Cours TSE2 PR 2016 2017
Cours TSE2 PR 2016 2017
Cours TSE2 PR 2016 2017
Nombre d’heures: 25
savoir: 15 TD: 08
Evaluation : 02
Prérequis/corequis : connaissance des Petits Ruminants sur le plan
ethnologie / extérieur, anatomie, physiologie, pathologies, alimentation,
Hygiène et prophylaxie etc.
Objectifs :
Etre capable :
- de reconnaître les différentes races ovines et caprines;
- de caractériser les différentes productions des petits ruminants;
- de conduire un élevage de petits ruminants;
- d’assurer la gestion technico-économique d’un élevage ovin ou caprin.
PLAN DU COURS
2.1. La viande
2.2. Le lait
2.3. La fibre de laine
2.4. Le poil de chèvre
2.5. Les autres productions
CHAPITRE III : LA CONDUITE D’UN ELEVAGE DE PETITS
RUMINANTS
3.1. La reproduction
3.1.2. Les paramètres de reproduction chez les ovins
3.1.3. Les paramètres de reproduction chez les caprins
3.1.4. La saillie, la fécondation, la gestation
3.1.5. Les méthodes de lutte
3.1.6. La fécondation
3.1.7. La gestation
3.1.8. La mise-bas
3.2. Les besoins alimentaires
3.3. L’habitat
3.4. La santé des animaux
3.5. L’identification des animaux
CHAPITRE IV : GESTION TECHNICO-ECONOMIQUE D’UN
ELEVAGE D’OVIN ET DE CAPRIN
L’élevage des Petits Ruminants (PR) est sans nul doute le plus populaire après
celui des poulets en Afrique de l’Ouest pour les raisons suivantes :
•Importance de l’élevage des PR (effectifs, viande, revenus) ;
•Meilleure adaptation aux conditions difficiles d’élevage ;
•Pratique d’élevage assez facile (démarrage, cycle court, occupe moins
d’espace etc) ;
•Utilisation sociale très importante (coutumières et religieuses).
Malgré ces raisons, on peut souligner la pression qu’exercent les PR sur
l’environnement à cause de leur nombre.
CHAPITRE I: LES PRINCIPALES RACES OVINES ET CAPRINES
Les systèmes d’élevage des Petits Ruminants sont caractérisés par une diversité
et une évolution lente vers la modernisation. Ils sont aujourd’hui sous l’influence
des changements climatiques et de la forte pression démographique.
La typologie des systèmes d’élevage des ruminants domestiques qui prend en
compte la description de plusieurs auteurs sont de deux sortes :
•les systèmes traditionnels extensifs comme les systèmes sédentaire,
agropastoral, transhumant et nomade.
•les systèmes d’élevage améliorés prennent en compte le semi-intensif à
l’intensif surtout autour des grands centres urbains.
Aperçu sur les races ovines
Il existe un grand nombre de races que l‘on peut regrouper en deux lots :
- les races à crânes courts : ombré ligne
- les races à crânes longs : longiligne (Conformation caractérisée par
des formes élancées : des membres longs et un tronc allongé)
On peut également regrouper les races ovines par rapport à leurs
aptitudes de production :
- Races à viande : Exemple : race de l’Ile de France, mouton sahélien,
etc.
- Races à laines : Mérinos (Europe et en Afrique), mouton du Macina (En
Afrique, surtout au Mali)
- Races laitières : Lacaune, Romanov, Finnoise, etc.
- Races à fourrure : Boukhara
Pour leur classification
Le mouton Vogan est issu d'un croisement d'absorption bien réussi entre le
mouton Djallonké et le mouton Sahélien à partir des villes.
Les ovins à poils et à queue mince du Sahel
Le mouton du Sahel
HG au garrot 70 - 80 cm,
PV : les mâles adultes 35 - 40 kg
femelles 30 - 35 kg.
La robe pie (marron, roux, brun)
domine avec beaucoup de robe de
type blanc uni avec ou sans tâches
sombres.
Chanfrein légèrement convexe, les
cornes ont la forme de celles du
Oudah, le cou est bien dégagé.
Les moutons Maures
Le mouton Peulh à laine du Macina au Mali est une race rare en Afrique
élevée en exploitation traditionnelle (Sangaré, 2005 citant Wilson, 1983).
Le Koundoum au Niger serait une variété dégénérée du mouton à laine
du Macina. On cite également les races Dané Zaïla et le Hadine,
regroupées sous l'appellation de moutons à laine de l'extrême Est du
Niger. Mais la toison de ce dernier est plutôt constituée de poils longs, et
il s’apparente au mouton Maure à poils longs
Le mouton du Macina
On distingue:
les races africaines dont les races sahéliennes et les races
naines;
On peut les rassembler en deux groupes :
- la race du sud appelée chèvre Djallonké, chèvre naine d'Afrique de
l'Ouest (West African Dwarf goat –WAD-) ou chèvre de Guinée
- les races du Sahel qui ont de format plus grand .
En outre , on rencontre des produits à divers degrés de métissage
plus ou moins stabilisés (chèvre Mossi, chèvre Rousse de Maradi,
etc.).
Les races caprines d’Afrique de l’Ouest sont pour la plupart des
produits d’une sélection.
Les caprins des zones humides et subhumides d’Afrique de l’Ouest
Ils comprennent :
- le poids carcasse ;
- la conformation : Pourcentage des morceaux nobles (48 % est l’idéal
recherché), l’épaisseur des plans musculaires, (évaluée par palpation de la
paroi thoracique), la forme du gigot (gigot globuleux recherché en France) ;
- l’état d’engraissement : les viandes avec des graisses intra et
intermusculaires sont les mieux recherchées ;
- l’importance des os ;
- les qualités intrinsèques de la viande parmi lesquelles on a : la tendreté,
la succulence, la finesse, la couleur des muscles et la flaveur.
L’alimentation influence sur la qualité de la viande :
Une alimentation trop riche en énergie va entraîner un dépôt important
de graisse ; trop de concentrés va entraîner une production de graisse
molle peu désirable car riche en acides gras saturés et d’acides gras à
chaînes courtes. Le colza donne une viande à odeur nauséabonde,
l’avoine donne une odeur piquante à la viande.
Les différents types d’ovins de boucherie
On distingue :
- l’agneau de lait : sous produit de l’exploitation des brebis pour la production
laitière (âge un mois environ), poids moyen = 10 kg ; rendement carcasse : 55
à 61% ;
- l’agneau blanc ou laiton : durée de vie : 100 jours, exclusivement nourri au
lait ; poids moyen : 30 à 32 kg, G MQ = 200 à 300 g ; peut recevoir
exceptionnellement des concentrés ;
-l’agneau gris- ou agneau demi précoce ou agneau d’herbe. Age moyen : 4
à 6 mois.
Alimentation : lait maternel jusqu’au sevrage puis pâturage. Rendement : 48 à
50 % ;
-mouton châtré : castré 8 mois à 3 ans d’âge ; Poids moyen variable.
-Bélier et Brebis de reforme.
Les différents types de caprins de boucherie
On distingue :
-Les chevreaux : ils sont vendus entre 6 et 12 kg poids vif, âge moyen
8 à 15 jours ; ce sont des sous produits d’élevage laitier pour la
fabrication du fromage. La viande est pré mature, le goût fade ; le
rendement carcasse est de 60 à 70 %.
-Les boucs et les chèvres : ce sont des animaux en fin de carrière ;
au poids moyen variable ; au rendement carcasse variant de 40 à 50
%. La viande est d’assez bonne qualité mais c’est une catégorie peu
appréciée par les consommateurs.
Dans le contexte burkinabé on rencontre à près 60% de viande maigre
à l’abattoir (bélier, brebis, agneaux) mais plus rarement des animaux
castrés embouchés.
L’engraissement
L’engraissement concerne généralement trois types d’animaux :
-les agneaux sevrés sur place ;
-les moutons maigres tout venants ;
-les animaux de reforme.
Les agneaux sevrés sur place
C’est le cas le plus idéal parce que les animaux sont encore jeunes avec un passé
sanitaire et nutritionnel connu. Il est possible d’obtenir un bon GMQ avec eux
Les moutons maigres tout venants
Ils viennent avec un état de santé, un poids et un âge pas toujours bien connus. On
peut se retrouver avec des animaux malades suite aux stress divers (jeun,
transport, alimentation…) avec une digestibilité réduite. Dans ce cas il faut craindre:
-un GMQ faible ;
-des frais de traitement vétérinaires élevés ;
-une forte mortalité.
Tous ces éléments vont jouer négativement sur le profit à la fin de l’embouche.
C’est donc une catégorie d’animaux à beaucoup de risques.
Les moutons maigres tout venants
Ils viennent avec un état de santé, un poids et un âge pas
toujours bien connus. On peut se retrouver avec des animaux
malades suite aux stress divers (jeun, transport, alimentation…)
avec une digestibilité réduite.
Dans ce cas il faut craindre :
-un GMQ faible ;
-des frais de traitement vétérinaires élevés ;
-une forte mortalité.
Tous ces éléments vont jouer négativement sur le profit à la fin
de l’embouche.
C’est donc une catégorie d’animaux à beaucoup de risques.
Les animaux de reforme
C’est une catégorie d’animaux à la consommation élevée mais avec un
GMQ faible.
En
conclusion, pour réussir une opération d’embouche il faut prendre
en compte les éléments suivants :
Age de début d’engraissement (mois);
Poids moyen au début de l’engraissement (kg);
Poids moyen à la fin (kg);
Durée de l’engraissement (jours);
G MQ obtenus (g);
- la conduite idéale des animaux : il faut bien conduire les animaux à
emboucher par un suivi correct de leur état sanitaire, et de leur
alimentation.
- La planification : il faut une bonne gestion de l’entreprise c'est-à-dire
savoir où et quand acheter les animaux, savoir comment les nourrir et
savoir où et quand vendre les animaux après l’embouche.
2.2. Le lait
Les particularités de la production laitière chez les petits
ruminants
Le lait des petits ruminants est consommable sous forme de lait pasteurisé,
transformé en yaourt ou en fromage.
Au Burkina Faso, il assure la croissance des jeunes : de 0 à 90 jours, la
croissance du jeune est conditionnée par la production laitière de la mère.
Le lait de chèvre est moins connu et moins utilisé que le lait de vache et
pourtant il a des qualités nutritionnelles bien plus importantes que le lait de
vache. Le lait de chèvre est une source de bienfaits pour la santé de
l'homme. Le lait de chèvre mériterait d'être plus consommé. Le lait de la
chèvre est très important de point de vue santé.
Une étude menée il y a plus de 22 ans aux USA a montré que ¼ des
américains étaient allergiques au lait de vache. Sur 2000 personnes
testées 43,7% étaient allergiques au lait de vache tandis que 2,6%
seulement étaient allergiques au lait de chèvre.
Chez la chèvre l’inconvénient est la forte odeur constatée quand les mâles
sont présents dans l’étable.
La production totale dans le monde du lait de chèvre est estimée à 2%.
Les plus grands producteurs sont : l’Inde, le Bengladesh, le Soudan, la
Somalie.
Composition de lait de certaines espèces (en %).
Les facteurs de production
la consommation volontaire
Elle varie selon le stade physiologique de l’animal, la nature et la qualité du
fourrage disponible. Chez les chèvres en lactation elles sont de 2,6 à 5,2 kg
de MS/100 kg de poids vif ; chez les chèvres taries, les mâles et les animaux
de races à viande elles varient de 2,5 à 3 kg de MS/100 kg de poids vif.
Bâtiments d’élevage
Pour bien produire, les animaux d’élevage ont besoin d’être abrités, surveillés,
soignés et manipulés. Cela exige la prise en compte d’un certain nombre
d’éléments dans la conception et la construction des bâtiments d’élevage.
D’une manière générale, on devrait respecter les principes suivants :
•Le lieu d’installation du bâtiment doit offrir une facilité de travail : proximité d’eau
courante, d’aliments, etc. ;
•Rechercher du confort pour les animaux : température, humidité, aération,
éclairage, etc. ;
•Versatilité dans l’utilisation des locaux, prévisions d’extensions éventuelles, etc. ;
•Tenir compte du coût du bâtiment et de la main d’œuvre nécessaire ;
•Tenir compte du nombre d’animaux et des systèmes d’élevage : stabulation
permanente ou partielle ;
•Permettre l’accès simultané de tous animaux aux aliments.
* Surface
On doit tenir compte du nombre maximal d’animaux à abriter pour les périodes
favorable : nombre de béliers, nombre de femelles et leurs petits, nombre
d’animaux d’embouche, etc.
* Volume de l’air (hauteur)
Les brebis exigent des hauteurs 3 à 3,5 m donnants lieu à un volume de 4,2 à
4,9 m3 .
* L’éclairement
La surface des ouvertures doivent représenter 5 % de la surface totale du sol
pour les ovins et 20 % pour les caprins.
* Ambiance
Les béliers et les mères ont besoin d’être logés sous des températures de -5 à
+27 ° C et les jeunes animaux préfèrent des températures de +8 à + 27° C.
Les caprins ont besoin d’un confort de température de10 à 15 ° C.
*Humidité
L’humidité de l’air est importante et les animaux dégagent également de la vapeur
d’eau. Exemple, 30 g/h chez les jeunes ovins et 70 g/ chez les brebis.
Le fumier dégage également de la vapeur d’eau.
Il est conseillé d’avoir une humidité relative de 70 à 80 % et il faut en tenir compte.
*Compartimentage
On doit tenir compte de l’âge, du sexe et du type de production programmé pour
compartimenter le bâtiment d’élevage.
* Largeur des couloirs/allers
Les normes suivantes sont recommandées pour le passage des hommes et de
l’équipement du service :
- 0,7 à 1 m pour le passade l’homme
- 1,5 m pour le passage de la brouette
- 2,5 à 3 m pour le passade de la remorque
- 5 m pour le passage du tracteur
Normes techniques d’une bergerie et chèvrerie
Les surfaces utiles par animal sont :
Brebis (mère) et agneau : 0,90 à 1,20 m2 ;
Jeunes (antenais) : 0,50 à 0,60 m² ;
Ovins adultes : 0,80 à 1,00 m² ;
Bélier reproducteur : 1,75 à 2,00 m²
Pour les caprins, ajouter 0,30 m² à ces valeurs extrêmes. Le toit sera à
1,50 m du sol, davantage s’il est en tôle ondulée.
Equipements et matériel d’élevage
Ils comprennent :
•les abreuvoirs et les mangeoires : tenir compte de leur longueur, leur
volume et de leur profondeur;
•le râtelier;
•la clôture (clôture en fil de fer) : avoir des poteaux de tension tous les mètre
et les poteaux intermédiaires tous les mètres et des lattes d’écartement tous
les 2 mètres;
•les clôtures électriques;
•les claies : (i) claies simples pour séparer plusieurs compartiments ; (ii)
claies mobiles pour servir de porte ; (iii) claies spécialisées pour
l’alimentation sélective des agneaux;
•les pédiluves : bac contenant des désinfectants;
•les haies vives et les brise-vents.
Les principales pathologies des petits ruminants
Principales pathologies des petits ruminants
Les pathologies constituent l'une des causes majeures de la faible productivité de
l'élevage ovin et caprin en Afrique tropicale, en ce sens qu’elles influencent la
mortalité et la morbidité susceptibles d'annihiler toutes performances de
reproduction ou de croissance pondérale chez ces espèces animales.
On rencontre des maladies infectieuses et parasitaires résumées dans les
tableaux ci-dessous :
Les maladies infectieuses
•Tableau des principales maladies microbiennes fréquemment rencontrées chez
les petits ruminants
•Tableau des principales maladies virales fréquemment rencontrées chez les petits
ruminants
Les maladies parasitaires
•Tableau des principales Endoparasitoses (helminthoses) hémoparasitoses des
petits ruminants
• Principales Endoparasitoses (helminthoses) hémoparasitoses des petits
ruminants (suite)
.L’embouche ovine
.Différents types d'embouche, atouts et faiblesses
Différents types d’embouche
L’embouche est la préparation des animaux à la boucherie par des techniques
d'engraissement.
Les types ou formes d'embouche ovine se distinguent essentiellement par le nombre
d'animaux, les modes d'élevage et d'alimentation des animaux (stabulation exclusive
ou combinée à la conduite au pâturage, qualité et quantité des aliments offerts, etc.)
et la durée de la préparation des animaux.
Les formes couramment pratiquées par les opérateurs locaux peuvent être réparties
entre deux principaux groupes comportant plusieurs variantes :
- l'embouche semi intensive ;
- l'embouche intensive.
L'embouche extensive telle que pratiquée chez les bovins, n'existe pratiquement pas
chez les ovins du fait que les mâles sont exploités relativement tôt.
• L’embouche semi intensive
L'embouche ovine semi-intensive est une pratique courante en milieu rural dans nos
systèmes d’élevage.
La pratique concerne les jeunes mâles entiers de 6 à 18 mois, issus des troupeaux
et non pressentis comme géniteurs, ou des sujets achetés. Elle consiste à nourrir les
jeunes mâles à base d'herbe fraîche du pâturage naturel de saison des pluies in-situ
ou fauchée et offerte à l'auge avec une complémentation peu régulière, constituée
de déchets de ménage/cuisine ou d'issues de céréales. Que ce soit à l'auge ou à
même le sol, les animaux sont maintenus au piquet pour éviter les violences entre
mâles entiers. A la sortie de la saison des pluies, ils sont maintenus à l’attache et
reçoivent à l'auge, des résidus de cultures céréalières et de la paille de brousse
comme aliment de base, complémentés avec des fourrages conservés (fanes de
légumineuses, foin de graminées, etc.), des fourrages ligneux et des concentrés
constitués d'intrants locaux (issues de céréales) et de déchets de ménage.
Hormis les issues de céréales et la corde pour le maintien des animaux à l’attache
qui font parfois l’objet d’achat, il y a rarement des investissements spécifiques sur
les animaux à emboucher. La quantité et la qualité des compléments alimentaires
utilisés sont fonction de leur disponibilité, variable suivant les saisons. La vitesse
d'engraissement des animaux et la durée de l'embouche dépendent
essentiellement de l'âge et du poids de départ des animaux non préalablement
embouchés (maigres), de la valeur nutritive des pâturages, de la quantité et de la
stratégie de complémentation du producteur. La durée de l’engraissement varie
généralement de 6 à 12 mois à cause des performances de croissance modestes
(≤ 50 g de GMQ). Une rotation est généralement pratiquée dans l’année, visant les
grandes fêtes (notamment la Tabaski) avec, en moyenne, dix (10) têtes de béliers
par atelier.
L'élevage des moutons de case, pratiqué par les femmes en milieu rural et
quelquefois dans les zones urbaines et périurbaines (1 à 2 béliers), est une des
variantes de l'embouche semi intensive.
• L'embouche intensive
Ce système vise l'obtention de gains de poids plus rapides à travers une
utilisation optimale des nutriments à partir de rations riches et équilibrées.
Quand le troupeau d'embouche est exclusivement constitué de mâles
castrés, il est possible de pratiquer la stabulation libre. Quel que soit le mode
de stabulation, les animaux reçoivent la totalité de leur ration quotidienne sur
place, formulée de manière individuelle, même si elle est distribuée
collectivement. En embouche ovine intensive, les opérateurs investissent
relativement plus en intrants (aliments, produits vétérinaires), en
infrastructures et en travail. En fonction de l'intensité d'utilisation d'intrants et
de mains d'oeuvre dans les opérations, du nombre de rotations par an et du
nombre d'animaux embouchés, on distingue l'embouche intensive familiale et
l'embouche intensive industrielle.
Embouche intensive familiale
Elle est pratiquée par les agro-éleveurs durant la saison sèche. L’opération
d’embouche est le plus souvent conduite en un seul atelier par an. Elle est à faible
intensité de main d'œuvre, basée sur les ressources humaines familiales. En fonction
de leurs capacités financières ou de la disponibilité d'animaux dans leurs troupeaux,
les producteurs choisissent des jeunes mâles de 6 à 15 mois (dents de lait) de moins
de 20 kg (race Djallonké), de 22-30 kg (race du Sahel). Dans ces cas,
l'engraissement peut durer de 6 à 8 mois avec une phase d'alimentation peu intensive
et une croissance faible à modérée (≤ 50 g de GMQ) pendant 4 à 5 mois. Pendant
cette phase, les animaux sont maintenus au piquet et reçoivent régulièrement et en
quantité relativement suffisante à l'auge, à titre d’aliments de base, des pailles de
brousse, des résidus de récolte complétés avec des fourrages conservés (foins,
fanes de légumineuses), des issues de céréales, des SPAI (tourteau de coton,
aliment CITEC, sons cubés, etc.) et des compléments minéraux en quantités
variables. Le poids des animaux varie entre 35 kg (Djallonké) et parfois plus de 50 kg
(race sahélienne) à la fin de l’opération.
Embouche intensive industrielle
Dans ce type d’embouche, les producteurs opèrent, de préférence, autour des
zones périurbaines afin de bénéficier des facilités de transport, d'accès
d'intrants et d'écoulement des produits finis (exportation). Les animaux utilisés,
de préférence, sont des mâles de 18 mois et plus. Une à trois rotations est
opérée avec une à plusieurs dizaines d'animaux maigres ou antérieurement
complémentés. Les animaux sont nourris à base de pailles de céréales, de
brousse et de fourrages conservés (fanes de légumineuses, foin, etc.). La
complémentation est constituée de SPAI et de suppléments minéraux et
vitaminés.
Atouts et faiblesses des différents types d’embouche ovine
Infrastructures d’embouche
Les infrastructures ont un impact significatif sur la réussite de l’opération
d’embouche. Chez les ovins, elles se composent principalement:
- de l’atelier d’embouche servant à abriter les animaux ;
- du magasin servant à stocker les sous-produits agro-industriels (SPAI) et
les sous-produits agricoles (SPA) sous forme concentrée ;
- du fenil/grange ou hangar servant à stocker les aliments fourragers.
o L’atelier d’embouche (Feedlot)
C’est une installation où des ovins destinés à la production de viande sont
rassemblés, surveillés, manipulés, alimentés, etc.
En pratique, il occupe une place importante dans la réussite de l’opération
d’embouche car elle permet de:
- offrir un cadre d’élevage approprié aux animaux (respect des normes techniques
et de confort) ;
- protéger les animaux contre les prédateurs ;
- faciliter la distribution des aliments ;
- faciliter l'application des mesures d'hygiène et de prophylaxie médicale ;
- collecter de façon efficiente, le fumier ;
- augmenter le revenu monétaire des producteurs par l’efficacité des rendements
qu’elle procure lorsqu’elle est bien adaptée dans sa conception et sa construction.
Lorsque l’atelier d’embouche est construit suivant les normes techniques,
hygiéniques et économiques, il permet une meilleure rentabilisation des
investissements réalisés.
Types d’ateliers
Modèle ou schéma d’un atelier et son plan
o Infrastructures de stockage
Les infrastructures de stockage sont constituées principalement de fenils pour le
stockage du fourrage, de magasins pour le stockage des aliments concentrés et
de hangars.
Différents modèles de constructions existent avec des matériaux très variés.
On peut citer :
Le type APESS (Association Pour le développement de l’Elevage dans la
Savane et au Sahel) ;
Le type DOTOKA (Dotoka est le nom d’un village dans la région du Sahel) ;
Le type PAVE (Projet d’Appui à la Vulgarisation en Elevage).
Dimensions requises pour bergeries
Dési qté Prix unitaire Prix total Durée de Amortissement Amortissement par
vie/an par an cycle
gnation
brouette 2 30 000 5
charrette 1 175 000 5
râteau 2 2 000 5
pelle 2 2 500 5
Produits en comptabilité
Les produits ou encore recettes sont des entrées d’argent. Ce sont des
revenus obtenus de la vente des animaux engraissés sur pied et des
produits dérivés comme les déjections et les refus
. Étude de la rentabilité de l'opération d'embouche
La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources
(sommes) utilisées pour l’obtenir.
Dans une opération d'embouche, l’étude de la rentabilité consiste habituellement à
déterminer les paramètres suivants :
- le revenu brut représente la valeur totale des produits ;
- la marge brute (MB) correspond à la différence entre la valeur des produits et la
valeur des charges variables ;
Marge brute = valeur produits – valeur charges variables
-le bénéfice est la différence entre la valeur des produits et la valeur des charges
totales (charges variables + charges fixes) ou encore la différence entre marge
brute et coûts fixes ;
Marge nette = valeur produits – valeur charges totales
.
- le ratio avantages/coûts exprime ce que rapporte à l’emboucheur un (1)
franc investi. C'est la valeur des produits divisée par la valeur des charges
totales ;
Le ratio avantage/coût est la relation qui s’établit entre la production et la
quantité de capital qui a permis la production. Il est mesuré par le rapport de la
valeur produite à la valeur du capital fixe utilisé pour produire.
Valeur des produits
Ratio avantages/coût =
Valeur charges totales
- le seuil de rentabilité est le niveau de production ou les charges sont égales
aux produits ; il correspond au rapport entre les charges ou coûts fixes totaux
et la marge brute unitaire (marge brute par animal).
Le seuil de rentabilité est le niveau d'activité minimum à partir duquel une
entreprise commence à être rentable pour elle-même par ses économies
d'échelle, c'est-à-dire qu'elle cesse de perdre de l'argent sur ces activités.
Charges fixes
Seuil de rentabilité =
Prix de vente unitaire – charges variables unitaires
. Principaux déterminants des performances économiques de l’embouche
• Exemple n°1
CHARGES PRODUITS
TOTAL TOTAL
Exemple n°2:
LIBELLE TEST
1. Coûts variables
2. Coûts fixes
B. Produits de l’embouche
Marge brute/Animal
Monsieur Sombié Antoine est un emboucheur des ovins de race Djallonké dans
la région des Cascades.
Au cours d’un cycle de 90 jours, il a pu emboucher 20 têtes.
Les résultats de ses différentes opérations sont consignés sur le tableau ci-
dessous.
1)Complétez le tableau.
2)Quelles sont les conclusions pouvez-vous tirer de cette opération d’embouche
de Monsieur Sombié?
3)Quels conseils pouvez-vous lui prodiguer?
Tableau n°1 des résultats d’embouche de M. SOMBIE A.
Tableau n°1 (suite)
Exercice n°2 d’application