Parasito3an Toxoplasmose2019djaballah

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Dr DJABALLAH M

MA EN PARASITOLOGIE- MYCOLOGIE CLINIQUE

LA
TOXOPLASMOSE
2018/2019
Plan
1. Définition-Historique
2. Épidémiologie: Agent pathogène
Répartition géographique
Mode de contamination
Cycle évolutif
2. Physiopathologie-Immunité
3. Clinique
4. Diagnostic
5. Traitement
6. Prophylaxie
1.Définition
 La toxoplasmose est une parasitose cosmopolite causée par
un protozoaire : Toxoplasma gondii.
 Toxo: arc, plasma: cellule

 Découverte par Nicolle et Manceau en 1908 chez un


rongeur Ctenodactylus gundi à l’IP de Tunis.
 Parasitose bénigne sauf si
• Femme enceinte
• Immunodéprimé
Historique

1908 : découverte de Toxoplasma


gondii par Nicolle et Manceaux à
l’Institut Pasteur de Tunis chez un
Rongeur sauvage le Gondi
Ctenodactylus gundi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Charles_Nicolle_
Dr Charles Nicolle
Prix Nobel de Médecine 1928

http://www.redorbit.com/education/reference_library/

Rongeur: Ctenodactylus gundi


2.Agent pathogène
A.Classification
Embranchement: Protozoaires
phylum: Apicomplexa
Classe: Sporozoaires
S/classe: Coccidia
Genre: Toxoplasma
Espèce: gondii
2.Agent pathogène
B. Morphologie
03 formes
parasitaires

Le kyste

Le tachyzoïte

L’oocyste
2.Agent pathogène

 2.1 Les tachyzoïtes


-La forme végétative
-Mesure7µm sur 3µm en
moyenne
-Vivent en intracellulaire dans les
cellules des phagocytes
mononuclées.
- Formes du parasite à l’origine
des lésions cliniques.

Tachyzoite
L’ultrastructure d’un tachyzoïte de T. gondii
(http://www.phsource.us/PH/HELM/PH_Parasites/toxoplasmosis.htm).
2.Agent pathogène

2.2 L’oocyste
•Forme de résistance dans le
milieu extérieur .
• Fruit de la multiplication sexuée
du parasite dans l’intestin du chat.
•Mesure 10-12 µm.
•Non sporulé à l’élimination.
•Résiste à l’eau de javel et au suc
gastique.
02 sporocystes contenant 04
sporozoites chaqu’un
2.Agent pathogène

2.3 Le kyste
Retrouvés dans n’importe quel
type cellulaire mais surtout
Tissus musculaires et nerveux ++
+
Mesure 15 à 100µm .
1000 bradyzoites (formes quiescentes)
Kyste contenant les bradyzoites
Détruit par la chaleur et la congélation.
C. Cycle évolutif du Toxoplasme 1.
Cycle hétéroxène (sexué):
Dans les cellules épithéliales intestinales de l’hôte définitif:
Les félidés s'infectent par ingestion des hôtes intermédiaires
infectés qui hébergent des kystes dans leurs tissus.
Les bradyzoïtes libérés des kystes pénètrent dans les cellules
épithéliales intestinales.

Après une phase de multiplication asexuée par schizogonie,


certains parasites peuvent se transformer en gamétocytes, puis
en gamètes soit mâles soit femelles (phase de gamétogonie).
L'union d'un gamète mâle et d'un gamète femelle aboutit à la
formation d'un oocyste non sporulé qui est émis dans les fèces
du chat.
C. Cycle évolutif du Toxoplasme 2.

Dans le milieu extérieur : (phase libre ou sporulation)


-L’ oocyste immature
En quelques jours, dans le milieu extérieur, se
produit une sporulation au sein de l'oocyste
qui donne naissance aux sporozoïtes contenus
dans des oocystes matures ou sporulés (en 1 à
5 jours), c’est la forme infestante.

Oocyste Sporozoites
immatures
C. Cycle évolutif du Toxoplasme 3.
Chez l’hôte intermédiaire : Reproduction asexuée.
Les oocystes sporulés qui souillent le sol, les végétaux et
l'eau sont à l'origine de la contamination des hôtes
intermédiaires. Après ingestion des oocystes par l'hôte
intermédiaire, les sporozoïtes envahissent les cellules
intestinales et se transforment en tachyzoïtes.

Ceux-ci se multiplient dans les cellules du système des


phagocytes mononucléés et se disséminent dans l'organisme.
Transformation des tachyzoites en bradyzoïtes sous
l’influence du système immunitaire, en quelques semaines :
formation de kystes.
Cycle évolutif de la Toxoplasmose
3.Répartition géographique
Cosmopolite
Habitat :Macrophage et la plupart des cellules
nucléés
Les cellules de prédilection de l’hôte sont les
muscles et le cerveau.
4.Mode de transmission
 Eau et aliments contaminés par les oocystes.
 Viande peu cuite contaminée par les kystes.
 De la mère au fœtus pendant la grossesse.
 Transplantation d’organes rares
 Transfusion sanguine
HGF
5. Physiopathologie- immunologie

Evolution de l’infection en 3 phases :


- Infection aiguë
Défense de l’hôte :
immunité cellulaire +++
immunité humorale +
- Infection chronique
5.1 Réponse acquise
-Réponse humorale
Une réponse humorale impliquant des anticorps de différents isotypes IgM, IgG,
IgA dirigés contre les antigènes. Ces anticorps représentent un moyen de défense
contre les tachyzoites extracellulaires par une lyse en présence du complément ou
par opsonisation via les macrophages.
Ces anticorps circulants persistent toute la vie et sont des marqueurs de l’infection
toxoplasmique.

-Réponse cellulaire
C’est le facteur majeur de résistance contre l’infection toxoplasmique. L’IL-12
produite par les neutrophiles, les DC, les NK et les MΦ activent les voies de
signalisation qui initient la différentiation des lymphocytes T vers une voie Th1. En
réponse à cette activation, les cellules Th1 prolifèrent et sécrètent de l’INF ϒ.
Cette production est accentuée par diverses cytokines telles que le TNF-α.
L’IFNγ produit va induire la synthèse d’effecteurs antiparasitaires.

NB: DC: dendritic cell, NK: natural killer, MФ: macrophage


IL:inerleukine, INF: interféron gamma, TNF tumoral necrosis factor, Th1:T helper
Figure : Schéma représentatif de l’activation de la voie immunitaire de
type Th2 par T.gondii
NB: LT CD8: lymphcyte T cell cluster of differnciation 8
Action sur les tachyzoites
extra-cellulaires
5.2 Influence de la gestation sur la réponse immunitaire maternelle

Les modifications hormonales liées à la grossesse génèrent une réponse


immunitaire de type Th2 au détriment d'une réponse Th1 protectrice ce
qui favorise le passage transplacentaire du toxoplasme alors que les
cellules NK induisent une protection partielle.

Chez le fœtus, l'immaturité du SIm favorise l'infection toxoplasmique,


par production de cytokines minime et un faible taux de cellules
mémoires. Les réponses cellulaires sont orientées vers un profil Th2,
ainsi au cours du premier trimestre de la gestation, les cellules T
présentent une faible reconnaissance antigénique qui est à l'origine de
phénomènes de tolérance vis-à -vis de l'antigène toxoplasmique.
5.3 Physiopathologie
5.3.1Toxoplasmose acquise
 Première phase
Dissémination dans l’organisme. Les toxoplasmes
pénètrent dans les cellules du système histiomonocytaire et
s’y multiplient, libérés ils envahissent les cellules voisines
diffusant dans tout l’organisme.
Le foie est le premier organe atteint.
Les tissus lymphoïdes.
le poumon, le cerveau, le tissu musculaire et la rétine.
Cette phase de dissémination dure environ 1 à 2 semaines
chez un sujet immunocompétent.
5.3.1Toxoplasmose acquise
 Deuxième phase
interviennent les défenses immunitaires de l’hôte, les
tachyzoites sont lysés dès qu’ils sont libérés. Mais,
dans les organes pauvres en anticorps, (œil, cerveau) la
diffusion se poursuit.

Troisième phase (la phase chronique )


 Les bradyzoites demeurent IC à l’intérieur des kystes.
Ils continuent à s’y multiplier puis entrent dans un état
de quiescence qui dure de nombreuses années. Les
kystes se forment dans tous les tissus mais sont plus
nombreux (œil, système nerveux central).
5.3 Physiopathologie
5.3.2Toxoplasmose congénitale :(TC)
La TC est la conséquence d’une toxoplasmose maternelle acquise au
cours de la grossesse.
Responsable d’avortements spontanés ou de malformations.

La transmission est déterminée par le passage transplacentaire du


parasite au cours d’une parasitémie maternelle suite à une primo
infection. Cette transmission parasitaire dépend de la structure et de
l’irrigation placentaire, le placenta pourrait retarder la transmission
parasitaire de la mère au fœtus de plusieurs semaines après une
séroconversion maternelle.

La fréquence de transmission materno-foetale est proportionnelle à


la taille du placenta au cours de la grossesse, alors que la sévérité
des lésions est liée à l’âge du fœtus au moment de l’infection
maternelle.
Toxoplasmose congénitale

Tableau 1 : Taux de transmission materno-fœtale de l’infection toxoplasmique en


fonction du stade de grossesse. D’après Ambroise –Thomas et al.
6. CLINIQUE
Il existe 3 formes cliniques sont :

La toxoplasmose acquise, en général


inapparente ou bénigne
 La toxoplasmose congénitale qui peut
être à l’origine de fœtopathies grave
 La toxoplasmose de l’immunodéprimé.
6. CLINIQUE
6.1. Toxoplasmose acquise du sujet immunocompétent
Elle est asymptomatique dans plus de 80% des cas.
Les formes symptomatiques associent fièvre, adénopathies et asthénie.
Fébricule
dure quelques jours ou quelques semaines et va disparaître
spontanément.

Adénopathies
Cervicales, peu volumineuses, mais les autres territoires
ganglionnaires peuvent être atteints.

Asthénie
peut être profonde et persister plusieurs mois.
L’évolution: habituellement bénigne et la guérison spontanée.
Le diagnostic de certitude est basé sur la sérologie.
6. CLINIQUE
6.2 Toxoplasmose congénitale
La forme majeure : encéphalo-méningo-myélite toxoplasmique
- Les formes viscérales
-Les formes dégradées ou retardées (Chorio-rétinite)
- Les formes inapparentes ou infra-cliniques à la naissance

Dubey J.P., Beattie C.P., 1988


Toxoplasmose congénitale
6. CLINIQUE
6.3 Toxoplasmose de l’immunodéprimé patients VIH+ , greffés ..
maladie grave, mortelle sans traitement sauf les formes oculaires isolées qui peuvent
conduire à la cécité.
6.3.1 Toxoplasmose cérébrale localisée
Tableau clinique d’un abcès. La symptomatologie: des céphalées persistantes, une
fièvre dans 50% des cas.
Secondairement un déficit focalisé en rapport avec la localisation du ou des abcès.

6.3.2 Toxoplasmose oculaire


Le patient se plaint d’une baisse d’acuité visuelle, d’impression de «mouches
volantes» et d’une rougeur oculaire.

6.3.3 Toxoplasmose pulmonaire se traduit par une pneumopathie fébrile


dyspnéisante.

6.3.4 Toxoplasmose disséminée:


Une fièvre isolée dont le diagnostic n’est parfois fait que sur les localisations
viscérales secondaires.
Toxoplasmose cérébrale
Les formes dégradées ou retardées: Chorio-
rétinite

Choriorétinite active : foyers toxoplasmiques actifs blancs


cotonneux, peu hémorragiques.
Choriorétinite
7.Diagnostic
7.1 Imagerie
Elle a surtout sa place dans la toxoplasmose
congénitale et chez l’immunodéprimé.
En cas d’infection congénitale, l’échographie
obstétricale permet de diagnostiquer les
éventuelles lésions fœtales in utero.
7. 2 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
7.2.1 Diagnostic direct
-Prélèvements : sang, liquide amniotique, le
placenta, l’humeur aqueuse, le LCR, ponction
ganglionnaire.
-Techniques de coloration: MGG
-Inoculation à la souris
-Culture cellulaire
-Biologie moléculaire (recherche de l’ADN
parasitaire).
7. 2 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
7.2.2 diagnostic immunologique ( indirect)
Techniques utilisées

Les réactions immuno-


Le Dye test ou test de Limmuno-fluorescence enzymatiques
lyse de Sabin et Feldman indirect: ELISA (enzyme linked
immunosorbant assay)

Suspension de Antigène figuré (le


Technique à
toxoplasme toxoplasme entier
antigène mixte
vivants tué)

Test de référence Utilise un


donne le titre en microscope à UV Automatisable
UI/ML et un fluorochrome
7. 2 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
7.2.2 diagnostic immunologique ( indirect)
Cinétique des anticorps au cours de la toxoplasmose acquise
7. 2 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
7.2.2 diagnostic immunologique ( indirect)
Interprétation des résultats
Le dépistage sérologique est obligatoire lors
de l’examen prénuptial.
Si la sérologie est positive et signe une immunité
ancienne, le risque de toxoplasmose acquise
pendant la grossesse est nul et un suivi inutile.

En cas de négativité sérologique lors de la


déclaration de grossesse, des sérologies mensuelles
(IgG et IgM spécifiques) doivent être pratiquées
jusqu’à l’accouchement afin de détecter une
éventuelle séroconversion.
Interprétation des résultats: Chez la femme enceinte:
Effectuer 02 sérologies espacées de 01 mois d’intervalle.
1er cas: immunisation 2e cas: Sérologie
négative, absence 3e cas:
ancienne, femme
d’immunité Toxoplasmose
protégée
récente ou
évolutive

•IgG présentes,
IgG<10 UI quelques soit le titre.
IgG<300 UI/ML • Présence d’IgM
ABCENCE d’IgM ABCENCE d’IgM

IgM-,IgG
•Surveillance Sérologique IgM + élevé
Infection Infection
mensuelle
Pas de récente< évolutive>
Accouchement + Règles
surveillance 4mois 4mois
hygiéno-diététique
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 3.
7.2.3 Toxoplasmose du nouveau-né
A la naissance, l’examen clinique comprenant
Un examen neurologique complet ( fond d’œil ,radios du crâne face et profil).

La sérologie: Anticorps (IgG, IgM, IgA) synthétisés par le nouveau-né s’il est
infecté. Le western-blot permet de différencier les anticorps transmis par la mère
de ceux synthétisés par le nouveau-né.
En l’absence d’infection congénitale, les IgG transmises par la mère disparaîtront
avant l’âge de 1 an.

7.2.4 Toxoplasmose de l’immunodéprimé


-Toxoplasmose cérébrale, l’imagerie et l’évolution sous traitement sont les
éléments majeurs du diagnostic. La biologie (sérologie) ne sert qu’à objectiver la
présence d’IgG et donc la possibilité d’une réactivation toxoplasmique.

-Si suspicion de toxoplasmose disséminée, la recherche de T. gondii dans le sang


ou dans divers prélèvements et biopsies peut affirmer le diagnostic.
Western blot
TRAITEMENT
1. Toxoplasmose acquise
La toxoplasmose acquise chez l’immunocompétent, hors grossesse
ne nécessite généralement pas de traitement.
La Spiramycine (Rovamycine®) peut être prescrite en cas de
persistance de signes cliniques.

2. Toxoplasmose acquise pendant la grossesse


En cas de séroconversion la Rovamycine® (9MUI/J), pour
diminuer la transmission materno-foetale, pendant toute la
grossesse.
TRAITEMENT 2.
3. Toxoplasmose fœtale
Si la séroconversion survient au 2e trimestre de grossesse, et si le
résultat de l’amniocentèse est négatif, le traitement par
Rovamycine® sera poursuivi jusqu’à négativation de la sérologie.

Si amniocentèse positif (toxoplasmose congénitale prouvée), le


traitement pourra être Pyrimétamine-Sulfadoazine (Fansidar®).

Au 3e trimestre, le traitement peut d’emblée faire appel au


Fansidar®.
PROPHYLAXIE = Conseils hygiéno-diététiques
Consommation de viande bien cuite.
 Consommation de fruits et légumes parfaitement lavés
(lavage à grande eau) ou cuits .
 Lavage des mains après contact avec de la terre et au cours
de la préparation des repas.
 Précautions vis-à-vis du chat:
 Eviter de manipuler la litière du chat (si impossible : ports
de gants)
Eviter le contact avec les excréments.
Nettoyer à l’eau bouillante la litière quotidiennement .
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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