20240604_ROB_2024_PA_SigneDG
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2024
Décision n° 2024-12 du 22 mai 2024 relative aux dotations régionales limitatives et à la moyenne nationale
des besoins en soins requis pour l'année 2024 publiée au Journal Officiel en date du 24 mai 2024.
SOMMAIRE
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1. Le bilan de la campagne budgétaire 2023
Les crédits délégués en seconde partie de campagne ont également concouru à la majoration
exceptionnelle des indemnités horaires pour les agents publics des ESMS hospitaliers.
L’enveloppe de crédits dédiés au développement de l’offre de PASA, pour des projets issus
de l’AAC 2022, a permis l’installation d’une douzaine de PASA sur l’année 2023, en cohérence
avec la feuille de route EHPAD-USLD 2021-2023.
Dans l’objectif de renforcer la médicalisation des EHPAD et d’améliorer la qualité des soins,
le taux d’encadrement soignant a été renforcé avec le financement de postes
supplémentaires via l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Des crédits ont également été mobilisés pour accompagner la dynamique de passage au tarif
global et pour la poursuite de la mesure de renforcement du temps de présence des
médecins coordonnateurs en EHPAD.
Dans la poursuite de la dynamique créée par la Stratégie agir pour les aidants 2020-2022,
et dans la continuité des orientations définies par le cadre national d’orientation sur le répit,
une enveloppe dédiée a permis de garantir la diversité et le maillage des solutions de répit sur
les territoires, notamment par le renforcement des PFR existantes.
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1.1. Décomposition de la dotation régionale 2023
Dans ce contexte, la tarification des dotations Soins des ESMS a été guidée par la publication
de deux instructions budgétaires et d’une décision rectificative :
• L’instruction initiale du 15 mai 2023 a notifié un montant de 1,288 milliard d’euros.
• Une décision rectificative d’août 2023 de – 321 342 euros, est venue opérer une
correction nationale, sur les crédits de paiement sur installations de places.
• L’instruction du 28 novembre 2023 notifiant un montant complémentaire de 14 millions
d’euros, totalisant une DRL finale à 1,3 milliard d’euros.
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Rappel : le taux de reconduction de la DRL pour 2023 s’est décomposé selon quatre axes
pour aboutir à un taux d’actualisation de 2,06% :
- par la poursuite des engagements du Ségur de la santé pour le secteur des personnes
âgées, représentant une délégation de plus de 19 millions d’euros de crédits de
revalorisations salariales, y compris des financements de revalorisation du pouvoir
d’achat du secteur public pour près de 10 millions d’euros, et l’indemnisation du
travail de nuit pour près de 3 millions d’euros,
- par l’attribution de financements permettant de renforcer l’accompagnement et le
maintien des personnes âgées à domicile, visant à améliorer la réponse aux besoins
locaux, dans le contexte de création des futurs Services Autonomie à Domicile (SAD).
Cela s’est traduit dès 2023 par la mise en œuvre de la réforme tarifaire appliquée aux
SSIAD avec l’attribution de plus de 4,5 millions d’euros de moyens financiers
supplémentaires, permettant ainsi une meilleure adéquation de l’accompagnement
avec le profil des personnes prises en charge.
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Ainsi, si l’évolution de l’offre médico-sociale se traduit par l’octroi de mesures nouvelles (MN),
elle s’opère également à moyens constants par redéploiement de crédits, afin d’offrir des
modes de prise en charge diversifiés, par exemple les PASA et l’accompagnement temporaire
(accueil de jour et hébergement temporaire).
Ces enveloppes de crédits ont permis une offre médico-sociale diversifiée en faveur des
personnes âgées, détaillée ci-dessous :
2) L’enveloppe Stratégie Agir pour les aidants a permis la mise en place d’une
Plateforme de répit dans les Ardennes et le renforcement d’une vingtaine de PFR
déjà installées ;
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L’évolution de l’offre médico-sociale sur le secteur des personnes âgées se traduit également
par des opérations de Transformation/Développement de l’offre à hauteur de 12,5%, soit un
montant de 1 213 039€.
Ces financements ont permis l’installation d’une PFR dans les Ardennes, d’un PASA en
Moselle, de 57 places d’hébergement permanent, de 26 places d’hébergement temporaire et
de 10 places d’Accueil de jour.
Le processus d’attribution des CNR a évolué en 2023 selon trois modes de soutien financier et
selon des thématiques régionales prioritaires :
- Un recueil des demandes des EHPAD avec PUI, dans le cadre d’une commission
ad hoc, pour les dépenses de molécules et traitements onéreux de l’année N-1
Une enveloppe de 42,6 millions d’euros de Crédits Non Reconductibles (CNR) a été attribuée
en 2023 aux ESMS du secteur personnes âgées, déduction faite des mises en réserve
temporaire et des régularisations.
Dans le cadre d’un contexte économique tendu lié aux tensions inflationnistes, et en seconde
partie de campagne 2023, les priorités régionales ont ciblé majoritairement les thématiques
suivantes :
- Les dépenses de personnels non pérennes pour 21,3 millions d’euros (vs 19
millions d’euros en 2022) :
✓ Cette enveloppe a permis d’une part le soutien aux ESMS dans leur politique
de gestion des ressources humaines pour le remplacement de personnels,
l’absentéisme pour congé longue maladie, congé maternité, congé longue
durée, l’objectif étant de garantir la continuité de la prise en charge des
personnes âgées ;
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des compétences : VAE, apprentissage, formations diplômantes, formations
d’adaptation à l’emploi ;
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Total CNR 2023 région Grand Est 42 645 236 €
Neutralisation
perte de Soins &
Dépendance; 9%
Dépenses de
personnels non
pérennes; 46%
Soutien à
l'investissement
(décarbonation);
11%
Soutien aux
ESMS en
difficultés; 22%
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1.3.3 Les sources de CNR régionaux
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2. La campagne budgétaire 2024
Elle permet de déléguer, dans un contexte de tensions inflationnistes, des crédits concourant
aux revalorisations salariales et notamment :
Elle permet également de déléguer des crédits concourant à des mesures d’attractivité des
métiers des personnels de la fonction publique hospitalière sur le travail de nuit, le travail le
dimanche et les jours fériés.
S’agissant des personnes âgées, la politique menée depuis 2017 et qui traduit la stratégie
du Bien vieillir en établissement et à domicile se poursuit avec le déploiement, pour la troisième
année consécutive, des centres ressources territoriaux évoqués supra.
Afin d’assurer une meilleure couverture territoriale et d’améliorer l’adéquation de l’offre aux
besoins, des crédits sont dédiés au développement de l’offre de PASA. Cette enveloppe de
crédits s’inscrit en cohérence avec la feuille de route EHPAD-USLD 2021-2023.
Dans l’objectif de renforcer la médicalisation des EHPAD et d’améliorer la qualité des soins,
le taux d’encadrement soignant est renforcé avec le financement de postes supplémentaires
via l’augmentation de la valeur du point d’indice. Au total, ce sont 6 000 recrutements
supplémentaires au niveau national qui sont financés en 2024.
Des crédits sont également prévus pour accompagner la dynamique de passage au tarif
global.
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L’accompagnement du virage domiciliaire, qui concerne tant les personnes âgées que les
personnes en situation de handicap, s’appuie sur la transformation et le renforcement de
l’offre des services intervenant au domicile (SAD) pour y dispenser des prestations d’aide,
d’accompagnement et de soins, initiée dans le cadre de la Loi de Financement de la Sécurité
Sociale pour 2022. C’est dans ce contexte de développement de l’offre à domicile et de
création de places de SAD qu’une autorisation nationale d’engagement d’un montant de 400
millions d’euros a été notifiée en 2023 pour permettre la création de 25 000 places de SSIAD
d’ici 2030, soit une moyenne de 16 000 euros par place de SSIAD. Cela représente, pour la
région Grand Est, une enveloppe de 33,6 millions d’euros pour environ 2 100 places nouvelles
sur la période 2022-2030.
Enfin, des crédits sont dédiés à la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie Agir pour les
Aidants 2023-2027.
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2.2. L’actualisation de la DRL – secteur Personnes Agées
Pour 2024, le taux d’évolution des moyens alloués aux ESMS, avant mesures nouvelles, est
porté à 2,10% (vs 2,06% en 2023), dont :
- +3% pour la valeur du point des EHPAD, uniquement applicable aux places
d’hébergement permanent (HP) soumises à l‘équation tarifaire ;
- +0,72% pour le reste du secteur.
Comme les années précédentes, l’ARS Grand Est reconduit le principe de non-application du
taux d’actualisation sur les mesures SEGUR et la Prime Grand Âge. Ce principe permet de
dégager une marge pérenne régionale visant à mettre en œuvre une politique régionale de
revalorisation du coût des places et des dispositifs selon les modalités suivantes :
- Revalorisation des places d’Accueil de jour dont le coût est inférieur à 13 000€,
permettant l’amélioration de la prise en charge des transports.
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2.3. Les mesures de revalorisations salariales
2.3.1. La contribution au financement en année pleine des différentes mesures
de revalorisations salariales intervenues en 2023 et 2024 dans la fonction
publique
En complément des crédits alloués dans le cadre de la seconde instruction budgétaire 2023,
des financements à hauteur de 37,20 millions d’euros sont délégués aux ARS, dont 3 213 589
euros à la région Grand Est pour les EHPAD relevant de la fonction publique .
Les ARS se voient déléguer une enveloppe de 69,10 millions d’euros, dont 6 740 055 d’euros
à l’ARS Grand Est, au titre des mesures d’attractivité des métiers dans le secteur public
hospitalier, afin de financer les surcoûts des rémunérations relevant de la section Soins liés à
l’indemnisation du travail de nuit, dimanches et jours fériés depuis le 1er janvier 2024.
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la région Grand Est. Ces crédits reconductibles sont prévus afin d’accompagner la
montée en charge des SAD. Pour 2024, ces crédits visent à attribuer aux ARS des crédits
d’ingénierie, leur permettant d’accompagner les SSIAD dans leur transformation et de
faciliter la mise en œuvre de la réforme dans les territoires (financement de prestations de
conseils juridiques, par exemple). Ils seront donc délégués aux services sous forme de
CNR. Le financement de cet accompagnement sera complété de l’enveloppe
« Coordination des SSIAD/SPASAD/SAAD » de 2023 d’un montant de 1,5 million d’euros.
Dans le contexte de développement de l’offre à domicile et de création des services
autonomie à domicile, une autorisation d’engagement (AE) d’un montant de 33,6 millions
d’euros a été notifiée en 2023 à l’ARS Grand Est pour la période 2022-2030. Ces crédits
permettront la création d’environ 2 100 places de SSIAD. L’année 2024 sera consacrée à
mettre en place une première délégation de crédits à hauteur de 4.3M€ et permettra
l’extension de places de SSIAD en fonction des taux d’équipement départementaux et de
l’activité des SSIAD.
Le calibrage des crédits délégués au titre de la convergence tarifaire des SSIAD nécessite
des travaux complémentaires de fiabilisation des données menés par l’ATIH en lien avec
la CNSA. Ces travaux ne pouvant être finalisés avant le mois de juin, une délégation de
crédits complémentaires sera ainsi réalisée à ce titre à l’automne 2024 dans le cadre de
la deuxième instruction budgétaire.
Dans ce cadre, la tarification 2024 des SSIAD interviendra lors de la 2ème partie de la
campagne budgétaire. Dans l’attente, les SSIAD demeureront sur un financement par
12èmes reconductibles.
Les Centres de Ressources Territoriaux pour les personnes âgées (articles D 312-155-0 et D
312-7-2 du CASF) sont encadrés par le décret n° 2022-731 du 27 avril 2022 et l’arrêté pris à
cette même date fixant le cahier des charges de leurs missions.
Cette mesure vise à ouvrir la possibilité aux EHPAD d’assurer, à côté de leur mission
historique d’hébergement, une nouvelle mission de « Centre de Ressources Territorial » en
proposant une fonction d’appui, d’expertise et de soutien au territoire en lien avec les autres
acteurs gérontologiques. Cette mission peut également être exercée par un service à domicile.
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âgées a notifié à la région Grand Est une Autorisation d’Engagement (AE) de 16,8 millions
d’euros afin de permettre la poursuite du dispositif CRT jusqu’en 2028.
Conformément aux ambitions de la nouvelle Stratégie Agir pour les Aidants (2023-2027) et
dans la continuité des orientations définies par le cadre national d’orientation sur le répit, des
crédits sont alloués afin de garantir la diversité et le maillage des solutions de répit sur le
territoire, au moyen :
À ce titre, une enveloppe de renforcement à hauteur de 7,5 millions d’euros est prévue pour
2024 sur le secteur PA, dont 425 328 euros pour le Grand Est. Ces crédits viendront abonder
une enveloppe à destination de création de nouvelle PFR ou antennes dans l’objectif de couvrir
l’ensemble du territoire.
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À l’issue du dispositif PAERPA concentré sur le département de Meurthe-et-Moselle, l'ARS
Grand Est a poursuivi le déploiement du dispositif et a généralisé l’offre de service à
l’ensemble du Grand Est.
En 2021, l’ARS Grand Est a initié une révision du modèle supprimant le reste à charge de la
personne âgée : la part hébergement est financée en totalité par la subvention de l’ARS sur
une base forfaitaire de 2 100€ par séjour de 30 jours maximum.
Pour compléter l’offre au sein de la région, l'ARS Grand Est a lancé en janvier 2022 un nouvel
appel à candidatures sur chacun des 10 départements.
En 2024, à cette dotation en base, s’ajoute un montant de 18 millions d’euros, dont 1,06
million d’euros de mesures nouvelles allouées à titre pérenne pour le Grand Est, afin de
poursuivre le déploiement du dispositif, permettant à la fois le maintien d’une activité
relativement constante en termes de séjours proposés par les 63 EHPAD partenaires
actuellement, et le financement de nouveaux dispositifs au sein d’autres EHPAD dans le cadre
d’un nouvel appel à candidatures (AAC) qui sera lancé en 2024.
Ce nouvel AAC s’appuiera sur le taux d’équipement par département en dispositifs
d’Hébergement Temporaire Solvabilisé conventionnés et EHPAD disposant d’Hébergement
Temporaire autorisé.
Une enveloppe de 14M€ est notifiée aux ARS, dont 1 195 189 millions d’euros au Grand
Est, dans le cadre de la poursuite du déploiement des PASA. Un nouvel AAC 2024, visant à
permettre l’augmentation de leur couverture territoriale, sera lancé. Des projets établis sur la
base d’un cahier des charges national seront financés au regard d’une analyse territorialisée
de l’offre et des besoins, dans l’objectif d’assurer une couverture territoriale équilibrée. Cette
enveloppe s’inscrit en cohérence avec la mesure 6 de la feuille de route EHPAD-USLD 2021-
2023 qui prévoit la poursuite du déploiement des PASA.
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2.6.2 Le passage en tarif global des EHPAD
Une enveloppe de 50 millions d’euros est notifiée aux ARS, dont 4 015 771 euros pour la
région Grand Est, est déléguée pour la poursuite de l’accompagnement du changement
d’option tarifaire vers le tarif global des EHPAD. Ce soutien vise principalement les EHPAD
ayant opté pour le tarif partiel avec Pharmacie à Usage Intérieur (PUI), compte tenu de l’impact
de ce mode d’organisation sur la qualité et l’efficience des soins.
Des crédits à hauteur de 9 millions d’euros sont délégués au titre de la mise au plafond de
l’équation tarifaire pour financer les évolutions des coupes GMP/PMP et la médicalisation des
petites unités de vie. Cette enveloppe de crédits déléguée cette année correspond à la
résorption des écarts liés aux coupes PATHOS réalisées au 30 juin 2023.
Depuis 2017 les ARS ne disposent plus d’enveloppes de crédits de médicalisation. Sont
distingués le financement des prestations en soins des places d’hébergement permanent et
les financements complémentaires.
Le financement des prestations en soins des places d’hébergement permanent est calculé par
le biais de l’équation tarifaire dite GMPS (groupe iso-ressources moyen pondéré soins) fondée
sur le niveau des besoins en soins requis des résidents de l’EHPAD :
Forfait soins = GMPS x capacité autorisée et financée des places d’hébergement permanent
x valeur annuelle du point (selon option tarifaire retenue)
Concernant les EHPAD, les valeurs nationales de point GMPS pour 2024 sont les suivantes :
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Il convient de rappeler qu'il ne peut être dérogé à ce rythme de convergence, même dans le
cadre des CPOM. Pour 2023, ce sont les valeurs GMPS saisies dans l’application SIDOBA au
plus tard le 30 juin 2023 qui sont prises en compte.
Les CNR régionaux ont pour objet de servir les politiques publiques et sont déclinés au niveau
régional.
Le mode de budgétisation en Autorisation d’Engagement (AE) et Crédits de Paiement (CP)
limite l’abondement des enveloppes de CNR régionaux issu des décalages d’installations
comme les AE des CRT et des SSIAD l’année passée.
Par ailleurs, dans le cadre de la généralisation des CPOM, la fin des reprises de résultats à la
suite de la signature d’un CPOM conduit mécaniquement à une diminution de l’enveloppe de
CNR régionaux.
- La dotation pérenne ;
- D’autres financements alloués sur des thématiques telles que la prévention de la perte
d’autonomie ou encore l’amélioration des conditions et de la qualité de vie au travail ;
✓ des marges de gestion dégagées en cours d’exercice, notamment issues du décalage des
installations des places et de mise en œuvre des dispositifs ;
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✓ des mises en réserve temporaires de crédits et les régularisations Extension Année
Pleine (EAP) ;
✓ du solde positif de reprises des résultats (reprises d’excédents supérieures aux reprises de
déficits), hors EHPAD.
Les priorités régionales 2024 définies par l’ARS Grand Est en matière d’allocation de CNR sur
le secteur PA concernent les thématiques identiques à celles de l’année passée, c’est-à-dire :
- Soutenir les ESMS dans leur politique de gestion des ressources humaines en
soutenant financièrement le renfort / remplacement de personnels, prioritairement
lorsque l'ESMS fait face à des absences du fait de formations, congés maternités,
longue maladie ou longue durée afin de garantir la continuité de la prise en charge des
usagers.
- Prévenir les refus de prise en charge en finançant les dépenses supplémentaires liées
aux molécules et traitements onéreux dans le cadre d’une commission réunissant
les pharmaciens de l’OMEDIT.
La politique d’allocation des CNR est articulée avec la mise en œuvre du Fonds d’Intervention
Régional (FIR), du PAI, et du PAI du Quotidien dans un objectif de cohérence et de respect
du caractère limitatif des enveloppes.
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2.9. Le processus d’instruction régionale pour l’attribution des
CNR régionaux 2024
Les CNR régionaux doivent financer des dépenses qui relèvent juridiquement du périmètre
tarifaire des ESMS auxquels ils sont alloués et revêtent en outre un caractère non pérenne.
Une attention particulière sera apportée au dépôt des documents obligatoires sur la plateforme
de dépôt de la CNSA (Import EPRD, Import ERRD, Import CA…). Ce dépôt est une condition
à l’attribution de crédits non pérennes.
Le processus de délégation des CNR régionaux mis en place depuis 2023 se poursuit en
2024 : trois modes de soutien financier par des CNR sont organisés en fonction des
thématiques régionales prioritaires : le recueil CNR – un forfait socle CNR – une part variable
CNR dédiée exclusivement aux ESMS en difficultés.
2.9.1 Le recueil
Selon les mêmes principes qu’en 2023, le processus d’instruction de la demande de CNR tient
obligatoirement compte de :
L’attention des EHPAD est appelée sur la nécessité de cibler correctement les molécules et
traitements dont la couverture en CNR est demandée, trop de demandes concernant des
produits pharmaceutiques dont le coût individuel ne présente pas un niveau particulièrement
élevé. L’ARS sera susceptible de préciser ce cadrage global dans le cadre de la prochaine
campagne de recueil des demandes.
Un forfait « socle » sera délégué à l’ensemble des ESMS de la région Grand Est, selon un
principe d’égalité, sans lien avec la situation financière de la structure.
- L’appui aux établissements dans leur politique de gestion des ressources humaines,
et en particulier le remplacement de personnels des ESMS : absences liées aux
congés maternités, longue maladie ou longue durée ; remplacements dans le cadre de
l’accompagnement des parcours professionnels (indemnités de remplacement,
dispositifs et formations qui concourent au développement des
compétences notamment les VAE, l’apprentissage et les formations diplômantes,
les formations d’adaptions à l’emploi et l’accompagnement à la GPEC).
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Le principe du forfait « socle » vise à attribuer à tous les ESMS un montant de CNR sur ces
deux thématiques, compte tenu de leurs enjeux. Ces mesures non pérennes sont à considérer
comme un soutien financier visant à :
Le principe du forfait « socle » ne tient sciemment pas compte de la situation financière des
ESMS, qui est traitée dans le cadre de la part variable CNR – thématique ESMS en difficultés
(cf. en infra)
Les critères d’attribution du forfait « socle » seront liés à des indicateurs issus du tableau de
bord de la performance. Dans la continuité de la méthode retenue en 2023, ces indicateurs
pourront être les suivants, d’autres indicateurs étant susceptibles d’être pris en compte en
fonction de l’affinage de la méthode :
Les critères d’attribution de ces deux thématiques seront définis de la façon suivante :
Une part variable complémentaire pourra être déléguée, sous réserve d’analyse complète et
au regard des mesures de gestion adaptées déjà mises en place par les structures, aux
EHPAD qui présenteraient des difficultés financières caractérisées :
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o Une mise sous administration provisoire en raison de la situation financière de
l’EHPAD.
o Une mise sous administration provisoire en raison d’un risque de défaut de
continuité de l’activité de l’EHPAD.
Les trois derniers critères peuvent être exclusifs ou cumulatifs, en fonction de leur degré de
gravité.
Le soutien financier, sous forme de CNR et si les difficultés sont avérées et objectivées,
visera à :
L’ensemble des CNR octroyés aux ESMS fera l’objet d’une vérification de leur utilisation dans
le cadre de l’examen de leur compte administratif ou de leur ERRD.
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3. Les modalités de mise en œuvre de la campagne budgétaire 2024
L’ARS Grand Est utilise depuis 2022 le module de tarification de la plateforme SIDOBA
(Système d’Information De l’Offre de la Branche Autonomie), développé par la CNSA pour
générer les décisions tarifaires.
SIDOBA a succédé à l’application HAPI (Harmonisation et Partage d’Information) jusqu’alors
utilisée.
En matière de tarification, il convient de distinguer, d’une part, les ESMS PA sous CPOM
mentionnés à l’article L313-12-2 du CASF et donc soumis à une procédure budgétaire
simplifiée (EPRD), et, d’autre part, les ESMS PA demeurant soumis à la procédure
contradictoire de 60 jours (art. L314-7-II du CASF).
Les gestionnaires d’ESMS doivent impérativement déposer leurs documents sur les
plateformes de dépôt ImportEPRD et ImportERRD, gérées et exploitées par la CNSA
notamment à des fins de calibrages des enveloppes déléguées aux régions.
L’article R314-36 du CASF prévoit que la décision d’autorisation budgétaire est notifiée par
l’ARS à l’ESMS dans un délai de 60 jours à compter de la publication de la décision du
directeur de la CNSA fixant les dotations régionales limitatives (DRL).
L’ESMS a adressé aux autorités de tarification compétentes au plus tard le 31 octobre 2023
ses propositions budgétaires et ses annexes (article R314-3 du CASF).
La décision d’autorisation budgétaire est notifiée aux ESMS dans un délai de 60 jours à
compter du lendemain de la date de publication au Journal Officiel de la décision CNSA
n°2024-12 du 22 mai 2024. Après examen des propositions et dans le cadre de la procédure
contradictoire, l’ARS Grand Est fait connaitre les dépenses qu’elle retient et les modifications
budgétaires éventuelles proposées et motivées.
Dans un délai de 8 jours, après réception de chaque courrier, le gestionnaire de l’ESMS doit
faire connaitre son désaccord éventuel, avec la proposition de tarification qui lui est soumise,
conformément aux dispositions de l’article R314-23 du CASF. A défaut, il est réputé avoir
approuvé la proposition budgétaire de l’autorité de tarification.
Le dernier courrier de l’ARS, portant modification des propositions budgétaires, est transmis
au plus tard le 12 juillet 2024, soit 12 jours avant le terme de la procédure contradictoire.
La décision d’autorisation budgétaire est notifiée à l’ESMS au plus tard le 23 juillet 2024.
S’agissant des ESMS publics, l’envoi de leur budget exécutoire doit être fait dans les 30 jours
à compter de ladite décision.
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Le compte administratif, qui retrace les réalisations budgétaires, est transmis aux autorités
compétentes pour le 30 avril 2025 en utilisant la plateforme de dépôt ImportCA gérée par la
CNSA.
Ce sont les autorités de tarification qui affectent les résultats comptables des ESMS (article
R314-51 du CASF). Elles n’ont cependant plus la capacité de réformer le résultat comptable.
Dorénavant, lorsque l’autorité de tarification rejette des dépenses comme le prévoit l’article
R314-52 du CASF, ce rejet se matérialise par une minoration ponctuelle des produits de la
tarification (mise en réserve temporaire).
Les EHPAD et PUV transmettent depuis plusieurs années un EPRD qu’ils aient ou non signé
un CPOM. Les AJ autonomes et SSIAD ne sont concernés que s’ils ont conclu un CPOM au
sens de l’article L312-12-2 du CASF ou un avenant à leur CPOM antérieur prévoyant
explicitement le passage à l’EPRD.
Le périmètre de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) comprend a minima
tous les ESMS du CPOM. Il est variable selon le statut des organismes gestionnaires et selon
les catégories d’ESMS gérés.
L’intégration dans l’EPRD des activités autres qu’EHPAD et PUV ne dispense pas le
gestionnaire de la procédure contradictoire sur leur tarification pour les ESMS soumis à
procédure contradictoire (NB : si un CPOM est signé, les ESMS du CPOM ne sont plus soumis
à la procédure contradictoire).
- Les produits de la tarification des ESMS inclus dans le champ du CPOM mentionné à
l’article L313-12-2 et les produits de la tarification des EHPAD sont notifiés par l’ARS
dans un délai de 30 jours à compter du 24 mai 2024, date de publication au Journal
Officiel de la décision n°2024-12 du 22 mai 2024 relative aux dotations régionales
limitatives 2024 et à la moyenne nationale des besoins en soins requis 2024, soit au
plus tard le 23 juin 2024 .
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- En l’absence d’approbation expresse, l’EPRD est réputé approuvé si, à l’issue d’un
délai de 30 jours à compter de la réception, la ou les autorité(s) de tarification ne s’y
est pas opposé (art. R314-225 du CASF). En cas de refus, le gestionnaire dispose
alors d’un délai de 30 jours pour établir un nouvel EPRD tenant compte des motifs de
refus. A défaut, le Directeur général de l’ARS Grand Est fixe l’EPRD après avis du
président du Conseil départemental le cas échéant.
- sauf pour les ESMS rattachés à des établissements publics de santé, l’état réalisé des
recettes et des dépenses est transmis aux autorités compétentes pour le 30 avril 2025
en utilisant la plateforme de dépôt ImportERRD gérée par la CNSA
- Après la signature d’un CPOM mentionné à l’article L313-12-2 du CASF, les règles
d’affectation du résultat changent. En effet, c’est l’entité gestionnaire et non plus
l’autorité de tarification qui affecte les résultats comptables des ESMS (article R314-
234 du CASF).
Les résultats comptables excédentaires et déficitaires ne sont donc plus « repris ». Les
autorités de tarification peuvent cependant moduler la dotation des ESMS en cas de
dépenses manifestement étrangères, par leur nature ou leur importance, à celles qui
avaient été envisagées lors de la procédure de fixation du tarif, et qui ne sont pas
justifiées par les nécessités de la gestion normale de l’ESMS, les autorités de
tarification peuvent rejeter ces dépenses (article R314-236 du CASF). Ce rejet se
matérialise alors par une minoration ponctuelle des produits de la tarification (mise en
réserve temporaire).
La réforme tarifaire des SSIAD repose sur le décret n° 2023-323 du 28 avril 2023 relatif au
financement des services proposant des prestations de soins infirmiers à domicile pour les
personnes âgées et personnes handicapées.
Ainsi, la CNSA n’ayant pu mettre à disposition des ARS les dotations cibles 2024 avant la mise
en œuvre de la première partie de campagne, la tarification 2024 des SSIAD interviendra en
seconde partie de campagne.
Dans l’attente, les SSIAD demeureront dans le cadre d’un financement par 12ème
reconductibles.
Compte tenu du nouveau schéma de notification des crédits, les règles de transmission du
budget prévisionnel, en tant que document tarifaire, sont adaptées.
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Dans ce cadre, par dérogation à l’article R. 314-3 du CASF, la transmission du budget
prévisionnel à l’autorité de tarification ne s’effectue plus pour le 31 octobre de l’année
précédente, mais dans le délai de 30 jours suivant la notification de la décision tarifaire
par l’ARS.
Dans ce document, qui est uniquement à visée tarifaire, le service ou son gestionnaire doit
reprendre le montant des financements qui lui a été notifié. L’anticipation de crédits
supplémentaires ne saurait lier l’autorité de tarification.
Ces prévisions budgétaires sont accompagnées d’une annexe qui permet de déterminer la
Capacité d’AutoFinancement (CAF) prévisionnelle dégagée par ces prévisions budgétaires.
Le modèle de cette annexe est fixé par l’arrêté interministériel du 28 avril 2023.
Les gestionnaires ou leurs services devront également transmettre, dans les 30 jours qui
suivent la notification des crédits par l’ARS, la totalité des documents énumérés à l’article
R. 314-17 du CASF
Il constitue un outil de :
- Dialogue de gestion entre les structures, les ARS et les Conseils Départementaux /
Collectivité européenne d’Alsace ;
- Pilotage interne pour les ESMS ;
- Benchmark entre ESMS de même catégorie ;
- Connaissance de l’offre territoriale pour les ARS et les Conseils Départementaux /
Collectivité européenne d’Alsace.
Depuis 2018, l’ensemble des 20 catégories d’ESMS concernées de la région Grand Est a fait
l’objet d’une intégration complète.
Le tableau de bord porte sur 4 domaines qui rassemblent des données habituellement suivies
par les établissements et services :
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• Axe 1 : Prestations de soins et d’accompagnement ;
• Axe 2 : Ressources humaines et matérielles ;
• Axe 3 : Budget et finances ;
• Axe 4 : Objectifs.
Les enjeux du tableau de bord de la performance sont multiples. Il constitue un outil précieux
de pilotage par la donnée utilisé par les services de l’ARS sur différents champs :
• La contractualisation ;
• Son articulation avec l’évaluation des ESMS dans sa nouvelle forme.
• La campagne budgétaire ONDAM MS dans le cadre des thématiques prioritaires de
notre politique de CNR régionaux.
Par ailleurs, il est à souligner que dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour
renforcer la transparence du secteur médico-social, le taux de remplissage minimal des
données dans le tableau de bord de la performance médico-sociale a été modifié : il est
passé de 80 % à 90 % à compter de la campagne 2022.
De fait, le taux de remplissage et la qualité des données renseignées constituent des enjeux
pour les ESMS, les institutions nationales (DGCS – CNSA – ANAP) et pour l’ARS.
Ainsi, les informations renseignées dans le tableau de bord alimentent de plus en plus les
travaux pilotés nationalement et ont notamment un impact sur le calcul des enveloppes
régionales notifiées aux ARS.
La restitution des indicateurs et l’accès au parangonnage sur les données de campagne 2023
seront disponibles via la plateforme à partir de fin-octobre 2024 (prévisionnel). Un Webinaire
régional sera organisé par l’ARS en 2025, à l’instar de celui mis en place en avril 2024.
Signé électroniquement
Pour la Directrice Générale et par délégation,
Directrice Générale ,
Virginie CAYRE
Date de signature : 04/06/2024
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