guenille
guenille
n.f. [ anc. fr. guenipe, du gaul. ] (Surtout pl.) Vêtement en lambeaux : Des réfugiés en guenilles ou vêtus de guenilles haillon, hardes [litt.], loque, oripeaux [litt.]
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guenille
(gɘnij)nom féminin
vêtement déchiré et sale un enfant en guenilles
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GUENILLE
(ghe-ni-ll', ll mouillées, et non ghe-ni-ye) s. f.1° Haillon, chiffon. Que faites-vous de cette guenille ? Sac à guenilles, sac où l'on met les chiffons en lambeaux. Fig.
La duchesse de Chartres répondit qu'elle aimait mieux être un sac à vin que sac à guenilles, par où elle entendait Clermont et des gardes du corps qui avaient été les uns chassés, les autres éloignés à cause d'elle [la princesse de Conti] [SAINT-SIMON, 32, 122]
2° Par extension et surtout au pluriel, toutes sortes de hardes vieilles et usées.
Il me tarde déjà que je n'aie des habits raisonnables pour quitter vite ces guenilles [MOL., Mar. forcé, 4]
L'Europe, qui marche à béquilles, Riche goutteuse, ne croit pas à la vertu sous des guenilles [BÉRANG., Hâtons-nous.]
En guenille, se dit d'une personne dont le vêtement est tout délabré. Ils [les jeunes gentilshommes venant solliciter un brevet d'officier] vont trottant des bords de la Charente, De ceux du Lot..., En botte, en guêtre et surtout en guenille [VOLT., Pauvre diable.]
Fig et familièrement. Être après les guenilles de quelqu'un, le poursuivre, lui faire une mauvaise affaire. Pour mes jours gras du vin fraudé Mit le juge après mes guenilles [BÉRANG., Ange gard.]
Familièrement. Troussez vos guenilles, allez-vous-en, sortez d'ici. Gentil ambassadeur de quilles, Croyez-moi, troussez vos guenilles [SCARRON, Gigantom. I]
3° Fig. Chose de peu d'importance.
Philaminte : Le corps cette guenille est-il d'une importance, D'un prix à mériter seulement qu'on y pense ? - Chrysale : Oui, mon corps est moi-même ; et j'en veux prendre soin.... Guenille, si l'on veut ; ma guenille m'est chère [MOL., Femmes sav. II, 7]
Il vaut mieux qu'il [Crébillon] achève Catilina que de perdre son temps à lire mes guenilles [VOLT., Lett. en vers et en prose, 25]
Vous connaissez cette guenille [Épître XXXIX], que j'avais écrite au comte Algarotti [ID., Lett. Thiriot, 30 nov. 1735]
Il est triste d'être obligé de parler à un homme de ce caractère de cette guenille qu'on nomme appointements et argent [ID., Lett. Margr. de Baireuth, dans Rev. franç. février 1866, p. 207]
ÉTYMOLOGIE
- On a indiqué le flamand quene, surtout de laine ; l'anc. franç. gone, robe (guenille pour gonille). Lehéricher cite un verbe normand guener, mendier. Enfin du Cange, au mot guella, a les guenelles des banieres, ce qui signifie banderoles, drapeaux. Tout cela est incertain.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
guenille
GUENILLE. s. f. Haillon, chiffon. Que voulez-vous faire de cette guenille, de ces guenilles?
Au pluriel, il se dit De toutes sortes de hardes vieilles et usées. Cet homme ne porte que des guenilles. Porter des guenilles à la friperie.
Il s'emploie figurément et familièrement, pour signifier Des choses de peu d'importance.
Dictionnaire de L'Académie française 5th Edition © 1798
guenille
GUENILLE, s. f. GUENILLON, s. m. [Gheni-glie, ni-glion: 1re e muet: mouillez les ll.] Haillon, chifon. — Petite guenille. "Que voulez-vous faire de cette guenille; de ces guenilles. "Il n'a que des guenilles, de vieilles hardes. "Je n'ai que faire de ce guenillon. = Ils se disent au figuré dans le style familier. "On est si avide de nouvelles qu'on a pris cette guenille, et on ne parle d'aûtre chôse. Sév. "Je vous mandai hier par un guenillon de billet que, etc. La Même.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions