Les Accumulateurs
Les Accumulateurs
Les Accumulateurs
• Introduction:
• les accumulateurs ( ou batteries) sont
des dispositifs de stockage d’énergie;
• Il sont utilisés en milieu industriel ou en
milieu marin:
– Pour le démarrage des moteurs a explosion
(batterie de démarrage);
– comme batteries d’alimentation de secours
pour les installation de fortune à bord (feux
de navigation, installation Radio
communication et éclairage de secours)
• On distingue deux types
d’accumulateurs:
– Les accumulateurs au plomb;
– Les accumulateurs Alcalines.
• Les accumulateurs au plomb
• L'accumulateur au plomb fut inventé par
Gaston Planté (1834 – 1889),
• En 1860 qu'il présenta à l'Académie des
Sciences sa célèbre communication sur une
"nouvelle pile secondaire d'une grande
puissance".
• théorie-fonctionnement
Un accumulateur au plomb élémentaire est
constitué d'une plaque de plomb spongieux
(Pb) et d'une plaque de bioxyde de plomb
(PbO2) plongées dans une solution d'acide
sulfurique (H2SO4).
• accumulateur au plomb chargé
électrolyte
+ H2SO4 -
eau 65% acide
35%
PbO 2 Pb
Décharge
• Lorsqu'un récepteur est relié aux bornes de
l'accumulateur, les réactions chimiques
provoquent la circulation d'un courant
électrique. +
R
-
Pb diminue
décharge PbSO4 augmente
accumulateur PbSO4
augmente le % d'eau augmente
le % d'acide diminue
• Pendant cette décharge, le bioxyde de
plomb de la plaque positive se transforme
graduellement en sulfate de plomb (PbSO4)
et le plomb spongieux de la plaque négative
se transforme également en sulfate de
plomb.
• Lorsque les plaques sont identiques, la
différence de potentiel entre elles s'annule et
la circulation du courant s'interrompe.
• accumulateur déchargé
+ électrolyte H2SO4 -
eau 85% acide 15%
séparateur
PVC
PbO2 Pb
+ +
PbSO4 PbSO4
plaque + plaque -
bac
Charge
• Afin de charger l'accumulateur, il faut relier
les bornes de l'accumulateur à ceux d'une
source de tension continue. Il faut connecter
la borne + de la source de tension à la borne
+ de l'accumulateur, celui-ci devenant
récepteur vis-à-vis de la source de tension.
Le sens de circulation du courant électrique
pendant la charge est l'inverse du sens de
circulation de la décharge. Le sulfate de
plomb est dissous par le passage du courant
et les plaques reprennent leur état initial.
• charge d'un accumulateur
+ -
+
Pb augmente
PbSO4 diminue
PbO2 augmente
PbSO4 diminue
le % d'eau diminue
le % d'acide augmente
• La réaction globale s'exprime par :
•PbO 2 2SO4 H 2 Pb
décharge
2SO 4 Pb+2H 2O 86800 calories
plaque positive
charge
•
plaque positive électrolyte plaque et électrolyte
• Généralement, ces paramètres sont contrôlés
par une installation de surveillance
automatique. La mesure cyclique et
automatique de la tension de chaque élément
avec seuils réglables d'alarme "haute" et
"basse" permet de détecter, en fin de charge,
les éléments qui dépassent la tension critique
à partir de laquelle le dégagement gazeux
devient important. De même, en fin de charge,
on pourra éviter une inversion d'éléments et
repérer les éléments qui sont les premiers
déchargés.
• L'installation permet de mesurer en continu
la résistance d'isolement du réseau de
batterie par rapport à la masse et
déclenche une signalisation si cet isolement
tombe en dessous d'un seuil déterminé et
une alarme en cas d'isolement encore
inférieur.
• Comme pour la température, l'installation
permet d'afficher la valeur moyenne de la
densité de l'électrolyte, tous les éléments
étant équipés de capteurs (grosses
batteries).
• En fonction d'un régime de décharge à
puissance constante, et à partir des
mesures de densité, température et des
bilans d'électricité, l'installation permet de
calculer le temps d'exploitation restant avant
d'atteindre une tension de batterie limite
• Avaries et incidents de fonctionnement
des accumulateurs :
• A côté de l'usure normale due au travail bien
conduit de l'accumulateur et à l'action de
l'électrolyte sur les plaques, il existe des
avaries provoquées soit par des erreurs de
conduite, soit par des imperfections ou
défauts de construction.
• Ces avaries qui ne sont pas forcément
indépendantes sont :
– la sulfatation
– l'inversion de polarité
– les courts circuits intérieurs
– la désagrégation prématurée des matières
actives
– l'empoisonnement des plaques par des
impuretés diverses
• La sulfatation :
• Le terme de sulfatation est un peu impropre
et on devrait parler de sulfatation anormale
ou irréductible, la sulfatation est la formation
de sulfate de plomb à la surface et dans les
pores de la matière active.
• Cette sulfatation se produit normalement à
l'occasion de la décharge. Le sulfate ainsi
formé est constitué de petits cristaux qui sont
facilement réduits lors de la charge.
• On dit qu'il y a "sulfatation" lorsqu'il devient
impossible de réduire le sulfate de plomb en
plomb et péroxyde de plomb par une charge
normale.
• La charge sera plus difficile et la désulfatation
ne se fait plus que partiellement : de gros
cristaux et des croûtes peuvent apparaître, les
plaques prennent une couleur plus claire,
deviennent dures et compactes, imperméables
à l'électrolyte et augmentant de volume,
•
• Symptômes
• En dehors de la couleur des plaques qui est
difficile à déceler, la sulfatation se traduit
pratiquement par les symptômes suivants :
– diminution de la densité de l'électrolyte en
fin de charge, par rapport à un élément
sain puisqu'une partie des radicaux SO4
est restée combinée au plomb,
– longueur anormale de la durée de la
charge puisque la transformation du
sulfate est plus difficile,
– décharge plus rapide puisque la quantité
de matière active convertible est plus
faible,
– résistance intérieure plus forte, ce qui
provoque une élévation de température
plus importante.
• Causes de la sulfatation
• Les causes principales de la sulfatation sont :
– une décharge trop importante ceci peut
résulter :
• d’une décharge volontaire conduite trop loin,
• de l’abandon d’une batterie déchargée
pendant un temps trop long,
• de l’insuffisance persistante de charge,
• une utilisation à une température excessive
vis-à-vis de la densité de I‘électrolyte
convenable
– une valeur excessive de la densité de
l’électrolyte qui entraîne une attaque
spontanée des plaques ceci peut résulter :
• d’une erreur, lors du remplissage initial
de la batterie,
• d’erreurs ou d’omission dans la réfection
des niveaux
• des impuretés introduites notamment par
l’électrolyte.
• Remèdes à la sulfatation
• Il faut commencer par analyser l’électrolyte
qui devra être remplacé sil contient une
quantité excessive d’impuretés.
• Une sulfatation légère doit disparaître après
une charge normale suivie d’une surcharge à
faible régime.
• Pour traiter une sulfatation importante, on
charge I ‘accumulateur dans un électrolyte de
faible densité. Il suffît, à l’issue d’une charge
complète normale, d’enlever l’électrolyte et
de le remplacer par de l’eau distillée. On
charge alors à très faible régime.
• La désulfatation est complète lorsque la
densité de I‘électrolyte cesse de croître.
• Il faut éviter tout dégagement gazeux
important. On règle ensuite la densité de
I'électrolyte à sa valeur normale. Ce
traitement peut être renouvelé une seconde
fois en cas de nécessité.
• Si, après un second traitement, la
désulfatation n‘est pas obtenue c’est que
I'avarie est trop importante.
• L’inversion de polarité
• On dit qu’un élément s’inverse lorsque les
plaques changent de polarité, les positives
deviennent négatives et vice versa. Sur les
plaques positives apparaît du plomb grisâtre
et sur les négatives on peut observer du
peroxyde brun dans le plomb spongieux. Il en
résulte des couples locaux sur une même
plaque qui sont la source de courts-circuits,
d’une sulfatation excessive donc d'une
augmentation de volume et d’une
désagrégation des plaques.
• Ceci peut se produire en cas de décharge
importante prolongée surtout si la batterie est
vieille.
• Le phénomène est brutal et conduit
rapidement à la détérioration définitive de
l’élément
• Les courts-circuits intérieurs
• Les courts-circuits intérieurs sont des
dérivations qui s’établissent à l’intérieur de
l’élément entre plaques de polarité différente,
Ils peuvent apparaître à la suite de la rupture
d’un ou plusieurs séparateurs ou par
l’établissement d’un contact par
l’intermédiaire des dépôts de matière active
au fond du bac. Ils peuvent aussi résulter
d’impuretés contenues dans l’électrolyte
• Ils se traduisent par une diminution de la
force électromotrice et de la capacité.
• Il faut donc dépoter l’élément, enlever les
dépôts de matière active, lessiver le bloc des
plaques, changer les séparateurs défaillants
(grosses batteries où de telles opérations
sont possibles)
•
• Désagrégation prématurée des matières
actives.
• La désagrégation des matières actives est un
phénomène normal dû au vieillissement de
élément. Elle peut être accélérée par les
facteurs suivants :
– réactions chimiques trop brutales à la suite d’une
charge mal conduite conduisant à un dégagement
gazeux important.
– d’actions locales importantes qui peuvent être
dues, par exemple à une teneur trop élevée de
l’électrolyte en acide sulfurique
– température excessive d’utilisation
• Empoisonnement des plaques par des
impuretés diverses
• Excepté le cas d’une introduction d’eau de
mer dans la batterie, les impuretés sont
introduites en général, par I'électrolyte; les
plus courantes sont le chlore, le fer, le nickel,
le cuivre, le manganèse.
• Le chlore
• Conséquences dune entrée d’eau de mer
• Généralement, le chlore pénètre dans les
éléments à la suite d’une introduction d’eau
de mer.
• Après mélange avec l’électrolyte et
exposition à l’action oxydante de la matière
active positive, l’eau de mer se décompose.
Une partie du chlore ainsi produit est entraîné
par l’air de ventilation et le reste est oxydé en
perchlorure qui reste en solution
• Le chlore provoque une décharge
spontanée. Il se combine au plomb
spongieux de la plaque négative pour former
du chlorure qui réagit sur l’ion sulfaté pour
former du sulfate de plomb et de l’ion
chlorure. L’ion chlorure réagit sur la matière
active positive de manière à former du chlore
libre et des composés oxygénés du chlore
avec précipitation de sulfate de plomb. Les
deux types de plaques se sulfatent.
Dispositions à prendre à bord
• La pénétration d’eau de mer dons une
batterie est immédiatement décelée par la
présence de chlore gazeux dans l’air de
ventilation. Il est nécessaire alors:
– de ventiler énergiquement;
– de mettre la batterie en circuit ouvert ou en
faible décharge;
– de rechercher les éléments atteints par l’eau
de mer ; ces éléments seront décelés par
leur humidité, un niveau anormalement
élevé, une faible densité (l’eau de mer ayant
une densité plus faible que l’électrolyte forme
une couche distincte à la surface de celui-ci),
ils seront éliminés par partage;
– enlever la totalité de l’électrolyte au-dessus
des plaques et le remplacer par de l’eau pure
- d'attendre une escale où la batterie sera
débarquée pour traitement. Durant ce
transit, si le dégagement de gaz chlorés
est trop gênant, on peut recouvrir
I‘électrolyte des éléments pontés d’une
couche de quelques centimètres de
gasoil. Dès que possible on effectue une
charge complète à très faible régime.
Fer - Nickel - Cuivre
• Conséquences de la présence de fer, nickel
ou cuivre:
–Le fer provoque une décharge spontanée et
contribue à la désagrégation des matières
actives.
–Le nickel et le cuivre abaissent la tension de
charge des plaques négatives et conduisent à
une accumulation d’antimoine sur ces dernières,
ce qui provoque une décharge spontanée et
augmente le dégagement d’hydrogène.
• Traitement en cas de contamination par
le fer, le nickel, le cuivre
• Il faut changer l’électrolyte et compléter la
charge. Cette opération est répétée jusqu’à
ce qu’on obtienne un pourcentage
admissible
LES ACCUMULATEURS ALCALINS
Cd OH 2 ou Fe OH 2 2 Ni OH 2 décharge
Cd ou Fe 2 Ni OH
charge
3
Constitution
• Les plaques positives contiennent de
l’hydrate de nickel qui, peu conducteur, doit
être mélangé à des flocons de nickel pur ou à
des paillettes de graphite qui lui donnent la
conductivité nécessaire. Cette matière active
est contenue soit dans des tubes cylindriques
perforés de même métal, soit dans des
pochettes plates.
• Ces accumulateurs sont appelés alors
respectivement “à plaques tubulaires” ou “à
plaques planes".
• La matière active des plaques négatives est
constituée par l’oxyde de fer finement divisé
auquel on a ajouté une petite proportion de
mercure ou par du cadmium additionné d’un
peu de fer. Elle est enfermée dans des
pochettes faites avec deux rubans d’acier
nickelé perforé, sertis.
• Les plaques voisines sont séparées soit par
des tiges d’ébonite, soit sur les faces
latérales, par des feuilles minces d’ébonite
qui isolent les parois des bacs et protègent
les côtés des plaques.
• On utilise actuellement des séparateurs en
fibre de verre, matériau susceptible de
résister à l’attaque de l’électrolyte.
• Le bac est constitué par l’assemblage de
plaques d’acier. Le fond et le couvercle sont
soudés au chalumeau puis soigneusement
nickelés par électrolyse.
• Les plaques, sont montées sur des tiges
d’acier, maintenues séparées par des
entretoises d’acier. Les tiges passent à
travers le couvercle et l’étanchéité est
assurée par un joint en caoutchouc pur et
ébonite qui doit être insensible à
l’électrolyte.
• L’électrolyte est constitué par une solution
aqueuse de potasse. On ajoute parfois une
petite quantité de lithine qui semble en
augmenter la durée. La densité de la
solution varie à peu près linéairement avec
la concentration en potasse de 1,050 pour
5,6% à 1,45 pour 40%; ces valeurs sont
données pour une température ambiante de
18°C.
• Cette densité doit se maintenir dans des
limites assez réduites si l’on veut employer
l’élément dans de bonnes conditions. En
particulier, si la densité tombe au-dessous de
1,20 la résistivité augmente rapidement et le
rendement énergétique diminue en
proportion.
• La capacité diminue, l’élément donne de
mauvais résultats lors d’une décharge
poussée. Si au contraire, la densité est trop
forte, l’électrode négative est attaquée,
surtout aux températures élevées.
• Contrairement aux batteries au plomb,
L’électrolyte des accumulateurs alcalins
garde une densité d’électrolyte à peu près
constante quel que soit son état de charge.
La densité ne donne donc aucune indication
sur l’état de charge ou de décharge d’un
accumulateur alcalin.
• Force électromotrice
• La f.é.m. théorique d’un élément au fer est
1,5V et celle d’un élément au cadmium 1,45
V. Elles sont donc très voisines.
• La force électromotrice d’un élément varie
lors de la charge et de la décharge en
raison des modifications de la composition
des matières actives sans que la masse de
l’électrolyte ait changé de densité.
• Pendant la charge la proportion d’oxygène des
plaques positives augmente et du peroxyde
apparaît, dont l’influence est prépondérante sur la
valeur de la force électromotrice de charge. En
fin de charge, la force électromotrice d’un
élément fer nickel est de 1,48V, au bout de
quelques jours, au repos, elle n’atteint plus que
1,35 V. Cette diminution est expliquée par la
transformation du peroxyde en d’autres oxydes
du nickel avec libération d’oxygène. Cette baisse
du potentiel électrique peut être évitée si la
décharge suit immédiatement la fin de charge.
•