Cours Complet
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LA VILLE PENSEE
L’architecture participe à l’identité des villes, donne une vision de la ville. Et la ville est le lieu
d’expression de l’architecture.
1ere civilisation = rural, maintenant = urbanisation mondialisée. Mode de vie urbain qui se diffusent
dans le monde, à différentes échelles selon le contexte, la condition urbaine. Point de rupture
ville/société = repenser la ville avec les pbs climatiques et toutes les transitions (énergétiques,
économique, géopolitique.) ou la crise sanitaire = repenser les formes d’utopie, l’utilisation des villes
= contexte de l’anthropocène. (L’homme doit faire évoluer son contexte avec la nature).
Ville = 1er artéfact de l’homme. Ex : La crise sanitaire = exode urbain, nouveaux enjeux. Ex : ville post
carbone = réinventer une nouvelle ville à partir de 0. -> FUTUR DURABLE ET AGREABLE -> revenir à
une utopie et non pas à une dystopie.
Ville comme morphologie, une forme, des objets, espace urbain, des vides et des pleins, en lien avec
les historiens et les urbanistes par la densité. Ex : 36 000 communes à partir de 2 000 habitants en
France, à partir de 50 000 au Japon, à partir de 500 au Danemark.
Ville comme produit économique avec des flux, des richesses, des réseaux, activités commerciales
(sociaux, voirie, verde)
Ville comme une culture : ville des anthropologues, un imaginaire, de l’art, la diversité, proximité
avec les autres, inégalités sociales, dominations, identité (globale/local)
1. Ville reflet d’une société particulière, correspondance transformations des villes et les
sociétés globales : HENRI LEFEBVRE 1901-1991, 3 régimes urbains, interraction entre
formes/structures sociales/imaginaire
cité médiévale/société agraire, campagne agricole/ imaginaire médiévale
ville industrielle, ville de Zola Paris, Dickens Londre/exode rural, paysan
ouvrier/imaginaire conflit
métropole, grande ville avec des richesses compétences env.15/mise en réseau des
territoires, expansion aire influence, tissu urbain qui s’étend,
modialisation/imaginaire mondialiser, cosmopolite
LEWIS MUNFORD 1895-1990 : auteur américain, il pense que cette correspondance est
porteuse de contraintes et de limites (écologiques, démographique, économiques, inégalités,
conflits…), précurseur de la ville durable en continuer avec nature, changement climatique.
2. Ville révèle des enjeux de sociétés multiples : sociaux, économiques, culturels. Façon de vivre,
d’habiter se pose à grande ampleur dans les villes avec la chaleur, la pollution, un espace plus
vulnérable aux changements climatiques. Echelle des villes = meilleur capacité à innover, être
résilient. Les défis démographiques : la concentration des populations, des activités et des
mobilités (la ville des flux, les « villes globales »). L’inégale répartition des richesses
(métropolisation et bidonvilisation). Les transitions et le changement climatiques, les
migrations. Les gestions démocratiques des sociétés urbaines, luttes des conflits, de + en +
les gens veulent s’impliquer dans l’avenir des villes mais les administrations ne sont pas
capables de gérer ce flux. Livre « l’homme spatial »
7. La chronotopie les lieux urbains : une ville actuelle/une ville en temps de crises diffèrent
- Désynchronisation des activités, rythme urbain métro/boulot/dodo, temps libre avec un
rythme urbain aux choix, horaires souples.
- Accessibilité n’est plus lié à la distance. Av = distance = valeur d’un lieu, + il était proche +
il était accessible. Mtn = site proche ne suffit plus, il faut prendre en compte le temps
qu’on met à y aller
- Temps urbains : temps multiples, temps électoral (6ans), les modes (des quartiers, ex :
Gambetta, St pierre), investissement (charges financières min 3ans), temps du
patrimoine (mise en avant du passé, il devient de + en + récent)
- Ville ouverte 24h/24 : mondialisation, ville qui bouge ne ferme jamais (en temps
ordinaire), importance des rythmes urbains
Avec la crise : synchronisation des activités (couvre-feu), situé chez lui et peu actif,
accessibilité et distance réduite et inégalitaire
8. L’habité, le voisinage : Logement = avoir des liens physiques avec un territoire et un lieu avec
les autres individus par notre vie numérique avec modernité. Lié par un lieu affectif, ménages
et familles, sur présentation dans les zones rurales. Sécurité qd l’espace public devient de +
en + anxiogène, se protéger du dehors. Urbanité, notion de vivre ensemble de mixité
urbaine, ville avec forte mixité = ville ou on est bien, ex : logements sociaux. Densité, on
pensait que + il est dense + le risque pandémique et élevée mais finalement ça dépend des
interactions sociales.
10. Le pouvoir urbain : l’architecte et l’urbaniste s’intéressent à la fabrique de la ville, la vie des
citoyens dans la mise à dispo d’espace public, le pouvoir de la demande. Mille-feuille de
l’autorité, le maire, le préfet, le demandeur, les transports, maitrise d’œuvre.
Conclusion : « une configuration spatiale caractérisée par la concentration d’une société en un lieu ».
Mise en scène de l’espace (ex : Quais de Bordeaux) avec une triple expérience de la ville : corporelle,
scénique et esthétique. La ville est l’unité du multiple et de la diversité : caractéristique évidente ou
diversité. Modernité urbaine = on est passe de la ville à l’urbain, des repères classiques dissout entre
centre/périphérie, ville/campagne.
II. VILLE PENSEE De la ville au fait urbain : dynamiques urbaines et mutations sociales
50 ans de périurbanisation et son processus d’émiettement spatial et social par la maison individuelle
et le lotissement. On assiste à la fois à un exode rural et à une urbanisation des campagnes
(hybridations) = « campagnes urbaines Éric Charmes
Les effets : On a du mal a stabilisé son périmètre, avec la notion d’aire urbaine. Les métropoles
« barbares » ruissellement ou aspiration. Les petites villes et la crise des centres villes. Le rural et le
rôle des départements
Processus de mondialisation : Sorte d’archipel urbaine autour de grandes métropoles, processus d’un
urbanisme continu.
Nouvelle hiérarchie des composantes urbaines : de la ville héritée à la ville diffuse et à la ville archipel
(ville nuage).
Hiérarchie, ville héritée : pérennité de la forme urbaine avec la notion de limite nette, densité
minérale nature réserve dans le cœur d’ilot ou derrière de jardin, centre-ville avec des marqueurs
symbolique, identité des villes sur le patrimoine. Créer une continuité dans le tissu urbain. L’enjeu
urbanistique est de faire tenir ensemble tous les critères
Ville diffuse : hypermobilité qui créer des limites floues, végétal importance de la nature, poly
centralité avec centre villes secondaire ou les centres commerciaux, offre de pratiques important,
vide discontinuité du tissu urbain. Faire tenir tous ses critères et créer une cohésion entre les deux
types de villes.
En concentrant l’intelligence on créer de la richesse mais créer des inégalités, des tensions
Conclusion : Le shopping est-il devenu le principal rite de la vie urbaine ? Jusqu’ou les médias et pub
investiront-ils l’espace public ? Comment l’état sauvage est-il entré dans la ville ? Comment les
différences locales s’affirment-elles dans la globalisation ? Comment la ville est-elle redéfinie par le
virtuel ? Jusqu’ou vont les limites de la ville ? Le centre se perd t-il dans la périphérie ?
La fabrique de la ville fait l’objet d’actions menées par les acteurs publics (Etat, collectivités locales,
grandes administrations et entreprises publiques) pour aménager, réguler et gérer l’espace urbain.
Les politiques urbaines qui sont définies et mises en œuvre à l’échelle d’une ville intègrent
l’ensemble de ces actions.
Né dans l’après-guerre, développement sur 20ans. Culture de l’ingénierie avec béton, construire des
milliers de logements du type fordisme, une culture architecturale avec une envie de
fonctionnalisme. Les grands ensembles (ZUP) : réponse à la reconstruction et industrialisation de la
France.
Abandon en 1973 = raison sociale car l’augmentation niveau de vie, bcp de ménages avait les moyens
d’avoir un mode vie plus important -> maison individuelle, isolement hors de la ville + construction
des cages à lapin. 40 ans de réparation : politique de la ville avec la question des banlieues, répondre
aux attentes des habitats.
A partir des années 80, il y 3 mythes : devenir propriétaire 56/57%, acquérir pour transmettre mais
maintenant = de – en – de patrimoine transmission ou bcp plus tardive, culture d’encrage et se
distinguer socialement.
Pavillon : besoin fabriqué par l’état, « les français propriétaire de la France », avec banque et prêts
les acteurs d’ouvrage avec promoteurs, inspiration américaine, 3 formes :
Pb et évolutions : image pavillonnaire qui se divise -> Perception bonne pour les ménages, stigmatisé
par les professions surtout aux architectes, mode de vies baser sur l’hypermobilité, figure
sociologique de la « maman taxi », campagne urbaine avec paysage rural avec un mode de vie urbain
dans ses caractéristiques, périurbanisation = pb écologique, anti-environnemental, aspiration
écologique est vu comme un gaspillage naturel
Innovations multiples : tiers lieux, télétravail, sociabilité nouvelle = « revanche des villages », village
comme refuge. Nouveau regard sur la France pavillonnaire
Par des opérations de renouvellement du parc immobilier : Dans les années 80 renouvellement du
marché, secteur ancien qui s’ouvre avec de la réhabilitation ou reconversion du bâti ancien,
rénovation urbaine -> politique du recyclage du bâti porté par un mouvement sociologique
Par la gentrification : Mouvement inverse de celui qui quitte la ville, renouveau d’une vie collective
de centralité. = la gentrification RUTH GLASS (ancien quartier populaire qui subissait le déclin de
l’économie industriel -> population plus aisé) changement de catégorie sociale. = reconquête des
centres populaires par des catégories sociales plus aisées. En 5 étapes :
Gentrifieurs : accédants culturels, accédants techniques : retraité qui recherche la proximité et les
services, accédants locataires : pouvoir d’achats pour associer pro et loisirs, les bobos. Dynamique
sociologique encouragée et accompagnée par des politiques.
Formes de gentrifications : styles de vie, de rue, de magasins -> image changé renforcé par la limite
fine entre privé/public qui attire des promoteurs et investisseurs, renforcé par l’intervention public
(traitement des rues, des équipements urbains, mobilités douces…)
• Le mal logement
Absence d’une politique forte pour réduire ce mal logement, on est dans une politique de rattrapage.
Logements insalubre, habitation de fortune dans des hôtels sans compter les 300 000 SDF. 4 millions
de mal-logés en France. Décalage avec la demande grandissante et l’offre pauvre en logement
sociaux. 1 demande sur 3 en logement social est satisfaite.
Loi SRU : 2000 25% logements sociaux pour toutes les municipalités de + de 3000 habitants mais elle
n’a pas trouvé son rythme car les gens ne veulent pas de ce type de logements à côté de chez eux
(mauvaise image). Certaines villes préfèrent payés une amende que de construire des logements
sociaux.
3 constats :
Intervention publique sur les grands espaces publics centraux, adapter l’espace public à la modernité.
Début dans les villes dans les années 80 avec Barcelone
Espace public : lieu ouvert qui repose sur des conventions sociales, un lieu de coexistence réglée de
différences
Valorisation par les infrastructures : le tramway, les gares et pôles d’échanges comme lieux de
connexion
- Reconquête des friches et grandes opérations urbaines. Ex : Bassin à flots, île de Nantes, Lyon
confluences
- Urbanisme de réparation par l’attractivité, image du bâti existant (GPV : grand projet de ville)
- Les opérations concepts : espaces commerciaux et espace d’activité. Ex : Darwin
- Aalborg 1994 : anti-charte d'Athènes, prônant une densité et une mixité des fonctions
urbaines au service du développement durable.
- Leipzig 2007 : Mieux tirer profit des approches d’une politique de développement urbain
intégrée. Accorder un intérêt particulier aux quartiers urbains défavorisés dans le contexte
de l’ensemble des villes concernées.
Critiques de la ville durable : trop grande disparité des finalités, concepts flous, importance des
contextes, foisonnement des solutions, discrédit du politique
Ses actions :
Loi de 2015 : Réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique du
bâtiment ; Accélérer la rénovation énergétique des logements ; Lutter contre la précarité
énergétique des ménages ; Favoriser le recours aux énergies renouvelables et aux matériaux
durables pour la construction.
L’épreuve du changement climatique avec les GES (gaz effets de serre) les vulnérabilités urbaines. La
transition écologique avec nouveau modèle de développement : alliance de l’internet et des EnR (ex :
croiser architecture savante et vernaculaire). Le numérique et les enjeux de la connectivité avec la
smart city qui croise services, industries et NTIC (Nouvelles Technologie d'Information et de
Communication)
- Entre-soi contraint : population soumise à un logement qu’ils n’ont pas choisi, replis
(logement social, les cités) -> relégation
- Entre-soi protecteur : privatisation des espaces communs, profils de classes moyennes (les
lotissements pavillonnaire) -> périurbanisation
- Entre-soi sélectif : revenu, statut, capital culturelle important (la reconquête des centres) ->
gentrification
Risques : fragmentation sociale et spatiale, pas de société urbaine, pas de vie commune et pas de
mixité.
LA VILLE ORDINAIRE
Questionnements simples qui évoquent la ville en train de se faire, qui s’étend ou se rétrécie :
- Pourquoi habite-t-on ici et pas ailleurs ? Comment une ville s’étend ? Comment les
populations se répartissent sur un même territoire ?
- Est-ce aléatoire ou y a-t-il des logiques sociologiques pour expliquer en partie ces
phénomènes ?
- 2 dimensions : spatiale (jeu de distance et proximité) et sociologique (les rapports sociaux).
- Ecologie urbaine
- Ségrégation
1ère approche proposée par l’école de Chicago avec une 1ère grille d’analyse et 3 modèles
1. Importance de l’économie
2. Rôle du temps
3. Importance ethnique des
populations/zone de transition permet
à tous immigrants de trouver un
premier logement. Etape intermédiaire
entre 1er installation et la seconde selon
sa trajectoire sociale.
Modèle de la ville sectorielle de Hoyt 1939 Considérer que l’expansion de la ville suit la
spécialisation fonctionnelle des espaces le long
des transports, peuplement axiale, effet zoning.
Selon leur modèle économique. Ex : choix des
élites parisiens = aller vers Ouest vers Versailles
= arrondissement + riches = rôle de ce qui ont le
choix.
Modèle de la ville à noyau multiple de Harris et Rôle joué par les pôles d’attraction, noyau de
Ullman 1945 croissance qui vont attirer un certain type de
population, de culture -> effet de mosaïque des
cultures urbaines. Ex : chinatown
Application aux villes européennes :
- Modèle concentrique pour l’âge et la structure des ménages : personnes âgées dans le
centre, familles en périphérie.
- Modèle sectoriel pour les statuts socio-économique : banlieues chics (ex ; campus Gradignan)
et banlieues chocs (Ex : Les Aubiers).
- Modèle à noyau multiples pour les communautés ethniques : quartiers de gare,
communautés plus affirmées.
Limites par des modèles de division : réalité vue à travers des schémas, les configurations font appel
à des dimensions individuelles, économiques, sociales (origine sociale) et identitaire (culturel). La
modélisation nous sert à observer des choses mais ne reflètent pas tous.
Ségrégation opposée à la mixité : mise à distance de certaines populations selon des hiérarchisations,
inégalité aux accès selon les classes sociales. 3 formes :
Ségrégations et fractures sociales : mettre à distance certaines population par rapport à la ville,
enclaves fermées, politique d’Apartheid, un processus à 3 effets :
- Volontariste (gated communities), enclaves fermées pour population élevés (Phoenix USA)
selon 4 principes : sécurisation (Ex : accès par digicodes ou gardiens), infrastructures loisirs
privatisées, règlement intérieur.
- Mécanique : les effets du marché (immobiliers), jeu offre/demande, valeur foncière
détermine les individues qui peut exclure des catégories moins aisées -> crise du logement
social
- Agrégé ou émergent avec théorie de Schelling (avoir des voisins qui nous ressemblent) :
exclusion collective, comportement discriminatoire, effet boule de neige. Rôle important de
l’école et éducation.
Conclusion : Ghetto français ou séparatif français : défi de la mixité sociale. 4 situations de mise à
distance :
- Ségrégation par le haut : classes supérieures avec les beaux quartiers, entre soi qui renvoie à
un ghetto pour riches
- Classes moyennes supérieurs : stratégies multiples de choisir : pavillonnaire en grande
banlieue ou la gentrification, faire correspondre l’image de soi et l’image du quartier dans
lequel on vit. Lié à l’éducation, école.
- Classes populaires : mise à distance par la dynamique de reconquête qui augmente le prix du
m2, éloignement du centre dans des communes semi-rural
- Classes reléguées : ghettoïsation par le bas, exclus du marché du logement, relégués
Usages : façon dont les individus articulent l’espace perçu et vécu, pratiques quotidiennes des
traverser d’espaces.
Appropriation : notre façon de personnalisé son espace, se sentir chez soi (intérieur ou extérieur).
Analogie du « pont et de la porte » de Simmel : vie sociale -> mouvement par lequel ne cessent de se
remodeler les relations entre individus, pont qui relie (liaisons) et porte qui sépare (rupture), la ville
est une série de ponts et de portes. Enjeu = créer de la fluidité, repérer ce qui est pont et ce qui est
porte. Les usages et pratiques = les ponts et les portes de la vie urbaine. Notions d’espaces
intermédiaires, du pas de porte à la rue, ce qui fait société.
Référence dieux grecs : Hestia (foyer famille), Hermes (dieux du mouvement) = tension int/ext
Analogie avec la plage : jeu de distance pour s’isoler ou cohabiter. Comment les usages et pratiques
de la plage permettent de s’isoler ou cohabiter ? Comment ont établie des stratégies ? Comment
régler la bonne distance ?
Le dilemme du porc-épic : Les hommes en société sont comme des porc-épic, ils ont besoin de la
chaleur du groupe pour survivre dans des situations difficiles mais qd ils se rapprochent trop des
autres ils les font souffrir avec leurs pics. Il faut donc trouver une bonne distance entre
l’indispensable cohabitation et les piquants pour l’intime. Tension entre l’intime et l’intense (densité
urbaine, société). Les pics peuvent nous faire penser aujourd’hui aux réseaux sociaux.
EX : coaction architecte = parler côte à-côté alors qu’en compétition ils parlent face à face.
- Sociabilité enracinée : souvent petites villes, liens sociaux + intense, tradition, EX : les fêtes
locales, carnavals, le sport
- Sociabilité traditionnelle : « bonjour/bonsoir », garder un lien minimal, celle qui rassure
- Sociabilité de type néo-convivial : créer par l’inscription à une vie associative, engager des
relations, EX : club de sport, de danse.
- Sociabilité en réseau : liaisons numériques et communautés personnalisées (twitter, Insta…)
= forme supplémentaire, elle ne supprime pas les autres, elle permet de maintenir des liens
faibles ou en créer des forts.
- Régime privé : Hestia, relation entre personnes intimes (chez soi, au travail)
- Régime du quartier : relations secondaires voisinage
- Régime public anonyme : sur l’espace public
- Mobilité coopérative : attitude d’agir sur une chorégraphie collective pour éviter de percuter
des personnes, coopération entre individus, organiser des trajectoires
- Inattention civile : façon de montrer un respect discret, ne pas faire attention aux autres ou
espaces
- Aide restreinte : demander un renseignement à un individu (pour trouver un chemin,
l’heure…)
- Rôle d’audience : spectateur des actions de la ville (écouter quelqu’un chanter…)
- Comportement civile envers la diversité : s’interdire toutes discriminations, se retrouver dans
des quartiers multi culturel, élégance civique.
Sociabilité d’un quartier : présence des types de sociabilités génériques, caractéristiques objectives
de le population (démographie, culture sociale) et des configurations spatiales des lieux investis
(centre-ville, banlieues, périurbain) = effet quartier (ex : st Michel/grand théâtre)
Appropriation : ensemble des pratiques qui confèrent à un espace limité les qualités d’un lieu
personnel ou collectif, cet ensemble de pratiques permet d’identifier le lieu, ce lieu permet
d’engendrer des pratiques. Notions de pratiques qui donnent à un espace des qualités collectifs ou
individuels, permettre de reconnaitre le lieu.
Mécanisme d’appropriation :
Kevin Lynch et les « images de la cité » : lisibilité des villes américaines, comment rendre plus lisible
avec des images et représentations avec 3 composantes de l’image :
Ville avec une forte image = ville qui joue très bien sur les 5 types d’objet. Mais pb de muséification
des villes et standardisations des périphéries. On peut agir sur l’image en agissant sur les 5 objets
(changer les voies, jouer sur les nœuds avec mobilier urbains…).
Raymond Ledrut et les figures de la centralité (personnalité des villes) : adaptation aux villes
européennes avec la question de la centralité ce qui leur donne une personnalité, à mettre en
perspective avec les aspects sociologique notamment les classes sociales. Importance du patrimoine,
sa personnalité.
Pierre Sansot et la poétique de la ville : notion image et imaginaire par rapport à ses objets mais ses
mythes, rumeurs, odeurs, clichés.
I.Calvino : villes qui n’ont pas exister mais il les décrit selon son imaginaire.
Autres approches :
Approche contemporaine, avec le bio mapping : cartographie émotionnelle d’une ville pour établir
les objets apaisant ou anxiogènes, carte des émotions dans la ville (pour mieux intervenir avec les
réponses à apporter).
Approche de l’imagination urbaine par la prolifération de l’image dans l’espace urbain (panneau
publicitaire, écrans…), sollicitation visuelle permanente : effet « time square », imprégnation par les
écrans. S’approprier la ville par les stimuli visuels.
• Figure du quartier
Lien entre unité résidence (logement, voisinage, plein/vide) et unité de consommation (commerces,
fonction symbolique, ex : quartier autour d’une église gare...)
- Quartier vécu : cellule de vie, image classique du quartier comme village urbain. Ex : Paris
joue sur les quartiers cartes postales.
- Quartier déshérité : les cités manière de se différencier, de dénoncer.
- Quartier image : sa composition architecturale, urbaine et décorative (gentrification avec
style de rue, style de commerces), selon les modes, notion d’attachement (adresse). Ex :
image St pierre, Chartrons -> syndrome Amélie Poulain reconquête des villes avec une image
vintage.
- Quartier alibi : périmètre administratif, référent pour gérer les besoins quotidien, démocratie
locale avec conseil de quartier. Ex : Bordeaux -> 8 quartiers. Génération de nouveaux
quartiers avec les écoquartiers
- Les avantagés 6% (aménités) : choix de lieu de vie, beau quartier, couverture de services et
fonctions avec décors qui va avec (large rue, espace vert, architecture)
- Les globalement satisfaits 44% (sécurité) : peu de naissance, tranquillité
- Les enracinés 12% (héritage) : diminue peu à peu, attachement natif, rapport affectif
- Les repliés 5% (désengagement) : habitants en transit, subit leur localisation selon l’offre et
prix immobilier
- Les non investis 29% (détachement) : de passage, trajectoire résidentiel incertains
- Les insécures 4% (nuisances) : entre soi-contraint, cité, quartier de grand ensemble,
insécurité
Césure profonde entre insécures et repliés qui ne s’investissent pas dans leur quartier, pas de vie
citoyenne. Représentation renvoie aux locataires/propriétaire, aux engagements dans le quartier.
Le modèle éco logis (intégrer nature) /ego logis (libre ensemble) /techno logis (connecter au monde)
2000 :
La maison post COVID, plus vulnérabilité ? Inclut technologie, retour de l’hygiénisme, bien-être en
associant confort et conscience écologique. Logement plus grand ou mieux organisé ? : L’entrée
protectrice (sas sanitaire), séjour multifonctionnel, cuisine essentiel (rangement), bureau mobile,
salle de bain hygiéniste, chambre cocon, oxygène du dehors (balcon, terrasse).
Habiter : 4 strates
L’habiter = conduite par laquelle les hommes donnent un sens à l’espace ou ils vivent, sens qui à la
fois les protègent et renforce la permanence de leur identité.
Notion de « mobilisation domestique », âge ou statut social = mobilisations différentes. Pour les
jeunes, l’appropriation se fait tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Avec le vieillissement, l’appropriation
va plus se faire vers l’intérieur.
Les 7 univers domestiques du logement avec des styles d’habiter avec A. Sauvage 1994 :
Conclusion : La ville ordinaire post-covid. Tournant métropolitain -> bashing urbain, cycle de
renouvellement = fissurer avec des besoins de retrouver des liens avec la nature fort, densité faible.
Le champ des rapports inégalitaires aux ressources et espaces de la ville devient un point central des
théories critiques de la ville.
Mobilité = déplacements mais aussi modes de vies, lien fort avec mobilité et la forme urbaine de la
ville. Ex : Paris ville de la marche contre LA ville de la voiture.
• Processus historique
Chaque mode de mobilité = développement urbain particulier avec des mutations. 4 grandes
périodes :
- 1880-1914 : Ville industrielle avec implantation des gares, implantation dans les centres villes
-> ville nouvelle qui se développe autour de la gare. Ex : Angoulême, vieille ville sur la colline
et nouvelle ville autour de la gare.
- 1920-1965 : Entre guerre, développement des transports publics (métro, tram, bus) ->
développement des villes éloigné : les banlieues
- 1965-1990 : Avènement du transport privé et la voiture (rapport de Buchanan : il faut
adapter les villes à l’automobile), rocade, grandes avenues, américanisation des villes (centre
commerciaux) -> péri-urbain
- 2000 : prise de conscience écologique avec la « mobilité durable », lutter contre
l’autosolisme, multimodalité (centre-ville = pas de voiture) et intermodalité (mode de
connexion = parc relais) -> ville archipel par petits ilots
• Rôle de la vitesse
Accessibilité du lieu + important que la distance (ex : Centre-ville en bouchon mais proche du
logement, + de temps en voiture que logement périphérie avec tram). -> Vitesse participe à
l’étalement urbain avec des villes automobile (40km de rayon).
Rapport entre vitesse et organisation urbaine. Frontière entre commune : distance depuis le cloché
jusqu’à son champ (5km en 1h de marche). Frontière entre département (sous la révolution) :
distance séparer 2 chefs lieu en fonction de l’aller-retour en cheval (80-100km). = Tram et métro joue
un rôle dans la structuration (arrêt tous les 500m).
Invariant anthropologique : les ménages estiment à 1h le temps entre leur habitations et travail =
conjoncture de « Zahavi ». Si trajet >1h ils déménagent
Développement circulaire des grandes infrastructures (rocade), développement le long des voies
rapide (certaines distances entre 2 sorties) -> effet tunnel entre deux échangeurs = espace neutre
(murs anti-bruit, entreprises). Effet vitrine pour les grandes enseignes.
Hypermobilité, elle structure notre condition -> idéaux-types qui identifie des tendances de
comportements (Éric Le Breton 2008) :
- Sherpas : les cadres qui portent leur image d’entreprise, mouvement régulier (trains,
avions), mobilité = prestige social. Identité portative.
- Navetteurs : métro boulot dodo, trajet domicile/travail, migrations pendulaires.
- Précaires mobiles : soumis obligation de mobilité (travail nuit, intérim, hôpitaux), très
dépendant de la voiture.
- Insulaires : mobilité contrainte, faute de moyen/travail, localisé dans des endroits peu relié
(image détérioré), phénomène de banlieue.
- Souffrants (25%) : relation dure à la mobilité, reclus (les âgées, handicapés), captifs (pas le
choix/pas de voitures), replié (relation sociale peu nombreuses).
- Equilibrés (44%) : villageois (attachement fort, enraciné), navetteur (organisation spécifique),
périphérique (périphérie à périphérie)
- Métapolitains (31%) : l’hypermobile (capacité par ses moyens d’utiliser la diversité
transport), l’absent (activité importante, vivre ailleurs pour son boulot), le multi compétent.
Identifier des fragilités, dépendent de tout rupture/changement à de fortes conséquences. Dans les
grandes villes le budget mobilité = le plus important. 2 milliards d’euro pour le tram mais baisse que
de 5-10% de la voiture à Bordeaux.
Facteurs techniques = inégalités accès aux moyens de la mobilité, ex : la voiture (80% en ont),
transport collectif (grande offre en centre-ville) ou taux d’équipements virtuelles (zone blanche).
Facteurs physiques = corps est l’outil premier de la mobilité, ex : handicapés avec taille trottoir,
hauteur trottoir.
Facteurs environnementaux = objets de la mobilités, ex : bruits des gares avec les roulettes (infernal
à Bdx avec les pavés), le smartphone, les clefs de voiture.
Mobilité entre individu et pratiques collectives -> solution : socialisé plus nos comportements
(covoiturages)
Idée que la ville change plus vite dans la manière qu’on a de la pratiquer, dans nos usages que dans
le bâti
Du modèle monochrome au modèle polychrome : (métro, dodo, boulot) à désynchronisation des
pratiques, on a individualisé nos comportements. Temps d’usage : ville ouverte h24 ; ouverture
généralisée le dimanche matin même jusqu’au jour férié (exception 1 er mai)
Temps et conflits d’usages : riverains vs établissements (boite de nuit), temps services publics,
ouvertures des magasins (Cf Féministes italien veulent ouvertures adaptées à horaires de travail). La
transformation des usages de la ville a de la forme
Influence du temps sur la perception des espaces. Rythmes de ville modifient influence des espaces.
Réseaux cita slow (Italie/anglais): prônent un bien être humain, quartier apaisé
Bureau des temps pour organiser les services publics en fonction des besoins
« L’art d’habiter un grand ensemble HLM » Denis La Manche : habiter une ville revient pour les
individus à fabriquer et à relier entre eux des blocs d’espaces temps (espace-temps du travail, du
loisir…)
CONCLUSION
Constat : ville historique dense et compacte se fractionne (fracture sociale par exemple)
Thèse -> « urbanité généralisée » : lier à la diversité, à la proximité, volonté de ville campagne après
avoir modernisé campagne (paradoxe).
Revendication paysagiste : non bâti autant important que bâti, écologie cohabite avec architecture