Cours 2. PU

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Sujet de la planification

urbaine

LA VILLE

ESSAI DE DEFINITION
Toute ville est à la fois :

Un cadre physique : un ensemble de


constructions rapprochées dans un même site et
desservies par des réseaux techniques ;

Un point fort de l’espace économique ;

Un lieu particulier et privilégié de relations


sociales.
LA VILLE, UN CADRE PHYSIQUE
 La ville est essentiellement un site construit inséré dans un site naturel.

 Les sites naturels répondent à des déterminismes précis d’ordre


économique ou politique :

◦ La ville du Moyen-âge est « fille du commerce ». Elle se développera dans un site


qui constitue un point de passage obligé : port, carrefour naturel de rivières, villes de
piémont commandant le passage d’un col…

◦ Les gisements miniers donneront naissance à des villes charbonnières ou


industrielles.

◦ La nécessité de la défense des frontières engendre des ensembles de villes fortifiées.

 Dans ce site naturel, chaque grande période de l’histoire a aménagé une


partie de la ville et parfois réaménagé l’héritage des périodes
précédentes. La structure de ces quartiers est toujours très expressive
du régime économique et sociopolitique de l’époque.
LA VILLE POINT FORT DE L’ESPACE
ECONOMIQUE

 L’espace économique est largement structuré par le


réseau des villes

 La ville un milieu propice à l’industrie

◦ Elle permet des économies externes appréciables : C’est un


moyen très efficace pour permettre à des agents économiques de
mettre en commun tout un ensemble de services qu’aucun d’eux
ne pourrait financier s’il s’établit isolé (réseaux de transport,
équipements et services publics, prestataires de services du
secteur privé) ;

◦ Elle est pour l’entreprise un marché de travail : La dynamique


joue en faveur de la concentration industrielle et de la main
 La ville domaine par excellence des activités tertiaires

◦ Le tertiaire regroupe des activités spécifiquement urbaines :


services aux particuliers (commerçants, médecins, avocats,
etc.) ou services aux entreprises (bureaux d’étude, conseils en
brevet, banques, etc.).

◦ Les activités tertiaires ont très souvent besoin de contacts


« face à face ». Elles forment des réseaux complexes car elles
sont très souvent complémentaires.

◦ Les activités tertiaires sont une partie constitutive de la ville :


leur absence crée le phénomène de la « cité dortoir »,
dépourvue d’animation. Mais dans les zones où elles se
concentrent se produisent des phénomènes de centralité dus en
partie à l’importance des interactions entre diverses catégories
d’activités tertiaires : centre unique, centre dual, multi-
centralité.
 Une dialectique de l’usage du sol
 Point fort de l’espace économique, la ville est donc un lieu où les flux
d’échanges de marchandises et de services sont particulièrement
intense, où les rencontres entre individus sont particulièrement
nombreuses. Ces échanges appellent des déplacements :

◦ Migrations quotidiennes des travailleurs entre leur domicile et leur lieu de


travail, déplacements nécessaires aux activités de service, déplacements de pur
agrément.

◦ Les réseaux de transports se concentrent donc dans les villes (métros, tramways,
autobus, voies urbaines) ou à leur porte pour les desservir (gares, aéroports,
ports fluviaux ou maritimes).

◦ La structure de ces réseaux, leur insertion dans le site construit, leur aptitude à
prendre en charge des flux supplémentaires ou à desservir des zones d’extension
de la ville, tous ces caractères vont nécessairement jouer sur la localisation des
activités nouvelles comme sur les possibilités de développement des activités
existantes : les zones les mieux desservies attirent plus de fréquentation. Il
s’instaure ainsi une dialectique de l’usage du sol et du développement des
grandes infrastructures.
LA VILLE, ESPACE DE RELATIONS SOCIALES

 La ville n’est pas un espace neutre, sur lequel


peuvent s’inscrire en toute liberté des objets –
immeubles, usines, équipements – et des réseaux de
transport ;

 Elle est aussi, un lieu de rassemblement de


multitudes d’hommes, avec leurs passions, leurs
rêves, leur vie quotidienne.

 Chaque individu, en fonction de son statut personnel


dans la société, les relations qu’ils entretient avec la
ville seront différentes et sa manière de se comporter
ne sera pas la même.
 La ville, un espace symbolique

◦ Pour chacun, la ville est un espace puissamment chargé de


significations concrètes mais aussi symboliques : les espaces de vie
évoquent des souvenirs, deviennent le support de projets et de
désirs.

◦ Le logement à un rôle affectif particulièrement riche : il permet de


se protéger du contact d’autrui, de se reposer, de se « ressourcer »
parmi les siens. Il procure chaleur, intimité, protection et
sécurisation.

◦ La ville est un lieu d’apprentissage privilégié : la ville est donc


école ; elle est vitrine, car elle encadre et met en valeur les
comportements de l’homme-habitant.

◦ La ville est aussi le lieu privilégié des confrontations idéologiques et


du changement social. Elle facilité le face-à-face, le débat,
l’échange d’idées, elle joue le rôle d’un puissant catalyseur
 Le rôle primordial du centre
◦ C’est dans le centre que l’on va pour s’informer comme pour manifester ; les
signes et les messages s’y accumulent pour constituer la personnalité de
chaque ville.

◦ Mais, l’entrée en force des moyens de communication et très récemment les


NTIC, rend moins nécessaire l’accès au centre comme source d’information.

◦ L’extension des villes, la congestion de la circulation rend simultanément plus


difficile d’y parvenir. Certaines fonctions autrefois réservées au centre (grand
magasin, hôpital, université,…) émergent à la périphérie pour se rapprocher
de leurs usagers ou pour trouver l’espace indispensable de leur expansion.

◦ A travers les mécanismes de rénovation et de réhabilitation des quartiers


anciens, ce sont les classes défavorisées qui ont été peu à peu repoussées du
centre réoccupé par les classes aisées, tandis que la population diminue en
raison de l’extension des activités tertiaires et de la transformation
d’immeubles de logements en bureaux.

◦ L’évolution de la ville traduit les conflits de la vie sociale : L’un des


mécanismes qu’elle met en jeu est la ségrégation socio-spatiale.
 L’appropriation de l’espace
◦ Les relations entre une ville et ses habitants mettent en jeu un autre
mécanisme fondamental, celui de l’appropriation de l’espace. On
désigne aussi le fait qu’un logement, un quartier, une ville est
pleinement ressenti comme un lieu où l’on s’identifie. Il prend ainsi
une signification affective riche qui en fait NOTRE logement, NOTRE
quartier, NOTRE ville.

 La dialectique du cadre de vie et du mode de vie

◦ L’organisation de chaque quartier est l’expression du mode de vie de la


classe sociale qui l’a construit à l’époque où il a été édifié. Il y a donc
relation dialectique entre cadre de vie et mode de vie.

◦ Cette dialectique marque profondément l’évolution passée et présente


des villes. Elle implique que le facteur temps constitue l’une des
dimensions fondamentales des problèmes de planification urbaine,
surtout dans les quartiers neufs. Dans les villes anciennes
l’appropriation de l’espace par ses habitants se maintient à travers la
mémoire collective.
En somme la ville peut être définie
comme:

« La ville est la projection d’une société tout


entière, avec sa culture, ses institutions, son
éthique, ses valeurs, y compris ses bases
économiques et les rapports sociaux qui en
constituent la structure proprement dite ».

Henri Lefebvre

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