Cours Entérobactéries
Cours Entérobactéries
Cours Entérobactéries
• De nature protéique
• N’existent que chez les bactéries flagellées
• Non toxiques
• Thermolabiles et inactivés par l’alcool
• Au cours des infections systémiques à entérobactéries, il y
a formation d'anticorps anti H
• Les réactions d’agglutination se produisent:
– Rapidement
– Agglutinats floconneux, facilement dissociables par agitation
Structure antigénique
Les antigènes capsulaires K ou Vi
• De nature polysaccharidique
• Quand ils sont présents, ils entourent le corps bactérien
• Ils empêchent les anticorps d’accéder aux antigènes O
et rendent les bactéries O-inagglutinables ;
• Ils sont détruits par une ébullition de deux heures
• Exemple:
– Antigène K des Klebsiella et E.coli
– Antigène Vi de certaines Salmonella ou Citrobacter
Structure antigénique
L’antigène de Kunin (Enterobacteriaceae common antigen; ECA)
• Intérêt épidémiologique
– Classer en sérotypes les souches appartenant à une même espèce ou à un
même genre
– Grand intérêt épidémiologique pour certaines entérobactéries pathogènes
• Intérêt diagnostique
– Ac anti-O et anti H peuvent être dosés dans certains cas et fournir un
1. Facteurs d’adhésion:
– Pili ou fimbriae :d’origine plasmidique permettent à la
bactérie d’adhérer à la muqueuse de la partie haute de
l’intestin
– Facteurs de colonisation CFA (Clonization factor antigen)
de nature protéique, antigénique et d’origine plasmidique
• Syndrome dysentérique
• Contamination par nourriture contaminée: Maladie des
hamburgers
• Après ingestion de la viande de bœuf contaminée par E. coli
sérotype O157 H11 et insuffisamment cuite ou des produits
laitiers non pasteurisés (O111): cas sporadiques ou
épidémiques de colite hémorragiques peuvent être observés
• Elles peuvent se compliquer surtout chez l’enfant, d’un
syndrome hémolytique et urémique (SHU) avec une anémie
hémolytique avec thrombopénie, insuffisance rénale et des
signes nerveux centraux
E.coli entéroagrégatifs: EAgEC
Autres infections
• isolement à partir de différents produits pathologiques :
pus divers, hémocultures, biomatériaux, LCR
5. Sensibilité aux antibiotiques
• Les souches communautaires sont restées généralement
sensibles
Les antigènes Vi
• Ne sont trouvés que de façon inconstante chez 3 sérotypes: S.Typhi,
S.Paratyhi C et S.Dublin
• Les souches Vi + qui possèdent une quantité importante d’antigène Vi
sont O inagglutinables, elles deviennent O agglutinables après un
chauffage à 100°C.
Classification de Kaufman White
• Indique pour chaque sérotype les Ag O, Vi et H dont la
détermination est utile pour le typage sérologique. A
chaque sérovars correspond une formule antigénique
• Quelques bacilles gagnent le courant sanguin, la plupart sont détruits dans les
ganglions lymphatiques. Leur lyse libère l’endotoxine qui va imprégner les
terminaisons nerveuses du système neurovégétatif abdominal, créent des
lésions intestinales qui sont envahies ensuite par les salmonelles éliminées
dans la bile
• L’endotoxine diffuse dans tout l’organisme et se fixe sur les centres nerveux
diencéphaliques et sur d'autres organes, dont le myocarde
Cas sporadique
fortement
endémiqque
Endemique
Toxi-infections alimentaires:
– Purement digestives
– Incubation: 8 à 10 heures
– Gastroentérite se manifeste par des diarrhées, des
vomissements et de la fièvre.
– L’évolution est en générale favorable en deux à trois jours
– La mortalité est faible
– Certains sujet guéris restent longtemps porteurs sains et
éliminent des salmonelles dans leurs selles
6.Pouvoir pathogène
Formes extradigestives
• Plus rares : cholécystite, méningite, ostéomyélite, atteintes
pulmonaires
• Ces formes surviennent plus volontiers chez les immunodéprimés
et les personnes atteintes de drépanocytoses et autres anomalies
de globules rouges
Septicémies
• Chez les nouveau- né et le jeune enfant certains sérotypes (S .
Wien, S. Panama) peuvent être responsables de septicémies qui
mettent en jeu le pronostic vital
7.Diagnostic bactériologique
• Le diagnostic de la fièvre typhoïde repose sur les
cultures bactériennes, la sérologie et la PCR
• Au cours des salmonelloses l’excrétion des Salmonella dans les selles est faible
comparée à la flore associée qui est variée et abondante: il faut des milieux
d’enrichissement et des milieux d’isolement
• La coproculture est positive en cas de toxi- infections alimentaires, elle reste plus
longtemps positive que l’hémoculture.
Salmonella sur
gélose SS
Salmonella sur
gélose Hecktoen
7.Diagnostic bactériologique
• Au cours des fièvres typhoïdes la coproculture est négative
au début de la première semaine mais elle se positive à partir
de 10eme jour de la maladie dans 30 à 80%
• Toujours immobiles
Vérotoxine
– elle a été trouvée chez d’autres espèces en particulier chez les E.coli
Dysentérie bacillaire
Groupe KES
Klebsiella, Enterobacter, Serratia
Raoultella, Hafnia, Pantoea, Cedecea
Caractères des principaux genres de la
« tribu des Klebsiellea»
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Caractères des principaux genres de la
« tribu des Klebsiellea»
Sensibilité à la colistine + + −
Pigment rouge − − +
Uréase V V −
ADH − V −
ODC − + V
V: variable
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1. Taxonomie
• Le typage capsulaire:
– C’est la méthode la plus discriminante
– La détermination des antigènes K se fait essentiellement
par la réaction de gonflement de la capsule ou réaction de
Neufeld, en présence de l’immum-sérum correspondant
5. Pouvoir pathogène
• K. pneumoniae et secondairement K.oytoca sont
souvent isolées de:
– broncho-pneumopathie aiguës ou chroniques
– infections urinaires
– Infections hépatobiliaires
– pus divers
– Septicémies sur terrains fragiles sont de pronostic très
sévères ….
• Résistance naturelle:
– Aminopénicillines (Amoxicilline) et Carboxypénicillines
(Ticarcilline) du fait de la synthèse d'une pénicillinase
chromosomique, inhibée par l'acide clavulanique
• Résistance acquise:
– Plusieurs mécanismes de résistance acquise sont actuellement
décrits chez K.pneumonie et sont responsables de la
dissémination des souches multirésistantes redoutables en
milieu hospitalier
– Résistance à toutes les béta lactamines: BLSE, carbapénémases
Image de SYNERGIE en Bouchon de champagne
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Enterobacter
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1. Taxonomie
• Les espèces le plus rencontrées en pathologie médicale sont :
E.cloacae et E. aerogenes (65-75 % et 15-25 %)
Enterbacter cloacae
Enterbacter aerogenes
4. Pouvoir pathogène
Enterobacter spp peut causer de nombreux types d'infections:
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5. Diagnostic bactériologique
Identification:
• Techniques de PCR-séquençage : méthodes de référence
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Principe de fonctionnement de MALDI-TOF MS et étape de préparation des
échantillons pour identification
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6. Sensibilité aux antibiotiques
• Ces espèces sont naturellement résistantes à :
– Amoxicilliine
– Amoxicilline – acide clavulanique
– Céphalosporines de 1ère génération
→ production de céphalosporinase chromosomique
inductible
Serratia
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1. Taxonomie
• Plusieurs espèces sont actuellement reconnues dont les
plus fréquemment rencontrées sont : S.marcescens et
S.liquefaciens.
• Autres espèces:
S. fonticola, S. odorifera, S. entomophila, S. ficaria, S.
glossinae, S. grimesii, S. plymuthica, S. proteamaculans …
2. Habitat et Transmission
Habitat:
• Ce sont des bactéries de l’environnement, omniprésentes sur
le sol et sur les plantes.
• Les Serratia sont très résistantes aux agents physiques et
chimiques et peuvent survivre dans l’eau distillée et se
multiplier dans les solutions d’antiseptiques
• Elle se multiplie bien à +4°C
Transmission :
• Ingestion d’aliments contaminés et contact direct
• Une transmission nosocomiale peut survenir par contact
manuporté entre le personnel hospitalier et d’autres patients
• Les vecteurs passifs peuvent également propager Serratia
3. Caractères morphologiques
et biochimiques
• Généralement mobiles
• Elles sont VP+, ONPG+ et produisent de nombreuses enzymes
extra- cellulaires : DNases, gélatinase
• Elles ne possèdent ni uréase, ni ADH, ni TDA et ne produisent
pas de H2S
• De nombreuses espèces produisent un pigment un pigment
rouge à rose, appelé prodigiosine, qui est plus facile à
observer dans un milieu dépourvu de phosphate incubé
à 30 °C plutôt qu’à 37 °C
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4. Pouvoir pathogène
• Les espèces de Serratia sont des agents pathogènes
opportunistes
• Infections associées aux soins qui sont favorisées par l’usage
des antiseptiques contaminés
• Elles sont à l’origine d’une multitude d’infections:
– la bactériémie
– la pneumonie
– les infections liées aux cathéters intraveineux
– l’ostéomyélite
– l’endocardite et
– rarement, l’endophtalmie endogène et exogène
4. Pouvoir pathogène
• Les infections à Serratia chez le nouveau‑né sont fréquentes
(dans l’unité de soins intensifs néonatals) et variées, esst:
– Infection sanguine
– Conjonctivite
– Pneumonie
– Infection urinaire
– Méningite
– Infections des plaies opératoires
• Le taux de mortalité chez les nouveau‑nés est de 44 %
5. Sensibilité aux antibiotiques:
résistance naturelle
→ production de céphalosporinase chromosomique inductible
(Idem Enterobacter), à l’état sauvage
+ résistance naturelle aux polymyxines (image en cocarde sur
antibiogramme)
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« Tribu des Proteeae »
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Différenciation entre les genres
Proteus, Providencia et Morganella
148
Proteus
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1. Habitat
• Extrêmement répandus dans l’environnement ; on les
retrouve partout : sur les sols, dans les eaux de surface, dans
les eaux d’égout
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Taxonomie
Le genre Yersinia est composé de 18 espèces,
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1. Habitat et transmission
• Yersinia pestis est un parasite des animaux et de l'homme, agent
de la peste animale et humaine
Curatif
• Antibiothérapie par tétracycline, streptomycine,
fluoroquinolones, triméthoprime-sulfaméthoxazole
Yersinia enterocolitica et
Y.pseudotuberculosis
LES YERSINIOSES ENTÉRIQUES
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1. Habitat et transmission
• Yersinia enterocolitica et Y.pseudotuberculosis, sont
présentes dans le monde entier, mais elles
prédominent dans les pays tempérés et froids
Il existe un sérodiagnostic:
DECLARATION OBLIGATOIRE SI
• TIAC (Toxi-infection alimentaire collective)
• Fièvre typhoïde / paratyphoïde
• Peste
Merci pour votre attention
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