enfermer
(Mot repris de enfermas)enfermer
v.t.s'enfermer
v.pr.enfermer
Participe passé: enfermé
Gérondif: enfermant
Indicatif présent |
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j'enferme |
tu enfermes |
il/elle enferme |
nous enfermons |
vous enfermez |
ils/elles enferment |
ENFERMER
(an-fèr-mé) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Par les reliques qu'au pont [poignée d'une épée] fit enfermer [, Ronc. p. 111]
- XIIIe s. Je demant toutes les cozes qui sont là enfremées [BEAUMANOIR, VI, 3]
- XIVe s. Il fit enfremer les bouges [bourses] en un questel [coffre] [, Bibl. des Chartes, 1re série, t. III, p. 424]
- XVe s. Il faisoit chaud, et le temps estoit moult enfermé [FROISS., II, II, 211]
- XVIe s. Il contraignit le consul de s'enfermer dedans la ville de Capoue [AMYOT, Sylla, 56]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et fermer ; bourguig. enfromai.
enfermer
Il signifie, dans une acception particulière, Mettre quelqu'un dans une maison de fous, dans un lieu de correction. C'est un homme à enfermer. Son inconduite l'a fait enfermer.
Fig., Enfermer le loup dans la bergerie. Voyez BERGERIE.
S'ENFERMER signifie particulièrement Se retirer dans un lieu qu'on ferme ensuite, pour que personne ne puisse s'y introduire. Il s'enferme presque toute la journée pour travailler. S'enfermer dans son cabinet. S'enfermer avec quelqu'un. Il s'était enfermé dans une chambre d'où il opposa une vive résistance aux gens qui étaient venus pour l'arrêter.
S'enfermer dans une place, Demeurer dans une place qui va être assiégée et qu'on veut défendre.
S'enfermer dans un cloître, Se faire religieux ou religieuse.
Le participe passé s'emploie quelquefois comme nom. Sentir l'enfermé, se dit d'une Chose qui sent mauvais parce qu'il y a longtemps qu'elle n'a été à l'air, ou que l'air n'y a pénétré. Cette chambre sent l'enfermé. Dans ce sens on dit plutôt le renfermé.
ENFERMER signifie aussi Serrer, mettre une chose dans un lieu, dans un meuble, que l'on ferme, pour la mieux conserver, pour la soustraire aux regards, pour la garder plus sûrement. Enfermer des habits dans une armoire. Enfermer des papiers dans un secrétaire. Enfermer à clef, sous clef.
Il signifie encore Environner de toutes parts. Enfermer un parc de murailles. Enfermer de haies. Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes.
Il signifie également Contenir, comprendre. Son coeur n'enferme point une méchanceté si noire. Ce passage enferme beaucoup de vérités. Cette proposition en enferme beaucoup d'autres.
enfermer
Enfermer, Includere, Concludere.
Enfermer dehors, Excludere.
Enfermer à part, Discludere, Secludere.
Enfermer de hayes ou de murailles, Consepire.
Enfermer de toutes pars, Circumcludere.
Les gens à cheval sont enceints et enfermez de toutes pars, Circumfunditur equitatus.
Enfermer oyseaux en une cage, Coercere, vel Includere aues carcere aut cauea.
Enfermer quelqu'un en prison, Aliquem in carcerem compingere, vel includere.
Laquelle chose j'ay enfermé à la clef, Quod ego sub claue habeo.
Estre enfermé à la clef, Sub claui esse.
Estre enfermé en sa maison, et ne hanter point, In operto esse.
Enfermé ensemble avec un autre, Conclausus, vel Conclusus.
Un lieu où on enferme quelque chose à part, Seclusorium.
enfermer
ENFERMER, v. act. [Anfêrmé: 1re lon. 2e ê ouv. 3e é fer.] 1°. Mettre dans un lieu d'où l'on ne puisse sortir; ou serrer dans un lieu qui ferme. "Enfermer un homme dans une maison, un habit dans un cofre, des papiers dans un cabinet. — Avec le seul régime absolu (l'acusatif) c'est mettre dans un hôpital des foux, ou dans un lieu de correction. "C'est un homme à enfermer. "On a été obligé de l'enfermer. = 2°. Environner et clôrre de toutes parts. "Enfermer un parc de murâilles, de haies. "Les énemis se laissèrent enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes. = 3°. Contenir, comprendre. "Ce passage enferme beaucoup de vérités.
REM. Enfermer se dit proprement de ce qu'on met dans un cofre, dans un cabinet; et renfermer, de ce que la Natûre fait naître dans la terre ou dans la mer, etc. Ainsi le P. Bouhours n'a pas parlé assez exactement, dans ses Entretiens d'Ariste et d'Eugène, quand il a dit: "Les perles que la natûre enferme dans son sein. Il falait dire, renferme.
ENFERMÉ, s. m. Sentir l' enfermé, se dit de ce qui sent mauvais, à caûse qu'il y a long-temps qu'il n'a été à l'air. "Cette chambre sent l'enfermé. En ce sens on dit aussi, et mieux encôre, le renfermé. Acad.
*ENFERMETÉ, ENFERMIER, se sont dits autrefois pour Infirmité, Infirmier. Ménage nous aprend que le 2d se dit dans la plupart des Provinces, et cet habile Grammairien, en disant qu'à Paris on dit Infirmier, ajoute que c'est ainsi qu'il faut dire. mais que c'est sans blâmer ceux qui disent l'enfermier. Ce mot est pourtant contraire et à l'usage et à l'étymologie: et c'est aujourd'hui un vrai barbarisme.
enfermer
enfermer (s')
enfermer
confine, lock in, shut, close in, hold, lock, lock upכלא (פ'), נעל (פ')opsluiten, insluiten, opbergen, sluiten, wegbergenencerrarrinchiudere (ɑ̃fɛʀme)verbe transitif
mettre dans une pièce fermée à clé