frayer

frayer

[ frɛje] v.t. [ du lat. fricare, frotter ]
Rendre praticable, tracer un chemin : Ils ont frayé un passage à cet endroit ouvrir, pratiquer ; fermer
Frayer le chemin ou la voie à qqn, qqch,
faciliter la tâche de qqn, permettre la réalisation de qqch : Cette découverte a frayé la voie à la thérapie génique a ouvert la voie
v.t. ind. (avec)
Litt. Fréquenter qqn : Elle ne fraie avec personne.
v.i.
Déposer ses œufs, en parlant d'un poisson femelle ; les féconder, en parlant du mâle.

se frayer

v.pr.
Se frayer une voie ou un chemin,
s'ouvrir un passage en écartant les obstacles : Elle s'est frayé un chemin dans la foule.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

frayer

(fʀeje)
verbe transitif
créer (un passage) en dégageant les obstacles frayer un chemin dans la forêtà travers les ronces

frayer


verbe intransitif
avoir des relations fréquentes (avec qqn) Elle ne fraye pas beaucoup avec ses voisins.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

frayer


Participe passé: frayé
Gérondif: frayant

Indicatif présent
je fraie
je fraye
tu fraies
tu frayes
il/elle fraie
il/elle fraye
nous frayons
vous frayez
ils/elles fraient
ils/elles frayent
Passé simple
je frayai
tu frayas
il/elle fraya
nous frayâmes
vous frayâtes
ils/elles frayèrent
Imparfait
je frayais
tu frayais
il/elle frayait
nous frayions
vous frayiez
ils/elles frayaient
Futur
je fraierai
tu fraieras
il/elle fraiera
nous fraierons
vous fraierez
ils/elles fraieront
je frayerai
tu frayeras
il/elle frayera
nous frayerons
vous frayerez
ils/elles frayeront
Conditionnel présent
je frayerais
tu frayerais
il/elle frayerait
nous frayerions
vous frayeriez
ils/elles frayeraient
je fraierais
tu fraierais
il/elle fraierait
nous fraierions
vous fraieriez
ils/elles fraieraient
Subjonctif imparfait
je frayasse
tu frayasses
il/elle frayât
nous frayassions
vous frayassiez
ils/elles frayassent
Subjonctif présent
je fraie
je fraye
tu fraies
tu frayes
il/elle fraie
il/elle fraye
nous frayions
vous frayiez
ils/elles fraient
ils/elles frayent
Impératif
fraie (tu)
fraye (nous)
frayons (vous)
frayez (ils/elles)
Plus-que-parfait
j'avais frayé
tu avais frayé
il/elle avait frayé
nous avions frayé
vous aviez frayé
ils/elles avaient frayé
Futur antérieur
j'aurai frayé
tu auras frayé
il/elle aura frayé
nous aurons frayé
vous aurez frayé
ils/elles auront frayé
Passé composé
j'ai frayé
tu as frayé
il/elle a frayé
nous avons frayé
vous avez frayé
ils/elles ont frayé
Conditionnel passé
j'aurais frayé
tu aurais frayé
il/elle aurait frayé
nous aurions frayé
vous auriez frayé
ils/elles auraient frayé
Passé antérieur
j'eus frayé
tu eus frayé
il/elle eut frayé
nous eûmes frayé
vous eûtes frayé
ils/elles eurent frayé
Subjonctif passé
j'aie frayé
tu aies frayé
il/elle ait frayé
nous ayons frayé
vous ayez frayé
ils/elles aient frayé
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse frayé
tu eusses frayé
il/elle eût frayé
nous eussions frayé
vous eussiez frayé
ils/elles eussent frayé
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

FRAYER1

(frè-yé ; d'après Chifflet, Gramm. p. 197, on prononçait fra-yer) , je fraye, tu frayes, il fraye ou il fraie, nous frayons, vous frayez, ils frayent ou ils fraient ; je frayais, nous frayions, vous frayiez, ils frayaient ; je frayai ; je frayerai, ou fraierai, ou fraîrai ; je frayerais, ou fraierais, ou fraîrais ; fraye, frayons ; que je fraye, que nous frayions, que vous frayiez, qu'ils frayent ; que je frayasse ; frayant ; frayé v. a.
Rendre praticable par les pas et le cheminement. Frayer une voie, un sentier, un chemin. Fig. Frayer le chemin, aplanir les difficultés, faciliter l'accès.
Elle [la raison] ne nous est donnée que pour nous frayer le chemin à la foi [MASS., Carême, Vérité de la relig.]
Ce sont des vues de fortune qui vous ont frayé la route par où vous marchez [ID., Carême, Voc.]
Le général de la couronne, Jean Sobieski, lava la honte de son pays dans le sang des Turcs à la célèbre bataille de Choczim, qui lui fraya le chemin au trône [VOLT., Hist. Russie, I, 3]
On dit de même : frayer l'accès.
La vertu frayait l'accès au trône [VOLT., Or. fun. Louis XI]
Frayer le chemin, signifie quelquefois simplement précéder.
....Pour moi s'il n'est point d'autre foudre, J'aurai pour ce départ [la mort] du temps à m'y résoudre ; D'autres vous enverraient leur frayer le chemin [CORN., Attila, V, 3]
Nos ancêtres nous en frayèrent hier le chemin [de l'éternité] ; et nous allons le frayer demain à ceux qui viendront après nous [MASS., Carême, Sur la mort.]
Marchant dans les sentiers que fraya mon courage [VOLT., Sémir. III, 6]
Se frayer, frayer à SOI, rendre praticable pour soi un chemin, une voie. Se frayer un passage dans le fourré.
À travers les vainqueurs il se fraye un passage [BRIFFAUT, Ninus II, v, 1]
Fig. Se frayer le chemin à une dignité, disposer ses moyens pour y parvenir.
Des voies que vos passions se sont frayées [MASS., Carême, Prosp.]
On dit de même : se frayer le chemin des honneurs ; se frayer un chemin au trône.
Faire une rainure sur le bord d'une lame de couteau, de canif, etc.

HISTORIQUE

  • XVe s.
    Et donc se retourna sur destre et sa route, et prirent un chemin assez frayé qui les mena droit.... [FROISS., I, I, 139]
  • XVIe s.
    L'ambition fraya le chemin à l'envie [CASTELN., 62]
    Je fuy les grands chemins frayez du populaire [RONS., 236]

ÉTYMOLOGIE

  • Wall. frot ; bourguign. froyé. L'origine de ce mot présente des doutes. Il n'est pas très ancien, du moins on ne l'a pas au delà de Froissart. 1° On peut croire qu'il est le même que froier (voy. le suivant), et qu'il vient, comme lui, du latin fricare, frotter ; mais le sens de frottement suffit-il pour expliquer le sens de frayer un chemin ? 2° On peut penser qu'il est l'équivalent de l'ancien verbe froer, briser ; ici le sens serait bon, car route est via rupta ; dans ce cas, l'assimilation aurait agi pour transformer froer en frayer. 3° Enfin faut-il y voir un dérivé irrégulier de fractus, brisé ? Le sens serait bon ; quant à la forme, elle serait bonne aussi ; car on l'a dans frayant et dans l'ancien verbe fraier, qui proviennent de fractus (voy. FRAYANT et FRAIS 2).

FRAYER2

(frè-ié) v. a.Se conjugue comme le précédent.
Frotter contre. La roue m'a frayé la cuisse. Aujourd'hui on dit plus communément frôler.
Terme de vénerie. Le cerf fraye sa tête lorsqu'il commence à frotter son bois contre les arbres pour en faire tomber une peau velue qui le couvre. Frayer bruni, se dit du cerf qui s'est plus ou moins bruni la tête en touchant au bois.
Se frayer, v. réfl. Se léser par frottement. Terme de vétérinaire. Se frayer aux ars, se dit des chevaux qui s'excorient à cette région par un exercice pénible, ou seulement rapide, au temps des chaleurs.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Au froier cognoisteras Dou cerf, quant tu le trouveras [, Fabliaux mss. n° 7615, t. II, f° 168, dans LACURNE]
  • XIVe s.
    Environ la magdaleine que les cerfs froyent leurs testes [, Modus, f° VIII, verso]
  • XVe s.
    Si le cerf n'est froyé, le doit le veneur laisser aboyer aux chiens bien longuement.... mais s'il est froyé et bruni, il le doit tuer le plus tost qu'il pourra.... pour doubte qu'il ne tue les chiens [, Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 243, dans LACURNE]
  • XVIe s.
    L'un desquels bœufs vint frayer un petit contre sa robe [DESPER., Contes, XII]
    Il eut une arquebuzade sur son casque qui ne fit que frayer [CARLOIX, IX, 28]

ÉTYMOLOGIE

  • Prov. fregar, freguar ; espagn. fregar ; ital. fregare ; du lat. fricare, frotter, qu'on rapproche du verbe grec traduit par oindre, sanscrit ghar, gharsh, oindre. Fricare a donné froier, comme ligare, loier ou lier. La forme moderne correcte serait frier, comme lier, nier, etc.

FRAYER3

(frè-ié) v. n.
Se conjugue comme le précédent. Se dit de l'acte de la génération chez les poissons, la femelle émettant ses œufs, et le mâle passant dessus.
Les poissons frayent et produisent avant que d'avoir pris le quart, ou même la huitième partie de leur accroissement [BUFF., Quadrup. t. II, p. 35, dans POUGENS]
La plupart ne viennent frayer sur nos côtes que lorsque certaines espèces [de plantes] y sont en fleur [BERN. DE ST-P., Études, 1]
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Nus [nul] poissonnier ne autre ne puet ne ne doit vendre gardons freans, c'est à savoir gardons entre le mi-avril et mi-mai [, Liv. des mét. 265]
  • XIVe s.
    Les poissons frient en icelluy temps [, Ord. des rois, t. VII, p. 779]
  • XVIe s.
    Aussi faut-il eviter de manger des grenouilles au mois de mai, à cause que les crapauds fraient avec elles [PARÉ, XXIII, 32]

ÉTYMOLOGIE

  • Voy. FRAI 1 ; wallon, froï.

FRAYER4

(frè-ié) v. n.Se conjugue comme le précédent.
S'user par le frottement, en parlant de la monnaie. Cet écu est aminci, il doit avoir beaucoup frayé.
Fig. Avoir des relations habituelles et amicales avec quelqu'un. Ces deux hommes ne frayent pas ensemble.
Cette cabale [de Meudon] frayait avec celle des seigneurs [SAINT-SIMON, 238, 169]
V. a. Altérer des pièces d'or et d'argent en imitant l'altération que l'usure par la circulation peut y produire. Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

ÉTYMOLOGIE

  • Voy. FRAI 2.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

frayer

FRAYER. (Il se conjugue comme BALAYER.) v. tr. Rendre praticable, en parlant d'un Chemin, d'une route. Frayer un sentier, une voie.

Se frayer un passage, S'ouvrir un passage. Se frayer un passage dans le fourré. Ils se frayèrent un passage à travers les lignes ennemies.

Fig., Se frayer le chemin à une dignité, à un emploi, Disposer les choses, se préparer les voies pour parvenir à une dignité, à un emploi. On dit de même Se frayer le chemin des honneurs. Se frayer un chemin au trône, etc.

Fig., Frayer la route, frayer le chemin, la voie à quelqu'un, Lui donner les moyens ou l'exemple de faire quelque chose. Les travaux des anciens nous ont frayé le chemin des grandes découvertes, aux grandes découvertes.

FRAYER signifiait anciennement Frôler, frotter contre quelque chose, toucher légèrement quelque chose en passant. Le cerf fraye sa tête aux arbres.

Par analogie, il signifie, en termes d'Arts, User par le frottement. Frayer une lame, La frotter à l'émeri pour y faire disparaître les raies qu'y a faites la meule.

En termes de Pisciculture, il signifie Déposer ses oeufs, en parlant de la Femelle qui les émet souvent en se frottant contre le sable, et Les féconder, en parlant du Mâle.

Il signifie encore, au figuré, Être en relations avec quelqu'un. C'est un homme avec lequel je ne fraye point, avec lequel je ne veux point frayer.

Il signifie aussi Se convenir mutuellement. Ces deux hommes ne frayent pas ensemble.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

frayer

Frayer, ou Froyer, Comme aucuns dient, c'est heurter par flanc, ou de haut en bas en raclant, comme il a frayé contre le mur, Murum radit. C'est aussi frotter contre quelque chose, ainsi dit on, qu'un Cerf fraye sa teste aux arbres, quand pour escourre et racler ses lambeaux il frotte sa teste contre les arbres, qui est sur la fin de Juillet. Frayer aussi c'est fouler des pieds, dont on use peu, mais on use bien du participe passif, disant chemin fraye, et champ fraye, Iter pedibus tritum, Campus pedibus conculcatus. Frayer aussi en cas de poissons est oeuver.

Frayer et heurter contre la rive, Stringere ripas.

Chemin frayé, Iter tritum.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

frayer


FRAYER, v. act. et n. [Fré-ié: 2 é fer. Devant l'e muet, les uns écrivent avec l'y, fraye, frayera et prononcent fré-ié, fré-iera; les autres fraie, fraiera, qu'on pron. frê, frêra. Les opinions et les pratiques sont partagées là-dessus. L' Acad. est pour la 1re; Je serais pour la 2de manière.] 1°. Marquer, tracer. Frayer la voie, le chemin. — Fig. se frayer le chemin aux dignités, à la gloire frayer le chemin à quelqu'un, lui doner les moyens, ou l'exemple de faire quelque chôse. = 2°. Froler, toucher légèrement en passant: "Le coup n'a fait que lui frayer la botte. = 3°. V. n. Il exprime la jonction des poissons pour la multiplication de l' espèce. "Dans la saison où les poissons frayent. Acad. = 4°. Convenir, ensemble, s'acorder. Il se dit presque toujours avec la négative, et il n'est que du style familier. "Ces deux hommes ne frayent point ensemble.
   FRAYÉ, adj. ne se dit qu' avec chemin. "Il n'y a point de chemin frayé dans ce bois.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

frayer

verbe transitif frayer
Rendre praticable un chemin.

frayer

verbe transitif indirect frayer
Littéraire. Avoir des relations avec.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

frayer

spawn

frayer

השריץ (הפעיל)

frayer

[fʀeje]
vt → to open up, to clear
vi
[poisson] → to spawn
(= fréquenter) frayer avec → to mix with, to associate with

frayer_se

[fʀeje] vpr/réfl [+ voie, passage, chemin] se frayer un passage dans → to clear o.s. a path through, force one's way through
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005