butte
butte
n.f. [ de but ]BUTTE
(bu-t') s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Et mettez vostre huant [chathuant] sur une bute assez haute, et doit estre sur un baston fourcé [, Modus, f° CXXVII]
- XVIe s. Amour a faict de mon cœur une bute [MAROT, I, 329]Il faut qu'une veue ayt butte pour la soustenir à raisonnable distance [MONT., I, 21]Aux canonades depuis qu'on leur est planté en butte.... [ID., I, 49]Combien ceste nostre alaigresse est en butte à la mort ! [ID., I, 76]Les rois sont trop esclairez et trop en butte [pour être heureux] [ID., I, 332]Accidents auxquels chascun de nous est en bute par une naturelle subjection [ID., I, 406]Il n'est animal au monde en butte de tant d'offenses que l'homme [ID., II, 171]Quand ils se desrobberont à l'humaine justice, ils demeurent tousjours en butte à la divine [ID., II, 304]La chasse, la paulme, la bute [ID., II, 358]Viser à leur plaire ? c'est une butte qui n'a ny forme ny prinse [ID., III, 18]Les archers prennent leur visée grand espace au dessus de la bute [ID., I, 151]Fabius eut le soing de sçavoir ce qui se feroit, non par le rapport d'aucuns messagers, ains par le veoir luy mesme à l'œil de dessus une butte qui estoit au devant de son camp [AMYOT, Fab. 25]Qu'il se donnast bien garde d'aller exposer en butte son armée pesante et chargée de harnois à un si grand nombre de gens de cheval tous archers en pleine campagne [ID., Anton. 52]....desquelles pieces on buttera comme en butte dedans son camp [CARL., V, 25]Il me dit, que de son vivant il ne se mettroit jamais en butte pour se faire becqueter des envieux ....je m'expose maintenant à la butte qu'il refusa pour lors [PARÉ, Licorne, 16]Et s'il faut qu'à tous coups, comme insensé, je soye De ce petit amour et la butte et la proye ? [RONS., 788]
ÉTYMOLOGIE
- Autre forme de but. But et butte ont été longtemps confondus ; ils ne diffèrent, en effet, comme mots, que parce que l'un est masculin et l'autre féminin.
butte
Il se dit, par extension, d'une Colline. La butte Montmartre. Les Buttes-Chaumont.
Il se dit particulièrement d'une Petite élévation de terre ou de maçonnerie, où l'on place un but pour tirer au blanc. La butte du polygone, pour le tir de l'artillerie.
Fig., Être en butte à, Être exposé à. Être en butte aux coups de la fortune. Être en butte à la raillerie, aux plaisanteries. On dit dans le même sens Mettre en butte à, Exposer à.
butte
BUTTE, ou BUTE, s. f. BUTTER, ou BUTER, v. n. Butte est 1°. une motte de terre relevée naturellement ou par artifice: "Au haut de la butte. — 2°. Il se dit particulièrement d'une élévation de terre ou de maçonerie, où l'on place le but où l'on tire.
Être en butte se dit au figuré, et régit la prép. à: "Il est en butte aux persécutions. Le Trad. de l'Hist. de M. Hume dit, se trouver en but, pour, en butte: "Henry (VII) se trouvoit en but aux plus grands dangers. Et dans l'Ann. Litt. "en but aux soupçons les plus noirs. — Bossuet dit, avoir en butte, pour, avoir en vûe: "Vous vous éloignez encore plus les uns des autres que vous ne faites de l'Église, que vous aviez principalement en butte. Je doute que cette expression soit française. À~ la vérité, elle est plus énergique qu'avoir en vûe, mais elle n'est pas aussi autorisée.
BUTTER, c'est 1°. Fraper au but. Il ne se dit en ce sens qu'au Billard. = 2°. Se buter, se fixer, se déterminer: "Je me butte à cela: c'est à quoi je me butte. — En parlant de deux persones, être contraire l'une à l'aûtre: "Ils se sont buttés l'un contre l'autre. — Bourdalouë done ce sens à l'actif. "On passe les années, et souvent toute la vie, à butter sans cesse un homme, à le chagriner, à le traverser.
= 3°. Buter, tendre à quelque fin. "Il bute à une telle charge. "Un Savant peut-il buter à d'autres récompenses qu'à la louange et à l'estime. Neufville, Vie de Leibnitz.
butte
hillock, mound, buttheuveltjeAblaufberg, Anhöhe, Erdhügel, Kugelfang, SchießstandcollinettaButteButteButte (byt)nom féminin