1 Introduction 0 L'etude de Droit-1

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INTRODUCTION A

L’ETUDE DE DROIT
Pr: Wiam ABOULHOUDA
 PREMIERE PARTIE: Le droit objectif
Chapitre1- Définition de la règle de droit
Section 1- La finalité de la règle de droit.
 § 1- La règle de droit est la règle morale
 § 2- La règle de droit est la règle religieuse

Section 2- Les caractères de la règle de droit


 § 1- La règle de droit est générale et abstraite
 § 2- La règle de droit est obligatoire et coercitive

Chapitre 2 –Les sources du droit objectif


Section1- Les sources principales
 § 1- La constitution
 § 2- La loi
 § 3- Les règlements
 § 4- La coutume
 Section 2- Les sources interprétatives
 §1- La jurisprudence
 § 2- La doctrine

CHAPITRE 3- Les branches du droit


 Section 1- Les branches du droit privé
 § 1- Le droit civil
 § 2- Le droit des affaires
 § 3- Le droit social
 § 4- Le droit judiciaire prive
 § 5- Le droit pénal
 § 6- Le droit international prive
 Section 2- Les branches du droit public
 § 1- Le droit constitutionnel
 § 2- Le droit administratif
 § 3- Le droit des finances publiques
 § 4- Le droit fiscal
 § 5- Le droit international public
 DEUXIEME PARTIE: Les droits subjectifs

CHAPITRE 1 : Les sujets des droits subjectifs


Section 1- La personne physique
 §1-L'acquisition de la personnalité juridique
 §2- L'identification de la personne physique
 §3- Le régime de la capacité juridique

Section 2- La personne morale


 §1-Les grandes distinctions entre les sociétés
 §2- L'acquisition de la personnalité morale et ses effets
 CHAPITRE 2- Les sources des droits
subjectifs
 Section 1- Les actes juridiques
 §1-L’acte unilatéral et la convention
 §2- Les actes a titre gratuit et les actes a titre
onéreux
 §3- Les actes sous seing prive et les actes
authentiques
 Section 2 – Les faits juridiques
 §1-Les faits volontaires
 §2- Les faits involontaires
 Chapitre 3 – La classification des droits
subjectifs
Section 1- Les droits extrapatrimoniaux
 §1-Les catégories des droits extrapatrimoniaux
 §2- Le régime des droits extrapatrimoniaux

Section 2- Les droits patrimoniaux


 §1-Les catégories de choses
 §2- Les droits portant sur les choses
 TROISIEME PARTIE: L’ORGANISATION JUDICIAIRE

Chapitre 1- Les tribunaux de droit commun


Section1- Les tribunaux communaux et d’arrondissements
 §1- Organisation
 §2- Attributions

Section 2 –Le tribunal de première instance


 §1- Organisation
 §2- Attributions

Section 3- La cour d’appel


 §1- Organisation
 §2- Attributions

Section 4- La cour suprême


 §1- Organisation
 §2- Attributions

Chapitre 2 – Les juridictions de commerce


 Section 1- Organisation des tribunaux de commerce
 Section 2- Attributions des tribunaux de commerce
INTRODUCTION

 la notion de « Droit » peut-être défini comme


un ensemble de règles de conduite destinées à
organiser la vie en société, et qui ont vocation à
s'appliquer à toutes les personnes qui forment
le corps social. Ces règles qui sont formulées de
manière générale et impersonnelle,
concernent chacun et ne désignent personne en
particulier .
INTRODUCTION

LE DROIT OBJECTIF

LE DROIT

LE DROIT SUBJECTIF
 Le droit objectif

Le droit est défini sous l'angle de son objet à


savoir l’organisation de la vie en société des
personnes. Le droit c’est l'ensemble des règles,
définies et acceptées par les personnes, afin de
régir les rapports sociaux,

Ces règles sont répertoriées selon des domaines


spécifiques : droit civil, droit commercial, droit
de travail, droit pénal, droit des sociétés….
 Le Droit subjectif : Le mot droit a une seconde
signification qui est rattachée au sujet du droit et
non à la règle de droit elle même.

 Le droit subjectif reconnaît aux personnes, qui sont


des sujets de droit, des prérogatives à l'égard
d'autres personnes ou sur certains biens : le code de
la famille (droit objectif) reconnaît au père le droit
d’exercer son autorité parentale sur ses enfants
(droit subjectif) de même le droit civil reconnaît
aux personnes le droit de propriété.

Le droit dans son sens subjectif désigne alors


une prérogative accordée à une personne par le
droit objectif.
C'est à la conception subjective du droit qu’on
fait référence quand on parle du droit de
propriété d’une personne, droit de vote, droit au
travail, droit à la vie et droit à l'intégrité
corporelle.

- Le droit objectif = law.


 - Le droit subjectif = rights.
 Le droit positif par opposition au droit naturel

Alors que le droit positif est le droit tel qu'il est


réellement établi, et ce de manière variable, dans
chaque État, le droit naturel est une conception
idéale du droit, tel qu'il devrait être pour être
conforme aux exigences d'humanité et de justice.
Première partie: le droit objectif

 Le droit objectif est l'ensemble des règles de


conduite sociale qui régissent les rapports entre
les personnes et qui bénéficient de la contrainte
étatique, c'est-à-dire que l’Etat en garantie le
respect.

s'articule autour de la notion de règle de droit


 Chapitre 1 : Définition de la règle de droit

Une règle de conduite qui régit les rapports


entre les personnes.
 Section 1: la finalité de la règle de droit
 La règle de droit a pour objet d'organiser la
société et les relations qui s'établissent entre les
personnes qui la composent.

Pour atteindre cette finalité sociale, la règle de


droit va parfois contredire des règles morales ou
religieuses.
 &1: la règle de droit et la règle morale
 La Morale peut être définie comme "la maîtrise
des entraînements instinctifs et passionnels et
la poursuite d'un idéal de perfection individuel
plus ou moins élevé".

 La règle morale se préoccupe des devoirs de


l'homme à l'égard des autres hommes et de lui-
même et a pour but le perfectionnement de la
personne et l'épanouissement de la conscience
tandis que le Droit vise avant tout à faire
respecter un certain ordre collectif.
 le Droit et la Morale se rejoignent largement.

 Interdiction de vol d’homicide…

 le droit règle des rapports où la Morale se tait :


il importe peu à la Morale que l'on roule à
droite ou à gauche sur la chaussée.
 Il y a également des règles morales non
sanctionnées par le droit qui, par exemple, ne
s’intéresse ni aux mauvaises pensées ni même
aux mauvaises intentions, tant que celles-ci ne
se matérialisent pas dans des conditions
troublant l’ordre social
 le droit prévoit des règles qui sont moralement
choquantes comme la prescription : le voleur
peut devenir propriétaire de la chose volée si
aucune action n'a été engagée contre lui dans
un certain délai.

 la nature des sanctions de la règle de droit et de


la règle morale n'est pas la même. Alors que le
Droit comporte des sanctions concrètes,
prévisibles et organisées par les pouvoirs
publics, la morale n’est sanctionnée que par le
tribunal de la conscience ou la pression sociale.
 &2: règle de droit et règle religieuse

La règle religieuse d'essence divine

organise les rapports de l’Homme avec Dieu

La règle de droit une œuvre humaine

se préoccupe d’assurer l’ordre social

La religion prétend régir les pensées au même titre que les


actes alors que le droit ne s’intéresse qu’aux comportements
extérieurs.
 La règle religieuse peut se confondre avec la règle
de droit notamment lorsque l'Etat n'est pas laïc.
Ainsi, l'inspiration du droit marocain par les
commandements de l'islam, notamment le rite
malékite, est indéniable.
Illustration :
 L’article 400 du code de la famille : " Pour tout ce
qui n’a pas été expressément énoncé dans le
présent Code, il y a lieu de se référer aux
prescriptions du Rite Malékite et/ou aux
conclusions de l’effort jurisprudentiel (Ijtihad), aux
fins de donner leur expression concrète aux valeurs
de justice, d'égalité et de coexistence harmonieuse
dans la vie commune, que prône l’Islam. "
 L’article 222 du code pénal prévoit : "Celui qui,
notoirement connu pour son appartenance à la
religion musulmane, rompt ostensiblement le
jeûne dans un lieu public pendant le temps du
ramadan, sans motif admis par cette religion,
est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et
d'une amende de 12 à 120 dirhams."
 la règle de droit adopte parfois des positions
divergentes de celles des commandements de la
religion.
 Illustration :
Article 491 du code pénal "Est punie de
l’emprisonnement d’un à deux ans toute personne
mariée convaincue d’adultère. La poursuite n’est
exercée que sur plainte du conjoint offensé. Toutefois,
lorsque l’un des époux est éloigné du territoire du
Royaume, l’autre époux qui, de notoriété publique,
entretient des relations adultères, peut être poursuivi
d’office à la diligence du ministère public".
 Article 492 du code pénal " Le retrait de la plainte par
le conjoint offensé met fin aux poursuites exercées
contre son conjoint pour adultère."
 Droit et religion se distinguent aussi par la
nature de la sanction : le croyant (fidèle) rend
compte à Dieu et non à l'Etat. En effet, Dieu
juge et sanctionne la violation de la règle
religieuse alors que le respect du droit relève de
la mission des autorités publiques c'est-à dire
l'Etat.
Section 2- Les caractères de la règle de droit
§ 1- La règle de droit est générale et abstraite
Selon J.L. Aubert : « la règle de droit concerne
chacun et ne désigne personne en particulier ».En
effet, la règle juridique n’est pas faite pour un
individu ou pour un acte. C’est une disposition
absolument impersonnelle qui s’adresse, à toutes
les personnes qui remplissent les conditions
d’application de cette règle (art. 77 et 261 DOC ou
art.179 du code du travail).

Cf. J.L. Aubert « introduction à l’étude au droit’ ;


collection U, Armand Colin ; Paris, 1984, p.10.
Portée relative de la généralité de la règle de
droit
 La généralité de la règle de droit se trouve
parfois atténuée, dans la mesure où elle
concerne une situation plus ou moins
étroitement définie.
ex: les dispositions de l’art. 90 de la constitution
de 2011, ne concernent qu’une seule personne le
Chef du gouvernement, cependant, elles
demeurent des règles générales, abstraites et
impersonnelles.
 On assiste également à la régression de la
généralité de la règle de droit, lorsqu’elle ne
s’applique qu’à une catégorie limitée de
personnes déterminées par leurs activités.
Exemple :
-les règles du droit commercial pour les
commerçants ;
-celles du droit du travail pour les salariés ;
-il en est de même pour les règles relatives au
statut des avocats, des médecins, des
architectes, des militaires, etc.
 § 2- La règle de droit est obligatoire et coercitive

 Le caractère obligatoire est lié à la règle de


droit dès sa naissance.

 Le degré de leur obligation donne lieu à deux


catégories de règles :
Les règles de droit

Les règles supplétives,


Les règles impératives
facultatives ou
d’ordre général
interprétatives
 I- Les règles impératives ou d’ordre public
 Les règles impératives ou d’ordre public
s’imposent sans que les parties ne puissent y
déroger par des accords particuliers.

 Tel est le cas de la plupart des dispositions


relevant du droit public et du droit pénal.
 II – les règles supplétives ou interprétatives
 Les règles supplétive, « suscitent une conduite
particulière, mais les parties peuvent
parfaitement y déroger, choisir par contrat
d’autres règles qui leur conviennent davantage
que les règles légales ».
 Ces règles sont nombreuses dans le cadre du
droit des contrats. Elles ne s’imposent qu’à
défaut de volonté, expresse ou tacite, contraire
des particuliers. (Exp. article 502 du DOC ).
 La règle de droit est abstraite et vise une situation
spécifique

 Définie abstraitement. Elle ne vise pas les personnes mais les


situations dans lesquelles elles se trouvent.

 Illustration : L'article 210 du code de la famille prévoit :

"Toute personne ayant atteint l’âge de la majorité, jouit de la


pleine capacité pour exercer ses droits et assumer ses
obligations, à moins qu’un motif quelconque établi ne lui
limite ou ne lui fasse perdre cette capacité."
 Section III : la sanction étatique de la règle
de droit
 La contrainte institutionnelle permet à
l’autorité publique de sanctionner le non
respect de la règle de droit.
 § 1- la notion de sanction
 En principe, la règle de droit est assortie d’une
sanction, au cas où elle serait transgressée. La
sanction prévue permet d’en garantir le respect.
 §2- Les différents types de sanctions

sanctions

Civiles Pénales
Sanctions
civiles

La contrainte:
La réparation: -Directe. Exemple : la personne qui occupe un local
-Nullité des actes juridiques viciés sans pouvoir justifier d’un contrat écrit ou verbal de
-Les dommages et intérêts location risque de faire l’objet d’une mesure
d’expulsion.

Ex: les actes de gestion accomplis par -Indirecte; La sanction s’exerce non contre la personne
elle-même mais contre ses biens. Exemple : si un
des personnes en état de démence ou débiteur refuse de payer ses dettes, il sera possible à la
de prodigalité. suite d’un jugement de condamnation de procéder à la
saisie de ses biens et de les vendre aux enchères
publiques.
 B- les sanctions pénales
 Une sanction pénale est une sanction infligée à une
personne parce qu'elle a commis une infraction. La
sanction pénale est définie dans le jugement de
condamnation de cette personne par un tribunal
pénal. Il peut s'agir d'une peine de prison, d'une
amende ou d'un travail d'intérêt général.
 Ces peines sanctionnent les actes de délinquance et
doivent en principe être proportionnées à la gravité
de l’infraction.
 A cet effet, le code pénal regroupe les infractions en
trois catégories : les crimes, les délits et les
contraventions. (Art. 111 du CP).
 1 – les crimes

Les peines criminelles principales sont selon


l’article 16 du code pénal : la peine de mort
(capitale) ; la réclusion perpétuelle ; la
réclusion à temps pour une durée de 5 à 30 ans ;
la résidence forcée ; la dégradation civique.

Dégradation civique:
peine infamante qui consiste dans la
privation de certains
droits civils et politiques.
 2- les délits

Ce sont des infractions de gravité moyenne.


Leur sanction est précisée par l’article 17, en
ces termes : « les peines délictuelles
principales sont :
1. l’emprisonnement ; de 1mois à 5 ans max sauf
en cas de récidive
2. l’amende de plus de 1200 dirhams. »
 le Code pénal distingue entre deux types de
peines délictuelles :
 les délits correctionnels: Comme le précise l’article
111 al. 2 du CP, est considérée délit correctionnel : «
toute infraction que la loi punit d’une peine
d’emprisonnement dont elle fixe le maximum à plus
de deux ans… ». C’est le cas des articles 401, 505, et
520 du Code pénal.
 les délits de police: Moins grave que le délit
correctionnel, le délit de police est comme le précise
l’article 111 alinéa 3 du C.P. toute : « infraction que la
loi punit d’une peine d’emprisonnement dont elle
fixe le maximum à deux ans, ou moins de deux, ou
d’une amende de plus de 1200 dirhams ». Exp.
articles 386 et 400 du C.P.
3- Les contraventions

Selon l’article 18 du C.P. : « les peines


contraventionnelles principales sont :

 la détention de moins d’un mois ;


 l’amende de 30 à 1200 dirhams.
 CHAPITRE II: Les sources du droit

 Sources diffèrent selon les systèmes juridiques (anglo-saxon,


romano germanique, musulman) et selon chaque régime
étatique.

 Pour le droit marocain, imprégné du système romano


germanique, (par opposition à common law), caractérisé par
le droit écrit, on distingue ente les sources directes (la
constitution, la loi, les règlements et la coutume) et les
sources indirectes dites interprétatives (la jurisprudence et la
doctrine).
 Section 1: Les sources traditionnelles

 §1: Le droit musulman


 L’attachement du Maroc à l’Islam est affirmé, par la Constitution du
1er juillet 2011. Celle-ci, comme d’ailleurs les précédentes, après
avoir précisé, dans son préambule, que le Royaume du Maroc, est
un État musulman, énonce, dans son article 3, que « l’islam est
religion de l’État qui garantit à tous le libre exercice des cultes ».
 Certes, depuis l’indépendance du Maroc, le législateur s’est
employé à adapter la loi islamique aux besoins nouveaux résultant
de la vie moderne. Cependant, cela ne signifie aucunement,
l’abandon du droit musulman, notamment dans les domaines du
code de la famille, du statut personnel et successoral au profit d’un
d’inspiration européenne.

 I) Les fondements du droit musulman


 Les sources du droit musulman sont nombreuses. Les plus importantes qui ne
font pas l’objet de divergences doctrinales sont de deux ordres : les sources
originelles (le Coran et la Sunna) et les sources dérivées (l’Idjmaa et le quiyas).
 1- Le Coran
 Le Coran est la parole de Dieu révélée au
prophète (Muhammad‫صلى‬
 ‫هللا عليه وسلم‬dont le texte écrit nous a été rapporté
par des témoignages multiples.
 Les dispositions coraniques peuvent être
distinguées selon leur degré de généralité, leur
sens et leur caractère obligatoire.
a- Le degré de généralité des dispositions
coraniques
 les dispositions légales divines sont de deux
types : les Ahkams et les principes généraux.
 - Les Ahkams sont des règles qui interviennent
pour résoudre un problème particulier.
 - Les principes généraux sont des règles qui
peuvent être adaptées à toutes les époques et
servir comme source de législation.
 b- le caractère obligatoire des dispositions
coraniques
 Pour ce qui est de leur portée, les règles
coraniques certaines sont de cinq types
(correspondant à cinq qualifications différentes
des actes humains) : obligatoires,
recommandées, prohibées, conseillées ou
tolérées.
2- La Sunna
 La Sunna signifie la conduite du Prophète
constituée par ses paroles (hadiths), ses
pratiques (la manière de prier ou de faire le
pèlerinage) et ses approbations tacites ou
expresses.
 B- Les sources dérivées : l’Idjmaa et le Qiyas
 Alors que l’Idjamaa résulte du travail collectif des
Ulémas, le Qiyas est issu d’initiatives individuelles.
 1- L’Idjmaa
 L’Idjmaa signifie l’accord unanime des Ulémas d’une
même époque sur l’une des questions de la religion
ou plus généralement sur une question déterminée.
 2- Le Qiyas :
 Le Qiyas ou raisonnement par analogie est une
méthode selon laquelle une règle posée par un texte
(verset coranique, hadith, solution d’Idjmaa) se
trouve appliquée à des cas non compris dans ses
termes mais commandés par la même raison.
 SECTION 2- LES SOURCES DIRECTES DU DROIT

 § 1 : LA CONSTITUTION

 La constitution est le texte fondamental qui fixe l'ossature


organisationnelle et fonctionnelle de l'Etat. Elle détermine la
forme de l'Etat (Monarchie constitutionnelle), la forme du
régime politique (le régime parlementaire, les rapports entre
le Roi, le parlement et le gouvernement…) et les droits
fondamentaux (droit au travail, liberté d'opinion, droits
politiques…).
 Depuis son accession à l'indépendance, le Maroc a vécu sous
six constitutions : 1962, 1970, 1972, 1992, 1996 et 2011
actuellement en application.
 La révision de la constitution peut être faite à l’initiative du
Roi, du chef de gouvernement, de la Chambre des
Représentants et de la Chambre des Conseillers.
 Le Roi peut soumettre directement au
référendum le projet de révision dont Il prend
l’initiative.
 La proposition de révision émanant d'un ou de
plusieurs membres d'une des deux Chambres du
Parlement ne peut être adoptée que par un vote
à la majorité des deux tiers des membres la
composant. Cette proposition est soumise à
l'autre Chambre qui l'adopte à la même majorité
des deux tiers des membres la composant.
 La proposition de révision émanant du Chef du
Gouvernement est soumise au Conseil des
ministres après délibération en Conseil de
Gouvernement.
 § 2 : LA LOI

 Source fondamentale de la règle de droit, la loi


dans son sens large, désigne toutes les règles
émanant de l’autorité publique, et qui présentent
un caractère général, impersonnel et obligatoire.
 Au sens strict, la loi est le texte voté par le
parlement. Cependant, on distingue entre la loi
organique et la loi ordinaire. La place de la loi
organique est située entre la Constitution et la loi
ordinaire, car la loi organique est une loi adoptée
selon une procédure spécifique et précisant les
modalités d'organisation et de fonctionnement des
pouvoirs publics dans les cas spécialement prévus
par la Constitution.
 Avant d'examiner le processus d'adoption d'une
loi, il y a lieu de déterminer, au préalable,
l'organisation et le domaine de compétence du
parlement marocain.
 Le Maroc adopte une organisation bicamérale du
parlement qui est composé de deux chambres :
 La chambre des représentants qui compte
actuellement 395 membres élus pour cinq ans
au suffrage universel direct c'est-à-dire le scrutin
ouvert à tous les citoyens majeurs. Parmi ces 395
sièges, 305 sont obtenus sur la base de listes
locales et 90 sur la base de listes nationales
réservées aux femmes (60) et aux jeunes (30) afin
de garantir une représentation féminine et jeune
dans l’hémicycle.
 La chambre des conseillers composée d’un
nombre de membres entre 90 et 120 au suffrage
universel indirect pour neuf ans.
Les domaines de compétence du parlement
 Le domaine de compétence du parlement en matière
législative, c'est à dire la loi, est déterminé par la
constitution:
 - les libertés et droits fondamentaux prévus dans le
préambule et dans d’autres articles de la présente
Constitution,
 - le statut de la famille et l’état civil,
 - les principes et règles du système de santé,
 - le régime des médias audio-visuels et de la presse sous
toutes ses formes,
 - l’amnistie,
 - la nationalité et la condition des étrangers,
 - la détermination des infractions et des peines qui leur sont
applicables,
 - l’organisation judiciaire et la création de nouvelles
catégories de juridictions,
 - la procédure civile et la procédure pénale,
 - le régime pénitentiaire,
 - le statut général de la fonction publique,
 - les garanties fondamentales accordées aux
fonctionnaires civils et militaires,
 - le statut des services et forces de maintien de
l’ordre,
 - le régime des collectivités territoriales dont les
principes de délimitation de leur ressort
territorial,
 - le régime électoral des collectivité territoriales,
dont les principes du découpage des
circonscriptions électorales,
 - le régime fiscale et l’assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impôts,
 - le régime juridique de l’émission de la monnaie et le statut de la
banque centrale,
 - le régime des douanes,
 - le régime des obligations civiles et commerciales, le droit des
sociétés et des coopératives,
 - les droits réels et les régimes des propriétés immobilières
publique, privée et collective,
 - le régime des transports,
 - les relations de travail, la sécurité sociale, les accidents de travail
et les maladies professionnelles,
 - le régime des banques, des sociétés d’assurances et des
mutuelles,
 - la nationalisation d’entreprises et le régime des privatisations.
 En principe, ces matières doivent faire l'objet d'une loi votée
par le parlement. Toutefois, ce principe n'est pas absolu.
 Dans deux situations particulières, elles peuvent faire l'objet
d'un décret-loi pris par le gouvernement :
 ~ Décret-loi pendant les vacances du parlement : Dans
l'intervalle des sessions du parlement, le gouvernement peut
prendre, avec l'accord des commissions permanentes des deux
chambres, des décrets-lois.
 ~ Décret- loi sur habilitation : Le parlement peut, par
une loi d'habilitation, autoriser le gouvernement, pendant un
délai limité et en vue d'un objectif déterminé, à prendre par
décret des mesures qui sont normalement du domaine de la
loi.

Ces décrets sont soumis à la ratification du Parlement lors


de la session ordinaire suivante.
 Le circuit d'adoption d'une loi
 L'initiative des lois appartient concurremment
au gouvernement (le chef de gouvernement) et
aux membres du parlement (représentants et
conseillers). Ainsi, on distingue entre un projet
de loi et une proposition de loi selon son
initiateur :
 ~ Le projet de loi et le texte émanant du
gouvernement.
 ~ La proposition de loi et le texte émanant
d'un ou plusieurs membres du parlement.
Dépôt et vote
 Tout projet ou proposition de loi est examiné
successivement par les deux Chambres du Parlement
pour parvenir à l’adoption d’un texte identique.
 La Chambre des Représentants délibère la première
sur les projets de loi et sur les propositions de loi
initiées par ses membres ,
 la Chambre des Conseillers délibère en premier sur
les propositions de loi initiées par ses membres.
 Une Chambre saisie d’un texte voté par l’autre
Chambre, délibère sur le texte tel qu’il lui a été
transmis.
 La Chambre des Représentants adopte en dernier
ressort le texte examiné.
 Promulgation et publication de la loi :
 La loi adoptée est transmise au gouvernement
qui la soumet au Roi pour promulgation.
 La promulgation de la loi est l'acte par lequel le
Roi atteste que la loi a été régulièrement votée
par le parlement et en ordonne l'exécution.
 Toutefois, le Roi peut surseoir à cette
promulgation, s'il estime que la loi doit être
modifiée, et faire retour du texte devant le
parlement en lui demandant une nouvelle
lecture.
 La publication se fait au bulletin officiel. C'est
l'acte matériel par lequel la loi est portée à la
connaissance des citoyens. La publication a
pour conséquence d’établir une présomption
irréfragable (aucune preuve contraire n'est
admise) de la connaissance de la loi par tous les
citoyens. En fait, si " nul n'est censé ignoré la
loi" il faut que cette loi soit portée à la
connaissance de tous.
Domaine d'application des lois dans le
temps
 -L’entrée en vigueur d'une législation nouvelle,
soulève le problème du conflit dans le temps,
entre cette loi nouvelle et la loi ancienne.

Déterminer le domaine d'application dans le


temps des lois successives: il convient de savoir
quelle est l'étendue exacte de l'application de la
loi nouvelle,
 La doctrine a donné naissance à trois principes,
reconnus par le droit marocain, à savoir
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 -En dépit de sa consécration
constitutionnelle, le principe de non
rétroactivité des lois subit quelques
exceptions.
 Il n'est pas applicable dans le cas où les
considérations de justice de sécurité d'ordre social
sont susceptibles d'être compromises.

La rétroactivité de la loi est permise dans les
cas suivants :
 - lorsqu’il s’agit de lois pénales plus douces.
 -lorsque la loi nouvelle le permet expressément.
 -lorsque la loi nouvelle est une loi interprétative de
la loi ancienne.
 (Une autre exception permet « de faire rétroagir les
rectificatifs qui corrigent une erreur matérielle ou
une omission évidente affectant un texte publié au
B.O. ».
 Il en va de même des lois qui sont adoptées pour
abroger « rétroactivement ou annuler des textes
antérieurs pris par une autorité illégitime »).
 Dire que la loi nouvelle ne doit pas remettre en
cause le passé, implique qu'elle doit
normalement s'appliquer aux situations en
cours, et a fortiori, pour l'avenir. C'est le
principe de l'effet immédiat de la loi nouvelle.
 -Pour justifier l'application de la rétroactivité, la
doctrine avance deux arguments :
 la loi nouvelle est présumée meilleure que la loi
ancienne
 il faut assurer l'unité de législation, en évitant de
faire coexister la loi ancienne et la loi nouvelle.

-Ce principe n'est cependant pas absolu, la


complexité de certains faits et actes juridiques,
nécessite le maintient ou « la survie de la loi
ancienne ».
 la survie de la loi ancienne
 -Le maintien ou la survie de la loi ancienne vaut
pour toutes les situations contractuelles en
cours au moment de l'entrée en vigueur de la loi
nouvelle, dès lors qu'elles ont été constituées
avant celle-ci.
 -Ce principe s'explique par le fait qu'il
s'applique à des situations dont la loi laisse
ordinairement la maîtrise aux volontés
individuelles, il est normal que ce que ces
volontés ont légitimement établi ne puisse pas
être ensuite remis en cause .
 Les problèmes soulevés par l’application de la
loi dans le temps n’ont plus lieu, lorsque la loi
antérieure est abrogée.

 -L’abrogation de la loi consiste donc à lui


retirer sa force obligatoire, soit en la
supprimant purement et simplement, soit
en la remplaçant par une loi nouvelle.

 L’abrogation peut-être expresse ou tacite.


 a) l’abrogation expresse :

 -L’abrogation est expresse lorsque la loi


nouvelle, décide, en termes formels, de mettre
fin à l’application matérielle de la loi ancienne.
 -L’étendue de cette abrogation est généralement
déterminée par le texte même qui l’édicte
formellement. Celle-ci peut-être totale ou
partielle.
 -Selon l’article 474 du DOC : « Les lois ne
sont abrogées que par des lois postérieures,
lorsque celles-ci l’expriment formellement,
ou lorsque la nouvelle loi est incompatible
avec la loi antérieure, ou qu’elle règle toute
la matière régie par cette dernière ».

 A titre d’exemple, en vertu de l’art. 44 de la


nouvelle loi relative au droit d’association :
« le présent dahir est applicable dans tout
l’étendue de notre royaume. Il abroge et
remplace toutes législations antérieures
relatives aux associations ».
 b) l’abrogation tacite ou implicite :

 L’abrogation est tacite lorsque la loi nouvelle,


ne fait aucune référence à l’abrogation du texte
antérieur, mais se révèle incompatible dans son
esprit et dans sa lettre avec la loi ancienne.

 L’application simultanée des deux lois


(ancienne et nouvelle) se révélant impossible,
c’est la loi exprimant la plus récente volonté du
législateur qui est appliquée.
&3: Les règlements
 les constitutions marocaines distinguent
nettement, depuis 1962, la loi « stricto sensu »
du règlement.

Œuvre du pouvoir
Loi législatif avec ses deux
chambres

Règlemen ●
Œuvre du pouvoir exécutif :
le gouvernement et des
t autorités administratives
 En principe, le pouvoir réglementaire
appartient au premier ministre qui l'exerce par
décret. Il peut également déléguer ce pouvoir à
un ou plusieurs ministres qui l'exercent par le
biais des arrêtés.
 Les règlements se repartissent en deux
catégories :
 Les règlements autonomes : Il s'agit des
décrets et arrêtés pris dans les matières qui ne
sont pas du domaine de la loi, c'est-à dire dans
le domaine réservé aux règlements.
 Les règlements pris pour l'exécution des
lois : Le pouvoir exécutif est chargé d'assurer
l'exécution des lois adoptées par le parlement.
Pour ce faire, il doit déterminer les mesures et
les détails de cette application par le biais du
règlement. Ce règlement intervient alors pour
la mise en application de la loi.
 &4: La coutume
 La coutume est l'une des sources les plus
importantes de la règle de droit. Il s’agit d’une
source de droit non écrite qui s'est établie avec
le temps, par la pratique et la répétition qui finit
par devenir obligatoire.
 I- définition de la coutume
 La coutume est une règle de conduite « qui
découle d'une pratique ancienne, d'un usage
qui s'est prolongé dans le temps et qui devient à
certaines conditions une règle de droit».
 Pour qu’il y ait coutume, il faut que deux éléments soient
réunis : un élément matériel et un élément psychologique :
1- l’élément matériel :
 Cet élément, suppose l’existence d’un comportement suivi
d’une manière habituelle. L’usage doit être assez ancien est
relever d’une mise en œuvre répétée. (Le fait, pour une femme
mariée de portée le nom de son mari).
2- l’élément psychologique :
 En fonction de cet élément, l’usage doit être perçu (ressenti)
comme un comportement obligatoire par l'opinion commune.
C’est-à-dire que ceux qui se conforment à l'usage doivent avoir
la conviction qu’il s’agit d'une règle contraignante . (Consiste
dans le fait que les citoyens aient la conviction qu’ils agissent
conformément au droit).

 La sanction n'est pas d'ordre moral mais une sanction


juridique. Toutefois, lorsque la coutume est contraire à
une loi formelle elle ne peut être appliquée.
- Les caractères de l’usage coutumier.
 L'usage coutumier présente les principales
caractéristiques de la règle de droit : il est
générale et impersonnel, bénéficie d'une
certaine notoriété et considéré par les sujets de
droit comme ayant un caractère obligatoire.
 SECTION 2- LES SOURCES INTERPRETATIVES
 §1- LA JURISPRUDENCE
 La jurisprudence peut avoir deux définitions.
Dans un sens formel, la jurisprudence désigne
l'ensemble des décisions de la justice rendues
pendant un temps déterminé.
 Le recueil de jurisprudence est le document qui
regroupe l'ensemble des décisions judiciaires.
Elle peut être répertoriée selon plusieurs
critères : selon son origine (jurisprudence de la
cour d'appel, jurisprudence de la cour
suprême), selon la branche du droit concernée
(jurisprudence civile, commerciale, pénale,
administrative)….
 Dans une acception restrictive, la jurisprudence
désigne la solution habituellement donnée par les
tribunaux à une question de droit.
 C'est l'interprétation admise par les tribunaux
concernant une disposition de la loi (ex : la
définition de la bonne foi, l'intérêt général, le bon
père de famille).
 Illustration : L'article 414 CC prévoit "Le
courtier qui a un intérêt personnel dans
l'affaire est tenu d'en prévenir les parties
contractantes, en cas de manquement, il est
passible des dommages intérêts". C'est au juge de
déterminer si le courtier a un intérêt personnel ou
non selon chaque cas d'espèce (l'acheteur est son
fils, son gendre son ami…).
 § 2- LA DOCTRINE
 La doctrine désigne l’ensemble des "opinions"
émises par les auteurs (professeurs, magistrats,
avocats et autres praticiens du droit) qui
traitent des matières juridiques. Formellement
c'est l'ensemble de travaux juridiques écrits :
ouvrages, notes, commentaires …
Ces positions doctrinales ne constituent pas
une source formelle et directe du droit et le juge
n'est pas lié par une opinion partagée par
plusieurs auteurs sur une question de droit.
 En fait, si la majorité des auteurs s'accorde que
les tribunaux font une interprétation erronée
d'une disposition de la loi, leur position ne
s'impose nullement au juge.
 La doctrine contribue à mettre en lumière les
lacunes de la loi et des positions
jurisprudentielles et peut ainsi amorcer une
modification de la loi ou inspirer une révision
de l'interprétation qui en est faite par les juges
(revirement jurisprudentiel).
 CHAPITRE 3: LES BRANCHES DU DROIT
 Le droit se divise en de multiples disciplines qui peuvent
être regroupées au sein d’une distinction binaire entre le
droit privé et le droit public. Ces deux branches se
distinguent autant par leur l'objet que par leur finalité.
 - L'objet : Le droit privé a pour objet de réglementer les
rapports entre les particuliers (mariage, héritage,
contrats) alors que le droit public organise l'Etat et les
collectivités publiques et leurs relations avec les
personnes privées.
 - La finalité : Le droit privé recherche autant que
possible la satisfaction individuelle. Le droit public
recherche la satisfaction de l'intérêt général et organise
le gouvernement de l'Etat et ses services. Il est
essentiellement impératif et les particuliers ne peuvent y
déroger.
-Droit civil
-Droit des affaires
-Droit social
-Droit international
Droit privé privé
-Droit judiciaire privé
-Droit pénal
-droit bancaire

Droit
Droit constitutionnel
- Droit administratif
Droit - Droit des finances
publiques
public - Droit fiscal
-droit international
public
SECTION 1- LES BRANCHES DU DROIT
PRIVE

Le droit privé est l’ensemble des règles


juridiques qui gouvernent les rapports entre
personnes privées. Il regroupe une multitude de
disciplines au centre desquelles figure le droit
civil.
 §1 - LE DROIT CIVIL

C'est le droit commun privé normalement applicable à


tous les rapports du droit privé. Il comprend:
1. le droit des personnes (état et capacité),
2. le droit des biens (propriété et droits réels principaux),
3. le droit de la famille (couple et enfants),
4. le droit des obligations,
5. le droit des contrats spéciaux,
6. le droit des régimes matrimoniaux,
7. le droit des successions,
8. le droit des libéralités ( donation et legs) et
9. le droit des sûretés.
 le droit des libéralités, à ce titre il convient de distinguer
entre:
 Le don : encore appelé don manuel, le don est la remise
directe au bénéficiaire, d’une somme d’argent ou d’un bien
meuble, sans formalité particulière.
 La donation : c’est l’acte par lequel le donateur dispose d’un
bien au profit d’un donataire qui l’accepte. C’est une formalité
constatée par un acte notarié, à peine de nullité. La donation
est irrévocable.
 Le legs : il s’agit d’une disposition post mortem, (c’est-à-dire
qu’elle n’aura d’effet qu’après le décès) par laquelle le testateur
transmet l’intégralité, une quote-part ou bien encore un
élément de son patrimoine, au profit d’un légataire. Le legs
est exprimé dans un testament qui en est le support.
 Le droit des sûretés est la partie du droit civil
français qui organise l'ensemble des garanties de
paiement des créances à terme.
 Une sûreté est une garantie accordée à un
créancier, qui lui permet d'obtenir paiement de
sa créance en cas de défaillance du débiteur, par
affectation d'un bien (sûretés réelles) ou par la
garantie apportée par un tiers (sûretés
personnelles). La sûreté est le plus souvent
accessoire à la créance : elle disparaît lorsque la
créance s'éteint et ne peut être transmise qu'avec
la créance.
 C’est la discipline la plus importante et la plus
ancienne du droit privé et du droit en général

 Toutes les branches du droit sont nées à partir


du droit civil et se sont éloignées de lui pour
devenir autonome

 Le droit civil marocain est divisé en deux


codes, le Code des obligations et des contrats
et le Code de la famille. Le droit des
personnes fait l'objet de la loi sur l'état civil
 Le droit civil est dominé par la distinction
essentielle des droits réels et des droits personnels
 Un droit réel est un droit qui porte sur un bien.
 Le sujet du droit est susceptible de se présenter sous
diverses formes. Une seule personne peut profiter
de toutes les prérogatives du bien. Plusieurs
personnes peuvent bénéficier en commun d'un
bien: c'est la copropriété. Des personnes différentes
peuvent détenir des droits réels distincts sur un
même bien. Ainsi en est-il du titulaire d'une
servitude de passage qui exerce son droit sur un
terrain appartenant à une autre personne.
 L'objet du droit réel, quant à lui, est nécessairement
un bien, corporel ou incorporel, immobilier ou
mobile
 Le droit personne, ou droit de créance, est un pouvoir
juridique octroyé à une personne d'exiger d'une autre
qu'elle fasse ou donne ou non quelques chose. Il s’agit donc
d’obligation de faire ou de ne pas faire entre deux
personnes, l'un étant le créancier, l'autre le débiteur.
 L’obligation permet donc d’exiger la prestation d’une autre
personne. Il existe ainsi un rapport d’obligation entre deux
personnes (entre un débiteur et un créancier). Il peut s’agir
d’obligation de faire ou d’obligation de ne pas faire.
 Les droits personnels ne sont pas opposables à tous,
contrairement aux droits réels. Ainsi, le bénéficiaire du
droit peut être confrontée à l'insolvabilité de l'autre.
 Enfin, on peut rappeler que le droit personnel ne permet
pas de suivre les biens passés entre d’autres mains.
 Le droit civil comprend traditionnellement:
 1- le statut personnel:
 C’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent
la situation personnelles des individus. Il comprend
de nombreuses matières:
a) L’état de la personne
b) Sa capacité
c) Le mariage
d) Le divorce
e) la répudiation
f) Les successions
g) Et les libéralités tels que les dons et les legs

La Moudawana
 2- les obligations et contrats:

 En droit marocain, l’obligation est un rapport


juridique en vertu duquel une personne, le
débiteur, est tenue d’exécuter une prestation
au profit d’une autre personne, créancier

 Ex: obligation de ne pas faire la sous location


 L’obligation de transfert de propriété dans une
promesse de vente
 Le droit civil est une branche du droit privé qui régit
les rapports entre les personnes, qu'il s'agisse de
personnes physiques ou de personnes morales. La
fonction du juge civil est ainsi de trancher un conflit
juridique entre deux parties : le plaignant et le
défendeur.
 Le droit civil est « le droit commun d'une nation,
c'est-à-dire le droit applicable à tous ses citoyens » : il
garantit l'état des personnes, la propriété et les
relations entre les citoyens[1]. En ce sens, il est
omniprésent dans la vie quotidienne car il concerne
toutes les étapes de la vie d'une personne : naissance,
travail, vie familiale, consommation...
 §2 - LE DROIT DES AFFAIRES
 On distingue ainsi entre :

1. Le droit commercial
2. Le droit des sociétés
3. Le droit de la concurrence
4. Le droit bancaire
5. Le droit de propriété intellectuelle
 Il a pour vocation de réglementer la vie des
affaires. Il regroupe plusieurs disciplines.
A. Le droit commercial : c’est l'ensemble des
règles de droit privé applicables aux
commerçants et aux actes de commerce
B. Le droit des sociétés : ensemble de règles
régissant la formation, le fonctionnement et
la dissolution des sociétés.
C. Le droit de la concurrence : ensemble de
règles régissant les rapports entre agents
économiques dans leurs activités de recherche
et de conservation d’une clientèle dans un cadre
concurrentiel.
 D. Le droit bancaire : ensemble des règles
applicables aux opérations de banque et aux
personnes qui les accomplissent à titre
professionnel.
 E. Le droit de la propriété intellectuelle :
ensemble de règles relatives à la propriété
littéraire et artistique et à la propriété
industrielle.
 § 3- LE DROIT SOCIAL
 Il se divise principalement en deux disciplines.
 A. Le droit du travail : ensemble des règles
qui régissent les relations individuelles de
travail (les rapports entre l’employeur et les
salariés) et les relations collectives de travail
(les rapports entre les employeurs et les
syndicats et représentants du personnel)
 B. Le droit de la sécurité sociale : ensemble
des règles qui organisent la protection des
individus contre les risques sociaux (maladie,
maternité, invalidité, accident du travail,
maladie professionnelle).
 § 4 - LE DROIT JUDICIAIRE PRIVE

Cette discipline réglemente, d’une part, le


déroulement procédural des instances civiles
(la procédure civile) et, d’autre part,
l’organisation et la compétence des différentes
juridictions civiles (tribunal de première
instance, cour d'appel, cour suprême...).
 § 5- LE DROIT PENAL
 Il relève à la fois du droit privé et du droit public et
sanctionne les manquements au respect des lois et
réglementations.
 Entendu au sens large, le droit pénal a pour objet l’étude du
phénomène criminel révélé par des agissements de nature à
créer un trouble pour la société. Il se divise en plusieurs
matières dont :
 A. Le droit pénal général : il définit les éléments
constitutifs des infractions et détermine les sanctions
applicables.
 B. La procédure pénale : elle est constituée par
l’ensemble des règles organisant le déroulement du procès
pénal (de la phase policière au jugement).
 C. La criminologie : elle permet l’étude du phénomène
criminel dans sa réalité sociale et individuelle (étude des
causes et des conséquences de la criminalité).
 § 6 - LE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
 Le droit international privé est l’ensemble des
règles juridiques qui régissent les rapports
d’ordre privé (droit des personnes, droit de la
famille, droit des successions, droit des
contrats, droits des sociétés etc.) à caractère
international c'est-à-dire que les parties sont de
nationalités différentes, résident dans des pays
différents ou sont liées par des engagements
pris dans un pays autre que leur pays de
résidence.
 Il répond principalement aux questions
suivantes: quel droit national est applicable (ex
divorce entre un français et une marocaine
installés en Espagne)? Quel tribunal est
compétent? A quelles conditions une décision
rendue dans un Etat peut-elle être reconnue et
exécutée dans un autre Etat?

Généralement ces questions sont réglées par


des traités internationaux.
 SECTION 2- LES BRANCHES DU DROIT
PUBLIC

 Le droit public réglemente l’organisation des


pouvoirs publics ainsi que les rapports entre les
personnes privées et publiques
 Le droit public regroupe l’ensemble des
dispositions réglementant d’une part la
constitution, le fonctionnement et
l’organisation des institutions publiques et,
d’autre part, les rapports entre la puissance
publique et les personnes privées.
 § 1 - LE DROIT CONSTITUTIONNEL
 Il regroupe l'ensemble des règles qui président
à l'organisation politique de l'Etat et à son
fonctionnement ainsi que celui de l’ensemble
des institutions publiques. C’est le droit
constitutionnel qui permet de déterminer la
nature du régime politique d’un Etat
(Monarchie constitutionnelle, présidentiel,
régime parlementaire …).
 § 2 - LE DROIT ADMINISTRATIF
 Il a pour objet principal d'organiser les rapports
que les autorités administratives (Etat, régions,
collectivités et communes) entretiennent avec
les particuliers. Il établit les règles applicables
aux rapports entre l’administration et les
personnes privées.
 § 3 - LE DROIT DES FINANCES PUBLIQUES
 Il détermine les modes d’utilisation de
l’ensemble des ressources de l’Etat et des
collectivités locales (ressources et dépenses de
l'Etat et des collectivités publiques).
 § 4 - LE DROIT FISCAL
 C'est l'ensemble des règles qui déterminent le
mode de calcul et de recouvrement des
différents impôts et taxes que l'Etat peut
réclamer aux particuliers et aux entreprises.
 § 5 - LE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC
 Il étudie les rapports entre les Etats et les
organisations internationales. Elle inclut
notamment le droit des traités (conventions
internationales, accord internationaux…).
DEUXIEME PARTIE:
LES DROITS SUBJECTIFS
 Les droits subjectifs sont l'ensemble des
prérogatives et pouvoirs que le droit objectif
reconnaît aux personnes et dont ils peuvent se
prévaloir dans leurs rapports avec les autres
sous la protection de l'autorité publique.
CHAPITRE 1: LES TITULAIRES DES DROITS
SUBJECTIFS

 Ce sont les personnes qui sont des sujets de


droit et jouissent de droits et d'obligations par
opposition aux choses. On distingue les
personnes physiques et les personnes morales.
 La personne physique est un individu, être humain,
alors que la personne morale est un regroupement
de personnes (société, association…) ou de biens
(fondation) auquel la loi confère une existence
juridique autonome distincte des ses membres.

 NB: Une fondation désigne l’acte par lequel une ou


plusieurs personnes physiques ou morales décident
l’affectation irrévocable de biens, droits ou
ressources à la réalisation d’une œuvre d’intérêt
général et à but non lucratif. »
 SECTION 1- LA PERSONNE PHYSIQUE
 Depuis l'abolition de l'esclavage, tout être humain
jouit de la personnalité juridique, c'est à dire
l'aptitude à être titulaire de droits et d’obligations.

la personne physique acquiert la personnalité


juridique dés la naissance((Article 331 du code de
la famille.) et la perd à la mort.

 En conséquence, l'enfant mort-né, ou celui qui


décède au cours de l'accouchement (sans avoir
donné aucun signe de vie) est considéré comme
n'ayant jamais eu une personnalité juridique.
Parallèlement, la personnalité juridique se perd
avec les derniers signes de vie c'est à- dire à la mort.
L'attribution de la
personnalité avant la
Les exceptions à naissance
l’acquisition de la
personnalité
juridique
La présomption de
décès
 1 - L'attribution de la personnalité avant la
naissance
 la personnalité juridique d'un enfant rétroagit à
la date de sa conception uniquement
lorsqu’il va de son intérêt

 Cette attribution anticipée de la personnalité


juridique à l'enfant à partir de la date de sa
conception n'est effective que si il est né vivant.

 Ainsi, l'enfant non encore né peut recevoir un


legs et acquiert le droit à l'héritage de son père
décédé à condition de naître vivant.
 Illustration : Le père décède en laissant sa femme
enceinte et un enfant et comme héritage un fonds de
commerce. Quelles sont les personnes qui ont droit à
l'héritage ?

 L'application de principe selon lequel la personnalité


juridique est acquise à la naissance conduira à exclure de
l'héritage l'enfant non encore né. Pour éviter cette injustice,
le législateur a admis l'exception de l'attribution anticipée de
la personnalité dès la conception mais en y ajoutant une
condition : uniquement lorsqu'il va de l'intérêt de l'enfant.
Ainsi, si le jour de sa naissance le fond de commerce est
prospère et a généré des bénéfices l'enfant va hériter pour
avoir acquis la personnalité dès sa conception. En revanche,
si le fonds de commerce a des dettes il n’y a pas intérêt à lui
reconnaître la personnalité juridique avant la naissance car
auquel cas il doit contribuer au paiement de ces dettes ce qui
n'est pas dans son intérêt.
 2- La présomption de décès

 Dans certaines situations, le doute persiste sur


le décès ou la survie d'un individu qui a disparu
et dont on a plus de nouvelles. Doit-il être
considéré comme vivant et jusqu'à quelle date
ou doit-il être considéré comme décédé et en
conséquence ouvrir sa succession ?
 La procédure de déclaration du décès diffère selon les
circonstances de la disparition :
 - Lorsqu’une personne a disparu dans des
circonstances exceptionnelles rendant sa mort
probable (crash d'avion, naufrage, incendie...) un
jugement déclaratif de décès est rendu à l’expiration
d’un délai d’une année courant à compter de la
date à laquelle tout espoir a été perdu de savoir si
elle est morte ou vivante.

 - Dans les autres cas, il appartient au tribunal de


fixer la période au terme de laquelle il rendra le
jugement déclaratif de décès et ce, après enquête et
investigation, par tous les moyens possibles, des
autorités compétentes pour la recherche de la
personne disparue.
 Les effets de la déclaration du décès sont les
même que le décès réel tant sur le plan
patrimonial (ouverture de sa succession) que
matrimonial (sa femme est une veuve qui peut
se remarier). S'il s'avère par la suite que la
personne est toujours en vie, le tribunal doit
rendre une décision qui annule le jugement
déclaratif du décès avec tous ses effets, à
l’exception du remariage de l’épouse du disparu
qui demeure valable s’il a été consommé.
L'IDENTIFICATION DE LA PERSONNE
PHYSIQUE

 La personne physique est identifiée par


plusieurs éléments dont principalement le
nom et le prénom, la nationalité et le
domicile. Ces éléments d'identification sont
constatés dans les actes de l’état civil.
 A- Le nom et le prénom

 C'est un emblème de rattachement familial


auquel est associé un prénom en vue d'une
véritable individualisation
1- Le nom
 Toute personne doit avoir un nom de famille
qu'elle choisi lors de la première inscription à
l'état civil.
 Si le nom de famille choisi est un nom de chérif,
il en sera justifié par une attestation du Naquib
des chorfas correspondant ou, à défaut de
Naquib, par un acte adoulaire (Lafif).
 Le nom choisi doit répondre à certaines
conditions:
1. Ne doit pas être différent de celui du père
2. Ne doit pas porter atteinte aux bonnes mœurs
ou à l'ordre public
3. Ne doit pas être un nom ridicule, un prénom
ou un nom étranger ne présentant pas un
caractère marocain, un nom d'une ville, de
village ou de tribu,
4. Ne doit pas être un nom composé sauf s'il
s'agit d'un nom composé déjà porté
notoirement par la famille paternelle de
l'intéressé.
 Le nom choisi pour la première fois est soumis à
une haute commission de l'état civil composée
de :
 - L'historiographe du Royaume, président,
 - Un magistrat représentant le ministre de
la justice
 - Un représentant du ministre de
l'intérieur.
 Lorsqu'il s'agit d'un enfant né de père inconnu, la
mère ou la personne en tenant lieu lui choisit un
prénom, un prénom de père comprenant
l'épithète "Abd" ainsi qu'un nom de famille qui lui
est propre.(art 16 du Dahir n° 1-02-239 du 25 rejeb
1423 (3»octobre 2002) portant promulgation de la
loi n° 37-99 relative à l’état civil)

 Toute personne peut présenter une demande de


changement de nom à la haute commission de
l'état civil en indiquant les raisons de cette
demande. L'acceptation du changement du nom
est décidée par décret.
 2-Le prénom
 Le prénom est choisi par la personne faisant la
déclaration de naissance à l'état civil. Il doit
répondre à certaines conditions:
1. présenter un caractère marocain et
2. ne doit être ni un nom de famille ni un nom
composé de plus de deux prénoms, ni un nom
de ville, de village ou de tribu,
3. il ne doit pas être de nature à porter atteinte
aux bonnes mœurs ou à l'ordre public.
4. Il ne doit comporter aucun sobriquet (par
dérision) ou titre tel que "Moulay", "Sidi", ou
"Lalla".
 Si l'officier de l'état civil refuse le prénom choisi
par le déclarant, il est soumis à la haute
commission de l'état civil qui décide le refus ou
l'acceptation du prénom proposé.

 Toute personne peut introduire une demande


de changement de son prénom auprès du
tribunal de première instance en justifiant sa
demande d'un motif valable.
 B- Le domicile
 Le domicile équivaut à une localisation
géographique stable et permanente de la
personne. C'est le lieu où la personne est située
pour les actes juridiques la concernant.
 Le domicile est différent de la résidence : le
domicile est l'endroit où la personne est
rattachée juridiquement peu importe si elle ne
s’y trouve pas, alors que la résidence est le lieu
où la personne se trouve effectivement à un
moment déterminé sans que l’on se préoccupe
de l’y rattacher juridiquement.
 Le domicile est pour ainsi dire "l'adresse légale"
d'une personne, c'est-à-dire le lieu auquel tous les
actes officiels vont être adressés.
 La résidence par contre est le lieu où une
personne habite la plupart du temps.
Normalement les gens sont domiciliés et résident
à la même adresse.
 Ainsi si une personne effectue la scolarité comme
interne dans un pensionnat d'élèves, le domicile
est toujours identique à celui de la personne qui
exerce l'autorité parentale, mais la résidence est
au pensionnat.
Les
catégories
du domicile

Le domicile Le Domicile Le domicile


réel légal élu
 Le Domicile réel : Le domicile réel de toute
personne physique et le lieu où elle a son
habitation habituelle et le centre de ses affaires
et de ses intérêts.
 Lorsque la personne a son habitation habituelle
en un lieu, et le centre de ses affaires dans un
autre elle est domiciliée à l'égard de ses droits
de famille et de son patrimoine personnel là où
elle a son habitation habituelle, et à l'égard des
droits ressortissant à son activité
professionnelle là où elle a le centre de ses
occupations et de ses intérêts.
 Le domicile légal : C'est la loi qui détermine
le domicile de certaines personnes sans se
préoccuper du lieu de leur résidence et sans
qu'elles aient le choix de leur domicile. Exemple
: le domicile légal de l'incapable et le lieu du
domicile de son tuteur et le domicile d'un
fonctionnaire public et au lieu où il exerce ses
fonctions.
 Le Domicile élu : A l’occasion d’une
opération juridique la personne peut faire
élection d'un domicile autre que son domicile
réel. Par exemple, à l'occasion du contrat de
vente, le vendeur et l’acheteur peuvent élire
domicile chez le notaire pour que le courrier
s’achemine chez ce dernier. Il en est de même
de l'élection de domicile auprès d'un avocat.
 Les intérêts du domicile :
 L’intérêt juridique du domicile se manifeste aussi bien
en droit public qu'en droit privé.

 En droit public, l'exercice des droits politiques est


rattaché au domicile. Ainsi, la participation aux
consultations électorales se fait dans la circonscription
électorale du lieu du domicile de la personne.

 En droit privé, le domicile constitue le lieu où les tiers


peuvent valablement adresser du courrier, notifier des
actes de procédure sans se préoccuper de savoir si la
personne s'y trouve effectivement ou qu'elle est en
déplacement. De même, en cas de litige, le différend
est porté devant le tribunal du lieu du domicile du
défendeur.
 Illustration : Une personne ayant son
domicile à Rabat veut intenter une action en
justice pour paiement d'une créance contre une
personne ayant son domicile à Fès. L'action doit
être introduite auprès du tribunal de Fès. (Art
27 du code de procédure civile)
 C- LA NATIONALITE :
 La nationalité est le lien qui unit la personne à
un Etat et lui reconnaît tous les droits civils et
politiques reconnus aux citoyens (seul un
marocain peut être fonctionnaire dans
l'administration publique, participer aux
élections…)
 Le régime juridique de la nationalité marocaine
fait l'objet du Dahir du 6 septembre 1958
portant code de la nationalité marocaine tel
qu'il a été modifié et complété par le dahir du 23
mars 2007.
La nationalité

la nationalité
La nationalité La
par le bienfait
d’origine naturalisation
de la loi
 1- La nationalité d'origine :
 La nationalité marocaine d'origine se transmet
automatiquement par filiation (droit du sang)
ou par naissance au Maroc (droit du sol).
Par filiation (établie durant la minorité) :
- paternelle, l'enfant né d'un père marocain
est marocain.
- maternelle, l'enfant né d'une mère
marocaine est marocain.
Par la naissance au Maroc pour l'enfant né
au Maroc de parents inconnus. Le nouveau-né
trouvé au Maroc est présumé, jusqu'à preuve du
contraire, né au Maroc.

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