessions d’immobilisations X
4431 Etat, TVA facturée sur cessions X
(Cession avec facturation de la TVA)

Application

La société « BAZOUKA » a acheté un four industriel le 02/01/N à 60 000 000 FHT et


l’amorti au taux linéaire de 12,5%. Le 05/05/N+4 ce four a été cédé au prix de
37 500 000 FHT et le comptable a passé l’écriture suivante :

D : 521 Banque………………………………37 500 000

C : 2412 Outillage industriel…………….37 500 000

Régulariser les écritures relatives à la cession.

60 000 000 x 12,5x4


• Dotation complémentaire : = 2 500 000
1200

• Cumul des amortissements pratiqués au 31/12/N+3 = 60 000 000 x 0,125x4 =


30 000 000
• Cumul des amortissements pratiqués sur le bien cédé : 32 500 000

---------------------31/12/2012--------------------
521 Banque -37 500 000
2412 Outillage industriel -37 500 000
(Annulation de l’écriture du 05/05/N+4)
------------------------d°----------------------------

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 49
485 Créances sur cession d’immob. 44 250 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 6 750 000
822 Produits des cess. d’immob corp 37 500 000
(Cession du four industriel)
------------------------d°----------------------------
521 Banque 44 250 000
485 Créances sur cession d’immob. 44 250 000
(Règlement de la cession)
------------------------d°-----------------------------
6813 Dotations aux amort. des immob. Corp 2 500 000
2841 Amort. Outillage industriel 2 500 000
(Dotation complémentaire)
-------------------------d°--------------------------
812 Valeurs compt. des cess. d’immob. Corp. 60 000 000
2412 Outillage industriel 60 000 000
(Sortie du four)
-------------------------d°---------------------------
2841 Amortissement outillage industriel 32 500 000
812 Val. Compt. Des cess. d’immo. Corp 32 500 000
(annulation des amortissements)

3. La destruction

Le traitement de l’immobilisation détruite, en général accidentellement, dépend de son


régime d’assurance.
• Si elle n’est pas assurée ou si l’assurance ne couvre pas la destruction, elle est
traitée comme la mise au rebut ci-dessus expliqué.
• Si l’entreprise sinistrée bénéficie d’une indemnité, l’opération est assimilée à
une vente, l’indemnité d’assurance formant le prix de cession.
• Nous avons également le cas de destruction avec récupération des pièces ou
on constate la mise en stock, la sortie des stocks et la vente effective s’il y a
lieu.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 50
Application 1 : Destruction simple (sans indemnités d’assurance)

La société NAZOUNKI a acquis le 15 mars 2010 un véhicule de marque TOYOTA


au prix de 15 000 000 FCFA. Le 02/06/2013, dans ces multiples déplacements
entre Ouaga et Bobo, la TOYOTA subit un accident, le véhicule est hors d’usage,
taux linéaire 20%.
TAF : Passer les écritures de mise au rebut et d’inventaire.

Solution :
- Amortissements complémentaires du 01/01/2013 au 02/06/2013 (5 mois) :
AC = 15 000 000 x 0,2 x 5/12 = 1 250 000
- Amortissements antérieurs du 15/03/2010 au 31 /12/2009 (34 mois) :
AA = 15 000 000 x 0,2 x 34/12 = 8 500 000
- Amortissement total : AT = 1 250 000 + 8500 000 = 9750 000
----------------------------31/12/2013------------------------
812 VC des cessions d’immobilisations corporelles 15 000 000
245 Matériel de transport 15 000 000
(Sortie du véhicule)
----------------------------------d°------------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob corp. 1 250 000
2845 Amortissements du matériel de transport 1 250 000
(Dotation complémentaire)
----------------------------------d°------------------------------
2845 Amortissements du matériel de transport 9 750 000
812 VC des cessions d’immob. corporelles 9 750 000
(Annulation des amortissements cumulés)

Application 2 : Cas d’une destruction avec indemnisation des assurances


Le 05/06/2014, un véhicule acquis au prix de 25 000 000FCFA le 01/01/2011 et
amortissable en 5 ans a été complètement consommé par un incendie. Heureusement,
l’entreprise a assuré ledit véhicule. Après expertise, l’assureur verse une indemnité de
15 000 000FCFA par chèque bancaire, frais d’expertises payées par caisse
100 000FCFA HT. Taux de TVA 19,25%.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 51
Solution :
- Amortissements complémentaires du 01/01/2014 au 05/06/2014 (5 mois) :
AC = 25 000 000 x 0,2 x 5/12 = 2 083 333
- Amortissements antérieurs du 15/03/2011 au 31 /12/2010 (3 ans) :
AA = 25 000 000 x 0,2 x 3 = 15 000 000
- Amortissement total : AT = 2 083 333 + 15 000 000 = 17 083 333
----------------------------31/12/2013------------------------
812 VC des cessions d’immobilisations corporelles 25 000 000
245 Matériel de transport 25 000 000
(Sortie du véhicule)
----------------------------------d°------------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob corp. 2 083 333
2845 Amortissements du matériel de transport 2 083 333
(Dotation complémentaire)
----------------------------------d°------------------------------
2845 Amortissements du matériel de transport 17 083 333
812 VC des cessions d’immob. corporelles 17 083 333
(Annulation des amortissements cumulés)
----------------------------------d°------------------------------
521 Banque 15 000 000
822 Produits des cessions d’immob. corporelles 15 000 000
(indemnisation reçue)
-----------------------------------d°-----------------------------
822 Produits des cessions d’immobilisations corp. 100 000
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 19 250
571 Caisse 119 250
(Règlement des frais)

4. L’échange
L’entreprise peut décider à un moment donné d’échanger certaines de ses
immobilisations contre d’autres plus récentes. Le prix de reprise étant fixé, l’entreprise
pourra régler uniquement la différence entre le prix d’achat de la nouvelle
immobilisation et le prix de reprise (soulte).
Il est conseillé ici d’enregistrer les opérations séparément :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 52
- Constatation de l’entrée du nouveau matériel dans le patrimoine de
l’entreprise ;
- Constatation de la vente ou de la sortie de l’ancien.

Le schéma comptable est le suivant :


-----------------------------date---------------------------------
2…. Immobilisations PA HT
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations TVA
485 Créances sur cessions d’immobilisations PR de l’ancien
4812 Fournisseurs d’investissement Soulte
(Acquisition du nouveau bien)
------------------------------date--------------------------------
4812 Fournisseurs d’investissement X
521 Banque X
(Règlement de la soulte)
---------------------------------d°--------------------------------
485 Créances sur cessions d’immobilisations PR de l’ancien
82 Produits des cessions d’immob. corporelles PHT
4431 Etat, TVA facturée sur ventes TVA
(Cession de l’ancien bien)
--------------------------------d°---------------------------------
812 VC des cessions d’immobilisations corporelles X
2…. Immobilisations X
(Sortie de l’ancienne immobilisation)
----------------------------------d°-------------------------------
6813 Dotations aux amortissements des immob. corp. X
28…. Amortissements du ……… X
(Dotation complémentaire de l’anncienne)
----------------------------------d°-------------------------------
28… Amortissements du …………………….. X
812 VC des cessions d’immob. corporelles X
(Annulation des amortissements cumulés de
l’ancienne)
----------------------------------d°-------------------------------
Dotations aux amortissements des immob. corp. X
6813 Amortissements d…………… X
28…. (Dotation de l’exercice du nouveau bien)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 53
Application
Un matériel de transport « KM 15 » acquise le 01/01/N à 20 000 000 FHT a été
échangé le 01/07/N+2 contre un plus performant Z100 amortissable sur 5 ans
linéairement et la facture est la suivante :
Matériel de transport Z100 50 000 000
TVA 18% 9 000 000
TOTAL 59 000 000
Reprise KM15 TTC 11 800 000
Net à payer 47 200 000
Passer les écritures relatives à l’échange.

---------------------31/12/N+2-------------------------
684 Dotations aux amortissements du matériel 2 000 000
2845 Amortissements du matériel de transport 2 000 000
(Dotation complémentaire du KM 15)
--------------------------d°---------------------------------
485 Créances sur cession d’immobilisation 11 800 000
822 Produits des cessions d’immob. corp. 10 000 000
4431 Etat TVA facturée sur ventes 1 800 000
(Cession du KM 15)
--------------------------d°--------------------------------
2845 Amortissements du matériel du transport 10 000 000
812 Valeurs comptables des cessions d’immo 10 000 000
(Annulation des amortissements)
------------------------d°----------------------------
812 Valeurs compt. des cessions d’immob. 20 000 000
245 Matériel de transport 20 000 000
(Sortie du matériel)
-------------------------d°--------------------------
245 Matériel de transport 50 000 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 9 000 000
485 Créances sur cession d’immob 11 800 000
4812 Fournisseurs d’investissement 47 200 000
(Acquisition du nouveau matériel)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 54
-------------------------d°-----------------------------
4812 Fournisseurs d’investissement 47 200 000
521 Banque 47 200 000
(Règlement de la soulte)
--------------------------d°-----------------------------
684 Dotations aux amortissements du matériel 5 000 000
2845 Amortissements du matériel de transport 5 000 000
(Dotations de l’année du nouveau matériel)

NB : La comptabilisation des cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles


non amortissables obéit aux mêmes règles comptables que celles appliquées lors des
cessions d’immobilisations amortissables seulement les écritures concernant les
amortissements ne sont pas enregistrées.

II. Cessions des titres


Dans cette partie, nous distinguerons la cession des titres de participation et des titres
immobilisés de la cession des titres de placement.

La cession des titres de participation ou des titres immobilisés est assimilée à la


cession d’une immobilisation. La cession des titres de placement est considérée, quant
à elle, comme une opération financière ordinaire.

1. La cession des titres de participation et des titres immobilisés


a. Définitions

Les titres de participation (compte 26) sont constitués par les droits dans le capital
d’autres entreprises qui, en créant un lien durable avec celles-ci, sont destinés à
contribuer à l’activité de la société détentrice. Un titre est qualifié de participation
lorsque sa détention permet d’exercer une certaine influence sur la société qui les a
émis.

Quant aux titres immobilisés (compte 27) ce sont des titres que l’entreprise a décidé
de conserver durablement, mais qui ne correspondent pas à la définition des titres de
participation. Ils sont représentatifs de placement à long terme.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 55
b. Traitement comptable des cessions des titres de participation et des
titres immobilisés

La valeur comptable des éléments cédé (valeur d’entrée) est enregistrée au début du
compte 816 « valeurs comptables des cessions d’immobilisations financières » par le
crédit du compte des titres concernés.

Le compte 826 « Produits des cessions d’immobilisations financières » est crédité du


produit de cession par le débit d’un compte de tiers, le compte 485 « créances sur
cessions d’immobilisations ».

Les écritures suivantes sont à passer alors :

------------------------------------31/12------------------------------------------
5.../4856 Compte de trésorerie/Créances sur cess. de titres de placement X
826 Produits de cession d’immob. financières X
4431 Etat, TVA facturée sur ventes X
(Cession)
----------------------------------------d°-------------------------------------------
816 Valeurs comptables des cessions d’immob. financières X
26/274 Immobilisations financières X
(Sortie des titres de l’actif)

NB : Si une provision avait été constituée pour les titres de participation, elle doit être
annulée (Confère provisions pour dépréciation des titres de participation).

Application

La situation des titres de participation d’une entreprise se présente comme suit :

- 100 titres ALCAKOL achetés à 20 000 F l’unité


- 80 titres BIKOL achetés à 10 000 F l’unité.

Le 01/07/2012 l’entreprise a cédé 50 titres ALCAKOL à 21 000 HTF l’unité. Les frais
de cession réglés en espèces s’élèvent 5 900 FTTC.

Le 10/08/2012 la cession est réglé par chèque bancaire.

Passer les écritures nécessaires concernant la cession des titres.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 56
------------------------01/07/2012-----------------------------
816 Valeur comptable des cessions d’immo. financières 2 000 000
26 Titre de participation 2 000 000
(Sortie des titres de participation)
-----------------------------d°-------------------------------------
4856 Créances sur cession des titres de placement 1 239 000
826 Produits comp. des cessions d’immo. Finan. 1 050 000
443 Etat, TVA facturé sur ventes 189 000
(Cession des titres)
---------------------10/08/2012---------------------------------
521 Banque 1 239 000
4856 Créances sur cession des titres de placement 1 239 000
(Règlement des frais sur cession)
----------------------------------d°------------------------------
826 Produits des cessions d’immobilisations Financières 5 000
4454 Etat, TVA récupérable sur autres charges 900
571 Caisse 5 900
(Règlement des frais de cession)

2. La cession des titres de placement


a. Définition

Les titres de placement sont des titres cessibles, acquis dans le but d’en tirer un revenu
direct ou une plus-value à brève échéance. Les titres de placement sont composés
des bons, actions, obligations… détenus par l’entreprise. Ils sont enregistrés dans le
compte 50 et font partie de la trésorerie.

La valeur d’entrée de ces titres est le prix d’achat ; les frais sur achats et cessions de
titres de placement étant imputés au compte « 6311 Frais sur titres ».

b. L’enregistrement comptable de la cession des titres de placement

En cas de cession, le prix de vente (prix de cession) est inscrit au débit d’un compte
de trésorerie ou d’un compte de tiers « 486 Créances sur cessions de titres de
placement ». Mais préalablement à l’enregistrement de la cession, il est important de
calculer arithmétiquement le résultat réalisé sur la cession des titres.

▪ Si le prix de cession est inférieur à la valeur d’entrée, la moins-value réalisée


est portée au débit du compte « 677 Pertes sur cessions de titres de
placement ».

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 57
▪ Si le prix de cession est supérieur à la valeur d’entrée, la plus-value réalisée est
inscrite au crédit du compte « 777 Gains sur cessions de titres de
placement ».

Les écritures comptables sont les suivants :

✓ Perte
-------------------------------date-----------------------------
52… Banques X
677 Pertes sur cessions des titres de placement X
50 Titres de placement X
(Cession des titres de placement)

✓ Gain
-----------------------------------date--------------------------------
52… Banques X
50 Titres de placement X
777 Gains sur cessions de titres de placement X
(Cession des titres de placement)
NB : Si une provision avait été constituée pour les titres de participation, elle doit être
annulée. (Confère provisions pour dépréciation des titres de participation).

Application

Le 19 mars 2014, une société vend au comptant par chèque bancaire tiré sur la SGBB,
200 actions au prix unitaire de 25 000 FCFA. Elle avait acquis ces actions le 22 juin
2012 au cours de 20 000FCFA par action.
Procédez à l’enregistrement comptable de cette opération.

Solution :

-------------------------------date---------------------------------
521 Banque SGBB 5 000 000
50 Titres de placement 4 000 000
777 Gains sur cessions de titres de placement 1 000 000
(Cession des titres de placement)

III. Cession avec plus-value à réinvestir


1. Principe
La plus-value de cession se calcule comme suit :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 58
PV = Prix de cession – Valeur comptable de l’immobilisation cédée ou la différence
entre les soldes des comptes 82 et 81.
La plus-value de cession augmente le résultat, et accroît par conséquent la charge
d’impôts sur les bénéfices. En vue d’encourager les entreprises à remplacer
d’anciennes immobilisations par de nouvelles, certaines législations fiscales exonèrent
d’impôt cette plus-value, sous condition de réinvestissement, dans un délai déterminé,
dans une nouvelle immobilisation, dont la base d’amortissement sera diminuée
d’autant.

2. Comptabilisation
Après avoir enregistré la cession, l’entreprise calcule la plus-value de cession puis
comptabilise, s’il y’ a lieu, l’engagement de réemploi :

Investissement minimum = Prix de revient de l’immobilisation cédée + Plus-value de


cession réalisée.

-------------------------------date----------------------------
851 Dotations aux provisions réglementées (82- 81)
152 Plus-value de cession à réinvestir (82 - 81)
(réinvestissement de la plus-value)

Au cours des exercices suivants, la plus-value doit être reprise (comme toute provision
réglementée) :
▪ Soit en totalité, si l’entreprise n’a pas réinvesti dans le délai imparti.
▪ Soit pour un montant égal à la différence entre :
- l’amortissement pratiqué : valeur d’entrée de l’investissement x taux.
- l’amortissement autorisé : (valeur d’entrée – Plus-value réinvestie) x
taux.

L’écriture suivante est à passer :

-------------------------------date---------------------
152 Plus-value de cession à réinvestir (82-81) x t
861 Reprises de provisions réglementées (82-81) x t
(réinvestissement de la plus-value)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 59
Application :
La société GANOU a acheté un four industriel Z50 le 02/01/N à 60 000 000FHT et
l’amorti au taux linéaire de 12,5%.
Le 05/05/N+4 ce four a été cédé au prix de 37 500 000 FHT (chèque n°100).
L’entreprise prend l’engagement de réinvestir la plus-value et acquiert à ce titre le
02/01/N+6 un nouveau four Z100 au taux d’amortissement de 20% au prix de
80 000 000 FHT.

• Acquisition du four Z50


-------------------------02/01/N-------------------------
2411 Matériel et outillage industriel 60 000 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation 10 800 000
4812 Fournisseur d’investissement d’immo. corp. 70 800 000
(Acquisition du matériel et outillage
industriel)

• Cession et réinvestissement
- Cumul des amortissements pratiqués au 31/12/N+3
60 000 000 𝑥 12,5 𝑥4
= 30 000 000
100
- Amortissement complémentaire
60 000 000 𝑥 12,5 𝑥4
= 2 500 000
1200

- Cumul des amortissements pratiqués sur le bien cédé :


30 000 000 + 2 500 000 = 32 500 000

- VCN = 60 000 000 – 32 500 000 = 27 500 000


- Résultat de cession = 37 500 000 – 27 500 000 = 10 000 000
- Montant minimum à réinvestir = Somme des amortissements du bien
cédé + prix de cession = 32 500 000 + 37 500 000 = 70 000 000 ou
encore
VO du bien cédé + plus-value de cession = 60 000 000 + 10 000 000 =
70 000 000
- Montant de la reprise de plus-value
10 000 000 x 20% = 2 000 000 ou encore
16 000 000 -[(80 000 000 – 10 000 000) x 20%] = 2 000 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 60
------------------------01/5/N+4---------------------
521 Banque 44 250 000
822 Produits de cession immob. corporelle 37 500 000
4431 Etat, TVA facturée sur vente 6 750 000
(Cession)
----------------------31/12/N+4---------------------
6813 Dotations aux amort. des immo. corp. 2 500 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 500 000
(amortissement complémentaire)
---------------------------d°----------------------------
812 VC cession d’immobilisations corporelles 60 000 000
2412 Matériel et outillage 60 000 000
(sortie du matériel)
---------------------------d°-----------------------------
2841 Amortissement du matériel industriel 32 500 000
812 VC cession d’immobilisation corp. 32 500 000
(annulation du cumul des amortissements)
-----------------------------d°---------------------------
851 Dotation aux provisions réglementées 10 000 000
152 Plus-value à réinvestir 10 000 000
(Constatation de la plus-value)
-----------------------------d°---------------------------
2412 Matériel et outillage industriel 80 000 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation 14 400 000
4812 Fournisseur d’investissement 94 400 000
(acquisition du Z100)
----------------------------d°----------------------------
16 000 000
6813 Dotation aux amortissements d’immo. corp.
16 000 000
2841 Amortissement du matériel industriel
-----------------------------d°---------------------------
Plus-value à réinvestir 2 000 000
152 861 Reprise de provisions réglementées 2 000 000
(reprise de la plus-value)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 61
CHAPITRE V – LES ECRITURES DE REGULARISATION

Selon le principe de l’indépendance des exercices, toutes charges et tous produits


d’un exercice donné doivent être rattachés à cet exercice et à celui-là uniquement. Or
le comptable dans l’exercice de ces tâches quotidiennes, enregistre les charges et les
produits au fur et à mesure que les pièces afférentes aux diverses opérations lui
parviennent, sans se soucier du fait qu’elles concernent ou non l’exercice en cours.
Les décalages observés peuvent porter sur deux catégories opposées de charges et
de produits. Il peut s’agir :
- des charges enregistrées avant leur consommation effective (charges
constatées d’avance)
- des charges enregistrées après leur consommation effective (charges à payer)
ou des produits comptabilisés après la fin du service ou de la production totale
(produits à recevoir).
La régularisation des comptes de charges et des comptes de produits consiste donc à
ajuster dans le temps tous les différents comptes concernés afin de se conformer au
principe de l’indépendance ci-dessus évoqué.
La régularisation concerne aussi bien les charges que les produits. Quatre cas sont à
envisager :

- les charges à payer


- les charges constatées d’avance
- les produits à recevoir
- les produits constatés d’avance

I. La régularisation des comptes de charges

1. Les charges à payer


Les charges à payer sont des charges imputables à l’exercice en cours, donc
consommées au titre de cet exercice, mais dont les pièces justificatives ne sont pas
encore parvenues à l’entreprise à la date de clôture de l’exercice.
Il convient de les enregistrer au débit des comptes intéressés par le crédit de l’un des
comptes de régularisation suivants :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 62
--------------------------------------31/12----------------------------
6… Compte de charges concerné X
408 Fournisseurs, factures non parvenues X
428 Personnel, charges à payer X
438 Organismes sociaux, charges à payer X
448 Etat, charges à payer X
166 Intérêts courus X
176 Intérêts courus X

APPLICATION

1.1 Les Achats

En début du mois de décembre N, des marchandises pour un montant TTC de


11 800 000FCFA ont été livrés à NAFASO SA, mais la facture y afférente n’est pas
parvenue à l’entreprise à la date du 31/12 N (TVA 18%).
Il est demandé de passer les écritures jugées nécessaires au 31/12N et au 1/01/ N+1.

------------------------------31/12/N+1----------------------------
601 Achats de marchandises 10 000 000
4455 Etat, TVA récupérable sur factures non parvenues 1 800 000
4081 Fournisseurs, factures non parvenues 11 800 000
(Régularisation de la facture)
-----------------------------01/01/N+1-----------------------------
4081 Fournisseurs, factures non parvenues 11 800 000
601 Achats de marchandises 10 000 000
4455 Etat, TVA récupérable sur factures non 1 800 000
parvenues
(Contrepassation)

1.2. Les charges de personnel à payer

Au 31/12/N à l’inventaire nous constatons qu’il y a des droits à congé annuel des
salariés d’un montant 1 500 000FCFA à comptabiliser ; les charges sociales
représentent environ 15% de ce montant.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 63
-------------------------31/12/N-------------------------
6613 Congés payés 1 500 000
4281 Dettes provisionnées pour congés payés 1 500 000
(Droits à congés annuels des salariés)
---------------------------31/12/N-----------------------
664 Charges sociales 225 000
4382 Charges sociales sur congés payés 225 000
(Charges sociales sur droits à congés)

1.3. Les charges fiscales et douanières à payer

A l’inventaire du 31/12/N nous constatons que certaines charges n’ont pas encore été
comptabilisées :
▪ La patente de l’année N (800 000 F) ; l’avis n’a pas encore été reçu ;
▪ Des droits de douanes relatifs à des marchandises importées : 200 000F
-------------------------31/12/N-------------------------
641 Impôts et taxes directs 800 000
601 Achats de marchandises 200 000
4486 Etat charges à payer 1 000 000
(Droits à congés annuels des salariés)

1.4. Les charges financières


Le 1er septembre, la SA SIF a contracté un emprunt de 20 000 000 FCFA à 15 % l’an.
Intérêts payables le 31 aout de chaque année.
Calculez l’intérêt couru au 31/12/N et passez les écritures au journal.
Solution :
Intérêts = 20 000 000 x 0,15 x4/12 = 1 000 000
-------------------------31/12/N-------------------------
671 Intérêts des emprunts 1 000 000
166 Intérêts courus 1 000 000
(Prise en comptes des intérêts)

1.5. Les réductions à accorder aux clients


Le 31/12/N nous constatons qu’un rabais sur ventes de marchandises de 150 000F
HT doit être accordé à notre client Ali.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 64
-------------------------31/12/N-------------------------
701 Ventes de marchandises 150 000
4435 Etat, TVA sur facture à établir 27 000
4198 RRR à accorder 177 000
(Régularisation rabais)

1.6. Les loyers payables à terme échu

A l’inventaire, nous constatons que le loyer commercial est payable à terme échu le
30/04/ et le 31/10 de chaque année ; montant 885 000 F par semestre dont 18% de
TVA déductible.
Dernière échéance : 31/10/N : Montant HT = 885 000/1,18 = 750 000 par semestre
soit du 31/10 au 31/12, deux mois de loyer couru et non échus.
Montant du loyer imputable à l’exercice et non comptabilisé : 750 000/6 x 2 = 250 000

-----------------------------31/12/N--------------------------
6221 Loyers et charges locatives 250 000
4081 Fournisseurs factures non parvenues 250 000
(Régularisation loyer de novembre et décembre)

2. Les charges constatées d’avance

2.1 Le cas général


Ce sont des charges comptabilisées (payés ou non) au cours de l’exercice en cours
mais qui concernent en partie ou en totalité l’exercice ou les exercices suivants. En
d’autres termes, les charges étant enregistrées normalement au cours de l’exercice
de leur engagement, il convient en fin d’exercice de régulariser celles qui concernent
les exercices suivants.
Le principe comptable est le suivant :
----------------------------31/12--------------------------
476 Charges constatées d’avance X
6….. Comptes de charges concernés X
(Régularisations des charges)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 65
Application :
Le 1er aout N, la SA SIF a réglé une prime annuelle d’assurance de 1 200 000FCFA
dont l’effet couvre la période du 01/08/N au 31/07/ N+1 à minuit.
Passer l’écriture du 31/12/N au journal.

Solution :
Calcul du montant de la charge constatée d’avance
1 200 000 x 7/12 = 700 000
----------------------------31/12--------------------------
476 Charges constatées d’avance 700 000
625 Primes d’assurance 700 000
(Régularisations de la prime d’assurance)

2.2 Le cas particulier des achats stockés enregistrés mais non livrés

En inventaire intermittent, les achats stockés déjà enregistrés sur facture mais non
livrés doivent être comptabilisés de la façon suivante :
---------------------------------------31/12-------------------------------------
381 Marchandises en cours de route X
382 Matières 1ères et fournitures liées en cours X
383 Autres approvisionnements en cours de route
6031 Variations des stocks de marchandises
6032 Variations de stocks de matières premières
6033 Variations de stocks des autres approvisionnements
(Régularisations des achats)

Application :
A l’inventaire du 31/12/N nous constatons que des achats de marchandises
enregistrés au débit des comptes d’achats n’ont pas encore été réceptionnés. Leur
cout d’achat HT est de 700 000F.
Régulariser les achats.
----------------------------31/12-------------------------
381 Marchandises en cours de route 700 000
6031 Variations de stock de marchandises 700 000
(Régularisations des stocks)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 66
2.3 Les achats et autres fournitures non stockables
Les achats telles que les fournitures de bureau, timbres, produits d’entretien…, non
consommés en fin d’exercice sont considérés comme des charges constatées
d’avance puisqu’aucun compte de stock n’a été prévu.
II. La régularisation des comptes de produits

1. Les produits à recevoir

Ce sont des produits qui se rattachent à l’exercice qui s’achève, mais dont les pièces
justificatives ne sont pas parvenues à l’entreprise au moment de l’inventaire avant
d’arrêter les comptes.
Le schéma comptable est le suivant :
---------------------------31/12-----------------------------------
418 Clients produits à recevoir
428 Personnel produits à recevoir
438 Organismes sociaux, produits à recevoir
448 Etat, produits à recevoir
276 Intérêts courus sur prêts
7… Compte de produit concerné

APPLICATION :

1.1. La vente des marchandises mais factures non livrés

L’entreprise « OUEDRAOGO ET FRERES » a livré des marchandises au client


MOUSSA le 29 décembre N pour un montant de 2 500 000FCFA HT. Au 31/12/N, la
facture n’est pas encore établie. Enregistrez cette facture chez OUEDRAOGO ET
FRERES.

----------------------------31/12-----------------------
4181 Clients factures à établir 2 950 000
701 Ventes de marchandises 2 500 000
4435 Eta, TVA sur factures à établir 450 000
(Régularisations facture à établir)

1.2. Les cessions non courantes d’immobilisations

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 67
Au 31/12/N on constate qu’une cession d’immobilisation de 1000 000 HT n’a pas été
comptabilisé faute de factures.

----------------------------31/12------------------------
4858 Créances sur cession d’immob. , factures à établir 1180
82 Produits des cessions d’immobilisations 000 1 000 000
4435 Eta, TVA sur factures à établir 180 000
(Régularisations facture à établir)

1.3. Subvention à recevoir

A l’inventaire du 31/12/N nous constatons qu’une subvention de 5 000 000F, à recevoir


de la Mairie n’a pu être comptabilisée faute de pièce justificative.

----------------------------31/12------------------------
4495 Etat subventions d’exploitation à recevoir 5 000 000
71 Subvention d’exploitation 5 000 000
(Régularisations facture à établir)

1.4. Les réductions à obtenir

A l’inventaire du 31/12/N nous n’avons pas comptabilisé faute de pièces justificatives


des ristournes à obtenir des fournisseurs : 350 000 FHT 18% sur achats de matières
non ventilables.

-------------------------------31/12---------------------------
4098 Fournisseurs RRR à obtenir 413 000
6029 RRR obtenus sur achats de matières 1ères 350 000
4455 Etat, TVA récupérables sur factures NP 63 000
(Régularisations ristourne)

1.5. Régularisation des charges de personnel

A l’inventaire du 31/12/N on constate que faute de pièces justificatives une retenue


de 250 000F de prime à effectuer sur le personnel ainsi que 15 % de cotisations
sociales correspondantes à réduire.

----------------------------31/12---------------------------
4287 Personnel produits à recevoir 250 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 68
4387 Organismes sociaux produits à recevoir 37 500
661 Rémunérations directes au personnel 250 000
664 Charges sociales 37 500
(Régularisations charges de personnel)

1.6. Les produits perçus périodiquement à terme échu

Il s’agit ici des ventes de prestations de services, des loyers et des intérêts reçus à
terme échu pour lesquels il convient de déterminer la quote-part imputable à
l’exercice qu’il faut comptabiliser.

A la date d’inventaire on détermine la période pendant laquelle les produits ont été
acquis sans avoir été facturés : temps compris entre la date de la dernière échéance
et celle de l’inventaire. On valorise ensuite ce produit qui sera comptabilisé comme
suit :

Au débit : 4181 Clients factures à établir (Ventes d’une prestation de services :

maintenance, loyers……)

4186 Clients, intérêts courus (Intérêts de retard à recevoir)

506 Intérêts courus sur titre de placement (Intérêts à recevoir sur


titre de placement)

2761 Intérêts courus sur prêts et créances non commerciales


(Intérêts sur prêts autres que ceux accordés au personnel)

2762 Intérêts sur prêts au personnel (Intérêts à recevoir sur prêts)

Au crédit : Le compte de produits concerné

NB : il ne sera pas tenu compte de la TVA éventuellement facturé.

2. Les produits constatés d’avance

2.1 Le cas général


Doivent être rattachés à un exercice les produits acquis à cet exercice, un produit étant
acquis lorsque les prestations ont été effectuées ou lorsque les fournitures ont été
livrées. En conséquence, lorsqu’un produit a été constaté au cours d’un exercice, et
qu’à la clôture de celui-ci les biens n’ont pas encore été livrés ou les prestations n’ont
pas encore été fournies, il convient de reporter le produit concerné sur l’exercice
suivant et de le soustraire de l’exercice qui s’achève.
Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 69
Au cours de l’exercice, le produit est enregistré normalement, mais en fin d’exercice,
il convient de régulariser en extournant le produit portant sur les exercices suivants.
Le schéma comptable est le suivant :

----------------------------31/12------------------------
7 Comptes de produits concernés X
477 Produits constatés d’avance X
(Régularisations des produits)

Application
Nous avons comptabilisé le 29/12/N le loyer d’un local nous appartenant : 442 500F
dont 18% de TVA pour le mois de janvier N+1.

----------------------------31/12--------------------------
7073 Locations 375 000
477 Produits constatés d’avance 375 000
(Régularisations loyers)

3.2. Le cas exceptionnel des ventes déjà constatées sur factures,


mais non encore livrées
Elles n’ont pas à être régulariser au niveau des produits car le bien vendu est déjà la
propriété du client. Il convient de les défalquer du stock final lorsqu’on est en inventaire
intermittent. L’écriture suivante devra être passée :

----------------------------31/12------------------------
6031 Variation de stock de marchandises X
736 Variation de stock de produits finis X
311 Marchandises X
361 Produits finis X
(Régularisations des stocks)

Application :
Nous constatons à l’inventaire qu’il reste en magasin 3 000 000F de marchandises
dont des marchandises facturées au client SAMUEL qui n’ont pas été livrées ; prix de
vente 500 000 F HTVA 18% ; la marge commerciale représente 40% du prix de vente.
----------------------------31/12----------------------------
6031 Variation de stock de marchandises 300 000
311 Marchandises 300 000
Cout d’achat = 500 000 – 500 000x0,4
(Régularisations stock)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 70
CHAPITRE VI – L’ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

L’entreprise tient en son sein un ou plusieurs comptes bancaires qui


enregistrent toutes les entrées de fonds au débit et toutes les sorties de fonds au
crédit.
De même le compte de l’entreprise est tenu par la banque en son sein, mais les
opérations sont enregistrées par la banque en sens contraire.

En principe, en l’absence des décalages, le solde du compte banque tenu par


l’entreprise devrait correspondre au solde créditeur du compte de l’entreprise tenu par
la banque. Malheureusement, en raison des décalages observés dans les
enregistrements opérés par la banque et l’entreprise, il est rare de tomber sur des
situations qui présentent des soldes opposés et égaux.

Il apparait donc nécessaire de comparer le solde du compte tenu par la banque à la


date d’inventaire au solde du compte tenu banque tenu par l’entreprise et de faire la
réconciliation.
Ce qui est valable pour la banque l’est aussi pour les chèques postaux, mais nous
limiterons notre étude aux rapprochements bancaires qui présentent le plus de
difficultés.

Pour présenter un état de rapprochement bancaire on procédera comme suit :


▪ Disposer sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques
▪ Inscrire leurs soldes à la date de rapprochement
▪ Comparer les opérations enregistrées dans les deux comptabilités
▪ Inscrire sur le compte « banque » les opérations non comptabilisées par
l’entreprise
▪ Inscrire sur le compte de « l’entreprise » les opérations non comptabilisées par
la banque
▪ Calculer les deux soldes qui doivent être opposés mais égaux.

Une fois l’état de rapprochement terminé il convient d’enregistrer dans le journal de


l’entreprise toutes les opérations qu’elle n’avait pas comptabilisées.

I. Fonctionnement des comptes réciproques


1. Le compte banque tenu par l’entreprise

Le compte « 521 Banque » ouvert dans le grand livre de l’entreprise est :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 71
▪ Débité des entrées de fonds ou recettes
▪ Crédité des sorties de fonds ou dépenses

COMPTE « 521 BANQUE » TENU PAR L’ENTREPRISE


Débit (recettes ou entrées de fonds) Crédit (dépenses ou sorties de fonds)
▪ Versements d’espèces ▪ Retraits directs d’espèces
▪ Remises de chèques pour encaissement ▪ Chèques émis en faveur des tiers
▪ Remise d’effets de commerce à ▪ Paiements par la banque d’effets de
l’escompte ou à l’encaissement commerce ou de factures domiciliés
▪ Virement à la faveur de l’entreprise ▪ Virement en faveur des tiers
▪ Revente de titres ▪ Achats de titres
▪ Intérêts à la faveur de l’entreprise ▪ Commissions et autres frais bancaires
▪ Revenus des titres : coupons échus ▪ Intérêts sur découverts
▪ Chèques et effets impayés

Le solde débiteur de ce compte exprime l’avoir de l’entreprise en banque.


Le solde créditeur représente la dette de l’entreprise (découvert bancaire).

2. Le compte de l’entreprise tenu par la banque


Le compte de l’entreprise tenu par la banque est :
▪ Débité des créances acquises par la banque (paiements effectués par la
banque pour le compte de l’entreprise).
▪ Crédité des dettes contractées par la banque (versements d’espèces, remise
de chèques, virements en faveur de l’entreprise).

COMPTE « CLIENT ENTREPRISE » TENU PAR LA BANQUE


Débit (Créances acquises par la banque) Crédit (dettes contractées par la banque)
▪ Retraits directs d’espèces ▪ Versements d’espèces
▪ Chèques émis en faveur des tiers ▪ Remises de chèques pour encaissement
▪ Paiements par la banque d’effets de ▪ Remise d’effets de commerce à
commerce ou de factures domiciliés l’escompte ou à l’encaissement
▪ Virement en faveur des tiers ▪ Virement à la faveur de l’entreprise
▪ Achats de titres ▪ Revente de titres
▪ Commissions et autres frais bancaires ▪ Intérêts à la faveur de l’entreprise
▪ Intérêts sur découverts ▪ Revenus des titres : coupons échus
▪ Chèques et effets impayés

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 72
Le solde créditeur de ce compte exprime la dette de la banque envers l’entreprise.
Le solde débiteur représente la créance acquise par le banquier sur l’entreprise.

II. La démarche à suivre pour faire un rapprochement bancaire


1. Disposer sur l’état le tracé des deux comptes réciproques
Il s’agit ici du « compte Banque tenu par l’entreprise » et du « compte de l’entreprise
tenu par la banque ».
On reporte sur ces deux comptes leurs soldes à la date du rapprochement :
- Pour le « compte banque » le solde du compte « 561 Banque » tel qu’il ressort
du grand livre général.
- Pour le « compte de l’entreprise » le solde du relevé ou extrait de compte reçu
de la banque.
2. Comparer les opérations enregistrées dans les deux
comptes
En règle générale les opérations inscrites au débit d’un compte sont recherchées au
crédit de l’autre compte. Il existe quelques exceptions ; nous citerons notamment :
- Les opérations annulées et les rectifications d’erreurs qui doivent être
recherchées sur le même compte ;
- Certaines opérations qui font l’objet d’un seul enregistrement dans les livres de
la banque (montant net d’une remise par exemple) sont enregistrées en deux
temps par l’entreprise (montant brut de la remise puis agios retenus par le
banquier)
- Plusieurs lignes d’opérations inscrites sur le compte « 521 Banque » sont
regroupées en une seule sur le relevé bancaire (remises de chèques à
l’encaissement par exemple).
Pour comparer les opérations enregistrées on peut utiliser :
▪ La technique du pointage
▪ Les nombres de rencontre (le même nombre permet d’identifier les opérations
semblables).

3. Compléter le « compte banque tenu par l’entreprise »


Il convient d’inscrire sur le compte « Banque tenu par l’entreprise » :
▪ Les opérations non comptabilisées par l’entreprise, c’est-à-dire non pointées
sur le relevé de compte reçu de la banque :
- agios retenus par le banquier (commissions, intérêts, escomptes)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 73
- intérêts en faveur de l’entreprise
- chèques et effets impayés
- domiciliations échues et prélèvements d’office
- virements en faveur de l’entreprise
▪ La rectification des erreurs commises par le comptable de l’entreprise par
utilisation de la correction en négatif :
- erreurs de sommes
- erreurs d’imputation

4. Compléter le « compte de l’entreprise tenu par la banque»


Il s’agit ici de prendre en compte :
▪ Les opérations non comptabilisées par la banque, c’est-à-dire non pointées sur
le compte « 521 Banque » extrait du grand livre général
- Au débit les chèques remis aux fournisseurs et non présentés au
paiement par ces derniers
- Au crédit les remises de chèques non encore portées en compte par la
banque
- Au crédit les remises de chèques non encore portées en compte par la
banque
▪ La rectification des erreurs commises par le banquier par utilisation de la
correction en négatif.

5. Calculer les soldes des deux comptes réciproques

Les soldes des deux comptes réciproques doivent être égaux et opposés :
▪ Compte banque débiteur et compte de l’entreprise créditeur dans l’hypothèse
d’un avoir
▪ Compte banque créditeur et compte de l’entreprise débiteur dans le cas d’un
découvert.
Ces soldes peuvent être éventuellement joints par une flèche pour mettre leur
concordance en évidence.

6. Régularisations dans le journal de l’entreprise


Il s’agit de journaliser les opérations non comptabilisées par l’entreprise : opérations
inscrites sur l’état de rapprochement, coté « compte banque tenu par l’entreprise ».

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 74
Ces enregistrements doivent se faire à partir des pièces justificatives ; il faut noter
toutefois que certaines opérations figurant sur le relevé de compte ne font pas l’objet
d’avis de débit ou de crédit :
▪ Frais de tenue de compte
▪ Règlement de factures domiciliées (SONABEL, ONEA…)
▪ Remise à l’encaissement de chèques non déplacés.

Nous pouvons résumer la présentation de l’état de rapprochement à l’aide d’un


tableau :
COMPTE BANQUE TENU PAR COMPTE DE L’ENTREPRISE TENU
L’ENTREPRISE PAR LA BANQUE
Solde débiteur non rectifié ou SD Solde créditeur non rectifié ou SD
solde créditeur non rectifié SC solde débiteur non rectifié SC
Opérations non B Opérations non comptabilisées E
comptabilisées par l’entreprise C par la banque F
Solde débiteur rectifié ou G Solde créditeur rectifié ou solde G’
solde créditeur rectifié F débiteur rectifié F’
Totaux H I Totaux J K

Application :
Le relevé de compte envoyé par la SGBB à son client Inoussa se présente comme suit
au 31/10/N.
Date Nature de l’opération Débit Crédit
30/09 Solde à nouveau 240 700
08/10 Remise effet n°777 130 000
10/10 Votre remise de chèque sur SARR 87 000
12/10 Chèque n°125 18 700
18/10 Virement du client KODJO 32 000
20/10 Chèque n°126 150 000
21/10 Virement du client BAH 99 000
30/10 Domiciliation COFRUITEL 145 000
31/10 Virement du client DIA 50 000
31/10 SOLDE CREDITEUR 325 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 75
Le compte 521 SGBB tenu par Inoussa se présente comme suit au 31/10/N

Débit Crédit
Date Libellés Montants Date Libellés Montants
01/10 Solde à nouveau 240 700 10/10 Chèque n°125 18 700
08/10 Remise de chèques 87 000 18/10 Chèque n°126 150 000
09/10 Négociation effet n°777 130 000 31/10 Chèque n°127 47 000
24/10 Virement du client BAH 99 000 SOLDE DEBITEUR 441 000
29/10 Versement en espèces
100 000

656 700 656 700

TAF : Présenter l’état de rapprochement bancaire au 31/10/N et passer les écritures


au journal de Inoussa.

Solution :
- Présentons l’état de rapprochement bancaire
COMPTE BANQUE TENU PAR L’ENTREPRISE
Date Libellés Débit Crédit
Solde à corriger 441 000
18/10 Virement client KODJO 32 000
30/10 Domiciliation COF - 145 000
31/10 Virement client DIA 50 000
SOUS-TOTAUX 523 000 145 000
Solde corrigé 378 000
TOTAUX 523 000 523 000

COMPTE DE L’ENTREPRISE TENU PAR LA BANQUE


Date Libellés Débit Crédit
Solde à corriger 325 000
29/10 Versement d’espèces 100 000
31/10 Chèque n°127 47 000
31/10
SOUS-TOTAUX 47 000 425 000
Solde corrigé 378 000 -
TOTAUX 425 000 425 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 76
- Régularisations
Les erreurs ou omissions constatées sur le relevé sont signalées à la banque.
Par contre l’entreprise corrige dans ses livres celles qui la concernent.
-------------------------31/10/N----------------
521 Banque 82 000
411 Clients 82 000
(suivant état de rapprochement)
-----------------------d°--------------------------
402 Fournisseur, effet à payer 145 000
521 Banque 145 000
(suivant état de rapprochement)

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 77
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 : Plans d’amortissements
PARTIE A :
Un matériel industriel acquis le 01/01/2015 a une valeur d’entrée de
20 000 000FCFA. La durée d’amortissement est de 5 ans.
Présenter le tableau d’amortissement du matériel dans les cas
suivants :
1. L’entreprise pratique l’amortissement linéaire ou constant
2. L’entreprise pratique l’amortissement dégressif à taux
décroissant
3. L’entreprise pratique l’amortissement accéléré
4. Présenter le tableau d’amortissement complet du matériel
lorsque sa valeur résiduelle est estimée à 5 000 000 dans le cas
de l’amortissement linéaire.
PARTIE B :
La société FALANK a acheté un matériel le 1er mars pour la somme
2 200 000 FCFA. Le matériel est amorti selon le système dégressif à
taux décroissant sur 10 ans. Présenter les 4 premières lignes du
tableau d’amortissement.
La société a acheté le 30 juin N un véhicule 4X4 au prix de
60 000 000FCFA. Ce véhicule est renouvelé tous les 300 000Km. Le
véhicule est repris pour sa valeur argus de 15 000 000FCFA.
Le véhicule a parcouru les distances suivantes par exercices :
Exercices N N+1 N+2
Distances 17 000 60 000 25 000

Déterminer les dotations à comptabiliser de N à N+2 suivant la


méthode d’amortissement par unités d’œuvre.

Exercice 2 : Problèmes sur les amortissements


On extrait du bilan de l’entreprise SIFCOM au 31/12/2016, les
informations suivantes :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 78
Actif Brut Amortissement Net
Bâtiments 36 000 000 5 400 000 30 600 000
Matériels de transport 17 000 000 6 500 000 10 500 000

- Les bâtiments ont été mis en service le 01/07/2009


(amortissement constant)
- Le matériel de transport, amorti selon le principe de
l’amortissement accéléré comprend :
❖ Un véhicule A acquis pour 6 000 000 il y a 18 mois.
❖ Un véhicule B acquis à 6 000 000 le 01/07/2015 (valeur
résiduelle prévisionnelle 1 500 000).
❖ Un véhicule C acquis le 30/09/2016.
Travail à faire :
1. Retrouver les différents taux d’amortissements
2. Journaliser l’annuité de 2017

Exercice 3 : Extrait d’une balance


On extrait d’une balance avant inventaire au 31/12/2009, les soldes
suivants :
245 : Matériel de transport
10 000 000
244 : Matériel et mobilier de bureau
5 100 000
2845 : Amortissement du matériel de transport
4 400 000
2844 : Amortissement du matériel et mobilier
1 582 500
Renseignements complémentaires :
1. Le poste matériel de transport amorti suivant le système
dégressif à taux décroissant comprend une Peugeot acquise le
01/01/2007 à 4 000 000 et une Mercédès acquise le
01/01/2008.
2. Le poste matériel et mobilier amorti selon le système linéaire
comprend :
❖ Lot A acquis le 01/01/2005 à 1 200 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 79
❖ Lot B acquis le 01/04/2005 à 1 500 000
❖ Lot C acquis le 01/10/2006
Travail à faire :
1. Calculer le taux d’amortissement du matériel et mobilier ainsi
que les taux d’amortissements du matériel de transport.
2. Calculer et enregistrer les annuités du 31/12/2009.
Exercice 4 : Extrait d’une balance
L’extrait de la balance avant inventaire au 31/12/2006 de
l’entreprise « Les aigris » se présente ainsi qu’il suit :
Intitulés Brut Amortissements Nets
Matériel et 6 500 000 2 843 750 3 656 250
mobilier ? 3 000 000
Matériel de
transport

Informations complémentaires :
➢ Le Matériel et Mobilier a été acquis en cours d’exercice 2002
pour une durée d’utilisation de 8 ans en système linéaire.
➢ Le Matériel de Transport a été acquis le 15 Septembre 2002
pour une durée d’utilisation de 4 ans en linéaire.
Travail à faire :
1. Déterminer la date d’acquisition du Matériel et Mobilier.
2. Calculer la valeur d’origine du Matériel de Transport
3. Calculer et enregistrer les dotations de l’exercice qui s’achève.
4. Présenter le plan d’amortissement complet du Matériel de
Transport.

I. EXERCICE SUR LES PROVISIONS


Exercice 5 :
Un extrait de la fiche de stock se présente comme suit au
31/12/2013
Eléments 01/01/2013 31/12/2013
Marchandises 17 800 15 400
Matières premières 29 600 30 900

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 80
Produits finis 72 760 84 200
Provisions sur marchandises 1 890 2 120
Provisions sur matières 1ères 4 720 3 840
Provisions sur produits finis 6 975 7 285
TRAVAIL A FAIRE :
Passer les écritures nécessaires au 31/12/2013

Exercice 6 :
On extrait de la balance avant inventaire des établissements
« KONATE » au 31/12/2011 les informations suivantes :
N° de Soldes
comp Eléments
te Débiteurs Créditeurs
411 Clients ordinaires 7 080 000 -
416 Clients douteux 7 681 800 -
491 Dépréciation des créances 4 308 000
50 Titre de placement 3 625 000 -
590 Dépréciation des titres de placement 50 000

Renseignements complémentaires :
- Les créances douteuses se résument dans le tableau suivant :
NOMS DES CREANCES PROVISIONS AU OBSERVATIONS DE 2011
CLIENTS TTC Au 31/12/2010
01/01/2011
SIMBORO 1 239 000 630 000 Règlement probable 25%
SANOU 354 000 150 000 Ratio de solvabilité 0,9
A réglé 708 000 courant 2011 pour
SANOGO 1 416 000 900 000
solde de tout compte
SAKANDE 2 832 000 1 440 000 Perte probable 100%
Difficulté financière répétitive
traduisant le non-respect des
échéances de règlement prévu. L’état
de sa situation est le suivant :
SIMPORE 2 548 800 1 188 000
- Total actif = 240 000 000
- Total dettes = 450 000 000
dont 150 000 000 dus aux
créanciers privilégiés.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 81
- Le portefeuille des titres de placement était le suivant au
31/12/2011.
Nature Quantité Prix Cours au Cours au
d’achat 31/12/2010 31/12/2011
SONEF 50 17 500 18 000 16 750
EGCOM ? 27 500 ? 27 250

Travail à faire :
1. Présenter le tableau d’analyse des créances douteuses des
Etablissements « KONATE » au 31/12/2011.
2. Déterminer le nombre de titre EGCOM et son cours moyen
unitaire au 31/12/2010 sachant que les établissements
« KONATE » n’a cédé aucun titre.
3. Présenter le tableau d’analyse des titres de placement des
établissements « KONATE » au 31/12/2011.
4. Enregistrer au journal classique toutes les écritures
nécessaires au 31/12/2011.

Exercice 7 : Provisions pour risque et charges


A. L’entreprise « les pyramides » vous fournit les informations
suivantes au 31/12/2014 :
a. Le fond commercial, inscrit au bilan pour 5 000 000 présente
une valeur actuelle de 4 000 000.
b. Le bâtiment qui abrite le siège a subi une dépréciation de
3 400 000.
c. Le terrain acheté à 10 000 000 est inondé et se chiffre
désormais à 8 500 000.
d. Un litige nous oppose à un concurrent à qui nous avons
débauché un technicien. Les dommages et intérêts s’élèvent
probablement à 1 200 000
e. Les garanties données aux clients nous ferons payer
probablement 750 000 l’année prochaine
f. En prévision de la fusion d’une filiale l’entreprise a constitué
une provision de 10 000 000.

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 82
g. Un lot de marchandise acquis à 2 600 000 est évalué à ce
jour à 2 000 000.
Travail à faire : Passer les écritures nécessaires au 31/12/2014
B. Au 31/12/2015, la situation a évolué de la façon suivante :
a. La provision constituée sur le terrain est sans objet
b. Le litige qui nous opposait à notre concurrent s’est soldé par
des dommages et intérêts de 800 000
c. Le fonds de commerce est estimé à 3 800 000
d. La dépréciation s’accentue sur les marchandises et atteint
désormais 1 000 000.
Travail à faire : Régulariser au 31/12/2015 les informations ci-
dessus.

II. EXERCICES SUR LES CESSIONS


Exercice 8 : Cessions d’immobilisations
Au 31/12/2012, on extrait de la balance avant inventaire de
l’entreprise AMOBLAS les renseignements ci-après :
Matériel de transport…………………………………………………………5 000 000
Amortissement du matériel de transport……………………………2 160 000
Matériel et mobilier de bureau……………………………………………..700 000
Amortissements du matériel et mobilier de bureau………………362 500
Le matériel de transport comprend :
- Un véhicule TOYOTA acquis pour 2 400 000 le 01/07/2007 ;
- Un véhicule RENAULT acquis le 01/04/2012.
Le matériel et mobilier de bureau est composé de :
- Une machine à calculer acquise le 02/10/2004 pour 400 000 ;
- Un mobilier acheté le 10/03/2012 pour 300 000.
Le 30/09/2012, le véhicule TOYOTA est cédé pour 1 000 000HT,
TVA 18%. Les frais de cessions payés le même jour en espèces
s’élèvent à 30 000HT, TVA 18%. Le comptable a passé la seule
écriture suivante :
D : Banque ………………………….1 000 000
C : Matériel de transport……………………1 000 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 83
TAF :

1. Calculer les taux d’amortissements des immobilisations et la


valeur d’origine du véhicule sachant que l’entreprise pratique la
méthode de l’amortissement constant.
2. Passer au journal au 31/12/2012 les écritures de régularisation
relatives à la cession du véhicule TOYOTA.
3. Passer les écritures d’amortissements pour l’année 2012.

Exercice 9 : Cession (Echange)


L’extrait de la balance avant inventaire au 31/12/N de l’entreprise en
« En route pour 2020 » crée le 01/07/N - 4 se présente comme
suit :
245 : Matériel de transport………………………………………13 658 000
2845 : Amortissement matériel de transport……………..7 000 000
On vous fournit les renseignements suivants :
Le matériel de transport, amorti au taux constant de 20% est
composé :
- D’un camion Renault acquis à la création de l’entreprise pour
7 000 000
- D’une camionnette Peugeot acquise à la création de l’entreprise
pour 3 000 000 et échangé le 30/09/N contre une nouvelle
camionnette Peugeot 506 valant 5 000 000HT. Lors de
l’échange, le comptable a passé l’écriture suivante :
245 : Matériel de transport………………………….3 658 000
521 : Banque ………………………………………………..3 658 000
Le montant enregistré représente la soulte entre le prix de la
nouvelle camionnette et le prix de l’ancienne.
Travail à faire : Régulariser l’échange de la camionnette Peugeot
ainsi que les écritures d’inventaire liées aux immobilisations.
NB : L’entreprise pratique l’amortissement constant et les cessions
sont HAO.

Exercice 10 : Cession des titres


L’état des titres d’une SICAR se présente ainsi :

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 84
Cout Cours au Cours au
Nature Nombre
d’achat 31/12/2004 31/12/2005
A 200 64 000 65 000 62 000
B 150 50 000 52 000 48 000
C 400 45 000 40 000 42 000

Le 01/07/2005, 50 titres A et 100 titres C ont été cédés


respectivement à 65 000 FHT et à 47 500 FHT. Les frais de cession
prélevés par la banque s’élèvent respectivement à 59 000TTC et à
2 360 TTC pour A et C.
NB : A et B sont des titres de participation tandis que C sont des
titres de placement. TVA 18%.
Travail à faire :
1. Présenter l’état des titres au 31/12/2005
2. Passer les écritures nécessaires au 31/12/2005

III. EXERCICES SUR LES REGULARISATIONS

Exercice 11 : (Régularisations des charges)


A la clôture de l’exercice 2012 de l’entreprise MASSA, on vous donne
les informations suivantes :
1. Achat de marchandises 2 360 000TTC ; achat dont nous n’avons
pas encore reçu la facture.
2. Acquisition d’un ordinateur portable 354 000TTC (facture non
parvenue).
3. Ristourne accordé à un client 236 000 TTC ; nous n’avons pas
encore établi la facture d’avoir correspondant à cette
réduction.
4. Intérêts annuels d’un emprunt à long terme payables tous les 30
avril de chaque mois : 8% sur une dette vivante de 1 500 000F.
5. Fournitures de bureau non utilisés mais initialement passées en
compte de charges : 23 600F
6. Prime annuelle d’assurance véhicule payée et concernant la
période allant du 1er octobre 2012 au 30 septembre 2013 :
120 000F

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 85
TAF : Passer les écritures de régularisation des charges sachant que
l’entreprise pratique l’intermittence de l’inventaire ; TVA 18%.

Exercice 12 : (Régularisations des produits)


1. La société TOUPAS donne en location un local commercial non
équipé inscrit à l’actif du bilan ; le loyer 600 000 HT est perçu
d’avance pour deux mois. Dernier encaissement le 1er décembre
N.
2. La société ACCOR, fournisseur de la société TOUPAS accorde à
la fin de chaque trimestre civil une réduction de 2% sur les
achats du trimestre ; la facture d’avoir du 4ème trimestre n’est
pas encore parvenu au 31 décembre N ; les achats concernés se
montent à 8 670 000HT (TVA 18%).
3. Le 28 décembre N, la société TOUPAS a livré divers articles à
une association pour une valeur HT de 800 000, la facture n’a
pas encore été établie au 31 décembre N.
4. Le 2 avril N, TOUPAS a accordé un prêt de 5 000 000
(remboursable dans 5 ans) à une société au taux de 11%.
TAF : Procéder aux régularisations des produits nécessaires.

IV. EXERCICE SUR ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

Exercice 13 : Etat de rapprochement bancaire


Vous disposez des documents suivants :
COMPTE 521 BANQUE
Débit Crédit
Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes
01-10 Total 3 450 000 01-10 Total 2 100 000
05-10 Versement espèces 1 500 000 06-10 Chèque 450 120 000
10-10 Remises chèques 600 000 09-10 Chèque 451 90 000
16-10 Remises chèques 1 100 000 13-10 Frais sur remise10-10 15 000
18-10 Annulation chèque 430 235 000 28-10 Facture SONABE 97 500
20-10 Extourne virement -795 000 31-10 Virement TALL 300 000
Total 6 090 000 Total 2 722 000

Comptabilité Générale 2 en 1ère année d’Economie présenté par Bassirou TOE Page 86
RELEVE DU COMPTE DE L’ENTREPRISE OUEDRAOGO
Dates Libellés Débit Crédit
01-10 Solde créditeur 900 000
05-10 Chèque 439 160 000
09-10 Versement espèces 1 500 000
12-10 Remises chèques nets en compte 585 000
23-10 Virement TRAORE 212 000
24-10 Virement TALL 300 000
31-10 Arrêté 12 000

ETAT DE RAPPROCHEMENT AU 30-09-2013


COMPTE BANQUE TENU PAR COMPTE DE OUEDRAOGO TENU PAR LA
OUEDRAOGO BANQUE
Libellés Débit Crédit Libellés Débit Crédit
Solde débiteur 150 000 Solde créditeur 900 000
Versement 1 500 000 Chèque 439 110 000
DRABO 285 000 Chèque 430 235 000
Domiciliations 15 000 Virement 795 000
Frais bancaires 1 350 000 Solde créditeur 1 350 000
Solde débiteur
Total 1 650 000 1 650 000 Total 1 695 000 1 695 000

Travail à faire : Etat de rapprochement au 31-10-2013, puis


écritures dans le journal de OUEDRAGO (toutes les pièces
justificatives ont été reçues et aucune erreur ne figure sur le relevé
bancaire).

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