coteau

coteau

[ kɔto] n.m. [ de 2. côte ]
1. Petite colline.
2. Versant d'une colline ; côte plantée de vignes : Vin de coteau.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

coteau

(kɔto)
nom masculin pluriel coteaux
1. petite colline grimper en haut d'un coteau
2. pente d'une colline cultiver des vignes sur des coteaux
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

COTEAU

(ko-tô) s. m.
Penchant d'une colline ; petite colline. Coteau planté de vignes. Les coteaux qui bordent la Saône.
J'ai des argus aux coteaux d'alentour Qui feront leur devoir d'y veiller nuit et jour [ROTR., Antig. IV, 1]
Si, par exemple, une grande plaine a une pente vers un coteau et s'y termine, toutes les eaux que la plaine recevra du ciel seront déterminées à couler vers ce coteau, qui les rassemblera encore, et elles se trouveront en abondance au pied [FONTEN., Couplet.]
.... Ô coteaux du Taygète, Par les vierges de Sparte en cadence foulés, Oh ! qui me portera dans vos bois reculés ! [DELILLE, Géorg. II]
Et, comblant les vallons et rasant les coteaux. D'un sol heureux formait d'insipides plateaux [ID., Jardins, I]
Et le coteau renvoie Bien avant dans la nuit les éclats de leur joie [ID., Imagin. VII]
En champagne, en Bourgogne, Les coteaux sont grêlés [BÉRANG., On s'en....]
Ordre des coteaux, nom badin qu'on a donné, dans le XVIIe siècle, aux gens d'un goût fin et délicat, qui non-seulement savaient distinguer les meilleurs vins, et de quel coteau ou de quel vignoble ils venaient, mais qui avaient la même délicatesse de goût pour tout ce qui sert à la bonne chère. Un profès de l'ordre des coteaux, ou, simplement, un coteaux, était un gourmand du premier ordre, en faisant entrer dans cette idée tout ce qui fait les délices de la table.
Le dîner de M. de Valavoir effaça entièrement le nôtre par l'extrême délicatesse qui a surpassé celle de tous les coteaux [SÉV., 124]
Qu'ils se contentent d'être gourmets ou coteaux [LA BRUY., IX.]
Surtout certain hâbleur à la gueule affamée, Qui vint à ce festin, conduit par la fumée, Et qui s'est dit profès dans l'ordre des coteaux, A fait en bien mangeant l'éloge des morceaux [BOILEAU, Sat. III]
Saint-Évremont dînant chez M. de Lavardin, évêque du Mans, cet évêque se prit à le railler sur sa délicatesse. " Ces messieurs, dit-il en parlant de lui, du comte d'Olonne et du marquis de Bois-Dauphin, outrent tout à force de vouloir raffiner sur tout.... Pour le vin, ils n'en sauraient boire s'il ne vient d'un des trois coteaux d'Aï, d'Haut-Villiers et d'Avenay. " Saint-Évremont ne manqua pas de faire part à ses amis de cette critique ; et ils répétèrent si souvent ce que le prélat avait dit des coteaux, qu'on les appela les trois coteaux ; et bientôt on imagina l'ordre des coteaux.

REMARQUE

  • L'orthographe devrait être côteau, puisque l'ancienne forme est costeau ; mais l'usage a effacé l'accent dans l'écriture, après l'avoir effacé dans la prononciation. Il faudrait aussi supprimer l'e (cotau) comme le montre l'étymologie.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Le soleil ayant tiré et enlevé les vapeurs du brouillas jusques à la cyme des cousteaux [AMYOT, Timol. 36]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. costal ; bas-latin, costale, coteau, dans un texte du XIVe siècle, de costa, côte.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

coteau

COTEAU. n. m. Colline peu élevée. Il se dit spécialement des Collines plantées de vignes. Les coteaux du Beaujolais.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

coteau


COTEAU, s. m. [Koto; 2e dout. au sing. lon. au plur. On a écrit long-temps~ côteau, avec un accent circ. sur l'o; mais cet o est bref: il ne faut donc point d'acc. L'Acad. n'en met point.] On écrivait plus anciènement côtau: Ménage, en conséquence, trouvait une faûsse rime dans ces vers de Boileau.
   Qui se disant Profés dans l'Ordre des Coteaux,
   À~ fait, en bien mangeant, l'éloge des morceaux.
   Dabord, dit La Touche, on écrit coteau plutôt que cotau (on pourrait dire aujourd'hui qu'on n'écrit plus que le premier.) Mais, quand on écriroit cotau, cela n'empêcheroit pas que la rime de cotaux et morceaux ne fut très-bone, parce que au et eau se prononcent absolument de la même manière. L. T.
   COTEAU est le penchant d'une colline depuis le haut jusqu'en bas. "Agréable, fertile coteau. Le long du coteau: sur le coteau, sur le haut du coteau. La riviere passe au pied du coteau.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

coteau

nom masculin coteau
Petite colline.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

coteau

Hügel

coteau

hillside

coteau

언덕

coteau

[coteaux] (pl) [kɔto] nm
(= colline) → hill
(= versant) → hillside
cote d'alerte nf
[rivière, fleuve] → flood level, danger level
atteindre la cote d'alerte → to reach flood level, to reach danger level
(fig)crisis point
atteindre la cote d'alerte (= dépasser le seuil de tolérance) → to hit crisis point; [taux, prix] → to be dangerously high
cote de popularité nfpopularity rating
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005