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2022

Samedi 9 avril 2022

ÉPREUVE : MATHÉMATIQUES

MP / PC / PSI

Durée : 3 heures

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Conditions particulières
Calculatrice et documents interdits

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2022

Concours CPGE EPITA-IPSA-ESME


2022
Épreuve de Mathématiques MP - PC - PSI

Dans la partie I de ce problème, on étudie des intégrales dépendant d'un paramètre. Dans les parties
II et III, on exploite le calcul intégral afin d'obtenir des relations entre différentes sommes de séries.
Dans la partie IV, on applique les résultats ainsi obtenus à l'étude aux bornes d'une série entière.
Les parties sont assez largement indépendantes à condition d'admettre certains résultats établis.

■ PARTIE I: INTÉGRALES DÉPENDANT D'UN PARAMÈTRE

1:00 1:00
On désigne par a un réel strictement positif et on se propose d'étudier pour tout réel x les intégrales:
2 2
J(x) = e-1r a t ei1rxt dt K(x) = e-1r a t cos(n x t) dt.

1 ° ) Calcul de l'intégrale J(O)


On rappelle que l'intégrale L+: e-t dt est convergente et égale à ...fi.
2

Pour tout réel strictement positif a, en déduire la convergence et la valeur de l'intégrale J(O).

2 ° ) Calcul de l'intégrale J(x) et d'une intégrale associée


a) Justifier la convergence de l'intégrale J(x) pour tout réel x.
b) Etablir que la fonction J est de classe C 1 sur IR, et donner une expression intégrale de J'(x).
c) Etablir que la fonction J est solution de l'équation différentielle y' + 1r x y = O.
2a
d) En déduire la valeur de J(x) pour tout réel x, puis montrer la convergence de K(x) et l'égalité:
1 ,rx2
K(x) = -- e 4a .
ra
■ PARTIE II: ÉTUDE DE LA SOMME D'UNE SÉRIE

an(g) =
i
On désigne par g une application de classe C2 définie de[-½, ½] dans (: et on pose pour tout n E �
+l/2
g(x) cos(2 7r n x) dx.
:

1 /2

3 ° ) Etude d'unefonction auxiliaire


Pour tout réel x appartenant à [- .!., .!.] \ {O}, on pose: h(x) = g(� -g(O .
) )

2 2 sm(,rx)
a) Déterminer la limite L de h(x) lorsque x tend vers O.
On supposera désormais h prolongée par continuité sur[-½, ½] en posant: h(O) = L.
b) Exprimer h'(x) pour x appartenant à [-½, ½] \ {O} et préciser sa limite L' lorsque x tend vers O.
c) En déduire que h est de classe C 1 sur[-½, ½] et préciser h'(O).

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4 ° ) Calcul d'une somme trigonométrique


a) Vérifier par récurrence sur l'entier p � l qu'on a pour tout réel x appartenant à [- ½, ½] \ {O} :
f, sin((2 p+l)rr x)
1+2L...J cos(2rrnx) = ------.
n=l
sin(rr x)
Cette égalité se prolonge-t-elle par continuité en O?
b) En déduire la relation suivante pour tout entier naturel p : f-+11212 sin((� p ) lT x) dx = I.
+l
1 Slll(lT X)

5 ° ) Convergence et somme de la série Lan(g)


a) Etablir la relation suivante pour tout entier p � l :

1 sin((2p+l)rrx)
P +1/2
ao(g)+2 l:an(g) = g(O)+ (g(x) - g(O)) . dx.
n=l -1/2 sm(rrx)
b) En exploitant les résultats de la question 3 et une intégration par parties, en déduire que :

I an(g) = g(O).
+oo
ao(g)+2
n=l

■ PARTIE III: FORMULE SOMMATOIRE DE POISSON


Dans toute cette partie, on désigne par a un réel strictement positif et on pose pour tout réel x :
+oo +oo
a 2
fa(x) = e-1T x et ga(x) = l:Ja(x - k)+fa(x)+l:Ja(x+k)
k=l k=l
où ga(x) est défini sous réserve de convergence des deux séries Lt,:i fa(x - k) et Lt,:i fa(x+k).
Et dans ce cas, on conviendra de noter plus simplement : ga(x) = Lt�: fa(x+k).
6 ° ) Propriétés de la fonction ga
a) Etablir la convergence des séries Lt,:i fa(x - k) et Lt,:i fa(x+k) pour tout x E IR.
b) Montrer que la fonction ga est 1-périodique.
a
c) Justifier la convergence de la série Lt,:i e-lT k2 e2 ka lT A pour tout réel strictement positif A.
En déduire la convergence normale sur [-A, A] des séries Lt,:i fa(x - k) et Lt,:i fa(x+k),
puis la continuité de la fonction ga sur IR.
d) Etablir que la fonction ga est de classe C1 sur IR.
On établit de même, et on l'admettra, que la fonction ga est de classe C2 sur IR.

7 ° ) La formule sommatoire de Poisson et application


a) Justifier l'égalité suivante pour tout entier naturel n :

1 I1
+1/2 k=+oo +1/2
an(ga) = ga(x) cos(2rr n x) dx = fa(x+k) cos(2rr n x) dx.
1/2 k = -oo -1/2

:00
b) En effectuant le changement de variables t = x+k, en déduire l'égalité suivante :
an(ga) =
1 fa(t) cos(27r n t) dt.
A l'aide des résultats de la partie I, en déduire la valeur (sans signe intégral) de an(ga),

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2022

c) Déduire alors des résultats de la partie II que:

1 +2 I e-,ra
+oo
J(2 = - +-
1 2
Ie
+oo _lfn2
a .
k=l ra ra n=l

- nn - nn
2
d) En vérifiant pour tout n E � que: e -a- ::,; e a, en déduire qu'on a lorsque a tend vers O:
1 +2 I e-nak
+oo
2 1
= -- +o(l).
k=l ra
■ PARTIE IV: APPLICATION À L'ÉTUDE D'UNE SÉRIE ENTIÈRE
8 ° ) On considère la série entière de la variable réelle x définie par:

S(x) = - +
2 k=l
I
1 +oo k2 1
x = - +x+x4 +x9 +x 16 + ... .
2
a) Quel est le rayon de convergence de cette série entière? Sur quel intervalle réel est-elle définie?
b) En posant t = l -x avec XE] 0, 1[, démontrer que: lim.x➔ 1 (-� - �)=O.
V 1-.x -Jn(.x)
A l'aide des résultats de la partie III, établir qu'on a alors quand x tend vers 1

S(x) = --- + o(l).
2�
c) En déduire un réel C tel qu'on a quand x tend vers 1: s(x4 ) = _ ,;-
1-.x
+ o(l).
V
d) Exprimer, pour lxl < 1, la somme S(x) + S(-x) en fonction de S(x4 ).
En déduire enfin que:
lim S(x) = O .
.x ➔ -1

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E.P.I.T.A. 2021
Epreuve de mathématiques MP - PC - PSI (3h)

Dans ce problème, on considère un espace vectoriel réel E supposé de dimension finie d sur R, et
on se propose d'étudier les sommes de projecteurs de E qui commutent deux à deux. Dans la partie I,
on traite un exemple dans l'espace R3 . Dans la partie II, on examine le cas général d'une somme de
deux projecteurs qui commutent. Enfin, dans la partie III, on généralise l'étude au cas d'une somme
de n projecteurs qui commutent deux à deux. Ces trois parties sont largement indépendantes.

‡ PRÉLIMINAIRES
1°) On rappelle qu'un endomorphisme f de E est un projecteur si et seulement s'il vérifie : f 2 = f
et on convient de noter Id l'application Identité de E.
a) Etablir qu'un endomorphisme p de E est un projecteur si et seulement si Id - p est un projecteur.
Dans toute la suite de cette question, on suppose que p est un projecteur de E.

c) A l'aide de l'égalité : " x e E, x = pHxL + Hx - pHxLL, montrer que : E = ImH pL Å⊕ KerH pL.
b) Montrer que KerHId - pL = ImH pL et KerH pL = ImHId - pL.

d) Ecrire la matrice de p dans une base de E obtenue par réunion de bases de ImH pL et KerH pL.
En déduire que p est diagonalisable et préciser ses valeurs propres et leurs ordres de multiplicité
en fonction de son rang.

‡ PARTIE I : ETUDE D'UN EXEMPLE DANS R3


Dans l'espace R3 rapporté à sa base canonique He1 , e2 , e3 L, on considère les endomorphismes p et q
dont les matrices dans la base canonique sont respectivement :
2
-1 -1 1
-2 1
3 3 3 6 6 6

P= -1 2
-1 ; Q= -2 4
-2 .
3 3 3 6 6 6

-1 -1 2 1
-2 1
3 3 3 6 6 6

2°) Nature des endomorphismes p et q


a) Calculer les matrices P2 et Q2 .
b) Déterminer des bases de l'image et du noyau de chacun des deux endomorphismes p et q.
En déduire la nature géométrique et les éléments caractéristiques des endomorphismes p et q.
c) Calculer enfin les produits P Q et Q P.

3°) Etude de l'endomorphisme p + q


a) Ecrire la matrice P + Q et déterminer son polynôme caractéristique.
b) En déduire les valeurs propres de l'endomorphisme p + q. Celui-ci est-il diagonalisable?
c) Préciser des vecteurs propres v0 , v1 , v2 associés aux valeurs propres 0, 1, 2 de p + q.

d) En déduire une matrice inversible R telle que R-1 HP + QL R = D soit diagonale, et préciser D.
On choisira ces vecteurs propres v0 , v1 , v2 avec une première composante égale à 1.

Déterminer les images des vecteurs v0 , v1 , v2 par p et par q, et en déduire R-1 P R et R-1 Q R.
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‡ PARTIE II : SOMME DE 2 PROJECTEURS QUI COMMUTENT


Dans cette partie, on considère à nouveau un espace vectoriel réel E de dimension finie d sur R,
on note Id l'endomorphisme identité de E, et on se propose d'étudier l'endomorphisme f = p + q
où p et q sont deux projecteurs de E qui commutent, c'est-à-dire qui vérifient : p Î q = q Î p.

4°) Etude des valeurs propres de f = p + q


a) Exprimer f 2 et f 3 en fonction de p, de q, et de p Î q = q Î p.
En déduire des réels b et g tels que : f 3 + b f 2 + g f = 0.

Préciser f 2 HxL et f 3 HxL en fonction de l et x, puis montrer que : l3 + b l2 + g l = 0.


b) Soit x un vecteur propre de l'endomorphisme f associé à une valeur propre l.

c) En déduire les valeurs propres possibles de l'endomorphisme f = p + q.

a) Démontrer l'égalité : KerH p + qL = KerH pL › KerHqL.


5°) Etude des sous-espaces propres de f = p + q

En déduire l'égalité : KerH p + q - 2 IdL = ImH pL › ImHqL.


b) A quelles conditions portant sur les sous-espaces KerH pL, KerHqL, ImH pL, ImHqL chacun des réels
0 et 2 est-il valeur propre de f = p + q ?

c) Montrer l'inclusion : ImI2 f - f 2 M Õ KerHId - f L.


Préciser dans ce cas les sous-espaces propres associés à chacune de ces valeurs propres 0 et 2.

En vérifiant l'égalité : x = HId - f L2 HxL + I2 f - f 2 M HxL, montrer que KerHId - f L Õ ImI2 f - f 2 M.


En déduire l'égalité KerH f - IdL = ImI2 f - f 2 M = ImH p + q - 2 p Î qL.
d) Calculer HId - 2 pL2 et HId - 2 pLÎ H p + q - 2 p Î qL.
En déduire que 1 est valeur propre de f = p + q si et seulement si p ¹≠ q.

a) Soit un vecteur x = x0 + x1 + x2 appartenant à E avec f Hx0 L = 0, f Hx1 L = x1 , f Hx2 L = 2 x2 .


6°) Réduction de l'endomorphisme f = p + q

Exprimer f HxL et f 2 HxL en fonction de x0 , x1 , x2 .


En déduire x0 , x1 , x2 en fonction de x, f HxL, f 2 HxL.
b) Etablir alors que : E = KerH f L Å⊕ KerH f - IdL Å⊕ KerH f - 2 IdL.

associant à un vecteur x ses projections sur les sous-espaces KerH f L, KerH f - IdL, KerH f - 2 IdL
c) Etablir que l'endomorphisme f = p + q est diagonalisable, et préciser les projecteurs p0 , p1 , p2

dans la direction de la somme des deux autres.

‡ PARTIE III : SOMME DE n PROJECTEURS QUI COMMUTENT

on étudie l'endomorphisme fn = ⁄nk=1 pk = p1 + p2 + ... + pn où p1 , p2 , ... , pn sont n projecteurs


On considère toujours un espace vectoriel réel E de dimension finie d sur R, un entier n ¥ 1, et

de E commutant deux à deux, c'est-à-dire qui vérifient : " Hi, jL e P1, nT2 , pi Î p j = p j Î pi .

7°) Co-diagonalisation de p1 , p2 , ... , pn


Pour tout entier naturel n ¥ 1, on considère l'hypothèse de récurrence n suivante :
"Si n projecteurs d'un espace vectoriel de dimension finie commutent deux à deux, alors il existe

a) Etablir que ImH pn L et KerH pn L sont stables par pk pour 1 § k § n.


une base de cet espace dans laquelle leurs n matrices sont diagonales."

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- une base 1 de ImH pn L dans laquelle les matrices des endomorphismes induit par p1 , ... , pn-1
b) En supposant l'hypothèse n-1 vraie pour un entier n ¥ 2, établir qu'il existe :

sur ImH pn L sont diagonales.


Pour tout entier naturel n ¥ 1, on considère l'hypothèse de récurrence n suivante :
"Si n projecteurs d'un espace vectoriel de dimension finie commutent deux à deux, alors il existe
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a) Etablir que ImH pn L et KerH pn L sont stables par pk pour 1 § k § n.
une base de cet espace dans laquelle leurs n matrices sont diagonales."

- une base 1 de ImH pn L dans laquelle les matrices des endomorphismes induit par p1 , ... , pn-1
b) En supposant l'hypothèse n-1 vraie pour un entier n ¥ 2, établir qu'il existe :

sur ImH pn L sont diagonales.


- une base 2 de KerH pn L dans laquelle les matrices des endomorphismes induit par p1 , ... , pn-1
sur KerH pn L sont diagonales.
c) Décrire la forme des matrices de p1 , p2 , ... , pn-1 et la matrice de pn dans la base 1 ‹ 2 de E.
En déduire que l'hypothèse n est vraie pour tout entier naturel n ¥ 1.

a) Décrire la forme de la matrice Fn de fn = p1 + p2 + ... + pn dans la base 1 ‹ 2 de E.


8°) Etude des valeurs propres de fn = p1 + p2 + ... + pn

l'égalité suivante : E = KerH fn L Å⊕ KerH fn - IdL Å⊕ KerH fn - 2 IdL Å⊕ ... Å⊕ KerH fn - n IdL.
b) En déduire que fn est diagonalisable, préciser ses valeurs propres possibles, puis justifier

c) Calculer le produit fn Î H fn - IdL Î H fn - 2 IdL Î ... Î H fn - n IdL.

a) Pour tout entier k e P1, nT, pour toute partie à k éléments Ik = 8i1 , i2 , ... , ik < de P1, nT, exprimer
9°) Etude de certains sous-espaces propres de fn = p1 + p2 + ... + pn

le produit pi1 Î pi2 Î ... Î pik Î I pi1 + pi2 + ... + pik M en fonction de pi1 Î pi2 Î ... Î pik .
b) On considère un vecteur x e KerH fn L, donc vérifiant fn HxL = H p1 + p2 + ... + pn L HxL = 0.

c) On considère un vecteur x e KerH fn L, donc vérifiant fn HxL = H p1 + p2 + ... + pn L HxL = 0.


Qu'obtient-on en composant cette égalité à gauche par p1 Î p2 Î ... Î pn ?

On suppose qu'il existe un entier k e P2, nT tel que, pour toute partie Ik = 8i1 , i2 , ... , ik < de P1, nT
ayant k éléments distincts, on ait : pi1 Î pi2 Î ... Î pik HxL = 0.
Etablir alors que, pour toute partie 8i1 , i2 , ... , ik-1 < de P1, nT ayant k - 1 éléments distincts, on a :
pi1 Î pi2 Î ... Î pik-1 HxL = 0.
En déduire qu'on a : p1 HxL = p2 HxL = ... = pn HxL = 0.
d) Etablir l'égalité : KerH p1 + p2 + ... + pn L = KerH p1 L › KerH p2 L › ... › KerH pn L.
En déduire que : KerH p1 + p2 + ... + pn - n IdL = ImH p1 L › ImH p2 L › ... › ImH pn L.
e) A quelles conditions portant sur les sous-espaces KerH p1 L, ... , KerH pn L et ImH p1 L, ... , ImH pn L
chacun des réels 0 et n est-il valeur propre de fn ? Quels sont les sous-espaces propres associés?

A tout polynôme PHX L = a p X p + ... + a1 X + a0 de R@X D, on associe l'endomorphisme PH fn L de E


10°) Etude des projecteurs sur les sous-espaces propres de fn = p1 + p2 + ... + pn

obtenu en substituant fn à X dans P, et donc défini par : PH fn L = a p fn + ... + a1 fn + a0 Id.


p

Si P et Q désignent deux polynômes de R@X D, on vérifie que :


HP + QL H fn L = PH fn L + QH fn L et PQ I fn M = PH fn L Î QH fn L.

" i e P0, nT \ 8k< : Lk HiL = 0 Lk HkL = 1.


a) Pour 0 § k § n, démontrer qu'il existe un et un seul polynôme Lk de degré n vérifiant :
et

En déduire, pour tout x e E, l'égalité (1) : L0 H fn L HxL + L1 H fn L HxL + ... + Ln H fn L HxL = x.


b) Montrer que L0 + L1 + ... + Ln = 1.

c) En exploitant 8.c), établir, pour 0 § k § n et pour tout x e E, que : Lk H fn L HxL e KerH fn - k IdL.
d) En déduire que l'égalité (1) obtenue ci-dessus donne l'unique décomposition d'un vecteur x e E

En déduire, si k e P0, nT est valeur propre de fn , que Lk H fn L est le projecteur sur KerH fn - k IdL
sur la somme directe des sous-espaces propres de fn .

dans la direction de la somme des autres sous-espaces propres de fn .‡


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E.P.I.T.A. 2020
Epreuve de mathématiques MP - PC - PSI (3h)

On considère la grille représentée ci-dessous, construite dans le carré  = @-2, 2Dä@-2, 2D avec :
‡ ETUDE D'UNE MARCHE ALÉATOIRE : Partie I

- les 5 segments horizontaux définis par : -2 § x § 2 et y = k avec k e 8-2, -1, 0, 1, 2<.


- les 5 segments verticaux définis par : x = k avec k e 8-2, -1, 0, 1, 2< et -2 § y § 2.
Ces 10 segments définissent 25 points d'intersection de coordonnées Hi, jL avec i, j e 80, ±1, ±2<.
On convient d'autre part d'appeler arête tout segment horizontal ou vertical de longueur 1 qui joint
horizontalement ou verticalement deux de ces 25 points et on note ces 25 points comme ci-dessous :

n'appartenant pas au bord du carré , et B les points du bord du carré  = @-2, 2Dä@-2, 2D.
0 désigne l'origine, 1 les points situés à une arête de 0, 2 les points situés à 2 arêtes de 0 et

individu sur ces 25 points Hi, jL où i, j e 80, ±1, ±2< de la grille ci-dessus.
On considère au cours du temps indexé par l'ensemble N des entiers naturels n le déplacement d'un

Les déplacements de l'individu sur les 25 points de cette grille se font selon les 3 règles suivantes :
1) à l'instant 0, l'individu est placé au point central de la grille, en O (0, 0).
2) à tout instant n, si l'individu est en un point M de la grille n'appartenant pas au bord de ce carré ,
il se déplace horizontalement ou verticalement d'une arête sur la grille à partir de ce point M,
de façon à se trouver à l'instant n + 1 et de façon équiprobable en l'un des 4 points M £ de la grille

3) à tout instant n, si l'individu arrive en un point situé au bord de ce carré  = @-2, 2Dä@-2, 2D,
distants d'une arête du point M.

c'est-à-dire s'il arrive en un point Hi, jL avec i = ±2 ou j = ±2, il y reste définitivement.

1°) Etude d'une suite de variables aléatoires HXn L


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à l'instant n. Il s'agit donc d'une variable aléatoire à valeurs dans l'ensemble 80, 1, 2, B<.
Pour tout n e N, on note Xn la variable aléatoire indiquant la position 0, 1, 2 ou B de l'individu

a) Expliquer brièvement pourquoi on a : PIXn =1M HXn+1 = BL = 1 et PIXn =2M HXn+1 = BL = 1 .


4 2
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1°) Etude d'une suite de variables aléatoires HXn L

à l'instant n. Il s'agit donc d'une variable aléatoire à valeurs dans l'ensemble 80, 1, 2, B<.
Pour tout n e N, on note Xn la variable aléatoire indiquant la position 0, 1, 2 ou B de l'individu

a) Expliquer brièvement pourquoi on a : PIXn =1M HXn+1 = BL = 1 et PIXn =2M HXn+1 = BL = 1 .


b) Expliciter de même les probabilités conditionnelles PIXn =1M HXn+1 = 0L et PIXn =1M HXn+1 = 2L.
4 2

c) Exprimer chacun des 4 réels PHXn+1 = 0L, PHXn+1 = 1L, PHXn+1 = 2L, PHXn+1 = BL en fonction

d) Préciser une matrice M e 4 HRL telle qu'on ait pour tout entier naturel n :
des réels PHXn = 0L, PHXn = 1L, PHXn = 2L, PHXn = BL.

P HXn+1 = 0L P HXn = 0L
P HXn+1 = 1L P HXn = 1L
P HXn+1 = 2L P HXn = 2L
= M .

P HXn+1 = BL P HXn = BL

2°) Diagonalisation de la matrice M


1 1
a) Un logiciel de calcul formel montre que les valeurs propres l de M sont 1, ,- et 0.
2 2
On demande de déterminer les quatre vecteurs propres suivants de M :
- le vecteur U1 de R4 associé à l = 1 dont la dernière composante est égale à 1.
- le vecteur U2 de R4 associé à l = + 1 dont les 2 dernières composantes sont -6 + 4 2 et 1.
2
1
- le vecteur U3 de R4 associé à l = - dont les 2 dernières composantes sont -6 - 4 2 et 1.
2

b) On note P la matrice de 4 HRL dont les vecteurs-colonnes, dans cet ordre, sont U1 , U2 , U3 , U4 .
- le vecteur U4 de R4 associé à l = 0 dont la dernière composante est égale à 1.

1 1
On note D la matrice diagonale D = DiagJ1, ,- , 0N.
2 2
Indiquer si M est diagonalisable, et expliciter une relation entre les matrices D, M , P, P-1 .

3°) Lois des variables aléatoires Xn


Pour tout entier naturel n, on désigne par Vn le vecteur-colonne de R4 dont les composantes sont,
de haut en bas, PHXn = 0L, PHXn = 1L, PHXn = 2L, PHXn = BL.
a) Préciser le vecteur V0 et démontrer, pour tout entier naturel n, qu'on a : Vn = P Dn P-1 V0 .
b) Soit X un vecteur-colonne de R4 dont on note les composantes x1 , x2 , x3 , x4 .
Déterminer X tel que P X = V0 (on vérifiera que x2 = - 3+2 2
et x3 = - 3-2 2
).
4 4
c) En déduire P-1 V0 , puis Dn P-1 V0 , et enfin les composantes de Vn pour tout entier n ¥ 1.
d) Vérifier pour n ¥ 1 que PHX2 n = 1L = PHX2 n-1 = 2L = 0, et préciser PHX2 n-1 = 1L et PHX2 n = 2L.
Vérifier également qu'on a pour n ¥ 1 :
n n
3+2 2 1 3-2 2 1
PHXn = BL = 1 - - - .
4 2 4 2

4°) Temps d'attente pour atteindre le bord du carré


On désigne par T la fonction indiquant l'instant n e N où, pour la première fois, l'individu atteint
le bord du carré , c'est-à-dire où l'événement Xn = B est réalisé pour la première fois.

10a) Montrer, pour tout entier naturel n, que PHT § nL = PHXn = BL, puis que ⁄+¶
n=0 PHT = nL = 1.

b) Pour n ¥ 1, exprimer l'événement HT = 2 nL à l'aide des événements HX2 n = BL et HX2 n-1 = 1L.
Ainsi, on peut considérer la fonction T comme une variable aléatoire discrète.

En déduire PHT = 2 nL en fonction de n pour n ¥ 1.


4°) Temps d'attente pour atteindre le bord du carré 2020
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On désigne par T la fonction indiquant l'instant n e N où, pour la première fois, l'individu atteint
le bord du carré , c'est-à-dire où l'événement Xn = B est réalisé pour la première fois.

a) Montrer, pour tout entier naturel n, que PHT § nL = PHXn = BL, puis que ⁄+¶
n=0 PHT = nL = 1.

b) Pour n ¥ 1, exprimer l'événement HT = 2 nL à l'aide des événements HX2 n = BL et HX2 n-1 = 1L.
Ainsi, on peut considérer la fonction T comme une variable aléatoire discrète.

En déduire PHT = 2 nL en fonction de n pour n ¥ 1.


d) A l'aide d'un raisonnement analogue, déterminer PHT = 2 n + 1L en fonction de n pour n ¥ 1.
d) Déterminer alors l'espérance de la variable aléatoire T.

‡ ETUDE D'UNE MARCHE ALÉATOIRE : Partie II


On note maintenant les 25 points de la grille comme suit : 0 désigne l'origine, 1 les points situés à
une arête de 0, 2 les points à 2 arêtes de 0 et n'appartenant pas au bord du carré , 2 B les points
à 2 arêtes de 0 et appartenant au bord de , 3 les points à 3 arêtes de 0, et 4 les points à 4 arêtes de 0.

Dans cette partie II, on ne suppose plus que l'individu arrête sa marche lorsqu'il atteint le bord de 
et ses déplacements sur les 25 points de la grille se font désormais suivant les 2 règles suivantes :
1) à l'instant 0, l'individu est placé au point central de la grille, en O (0, 0).
2) à tout instant n, si l'individu est en un point M de la grille, il se déplace horizontalement ou
verticalement d'une arête sur la grille à partir de ce point M, de façon à être à l'instant n + 1 et
de façon équiprobable en l'un des points M £ de la grille distants d'une arête du point M.
On prendra garde au fait que selon les points M choisis parmi les 25 points de la grille, le nombre
des points M £ situés à une arête de M sur cette grille peut être égal à 2, 3 ou 4.

5°) Etude d'une suite de variables aléatoires HYn L

l'instant n. Il s'agit donc d'une variable aléatoire à valeurs dans l'ensemble 80, 1, 2, 2 B, 3, 4<.
Pour tout entier naturel n, on note Yn la variable aléatoire indiquant la position de l'individu à

a) Expliciter PHYn+1 = 0L, PHYn+1 = 1L, PHYn+1 = 2L, PHYn+1 = 2 BL, PHYn+1 = 3L et PHYn+1 = 4L en
fonction des réels PHYn = 0L, PHYn = 1L, PHYn = 2L, PHYn = 2 BL, PHYn = 3L et PHYn = 4L.

b) Préciser une matrice M e 6 HRL telle qu'on ait pour tout entier naturel n :
11
2020
4

b) Préciser une matrice M e 6 HRL telle qu'on ait pour tout entier naturel n :
PHYn+1 = 0L PHYn = 0L
PHYn+1 = 1L PHYn = 1L
PHYn+1 = 2L PHYn = 2L
= M .
PHYn+1 = 2 BL PHYn = 2 BL
PHYn+1 = 3L PHYn = 3L
PHYn+1 = 4L PHYn = 4L
c) Pour tout entier n e N, on désigne par Vn le vecteur-colonne de R6 dont les composantes sont,
de haut en bas, les réels PHYn = 0L, PHYn = 1L, PHYn = 2L, PHYn = 2 BL, PHYn = 3L et PHYn = 4L.
Préciser V0 , V1 , V2 , V3 , puis PHYn = 0L pour 1 § n § 3, et vérifier enfin que PHY4 = 0L = 7 .
48

6°) Calcul des probabilités PHYn = 0L de passage à l'origine


11 11
a) Un logiciel de calcul formel montre que les valeurs propres de M sont 1, -1, ,- , 0, 0.
6 6
Etudier si la matrice M est diagonalisable.
b) Dans la suite, on désigne par P une matrice de passage de la base canonique de R6 à une base
11 11
de vecteurs propres de M associés respectivement aux valeurs propres 1, -1, ,- , 0, 0.
6 6
Expliciter la matrice D = P-1 M P, et, pour tout entier n e N, établir que Vn = P Dn P-1 V0 .
Déduire de cette formule l'existence de 4 nombres réels a, b, g, d tels que :
n n
n
11 11
" n ¥ 1, PHYn = 0L = a + bH-1L + g +d - .
6 6
c) En exploitant les valeurs de PHYn = 0L pour 1 § n § 4 obtenues en 5°), calculer a, b, g, d.
J 11 N .
1 27 n
En déduire, pour tout entier n ¥ 1, que PHY2 n-1 = 0L = 0 et que PHY2 n = 0L = +
10 55 36

7°) Nombre moyen de passages en 0 entre les instants 1 et 2n

et 0 sinon, et pour tout entier n ¥ 1, on pose : S2 n = O2 + O4 + ... + O2 n = ⁄nk=1 O2 k .


Pour tout entier k ¥ 0, on note O2 k la variable aléatoire valant 1 si l'individu est en 0 à l'instant 2 k

b) Calculer l'espérance de S2 n , et préciser deux réels a, b tels que EHS2 n L = a n + b + oH1L.


a) Qu'indique concrètement la valeur prise par la variable aléatoire S2 n ?

8°) Probabilités-limites des positions occupées par l'individu lorsque n tend vers +¶
a) Déterminer un vecteur propre de M associé à l = 1 dont la 1ère composante est 1.
b) Déterminer un vecteur propre de M associé à l = -1 dont la 1ère composante est 1.
Dans la matrice de passage P de la base canonique de R6 à une base de vecteurs propres de M,
on choisit pour 1ère et 2ème colonnes les vecteurs propres ainsi obtenus en 8.a) et 8.b).
(On ne précisera pas les 4 colonnes suivantes de P associées aux 4 autres valeurs propres de M).
c) On admettra qu'en résolvant le système d'équations P X = V0 , les deux premières composantes
1
du vecteur solution X = P-1 V0 sont égales à .
20
Déduire des résultats précédents les limites des vecteurs V2 n et V2 n+1 lorsque n tend vers +¶.
Expliciter les limites des probabilités des positions occupées par l'individu à l'instant 2n lorsque
n tend vers +¶, et à l'instant 2 n + 1 lorsque n tend vers +¶.

12
2019

Samedi 13 Avril 2019

EPREUVE : MATHEMATIQUES

MP/ PC/ PSI

Durée : 3 Heures

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Condition(s) particulière(s)
Calculatrice autorisée

13
2019

14
2019

15
2019

16
2018

Samedi 7 Avril 2018

EPREUVE : MATHEMATIQUE

MP / PC / PSI

Durée : 3 Heures

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Condition(s) particulière(s)
Calculatrice interdite

17
2018

E.P.I.T.A. 2018
Epreuve de mathématiques MP - PC - PSI (3h)

Dans ce problème, on désigne par f une fonction continue de R+ à valeurs dans C, et on étudie

+¶ f Hx tL - f HtL
en fonction de diverses hypothèses l'intégrale suivante pour tout réel x > 0, si elle existe :

FHxL = ‡ dt.
0 t
Dans la partie III, on revient par d'autres méthodes sur le calcul de certaines de ces intégrales.

‡ PARTIE I : Etude de FHxL lorsque f a une limite finie L en +•


Dans toute cette partie, on suppose que la fonction continue f admet une limite finie L en +¶.

1°) Etude d'un cas particulier


Dans cette question, on donne deux réels p et q et on suppose que la fonction f est définie par :

" t ¥ 0, f HtL =
p t2 + q
.
t2 + 1

f Hx tL - f HtL
a) Etablir, pour x > 0, qu'il existe des réels ax et bx , qu'on exprimera en fonction de x, tels que :

= H p - qL
ax t bx t
" t > 0, - .
t x2 t2 + 1 t2 + 1
f Hx tL- f HtL
b) En posant u = t2 , calculer pour tout réel A ¥ 0 l'intégrale Ÿ0A dt et en déduire FHxL.
c) Exprimer L = limt Ø +¶ f HtL et f H0L à l'aide de p et q, puis FHxL en fonction de f H0L, L et x > 0.
t

2°) Etude de F(x) pour x > 0 lorsque f admet une limite finie L en +¶
On rappelle que, dans cette partie, la fonction continue f admet une limite finie L en +¶.

A f Hx tL - f HtL A x f HuL A f HuL A x f HuL ¶ε x f HuL


a) Démontrer les égalités suivantes pour 0 < ¶ε < A :

‡ dt = ‡ du - ‡ du = ‡ du - ‡ du.
¶ε t ¶ε x u ¶ε u A u ¶ε u

A f Hx tL - f HtL x f HA tL x f H¶ε tL
b) En effectuant un changement de variables dans ces deux dernières intégrales, en déduire que :

‡ dt = ‡ dt - ‡ dt.
¶ε t 1 t 1 t
c) Etablir qu'une fonction continue f : R+ ö C ayant une limite finie L en +¶ est bornée sur R+ .
d) A l'aide du théorème de convergence dominée, dont on vérifiera soigneusement les hypothèses,
f HA tL f H¶ε tL
déterminer la limite de Ÿ1x dt lorsque A tend vers +¶ et de Ÿ1x dt lorsque ¶ε tend vers 0.
t t
e) En déduire l'existence et la valeur de FHxL pour tout réel strictement positif x.
Comparer le résultat ainsi obtenu au résultat particulier obtenu à la question 1°.

3°) Application aux cas où f HtL = ArctanHtL et f HtL = e-t


a) Déterminer l'existence et la valeur de FHxL lorsque f HtL = ArctanHtL.
Que vaut l'intégrale IHa, bL = Ÿ0+¶
ArctanHa tL-ArctanHb tL
dt où a et b sont strictement positifs?
b) Déterminer l'existence et la valeur de FHxL lorsque f HtL = e-t .
t

18
2018
2

+• f HtL
‡ PARTIE II : Etude de FHxL lorsque l'intégrale I = Ÿ1 dt converge
f HtL
Dans toute cette partie, on suppose que l'intégrale impropre I = Ÿ1+¶
t
dt converge.
t

f HtL
4°) Etude du cas particulier où l'intégrale impropre J = Ÿ0+¶ dt converge
f HtL
On suppose plus spécifiquement dans cette question que l'intégrale J = Ÿ0+¶
t
dt converge.
f Hx tL
de Ÿ0+¶
t
a) A l'aide d'un changement de variables, déterminer la nature et la valeur dt.
t
b) En déduire la convergence et la valeur de FHxL pour tout réel strictement positif x.

5°) Application au cas où f HtL = sinHtL


a) Démontrer la relation suivante pour 0 < ¶ε < A :

‡ dt = B F +‡
A sinHtL 1 - cosHtL A A 1 - cosHtL
dt.
¶ε t t ¶ε ¶ε t2
1-cosHtL
b) Déterminer la limite de lorsque t tend vers 0, puis vers +¶.
t
1-cosHtL
c) Déterminer la limite de lorsque t tend vers 0, puis justifier la convergence de
t2
l'intégrale Ÿ0+¶ dt, et enfin la convergence de l'intégrale Ÿ0+¶
1-cosHtL sinHtL
dt.
d) En déduire l'existence et la valeur de FHxL lorsque f HtL = sinHtL.
t2 t

f HtL
6°) Etude de F(x) pour x > 0 lorsque l'intégrale impropre I = Ÿ1+¶ dt converge
f HtL
On rappelle que, dans cette partie, l'intégrale I = Ÿ1+¶
t
dt converge.
t

A f Hx tL - f HtL A x f HuL x f H¶ε tL


a) En raisonnant comme à la question 2°, démontrer l'égalité suivante pour 0 < ¶ε < A :

‡ dt = ‡ du - ‡ dt.
f HuL
t u t
b) Déterminer la limite de Ÿ AA x
¶ε A 1
du lorsque A tend vers +¶.
f H¶ε tL
c) Déterminer comme à la question 2° la limite de Ÿ1x
u
dt lorsque ¶ε tend vers 0.
t
d) En déduire l'existence et la valeur de FHxL pour tout réel strictement positif x.

7°) Application aux cas où f HtL = ei t et f HtL = cosHtL


a) Démontrer la relation suivante pour A > 1 :

‡ dt = B F - i‡
A
A ei t ei t A ei t
dt.
t t2 it
b) En déduire, en la justifiant soigneusement, la convergence de l'intégrale Ÿ1+¶
1 1 1
ei t
dt.
c) En déduire l'existence et la valeur de FHxL lorsque f HtL = ei t , puis lorsque f HtL = cosHtL.
t

19
2018
3

‡ PARTIE III : Une autre méthode de calcul lorsque f HtL = e-t et f HtL = ei t
Dans cette partie, on considère les deux intégrales suivantes pour x > 0 :

uHxL = ‡ vHxL = ‡
+¶ e-t x - e-t +¶ ei t x - ei t
dt ; dt.
0 t 0 t
On a démontré leur existence et déterminé leurs valeurs par une première méthode dans I et II.
On se propose de retrouver ces résultats par une autre méthode, indépendante des précédentes.
A cet effet, on introduit pour tout réel x > 0 et tout réel R ¥ 0 les deux intégrales suivantes :

UHx, RL = ‡ V Hx, RL = ‡
R e-t x - e-t R ei t x - ei t
dt ; dt.
0 t 0 t

8°) Etude des fonctions U et V


e-t x -e-t ei t x -ei t
a) Déterminer les limites des fonctions t ö et t ö quand t tend vers 0.
t t

b) En déduire, pour tout x > 0 et tout R ¥ 0, l'existence des intégrales UHx, RL et V Hx, RL, puis
On prolonge alors ces fonctions en 0 par ces limites, de sorte qu'elles sont continues sur R+ .

préciser les dérivées partielles ¶∂U Hx, RL et ¶∂V Hx, RL.


¶∂R ¶∂R

9°) Calcul de l'intégrale uHxL pour x > 0

b) Montrer que la fonction u est de classe C 1 sur tout segment @a, bD inclus dans R*+ .
a) Justifier la convergence de l'intégrale uHxL pour tout x > 0.

Donner l'expression (sans intégrale) de u£ HxL pour tout x > 0.


c) En remarquant la valeur de uH1L, en déduire la valeur de l'intégrale uHxL pour x > 0.

10°) Calcul de l'intégrale vHxL pour x > 0


Pour tout x > 0 et tout R ¥ 0, on introduit l'intégrale suivante :

jHx, RL = ‡
p
-i t
2
e-x R e dt.
0
a) Montrer que la fonction R ö jHx, RL est bien définie et de classe C 1 sur R+ .
Hx, RL sous forme intégrale pour tout x > 0 et R ¥ 0,
¶∂j
Donner l'expression de sa dérivée
¶∂R
puis calculer cette dernière intégrale en primitivant la fonction sous le signe intégral.
b) Vérifier l'égalité suivante pour tout x > 0 et R ¥ 0 :

Hx, RL - Hx, RL = i Hx, RL - i H1, RL.


¶∂U ¶∂V ¶∂j ¶∂j
¶∂ R ¶∂ R ¶∂ R ¶∂ R

UHx, RL - V Hx, RL = i jHx, RL - i jH1, RL.


En déduire l'égalité suivante pour tout x > 0 et R ¥ 0 :

c) Pour tout x > 0, déterminer la limite de jHx, RL lorsque R tend vers +¶.

Retrouver ainsi les résultats obtenus dans les parties I et II lorsque f HtL = e-t et f HtL = ei t .
d) En déduire pour x > 0 la convergence de l'intégrale vHxL et l'égalité uHxL = vHxL.

20
2017

CONCOURS D’ENTRÉE
CYCLE INGENIEUR
EPREUVE : MATHEMATIQUES

MP / PC / PSI

Samedi 15 Avril 2017

Durée : 3 Heures

Condition(s) particulière(s)
Calculatrice interdite

21
2017

EPREUVE : MATHEMATIQUES Concours EPITA / IPSA 2017


MP / PC / PSI

Dans tout ce problème, on désigne par a un nombre réel positif, et on se propose d'étudier

+¶ sin HtL
la fonction f définie par l'intégrale suivante lorsque celle-ci est convergente :

f HaL = ‡ dt.
0 ta

l'intégrale f HaL, ce qui permet d'obtenir le domaine de définition de f. Puis on étudie dans
On se propose d'approfondir dans la partie I l'absolue convergence, puis la convergence de

est indépendante des précédentes), on calcule l'intégrale f H1L.


les parties II et III le comportement de f au voisinage de 0 et 2. Enfin, dans la partie IV (qui

‡ PARTIE I : Absolue convergence et convergence de l'intégrale f HaL


Dans cette partie, on étudie la convergence de f HaL à l'aide des deux intégrales suivantes :
p sin HtL +¶ sin HtL
IHaL = ‡ dt ; JHaL = ‡ dt
0 ta p ta

1°) Etude de la convergence de l'intégrale IHaL


sin HtL
a) Donner un équivalent de la fonction t ö quand t tend vers 0.
ta
b) En déduire pour quelles valeurs du réel a l'intégrale IHaL est convergente.

2°) Etude de l'absolue convergence de l'intégrale JHaL

b) Vérifier que la fonction t ö †sinHtL§ est p-périodique, et en déduire, pour tout entier k,
a) Démontrer que l'intégrale JHaL est absolument convergente pour a > 1.

la valeur de l'intégrale ŸkHk+1L


p
p
†sinHtL§ dt.

Hk+1L p †sinHtL§
c) Démontrer l'encadrement suivant pour tout réel a ¥ 0 et tout entier k ¥ 1 :


2 2
Hk + 1L p
a a
§ a
dt § a a .
kp t k p
En déduire pour tout réel a ¥ 0 et tout entier n ¥ 1 que :
n p †sinHtL§
‚ §‡ ‚
n n-1
2 1 2 1
dt § .
pa k=2
ka p ta pa k=1
ka
d) Préciser pour quelles valeurs du réel a l'intégrale JHaL est absolument convergente.

3°) Etude de la convergence de l'intégrale JHaL


a) Etudier la convergence de l'intégrale JH0L.

x sin HtL
b) Démontrer la relation suivante pour tout réel a > 0 et tout réel x ¥ p :

‡ ‡
1 cosHxL x cosHtL
dt = - - - a dt.
p ta pa xa p t a+1

22 c) Calculer (en justifiant son existence) l'intégrale Ÿp+¶ dt


pour a > 0.
ta+1
En déduire l'absolue convergence de l'intégrale Ÿp a+1
+¶ cosHtL
dt pour a > 0.
t
d) En déduire la convergence de l'intégrale JHaL pour a > 0.
2017

c) Calculer (en justifiant son existence) l'intégrale Ÿp+¶ dt


pour a > 0.
ta+1
l'intégrale Ÿp+¶ a+1
cosHtL
En déduire l'absolue convergence de dt pour a > 0.
t
d) En déduire la convergence de l'intégrale JHaL pour a > 0.

Préciser les domaines de convergence et d'absolue convergence de l'intégrale f HaL.


4°) Domaine de définition de la fonction f

En déduire le domaine de définition de la fonction f introduite dans le préambule.


Dans toute la suite, on suppose que le paramètre a appartient à ce domaine de définition.

‡ PARTIE II : Etude de f HaL quand a tend vers 0


On se propose dans cette partie d'étudier f HaL lorsque a tend vers 0, et on écrit à cet effet :
+¶ sin HtL pê2 sin HtL +¶ sin HtL
f HaL = ‡ dt = ‡ dt + ‡ dt.
0 ta 0 ta pê2 ta

sin HtL
5°) Limite de l'intégrale Ÿ0pê2 dt
ta
a) Justifier l'inégalité 0 § sinHtL § t pour 0 § t § p .
2
b) En déduire à l'aide du théorème de convergence dominée (dont on précisera l'énoncé et

pê2 sin HtL


dont on vérifiera les hypothèses) la valeur de la limite suivante :

lim ‡ dt .
a ö0 0 ta

6°) Limite de l'intégrale Ÿpê2


+¶ sinHtL
dt
ta

+¶ sin HtL +¶ sin HtL


a) A l'aide d'une double intégration par parties, justifier l'égalité suivante :

‡ ‡
a
Hp ê 2La+1
dt = - aHa + 1L dt.
ta pê2 t a+2
b) Calculer l'expression aHa + 1L Ÿpê2
pê2
+¶ dt
a+2
, puis déterminer sa limite quand a tend vers 0.
+¶ sin HtL sin HtL
aHa + 1L Ÿpê2 a+2 dt, puis de Ÿpê2
t

En déduire la limite de dt, quand a tend vers 0.
c) Déduire de cette question et de la précédente la limite de f HaL lorsque a tend vers 0.
t ta

à l'intégrale f HaL?
Peut-on obtenir cette limite par application directe du théorème de convergence dominée

‡ Partie III : Etude de f HaL quand a tend vers 2


7°) Une autre expression de la fonction f
a) Démontrer la convergence de l'intégrale suivante pour 0 < a < 2 :


+¶ 1 - cosHtL
dt.
0 ta+1
b) A l'aide d'une intégration par parties justifiée, établir que :

f HaL = a ‡
+¶ 1 - cosHtL
dt.
0 ta+1
En déduire que la fonction f est à valeurs strictement positives sur ]0, 2[.

23
8°) Limite de f HaL quand a tend vers 2
1-cosHtL
On considère la fonction auxiliaire j définie pour t e R* par jHtL = .
t2
2017

8°) Limite de f HaL quand a tend vers 2


1-cosHtL
On considère la fonction auxiliaire j définie pour t e R* par jHtL = .
t2
a) Quelle est la limite L de jHtL lorsque t tend vers 0?

b) Montrer que la fonction j reste strictement positive sur @0, pD, et justifier qu'elle admet
On posera désormais jH0L = L, de sorte que j est ainsi définie et continue sur R.

sur @0, pD un minimum strictement positif noté m (qu'on ne demande pas d'expliciter).
c) Etablir les inégalités suivantes :

f HaL ¥ a ‡
p 1 - cosHtL p2-a
dt ¥ a m .

d) En déduire la limite de f HaL quand a tend vers 2 par valeurs inférieures.


0 ta+1 2-a

‡ Partie IV : Calcul de l'intégrale f H1L


9°) Calcul d'intégrales auxiliaires
a) Justifier pour tout entier naturel n l'existence de l'intégrale suivante :

In = ‡
pê2 sinHH2 n + 1L tL
dt.
0 sinHtL
b) Préciser la valeur de I0 , et prouver qu'on a In - In-1 = 0 pour tout entier n ¥ 1.
En déduire la valeur de l'intégrale In .
c) On considère la fonction auxiliaire y définie pour 0 < t § p par yHtL = 1 - 1 .
2 sinHtL t
Quelle est la limite L de yHtL lorsque t tend vers 0?
On posera désormais yH0L = L, de sorte que y est ainsi définie et continue sur B0, p F.
2
d) Démontrer l'égalité suivante pour tout entier naturel n :
H2 n+1L pê2 sinHuL
‡ yHtL sinHH2 n + 1L tL dt = - ‡
pê2 p
du.
0 2 0 u

10°) Lemme de Riemann-Lebesgue pour les fonctions de classe C 1


On considère une fonction g de classe C 1 du segment B0, p F dans R.
2
A tout entier naturel n, on associe l'intégrale suivante :

un = ‡
pê2
gHtL sinHH2 n + 1L tL dt.
0
a) Démontrer que :

‡ g£ HtL cosHH2 n + 1L tL dt.


gH0L 1 pê2
un = +
2n+1 2n+1 0
b) A l'aide d'une majoration convenable de cette dernière intégrale, en déduire la limite
de un quand n tend vers +¶.
c) En admettant, ce que l'on ne demande pas de vérifier ici, que la fonction continue y
introduite à la question 9.c) est de classe C 1 sur B0, p F, en déduire la valeur de f H1L.
2

24

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