2016_1417G422_POINTE_CHAY

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L’expertise technique au service de l’État

et des collectivités

ANGOULINS-SUR-MER
Estimation du recul des
falaises de la Pointe du Chay

Calcul des taux et expertise


géotechnique

Direction Territoriale Sud-Ouest/DLB

MAI 2016
Métadonnées
Titre ANGOULINS-SUR-MER – Estimation du recul des falaises de la Pointe du
Chay

Sous-titre Calcul des taux et expertise géotechnique

Nature Rapport

Commanditaire (s) DDTM 17


Monsieur GATEAU

Références client Service Littoral


89 avenue des Cordeliers
BP 906
17000 LA ROCHELLE

Réalisée par Direction Territoriale Sud-Ouest du Cerema


Département Laboratoire de BORDEAUX
Groupe GAÏA/RGT

Affaire suivie par Emeric VEDIE

Références Cerema Devis n° C15SB0154 - Affaire 14.17.G422

Résumé Une étude des falaises littorales de la Pointe du Chay (17) a été réalisée
afin d'estimer le recul du trait de côte aux échéances 10 et 30 ans. Cette
connaissance, basée sur une expertise géotechnique et une analyse
diachronique du trait de côte, doit aider les acteurs locaux à positionner le
futur sentier du littoral bordant la presqu'île.

Mots clés Mots clés selon les thésaurus URBAMET et/ou ECOPLANETE

RECUL DU TRAIT DE COTE, FALAISES CALCAIRES, LITTORAL,


EXPERTISE GEOTECHNIQUE, EROSION

Mots clés géographiques

FRANCE, AQUITAINE, CHARENTES-MARITIMES, ANGOULINS-SUR-


MER, POINTE DU CHAY

Droits
Ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans
autorisation expresse de : DDTM 17
Crédits photos – Illustrations :

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Référence N° ISRN  oui  non
documentaire Cerema-DTerSO-16-135-FR

Conditions de Notice (auteurs, titre, résumé, …)


diffusion  diffusable
 non diffusable

Rapport d'étude
 libre (document téléchargeable librement)
 contrôlé (celui qui en veut communication doit en faire la demande
et obtenir l'autorisation et les conditions d'usage auprès du
commanditaire)
 confidentiel (document non diffusable)

Historique versions
Version (s) Date Commentaire
V.1 11/05/2016

Validation du document

Rédacteur (s) Emeric VEDIE Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX


Cyril RESPAUD emeric.vedie@cerema.fr
Jérôme REVEL Tél. 05.56.70.63.95

Relecteur (s) Yves NEDELEC Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX


yves.nedelec@cerema.fr
Tél. 05.56.70.63.68

Validé par Yves NEDELEC Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX


yves.nedelec@cerema.fr
Tél. 05.56.70.63.68

Envoi du rapport

Destinataire (s) et nombre d'exemplaires Date d'envoi


2 ex. (DDTM 17 – Monsieur GATEAU)
1 ex. Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Sommaire

INTRODUCTION ................................................................................................... 1

1 – OBJECTIFS DE L'ÉTUDE ............................................................................... 2

2 – PRÉSENTATION DU SECTEUR D'ÉTUDE ..................................................... 2


2.1 – CADRE PHYSIOGRAPHIQUE GÉNÉRAL ................................................................ 2À4
2.2 – ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE RECUL DES FALAISES .................................. 4À6

3 – MÉTHODOLOGIE UTILISÉE .......................................................................... 6


3.1 – LES ÉTAPES DE LA MÉTHODE ........................................................................... 6
3.2 – DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE DES FALAISES ...................................................... 6À8
3.3 – ESTIMATION DU TAUX DE RECUL MOYEN ............................................................ 8 À 10

4 – RECULS RECALCULÉS (TAUX MOYEN), ESTIMÉS (LMAX) ET TOTAUX .. 10


4.1 – LES RÉSULTATS ANALYSÉS DANS LEUR GLOBALITÉ ............................................ 10 À 12
4.2 – VERS UNE ESTIMATION DU RECUL TOTAL ........................................................... 12/14

5 – CONCLUSION ................................................................................................ 15
5.1 – REMARQUES GÉNÉRALES ................................................................................ 15
5.2 – LIMITES DE LA MÉTHODOLOGIE ET DES RECULS ESTIMÉS .................................... 15
5.3 – PRÉCONISATIONS ............................................................................................ 16

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................. 17

ANNEXES ............................................................................................................. 18

ANNEXE 1 – COUPES GÉOLOGIQUES DE LA POINTE DU CHAY


ANNEXE 2 – CARTE INFORMATIVE
ANNEXE 3 – PHOTOGRAPHIES DE L'ÉBOULEMENT EN MASSE SECTEUR 9
ANNEXE 4 – FICHES GÉOTECHNIQUES DES 13 SECTEURS HOMOGÈNES
ANNEXE 5 – INDICATEURS RETENUS POUR LA DIGITALISATION DU TRAIT DE CÔTE
ANNEXE 6 – ETAPES SUIVIES POUR LE CALCUL DES TAUX MOYENS (APPROCHE MOBITC)
ANNEXE 7 – CARTOGRAPHIE DES TAUX MOYENS ANNUELS SUR LA POINTE DU CHAY
ANNEXE 8 – EXTRAITS DES CARTOGRAPHIES EXISTANTES SUR L'ESTIMATION DES TAUX MOYENS
ANNUELS

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 1 : Situation géographique de la Pointe du Chay, sur la commune d'ANGOULINS
(source : IGN Géoportail)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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RAPPORT

La commune D'ANGOULINS-SUR-MER a fait appel à la DDTM 17 afin d'établir sur le secteur


de la pointe du Chay une servitude de passage longitudinale des piétons le long du littoral,
telle que prévue au sein du Code de l'Urbanisme.

Le secteur, constitué de falaises pouvant atteindre une hauteur supérieure à 10 m, étant


particulièrement sensible au recul du trait de côte notamment dû à l’érosion, la DDTM 17 a
programmé la réalisation d'une étude portant sur les phénomènes de mouvements de
terrains et d’érosion.

Cette étude doit permettre de positionner le tracé de servitude de passage des piétons sur le
littoral (EL9), voire une modification de l'emprise sur les parcelles privées riveraines.

En conséquence, la DDTM 17 a confié au Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX


une expertise géotechnique du secteur de la Pointe du Chay afin de fournir aux acteurs
locaux :

- une meilleure connaissance de l’état de la falaise


- une estimation de son évolution probable à court et moyen terme afin de positionner sans
risque le tracé du sentier.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 2 : Orthophotographie (IGN BdTopo 2014) de la Pointe du Chay avec courbes topographiques
(équidistance = 1 m) et profil topographique O-SO / E-NE (altitudes en m NGF) illustrant la géomorphologie
générale du secteur d'étude (données topographiques issues du Levé LIDAR 2011)

Figure 3 : Visualisation 3D de la Pointe du Chay à partir des données LIDAR disponibles (2011)
(en rouge, les altitudes élevées, en bleu, les altitudes faibles)

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1 – OBJECTIF DE L’ÉTUDE

L’objectif fixé par la DDTM 17 au Cerema est de déterminer la sensibilité aux mouvement de
terrain (à l'érosion) et donc le recul des falaises de la pointe du Chay pour l’implantation de la
servitude de passage des piétons le long du littoral. Au regard de la définition de la servitude
longitudinale des piétons le long du littoral, la DDTM 17 a souhaité connaître le recul maximal
de la falaise pour un événement à court et à moyen terme (période de retour comprise entre
10 ans, seuil minimal au regard de l’incertitude géologique, et 30 ans).

Le Cerema a proposé de définir un taux de recul de la falaise, pour l’ensemble du linéaire de


la pointe du Chay (incluant la Pointe de la Belette au sud et la Pointe de la Barbette au nord).
In fine, le taux d’érosion doit permettre de positionner le sentier littoral sans danger pour une
échéance donnée (probablement de l’ordre de 10 ans).

Pour mener à bien cette étude, le Cerema a défini une approche spécifique, détaillée au
paragraphe 3.

2 – PRÉSENTATION DU SECTEUR D’ÉTUDE

2.1 – CADRE PHYSIOGRAPHIQUE GÉNÉRAL

Géographie/Géomorphologie/Topographie

La Pointe du Chay est située sur la commune d'ANGOULINS-SUR-MER, quelques


kilomètres au Sud de LA ROCHELLE, dans le département de Charente-Maritime (Cf. figure
1).

Elle correspond à une presqu'île calcaire dont le point culminant atteint environ 12 m
(extrémité Ouest). Bordée à l'Ouest par l'Océan et à l'Est par des marais, la Pointe du Chay
s'étend sur environ 700 m du Nord au Sud et 400 d'Est en Ouest. Le linéaire total de littoral à
falaises rocheuses est d'environ 1 200 m.

En surface, le plateau calcaire est régulièrement incliné vers l'Est (Cf. figures 2 et 3).

Les falaises littorales, verticales à sub-verticales, présentent des variations latérales


importantes en lien avec la géologie hétérogène du secteur d'étude (Cf paragraphe
Géologie). Leur hauteur varie entre 1 et 9 m.

La Pointe du Chay est un site géologique reconnu :

• pour ses affleurements calcaires remarquables illustrant le développement de hauts-fonds


jurassiques (plateformes carbonatées)
• pour ces riches gisements en fossiles et constructions microbiotiques.

En conséquence, la Pointe du Chay a fait l'objet de nombreuses études et recherches


(notamment universitaires) décrivant de manière détaillée l'histoire géologique du secteur et
les affleurements actuels. Pour une compréhension complète de la géologie du secteur, le
lecteur est donc renvoyé vers ces études (Cf. références bibliographiques) notamment celles
menées récemment par Olivier en 2002 en 2008 (Cf. annexe 1).

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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Il est utile de donner ici une description, même sommaire, des formations géologiques
sédimentaires rencontrées (Cf. figure 4). Il s'agit exclusivement de calcaires jurassiques
appartenant au Kimmeridgien inférieur (j7c et notamment la sous-zone des Achilles). Ces
formations appartiennent à l'extrémité occidentale de la vaste auréole sédimentaire nord-
aquitaine. A l'échelle du secteur d'étude, elle présente un léger pendage vers le Sud.

Figure 4 : géologie de la Pointe du Chay (sources : IGN et BRGM)


j7c : kimmeridgien inférieur correspondant à des formations récifales, des calcaires et des marnes à
lamellibranches
Mzs : alluvions marines (sables et sables argileux)
Mfzb : alluvions marines et fluvio-marines argileuses des slikkes
MFyb : alluvions marines et fluvio-marines (argiles brunes)

Au sein des formations calcaires de la Pointe du Chay (j7c), on retrouve (du plus ancien –
profond – au plus récent – superficiel) :

• un premier épisode récifal composé de calcaires très chargés en lentilles bioclastiques


grossières, et de biohermes volumineux (polypiers). Cet épisode se termine par une
assise oolithique puis par une couche de calcaires bioclastiques couverte d'huîtres.
• un épisode médian composé de marnes et de calcaires argileux ou à térébratules (visible
entre la Pointe de la Barbette et la Pointe du Chay)
• un second épisode récifal débutant par une assise argileuse puis passant à des calcaires
à trichites.

Cette stratigraphie, localement perturbée par des accidents géologiques (notamment des
failles), est à l'origine des comportements variés de la falaise littorale et des processus
d'érosion contrôlant son évolution.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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Processus d'érosion types

Les variations latérales de la nature des roches du secteur d'étude sont à considérer avec
attention car elles induisent des différences de comportement des falaises.

En effet, selon la nature et l'épaisseur des bancs calcaires, les processus d'érosion générant
un recul de la falaise ne sont pas les mêmes.

Les principaux phénomènes d'érosion classiques pouvant affecter des falaises calcaires sont
les suivants :

• chutes de pierres
• chutes de blocs (dièdres, écailles, colonne) ou de compartiment
• éboulement en masse.

Ces phénomènes d'érosion sont contrôlés par une combinaison de facteurs, de


prédisposition et de déclenchement, comme la fragilité mécanique (diaclases, fissures de
décompression, fissures engendrées par des systèmes racinaires...), l'infiltration des eaux de
pluie, l'action des vagues en pied de paroi...

Il est utile de rappeler que la détermination de l'origine et des causes du déclenchement des
mouvements de terrains affectant la Pointe du Chay n'est pas l'objet de la présente étude.

Hydrogéologie

L'eau (météorique) peut être un facteur déclenchant des mouvements de terrain. A ce titre,
elle est généralement considérée avec attention lors des études de stabilité. Néanmoins,
concernant la Pointe du Chay, ce facteur n'a pas été pris en compte car :

• la détermination des causes du recul des falaises n'a pas été étudiée précisément
• aucune information n'est disponible sur la présence éventuelle d'une nappe au sein des
calcaires de la Pointe du Chay
• la configuration géomorphologique de la Pointe du Chay ne favorise pas la constitution
d'une nappe pouvant générer des écoulements vers la paroi (plateau incliné vers l'est) ;
• aucune arrivée d'eau significative n'a été constatée sur la paroi rocheuse.

2.2 – ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE RECUL DES FALAISES

Etudes antérieures

La Pointe du Chay, de par ses affleurements riches et variés, constitue un site privilégié pour
les géologues en quête d’étude des formations calcaires de Charente-Maritime.
L’étude d’Olivier et al. (2008), recense l’ensemble des études géologiques menées sur la
Pointe du Chay depuis 1852 (d’Orbigny) et propose une synthèse géologique complète de la
presqu’île à travers huit sections lithostratigraphiques types (Cf. annexe 1).

En ce qui concerne plus spécifiquement l’analyse du phénomène de recul des falaises de la


Pointe du Chay, quatre études peuvent être citées :

• la pointe du Chay. Gabet C. 1965


• quantification du recul d’une côte à falaise calcaire soumise à l’érosion naturelle. Cas de la
Pointe du Chay (ANGOULINS-SUR-MER, France). Hamada S., Chaumillon E. et Rataud
C. 2011

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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• cartographie de trajectoires de territoires littoraux : NIEUL/MER, l’Houmeau et


ANGOULINS-SUR-MER. Point C. 2013
• l'indicateur national d'érosion côtière (MEDDE 2015)

Au cours de ces quatre études, des taux de recul ont été estimés mais aucune analyse des
processus d’érosion et/ou d’altération (type et caractéristique des mouvements de terrain)
n’est proposée.

Les informations contenues dans les quatre études précédemment citées sont résumées
dans le tableau suivant et en annexe 8 :

Taux actuellement proposés

VALEUR DES RECULS


ETUDE MÉTHODOLOGIE
ESTIMÉS/CALCULÉS

Gabet e 50 cm/an
Observation de Masse (XVII siècle)
(1965) (pour les falaises de la région)
Hamada, Chaumillon et Digitalisation de traits de côte entre 1950 et Barbette : 11 cm/an (1977-2010)
Rataud 2010. Chay : 15 cm/an (1950-2010)
(2011) Réalisation d'un calcul tous les 15 m environ Belette : 34 cm/an (1950-2010)
Digitalisation de trait de côte sur photographies
aériennes cartes anciennes entre 1867 et
Charly Point
2010. Entre 4 à 17 cm/an
(2013)
Réalisation d'un calcul tous les
25 m environ
Digitalisation de traits de côte entre 1937 et
Indicateur national de
2010 (1/2500).
l'érosion côtière Inférieur à 50 cm/an
Réalisation d'un calcul tous les
(2015)
200 m

Ces taux moyens montrent une certaine hétérogénéité de l’érosion sur la pointe du Chay, la
partie sud étant plus active que les parties centrale et Nord.

Evènements historiques majeurs recensés : vers l'identification d'un événement de


référence

Aucun phénomène de mouvement de terrain marquant n’est recensé dans la littérature. Les
résultats de l’étude bibliographique combinés à ceux de l’enquête réalisée auprès de la Mairie
d’ANGOULINS-SUR-MER semblent indiquer que les phénomènes d’érosion sont nombreux
et fréquents mais de relativement faible ampleur.

Ce constat ne semble néanmoins pas réellement compatible avec les observations faites sur
le terrain. En effet, les nombreux éboulis observés sur le platier rocheux en pied de falaise,
parfois volumineux et contenant des blocs localement plurimétriques, indiquent que des
chutes massives de matériau se produisent depuis la paroi calcaire.

Le plus volumineux d'entre eux est celui identifié sur le secteur 9 (Cf. § 3 Identification des
secteurs homogènes) et plus particulièrement entre les failles F1 et F2 (Cf. carte informative
en annexe 2). Cet événement conséquent (Cf. photographies en annexe 3 et fiche
géotechnique du secteur 9 en annexe 4) concerne un linéaire d’environ 70 m pour un volume
estimé à environ 3 000 m3. Plusieurs dizaines de blocs plurimétriques (jusqu’à 5 m de long)
enchevêtrés ou simplement basculés occupent le pied de falaise sur une hauteur d’environ 5
à 6 m (hauteur totale de la paroi : 9 m).

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
6

Ce désordre semble résulter d’un événement unique généralisé (même état sur les 70 m du
linéaire) et récent (cicatrices propres et blocs effondrés non emportés par l’océan). Le recul
associé à cet événement significatif a été estimé à 5 m (longueur maximale des blocs
tabulaires éboulés).

L’analyse des photographies/images aériennes récentes semble indiquer que l’éboulement


s’est produit entre 2011 (non observable sur les orthophographies prises suite à la tempête
Xynthia et 2014 (observable sur l’orthophotographie).

Cet événement :

• illustre l’ampleur des phénomènes qui peuvent affecter les falaises de la Pointe du Chay et
• confirme que les chutes localisées de portion de paroi (écaille, dièdre, surplomb…) ne
sont pas les seuls phénomènes devant être considérés.

D'autres éboulements en masse ont été également observés dont :

• un sur le secteur 12 (volume d'environ 2 000 m3)


• deux qui se sont produits au cours de notre étude, et plus précisément entre février et
mars 2016 (Cf. fiche géotechnique du secteur 13). Ces mouvements de terrain, de volume
moindre, ont néanmoins impliqués des volumes de l'ordre de 200 à 300 m3 et généré un
recul compris entre 2 et 4 m.

3 – MÉTHODOLOGIE UTILISÉE

3.1 – LES ÉTAPES DE LA MÉTHODE

Bien que la présente étude ne consiste pas en une réalisation de carte d'aléa "Recul du trait
de côte" à 100 ans, le Cerema s'est appuyé sur le guide méthodologique relatif au Plans de
Prévention des Risques Littoraux édité par le Ministère de l'Ecologie, du Développement
Durable et de la Mer en mai 2014 pour élaborer son approche méthodologique.

Conformément aux recommandations de ce guide et en s'appuyant sur son expérience


passée, le choix a été fait de fournir à la DDTM 17 deux informations quantitatives distinctes :

• le recul instantané, lié à un événement unique appelé Lmax, estimé à partir du


diagnostic géotechnique de la paroi et des événements historiques (Cf. paragraphe 3.2)
• le recul moyen annuel estimé à partir d'une analyse diachronique (Cf. paragraphe 3.3).

Grâce à ces deux informations, il sera possible de définir l'équivalent d'un aléa de référence
auquel est associé une zone dont la largeur prend en compte de manière cumulative le recul
moyen annuel (traduit pour une échéance donnée) et le Lmax.

3.2 – DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE DES FALAISES

Identification des secteurs homogènes

Afin de comprendre le comportement géotechnique des falaises sur l’ensemble du linéaire à


étudier, le Cerema a procédé à un diagnostic des parois dans le but :

• de décrire succinctement leur nature géologique (analyses stratigraphique et structurale)


• d’établir un état de leur stabilité et des processus d’érosion survenus et/ou potentiels

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 5 : Identification des secteurs géotechniques homogènes (1 à 13)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
7

• d’identifier des secteurs, dits "homogènes", c'est-à-dire présentant les mêmes


caractéristiques aussi bien géomorphologiques que géotechniques
• d’associer à chacun de ces secteurs un processus-type d’érosion : celui générant le plus
fort recul en un seul événement (Lmax).

Lors de ce diagnostic géotechnique, une cartographie informative a été réalisée (Cf. annexe
2). Elle rassemble l’ensemble des éléments significatifs observés le long du linéaire de la
Pointe du Chay (depuis le pied de paroi), à savoir :

• des éléments de géologie structurale (failles et discontinuités géologiques avec leur


pendage et orientation)
• des éléments marquants concernant les instabilités/désordres observés (notamment les
zones à éboulis, liées à un phénomène de chute de blocs récent (événement de quelques
jours à quelques mois) ou ancien (plusieurs dizaines d’années)
• des éléments marquants concernant les instabilités/désordres potentiels (profils
d'altération de la paroi : lacunes, sous-cavages...).

Cette carte réalisée au 1/2500 est présentée sur fond orthophotographique (IGN, 2014) et se
formalise par une table SIG dont les attributs ont été renseignés (nature des objets).

A ces données sont associées les observations faites lors de notre cheminement le long du
trait de côte et utiles au repérage : les blockhaus, les enrochements, la tranchée visible sur la
paroi de la falaise…

Au final, l’analyse bibliographique et les visites de terrain ont permis d’identifier treize
secteurs distincts (Cf. figure 5).

Pour chacun de ces secteurs (compris entre 30 et 300 m de longueur), une fiche synthétique
contenant une description de la paroi et une caractérisation des différents types d’instabilité
observés et potentiels, a été réalisée (Cf. annexe 3).

Vers une détermination du recul maximal ponctuel lié à un événement majeur Lmax

Une analyse correcte du recul du trait de côte à falaise ne peut se restreindre à une analyse
des évolutions sur le long terme (Cf. paragraphe 3.3). En effet, les variations saisonnières
ainsi que les évolutions ponctuelles doivent être estimées.

En parallèle de l'évolution à long terme, il a donc été décidé de définir, pour chaque secteur,
le recul susceptible d'être généré par un événement ponctuel majeur, appelé Lmax. Sa valeur
est théoriquement caractéristique :

• de la géologie (lithologie, stratigraphie, fracturation...) mais aussi


• des interactions avec l'eau présente dans le massif calcaire ou
• des interactions avec l'océan en pied de paroi.

Dans le cas de la Pointe du Chay, les très rares résurgences au sein de la falaise (observées
uniquement à la base des marnes du secteur 13) n'ont pas permis de mettre en évidence un
rôle majeur des circulations éventuelles d'eau dans le déclenchement des processus
d'érosion.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 6 : Recul (Lmax) associé à chacun des treize secteurs

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
8

De la même manière, bien que son rôle soit probablement important, l'impact des vagues n'a
pas été étudié. Pour cela, il aurait fallu disposer de données historiques denses (concernant
les événements historiques d'éboulement), ce qui n'est pas le cas, et les corréler aux hauts
niveaux marins et/ou tempêtes enregistrés.

En conséquence, les Lmax ont été définis à partir des caractéristiques géologiques de la
paroi et de leur état de dégradation (altération, érosion).

Le tableau ci-dessous synthétise la réflexion menée pour attribuer à chacun des treize
secteurs, son recul Lmax.

SECTEUR LMAX (M) JUSTIFICATION DU LMAX


1 0 L’absence de falaise se traduit par une absence de phénomène d'éboulement
2 1 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (1m)
3 2 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (2m)
4 2 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (2m)
5 2 Le LMax est associé à l’effondrement des blocs les plus volumineux
susceptibles de se décrocher. La nature récifale des calcaires de ce secteur
rend la paroi relativement compétente et résistante. Le volume maximal des
blocs susceptibles de tomber est donné par ceux déjà présents en pied de
paroi (2m).
6 5 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (5 m).
7 7 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (7 m).
8 7 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (9 m). Cette profondeur est minorée de 2 m du fait de l’épaisseur
importante du toit des sous-cavages dans ce secteur.
9 5 Le LMax est associé à l’éboulement en masse observé sur place (environ
3000 m3) et ayant généré un recul estimé à 5 m (dimension maximale des
blocs calcaires tabulaires effondrés).
10 5 Le LMax est associé à l’effondrement du toit des sous-cavages les plus
profonds (5 m).
11 5 Le LMax est associé à la profondeur maximale des cicatrices d’éboulement
observées sur le secteur (5 m).
12 5 Le LMax est associé à l’éboulement en masse observé sur place et ayant
généré un recul estimé à 5 m.
13 4 Le LMax est associé aux éboulements en masse très récents observés sur
place et ayant généré un recul estimé à 4 m.

Recul (L Max) associé à chacun des treize secteurs

La valeur du Lmax est aussi reportée cartographiquement sur la figure 6 ci-contre.

3.3 – ESTIMATION DU TAUX DE RECUL MOYEN (ANALYSE DIACHRONIQUE)

L’estimation du taux de recul moyen est basée sur la comparaison des traits de côte de 1985
et de 2014. Ces traits de côte ont était digitalisés sur des photographies aériennes dans le
logiciel QGis 2.10.1 Pisa et comparés grâce l’outil MobiTc développé par le Cerema (plus
d'informations ici : http://wikhydro.developpement-durable.gouv.fr/index.php/MobiTC).

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 7 : Orthophotographies choisies pour réaliser l'analyse diachronique
(à gauche, image de 1985 et à droite, image de 2014)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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Méthodologie

→ Le choix des photographies aériennes (Cf. figure 7 ci-contre)

Pour la digitalisation du trait de côte "récent", l’orthophotographie IGN de 2014 a été


naturellement choisie car elle est de bonne qualité, de bonne résolution et est la plus récente
disponible.

Pour le trait de côte "ancien" 15 photographies anciennes ont été obtenues sur le site
geoportail (IGN) puis recalées et enfin analysées : 2003, 2000, 1998, 1997, 1996, 1995,
1991, 1989, 1985, 1973, 1970, 1969, 1969, 1950 et 1945.

Il est apparu que les photographies antérieures à 1985 présentaient :

• des résolutions très moyennes se traduisant par une qualité insuffisante pour assurer
une digitalisation efficace et sans incertitude majeure
• une quantité insuffisante de points de repère (bâti principalement) pour les recaler
(géoréférencer) de manière certaine.

Pour ces deux raisons, c'est l'orthophotographie de 1985 qui a été choisie pour la
digitalisation du trait de côte "ancien".

→ La digitalisation des traits de côte

La méthode de digitalisation est basée sur la méthodologie nationale (Levé du trait de côte à
partir de photographies aériennes ortho-rectifiées – proposition de méthodologie nationale –
CETMEF Février 2013), utilisée dans le cadre de la réalisation de la cartographie de
l’indicateur national de l’érosion côtière (http://www.geolittoral.developpement-
durable.gouv.fr/indicateur-national-de-l-erosion-cotiere-r473.html).

Cette approche à été adaptée au site d'étude avec notamment une densification :

• des digitalisations (échelle d'observation et de digitalisation : 1/500) et


• des calculs (réalisés tous les 5 m linéaires).

Pour comparer de manière pertinente deux traits de côte, l’indicateur relevé sur les
photographies doit être le même. Pour cela, une analyse des différents indicateurs potentiels
a été faite :

• dans un premier temps, à partir d'une analyse des photographies


• puis dans un deuxième temps, en guise de validation, par une visite de terrain
réalisée le 2 février 2016. Cette visite de terrain a permis de valider le choix de
l'indicateur mais aussi de corriger localement la digitalisation.

Au final, l’indicateur choisi est la limite de végétation. Cet indicateur a été retenu car il est
nettement visible et donc facilement digitalisable aussi bien sur l'orthophotographie de 2014
que sur celle de 1985.

Les cartes illustrées de photographies (Cf. annexe 5) montrent les différents aspects que
peut prendre cet indicateur sur le site.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 8 : Positions des traits de côtes en 1985 et 2014 sur la Pointe de La Belette

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
10

→ Le calcul réalisé à partir de Mobitc

Mobitc est un logiciel développé par le Cerema Méditerranée sous Matlab. Il permet de
comparer plusieurs traits de côte pour calculer, entre autre, un taux d’évolution. Les
différentes étapes (Cf. annexe 6) peuvent être résumées ainsi :

• étape 1 digitalisation des traits de côte anciens et récents


• étape 2 calcul d’une enveloppe englobant les deux traits de côte et création
d’une ligne de base (appelée squelette) à l’intérieur de l’enveloppe
• étape 3 création des "traces" qui sont des lignes perpendiculaires à la ligne de
base. Dans cette étude, elles mesurent 20 m de long et sont créées
tous les 5 m sur la ligne de base
• étape 4 calcul des taux sur chaque trace.

Au final, le calcul fournit donc un taux moyen tous les 5 m.

→ Les résultats

La carte des taux moyens annuels (Cf. annexe 7) montre que, sur la pointe du Chay, les taux
d’érosion sont particulièrement hétérogènes. Nous pouvons retenir que :

• ils sont compris entre 0,01 et 0,67 m/an


• le taux moyen sur l’ensemble de la pointe est de 18 cm/an (231 valeurs).

4 – RECULS CALCULÉS (TAUX MOYEN), ESTIMÉS (LMAX) ET TOTAUX

4.1 – LES RÉSULTATS ANALYSÉS DANS LEUR GLOBALITÉ

Les taux moyens

Les taux moyens les plus importants concernent le sud de la zone d’étude (au Sud de la
Pointe du Chay sensu-stricto). Les différentes visites de terrain effectuées confirment que
cette partie de la presqu'île est très active (Cf. fiche géotechnique du secteur 13).

D'une manière générale, une analyse des taux moyens à l'échelle de la Pointe du Chay dans
sa globalité permet de distinguer deux grands ensembles :

TAUX MOYEN ANNUEL (CM/AN)


Nord Faible à moyen
(équival. des secteurs géotechniques 1 à 11) (Taux < 30)
Sud Fort
(équival. des secteurs géotechniques 12 et 13) (30 < Taux < 67)

Les valeurs obtenues vers la Pointe de la Belette sont particulièrement élevées. La figure 8
ci-contre illustre, par des extraits cartographiques, l'évolution de la position des traits de côte
entre 1985 et 2014 pour ce secteur particulièrement actif.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
11

Comparaison entre les taux moyens calculés et ceux disponibles dans la littérature

Les résultats obtenus ici sont du même ordre de grandeur que ceux présents dans la
littérature et estimés avec des methodologies sensiblement différentes (cf tableau ci-
dessous).

ETUDE TAUX MOYEN ANNUEL ESTIMÉ (CM/AN)


Barbette : 11 cm / an (1977-2010)
Hamada, Chaumillon, Rataud (2011) Chay : 15 cm / an (1950-2010)
Belette : 34 cm / an (1950-2010)
Point (2013) Entre 4 cm et 17 cm / an
Indicateur national de l'érosion côtière (2015) Entre 0 et 50 cm / an
Cerema (2016) Entre 1 et 67 cm / an (moyenne : 18 cm / an)

Les reculs instantanés (Lmax)

Grâce à l'analyse du comportement géotechnique de la falaise, plusieurs processus d'érosion


ont pu être mis en évidence (survenus et potentiels). Il a été distingué (selon le volume de
matériau concerné) :

• des chutes de pierres et de petits blocs (< 1 m3) :


(i) débits en plaquette de strates calcaires diaclasées, (ii) détachements de petits
surplombs...
3
• des chutes de blocs ou de compartiments de taille moyenne (entre 1 et 10 m ) :
(i) détachements de dièdres, d'écailles, de colonnes instables en lien avec des fissures de
décompression ou des systèmes racinaires développés ou (ii) éboulements ponctuels de
surplombs ou de toits de sous-cavage.
• des effondrements potentiels du toit de certains sous-cavages profonds :
ces phénomènes sont susceptibles de se produire sur les secteurs 6 à 8 marqués par des
sous-cavages se présentant sous la forme de "grottes" profondes de 5 à 9 m qui se
développent suivant des orientations moyennes N110 (en lien avec la géologie
structurale).
3
• des éboulements en masse impliquant des volumes importants, d'au moins 100 m (et
3
jusqu'à 3 000 m ) :
cinq événements de ce type ont été observés entre les secteurs 9 et 13.

Le relevé et la description systématiques de l'ensemble de ces phénomènes ne sont pas


inclus dans les objectifs de la présente étude. L'idée étant de définir des secteurs
géotechniques homogènes, les très nombreuses observations faites sur le terrain ne sont
que partiellement reprises dans les fiches géotechniques synthétiques et n'ont pas fait l'objet
d'une analyse détaillée.

Une des informations essentielles à retenir de cette analyse géotechnique est le caractère
actif de la falaise, notamment mis en évidence par :

• des éboulements en masse très récents (2016) et


• une évolution permanente de la paroi.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 9 : Superposition des informations déduites de l'analyse diachronique (taux moyen annuel) et de l'analyse géotechnique (Lmax)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
12

Une comparaison des Lmax à l'échelle de la Pointe du Chay dans sa globalité permet de
distinguer 3 grands ensembles :

SECTEURS L MAX PROCESSUS ÉROSIF SIGNIFICATIF GÉNÉRANT UN LMAX


1à5 Faible (L Max < 2 m) Chutes de dièdres, d'écailles ou de petits compartiments
6à8 Fort (5 m < L max < 7 m) Effondrement potentiel du toit de certains sous-cavages
9 à 13 Moyen (4 m < L max < 5 m) Eboulement en masse de tout un pan de falaise

4.2 – VERS UNE ESTIMATION DU RECUL TOTAL

L’objectif de l’étude, in fine, étant de fournir des éléments permettant de positionner le futur
sentier littoral, le Cerema Sud-Ouest a cherché à obtenir les informations pouvant être
utilisées/combinées pour définir une solution à la fois raisonnable (pour ne pas empiéter
démesurément sur les parcelles) et sécuritaire (pour ne pas mettre en danger les
promeneurs).

L'idée est donc de considérer à la fois (Cf. figure 9 ci-contre) :

• le recul moyen (estimé à partir de l'analyse diachronique) et


• le recul instantané lié à un événement unique, appelé Lmax (estimé à partir du
diagnostic géotechnique de la paroi).

A la lecture des valeurs des deux types d'information obtenue, il est possible de déterminer,
pour chaque secteur géotechnique homogène, le recul dimensionnant, c'est à dire celui
générant le plus grand recul (tableau ci-dessous) :

SECTEURS TAUX MOYEN ANNUEL L MAX RECUL DIMENSIONNANT


1à5 Faible à moyen (entre 0 et 30 cm/an) Faible (L Max < 2 m) Influence équivalente
6à8 Faible à moyen (entre 0 et 20 cm/an) Fort (5 m < L max < 7 m) Lmax
9 à 13 Fort (entre 30 et 67 cm/an) Moyen (4 m < L max < 5 m) Taux moyen annuel

Valeur des reculs estimés selon les secteurs géotechniques homogènes

Du fait des fortes variations géo(morpho)logiques du trait de côte du Nord au Sud, le


comportement de la falaise diffère assez nettement d'un secteur à l'autre. En effet, en
fonction du type de processus à l'origine de l'instabilité, le recul associé (Lmax) est inclus, ou
non, dans le recul moyen.

Une autre lecture du tableau ci-dessus permet de traduire le recul ainsi :

• dans certains secteurs de la partie nord de la pointe, les reculs instantanés maximaux sont
associés à l'effondrement du toit des « grottes » (profondes de 5 à 9 m) dont la période de
retour est relativement élevée et probablement supérieure à la période analysée
• à l'inverse, dans la partie sud, les reculs instantanés maximaux sont associés à des
effondrements en masse volumineux mais fréquents (annuels) qui sont donc inclus dans
le calcul du taux moyen.

En d'autres termes, il faudrait idéalement pouvoir déterminer la fréquence (ou période de


retour) des processus érosifs générant un Lmax pour chacun des secteurs géotechniques
homogènes pour savoir s'ils sont inclus, ou non, dans le recul moyen. Cet exercice est délicat
et conformément à la doctrine préconisée dans le guide relatif aux PPR Littoraux, nous
proposons ici une approche cumulative incluant les deux types de recul (moyen et
instantané).

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Figure 10 : Schéma conceptuel illustrant les reculs estimés à la Pointe du Chay pour les échéances 10 et 30 ans

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
13

Une fois ce choix acté (approche cumulative), deux scénarios distincts ont été élaborés
selon l'échéance visée (10 ans et 30 ans).

Les propositions sont les suivantes :

• scénario à 10 ans : 1 Lmax + (10 x taux moyen annuel)


• scénario à 30 ans : 1,5 Lmax + (30 x taux moyen annuel).

Ces deux scenarios sont illustrés par la figure 10 ci-contre qui propose une représentation
schématique conceptuelle des reculs projetés sur le secteur d'étude.
En appliquant ces formules, il est possible d'estimer, pour chaque secteur géotechnique
homogène, le recul à 10 et 30 ans (Cf. tableau ci-dessous et figure 11 ci-après). Pour réaliser
les calculs, une moyenne du taux annuel a été calculée pour chaque secteur (suivant son
linéaire, compris entre 30 et 270 m).

Au final, les reculs totaux s'échelonnent :

• entre 2,1 et 9,3 m à échéance 10 ans


• entre 5,1 et 21,9 m à échéance 30 ans.

Par ailleurs, le secteur 13, bien que présentant une homogénéité géotechnique, a été divisé
en deux sous-secteurs (13a et 13b) afin de distinguer les parties Nord et Sud de ce secteur
qui présentent des taux moyens annuels sensiblement différents. Cette distinction permet
d'éviter un lissage de l'information et d'afficher ainsi des valeurs pertinentes et
représentatives.
Il est également rappelé ici que les formules proposées permettent d'estimer la position du
haut de falaise aux échéances 10 et 30 ans mais ne traduit pas celle du futur sentier littoral.
L'aménagement de ce dernier devra, a minima, tenir compte du recul total estimé mais
pourra également inclure une distance/marge supplémentaire dont la largeur dépendra des
motivations et/ou contraintes locales des aménageurs.

Tableau synthétisant la valeur des reculs totaux estimés à 10 et 30 ans pour chaque secteur

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique
Figure 11 : Cartographie illustrant les reculs totaux (en mètres) estimés à 10 ans (à gauche) et à 30 ans (à droite) pour chaque section géotechnique homogène
14

Affaire 14.17.G422
15

5 – CONCLUSION

5.1 – REMARQUES GÉNÉRALES

En analysant parallèlement le recul historique du trait de côte (limite de végétation) et l'état de


stabilité actuel (analyse géotechnique) des falaises de la Pointe du Chay, le
Cerema/Département Laboratoire de BORDEAUX apporte de nouveaux éléments visant à
améliorer la connaissance du comportement de ces falaises.

L'étude a notamment démontré que le recul des falaises :

• est actif sur l'ensemble de la presqu'île


• est hétérogène (taux moyen – calculé tous les 5 m - compris entre 0,01 et 0,67 m/an)
• est particulièrement élevé au sud de la Pointe du Chay (taux moyen > 0,5 m/an)
• se matérialise par des instabilités de natures variées (chutes de pierres, de blocs, et
de compartiments, effondrements de toit de sous-cavages, éboulements en masse)
en lien direct avec la nature géologique des falaises.
• peut se traduire par des érosions instantanées comprises entre 1 et 7 m selon les
secteurs
• peut générer un déplacement du trait de côte pouvant atteindre de l'ordre de 10 m à
échéance 10 ans et 22 m à échéance 30 ans.

Il a par ailleurs été constaté, notamment lors des différentes visites de terrain, que les
volumes de matériau éboulés en pied de paroi :

• étaient, dans la plupart des cas, rapidement "déblayés" par l'action des vagues
(quelques jours à quelques semaines seulement). Seuls quelques éboulements de
masse ont été conservés plusieurs mois en raison de leur orientation privilégiée qui
semble moins les exposer.
• ne jouaient donc pas de rôle protecteur en constituant un rempart aux assauts de
l'océan.

L'évacuation rapide des éléments éboulés traduit donc une action importante des vagues et a
pour conséquence de ne pas impacter la fréquence des instabilités (en ne protégeant la paroi
que sur de courtes périodes).
Enfin, il est utile de préciser que la présence de blockaus en crête de falaise doit être
considérée avec attention car, bien qu'il soit difficile de prédire la date de leur chute
éventuelle et le recul que celle-ci pourrait engendrée, leur rôle peut être localement
significatif.
L'absence d'information sur leur fondation et/ou leur extension souterraine empêche toute
estimation précise du recul associé et de la fragilisation de la paroi occasionnée par leur
chute.

5.2 – LIMITES DE LA MÉTHODOLOGIE ET DES RECULS ESTIMÉS

Comme chaque méthode, l'approche proposée ici présente des incertitudes, notamment sur
les valeurs des reculs instantanés estimés. Ces incertitudes, limitées néanmoins, sont liées :

• à la difficulté de définir un Lmax pertinent en l'absence d'événement historique


documenté
• à la dynamique érosive de la falaise qui pourrait ne pas se comporter de manière
linéaire dans le temps (changement climatique, forte tempête, aménagement
anthropique...).

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
16

5.3 – PRÉCONISATIONS

Au regard des incertitudes précédemment citées, il est fortement recommandé :

• de faire un point d'étape avant les 10 ans de la première échéance pour évaluer le
comportement de la falaise au cours des premières années (recul constaté,
déclenchement d'événement majeur...)
• de profiter de la présente étude qui constitue un état des lieux relativement précis
pour mettre en place un dispositif (même simple) de suivi du recul, notamment
sur la partie Sud au niveau de laquelle l'érosion est la plus marquée et les enjeux les
plus importants.

Concernant le cas spécifique des blockaus, il est recommandé de reporter le recul estimé
dans la présente étude à partir de l'arrière des constructions et non à partir de la crête de
falaise. Cette précaution permettra de s'affranchir de la chute du blockaus dans l'échéance
visée et d'éviter un déplacement précoce du sentier.

Enfin, il est préconisé, en cas d'apport de matériau pour de la réalisation du futur sentier, de :

• ne pas perturber la perméabilité du sol. Pour cela l'utilisation d'un matériau


présentant les mêmes propriétés hydrauliques que le sol support est recommandée
• d'utiliser un matériau compétent qui résiste au passage des promeneurs évitant ainsi
la constitution de dépressions et cuvettes pouvant concentrer les écoulements d'eau
superficiels.

Le Département Laboratoire de BORDEAUX se tient à la disposition du Maître d'œuvre pour


tout renseignement complémentaire.

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
17

Références bibliographiques

Les références ci-dessous (non exhaustives) sont celles utilisées et/ou en lien avec le secteur
d'étude :

D'ORBIGNY, A., 1852. Cours élémentaire de Paléontologie et de Géologie stratigraphiques.


Masson, Paris. 847 pp.

GABET C. La pointe du Chay. In: Norois, n°47, Juillet-Septembre 1965. pp. 353-357. doi :
10.3406/noroi.1965.1532 http://www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1965_num_47_1_1532

LEFETEUR R. 1928 – Le gisement fossilifère de la Pointe du Ché. Ann.Sc.Nat. Charente


inférieure, nouv. Série, 2 : 1-7.

OLIVIER, N., Hantzpergue, P., Gaillard,C., Pittet,B., Leinfelder,R.R., Schmid,D.U., Werner,


W., 2003. Microbialite morphology, structure and growth: a model of the Upper Jurassic reefs
of the Chay Peninsula (western France). Palaeogeogr. Palaeoclimatol. Palaeoecol. 193, 383–
404.

OLIVIER et al. 2008. Facies distribution an coral - microbialite reef development on a low -
energy carbonate rampe (Chay Peninsula) Kimmeridgian, Sedim. Géol. 205 : 14-33

POINT C. 2013. Cartographie de trajectoires de territoires littoraux (Nieul/mer, l’Houmeau et


Angoulins/mer) ; Mémoire de Master II en géographie, Mention Sciences pour
l’Environnement, spécialité Géographie Appliquée à la Gestion des Littoraux. Université de La
Rochelle

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
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ANNEXE

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
ANNEXE 1

Coupes géologiques de la Pointe du


Chay

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
ANNEXE 2

Carte informative recensant les


éléments marquant de géologie
structurale

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
ANNEXE 3

Photographies de l'éboulement en
masse du secteur 9

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
ANNEXE 4

Fiches géotechniques des 13


secteurs homogènes

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Localisation du secteur 1 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 1

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 1

Description générale :

Le secteur 1 est un linéaire d'eviron 40


m occupé par un enrochement artificiel
(construit entre 1998 et 2003) constitué
de blocs décimétriques protégeant un
trait de côte sableux sans affleurement
rocheux apparent (en arrière des
enrochements).
L'enrochement semble submersible. Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

Hauteur de l'enrochement : 1 m environ


Largeur de l'enrochement : 3 m environ

Types et caractéristiques des instabilités


recensées :

En 2003, l'extrémité ouest de


l'enrochement s'appuyait sur
l'affleurement calcaire de la zone 2 ce Platier rocheux calcaire
qui n'est plus le cas actuellement : une
érosion (environ 4 m) s'est donc produite Fin de la zone 1
à l'arrière de l'enrochement (partie
ouest).
Platier rocheux calcaire

Types et caractéristiques des instabilités 3m


potentielles :
1m
La présence même de l'enrochement
(parade) traduit une érosion significative Zone en érosion
passée (et actuelle) du trait de côte.
Une destabilisation des blocs constituant
l'enrochement par l'action des vagues
(tempête et submersion) pourrait
provoquer un recul du linéaire sableux.

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le Zone 2
secteur 1 : Vue générale de l'enrochement Zone 1 avec début
(vue vers l'ouest depuis la rampe d'accès bateau) d'affleurement
Lmax= 0 m (absence de falaise) calcaire

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 2 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 2

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 2

Description générale :

Le secteur 2 est un linéaire d'eviron 30


m constitué d'une falaise rocheuse
comprise entre 0,5 et 2 m de hauteur à
base calcaire très fracturée surmontée
de strates marno-calcaires plus saines.
La base de la paroi est comblée par
environ 1 m d'éléments hétéro-
métriques (< 20 cm) constituant la plage. Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
Une végétation dense abustive et
buissonneuse est présente en haut de
paroi avec un syst. racinaire apparent. Forte fracturation
Formations géologiques :
Types et caractéristiques des instabilités
recensées :
Sous-cavage
En crête, des éléments anthropiques
(clôture) sont en partie dans le vide
traduisant un recul certain de la paroi. Dièdre
Les strates basales et sommitales
calcaires sont très fracturées et se Forte fracturation
débitent en blocs centi à décimétriques.
Néanmoins, peu d'éléments (pierres et
blocs) issus de la paroi sont observés en
pied.
Quelques dièdres sont constatés.
Un sous-cavage en pied de falaise est
localement observé (0,5 à 1 m de
profondeur).

Types et caractéristiques des Toit d'épaisseur > 1m


phénomènes d'érosion potentiels :

Chute de pierres/blocs calcaires


(diamètre d'environ 0,3 m).
Effondrement d'un surplomb (en lien Sous-cavage
Sous-cavage
avec les sous-cavages). ponctuel

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le
secteur 2 : Zone de variation
théorique du niveau marin

Lmax = 1 m (profondeur maximale


des sous-cavages)
Coupe lithostratigraphique synthétique-type du secteur 2

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 3 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 3

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 3

Description générale :

Le secteur 3 est un linéaire d'eviron 50


m constitué d'une falaise rocheuse
d'environ 3-4 m de hauteur à
alternance de bancs marno-calcaires.
La moitié inférieure de la falaise est
localement fortement sous-cavée.
Une faille (N100) sub-verticale est
identifiéeà l'extrémité ouest du secteur. Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
Deux mètres d'épaisseur d'éléments
hétérométriques séparent le pied de
falaise du platier rocheux.

Types et caractéristiques des instabilités


observées/recensées : Ecaille toute hauteur
Erosion Ecaille
- Des dièdres, en lien avec des = 1,5 m
systèmes racinaires sont identifiés. Formations géologiques :
- Deux sous-cavages identiques sont
observés en milieu de falaise (linéaire : 3 Erosion = 1,5 m
à 4 m ; hauteur : 2 à 3 m ; profondeur : 1
à 1,5 m).
- Une écaille (toute hauteur) est notée. Sous-cavages
Sa profondeur est d'environ 1 m. Basculement possible
= erosion de 1 m
Quelques blocs en pied sont observés.

Types et caractéristiques des instabilités


potentielles :
Système racinaire Syst.
- Chute de pierres/blocs calcaires développé Racinaire
décimétriques. développé
- Effondrement de dièdre, d'écaille ou de
toit de sous-cavage.
Fissuration importante
Syst. Dièdre
Racinaire
Ecaille développé
Recul maximal potentiel pour un
événement unique (Lmax) sur le
secteur 3 :
Zone de variation
théorique du niveau marin
Lmax = 2 m (effondrement de dièdre,
d'écaille ou de surplomb)
Coupe lithostratigraphique schématique type du secteur 3

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 4 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 4

Falaises de la Pointe du Chay Pointe de la Barbette


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 4

Description générale :

Le secteur 4 est un linéaire d'eviron 35


m de falaise rocheuse orientée est-
ouest comprise entre 3,5 m (à l'est) et
5 m (à l'ouest) constituée d'une
alternance de bancs marno-calcaires.
La moitié inférieure de la falaise est
constituée de bancs calcaires épais (0,5
à 0,7 m) fortement diaclasés (N/S à Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
pendage sub-verticale) reposant
directement sur le platier rocheux.
Le secteur se termine à l'est sur le Formations géologiques :
secteur 5 fortement récifal. Discontinuité géologique

Types et caractéristiques des instabilités


Plan de diaclase
observées/recensées :

Des sous-cavages (< 2 m) sont


observés dans la zone altérée. Zone marno-calcaire altérée
Des surplombs locaux apparaissent
dans les bancs calcaires.
Le système racinaire est fortement Sous-cavage local
développé et fractue le calcaire.
Bancs calcaires
Diaclasés et émoussés
Types et caractéristiques des Bancs calcaires fins
phénomènes d'érosion potentiels : fortement altérés
Secteur 5
Des chutes de blocs calcaires issus de
Système racinaire
la fracturation (interbanc et diaclase) développé
avec des débits potentiels de l'ordre de
80x60x50 cm) peuvent se produire. Surplombs
Bancs calcaires épais
locaux
(0,5 à 0,7 m)
fortement diaclasés

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le Zone de variation
théorique du niveau marin
secteur 4 :

Lmax = 2 m (effondrement de Bancs calcaires


surplombs calcaires) Coupe lithostratigraphique schématique type du secteur 4 localement en surplomb

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 5 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 5

Falaises de la Pointe du Chay Pointe de la Barbette


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 5

Description générale :

Le secteur 5 est un linéaire d'eviron 40


m de falaise rocheuse haute d'environ
6 m constituée d'une alternance
aléatoire de bancs marno-calcaires
fortement déformés et de formations
lenticulaires récifales massives.
Le secteur constitue la partie nord-est
de la Pointe de la Barbette. Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
Le prolongement du massif récifal vers
le large protège le pied de falaisesur
plusieurs mètres de large et de hauteur. Formations géologiques :

Types et caractéristiques des instabilités Calcaire massif récifal


observées/recensées :

- De légers surplombs sont observés


sous les lentilles récifales.
Bancs calcaires déformés
- Les bancs calcaires fortement
diaclasés (orientation N/S) fournissent
des éléments décimétriques (de l'ordre
de 10x10x10 cm).
Marno-calcaire fortement déformé et diaclasé Prolongement du platier vers le large
6m Strates calcaires plissées
Types et caractéristiques des et diaclasé
phénomènes d'érosion potentiels :

- Chute de blocs calcaires décimétriques


et/ou de lentille récifale.

Qq blocs éboulés
Calcaire massif récifal
(diamètre = 2m)

Prolongement vers
le large
Zone de variation
Recul maximal potentiel pour un théorique du niveau marin
Bancs calcaires déformés
événement unique (Lmax) sur le
secteur 5 :

Lmax = 2 m (éboulement localisé) Prolongement du platier


Coupe lithostratigraphique synthétique type du secteur 5 vers le large

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 6 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 6

Falaises de la Pointe du Chay Pointe de la Barbette


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 6

Description générale :

Le secteur 6, partie sud-ouest de la


Pointe de la Barbette, est un linéaire
d'eviron 35 m de falaise rocheuse
haute d'environ 7 à 8 m (Orientation
N20) constituée exclusivement de
formations récifales massives et
épaisses.
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
Le prolongement du massif récifal vers Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

le large protège le pied de falaise.


Formations géologiques :
Trois profonds sous-cavages (environ
2 à 5 m), véritables grottes, sont
observés.
Pointe de
Types et caractéristiques des instabilités Zone de variation la Barbette
théorique du niveau marin
observées/recensées :

La paroi est fortement fracturée (débit


en boule).
Des blocs de récif (jusqu'à 2-4 m de
diamètre) sont notés en pied de sous-
cavage et en pied de falaise. Sous-cavages irréguliers
Calcaire récifal « en place »
Types et caractéristiques des
phénomènes d'érosion potentiels :
Fracturation
- Détachement de blocs récifaux

- Chute du toit des sous-cavage.

Sous-cavage
Débit en « boules » récifales plurimétriques

Bloc effonfré

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le
secteur 6 :

Lmax = 5 m (profondeur maximale du


sous-cavage) Coupe lithostratigraphique synthétique type du secteur 6

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 7 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 7

Falaises de la Pointe du Chay Pointe de la Barbette


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 7

Description générale :

Le secteur 7 est un linéaire d'eviron 55 m de


falaise rocheuse haute d'environ 7 à 8 m
constituée de formations récifales massives,
épaisses (6 m) et fracturées (jusqu'à 10 cm
d'ouverture) surmontées de faibles bancs
marno-calcaires (localement en surplomb).
L'ensemble repose sur des bancs calcaires
épais se prolongeant vers le large.
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

Types et caractéristiques des instabilités


observées/recensées :
Formations géologiques : Surplombs
Trois profonds sous-cavages (environ 6 à
7 m) , véritables grottes, sont observés au
sein des formations récifales, par ailleurs
très fracturées (cas 1). Les parois latérales
des grottes prennent des directions N100 à
N115 (pendage sub-vertical). La fracturation
du massif recifal présente une orientation
N90 à N120 (perpendicuaire à la falaise).
Des blocs métriques de récif (jusqu'à 10 m3)
sont notés en pied de sous-cavage et en
pied de falaise. Les toits des grottes sont Zone de variation
théorique du niveau marin
constitués de bancs calcaires dont
l'épaisseur est de l'ordre du mètre.
Vers le sud du secteur (cas 2), les sous-
cavages disparaissent et le toit calcaire Cas 1 Cas 2
sous forme de bancs s'épaissit( jusqu'à 2 Toit calcaire (< 1m)
m).
Plan de fracturation
Types et caractéristiques des instabilités
potentielles : Surplomb

- Détachement de blocs récifaux


- Chute du toit des sous-cavage. Sous-cavage (7m)
- Eboulement des surplombs

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le secteur
7:

Lmax = 7 m (effondrement du toit des Blocs effonfrés


sous-cavages) Coupes lithostratigraphiques schématiques types du secteur 7

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 8 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 8

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 8

Description générale :

Le secteur 8 est un linéaire d'eviron 120 m


de falaise rocheuse haute d'environ 9 à
10 m constituée de strates tabulaires
marno-calcaires en bancs épais (0,5 à 1 m) Faille
dans les 6 premiers mètres puis fins dans la (Famille F1)
partie supérieure (5 à 10 cm). Ces
formations sont fortements fracturées et
diaclasées.
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
La falaise repose directement sur le platier Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
calcaire occupé par des blocs éboulés
(bancs clacaires tabulaires).
Un blockaus est partiellement en surplomb Toit des sous-cavages
Blockaus Bancs
(au moins 1 m).
fins
Types et caractéristiques des instabilités
observées/recensées :
Bancs
De profonds sous-cavages généralisés Zone de variation
au nord (15 m de long et 3 m de prof.) théorique du niveau marin épais
puis régulièrement espacés au sud (7
grottes de 6 m de prof.), sont observés au Sous-cavage généralisé
sein des bancs calcaires inférieurs. (prof. Max. = 4,60 m)
Des blocs métriques sont notés en pied de
sous-cavage et sur le platier calcaire (de Grottes régulièrement espacées
plus en plus vers le sud).
Du fait de la fracturation importante, la
parois contient des dièdres, surplombs, Formations géologiques :
colonnes et écailles instables. Diaclases Faille Famille F1
N115-40S
Types et caractéristiques des phénomènes
d'érosion potentiels :
Secteur 9
- Détachement de blocs isolés, d'écailles, de
dièdres et de colonnes. Prof. :
- Chute du toit des sous-cavages. 5m Sous-cavage (9m)

Lacune récente de
dièdre (cassures fraiches) Secteur 8

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le secteur Blocs effonfrés
8:

Lmax = 7 m (profondeur maximale des


sous-cavages fracturés) Coupe lithostratigraphique synthétique
type du secteur 8
Crédit photo : Cerema Dter SO
Localisation du secteur 9 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 9

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer). Faille
Zone nord (famille F1)
Diagnostic géotechnique par secteur
homogène

Secteur 9 (2 sur 2) Sous-secteur de l'éboulement


en masse
Description générale :

Le secteur 9 est un linéaire d'eviron 270 m de


falaise rocheuse haute d'environ 8 à 9 m
Zone sud
constituée de strates tabulaires, calcaires et
épaisses à la base devenant fines et marno-
calcaire dans la partie supérieure. Un sous-
cavage irrégulier et parfois profond (1,5 m) Faille
affecte la base de la falaise. (famille F2)
Le secteur est compris entre les failles
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
majeures F1 (N115-40°S) et F2 (N110 à 115- Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
45°S).
La paroi est divisée en deux sous-secteurs
dont un affecté par un éboulement de masse. Formations géologiques :

Types et caractéristiques des instabilités Paroi fragilisée


observées/recensées sur le sous-secteur de (fissures de décompression)
l'éboulement en masse :

Le secteur a été affecté par un phénomène de Blocs basculés


grande ampleur (linéaire de 70 m environ) et
récent (< 5ans). Cet éboulement a créé un
recul estimé à 5 m (déduite de la taille des Eboulement en masse (3000 m3) 5m
Colonne
blocs tabulaires effondrés) et a mobilisé un
volume estimé à 3000 m3. Zone de variation
En arrière, la paroi est fortement fragilisée ; théorique du niveau marin
des fissures de décompression ouvertes
(orientées N135 à pendage vertical) génèrent
des instabilités de type dièdres, surplombs,
colonnes et écailles.
En pied, les nombreux éléments rocheux (liés Marno-calcaires à bancs fins homogènes
à ce phénomène) protègent temporairement le
pied de paroi de l'action des vagues.
Paroi fragilisée
Types et caractéristiques des phénomènes (fissures de décompression)
Fine strate marneuse
d'érosion potentiels :

- Détachement de blocs isolés, d'écailles, de


dièdre et de colonne.
- Eboulement en masse

Eboulement en masse

Recul maximal potentiel pour un


événement unique (Lmax) sur le secteur 9 :

Lmax = 5 m (éboulement en masse


historique du secteur)
Coupe lithostratigraphique schématique type du secteur 9

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 9 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 9

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer). Faille
Zone nord (famille F1)
Diagnostic géotechnique par secteur
homogène

Secteur 9 (2 sur 2) Sous-secteur de l'éboulement


en masse
Description générale :

Le secteur 9 est un linéaire d'eviron 270 m de


falaise rocheuse haute d'environ 8 à 9 m
Zone sud
constituée de strates tabulaires, calcaires et
épaisses à la base devenant fines et marno-
calcaire dans la partie supérieure. Un sous-
cavage irrégulier et parfois profond (1,5 m) Faille
affecte la base de la falaise. (famille F2)
Le secteur est compris entre les failles
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
majeures F1 (N115-40°S) et F2 (N110 à 115- Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
45°S).
La paroi est divisée en deux sous-secteurs
dont un affecté par un éboulement de masse. Formations géologiques : Zone sud
Zone faillée
Types et caractéristiques des instabilités (F2)
observées/recensées sur le sous-secteur hors
éboulement :
Zone de variation Secteur 10
La zone hors éboulement présente des théorique du niveau marin
instabilités locales.
Bancs épais
Zone nord : on relève un décollement de dalle
(1x0,5x0,5m), un surplomb du blockaus (~
0,5m) et de rares fissures de décompression. Sous-cavages
Zone sud : cette zone contient de
nombreuses zones de décompression
(écailles), des sous-cavages (~ 1m) en pied
dans les bancs calcaires épais.
Zone nord Zone sud
Marno-calcaires à bancs fins homogènes Fissuration
Types et caractéristiques des phénomènes
d'érosion potentiels : Blockaus
- Détachement de blocs isolés, d'écailles, de
Fine strate marneuse
dièdre et de colonne.

- Eboulement de masse Ecaille

Sous-cavage irrégulier
Sous-cavage
Recul maximal potentiel pour un
événement unique (Lmax) sur le secteur 9 :

Lmax = 5 m (éboulement de masse


historique du secteur)
Coupe lithostratigraphique schématique type du secteur 9

Crédit photo : Cerema Dter SO


Localisation du secteur 10 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 10

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-mer).

Diagnostic géotechnique par secteur F2


homogène

Secteur 10

Description générale :

Le secteur 10, compris entre la faille F2 et la


Pointe du Chay (exclue), représente un
linéaire d'eviron 90 m de falaise rocheuse
haute d'environ 10 m, constituée de strates
tabulaires marno-calcaires déformées,
Pointe du Chay
d'épaisseur variable, surmontées localement
de boules récifales massives.
L'ensemble repose sur une strates éapisses
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
de calcaire se prolongeant de 5 à 6 m vers Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
le large.

Types et caractéristiques des instabilités Formations géologiques :


observées/recensées :
Lentilles récifales
Deux zones de sous-cavage sont
observées: Sous-cavage
- une zone près du secteur 9 (linéaire de 5 Zone de variation
m, hauteur de 3 m et profondeur de 5m) ; théorique du niveau marin
- une zone plus généralisée, sous les
lentilles récifales, au sein des bancs
calciares épais de la base de la paroi, près F2
de la zone 11 (linéaire de 70 m, profondeurs Bancs calcaires déformés
hétérogènes – max. = 2m - avec
surcreusements locaux). Plate-forme calcaire
La paroi est localement altérée avec des F2
surplombs sous les lentilles récifales et
certains bancs calcaires. Des dièdres sont
aussi obervés (0,6x0,6m). Lentille récifale
Des blocs métriques (formation récifale et
fragment de strates calcaires) sont notés Secteur
sur le platier calcaire.
9
Types et caractéristiques des phénomènes Sous-cavage local Secteur 9
d'érosion potentiels : (entre 3 et 5 m)

- Détachement de blocs isolés, d'écailles, de Sous-cavage : 3m


dièdre et de colonne.
- Eboulement en masse de lentilles récifa- Blocs éboulés
les (toit des sous-cavages).
« Plate-forme » Sous-cavage
calcaire
(5m)
Recul maximal potentiel pour un
événement unique (Lmax) sur le secteur
10 :

Lmax = 5 m (profondeur maximale des


sous-cavages) Coupe lithostratigraphique schématique
type du secteur 10
Crédit photo : Cerema Dter SO
Localisation du secteur 11 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 11

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène Eboulement

Secteur 11 Pointe du Chay

Description générale :

Le secteur 11, correspond principalement à


la Pointe du Chay, ce qui représente un
linéaire d'eviron 65 m de falaise rocheuse
haute d'environ 9 m, constituée de strates
tabulaires calacaires épaisses (2 m)
surmontées de bancs marno-calcaires eux-
même surmontés de calcaires récifaux
« intrusifs » d'épaisseur variable (entre 3 et
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
6 m). Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

Types et caractéristiques des instabilités Pointe du Chay


observées/recensées :

Le secteur 11 présente de nombreux types


d'instabilité dont des écailles, des dièdres, Eboulement Calcaire récifal
des surplombs lié au détachement de en masse
strates calcaires tabulaires et des sous- Surplomp lié à un
cavages importants (jusqu'à 3,5 m) liés à décollement de dalle
l'altération différentielle entre strates marno-
calcaires et calcaire récifal.
Bancs marno- Bancs calcaires épais
Un éboulis de volume important est constaté calcaires
sur l'extrémité sud de la Pointe du Chay.
En tête, une fissure ouverte (20 cm) et
profonde (> 1m) fragilise le haut de falaise
sur au moins 1,5 m de largeur. Cicatrice
Une cicatrice entaille le haut de falaise sur Fissure ouverte Erosion liée à
une profondeur comprise entre 3 et 5 m et un éboulement
traduit un éboulement passé significatif
(entre 60 et 100 m3).
Formations géologiques : 1,5 m
Types et caractéristiques des phénomènes
d'érosion potentiels :
Compar-
- Détachement de blocs isolés, d'écailles et timent
de dièdres.
Sous-cavage local Calcaire
d'environ 3,5 m Fissure ouverte instable récifal
- Eboulement en masse des calcaires
récifaux surplombant les sous-cavages
marno-calcaires.
Marno-
calcaire
(au niveau de la Pointe du Chay)
Recul maximal potentiel pour un Zone de variation
événement unique (Lmax) sur le secteur théorique du niveau marin
8:
Sous-
Lmax = 5 m (profondeur maximale cavages
constatée des cicatrices d'érosion) Coupe lithostratigraphique schématique type du secteur 11
Crédit photo : Cerema Dter SO
Localisation du secteur 12 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 12

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-Mer).

Diagnostic géotechnique par secteur F2


homogène Pointe du Chay

Secteur 12

Description générale :

Le secteur 12 s'étend sur environ 70 m au


sud de la Pointe du Chay. La falaise
rocheuse, haute d'environ 8 m, est
constituée de strates tabulaires calcaires
épaisses (1 à 2 m) surmontées de bancs
marno-calcaires à dominante marneuse,
eux-même surmontés de calcaires récifaux
« intrusifs » d'épaisseur variable (entre 3 et
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014
4 m). Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

Types et caractéristiques des instabilités


observées/recensées :
Formations géologiques : Pointe du Chay
Le secteur 12 présente de nombreux types
d'instabilité dont un éboulement de masse Compartiment
de 60 m de long (environ 2000 m3). Une Instable
fracturation importante fragilise la paroi (fissure ouverte)
actuelle en isolant des écailles et des
dièdres sur des profondeurs d'au moins 3 à Eboulement
4 m. Des éboulements récents et réguliers de masse
s'accumulent sur les éboulis de l'éboulement
de masse.
Localement des surplombs sont observés à
la transition entre les différentes strates
calcaires. Fissure ouverte
En tête, une fissure ouverte (0,2 m) et
profonde (> 1m) fragilise le haut de falaise
sur au moins 1,5 m de largeur et 5 m de Dièdres et ecailles 1,5 m
longueur. (2 à 3 m)
Calcaire stratifié
Au sud du secteur, l'érosion est plus forte en
tête qu'en pied de falaise, cas unique sur la
& calcaire récifal
Fissure Secteur 13
Pointe du Chay.
ouverte
Types et caractéristiques des phénomènes
d'érosion potentiels : Marno-calcaire
Surplombs locaux
- Détachement de blocs isolés, d'écailles et
de dièdres. Eboulement
- Eboulement de compartiments instables de masse
sur 1 à 2 m de profondeur ou éboulement
en masse.
Eboulement en masse Zone de variation
(blocs = 3m) théorique du niveau marin
Recul maximal potentiel pour un
événement unique (Lmax) sur le secteur
12 :

Lmax = 5 m (profondeur de l'éboulement Coupe lithostratigraphique schématique


en masse constaté) type du secteur 12
Crédit photo : Cerema Dter SO
Localisation du secteur 13 sur la Pointe du Chay Zoom sur le secteur 13

Falaises de la Pointe du Chay


(commune d'Angoulins-sur-mer).

Diagnostic géotechnique par secteur


homogène

Secteur 13

Description générale :

Le secteur 13 s'étend sur près de 300 m


jusqu'à la Pointe de la Belette. La falaise
rocheuse, dont la hauteur passe de 8 m
au nord à 2 m au sud est constituée de
strates marno-calcaires à dominante
marneuse, surmontés de calcaires stratifiés
(cas 2) ou récifaux « intrusifs » (cas 1) Pointe de la Belette
d'épaisseur variable (entre 2 et 6 m).
Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014 Fond de plan : IGN Bd Ortho 2014

Types et caractéristiques des instabilités


observées/recensées :
Formations géologiques : Cicatrices d'arrachement
Le secteur 13, très actif, est marqué par des
éboulements de masse significatifs,
fréquents et récents (deux survenus en
2016) compris entre 200 et 300 m3. Ces
éboulements affectent toute la hauteur de la
paroi et produisent des reculs de 2 à 4 m.
Une érosion importante des bancs marneux
induit des sous-cavages (jusqu'à 3 m) Eboulement récent (qq jours)
lorsque les couches supérieures sont Eboulement récent (qq jours)
récifales ou des surplombs lorsque le
calcaire sus-jacent est stratifié (0,5 à 2 m).
Zone de variation
De nombreux dièdres et écailles instables théorique du niveau marin
s'accrochent encore à la paroi.
La falaise est marquée par la présence de
nombreuses cicatrices d'arrachement dont
Cas 1 Cas 2
les plans présentent deux orientations
conjuguées (90 °).
Localement, des traces d'humidité sont
observées en pied de paroi à la base des
bancs marneux.
Bancs calcaires
Types et caractéristiques des phénomènes découpés
d'érosion potentiels : (emplacement Bloc de 2 m Recul
d'un dièdre
- Détachement de blocs isolés, d'écailles et
éffondré)
de dièdres.
- Eboulement de compartiments instables Sous-cavage Surplomb
(jusqu'à 3 m) (entre 0,5
sur 1 à 2 m de profondeur ou éboulement et 2 m)
de masse (3-4 m de profondeur). Eboulement récent
(en partie déblayé)

Recul maximal potentiel pour un Bancs marneux


événement unique (Lmax) sur le secteur
13 : Coupes lithostratigraphiques schématiques types
Lmax = 4 m (profondeur des du secteur 13
éboulements observés)
Crédit photo : Cerema Dter SO
ANNEXE 5

Indicateurs retenus pour la


digitalisation du trait de côte

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Pointe du Chay
levé de l'indicateur "limite de la végétation"

Légende
TdC_2014_chay
orthophotographie IGN 2014

1:1 500

NORD
Pointe du Chay
levé de l'indicateur "limite de la végétation"

Légende
TdC_2014_chay
orthophotographie IGN 2014

1:1 500

NORD
ANNEXE 6

Etapes suivies pour le calcul des


taux moyens (approche MobiTC)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Falaises de la Pointe du Chay
Les étapes de Mobitc

Etape 1 : digitalisation des traits de Etape 2 : Calcul de l'enveloppe et de la


côte . ligne de base (squelette).

Etape 4 : Calcul des taux et


ANNEXE 7

Cartographie des taux moyens


annuels sur la Pointe du Chay

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Pointe du Chay
Carte des Taux annuels
entre 1985 et 2014

Légende
Taux d'érosion entre 1985 et 2014
50 à 70 cm/an
30 à 50 cm/an
20 à 30 cm/an
10 à 20 cm/an
0 à 10 cm/an
orthophotographie IGN 2014
1:2 000

NORD
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
Pointe du Chay
digitalisation des traits de côte
entre 1985 et 2014 NORD

Légende
TdC_2014_chay 0 25 50 m
TdC_1985_chay
ANNEXE 8

Extraits des cartographies existantes


sur l'estimation des taux moyens
annuels (études antérieures)

Estimation du recul des falaises de la Pointe du Chay – Calcul des taux et expertise géotechnique Affaire 14.17.G422
Extrait des résultats de l'étude de C. Point (2013)

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