CNAM Gestion de Projet 1
CNAM Gestion de Projet 1
CNAM Gestion de Projet 1
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Les outils de la gestion de projet
La gestion de projet, entendu au sens d'un corpus de méthodes rationnelles est une
création récente. Elle a pour l'essentiel été "inventée" pendant la seconde guerre par l'armée
américaine pour servir l'effort de guerre.
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Les outils de la gestion de projet
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Les outils de la gestion de projet
Exemple de décomposition des tâches: conception d'un bombardier (US Air Force)
1.1.1.1.
1.1.1.2.
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1.1.1.3.
Les outils de la gestion de projet
L'ordonnancement des tâches dans le temps s'opère en distinguant les tâches dont la
réalisation peut s'opérer indépendamment de la réalisation d'autres tâches (tâches
indépendantes) des tâches dépendantes. Concernant les tâches dépendantes, on peut qualifier
quatre types de liens
FIN < DEBUT : il faut avoir fini la première tâche avant de commencer la seconde
DEBUT < DEBUT : il faut avoir commencé la première tâche avant de commencer la
seconde
FIN < FIN : il faut avoir terminé la première tâche avant de terminer la seconde
DEBUT < FIN : il faut avoir commencé la première tâche avant d'avoir terminé la
seconde
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Les outils de la gestion de projet
Diagramme d'ordonnancement
Tâches
temps
A
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Les outils de la gestion de projet
La figure ci-dessous présente l'allure générale de la fonction de coût cumulé. On voit que
le coût de développement d'un projet est, au moins dans la partie centrale de la courbe,
fonction linéaire de la durée de développement. Cette règle est assez générale quelque soit
la nature du projet considéré.
Coût
100 %
95 %
15 %
temps
8
15 % 85 % 100 %
Les outils de la gestion de projet
coûts encourus : il s'agit à la date t des coût qui seraient supporté in fine si on décidait
d'arrêter le développement du projet en t.
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Les outils de la gestion de projet
Contrôle budgétaire
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Les outils de la gestion de projet
contrôle des coûts / contrôle des délais. On définit trois indicateurs : Budegeted Cost of
Work Scheduled (BCWS), Actual Cost of Work Performed (ACWP) et Budgeted Cost of
Work Performed (BCWP)
BCWS : c'est la valorisation du coût, sur la base des hypothèses du budget, de ce qui
aurait dû être réalisé si le planning avait été suivi à une certaine date
ACWP : c'est le coût constaté de ce qui a été réalisé, à une certaine date
BCWP : c'est la valorisation du coût, sur la base des hypothèses du budget, de ce qui
a été réalisé, à une certaine date
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Gestion des risques et management de projet
Le développement d'un projet est par nature une activité risquée. Très souvent, le projet
vise à réaliser quelque chose de nouveau pour lequel l'équipe de projet manque de référentiel.
Des incertitudes fortes touchent à la fois la capacité de l'équipe de projet à atteindre les
objectifs qui lui ont été assignés mais également sa capacité à atteindre ces objectifs dans les
temps et en respectant le budget alloué.
Les risques peuvent se manifester aux différents stades du développement d'un projet :
conception, élaboration, exploitation, et être de natures diverses : technique, commerciale,
financière, juridique, etc.
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Gestion des risques et management de projet
On voit sur un exemple simple que la seule comparaison des gains moyens (un
million de francs dans le cas (1), un million et demi de francs dans le cas (2), ne suffit
pas à expliquer les décisions prises par les agents économiques. En économie, on
traduit cet état de fait en disant que les agents économiques ne sont pas neutres vis-à-
vis du risque. Dans l'exemple présenté plus haut, l'agent économique éprouve de
l'aversion pour le risque. Le fait de ne pas être sûr de son gain dans le cas (2) le conduit
à déprécier d'au moins un demi million de francs cette situation.
En présence de risque, l'espérance mathématique des gains ne suffit pas pour la prise
de décision. En finance, on se situera pour comparer deux placements dans un plan
espérance variance. Un placement risqué (avec une variance des gains élevée) doit
rapporter plus en moyenne qu'un placement sans risque ou peu risqué. La prime exigée
dépend du degré d'aversion pour le risque de l'investisseur.
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Gestion des risques et management de projet
diminuer la probabilité d'occurrence des sinistres (avoir une porte blindée dans le cas
du vol par exemple).
La diversification des risques par la constitution d'un portefeuille d'actifs est l'autre
mode de gestion des risques. Considérons deux actions de deux entreprises A et B.
L'entreprise A vend des parapluies. L'entreprise B vend des lunettes de soleil. Les
actions des deux sociétés sont caractérisées par l'espérance mathématique et la variance
de leur rendement. L'investisseur désirant placer de l'argent a le choix entre acheter des
actions A, acheter des actions B ou acheter des actions des deux sociétés. En achetant
des actions des deux sociétés, il diminue son risque global. En effet, si l'année est
pluvieuse, la valeur de l'action A va monter mais la valeur de l'action B va baisser.
Inversement, si l'année est plutôt ensoleillée, le cours de l'action A va baisser et celui de
l'action B monter. Le portefeuille constitué d'actions A et B est plus stable, moins
volatile, qu'un portefeuille constitué exclusivement d'actions A ou d'actions B.
Le choix entre assurance et diversification des risques par la constitution d'un
portefeuille d'actifs dépend évidemment du contexte.
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Gestion des risques et management de projet
Les projets sont par essence risqués. En pratique, les risques affectant un projet se
traduisent par :
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Gestion des risques et management de projet
L'origine des risques peut être très diverse et dépend bien entendu de la nature des
projets :
Risque pays
Risques
macroéconomiques Risques institutionnels
Risques partenaires
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Gestion des risques et management de projet
Avenir
Avenir connu alternatif
Futur
probabilisable
Futur
ambigu ?
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Gestion des risques et management de projet
Il y a deux façons de traiter un risque : soit on cherche à l'accommoder (mitigate), soit
on cherche à l'éviter (shift). Le choix de l'une ou l'autre des stratégies dépend de la
nature du risque.
Broad
(systemic, Market risks
systematic)
Competitive risks
Shift
Mitigate
Specific to Fraud, errors
enterprise in models, decisions
controllable Non-controllable
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Gestion des risques et management de projet
Il faut allouer le risque en priorité à ceux qui sont : (1) capables d'influencer la
probabilité d'occurrence du risque ou son influence sur le projet, (2) capables d'intégrer
ce risque dans un portefeuille diversifié, (3) capables d'acquérir de l'information
concernant le risque lui-même et ses conséquences sur le projet.
Ability to diversify
Ability to influence
outcomes
Information regarding
prospects 20
Gestion des risques et management de projet
Il existe de nombreux outils de gestion des risques à la disposition du chef de projet.
Le choix d'un outil particulier dépend du type de projet, du contexte et de la phase du
développement durant laquelle le risque est rencontré.
Experts, modélisation
Identification
Timing, contrats flexibles
Accommodation
Couverture
Si avantage compétitif Diversification
21 Portefeuille de projets
Modèles de représentation et gestion de projet
Il existe différentes manières d’aborder puis de développer un projet. La manière dont une
entreprise va concevoir la façon de gérer un projet va dépendre d’un certain nombre de
conventions : telle entreprise va jouer sur son savoir-faire technique, telle entreprise va au
contraire mettre en avant sa capacité d’organisation ou son savoir faire en matière de
négociation. Dans ce chapitre, on va présenter de manière stylisée quatre manière de
concevoir la gestion de projet. Chacune peut se révéler pertinente et il n’y a donc pas lieu de
vouloir les hiérarchiser dans l'absolu. Chacune renvoie néanmoins à une culture d’entreprise
sur laquelle il est toujours fondé de s’interroger.
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Modèles de représentation et gestion de projet
Elle s’appuie sur l’idée d’une rationalité illimitée de ceux qui ont en charge le
développement du projet. Le développement du projet est assimilé à un problème
d ’optimisation sous contrainte.
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Modèles de représentation et gestion de projet
La gestion des ressources s’identifie au contrôle des écarts : écart par rapport au
budget, écart par rapport au planning.
Le chef de projet s’appuie sur une démarche de type "scientifique" : recours à des
experts, gestion quantitative, analyse exhaustive des risques.
L’entreprise assume l’essentiel des risques et s'appuie sur son expertise technique
pour en limiter l’ampleur.
Une grande attention est donnée aux détails dans le développement, la réalisation et
l’exploitation du projet.
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Modèles de représentation et gestion de projet
Ici l’entreprise ne s’appuie pas pour développer un projet sur sa capacité technique
mais sur sa capacité à allouer les risques à l’aide de contrats. Les projets vont être
structurés comme un ensemble de contrats et la gestion de projet va s’assimiler à la
gestion de cet ensemble de contrats.
La mission du chef de projet est non plus d’identifier les solutions mais d’identifier
les risques et de prémunir l’entreprise contre ceux-ci par une allocation optimale de ces
derniers, sans que l'on préjuge de ce que doit être cette allocation. Le chef de projet est
davantage un financier ou un juriste qu’un ingénieur.
Les contrats sont l’outil par excellence de transfert des risques dans un projet
complexe. Le développement du projet vise, une fois les risques identifiés, à organiser
leur transfert par voie contractuelle.
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Modèles de représentation et gestion de projet
la compétence technique (il faut que la personne puisse prouver qu’elle a de
l’expérience dans le domaine considéré) et la surface financière : celui à qui un risque
est confié doit être capable de dédommager financièrement le sponsor du projet si les
choses se passent mal.
Les contrats sont généralement conclus à prix ferme et définitif : les surcoûts
éventuels et les dépassements de délais sont supportés par celui à qui a été confié le
contrat.
Le fait de passer des contrats impose une certaine manière de travailler avec les sous-
traitants : le chef de projet s’interdit de regarder dans le détail ce que fait son sous-
traitant, faute de quoi ce dernier risque de se sentir déresponsabilisé (Arm's Length
Relationships). De même, le partage des responsabilités entre sous-traitants (et donc la
valeur des contrats qui leur sont alloués) doit être compatible avec les risques encourus
par chacun d’eux en cas de litige. Un sous-traitant auquel un contrat de 100 a été confié
ne peut pas se voir allouer des dommages et intérêts exorbitants par rapport au montant
du contrat lui-même.
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Modèles de représentation et gestion de projet
On entend par complexité une situation caractérisée par une combinatoire élevée des
solutions a priori possibles, une grande incertitude quant à la pertinence de la plupart
de ces solutions, une multiplicité d’acteurs en présence et un état de dépendance
réciproque de ces différents acteurs les uns vis-à-vis des autres.
Le projet est conçu d’abord sous l’angle organisationnel. Il s’agit pour l’entreprise de
faire face à la complexité et pour ce faire de se départir de son organisation
traditionnelle en adoptant une organisation singulière, l’organisation en projet.
Le but de ce type d’organisation est de permettre de procéder par tâtonnement, c’est-
à-dire par essais / erreurs. Devant la difficultés des problèmes rencontrés, le seul moyen
d’avancer est en effet de réunir des gens de formations différentes, d’origines
différentes et de leur permettre de tester rapidement des solutions tout en étant capables
de les amender voire de les abandonner si elles se révèlent non pertinentes.
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Modèles de représentation et gestion de projet
L'équipe de projet réunit des ingénieurs et des cadres appartenant à des directions ou
services différents : direction technique, direction commerciale, direction financière,
direction juridique, etc.
Le processus d’essais / erreurs est mené au sein de l’équipe de projet. On évite ainsi
des itérations entre directions ou services, forcément plus longues.
Le chef de projet rend compte à un comité composé de cadres supérieurs ou dirigeants
émanant des différentes directions ou services de l'entreprise. Le comité valide les
choix de l’équipe de projet.
On voit donc bien que le projet est conçu comme un processus de coordination qui
prend pour ainsi dire de biais l’organisation traditionnelle de l’entreprise. Alors que
dans la conception mécaniste, on cherche à identifier des solutions, que, dans la
conception du projet comme contrat, on cherche à identifier des risques, ici, le chef de
projet identifie et met en place des processus. Le chef de projet est ici avant tout un
manager.
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Modèles de représentation et gestion de projet
Le principe organisationnel fondamental est ici le partenariat. La seule façon pour
l'entreprise d'innover en avançant est de s'associer à des partenaires possédant, peu ou
prou, le savoir-faire requis. On suppose toutefois que l'entreprise ne peut pas trouver
sur le marché de partenaires ayant une expérience recouvrant parfaitement ses besoins
propres. Si tel était le cas, il suffirait pour l'entreprise de signer un contrat de sous-
traitance avec ce ou ces partenaires.
On suppose au contraire que la seule façon d'avancer est de s'allier avec un partenaire
et de travailler avec ce partenaire pour inventer la solution ou les solutions au problème
posé.
29
Modèles de représentation et gestion de projet
Le partenariat est géré par une série de contrats. Toutefois, ces contrats n'ont pas
d'abord pour vocation de partager les risques mais de structurer la manière de travailler
ensemble. Le contrat a un contenu plus cognitif (définir des règles pour apprendre à
travailler ensemble) qu'incitatif (faire en sorte que l'autre partie tienne ses engagement).
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Le chef de projet et l'organisation de projet (governance)
On s'intéresse dans cette partie à la personnalité du chef de projet : quel est son rôle ?
quelles sont les qualités requises pour faire un bon chef de projet ? etc. Comme au chapitre
deux, on examinera la manière dont les entreprises se représentent ce que doit être un "bon"
chef de projet (modèles de représentation) de façon à identifier un certain nombre d'idéaux-
types. On verra que chaque idéal-type présente des avantages et des inconvénients. Plus
fondamentalement, on verra que la réussite d'un projet ne peut pas reposer uniquement sur la
personnalité et les qualités du chef de projet.
Le chef de projet doit s'appuyer sur une structure (l'équipe de projet). Il doit en outre faire
en sorte que les forces en présence, au sein de l'équipe de projet mais également en dehors,
soient favorables au projet. L'ensemble de ces actions correspond à ce que les anglo-saxons
appellent la project governance et que l'on traduit en français par l'expression organisation de
projet.
La notion de governance est toutefois plus large puisqu'elle signifie la capacité à diriger /
coordonner les différentes organisations ou groupes d'intérêts liés au projet de façon à
atteindre l'ensemble des objectifs assignés, étant entendu que les organisations ou groupes
d'intérêts en présence sont généralement à la fois autonomes (pas de lien de subordination
direct) et en situation de dépendances réciproques.
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Le chef de projet et l'organisation de projet (governance)
Le héros : ici, le chef de projet est un leader charismatique. Le projet est perçu
comme une aventure qui ne peut être conduite que par un être exceptionnel et
visionnaire. Le chef de projet obtient l'adhésion en développant une vision idéalisée du
projet qui bien entendu ne rend pas objectivement compte des avantages et des risques
de ce dernier. C'est par le charme et la séduction qu'il convainc les tiers de participer à
l'aventure.
Le technocrate : ici, le projet est conçu comme devant se dérouler dans un cadre
parfaitement déterminé et parfaitement maîtrisable. Le chef de projet est un technocrate
qui croit en la force de l'expertise. Les experts qui l'entourent prennent en charge la
conception du projet. Les sous-traitants, lorsqu'ils sont nécessaires, sont sélectionnés
par appel d'offres. Le développement du projet obéit à des normes, des procédures dont
l'objectif est de décomposer la complexité en éléments simples.
33
Le chef de projet et l'organisation de projet (governance)
Le héros : il rêve d'imposer son projet par la séduction. Mais on sait que les projets
sont l'expression de choix collectifs raisonnables et que la séduction n'est qu'en
apparence le meilleur moyen d'entraîner un groupe. Le héros a toutes les chances de ne
séduire que lui-même ou ceux qui lui ressemblent.
Le politique : la négociation ne suffit pas. Il faut aussi avoir le pouvoir d'imposer ses
choix. La recherche du compromis peut conduire à dénaturer le projet. C'est en tout cas
un processus long et coûteux.
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Le chef de projet et l'organisation de projet (governance)
L'organisation de projet
Elle vise à faire en sorte que toutes les parties prenantes au projet (l'équipe de projet,
les partenaires et l'environnement) concourent à la réalisation de ce dernier.
L'équipe de projet est le groupe qui, aux côtés du chef de projet, conduit le
développement. Elle réunit les compétences directement nécessaires à la conduite du
projet. Elle est pluridisciplinaire par construction. Le chef de projet n'exerce pas de
pouvoir hiérarchique direct sur les membres l'équipe. Il doit néanmoins avoir autorité
sur eux et assurer la cohésion du groupe.
Très souvent, les projets constituent des enjeux politiques : ainsi la construction d'une
centrale électrique ou d'une usine de traitement des eaux peut susciter l'opposition d'une
partie de la population. De même, un projet de réorganisation interne risque de
provoquer des tensions, notamment de la part du personnel qui s'estime lésé. Le chef du
projet doit être à même d'analyser le rapport des forces et de prendre (ou de proposer)
les mesures correctives qui s'imposent.
Le chef de projet doit vérifier la cohésion de l'équipe de projet. Les membres de
l'équipe n'oublient généralement pas leur service ou direction d'origine et cherchent le
plus souvent à "biaiser" le développement du projet dans un sens qui soit favorable à ce
service ou à cette direction. Le chef de projet doit être capable d'anticiper ces jeux
internes et d'en limiter les effets.
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Le chef de projet et l'organisation de projet (governance)
Lorsqu'un projet débute, il est fragile. Les arguments en faveur du projet sont
généralement peu nombreux et inversement ceux qui s'opposent au projet peuvent assez
facilement démontrer qu'il s'agit d'une aventure irréaliste.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
Le cours de gestion de projet repose en partie sur l'utilisation d’un certain nombre de
concepts d’économie et de gestion d’entreprise. Les deux premières leçons sont consacrées à
la présentation rapide de ces concepts. Il va de soi que cette présentation rapide n’a pas
d’ambition à l'exhaustivité et ne serait remplacer un cours d’économie ou de gestion
spécifiquement consacré à la présentation de ces outils.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
En situation de concurrence pure et parfaite, l’entreprise n’a pas d’action sur le niveau
du prix auquel elle vend sa production (on suppose que l’entreprise vend un bien ou un
service homogène).
En situation de concurrence pure et parfaite, l’entreprise n’est pas à même d’agir sur
le niveau de prix auquel elle vend son produit. Une gestion efficace consiste pour elle à
produire jusqu’au point où le coût marginal de production est égal au prix de marché.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
En situation de monopole, l’entreprise peut agir sur le niveau du prix. La seule limite
à cette action est la réaction des consommateurs : plus le prix est élevé moins les
consommateurs sont enclins à acheter le produit.
En situation de monopole, l’entreprise fixe son prix à un niveau supérieur au coût
marginal de production. Le volume de ventes correspondant est inférieur au niveau de
ventes qui prévaudrait en situation de concurrence pure et parfaite.
Toute entreprise a intérêt à ériger pour protéger son marché des barrières à l’entrée de
manière à accroître son profit. Ces barrières peuvent être technologiques (l’entreprise
innove de manière à avoir de l’avance sur ses concurrents), psychologiques
(l’entreprise réussit à convaincre ses clients que son produit est unique par exemple par
le recours à la publicité, aux techniques du packaging, etc.) ou contractuelles
(l’entreprise réussit à retenir ses clients par des contrats à long terme ou des ventes
liées).
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
On dit qu’une activité présente des économies d’échelle lorsque le coût moyen du
produit ou du service procuré est une fonction décroissante des quantités effectivement
livrées. La plupart des activités industrielles présentent des économies d ’échelle. La
taille est dans ce cas un avantage concurrentiel. La présence de coûts fixes (sunk costs
en anglais) implique l’existence d’économies d’échelle : en augmentant sa production,
l’entreprise peut amortir la part fixe des coûts sur un nombre d'unités vendues plus
important.
On dit qu’une entreprise vendant différents produits ou différents services bénéficie
d’économies d’envergure quand le fait de combiner ces différentes activités lui permet
d’en diminuer le coût moyen de production. La présence d’économies d’envergure est
une explication possible au fait que de nombreuses entreprises proposent à leurs clients
des offres de produits ou de services diversifiées.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
Les théoriciens des jeux ont étudié deux "fables" : le dilemme du prisonnier et le
passager clandestin. Dans le dilemme du prisonnier, deux personnes soupçonnées
d’avoir commis un crime sont interrogés séparément par la police. A chacune d’elles,
la police tient le discours suivant : si vous ne dénoncez pas votre complice, et qu’il
vous dénonce, vous serez condamné à 10 ans de prison ; si vous dénoncez votre
complice et qu’il vous dénonce pas, vous serez condamné à 5 ans de prison ; si enfin
aucun de vous deux ne parle, vous serez condamné à deux ans de prison. On peut
vérifier que sur la base d'un comportement rationnel, les deux joueurs vont se dénoncer
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
mutuellement et être condamnés tous deux à cinq ans de prison, alors que la solution
« socialement » optimale eut été pour eux de ne pas parler.
Dans la fable du passager clandestin, un paquebot part du Havre pour New York.
Chaque passager doit acquitter le prix de la traversée, la somme collectée permettant à
la compagnie maritime d’acheter le fioul nécessaire à la traversée. En l’absence de
contrôle strict, chaque passager a intérêt à voyager en passager clandestin (c’est-à-dire
sans payer le prix de la traversée). Mais au final, si aucun passager ne paye son billet, la
traversée n’aura pas lieu.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
On évalue la rentabilité d’un projet en comparant les flux de revenus futurs dégagés
par le projet aux flux d’investissement consentis initialement pour développer le projet.
La rentabilité est mesurée soit en calculant la valeur actualisée nette du projet soit en
calculant le taux de rendement interne du projet.
Critère de la valeur actualisée nette : un projet est rentable si sa valeur actualisée nette
est positive.
Le risque est tout ce qui est susceptible d’affecter la rentabilité du projet. Il est normal
d’exiger d’un projet risqué une rentabilité supérieure à celle que l'on exigerait d’un
projet moins risqué. Il existe un arbitrage fondamental entre rentabilité et risque.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
Le développement d'un projet engendre des coûts de nature diverse : dépenses de
R&D, frais financiers, achats de matières premières, etc.
Lorsque l’on développe un projet, on doit s’efforcer de minimiser la somme des coûts
encourus. Minimiser les coûts de transaction c’est-à-dire trouver une organisation
adaptée au développement du projet fait partie de l’effort de minimisation des coûts.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
la première consiste à minimiser les coûts. Sur un marché très concurrentiel, une
entreprise a en principe peu de possibilité d'action sur le niveau des prix (cf. plus haut).
Dès lors, la seule façon pour elle d'accroître sa rentabilité est de peser sur ses coûts. Ce
type de stratégie est à l'œuvre dans des entreprises produisant des biens ou services peu
différenciés (matières premières, services peu qualifiés, etc.).
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
Ce contrat stylisé (hiérarchie / assurance) est remis en cause aujourd’hui : les salariés
revendiquent davantage d’autonomie dans leur vie professionnelle ; les employeurs
sont de moins en moins enclins à assurer économiquement leurs salariés : salaires en
partie variables, absence de garantie d’emploi, etc.
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Annexe : quelques concepts utiles en économie et en gestion
On peut classer les activités industrielles et de service en croisant deux critères :
Interactions between
clients and suppliers
Mass production
Variety mass
Arm ’s length production
Flexible specialization
Engineering craft
Volume of production
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