acquit

acquit

n.m. [ de acquitter ]
Reconnaissance écrite d'un paiement quittance, reçu
Par acquit de conscience,
pour éviter des remords par la suite : J'ai tout vérifié par acquit de conscience.
Pour acquit,
formule écrite au verso d'un chèque, au bas d'un billet, pour certifier qu'ils ont été payés.
Remarque: Ne pas confondre avec acquis.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

ACQUIT

(a-ki ; le t ne se lie pas dans la conversation) s. m.
Terme de finance. Quittance, décharge.
Après avoir signé l'acquit de toutes vos dettes.... [LA BRUY., 14]
En recevant le montant d'un billet, d'un mémoire, on met au bas pour acquit et l'on signe. Acquit de douane, reçu constatant qu'on a payé les droits d'entrée ou de sortie. Payer une chose à l'acquit ou en l'acquit d'un autre, la payer à la décharge d'un autre. Faire quelque chose à l'acquit de sa conscience, pour l'acquit de sa conscience, pour n'en avoir pas la conscience chargée.
Il lui importait peu [à M. de Beauvilliers] qu'il fût goûté, pourvu qu'il fît l'acquit de sa conscience [SAINT-SIMON, 238, 180]
Faire quelque chose par manière d'acquit, négligemment et seulement parce qu'on ne peut s'en dispenser.
Ce n'était que pour la forme et par manière d'acquit [BOSSUET, Var. 5]
On n'en fit qu'une commémoration fort légère et par manière d'acquit au concile de Nicée [VOLT., Phil. II, 353]
Au jeu, jouer à l'acquit, se dit lorsque, dans une partie de plusieurs personnes, ceux qui ont perdu jouent entre eux à qui payera le tout.
Acquit de comptant, lettres patentes expédiées à la décharge du garde du trésor royal, pour les sommes qui étaient remises au roi.
Acquit au jeu de billard, premier coup par lequel on ne fait que placer sa bille, sur laquelle l'adversaire doit jouer. Donner l'acquit.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Il sunt quite pour un aquit [, Livr. des Mét. 281]
    Il disoit avoir baillié aucune coze en aquit de le [la] dette [BEAUMANOIR, XI, 47]
  • XVe s.
    Il sembloit bien à leur habit Qu'ilz fussent gens de grant acquit [VILLON, Repues franches]
  • XVIe s.
    Par maniere de descharge et acquit de conscience [AMYOT, Numa, 18]
    Numa pensa qu'il falloit que ses subjects n'ouyssent rien du service divin, par maniere d'acquit, en faisant autre chose [ID., ib. 24]
    Il avoit dejà bandé sa part de deux douzaines d'eteufs, et jouoit à l'acquit [DES PERRIERS, Contes, 12]
    Ils n'y employent la deliberation et le conseil que par acquit [MONT., I, 132]
    Personne n'estudie à vivre ; l'on s'occupe plus tost à toute autre chose ; l'on ne sauroit rien faire par acquit, sans soin et sans attention [CHARRON, Sagesse, I, 36]

ÉTYMOLOGIE

  • Acquitter.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

  • ACQUIT. Ajoutez :
  • Terme juridique. Sentence d'acquit, ordonnance d'acquit, sentence, ordonnance d'acquittement.
    Si l'accusé est déclaré non coupable, le président prononce qu'il est acquitté de l'accusation... cette ordonnance est appelée ordonnance d'acquit [BOURGUIGNON, (1810) Manuel d'instruction criminelle]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

acquit

ACQUIT. n. m. T. de Finance. Quittance, décharge. Je fournirai des acquits bons et valables. Mettez votre acquit au bas de ce billet. En recevant le montant d'un billet, d'un mémoire, etc., on écrit au bas Pour acquit, et l'on signe.

Acquit de douane, Reçu constatant qu'on a payé les droits d'entrée ou de sortie de certaines marchandises.

Payer une chose à l'acquit ou en l'acquit d'un autre, La payer à la décharge d'un autre. J'ai payé cela en l'acquit de la succession. On dit de même Cela va à l'acquit d'un tel, des mineurs, etc.

Fig. et fam., Faire quelque chose par acquit de conscience, pour l'acquit de sa conscience, Seulement pour n'en avoir pas la conscience chargée.

Fam., Faire quelque chose par manière d'acquit, Négligemment, et parce qu'on ne peut s'en dispenser.

En termes de jeu de Billard, il se dit du Premier coup où l'on ne fait que placer sa bille, sur laquelle l'adversaire doit jouer. Donner un bon acquit, un mauvais acquit. Donnez votre acquit.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

acquit

Faire quelque chose laschement, et par maniere d'acquit, seulement pour estre depesché, Defunctorie, vel Perfunctorie aliquid agere.

Par faux acquits, Falsis relationibus relatis, B.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

acquit


ACQUIT, ou AQUIT, s. m. [Aki, bref, le t ne se prononce que devant une voyelle, aquit à caution, pron. aki-ta-co-cion.] Quittance, décharge. — On dit, faire quelque chôse pour l'acquit ou à l'acquit de sa conscience: (le 1er est le plus usité), afin de n'en avoir point la conscience chargée. On dit aussi, faire l'acquit de son devoir, de sa charge.
   Par manière d'acquit; expression adverbiale~. Négligemment, et seulement parce qu'on ne peut pas s'en dispenser. — Bourdaloue dit dans le même sens, par forme d'acquit, contre l'usage. "Une Messe par cérémonie, un Sermon par curiosité, une légère aumône par forme d' acquit, ou par une compassion humaine: voilà à quoi se réduit toute sa vie selon Dieu.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

acquit

nom masculin acquit
Reconnaissance d'un paiement.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

acquit

Quittung

acquit

[aki]
vb
voir acquérir
nm
(= quittance) → receipt
'pour acquit' → 'received'
par acquit de conscience → to set one's mind at rest
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005