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Elément de Géologie

Ce document décrit les principes de base de la datation relative et absolue en géologie. Il explique la stratigraphie, la paléontologie et introduit les concepts de datation radiométrique et de demi-vie pour dater des formations géologiques de manière absolue.

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Elément de Géologie

Ce document décrit les principes de base de la datation relative et absolue en géologie. Il explique la stratigraphie, la paléontologie et introduit les concepts de datation radiométrique et de demi-vie pour dater des formations géologiques de manière absolue.

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Le Temps en Géologie

Datations

Relative Absolue

-Stratigraphie Géochronologie

-Paléontologie

EMI 2018-2019
Datation relative

Principe de superposition

Les principes
Principe de continuité
de base de la
stratigraphie
Principe d’identité paléontologique

EMI 2018-2019
Principes de stratigraphie

1 2 3

deux couches Une même couche Deux couches ou


normalement est du même âge deux séries de
superposées, en tous ses points couches de même
la plus haute est la contenu
plus récente. paléontologique
ont le même âge

EMI 2018-2019
Echelle stratigraphique

Secondaire
Tertiaire

Primaire
Quaternaire

Précambrien

EMI 2018-2019
Datations absolues

Dater
Dater des
des formations
formations géologiques
géologiques

Désintégration
isotopique

14
C 238
U/ P
206 K/Ar Rb87/Sr87

EMI 2018-2019
La Géochronologie Absolue

On a vu à la section précédente que les méthodes de datation relatives,


principalement par les fossiles, n'ont pas permis d'obtenir une idée du temps
géologique réel. Non seulement ne connaissions-nous pas l'âge des diverses
couches géologiques, mais on ne connaissait même pas l'âge de la Terre.

Il fallut attendre la découverte de la radioactivité par Marie et Pierre Curie,


au début du 20eme siècle, pour avoir enfin cet outil qui permit de se faire
une idée réaliste du temps géologique, c'est-à-dire obtenir des âges
géologiques absolus, et de déterminer l'âge de notre planète.

Cet outil, la datation radiométrique, utilise certains éléments chimiques qui


ont la propriété de se désintégrer radioactivement. En calculant le temps
qu'a mis une certaine portion d'un élément contenu dans un minéral à se
désintégrer, on obtient l'âge de formation de ce minéral.
La Géochronologie isotopique
C’est la véritable méthode de datation du passé géologique. Elle
permet de placer en regard des noms d’étages, des nombres de millions
d’années connus, bien sûr, avec une certaine marge d’erreur mais qui
reste dans des limites acceptables (qq %) Il faut souligner que cette
acquisition essentielle des sciences de la terre est récente, pratiquement
des années 50 – 60.
Principe
Certains éléments possèdent des isotopes naturels radioactifs, atomes à

noyaux instables qui se désintègrent tôt ou tard en éléments plus légers en

émettant des rayonnements particuliers, appelés rayonnements radioactifs

= Ils impressionnent la plaque photographique, provoquent la

fluorescence de certains corps, ionisent les gaz, dégagent de l’énergie,

peuvent traverser des épaisseurs plus ou moins grandes de corps, et ont

une action physiologique comparable à celle des rayons X.


Loi de désintégration radioactive

La décroissance radioactive est la réduction du nombre de noyaux 

radioactifs (instables) dans un échantillon. La décroissance radioactive se

produit jusqu'à ce que tous les noyaux de l'échantillon soient stables. Un

radionucléide quelconque a autant de chances de se désintégrer à un

moment donné qu'un autre radionucléide de la même espèce, et la

désintégration ne dépend pas des conditions physico-chimiques dans

lesquelles le nucléide se trouve. En d'autres termes, la désintégration est

régie par le hasard, et la loi de désintégration radioactive est une loi

statistique
Un corps radioactif émet un faisceau de rayons qui canalisé et soumis à
l’action d’un champ magnétique intense se sépare en trois parties :

+ Rayons ce sont des atomes qui ont perdu leurs deux électrons. Ils
sont donc constitués de 2 protons et de 2 neutrons 42He2+. Leur vitesse
est comprise entre 14 000 et 25 000 Km/s selon le corps émetteur. Leur
pouvoir de pénétration est faible.

+ Rayons  : ces rayons sont constitués par des électrons. Le


rayonnement  est donc semblable au rayonnement cathodique formé lui
aussi d’électrons, mais ici leur énergie est bien supérieure (vitesse
voisine de celle de la lumière).

+ Rayons  : formés d’ondes électromagnétiques analogues à celles de


la lumière et des rayons X, mais de longueur d’onde très faible
Il existe trois grands types de désintégration radioactive :

• Désintégration alpha : Lorsqu’un atome subit une désintégration alpha, il émet


une particule composée de deux protons et de deux neutrons provenant
directement de son noyau. Dans ce cas, le numéro atomique diminue de 2 et la
masse de 4. Le radium, le radon, l’uranium et le thorium comptent parmi les
émetteurs de particules alpha.
• Désintégration bêta : Dans la désintégration bêta de base, un neutron se
transforme en proton et un électron est émis par le noyau. Le numéro atomique
augmente de un, mais la masse ne diminue que légèrement. Le strontium 90, le
tritium, le carbone 14 et le soufre 35 comptent parmi les émetteurs de particules
bêta pures.
• Désintégration gamma : La désintégration gamma est la libération de l’énergie
excédentaire présente dans le noyau après une désintégration alpha ou bêta, ou
après la capture des neutrons (un type de réaction nucléaire) dans un réacteur
nucléaire. L’énergie résiduelle est émise sous forme de photon de rayons gamma.
La désintégration gamma n’affecte généralement pas la masse ni le numéro
atomique du radio-isotope. L’iode 131, le césium 137, le cobalt 60 et le radium
226 comptent parmi les émetteurs de particules gamma.
Un exemple :
la désintégration de l'uranium 238 (238U) en plomb 206 (206Pb)

L'émission de 8  entraîne la perte de 8 x (2 protons + 2 neutrons), ce qui signifie


une perte de 32 à la masse atomique, ainsi que la perte de 8 x 2 protons qui
signifie une perte de 16 au numéro atomique.

L'émission de 6  entraîne la perte de 6 électrons, donc pas de changement à la


masse atomique, mais un gain de 6 au numéro atomique.

Le bilan des gains et pertes s'établit donc ainsi :


masse atomique: 238 - 32 = 206
numéro atomique: 92 - 16 + 6 = 82 (numéro atomique du Pb)
La désintégration se fait par étapes successives
La Datation radiométrique

La réaction de désintégration peut se résumer ainsi : un élément parent (l'uranium


dans l'exemple ci-haut) se transforme progressivement en un élément rejeton (ici
le plomb). Cette désintégration met un certain temps à se faire; c'est ce paramètre
temps qui nous intéresse.

                                                 
Ici, le temps est le temps total pour que tout l'élément parent soit transformé
en élément rejeton.
On peut illustrer ainsi la progression de la désintégration :
La valeur du rapport R sur P est donc fonction du temps de désintégration.
Le taux de désintégration est différent d'un type de désintégration à l'autre,
mais toujours le même pour une désintégration donnée.

Comme on connaît bien les constantes de désintégration (  ) pour les


diverses réactions qu'on utilise couramment, on est capable de calculer le
temps de désintégration pour une valeur donnée du rapport R sur P, à
l'aide de ces constantes.
Ce qu'on calcule, c'est le temps qu'a mis la désintégration à se rendre à cette
proportion entre rejeton et parent. Voilà un point très important en ce qui
concerne les datations radiométriques: ce qu'on détermine, c'est depuis
combien de temps la désintégration a lieu ou, si on préfère, depuis combien
de temps a commencé la désintégration.

C'est pourquoi, on parle d'âge radiométrique, c'est-à-dire un âge obtenu par


la mesure des produits de la radioactivité.
Des mesures au laboratoire ont montré que la désintégration suit une règle
simple : la moitié des atomes parents qui se trouvent dans un système fermé
se désintègre pour former des atomes rejetons dans un intervalle de temps
fixe ( période T = temps de demi désintégration ).

Cet intervalle s'appelle la demi-vie. En clair, la demi-vie, c'est le temps


nécessaire pour que la moitié de l'élément parent soit désintégrée. Attention,
ce n'est pas la moitié de la vie de la désintégration, c'est le temps nécessaire
pour que la moitié de l'élément parent soit désintégrée ( N = N0/2 ).
Voici une illustration qui permet de mieux visualiser ce qu'on entend par
demi-vie. Prenons la réaction Uranium 238 - plomb 206 qui a une demi-
vie de 4,5 Ga.

Après une demi-vie, i.e. 4,5 Ga, il restera la moitié de l'élément parent.
Après un autre 4,5 Ga, soit au total 9 Ga, la moitié de ce qui restait sera
désintégré, il restera donc le quart de l'élément parent. Et ainsi de suite
Cela va s'exprimer de la façon suivante sur notre courbe de désintégration :
Sur l'axe horizontal, le nombre de demies-vies, chacune de longueur égale. On voit bien
que progressivement, les quantités d'élément parent diminuent à chaque demi-vie.
Voici quelques unes des désintégrations utilisées le plus couramment.:
P = P0e- t
P/P0 =e- t
d ’où -t = ln P/P0
t = -1/ ln P/P0

t = 1/ lnP0/P

à condition de connaître  et P0 , il est donc possible de dater un


évènement !
Méthode Carbone-14
La méthode utilise la réaction de désintégration du carbone-14 en azote-14.

Il faut savoir que le carbone commun dans la nature a une masse atomique
de 12 (12C). Il se combine à l'oxygène atmosphérique (O2) pour former du

CO2 dans lequel le carbone a une masse atomique de 12, soit le 12CO2.

Mais en plus du 12C, il y a aussi, en bien plus faible quantité, du carbone de


masse 13 (13C) et du carbone de masse 14 (14C) ; ces trois formes, de masse
atomique différente pour un même élément, sont ce qu'on appelle des
isotopes. Le 12C et le 13C sont des isotopes stables, c'est-à-dire qu'ils ne sont
pas radioactifs, tandis que le 14
C est un isotope radioactif; c'est lui qu'on
utilise pour les datations.
Formation du Carbone 14 cosmogénique

14
7 N  n C  H
1
0
14
6
1
1

Les neutrons sont produits par les radiations cosmiques très


énergétiques dans la haute atmosphère. Ils réagissent avec le 14
N
pour produire du 14C radioactif. Le 14C produit est rapidement oxydé
en 14CO2 qui est diffusé dans la « basse atmosphère »
Désintégration du 14C

14
C 14
N+

Au cours des temps géologiques, un équilibre s’est établi


entre la vitesse de formation du 14C et sa désintégration dans
le réservoir de Carbone à la surface du Globe.
Principes de la méthode

Principe 1 : Chaque année se forment 7,5kg de nouveaux 14C


mais ils sont compensés par la désintégration dans le même
temps de 7,5kg de 14C en 14N par perte de particules beta ().
La quantité globale de 14C reste ainsi constante*.
Principe 2 : Les plantes et les animaux assimilent une certaine
quantité de 14C dans leurs tissus à travers la photosynthèse ou la
respiration.
Le 14C de ces tissus sont en équilibre avec le 14C de
l ’atmosphère car il y a une acquisition permanente de CO2
atmosphérique quand les vieilles cellules meurent et sont
remplacées par des nouvelles.
Principe 3 : L ’échange en question précédemment cesse à
la mort de l ’organisme. Le remplacement du 14C désintégré
ne s ’effectue plus.
La quantité de 14C de l ’organisme mort baisse donc selon la
loi exponentielle de la désintégration radioactive à partir de
cet instant.
Principe 4

dN
 λ Nt = N0 e-t
Ndt

N0 est le nombre d ’élément père (ici = 14


C) à l ’instant
initial i-e à la mort de l ’organisme
Nt = nombre d ’élément père au temps t
 est la constante radioactive.
La période radioactive du 14C = ln 2/ans*
*initialement calculée à 5568ans par Libby
Datation

Il est donc possible de dater un événement par la formule précédente


pour un âge ne dépassant pas 40.000 ans* car au-delà, l’erreur est trop
importante compte tenu de la période radioactive relativement courte.

En effet, d ’une manière générale, au bout de 5 périodes, 98,5% des radio


isotopes se sont désintégrés et au bout de 8 périodes, 99,9% auront
disparu.

*Les progrès de la technologie permet de reculer cette limite


Méthode Potassium - Argon

Le K39 possède un isotope de masse 40 (K40) qui se désintègre d’une part en


Ca et d’autre part en Ar40.

88,3% K40 -------------Ca40 + 1 (  = 0,472 x 10-9/an)

11,7% K40 -------------Ar40 + 1 (  = 5,85 x 10-11/an) et T = 1,27x109 ans


Les ions K entrent dans la constitution de nombreux minéraux, Ca aussi ; par
contre il n’en est rien pour Ar. Celui qu’on peut trouver dans une roche, un
granite par exemple, y a été produit après cristallisation de la roche,
déterminant « la fermeture du système ».

+ T étant grand, cette méthode permet d’atteindre les âges les plus anciens.

+ Des difficultés théoriques surviennent : un léger métamorphisme peut


provoquer des fuites d’Ar ; des surpressions peuvent en faire rentrer.

+ Cette méthode est inefficace pour des âges inférieurs à 10 millions


d’années
Méthode Rubidium - Strontium

Le Rb peut prendre la place de K ou Ca dans les minéraux silicatés.


Rb87 se désintègre en Sr87 qui va occuper les mêmes sites.

Rb87 ---------------Sr87 (  = 1,47 x 10-11/an ; T = 4,7 x 1010 ans)

Cette méthode a les mêmes performances que K/Ar, avec d’autres


problèmes théoriques = moins de mobilité pour l’élément radiogénique,
mais cette fois il y’en avait dans la roche une certaine quantité dés sa
formation. On s’en sort par des mesures sur plusieurs roches (éliminer
une inconnue entre deux équations…).
Méthode Uranium - Plomb

U238 -------------Pb206 + 8 He4 (  = 1,537 x 10-10/an ; T = 4,53 x 109 ans)


U235 ------------Pb207 + 7 He4 (  = 9,72 x 10-10/an ; T = 1,389 x 109 ans)
Les performances de cette méthode sont analogues aux autres méthodes, pour
les roches granitiques et les minéraux qui s’y forment.
En pratique, il s'agit d'utiliser des minéraux qui contiennent des éléments
radioactifs, comme par exemple le zircon, un silicate de zirconium
(ZrSiO4). Dans ce minéral, une certaine quantité du zirconium peut être
substituée par l'uranium, soit (U,Zr)SiO4, ce qui rend le minéral utile pour
les datations.

Au moment où le minéral cristallise, il incorpore une certaine quantité


d'uranium, mais pas de plomb. L'uranium va commencer, à ce moment, à
se désintégrer radioactivement.

En déterminant le rapport plomb sur uranium (rejeton/parent) par analyse


en spectrométrie de masse dans un zircon donné, lequel zircon se trouve
par exemple dans un granite, on peut calculer depuis combien de temps se
fait la désintégration ou, en d'autres termes, il y a combien de temps qu'a
cristallisé le zircon. Comme il a cristallisé en même temps que le granite
qui le contient, c'est en ce sens qu'on obtient l'âge du granite, c'est-à-dire le
moment de sa formation.
LA GÉOCHRONOLOGIE ABSOLUE, CAS DE
LA MÉTHODE RB-SR

Soit un isotope père P, radioactif, qui se désintègre en un isotope fils F,


radiogénique, noté F* ( P → F* )

La variation du nombre d'isotopes P est une fonction du temps obéissant


à la loi : dP/ dt = - λP ou encore dP/ P = - λdt
Ainsi, le nombre d'isotopes P diminue en fonction du temps tandis que le
nombre d'isotopes fils produit augmente. Pour tout isotope radioactif quel
qu’il soit, on définit un temps T appelé période ou demi-vie, au bout
duquel il ne reste plus que la moitié des isotopes P présent au départ,
autrement dit :
P0 /2 = P0 e-λT ce qui équivaut à λ = Ln 2 / T

On a alors défini λ appelée constante de désintégration de l'isotope


radioactif P ; elle équivaut à l'inverse d'un temps et s'exprime en an-1.
Réflexions
Une coupe théorique
Colorado
Une chronologie simple

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