DL de Solutions d’Une Équation Différentielle

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DL de solutions d’une équation différentielle

Les fonctions considérées ici sont toutes réelles.


1. Résoudre sur I = ]− π 2, π 2[ l’équation différentielle cos(t )z ′′(t ) − 2sin(t ) z ′(t ) − cos(t ) z (t ) = 0 .
On pourra réaliser le changement de fonction inconnue : ϕ (t ) = cos(t ).z (t ) .
2. Résoudre sur J = ]−1,1[ l’équation différentielle (1− x 2 )y ′′(x ) − 3xy ′(x ) − y (x ) = 0 .
On pourra réaliser le changement de variable : x = sin t .
3. Soit f une solution de l’équation précédente.
3.a Justifier que f est C ∞ .
3.b Observer que ∀n ∈ ℕ , (1− x 2 ) f (n +2) (x ) − (2n + 3)xf (n +1) (x ) − (n + 1)2 f (n ) (x ) = 0 .
3.c Pour tout n ∈ ℕ , on pose an = f (n ) (0) . Former une relation liant an +2 et an .
3.d Exprimer a 2 p+1 et a 2 p en fonction respectivement de a1 et a 0 , et à l’aide de nombres factoriels.
4. Exprimer :
arcsin x
a. Le DL2n +1 (0) de x ֏ ,
1− x 2
1
b. Le DL2n (0) de x ֏ ,
1− x 2
c. Le DL2n +1 (0) de x ֏ arcsin x .
5. En déterminant le coefficient de x 2n +1 dans le produit des deux derniers développements limités obtenir
n
1 2k 2(n − k ) 16n
la formule : ∑  
 k  n − k  = .
k =0 2k + 1
 2n + 1
(n + 1)  
 n 

Correction
1. Soit z : I → ℝ deux fois dérivable et ϕ : I → ℝ définie par ϕ (t ) = cos t z (t ) . ϕ est deux fois dérivable
et ϕ ′′(t ) = cos t .z ′′(t ) − 2sin t .z ′(t ) − cos(t ).z (t ) .
z est solution sur I de l’équation différentielle considérée ssi ϕ ′′ = 0 i.e.
λt + µ
∃λ, µ ∈ ℝ, ∀t ∈ I , ϕ (t ) = λt + µ ce qui donne z (t ) = .
cos t
2. Soit y : J → ℝ deux fois dérivable et z : I → R définie par z (t ) = y (sin t ) .
z est deux fois dérivable et ∀x ∈ J , y (x ) = z (arcsin x ) .
z ′(arcsin x ) z ′′(arcsin x ) xz ′(arcsin x )
On a y ′(x ) = et y ′′(x ) = + .
1− x 2 1− x 2 (1− x 2 )3 2
Par suite :
∀x ∈ J ,(1− x 2 )y ′′(x ) − 3xy ′(x ) − y (x ) = 0
2x
⇔ ∀x ∈ J , z ′′(arcsin x ) − z ′(arcsin x ) − z (arcsin x ) = 0
1− x 2
2sin t
⇔ ∀t ∈ I , z ′′(t ) − z ′(t ) − z (t ) = 0 ,
cos t
λt + µ
⇔ ∃λ, µ ∈ ℝ , ∀t ∈ I , z (t ) =
cos t
λ arcsin x + µ
⇔ ∃λ, µ ∈ ℝ , ∀x ∈ J , y (x ) =
1− x 2
λ arcsin x + µ
3.a ∃λ, µ ∈ ℝ, f (x ) = .
1− x 2
f est donc C ∞ par opérations sur les fonctions C ∞ .
3.b Par la formule de Leibniz :
((1− x 2 ) f ′′(x ))(n ) = (1− x 2 ) f (n +2) (x ) − 2nxf (n +1) (x ) − n (n −1) f (n ) (x )
et (3xf ′(x ))(n ) = 3xf (n +1) (x ) + 3nf (n ) (x ) .
En dérivant à l’ordre n l’équation (1− x 2 ) f ′′(x ) − 3xf ′(x ) − f (x ) = 0
on obtient : (1− x 2 ) f (n +2) (x ) − (2n + 3)xf (n +1) (x ) − (n + 1)2 f (n ) (x ) = 0 .
On peut aussi procéder par récurrence, c’est plus sûr mais aussi plus lourd.
3.c En évaluant en 0 : f (n +2) (0) − n 2 f (n ) (0) = 0 d’où an +2 = (n + 1) 2 an .

3.d a 2 p +1 = (2p ) 2 a 2 p−1 = (2p )2 (2p − 2) 2 ...22.a1 = 22 p (p !) 2 a1 .


((2p )!) 2
a 2 p = (2p −1) 2a 2 p−2 = (2p −1) 2 (2p − 3) 2 ...12.a 0 = a0 .
22 p (p !) 2
arcsin x
4.a f :x ֏ est solution de l’équation différentielle étudiée avec a 0 = 0 et a1 = 1 .
1− x 2
arcsin x 2n +1
ak k n
22 p (p !) 2 2 p+1
La formule de Taylor-Young donne : =∑ x + o (x 2n +1 ) = ∑ x + o (x 2n +1 ) .
1− x 2 k =0 k ! p =0 (2p + 1)!

1
4.b f :x ֏ est solution de l’équation différentielle étudiée avec a 0 = 1 et a1 = 0 .
1− x 2
La formule de Taylor-Young donne :
2n n
1 a (2p )! 2 p
= ∑ k x k + o (x 2n ) = ∑ 2 p 2
x + o (x 2n ) .
1− x 2
k =0 k ! p =0 2 ( p !)
n
(2p )!
4.c En intégrant ce DL et sachant arcsin 0 = 0 : arcsin x = ∑ 2p 2
x 2 p +1 + o (x 2n +1 )
p =0 2 (2 p + 1)( p !)
arcsin x 22n (n !)2
5. Le coefficient de x 2n +1 dans le DL2n +1 (0) de est .
1− x 2 (2n + 1)!
1
D’autre part on obtient un coefficient en x 2n +1 dans le développement du produit arcsin x × en
1− x 2
1
croisant un x 2k +1 du DL de arcsin x avec un x 2(n −k ) du DL de , par suite le coefficient de x 2n +1
2
1− x
1
dans le DL2n +1 (0) de arcsin x × est encore
1− x 2
n
(2k )! (2(n − k ))! 1 n 1 (2k )! (2(n − k ))!
∑ 2k
k =0 2 (2k + 1)(k !)
2
×
2 2(n −k )
((n − k )!) 2
= 2n ∑
2 k =0 2k + 1 (k !) 2 ((n − k )!)2
n
1 2k 2(n − k ) 16n
d’où l’identité : ∑ 2k + 1 k 
n − k 
=
 2n + 1
mais était-ce raisonnable ?
k =0
(n + 1)  
 n 

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