broncher
broncher
v.i. [ du lat. bruncare, trébucher ]1. (Surtout en tournure nég.) Manifester son désaccord, sa mauvaise humeur par des paroles ou des gestes : Obéir sans broncher réagir, sourciller
2. Faire un faux pas, en parlant d'un cheval trébucher
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
broncher
(bʀɔ̃ʃe)verbe intransitif
personne montrer son désaccord, sa mauvaise humeur Il a accepté toutes mes conditions sans broncher.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.
broncher
Participe passé: bronché
Gérondif: bronchant
Indicatif présent |
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je bronche |
tu bronches |
il/elle bronche |
nous bronchons |
vous bronchez |
ils/elles bronchent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
BRONCHER
(bron-ché) v. n.1° Mettre le pied à faux. Un cheval peut broncher par maladresse ou par défaut d'aplomb.
Le cheval reculait toujours, ronflant, soufflant, et bronchant comme un cheval effarouché qu'il était [SCARR., Rom. com. II, ch. 13]
Votre cheval bronchant vous laissait dans la plaine [ROTR., Bélis. V, 5]
Quand bronchant lourdement en un mauvais passage [RÉGNIER, Sat. X]
Après ce mauvais pas où vous avez bronché [CORN., le Ment. IV, 5]
2° Fig. Hésiter, faillir. Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
Jamais au bout du vers on ne te voit broncher [BOILEAU, Sat. II]
Leur venin [de mes ennemis] qui sur moi brûle de s'épancher, Tous les jours en marchant m'empêche de broncher [BOILEAU, Épît. VII]
On marche devant Dieu ; mais, si on bronche, on se hâte de reprendre sa course [FÉN., XVIII, 383]
M. de Vendôme, secouru de M. du Maine, ne laissa pas Barbezieux broncher à son égard [SAINT-SIMON, 29, 78]
PROVERBE
- Il n'y a si bon cheval qui ne bronche, c'est-à-dire les plus habiles se trompent, font des fautes.
HISTORIQUE
- XIVe s. Thibaut fery de la hache qu'il tenoit, sur les espaules de Colart si grant cop qu'il le fist brunquier sur le col de son cheval [DU CANGE, broquerius.]
- XVIe s. Le grand colosse, à ce coup estonné, D'un sault horrible alla bruncher par terre [DU BELLAY, V, 9, verso.]Le pré aux clers en est tesmoing, Où il n'y a si petit coing De muraille, qu'à coups de pierre On ne face bruncher par terre [ID., VII, 76, verso.]Le broncher d'un cheval, la cheute d'une tuile [MONT., I, 76]Mon jugement ne marche qu'à tastons, chancelant, bronchant, et chopant [ID., I, 155]C'est un coup de la fortune de faire bruncher nostre ennemy [ID., I, 242]Ce mulet passant au travers d'une riviere, et y estant [ayant] brunché [ID., II, 186]Le corps sans nom, sans chaleur et sans face, Comme un grand tronc broncha dessus la place [RONS., 596]....le bois estant bronché [abattu] Fut par le fer artisan destranché [ID., 599]....empeschant que cet illustre ouvrage, Basty par vous, n'est bronché de l'orage [AMADIS JAMYN, Poésies, p. 14, verso.]....et par là bronche contre bas La plus dure espesseur des superbes murailles [ID., ib. p. 32]
ÉTYMOLOGIE
- Norm. brucher ; de l'ancien français bronche, qui signifiait branche ; ancien espagn. broncha, même sens ; ital. bronco, tronc ; d'où broncher, parce qu'on se heurte contre un tronc d'arbre. Origine inconnue. On l'a rapporté au latin bronchus, le même que brochus, dent saillante (voy. BROCHE) ; mais le sens est peu satisfaisant. Diez met en avant l'ancien haut-allem. bruch, flamand brok, quelque chose de rompu, fragment ; mais il n'y a pas assez d'intermédiaires pour qu'on sorte de la pure conjecture.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
broncher
BRONCHER. v. intr. Faire un faux pas... Une pierre m'a fait broncher. Un cheval qui bronche.
Figurément, au sens moral, il signifie Hésiter, se tromper, faillir. Il ne faut pas broncher devant lui. C'est un homme qui n'a jamais bronché. Cet écolier a récité sa leçon sans broncher.
Prov. et fig., Il n'y a si bon cheval qui ne bronche, Il n'y a point d'homme si honnête ou si habile qui ne fasse quelquefois des fautes, qui ne se trompe quelquefois.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
broncher
Broncher, voyez Bruncher.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
Synonymes et Contraires