boisseau

boisseau

n.m. [ lat. buxitellum ]
1. Anc. Mesure de capacité pour les grains ; récipient dont le contenu équivalait à cette mesure.
2. Tuyau qui s'emboîte avec d'autres pour former un conduit de cheminée, une évacuation sanitaire.
Mettre ou garder ou cacher qqch sous le boisseau,
dissimuler qqch qui mériterait d'être connu.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

BOISSEAU

(boi-sô) s. m.
Ancienne mesure de capacité pour les matières sèches, valant 13 litres, 01, ou 13 litres plus un centième réduits à 12 litres 50, c'est-à-dire au demi-quart de l'hectolitre, lorsqu'on voulut ramener les anciennes mesures aux mesures métriques. Vendre, mesurer au boisseau. Ce que cette mesure contient. Un boisseau de blé, de sel. Fig. Il ne faut pas mettre la lampe, le chandelier, la lumière, etc. sous le boisseau, il ne faut pas cacher la vérité aux hommes.
Cette lumière qui était sous le boisseau éclaire présentement tout le monde [SÉV., 306]
Dieu ne vous a pas mise sous le boisseau, mais sur le chandelier [FÉN., XVIII, 817]
Trou conique d'une cannelle, qui reçoit la clef. Cylindre creux qui fait partie du moulin destiné à la préparation du tan. Chacun des cylindres dont se compose un tuyau de latrines ou de poêle. Petit pot de terre sans fond à l'usage du fabricant de pipes.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Li meunier de grant Pont pueent prendre de chascun sestier de blé ou de aucun autre grain mandre [moindre], un boissiel, mès plus n'en pueent il pas prendre se il n'est bestens [temps contraire] [, Liv. des mét. 48]
    Sauniers ne saunieres qui vendent sel à mines ou à buissiaus, à fenestres ou à estal, doivent chascun an trois sols de hauban [, ib. 297]
    Trop l'i a fet dolereus merc, Parmi la plume del aubert Fist de sanc saillir plein boisel, Par le champ en cort le ruisel [, Ren. 30017]
    Après a fait un boissel prendre.... Qu'il empruntout itel mesure [RAYNOUARD, bossel.]
  • XVe s.
    Il luy paroissoit homme à n'avoir pas toujours eu les pieds dans un boisseau [, Mém. s. Du G. ch. 27]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry, bossiau ; boisteau, dans quelques provinces, d'après Du Cange ; angl. bushel ; bas-lat. bustellus, bussellus, bissellus. Il y a deux étymologies pour ce mot : celle de du Cange est le bas-latin buza ou buta, cuve, tonneau (voy. BOTTE 3), en vieux français, boise, d'où un diminutif boissel, boucel, en provençal, bossel, en italien, botticello. Celle de Diez est le bas-latin bustia, en français boiste (voy. BOÎTE), en provençal, bostia ; d'où un diminutif bustellus, boisteau, et aussi boisseau ; d'autant plus admissible qu'on trouve, dans le provençal, boissa à côté de bostia. Cette dernière étymologie s'appuie sur le t des formes bustellus et boisteau, lequel t n'aurait point de raison d'être si le mot venait de buza ou boise. Au reste le boissel venant de buza paraît s'appliquer aux liquides (voy. dans l'historique l'exemple tiré du roman du Renart), tandis que le boissel venant de boiste s'applique aux grains.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

boisseau

BOISSEAU. n. m. Ancienne mesure de capacité pour les matières sèches. Il se dit et du Vaisseau et de Ce qu'il peut contenir. Le boisseau était plus fort dans telle province que dans telle autre.

Par analogie, en termes d'Arts, il se dit de Tout appareil cylindrique qui rappelle la forme de cette mesure.

Prov. et fig., dans le langage de l'Écriture sainte, Mettre la lampe, la lumière sous le boisseau, Cacher aux hommes la vérité, refuser de les éclairer.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

boisseau

Boisseau, m. acut. Est une espece de mesure de choses arides, et la douziéme partie du septier, et se divise en quatre onces, et le tiers d'une once, Boeotius, duquel mot Grec on estime qu'il soit fait. Aussi le prononce-on Boësseau, quoy qu'on l'escrive Boisseau. Bud. de Asse, voyez Muyd.

Qui tient un boisseau, Modialis.

Un demi boisseau, Semodius.

Un boisseau et demi, Sesquimodius.

Deux boisseaux et demi, Culeus.

Qui contient trois boisseaux, Trimodium, trimodij, vel Trimodia, trimodiae.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

boisseau


BOISSEAU, s. m. BOISSELÉE, s. fém. BOISSELIER, s. m. [Boa-so, selé-e, se-lié: 2e dout. au singulier du 1er, lon. au plur. Boisseaux: e muet au 2d et 3e; 3e é fer. aux deux derniers.] Boisseau, est une mesure servant à mesurer des chôses solides. Boisseau de blé, de farine, de sel, de charbon, etc. Demi-boisseau. — Boisselée, est la mesûre d'un boisseau; autant qu' un boisseau peut en contenir: une boisselée de grain. — Boisselier; artisan qui fait des boisseaux et divers ustensiles de bois servant au ménage.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

boisseau

בושל (ז)

boisseau

Scheffel

boisseau

bushel

boisseau

staio