boisseau
boisseau
n.m. [ lat. buxitellum ]BOISSEAU
(boi-sô) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Li meunier de grant Pont pueent prendre de chascun sestier de blé ou de aucun autre grain mandre [moindre], un boissiel, mès plus n'en pueent il pas prendre se il n'est bestens [temps contraire] [, Liv. des mét. 48]Sauniers ne saunieres qui vendent sel à mines ou à buissiaus, à fenestres ou à estal, doivent chascun an trois sols de hauban [, ib. 297]Trop l'i a fet dolereus merc, Parmi la plume del aubert Fist de sanc saillir plein boisel, Par le champ en cort le ruisel [, Ren. 30017]Après a fait un boissel prendre.... Qu'il empruntout itel mesure [RAYNOUARD, bossel.]
- XVe s. Il luy paroissoit homme à n'avoir pas toujours eu les pieds dans un boisseau [, Mém. s. Du G. ch. 27]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, bossiau ; boisteau, dans quelques provinces, d'après Du Cange ; angl. bushel ; bas-lat. bustellus, bussellus, bissellus. Il y a deux étymologies pour ce mot : celle de du Cange est le bas-latin buza ou buta, cuve, tonneau (voy. BOTTE 3), en vieux français, boise, d'où un diminutif boissel, boucel, en provençal, bossel, en italien, botticello. Celle de Diez est le bas-latin bustia, en français boiste (voy. BOÎTE), en provençal, bostia ; d'où un diminutif bustellus, boisteau, et aussi boisseau ; d'autant plus admissible qu'on trouve, dans le provençal, boissa à côté de bostia. Cette dernière étymologie s'appuie sur le t des formes bustellus et boisteau, lequel t n'aurait point de raison d'être si le mot venait de buza ou boise. Au reste le boissel venant de buza paraît s'appliquer aux liquides (voy. dans l'historique l'exemple tiré du roman du Renart), tandis que le boissel venant de boiste s'applique aux grains.
boisseau
Par analogie, en termes d'Arts, il se dit de Tout appareil cylindrique qui rappelle la forme de cette mesure.
Prov. et fig., dans le langage de l'Écriture sainte, Mettre la lampe, la lumière sous le boisseau, Cacher aux hommes la vérité, refuser de les éclairer.
boisseau
Boisseau, m. acut. Est une espece de mesure de choses arides, et la douziéme partie du septier, et se divise en quatre onces, et le tiers d'une once, Boeotius, duquel mot Grec on estime qu'il soit fait. Aussi le prononce-on Boësseau, quoy qu'on l'escrive Boisseau. Bud. de Asse, voyez Muyd.
Qui tient un boisseau, Modialis.
Un demi boisseau, Semodius.
Un boisseau et demi, Sesquimodius.
Deux boisseaux et demi, Culeus.
Qui contient trois boisseaux, Trimodium, trimodij, vel Trimodia, trimodiae.
boisseau
BOISSEAU, s. m. BOISSELÉE, s. fém. BOISSELIER, s. m. [Boa-so, selé-e, se-lié: 2e dout. au singulier du 1er, lon. au plur. Boisseaux: e muet au 2d et 3e; 3e é fer. aux deux derniers.] Boisseau, est une mesure servant à mesurer des chôses solides. Boisseau de blé, de farine, de sel, de charbon, etc. Demi-boisseau. — Boisselée, est la mesûre d'un boisseau; autant qu' un boisseau peut en contenir: une boisselée de grain. — Boisselier; artisan qui fait des boisseaux et divers ustensiles de bois servant au ménage.