MPHY03
MPHY03
MPHY03
MÉMOIRE
Présenté à
Présenté par :
Monsieur Latreche Laid
Sujet
Soutenu le : 02 / 07 / 2013
A.Bourahla Encadreur
R.Khodja Examinateur
H.Hentit Examinateur
MÉMOIRE
Présenté à
Présenté par :
Monsieur Latreche Laid
Sujet
Soutenu le : 02 / 07 / 2013
A.Bourahla Encadreur
R.Khodja Examinateur
H.Hentit Examinateur
Monsieur A. Bourahla, mon encadreur, avait bien voulu m’y accueillir, m’encourager
dans cette voie parfois difficile qu’est la recherche, me proposer ce thème et me diriger pour sa
bonne réalisation. Je veux aussi lui exprimer ma sincère gratitude pour sa disponibilité à mon
égard, pour ses conseils, ses orientations, ainsi que pour son aide dans la rédaction de ce
mémoire.
Je remercie ma famille et surtout mes parents pour leur encouragement et leurs patience
durant les étapes difficiles de ma vie.
L’épaisseur est la propriété la plus importante des couches mince, car elle détermine la
majorité de leurs propriétés physique. D'autre part, presque toutes les propriétés des couches
minces dépendent de l'épaisseur et peuvent être donc utilisés pour la déterminer. De ce fait
résulte une grande diversité dans les méthodes de mesure. Le concept lui-même de l'épaisseur
dépend de la méthode de mesure choisie. Plus exactement, les différentes méthodes de mesure
peuvent donner des résultats différents, c'est à dire des épaisseurs différentes pour le même film.
L'épaisseur du film est définie comme étant la distance perpendiculaire de tout point
d'une surface à l'autre extrémité du film. Il existe plusieurs méthodes pour mesurer l'épaisseur
d’un couche mince, par exemple, le micro pesage, la réflectométrie des rayons X et les
techniques profileurs stylet. Chaque technique a des avantages et des inconvénients.
Normalement, la sélection est basée sur le type du film, la résolution et la précision de la
méthode de mesure.
Dans ce mémoire, nous avons essayé de montrer les principales méthodes utilisées pour
la détermination des épaisseurs des couches minces.
-1-
Chapitre I
Généralités et principales
méthodes de préparation
des couches minces
I. Généralités et principales méthodes de préparation des couches
minces
I . 1 Généralités sur les couches minces |1|
I . 1 . 1 Définition
Une couche mince d’un matériau donné est un élément de ce matériau dont l’une des
dimensions (appelée épaisseur) a été fortement réduite. Cette épaisseur (en nanomètres)
correspond à la distance entre deux surfaces limites.
En optique une couche mince est un matériau dont l’épaisseur est de l’ordre de grandeur de la
longueur d’onde utilisée.
Les couches minces sont principalement utilisées dans les domaines suivants :
Chimie : les principales applications des revêtements de surface sont orientées vers une
meilleure tenue à la corrosion par le dépôt d’un film étanche.
Mécanique : les revêtements par des matériaux plus durs sur les outils de coupe ont permis
d’augmenter les vitesses de coupe.
Thermique : l’utilisation d’une couche barrière thermique (TBC) diminue par exemple la
température de surface du métal des ailettes des réacteurs permettant ainsi d’améliorer les
performances des réacteurs (augmentation de la température interne).
Optique : tout en conservant les applications esthétiques, les applications optiques des
couches ont permis de développer des capteurs de rayonnements plus efficaces.
I . 2 Méthodes de préparation des couches minces
I . 2 . 1 Evaporation thermique |2|
L’évaporation thermique est une technique très utilisée dans la technologie du micro-
usinage. Elle consiste à évaporer sous vide un matériau à déposer, en le chauffant à haute
température, telle que la pression de vapeur soit supérieure à la pression restante dans la cuve à
vide. Ensuite, la condensation des molécules de vapeur conduit à la formation d’une couche
mince sur un substrat.
-3-
Chambre à vide
Contrôleur de la
microbalance à quartz
(ADS200)
Pompe secondaire
Quartz microbalance
Substrat
-4-
I . 2 . 2 Pulvérisation cathodique |2|
1
6
2
2
4 3
1. Porte d’échantillons ;
2. Plasma ;
3 3. Obturateur ;
4. Tête RF.
7
5
1. Bâti de pulvérisation ;
2. Vannes d’injection des gaz du plasma ;
3. Générateur RF avec le module de raccordement ;
4. Pompe secondaire ;
5. Pompe primaire ;
6. Vanne UHV ;
-5-
Substrat
Plasma d’Ar
Cible (Matériau à déposer)
Tête RF
Générateur RF
Cette technique consiste à focaliser un faisceau laser excimère intense sur la surface d’une
cible, afin d’entraîner l’éjection de matière sous forme de plasma. Cette matière se dépose
ensuite sur un substrat approprié situé en vis-à-vis de la cible.
-6-
de conserver un flux homogène, le laser doit balayer la cible. Ceci est rendu possible à l’aide
de miroirs rotatifs par exemple.
Le laser utilisé est généralement un laser excimère. Un excimère est une molécule
diatomique qui n’est stable que dans un état électronique excité. L’excitation est créée par une
décharge électrique ou un faisceau d’électrons dans un mélange de gaz rare et d’halogène.
L’halogène est décomposé en atomes qui réagissent sur les atomes de gaz rare excité pour
former la molécule d’excimère (XeCl, XeF ou KrF par exemple).
-7-
I . 2 . 4 Dépôt chimique en phase vapeur CVD | 1 – 5 |
Le dépôt en phase vapeur chimique (CVD) est une méthode dans laquelle le ou les
constituants d'une phase gazeuse réagissent pour former un film solide déposé sur un substrat.
Les composés volatils du matériau à déposer sont éventuellement dilués dans un gaz porteur et
introduits dans une enceinte où sont placés les substrats. Le film est obtenu par réaction
chimique entre la phase vapeur et le substrat chauffé. Dans certains cas, une élévation de
température est nécessaire pour maintenir la réaction chimique.
La fabrication de couches minces grâce à ces méthodes s'est particulièrement développée ces
dernières années. Les avantages de ce procédé sont les suivants :
Il est facile d'obtenir un assez grand nombre d'éléments ou de composés chimiques.
On obtient une bonne qualité des couches, un excellent recouvrement des marches, et une bonne
adaptabilité dans une chaîne de production. De plus, elle offre la possibilité de réaliser des
dépôts sélectifs, ce qui permet d'éliminer une étape de gravure et de planétisation de la surface.
Les inconvénients sont les suivants : les films sont peu denses, ils sont souvent contaminés par
des gaz très réactifs issus de la réaction chimique (hydrogène, fluor, chlore...), tous les
matériaux ne peuvent être déposés par CVD, et le système de dépôt est une mise en œuvre
relativement lourde.
-8-
Chapitre II
Caractérisation des
couches minces
II. Caractérisation des couches minces | 6 – 7 |
La caractérisation optique des couches minces repose généralement sur la
détermination de trois paramètres : l’indice de réfraction, le coefficient d’absorption et
l’épaisseur de la lame à étudier. Plusieurs méthodes sont utilisées.
Méthode mécanique
Mesure
géométrique
Méthode optique
Propriété électrique
Méthodes générales Mesure à partir d’une
de mesure d'une propriété physique
l'épaisseur
Propriété diélectrique
Pesage direct
Pesage de
la masse
Balance à
Quartz
Mesure de masse Diffraction des
rayons X
Comptages Détection
des atomes d’ions
Activation nucléaire
- 10 -
II . 1 . 1 Mesure géométrique
Parmi les dispositifs utilisant la mesure directe de l'épaisseur, les méthodes mécaniques et
les méthodes optiques sont les plus couramment utilisées.
Les méthodes de mesure mécanique utilisent un stylet qui se déplace à la surface de la
couche. Bien qu'il s'agisse d'une mesure directe, la précision n'est pas très bonne sur des couches
de faibles épaisseurs.
Les méthodes optiques quant à elles sont basées sur les variations du coefficient de
transmission ou de réflexion des films avec leurs épaisseurs ou sur des phénomènes
d'interférence ; elles ne peuvent être mises en œuvre que pour des matériaux optiquement
transparents.
- 11 -
Chapitre III
Mesures des épaisseurs
des couches minces
III. Mesures des épaisseurs des couches minces
III . 1 Mesures géométriques
III . 1 . 1 Méthode de Tolansky | 7 - 10 |
L’interférométrie est basée sur la séparation d’un faisceau lumineux en deux parties, l’une
amenée sur la surface de l’échantillon et l’autre sur un miroir de référence ; la recombinaison
des faisceaux réfléchis lorsque l’échantillon est à la distance focale donne une figure de franges
d’interférences.
Principe de la méthode de Tolansky
Tolansky a utilisé pour la première fois les franges d’égal ordre chromatique dans le but
de déterminer 1’epaisseur d’une couche mince.
On réalise un coin d’air à l’aide d’une lame semi-réfléchissante et d’une lame sur une partie de
laquelle a été déposée la couche mince dont on veut déterminer l’épaisseur ( figure 9). Les faces
(
en regard des deux lames font entre elles un petit angle 𝛼 (figure 10 -a-). Le coin d’air ainsi
constitué est éclairé en lumière monochromatique de longueur d’onde 𝜆, sous incidence
normale, au moyen d’un miroir M semi-transparent de façon à ce que le faisceau incident éclaire
le bord de la couche mince (figure 10 -b-).
Source lumineuse
Lame semi-réfléchissante L1
- 13 -
L1
CM
L1
L2
CM
L2
Figure 10 : – Coin d’air. (a) : vue en perspective, (b) vue de face.
Lorsque le coin d’air est observé par réflexion, on voit des franges d’interférence d’égale
épaisseur localisées sur le coin d’air (figure 11.).
∆𝐋
Les franges obtenues permettent de mesurer l'épaisseur cherchée, puisqu'un même coefficient
de proportionnalité relie la périodicité des franges à l'épaisseur.
Ainsi, l'épaisseur d est déterminée d’après :
- 14 -
∆𝐿 𝜆
𝑑= ∙ (1)
𝐿 2
Avantages
Grande précision, répétabilité supérieure à λ/200. La précision dépend en pratique de la
qualité de la référence et de sa nature.
grande résolution spatiale. Entre 150 et 400 franges d’interférence
possibilité de test d’optiques de grande taille
Inconvénients
Très sensible aux vibrations et aux mouvements d’air.
optiques de référence (sphère et plan) très couteuses.
coût élevé de l’interféromètre (environ 100K€).
mise en œuvre longue.
Monochromatique.
III . 1 . 2 Méthode de frange d’interférence | 8 – 11 |
Dans les limites de l'optique, la branche la plus sollicitée pour le contrôle d’épaisseur a été
et demeure 1'interférométrie, qui joint aux possibilités étendues qu'elle possède pour ce qui est
de la gamme de mesure et du mode d'enregistrement, l'avantage d'être précise et de grande
simplicité de mise en œuvre et d'emploi. Parmi les, appareils existants, on trouve ainsi :
On peut mesurer l’épaisseur d’un échantillon par la méthode des franges d’interférences. Cette
technique repose sur la connaissance des interfranges dans les spectres de transmission dans le
visible et proche infrarouge.
n0 = 1 T1 = 1
Couche d n 𝛼
mince
Substrat T s 𝛼𝑠
- 15 -
Figure 12 : Couche mince absorbante sur le substrat transparent épais.
T est le coefficient de transmission, α est le coefficient d’absorption du film, λ est la longueur
d’onde de la lumière incidente, n et s sont les indices de réfraction du film et de substrat
respectivement et d représente l’épaisseur du film.
Dans le cas où la couche est épaisse d’une part et lisse d’autre part, des réflexions multiples de
la lumière se font entre la surface inférieure en contact avec le substrat et la surface libre de la
couche, il en résulte dans le spectre de transmission des franges d’interférences avec des minima
et des maxima en fonction de la longueur d’onde.
1,0 Tmax
0,8
0,6
Tmin
0,4
0,2
0
0,5 1 1,5 2 2,5
Longueur d’onde 𝜆 (𝜇𝑚)
Figure 13 : Spectre de Transmission
- 16 -
III . 1 . 3 Réflectométrie des rayons X | 12 – 15 |
La réflectométrie des rayons X est une techniques non destructives qui permet de déterminer
l’épaisseur d’une couche mince, déposée sur un substrat poli, à partir des franges
d’interférences qui apparaissent sur le spectre de réflexion spéculaire des rayons X en fonction
de l’angle d’incidence.
Détecteur
2θ
Source de rayons X
θ
ω=θ
Echantillon
- 17 -
Réflectivité (I / I0)
Les interférences entre les rayons réfléchis par la partie supérieure et inférieure de la surface
du film donnent des franges d'interférence qui ne dépendent pas de la fréquence comme dans
le cas de la spectroscopie optique, mais sont dépendants de l'angle. La différence de marche ∆
du m-ième maximum d'interférence est donnée par :
(4)
∆ = 𝒎𝝀
(5)
𝒎𝝀 ≈ 𝟐𝒅√𝜽𝟐𝒎 − 𝜹
𝝀𝟐 𝝀𝟐
𝜽𝟐𝒎 ≈ 𝒎 + 𝟐𝜹 = 𝒎 + 𝜽𝒄 (6)
𝟒𝒅𝟐 𝟒𝒅𝟐
𝝀 𝟏
𝒅= ∙ (7)
𝟐 √𝜽𝒎+𝟏 − 𝜽𝒄 − √𝜽𝒎 − 𝜽𝒄
𝝀
𝒅= 𝜽𝒎 ≫ 𝜽𝒄 (8)
𝟐(𝜽𝒎+𝟏 − 𝜽𝒎 )
- 18 -
III . 1 . 4 L’ellipsométrie | 15 – 22 |
L’ellipsométrie est une technique optique d’analyse de surface fondée sur la mesure du
changement de l’état de polarisation de la lumière après réflexion sur une surface plane. Cette
technique, dont le principe a été découvert il y a un siècle, connaît un grand essor depuis une
vingtaine d’années grâce à l’utilisation de l’informatique et de la commande électronique des
moteurs, permettant l’automatisation et l’optimisation des mesures, ainsi que leur exploitation
de plus en plus complexe. C’est aussi est une méthode de mesure complète et précises pour la
détermination de L’épaisseur des lames minces avec plus de précision que n'importe quelle
autre technique connue.
𝜑2
Onde
réfracté
e
Figure 15 : Réflexion des axes de polarisation à la surface de l’échantillon
⃗⃗⃗
E𝑖 : Champ électrique incident.
⃗⃗⃗
Er : Champ électrique réfléchi.
⃗⃗⃗⃗
Epi / ⃗⃗⃗⃗
Epr : Composante, dans le plan d’incidence, des champs électriques incident et réfléchi.
⃗⃗⃗⃗si / E
E ⃗⃗⃗⃗sr : Composante, perpendiculaire au plan d’incidence, des champs électriques incident et
réfléchi.
𝜑1 : Angle d'incidence.
𝜑2 : Angle de réfraction.
Principe de fonctionnement
Le principe de l’ellipsométrie est très simple. On envoie sur un échantillon une onde
lumineuse polarisée, et on analyse la modification de polarisation introduite par l’échantillon.
- 19 -
Après réflexion sur l’échantillon, l’extrémité du vecteur champ électrique parcours une ellipse
(polarisation elliptique) que l’on peut caractériser par deux coefficient agissant sur chacune des
composantes du champ.
S
rs
P
rp
𝑟𝑝
𝜌= = tan(𝜓) exp(𝑗Δ) (11)
𝑟𝑠
|𝑟𝑝 |
tan(𝜓) = (12)
|𝑟𝑠 |
∆ = 𝛿𝑝 − 𝛿𝑠 (13)
- 20 -
Ces deux angles ellipsométriques sont les grandeurs caractéristiques de la surface
étudiée. Ils sont donnés pour une longueur d'onde et un angle d'incidence déterminé. A partir
de ce couple de valeurs mesurées(∆, 𝜓), il faut pouvoir accéder aux grandeurs physiques
recherchées de la surface de l'échantillon.
Pour un échantillon isotrope, l’angle de réfraction 𝛷1 est régi par la loi de Descartes :
Techniques de mesure :
L’ellipsométrie est une méthode indirecte, elle ne donne pas accès directement à des
paramètres physiques de l’échantillon. Il est nécessaire d’utiliser un modèle pour décrire la
réponse ellipsométrique d’un échantillon c’est à dire pour calculer les coefficients de réflexion
rp et rs et retrouver ainsi les Ψ et Δ mesurés. Plusieurs techniques de mesure de polarisation par
réflexion existent elles utilisent toutes le montage optique suivant : une source, un polariseur,
un analyseur et un détecteur. Ce sont les éléments de base auxquels peuvent être ajoutés
différents éléments comme un modulateur, un compensateur ou un polariseur supplémentaire.
- 21 -
𝑡𝑎𝑛 𝐶 – 𝑡𝑎𝑛(𝑃 – 𝐶 )
tan(𝜓) exp(𝑗Δ) = − 𝑡𝑎𝑛 𝐴 (19)
1 + 𝑗 𝑡𝑎𝑛 𝐶 𝑡𝑎𝑛 (𝑃 – 𝐶 )
Source
Détecteur
Polariseur Analyseur
Compensateur
Circulaire
Polarisation
Le compensateur est orienté de manière à obtenir une
polarisation linéaire avant l'analyseur
Avantages : cette méthode simple et précise permet le calcul direct des angles ∆ et 𝜓.
Inconvénients : elle est cependant relativement lente, même si elle est automatisée (la
recherche du minimum d'intensité limite la rapidité des mesures). De plus, l'emploi d'une lame
quart d'onde ne permet pas au montage d'effectuer des mesures à plusieurs longueurs d'onde
pour les mêmes raisons que dans le montage à compensateur tournant, citées dans le paragraphe
ci-dessous.
- 22 -
Source
Détecteur
Polariseur Analyseur
Echantillon Rectiligne
Aléatoir
Rectiligne Elliptique
Polarisation
La modulation en polarisation du faisceau peut être obtenue par la
rotation du polariseur, de l'analyseur ou d'un compensateur (ce
dernier situé avant ou après l'échantillon)
- 23 -
ELLIPSOMÈTRE
Miroir Analyseur Polariseur
SPECTROMÈTRE concave orientable tournant Miroir plan Lampe
Reseau
Miroir concave
- 24 -
Fibre
optique
Echantillon
Analyseur Polariseur
- 25 -
A wt
Source
Détecteur
⃗S
⃗P
Figure 20 : Méthode de mesure ellipsométrique par polariseur tournant
L’intensité I(t) mesurée par le détecteur peut s’écrire sous la forme suivante :
𝛼 et 𝛽 sont déterminés par la mesure des composantes alternatives du courant délivré par le
détecteur aux fréquences 𝜔 et 2𝜔. A partir de 𝛼, 𝛽 et A, on détermine les paramètres
ellipsométriques 𝜓, ∆.
1+𝛼 𝛽
tan 𝜓 = √ ∙ tan 𝐴 (23) cos ∆ = (24)
1−𝛼 √1 − 𝛼 2
Avantages : pour le montage à analyseur tournant, la suppression de la lame quart d'onde rend
l'appareil achromatique dans une large bande spectrale et une source de lumière blanche permet
de réaliser simplement un ellipsomètre spectroscopique.
Le montage à analyseur tournant nécessite un ensemble de détection n'ayant aucune action sur
la polarisation. Il est possible de remédier à ce problème en disposant un polariseur
supplémentaire après l’analyseur tournant. Cela entraîne cependant des difficultés pour le calcul
de Δ et 𝜓 et complique considérablement le calibrage de l'appareil.
Dans le montage à polariseur tournant la source ne doit pas présenter de polarisation résiduelle.
On peut éviter cette contrainte en plaçant un polariseur avant le polariseur tournant. La
détermination des angles ellipsométrique devient lors également plus difficile.
- 26 -
Les profils d’indices de réfraction et de coefficient d’absorption sont décrits pour les matériaux
étudiés ici par une loi de Cauchy :
𝐵 𝐶
𝑛(𝜆) = 𝐴 + 2
+ 4 (25)
𝜆 𝜆
𝐷 𝐸 𝐹
𝑘(𝜆) = + 3+ 5 (26)
𝜆 𝜆 𝜆
Où 𝜆 est exprimé en µm.
Pour un empilement simple, une seule couche mince, l’épaisseur est :
𝜆𝛽1
𝑑= (27)
2𝜋𝑛1 𝑐𝑜𝑠𝜙
La régression est donc réalisée en itérant les paramètres A, B, C, D, E, F et d.
Les modèles peuvent être complétés par d’autres paramètres comprenant des mélanges, des
gradients de propriété, de la rugosité, de la porosité, des pics d’absorption et des interfaces
Inconvénients
– L’homogénéité en épaisseur de la zone de mesure est indispensable.
– Nécessité de faire des mesures sur des zones planes.
– Problème de support pour les couches minces (à part les semi-conducteurs).
– Faible précision pour mesurer l’absorption (k < 0.1).
– Mesures très critiques sur les matériaux transparents (cos Δ = +/- 1) avec des ellipsomètres à
polariseur ou analyseur tournant.
L’état de la surface et/ou de l’interface d’un échantillon joue un rôle important : les mesures
doivent être faites sur des zones planes.
La nécessite d’une bonne connaissance du modèle physique des matériaux étudiés.
L’ellipsométrie est une méthode indirecte, elle ne donne pas accès directement à des paramètres
physiques de l’échantillon.
La limite en résolution latérale est expliquée par la taille du faisceau lumineux qui est de l’ordre
de quelques millimètres. La taille du faisceau peut être réduite à 50 μm pour faire des balayages
en XY.
- 27 -
III . 2 Mesure à l’aide d’une propriété physique
III . 2 . 1 Méthode des quatre pointes | 23 – 25 |
La méthode des quatre pointes est utilisée pour la mesure de la résistivité des semi-conducteurs
épais ou en couche déposée sur un isolant dans la majorité des cas. Mais, elle peut aussi être
sollicitée pour mesurer l'épaisseur de couches minces métalliques là où la résistivité ne varie
pas beaucoup.
I ΔV I
d
s s s
V ρ
Rs = K ∙ = (28)
I d
R s ( Ω/sq) est la résistance de surface,
V (V) la tension,
I (A) l’intensité,
K un facteur de correction sans dimension qui dépend de la géométrie du système et notamment
de la position des pointes,
ρ (Ω . m) la résistivité.
- 28 -
Milliampèremètre
Voltmètre
Générateur de courant
Echantillon
Figure 23 : Représentation schématique de la technique des 4 pointes alignées
Les équipotentielles sont des cylindres de rayons r, et de hauteur h, avec une surface avec :
𝑆 = 2𝜋𝑟ℎ (29)
Les lignes de courant sont parallèles à la surface entre deux cylindres séparés d'une distance dr.
I ΔV I
1 2 3 4
s1 s2 s3
La d.d.p entre les pointes 3 et 2 due à la circulation du courant extrait en 4 est donné par :
𝑠2 +𝑠3
𝜌I 𝜌I 1 1
V ′′ 32 = ∫ − 2
𝑑𝑟 = − (32)
𝑠3 2𝜋𝑟 2𝜋 𝑠2 + 𝑠3 𝑠3
- 29 -
La d.d.p totale en appliquant le théorème de superposition vaut :
𝜌I 1 1 1 1
∆V = V ′ 32 + V ′′ 32 = − + − (33)
2𝜋 𝑠1 + 𝑠2 𝑠1 𝑠2 + 𝑠3 𝑠3
𝜌I 1 1 1 1
|∆V| = + − − (34)
2𝜋 𝑠1 𝑠3 𝑠1 + 𝑠2 𝑠2 + 𝑠3
2𝜋 |∆V|
𝜌= (35)
1 1 1 1 I
𝑠1 + 𝑠3 − 𝑠1 + 𝑠2 − 𝑠2 + 𝑠3
En générale les mesures se fait en supposant que s1 = s2 = s3 = s, dans ce cas nous avons :
|∆V|
𝜌 = 2𝜋𝑠 (36)
I
b) La méthode des quatre pointes carrées
La méthode de Van Der Pauw est utilisée dans le cas où l’échantillon à une forme quelconque.
L’échantillon doit être d’épaisseur homogène et la surface de contact doit être faible vis-à-vis
de la surface de l’échantillon.
Milliampèremètre
Voltmètre
Echantillon
Générateur de courant
- 30 -
A B
D C
Van der Pauw a démontré en 1958 la relation suivante liant RAB,CD et RAD,BC pour un
échantillon donné :
πd πd
exp (− R AB,CD ) + exp(− R AD,CD ) = 1 (37)
ρ ρ
- 31 -
III . 3 Mesure en fonction de la masse
III . 3 . 1 La microbalance | 26 – 27 |
Ce sont des méthodes qui sont basées sur la détermination de la masse. L'épaisseur du
film peut être calculée à partir de la masse du revêtement si la densité et la surface du substrat
sur lequel est déposé le matériau sont connues. Pour cette méthode, il faut garder à l'esprit que
la densité d'un revêtement peut s'écarter sensiblement de celle de la masse (par exemple en
raison de la porosité ou atomes interstitiels implantés). Pour cela un étalonnage exact des
mesures est nécessaire.
La microbalance utilisée à cette fin doit répondre à un certain nombre d'exigences
particulières. Avant tout, elle doit être suffisamment sensible (de l'ordre de 10−8 𝑔/𝑚2 ),
mécaniquement rigide, facilement degassable à des températures élevées et ont un
amortissement apériodique. Il existe d'autres systèmes de microbalance qui remplissent les
exigences mentionnées ci-dessus à des degrés divers. Dans tous les cas, nous obtenons une
masse de couche, pour une surface donnée, l'épaisseur d est calculée à l'aide de la relation :
𝑚
𝑑= (41)
𝑆∙𝜌
m : la masse de la couche déposé,
S : la surface du film mince,
𝜌 : la masse volumique de la couche.
La mesure d’une faible prise ou perte de masse sur une surface lorsque les phénomènes
mis en jeu sont sub-micrométriques nécessite l’utilisation d’une méthode adaptée. Dans ce cas,
les méthodes classiques de pesée ne peuvent pas être utilisées du fait de leur faible sensibilité
et de la difficulté de les mettre en œuvre dans des milieux variés.
Avant de décrire en détail les méthodes de mesure de la masse déposée avec une balance
à quartz, nous voulons présenter d'abord des propriétés physiques du quartz et la relation entre
modes de vibration et axes cristallographiques.
- 32 -
( 𝜑 = 22° ). Dans les deux cas l’angle 𝜃 est autour de 34°. Il existe d’autre type de coupe pour
des utilisations bien spécifiques.
- 33 -
Les différents types de coupes rencontrées sont rtillustrés dans le tableau ci-dessous :
cisaillement
AT (35°15') disque/rectangle 1660 0,8 — 30 MHz
d'épaisseur
cisaillement
AT (35°28') disque/rectangle 1660n * 15 — 350MHz
d'épaisseur
cisaillement
BT disque/rectangle 2560 3 — 30MHz
d'épaisseur
cisaillement de
CT rectangle 2075 100—250kHz
surface
cisaillement de
DT rectangle 4560 250—600kHz
surface
cisaillement
SC Disque 1815n * 5 — 100MHz
d'épaisseur
- 34 -
Figure 30 : Microbalance à cristal de Quartz
Si on applique un champ électrique convenablement orienté à une lame de quartz, celle-
ci subit une déformation élastique. Si le champ électrique est alternatif fixé à une fréquence
appropriée (dépendant de la géométrie et des propriétés de l’échantillon), la lame se met à vibrer
dans un mode de résonance mécanique.
Zone de dépôt
Contacts arrière
Figure 31 : Vues schématiques des faces d’un quartz avec deux contacts arrière
2𝑓02 𝑛∆𝑚
∆𝑓 = = 𝐾∆𝑚 (42)
𝑆√𝜇𝜌
- 35 -
2𝑓02 𝑛
𝐾= (43)
𝑆√𝜇𝜌
Avec :
- 36 -
Conclusion
Dans cette étude bibliographique, nous avons passé en revue quelques techniques de
préparation des couches minces :
Chaque méthode présente des avantages des inconvénients, qui vont de la maîtrise de
l’épaisseur du dépôt à son homogénéité ou autre. Chaque type de dépôt répond à une utilisation
précise. Les difficultés d’obtention de couches minces sont réelles et ne peuvent être résolues
que par des applications bien précises.
La détermination de l’épaisseur des couches minces peut être réalisée par plusieurs méthodes.
Dans ce mémoire, nous avons essayé de présenter les méthodes les plus utilisées qui sont :
1. Méthode de Tolansky
2. Méthode des franges d’interférences
3. Réflectométrie des rayons X
4. L’ellipsométrie
5. Méthode des quatre pointes
6. Microbalance
Chacune de ces méthodes à ses propres domaines d’utilisation, ses avantages et ses
inconvénients, nous avons souhaité tester au moins une de ces méthodes au laboratoire mais
malheureusement, le temps n’etait pas à notre faveur.
- 37 -
Références
| 1 | : Krishna S., 2002. Handbook of thin-film deposition processes and techniques, Second
edition, Noyes Publications / William Andrew Publishing, USA; p.14-35.
| 2 | : Tomas F. Couches minces de Sr2FeMoO6 élaborées par ablation laser pour des
jonctions tunnel magnétiques, Thèse de doctorat, Institut de Physique et Chimie des
Matériaux de Strasbourg, Université Louis Pasteur Strasbourg I, p.50.
| 4 | : Moubah R., 2010. Structures et magnétisme des couches minces de cobaltite de types
Ca3CO2O6 et Ca3CO4O9, Thèse de doctorat, Université de Strasbourg, p.50.
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