tfe priscille chap I

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CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALES SUR LES RESEAUX

ELECTRIQUES
I.1. INTRODUCTION
L’exploitation du réseau électrique consiste à produire, transporter et
distribuer l’énergie demandée par les charges installées. Cette énergie doit être fournie
sous tension et fréquence dans de limites acceptables afin de garantir un bon
fonctionnement des charges et des équipements du réseau. Pour la tension, en général
une variation de 5% autours de la valeur nominale (parfois 10%) est tolérée. Par
ailleurs, la fréquence ne doit pas excéder 0.5% de la fréquence nominale. En plus du
contrôle permanent de la tension et de la fréquence.

I.1.1. DEFINITION
Les réseaux électriques est l’ensemble des appareils destinés à la production, au
transport, à la distribution et à l’utilisation de l’électricité.
Les réseaux électriques ont pour fonction d'interconnecter les centres de production
tels que les centrales hydrauliques, thermiques... avec les centres de consommation
(villes, usines...).
L'énergie électrique est transportée en haute tension, voire très haute tension pour
limiter les pertes joules (les pertes étant proportionnelles au carré de l'intensité) puis
progressivement abaissées au niveau de la tension de l'utilisateur final. [1]

figureI 1:: schéma générale d’un réseau électrique. [1]

I.1.2 SCHEMA D’UN RESEAU DE DISTRIBUTION ELECTRIQUE


Les systèmes électriques sont de systèmes de livraison d’énergie en temps réel, temps
réel signifie que l’électricité produite, transportée, est fourni au moment ou vous
allumez l’interrupteur de Lumière.
Un réseau électrique est un système maillé mettant en œuvre:
 Des nœuds (ou postes) ou sont raccordés: les centrales (centre de production),
les charges (consommation) et les lignes électriques (élément du réseau).
 Des branches (ou lignes électriques):
Le maillage du réseau améliore la disponibilité de l’alimentation en énergie aux
usagers, la stabilité et la qualité du produit électrique car les deux dépendent de la
puissance de court-circuit, laquelle augmente avec le maillage ou plus exactement
avec le nombre et la puissance des centres de production installés raccordés.[2]

figureI 2: schéma unifilaire d'un réseau de distribution électrique. [3]

I.2. Les éléments constitutifs d'un réseau


Un réseau de distribution électrique importante et complète comprend les parties
suivantes:
 Les usines de production de l’énergie électrique ou centrales électriques;
 Un réseau de lignes de transport à (très) haute tension
 Des postes de transformation, d’interconnexion, de répartition;
 Des réseaux de lignes de distribution en moyenne tension;
 Des postes de transformation (cabines), associés à des lignes d’utilisation à
basse tension.

I. 3. Les lignes électriques


Les lignes électriques assurent la fonction « transport de l'énergie » sur les longues
distances. Elles sont constituées de 3 phases, et chaque phase peut être constituée d'un
faisceau de plusieurs conducteurs (de 1 à 4) espacés de quelques centimètres afin de
limiter l'effet couronne qui entraîne des pertes en lignes, différentes des pertes Joule.
L'ensemble de ces 3 phases électriques constitué d’un terne.
Un pylône électrique : peut supporter plusieurs ternes: en France rarement plus de 2,
mais d'autre pays comme l'Allemagne ou le Japon font supporter à leur pylône jusqu’à
8 ternes. Les pylônes sont tous soigneusement reliés à la terre par un réseau de terre
efficace, dont le role principal est de maintenir les cables à une distance minimale de
la securité du sol et des obstables, afin d’assurer la sécurité des personnes et des
installations situés aux voisinages des lignes.
Les pylônes supportent les conducteurs par des isolateurs en verre ou en porcelaine
qui résistent aux tensions élevées des lignes électriques. Généralement la longueur
d'un isolateur dépend directement de la tension de la ligne électrique qu'il supporte.
Les isolateurs sont toujours munis d'éclateurs qui sont constitués de deux pointes
métalliques se faisant face. Leurs distance est suffisant
Nous distinguons quatre types de lignes :
• ligne de distribution à basse tension ;
• ligne de distribution à moyenne tension ;
• ligne de transport à haute tension ;
• ligne de transport à très haute tension ;

a) Lignes de distribution BT
Ce sont les lignes installées à l’intérieur des édifices, usines et maisons
(bâtiments) pour alimenter les moteurs, cuisinières, lampes, etc… Les lignes de
distribution BT acheminent l’électricité vers les consommateurs BT. Avec une tension
comprise entre 230 et 400 volts.

b) Lignes de distribution MT
Ce sont les lignes qui relient les clients MT aux postes de transformation principaux
de la compagnie d’électricité. Leurs tensions sont comprises entre 1KV et 50KV.

c) Lignes de transport HT
Les lignes haute tension acheminent l’électricité sur des distances plus courtes et
relient les régions et les agglomérations entre elles, à des tensions comprise entre 50 et
150KV.
d) Lignes de transport THT
Ce sont les lignes qui relient les centrales éloignées aux centres d’utilisation.
Ces lignes peuvent atteindre des longueurs de 1000 km et elles fonctionnent à des
tensions allant jusqu’à 765 kV.

I.3.1 Propriétés des lignes de transport


Le rôle fondamental d’une ligne est de transporter une puissance active. Si elle
doit également transporter une puissance réactive, celle-ci doit être faible par rapport à
la puissance active.
En plus de ces exigences, une ligne de transport doit posséder les caractéristiques de
base suivantes :
a. La tension doit demeurer constante sur toute la longueur de la ligne et
pour toutes les charges entre zéro et la charge nominale.
b. Les pertes doivent être faibles afin MT que la ligne possède un bon
rendement.
c. Les pertes joules ne doivent pas faire surchauffer les conducteurs. [3]

figureI 3:lignes de transport d'énergie électrique.

I.3.2. Les transformateurs de puissance


On trouve sur les réseaux électriques deux types de transformateurs de puissance:
 les autotransformateurs qui n'ont pas d'isolement entre le
primaire et le secondaire. Ils ont un rapport de
transformation fixe quand ils sont en service, mais qui peut être
changé si l'autotransformateur est mis hors service.
 les transformateurs avec régleurs en charge sont capables de
changer leur rapport de transformation quand ils sont en service.
Ils sont utilisés pour maintenir une tension constante au
secondaire (la tension la plus basse) et jouent un rôle important
dans le maintien de la tension.
Les transformateurs étant des matériels particulièrement coûteux,
leur protection est assurée par différents mécanismes redondants.

figureI 4: Le transformateur de puissance

I.3.3. Les postes électriques


Les postes électriques sont les nœuds du réseau électrique. Ce sont les points de
connexion des lignes électriques. Les postes des réseaux électriques peuvent avoir
deux finalités:
 L’interconnexion entre les lignes de même niveau de tension: Cela permet
de répartir l'énergie sur les différentes lignes issues du poste;
 La transformation de l’énergie: Les transformateurs permettent de passer
d'un niveau de tension à un autre.

figureI 5: poste électrique.


I.3.4. les types des postes
Les postes électriques sont des éléments principaux du réseau électrique. Ils
reçoivent l’énergie électrique, la transforment (en passant d’un niveau de tension à un
autre) et la répartissent (en assurant la jonction des différents réseaux électriques). On
y trouve un certain nombre d’appareils électriques (transformateurs, disjoncteurs,
sectionneurs…) qui participent au bon fonctionnement du réseau.
Il existe trois grandes catégories de postes électriques:
 Les postes de transformation
 Les postes d’interconnexion
 Les postes de distribution
Il existe deux modes d’emplacement du poste de distribution selon la
puissance du transformateur:
• Poste sur support
• Poste cabiné (maçonné).

I.3.4.1. Les différents éléments d'un poste électrique


Un poste électrique est un ensemble d’appareillage arrangé de sorte à:
Faire transiter la puissance d’un niveau de tension à un autre, en général s’il
s’agit d’un poste de répartition ou de distribution, le poste sert à baisser la
tension;
Réglage de la tension, comptage de puissance, surveillance, etc.
Cet ensemble d’appareillage comporte les appareillages de puissance, des
appareillages de connexion, les appareillages de coupures, les appareillages de
protection, les appareillages de mesure etc.
 B: jeu de barre: Un jeu de Barres est un ouvrage électrique triphasé dominant
sur la longueur du poste. Il permet de relier entre eux les départs de même
tension qui y aboutit. Les jeux de Barres sont typiquement soit des Barres
plates, soit des tubes
 TP: transformateur de puissance
 D: disjoncteur:
 S: sectionneur
 Les appareillages de mesures et de comptages de puissance. [1]
I.4. La classification des réseaux électriques
Les réseaux électriques peuvent être classifiés en différentes catégories en
fonction de leur portée, de leur tension, de leur architecture et de leur utilisation. Voici
quelques-unes des classifications courantes des réseaux électriques:
1. Selon la portée:
- Réseau électrique national: il s'agit du réseau qui couvre tout un pays ou
une région large. Il relie les différentes centrales électriques, les postes de
transformation, les postes de distribution et les consommateurs à grande échelle.
- Réseau électrique régional: Ce réseau couvre une région spécifique, telle
qu'une partie d'un pays ou un groupe de pays voisins. Il permet la coordination de la
production et de la distribution d'électricité à une échelle régionale.
- Réseau électrique local: Aussi connu sous le nom de réseau de distribution,
il dessert des zones spécifiques, telles que des villes, des quartiers ou des
communautés. Il est connecté au réseau régional ou national pour recevoir l'électricité
et la distribuer aux consommateurs locaux.
2. Selon la tension:
- Réseau de transmission: il fonctionne à des tensions élevées (typiquement de
l'ordre de kilovolts) et est chargé de transporter l'électricité sur de longues distances
depuis les centrales électriques jusqu'aux postes de transformation.
- Réseau de distribution: il fonctionne à des tensions plus basses (typiquement
de l'ordre de quelques kilovolts à quelques centaines de volts) et distribue l'électricité
depuis les postes de transformation jusqu'aux consommateurs finaux, tels que les
ménages, les industries et les commerces.
3. Selon l’architecture:
- Réseau monolithique: il s'agit d'un réseau électrique traditionnellement
centralisé, avec une seule source de production principale qui alimente plusieurs
postes de transformation et de distribution.
- Réseau en boucle ou maillé: Ce réseau est conçu de manière à ce que plusieurs
cheminements d'alimentation soient disponibles pour acheminer l'électricité. Cela
améliore la fiabilité et la résilience du réseau, car en cas de panne, l'électricité peut être
acheminée par d'autres chemins.
4. Selon l’utilisation:
- Réseau de transport: il est principalement responsable du transport de
l'électricité sur de longues distances, en utilisant des lignes à haute tension et des
postes de transformation.
- Réseau de distribution: il est chargé de distribuer l'électricité aux
consommateurs finaux à travers des transformateurs, des postes de sectionnement et
de distribution.
Il convient de noter que cette classification est une simplification, et il peut exister
d'autres classifications en fonction de différents paramètres spécifiques à chaque pays
ou région. [4]

Les différents niveaux de tensions :


Les compagnies d’électricité divisent leurs réseaux en quatre grandes catégories :
 Réseaux de transport
 Réseaux d’interconnexion
 Réseaux de répartition
 Réseaux de distribution

Tableau 1.1 DIFFERENTS NIVEAU DE TENSION


Domaine de tension Valeur de la tension nominale (Un en Volt)
Courant alternatif Courant
continu
Très basse tension TBT Un ≤ 50 Un ≤ 120
Basse tension BTA 50 < Un≤ 500 120 <U n≤ 750
BT BT 500 < Un ≤ 1000 750 < Un≤
1500
Haute tension HTA 1000 < Un ≤ 50000 1500 < Un ≤
HT 75000
HTB Un ≥ 50000 Un ≥ 75000
[3]

I.4.1. les réseaux d'interconnexion et transport


Ces réseaux assurent le transport et l’interconnexion en très haute tension et en
haute tension vers les points de consommation et de répartition. Ces réseaux
comprennent les centrales de production ainsi que les lignes et les postes de
transformation, leurs rôles sont:
 Collecter l’énergie produite par les centrales et de l’acheminer vers les zones
de consommation (fonction transport).
 Permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production, et
assurer la Compensation des différents manques (fonction interconnexion).

figureI 6: réseau de transport. [2]

I.4.2. les réseaux de répartition


Ces réseaux comprennent les lignes de transport et les postes de transformation
intermédiaires entre le réseau de transport et le réseau de distribution. Ce sont des
réseaux haute tension, dont le rôle est de répartir l'énergie électrique au niveau
régional. Ils peuvent êt re aériens ou souterrain

figureI 7: réseau de répartition. [2]

I.4.3. les réseaux de distribution


 Ils ont pour rôle de fournir aux réseaux d’utilisation la puissance dont ils ont
besoin.
Ils utilisent deux tensions:
 Des lignes à moyenne tension (MT ou HTA) alimentées par des postes HT/MT
et fournissant de l’énergie électrique, soit directement aux consommateurs
importants soit aux différents postes MT/BT.
 Des lignes à basse tension qui alimentent les usagers’ soit en monophasé soit
en triphasé. Les réseaux MT font pratiquement partie, dans leur totalité des
réseaux de distribution.

figureI 8: schéma d'un réseau de distribution. [2

I.5. structure d'un réseau électrique


Les réseaux électriques peuvent être organisés selon plusieurs types de structures
exposées ci-dessous:
 Structure maillée
 Structure radiale ou bouclée.
 Structure arborescente

I.5.1 les réseaux radiaux


Les réseaux radiaux sont couramment utilisés pour les réseaux de
distribution d'électricité dans les zones rurales ou les zones moins densément peuplées.
Ils conviennent lorsque les utilisateurs finaux sont dispersés et que les charges sont
relativement faibles. Cependant, en raison de leur nature unidirectionnelle, les réseaux
radiaux peuvent être moins résilients aux pannes et peuvent nécessiter des mesures
supplémentaires pour assurer la fiabilité et la qualité de l'alimentation électrique
 Point d’alimentation.
 Flux unidirectionnel
 Absence de boucles.
 Maintenance plus simple
 Coût réduit
I.5.2 les réseaux maillés
Le réseau maillé est une topologie de réseau où tous les hôtes sont connectés
pair à pair sans hiérarchie centrale, formant ainsi une structure en forme de filet. Par
conséquent, chaque nœud doit recevoir, envoyer et relayer les données.
Un réseau maillé est une configuration de réseau électrique où plusieurs chemins
d'alimentation sont disponibles pour acheminer l'électricité. Dans un réseau maillé,
différentes lignes de distribution sont interconnectées, ce qui permet à l'électricité de
circuler à travers plusieurs trajets différents. Cette structure en maille offre plusieurs
avantages importants.
 Fiabilité et résilience
 Flexibilité et redondance
 Maintenance plus facile
 Intégration des énergies renouvelables. [4]

I.6. Notion Sur Le Reseau De Distribution Basse Tension

I.6.1. Les Reseaux Bt


Les réseaux à basse tension (BT : < 1 kV) sont en grande majorité exploités en
antenne et généralement en structure arborescente. Certains réseaux de grandes villes,
sont exploités maillés pour assurer une meilleure qualité de service.

I.6.2 Constitution des réseaux


Les réseaux BT sont généralement issus de sources triphasées (4 fils, 3 phases
et neutre), mais dans de nombreux pays, les réseaux BT sont monophasés (2 fils, phase
et neutre).
Suivant les contraintes d’environnement, les ouvrages peuvent être réalisés par deux
techniques soit en lignes aériennes, soit en câbles enterrés.

I.6.2.1 Réseaux aériens


Ils existent généralement dans les zones rurales et sont constitués par :
 des conducteurs isolés torsadés assemblés en faisceaux ; un faisceau
comprend un neutre porteur, autour duquel sont torsadés les trois
conducteurs de phase en cuivre ou aluminium et, éventuellement, le ou les
conducteurs d’éclairage public.
 des conducteurs nus en cuivre ou en alliage d’aluminium. Des
conducteurs nus, présente de nombreux avantages : meilleure fiabilité,
meilleure qualité de service, exploitation plus aisée, amélioration de la
sécurité des tiers et des intervenants.

I.6.2.2 Réseaux souterrains


Ils sont constitués de câbles isolés comprenant les conducteurs de phase et le
conducteur du neutre. Cette structure est plus coûteuse, mais c’est la seule qui puisse
être employée en zone urbaine dense ; les câbles sont en général de forte section (150
ou 240 mm²) en prévision des aléas d’évolution des charges.[3]

I.7. LES CHOIX DES VALEURS DE BASE DANS UN RESEAU


Si on considère les puissances, les tensions, les courants et les impédances d’un réseau
monophasé ou triphasé, quatre valeurs de base peuvent êtres définie soit :
 Une puissance de base (apparente)
 Une tension de base
 Un courant de base
 Une impédance (ou admittance) de base. [1]

I.8. Méthodologie de dimensionnement d’une installation électrique


1.8.1 Introduction
Dans les installations industrielles, la continuité de la distribution de l’énergie
électrique aux différents récepteurs exige un dimensionnement correct de chaque partie
de l’installation : transformateurs, câbles, et organes de protection, et dans ce travail
nous illustrerons les différentes étapes à suivre pour dimensionner une installation
électrique, qui nécessite une détermination précise des canalisations et leurs
protections électriques, en outre l’installation doit assurer la protection des biens et des
personnes sans nuire au bon fonctionnement, l’étude d’une installation électrique se
fait méthodiquement en respectant les étapes suivantes

 Recueillement des données et établissement des bilans de puissance ;


 Détermination des sections des câbles ;
 Détermination des chutes de tension ;
 Détermination des courants de court-circuit ;
 Détermination des calibres In des déclencheurs des disjoncteurs ;
 Choix des dispositifs de protection ;

 Sélectivité des protections.

1.8.2 Bilan de puissance


Pour étudier une installation, la connaissance de la réglementation est un
préalable. Le mode de fonctionnement des récepteurs (régime normal, démarrage,
simultanéité, etc.), et la localisation, sur le plan du ou des bâtiments, des puissances
utilisées permettent de réaliser un bilan des puissances installées et utilisées et, ainsi,
d'en déduire la puissance et le nombre des sources nécessaires au fonctionnement de
l'installation. Des informations concernant la structure tarifaire sont aussi nécessaires
pour faire le meilleur choix du raccordement de l'installation au réseau au niveau de la
moyenne tension ou de la basse tension.
Puissance installée
La puissance installée Pinst est égale à la somme des puissances nominales Pnom des
récepteurs de l’installation.
Pinst= Σ Pnom(Récepteur)…………………..……………… (1-1)

La valeur de la puissance nominale d’un récepteur est donnée par sa documentation


technique. En pratique, la puissance nominale d’un récepteur n’est pas toujours égale à
la puissance consommée par ce dernier :
 Pour un moteur, la puissance nominale correspond à la puissance de sortie sur
son arbre. La puissance d’entrée consommée est évidemment plus importante.
 Pour une lampe à décharge ou une lampe fluorescente, qui possède un ballast
stabilisateur, la puissance nominale indiquée sur la lampe (correspondant à la
consommation par la lampe seule) est inférieure à la puissance consommée par
la lampe et son ballast.
Facteur d'utilisation maximale ( )
Dans une installation industrielle, on suppose que les récepteurs ne seront jamais
utilisés à pleine puissance. On introduit alors un facteur d'utilisation ( ) qui varie
généralement de 0,3 à 1. A défaut de précision, on peut prendre :
 = 0.75 pour les moteurs.
• = 1 pour l’éclairage et le chauffage.
• Pour les prises de courant, tout dépend de leur destination.

Facteur de simultanéité ( )
Dans une installation industrielle, les récepteurs (d'un atelier par exemple)
alimentés par une même canalisation, ne fonctionnent pas simultanément dans tous les
cas. Pour tenir compte de ce phénomène, qui reste lié aux conditions d'exploitation de
l'installation, dans le dimensionnement des liaisons, on applique à la somme des
puissances des récepteurs le facteur de simultanéité.
En l'absence d'indications précises résultant de l'expérience d'exploitation d'installations type,
les valeurs des tableaux suivants peuvent être utilisées

Tableau 2 : facteur de simultanéité pour armoires de distribution des abonnées


Nombre de circuits Facteur de simultanéité

2 et 3 0.9
4 et 5 0.8
6 et 9 0.7
50 et plus 0. 38

Facteur tenant compte des prévisions d'extension


Le rôle du facteur d’extension, appelé aussi facteur de réserve, est de prévoir une
augmentation de la puissance absorbée. Rarement utilisé sur des circuits terminaux,
mais plutôt sur un ensemble de plusieurs départs comme un coffret ou une armoire
électrique. Le coefficient varie de 1 à 1,3. Pour les installations industrielles on prend
généralement 1,2 qui sera le cas pour notre travail.
1.8.3 Détermination des sections des câbles
En conformité avec les recommandations de la norme NF C 15-100, le choix de la
section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire aux conditions suivantes
:
 La section doit supporter, durant le temps de fonctionnement, l’échauffement
admissible qui se produit en régime normal.
 Elle doit supporter, en cas de court-circuit, et durant le temps qui précède la réaction
des protections, l’échauffement imposer par ce régime.
 La chute de tension provoquée par le passage du courant dans les conducteurs doit
être
compatible avec la tension existante au départ et celle souhaitée à l’arrivée.

Une fois ces conditions sont calculées on détermine quelle est la plus petite section
normalisée appartenant au type de câble choisi qui satisfait simultanément les trois
conditions ci-dessus.
La détermination de la section d’un câble se fait selon les trois critères suivants :
 Calcul de la section technique
 Calcul de la section sécuritaire
1.8.3.1 Section technique
La détermination de la section de l’âme d’un câble consiste à déterminer quelle
est la plus petite section normalisée appartenant au type de câble choisi qui satisfait
simultanément les trois conditions suivantes :
 Echauffement normal
 Chute de tension
 Surcharge due au court-circuit
 Echauffement normal :La température de l’âme en fonctionnement normal
est permanente et ne doit pas dépasser la température maximale acceptable
par les matériaux constituant le câble retenu. Cette condition détermine une
section que nous appellerons Sj.
 Chute de tension :La chute de tension, provoquée par le passage du
courant dans les conducteurs, doit être compatible avec les tensions
existantes au départ et souhaitées à l’arrivée. Cette condition détermine ce
que nous appelons Sz.
 Surintensité due au court-circuit :La température atteinte par l’âme à la
fin d’une surcharge de courte durée due par exemple à un court-circuit ne
doit pas dépasser la température dite de court-circuit admise par les
matériaux constituant le câble retenu.
Cette condition détermine la section que nous appellerons Sc.
La plus grande des trois sections Sj, Sz, Sc est la section technique nécessaire à la
liaison.
1.8.3.2 Section de sécurité Ss
Elle intervient lors des défauts doubles dans le cas du régime du neutre IT, et Pour obtenir
la section des conducteurs de phase, il faut
Déterminer une lettre de sélection qui dépend du conducteur utiliser et de son mode de
pose (Tableau N°1 de l’annexe 1).
 Déterminer un coefficient K qui caractérise l’influence des différentes conditions
d’installation. Ce coefficient K s’obtient en multipliant les facteurs de correction, K1,
K2, K3, KN et KS :

 Le facteur de correction K1 prend en compte le mode de pose.


 Le facteur de correction K2 prend en compte l’influence mutuelle des circuits
placés cote à cote.
 Le facteur de correction K3 prend en compte la température ambiante et la nature
de l’isolant.
 Le facteur de correction du neutre chargé .
 Le facteur de correction dit de symétrie .

Les tableaux (N°2 ; N°3 ; N°4 ; N°5) de l’Annexe 1 permettent de déterminer la


section des conducteurs de phase d’un circuit. Et ils ne sont utilisables que pour des
canalisations non enterrées et protégées par disjoncteur.
1.8.4 Détermination des chutes de tension admissibles
L'impédance d'une canalisation est faible mais non nulle : lorsqu'elle est traversée par le
courant d'emploi, il y a chute de tension entre son origine et son extrémité.
Or le bon fonctionnement d'un récepteur (moteur, éclairage) est conditionné par la
valeur de la tension à ses bornes. Il est donc nécessaire de limiter les chutes de tension
en ligne par un dimensionnement correct des canalisations d'alimentation. [5]
Cette section permet de déterminer les chutes de tension en ligne afin de vérifier qu'elles
soient :
 Conformes aux normes et règlements en vigueur,
 Acceptables par le récepteur,
 Adaptées aux impératifs d'exploitation.

Calculer la chute de tension électrique dans un câble


Voici la formule théorique pour calculer la chute de tension électrique dans un câble:
∆ν= (L/s*cos+λL*sin)Ib…………………………………………………………(1-3)
∆V : chute de tension, en volt b
: coefficient :=1 pour circuit
triphasé =2
pour circuit monophasé
: Résistivité du conducteur en service normal, soit 1,25 fois celle à 20 °C
 = 0,0225 W mm²/m pour le cuivre ;  = 0,036 Ω mm²/m pour l'aluminium
L : longueur de la
canalisation, en mètre S :
section des conducteurs, en
mm²
: Facteur de puissance ; en l'absence d'indication précise on peut prendre =
0,8
(sin = 0,6)
Ib: courant maximal d'emploi, en
ampère
λ : réactance linéique des
conducteurs, en Ω /m On définit
la chute de tension relative :
∆V/Vn pour les circuits triphasés ou monophasés alimentés entre phase et neutre
∆V/Un pour les circuits monophasés alimentés entre phases (dans ce cas, ∆V
représente une chute de tension entre phases).

Limites des chutes de tension en ligne


La norme NF C 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de
l’installation BT et tout point d’utilisation n’excède pas les valeurs du Tableau 4.

Tableau I.3 : Limites des chutes de tension.


Type d'installations Eclairage Autres usages (force
motrice)
Alimentation par le réseau BT de distribution 3% 5%
publique

Alimentation par poste privé MT/BT 6% 8%


Lorsque les canalisations principales de l’installation ont une longueur supérieure à 100 m, ces chutes
de tension peuvent être augmentées de 0,005 % par mètre de canalisation au-delà de 100 m, sans
toutefois que ce supplément soit supérieur à 0,5 %

1.8.5 Détermination des courants de court-circuit


Toute installation électrique doit être protégée contre les courts-circuits et ceci,
sauf exception, chaque fois qu’il y a une discontinuité électrique, ce qui correspond le
plus généralement à un changement de section des conducteurs.
L’intensité du courant de court-circuit est à calculer aux différents étages de
l’installation ; ceci pour pouvoir déterminer les caractéristiques du matériel qui doit
supporter ou couper ce courant de défaut.
1.8.6 Les défauts les plus courants sont :
 Surintensité par surcharge.
 Surintensité par court-circuit.
 Surtension.
 Baisse ou manque de tension.
 La surcharge

Les principaux défauts de court-circuit :


Dans les installations électriques différentes courtcircuit peuvent se produire.
Les Caractéristiques des courts-circuits
 Leurs durées
 Leurs origines
 Leurs localisations
Outre ces caractéristiques, les courts-circuits peuvent être :
 Monophasés : 80 % des cas.
 Biphasés : 15 % des cas. Ces défauts dégénèrent souvent en défauts triphasés
 Triphasés : 5 % seulement dès l’origine.
Conséquences des défauts de court-circuit : Elles sont variables selon la nature et la durée
des défauts, le point concerné de l’installation et l’intensité du courant :
 Au point de défaut, la présence d’arcs de défaut, avec :
 Détérioration des isolants
 Fusion des conducteurs
 Incendie et danger pour les personnes
 Pour le circuit défectueux :
 Les efforts électrodynamiques, avec :
- déformation des JdB (jeux de barres),
- arrachement des câbles
 Sur-échauffement par augmentation des pertes joules, avec risque de détérioration des
isolants
 Pour les autres circuits électriques du réseau concerné ou de réseaux situés à
proximité
 Les creux de tension pendant la durée d’élimination du défaut, de quelques
millisecondes à quelques centaines de millisecondes
 La mise hors service d’une plus ou moins grande partie du réseau suivant son schéma
etla sélectivité de ses protections
 L’instabilité dynamique et/ou la perte de synchronisme des machines
1.8.6 Choix des dispositifs de protection
Le choix d’un disjoncteur doit se faire en fonction : Des caractéristiques de réseau sur lequel
il est installé
 De la continuité de service
 Des diverses règles de protection à respecter.
Les disjoncteurs : Un disjoncteur est un appareil de connexion capable d’établir, de
supporter et d’interrompre des courants dans des conditions normales et anormales
jusqu’à son pouvoir de coupure ultime.
Caractéristiques d’un disjoncteur de basse tension :
Les caractéristiques à prendre en compte dans le choix d’un disjoncteur sont :
 La tension assignée (Ue) :ou tension d’utilisation
 Le courant assigné (Inas) : courant d’utilisation dans les conditions
normales
 Le nombre de pôles :les schémas des liaisons à la terre et la fonction
requise(Protection, commande, sectionnement) détermine le nombre de
pôles
 Le pouvoir de coupure(PdC) :ou courant maximalque peut couper
l’appareil
 La courbe de déclenchement :variation du temps de déclenchement en
fonction du rapport I/In.
I.10 Conclusion
Ce premier chapitre de notre mémoire a présenté un aperçu des généralités sur les
réseaux électriques. Nous avons exploré les principaux concepts et éléments clés qui
définissent ces réseaux essentiels pour la distribution d'électricité. Voici les points
saillants que nous avons abordés:
Tout d'abord, nous avons examiné l'importance des réseaux électriques dans notre
société moderne. Nous avons constaté que les réseaux électriques jouent un rôle
crucial dans l'alimentation en énergie des ménages, des entreprises et des industries.
Ils sont indispensables pour répondre à nos besoins en électricité et soutenir le
développement économique.
Nous avons consacré ce chapitre aux généralités sur les réseaux électriques à savoir:
 Des notions sur le transport et la distribution de l’énergie électrique ;
Des rappels et les différents éléments qui constituent un réseau électrique tels que: les postes
et leurs appareillages. Ce chapitre constitue une essentielle pour la compréhension du reste de
ce mémoire.

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