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COURS RDM II PART 1

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BURKINA FASO

La patrie ou la Mort, nous Vaincrons


*********************

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Formation


Professionnelle
******************

Ecole Supérieure des travaux Publics de Ouagadougou


(ESTPO)
**********************************

L2P A/B
**********************************

COURS DE RESISTANCE DES MATERIAUX (Partie I)

Préparé et dispensé par :

Bassirou ZAMPALIGRE
Ingénieur Génie Civil

Année Académique 2023 -2024


SECTION 1. SOLICITATIONS SIMPLES ET COMPOSEES

I. DEFINITIONS-GENERALITES.

A. Poutre.
Une poutre est une structure ou un solide dont une dimension est plus grande que les
deux autres (en général dimensions de la section).

On appelle poutre une barre, généralement rectiligne, qui travaille principalement en


flexion. La réduction des efforts extérieurs au centre de gravité des sections droites fait
apparaître principalement des moments fléchissant accompagnés d’efforts tranchants.

B. La flexion plane

La flexion plane est définie comme suit :

« Lorsque sur la section transversale d’une poutre agissent seulement un moment


fléchissant et un effort tranchant » et par conséquent les charges doivent appartenir à un
même plan principal de la poutre.

Dans notre cas nous allons considérer que toutes les charges appartiennent au plan xy
et dans la direction de l’axe y. Donc les composantes des efforts internes considérés sont
l’effort tranchant et le moment fléchissant. En flexion plane, on distingue deux cas :

 1er cas : Mz ≠ 0 et T ≠ 0 : flexion simple


 2er cas : Mz ≠ 0 et T = 0: flexion pure.
C. Flexion déviée :
La flexion déviée est le résultat de l`action des forces extérieures agissant suivant un
plan différent de ceux des axes principaux de la poutre.

Par exemple une panne d`une toiture inclinée soumise à une charge verticale

D. Flexion composée

Si sur les sections transversales agissent simultanément des moments fléchissant Mz et/ou
My et un effort normal Nx , on dit que la barre subit une flexion composée.

Nous avons deux types de flexion composée, on a :

 La flexion avec traction si N >0


 La flexion avec compression si N <0

II. EQUATION DES CONTRAINTES.

A. Flexion simple
En flexion, il existe deux types de contraintes :

 Les contraintes normales dues au moment fléchissant Mz


 Les contraintes de cisaillement ou tangentielles dues à l’effort tranchant T

1. Contrainte normale
Lors de la flexion les fibres supérieures de la poutre sont comprimées alors les fibres
inférieures sont tendues. Entre les deux couches, il existe une couche de fibres dite
neutre qui ne subit aucune contrainte. L’axe neutre est l’intersection de cette couche avec
la section.
L`équation des contraintes normales en flexion s`écrit :

Avec :

Mz: Le moment fléchissant agissant sur la section droite


Iz: Moment quadratique par rapport à l’axe ‘z’
y : L’ordonnée du point considéré.

Cette équation permet de calculer la contrainte normale en chaque point M(x,y) de la


section. Les contraintes ont la même valeur sur toute droite de la section parallèle à l’axe
‘z’. Ce sont les iso-contraintes. La figure suivante nous montre la répartition.

2. Contrainte tangentielle

En flexion simple, en plus des contraintes normales dues au moment de flexion, il existe
des contraintes de cisaillement dues à l’effort tranchant.

L'existence de contraintes de cisaillement horizontales dans une poutre peut être


démontrée par une simple expérience. Placez deux poutres rectangulaires identiques sur
des supports simples et chargez-les sous une force P.
Si le frottement entre les poutres est faible, les poutres fléchiront indépendamment.
Chaque poutre sera en compression au-dessus de son axe neutre et en traction au-
dessous de son axe neutre ; par conséquent, la surface inférieure de la poutre supérieure
glissera par rapport à la surface supérieure de la poutre inférieure.

Supposons maintenant que les deux poutres soient collées le long de la surface de
contact, de sorte qu'ils deviennent une seule poutre. Lorsque cette poutre est chargée,
des contraintes de cisaillement horizontales doivent se développer le long de la surface
collée afin d'éviter le glissement.

L`équation des contraintes de cisaillement en flexion plane écrit :

Avec :
Qy : l’effort tranchant,
Sz : le moment statique de la surface hachurée, b
bz ; la largeur de la section, variable
dans le cas générale
Iz : le moment quadratique de la section par rapport à
l’axe ‘z’ G z
1h
y y'   
2 2
h g
y

y
Répartition des contraintes de cisaillement sur d’autres formes de section :
B. La flexion composée
La flexion composée provient de l`action conjuguée d`une flexion due à un chargement
latéral et d`un effort axial (traction ou compression) ou seulement de l`effet d`un effort
normal excentré par rapport à l`axe moyen de l`élément.

Cas d`une poutre :

En utilisant le principe de superposition, on peut déterminer la contrainte globale en un


point quelconque de la section normale par :

Cas d`un poteau :

La flexion composée peut être aussi le résultat de l`action d`une force longitudinale
excentrée par rapport à l`axe moyen du poteau :

Les efforts internes en une section quelconque sont :

 N=P
 Mz = P.YP
 MY = P.ZP

D`ou les contraintes en un point de la section :


C. La flexion déviée
On appelle flexion déviée le cas où le moment de flexion ne se trouve pas dans un plan
principal. Pour résoudre ce problème, on décompose ce moment en deux composants
Mz et My, ceci revient à la superposition de deux flexions planes dans les plans xoy (Mz )
et xoz (My).

L’équation des contraintes normales se déduit :

Avec :

Iz , Iy : moments d’inerties suivant respect les axes,


(x , y) : cordonnées du point considérée,
Mz>0 : s’il tend les fibres de la poutre dans la zone positive de l’axe y
My > 0 : s’il tend les fibres de la poutre dans la zone positive des z
SECTION 2. CONTRAINTE ET DEFORMATION

INTRODUCTION

L'objet de ce chapitre est l'étude des effets des charges sur les éléments auquel elles
sont appliquées, en termes de contraintes et de déformations. Ces dernières constituent
l'outil principale mesure de la résistance et de la rigidité des éléments. En d'autres termes
ce sont les quantités de base d'appréciation de l'état et du comportement des éléments
sous l'effet des charges. Les définitions des notions de contraintes et de déformation
seront d'abord présentées, ensuite les différents états de contraintes seront
examinés. Les procédés de transformation (translation et rotation) des contraintes et
des déformations seront énoncés. Finalement les relations entre les efforts et les
contraintes d'une part, et d'autre part, entre ces dernières et les déformations seront aussi
établies.

A. NOTION DE CONTRAINTE

Une contrainte est un effort par unité de surface qui s'exerce dans le matériau. Les efforts
internes engendré par des forces extérieures, ne sont que les résultantes des efforts
élémentaires agissant sur chaque section de l'élément sollicité par les forces extérieures.
On appelle ces efforts élémentaires, contraintes.

On considère les plans sécantsπetπ' passant par un point O d'un corps sollicité par des

forces extérieures (Fig.1). Une contrainte normale σ de traction ou de compression au


point O est l’effet d’éloignement ou de rapprochement respectivement des plans π et π'.
L'effet de glissement des deux plans est attribué aux contraintes tangentielles Ʈ.
B. ETAT DE CONTRAINTE

Découpons au voisinage du point O du corps sollicité un parallélépipède rectangle


infiniment petit de côtes dx, dy et dz. Sur chaque face de ce parallélépipède agissent
une contrainte normale et deux contraintes tangentielles. La contrainte normale est
positive quand elle agit sur une facette positive dans le sens positive de l'axe considéré
ou sur une facette négative dans le sens négatif de cet axe. Une contrainte tangentielle
est positive quand elle agit sur une facette positive dans le sens positif de l’axe parallèle
à la facette ou sur une facette négative dans le sens négatif de l'axe parallèle à
cette facette. Toutes les contraintes de l’élément représenté sur la Fig.2 sont positives.

L'état de contrainte plan est le cas particulier d'une seule facette du volume où sur
chaque côte agissent une contrainte normale et une contrainte tangentielle.

L'état de contrainte linéaire est le cas particulier d’un seul côté de la facette sur lequel
agissent une contrainte normale et une contrainte tangentielle.
C. Equations de transformation de l`état de contrainte linéaire
Pour une barre en traction, la contrainte normale qui se développe dans la section est
donnée par : 𝜎 =

Supposons l`état de contrainte dans un angle quelconque, coupant l`axe x sous un angle
quelconque :

La contrainte normale et tangentielle dans la section est égale :

𝜎 = = = σ x cos2 α

𝜏 = = = σ x cos α x sin α

D. REPRESENTATION PLANE DE MOHR


Le cercle de mohr peut être positionne sur le plan en connaissant l`état de contrainte en

un point défini par σ x , σy , Ʈxy et de l`utiliser pour déterminer graphiquement les

contraintes principales.

Dans ce cas, on fixe deux points A et B sur le plan et on prend le segment AB comme le
diamètre du cercle et qui coupe l`axe des OX en C son centre de gravité.

Les points d`intersections de la circonférence avec l`axe ox déterminent les contraintes


principales et l`angle AC et l`axe OX est égal à 2 X α
Les expressions de la contrainte normale et tangentielle relative à la normale et inclinée
de l`angle a sont données par :

Le centre du cercle et son rayon sont donnés par les formules suivantes :

Orientation de l`angle sur la facette

Supposons une facette, inclinée d`un angle α par rapport à OX , pour représenter cette
facette dans le cercle de Mohr , l`angle sera multiplié par deux et inversé de signe
1. CONTRAINTES PRINCIPALES

Les contraintes principales correspondent aux points ou la contraintes tangentielles


s`annulent, nous avons donc :

Et l`orientation des axes principaux est donnée par la formule :

1. CONTRAINTES TANGENTIELLES MAXIMALES


La contrainte tangentielle est maximale au point Mo, cette direction est inclinée de 45 o
par rapport au directions principales.

Par convention de MOHR, la contrainte tangentielle est positive si sa direction fait un


ange de 90o par rapport à la normal (sens trigo).
E. NOTION DE DEFORMATION
Tout solide soumis à un effort se déforme. Les déformations résultent et varient avec les
charges appliquées sur les objets. Elles sont mises en évidence par la variation des
dimensions, et peuvent être élastiques ou plastiques.

1. Déformation élastique

La déformation est dite élastique si le solide reprend sa forme initiale après arrêt de
l'action des forces (cas d’un ressort chargé normalement).

Aucun matériau n'est parfaitement élastique. Généralement la déformation est élastique


pour les efforts suffisamment faibles, puis devient plastique à partir d'un certain seuil de

contrainte σe appelé limite élastique

La limite d'élasticité est une contrainte caractéristique du matériau. Elle ne dépend ni des
dimensions de la pièce ni des sollicitations qui lui sont appliquées.

F. EXPERIMENTATION DE LA CONTRAINTE ET DEFORMATION

L'étude des propriétés mécaniques des matériaux s'effectue sur des éprouvettes dont on
mesure les variations des dimensions sous l'action de diverses sollicitations. L’essai le
plus simple et le plus pratiqué sur les matériaux tels les métaux, est l'essai de traction
simple. Les appareils pour ce genre d'essais, devenant de plus en plus précis, permettent
d'appliquer une force croissante F sur des éprouvettes standardisées et à l'aide d'un
dispositif d'extensiometrie de mesurer un allongement longitudinal.
G. COURBE CONTRAINTE-DEFORMATION

La courbe contrainte déformation est une courbe caractérisant le matériau. Elle est
obtenue empiriquement d'une expérience de traction effectuée sur une barre de section
constante. Lors de cette expérience l'effort normal est augmenté progressivement
provoquant l'allongement de la barre. A chaque incrément d'effort, la contrainte normale
et la déformation de la barre sont portées sur une courbe. Cette opération est effectuée
régulièrement jusqu'à la rupture de la barre. La courbe ainsi obtenue est la courbe
contrainte-déformation du matériau. Elle a généralement (de manière simplifiée) l'allure
montrée sur la figure 6.

La partie (OA) est la partie élastique. La limite élastique n'est pas atteinte. La barre
reprend sa forme initiale si l'expérience est interrompue dans cette zone. Dans ce cas
l'élasticité est linéaire((OA) est une droite). La pente E de la droite (OA) est appelée
module d'élasticité linéaire ou module de Young (fig6). Il représente le rapport entre la

contrainte et la déformation ε dans la zone élastique. La relation entre la contrainte et la


déformation dans la zone élastique est donnée par la loi de Hooke.

La partie (AB) est la partie plastique. La limite élastique est dépassée. Si l'expérience est
interrompue (point C), la barre ne reprend pas sa forme initiale. Le chemin de décharge
est, de manière simplifiée parallèle à la droite (OA). Lorsque l'effort appliqué s'annule, il

persiste une déformation résiduelle εp qui ne disparaît plus.


H. CONDITION DE RESISTANCE
Pour vérifier la condition de résistance d'une pièce sollicitée en traction ou en
compression, on doit s’assurer que :

Avec [σ] : contrainte admissible pour le matériau étudié. Elle est donnée par l’expression
:

Avec σe : limite élastique en traction et n un coefficient de sécurité (n>1)

1. Limite élastique
Pour tous les matériaux homogènes et isotropes la limite élastique en traction est égale
à la limite élastique en compression. On les désigne alors simplement σe(limite élastique).
C'est le cas des aciers.

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