manche
(Mot repris de manches)1. manche
n.m. [ lat. manicum, de manus, main ]2. manche
n.f. [ lat. manica, de manus, main ]3. manche
n.f. [ prov. mancho, quête ]MANCHE1
(man-ch') s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Au bois [le bûcheron] ala pur demander à chascun fust [arbre] qu'il pot trover, Dou quel il peüst menche prendre [MARIE, Fable 23]Un homme qui ilecques estoit lui monstra un coutel à un blanc manche qu'il tenoit en sa main [, Miracles St Loys, p. 131]
- XIVe s. La main [il] giete au coustel, et si fort se revainge, Que partout lai [là] où fiert [il frappe], le boute jusqu'à mainge [, Girart de Ross. V. 1776]
- XVe s. Tenant une masse d'or ; la teste estoit de fin acier tempré, et la manche bandée d'or et d'argent [, Perceforest, t. I, f° 155]Le suppliant, qui tenoit en ses mains ung harnois que on appelle podet de fer avecques son marge de bois [DU CANGE, marga.]
- XVIe s. Et comme Cassius et quelques autres jettassent desjà les mains sur les manches de leurs espées par dessoubs leurs robbes pour les desguainer [AMYOT, Brut. 19]Je vous gardois ces joyeux propos à quand la paix seroit faite.... mais quand j'ai veu qu'il s'en faloit le manche [qu'on en était loin], et qu'on ne sçavoit par où le prendre.... [DESPER., Contes, I]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, main ; bourguig. moinche ; provenç. margue ; espagn. et portug. mango ; ital. manico ; d'un bas latin manicum, fait sur le modèle du latin manica (voy. MANCHE 2).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 1. MANCHE. s. m. Ajoutez :
- Ajoutez : Toutefois il faut noter que le latin classique manubrium, avec l'accent sur nu, était représenté dans la langue d'oïl par manoir, qui est une dérivation correcte : XIIe s. Quant icil Gothes talhievet la spessece des roinces, li fers saillanz fors du manoir chaït el bruec [au lac] [, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 67]
ÉTYMOLOGIE
MANCHE2
(man-ch') s. f.PROVERBE
- Il faudrait lui mettre du plomb dans la manche, se dit, en Normandie, à celui qui commet quelque étourderie ; locution tirée de l'ancien usage de mettre du plomb aux manches (voy. l'historique).
HISTORIQUE
- XIIe s. La couele e l'estamine out desuz cel [sous cet habit] li ber [saint Thomas] ; Mais de pans e de mances les out fait escurter ; Car ne voleit al siecle sa vie demustrer [, Th. le mart. 155]
- XIIIe s. E fu atourné [décidé] que li prestre qui avoient capes e mances les averoient reondes [, Chr. de Rains, 88]Et vous en vostre mance arés Cent onces d'or que porterés [, Fl. et Bl. 2133]Aux festes et aus diemanches Ne metoit gans, ne vestoit manches, Tant que midis estoit passez [RUTEB., II, 164]
- XVe s. S'il m'en venoit de nouvel ung à mon plaisir, bel et jeune, jà n'en seroit escondi, et ne me deuist laissier mance en bras [quand il ne devroit me laisser une chemise sur le dos] [, les Évang. des quenouilles, p. 106]Sa manche sera enfermée En deux poingnets de plomb pesant [, Rec. de farces, etc, p. 427]La chemise saint Loys, dont il fault [manque] une manche.... et une cedule de parchemin.... escripte de la main de monseigneur saint Loys des enseignements qu'il envoya à sa fille [DE LABORDE, Émaux, p. 481]
- XVIe s. Pres mes amis honnestement J'aime mieux boire et mouiller l'anche, Que manger mon pain en ma manche [seul], N'ayant jamais contentement [JEAN LE HOUX, Vau de Vire, 12]Il tenoit la volonté de Gracchus en sa manche, et par puissance et par cognoissance ; ils estoient plus amis que citoyens [MONT., I, 214]Conscience plus large que la manche d'un cordelier [LANOUE, 97]Le sage a toujours une maladie ou un voyage en sa manche, pour s'en aider à sa necessité [MARG., Nouv. LXIII]Il faut couler la ptizane par une manche de drap, ou une serviette blanche [PARÉ, XXI, 17]Aucunefois n'estant de la partie, J'estoy si bien de mon faict advertie, Qu'autant de fois qu'une reste on gaignoit, Autant de fois la manche on me donnoit [DU BELLAY, VI, 164, verso.]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. mangua, mancha, marga ; catal. manega ; espagn. manga ; ital. manica ; du lat. manica, dérivé de manus, main.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. MANCHE. s. f.
- Faire la manche. Chantant à la porte des cabarets et faisant la manche, c'est-à-dire quêtant après avoir chanté [PH. AUDEBRAND, l'Illustration, 27 janv. 1877, p. 51]
- Au XVIIe s. Le bataillon était partagé en trois manches ou sections. [Sous Louis XIV] Le bataillon se disposait sur six rangs, partagés en trois manches, les piquiers au centre,... [E. DE BARTHÉLEMY, Journ. offic. 26 mars 1876, p. 2135, 3e col.]
manche
Le manche de la charrue, La partie de la charrue que tient le laboureur.
Le manche d'un gigot, La partie par où on le prend pour le découper.
Le manche d'une basse, d'une contrebasse, d'un violon, d'une guitare, etc., La partie où l'on pose les doigts de la main gauche pour former les tons différents.
Fig., Se mettre du côté du manche, Se mettre du côté du plus fort.
Prov. et fig., Branler au manche, dans le manche. Voyez BRANLER.
Prov. et fig., Jeter le manche après la cognée, Abandonner une affaire, une entreprise par chagrin, par dégoût, par découragement. Il ne faut pas, pour si peu, jeter le manche après la cognée.
En termes de Conchyliologie, Manche de couteau, Espèce de coquillage bivalve.
manche
Fausses manches, Demi-manches de lustrine, de percaline qu'on met par-dessus les manches de son vêtement pour les protéger au cours de certains travaux.
Manches pendantes, Bandes d'étoffe que l'on attache à certaines robes de cérémonie.
Fig. et fam., Avoir une personne dans sa manche, En disposer à son gré.
Fig. et fam., Il a la manche large, se dit d'un Casuiste, d'un directeur de conscience d'une indulgence excessive.
Fig. et fam., Il ne se fera pas tirer la manche, par la manche, Il fera volontiers telle chose.
Fig. et fam., C'est une autre paire de manches, C'est une autre affaire, ce n'est pas la même chose. Voici bien une autre paire de manches, Voici bien une autre affaire.
En termes d'Arts et spécialement en termes de Marine, il se dit d'un Tuyau de cuir, toile, ou autre étoffe rendue autant qu'il est possible imperméable, servant à conduire des liquides ou des gaz d'un lieu dans un autre. Manches à vent, à air, Vastes tuyaux de toile ou de tôle d'acier qui font l'office de ventilateurs et qui conduisent l'air extérieur dans les entreponts et les parties basses du navire.
MANCHE, en termes de Géographie, se dit d'un Canal, d'un espace étroit de mer renfermé entre deux terres. La manche de Bristol.
Il se dit particulièrement de la Mer étroite comprise entre les côtes de France et celles d'Angleterre et qui, par le Pas de Calais, communique avec la mer du Nord.
MANCHE, en termes de Jeu, se dit d'Une des parties liées que les joueurs sont convenus de jouer. Il a gagné la première manche. Nous sommes manche à manche.
manche
Manche, penac. Ores est masculin, et signifie la partie et endroit de l'outil, par où lon l'empoigne pour en oeuvrer, Manubrium capulus, Et vient de ces deux mots Latins, Manus et Capio, comme si vous disiez Manucapium, que l'Italien de deux mots Latins corrompus dit Mánico, et l'Espagnol plus corruptement Mángo, Ainsi nous disons le manche d'un cousteau, (et neantmoins appelons l'empoigneure d'une espée, et d'un poingnard, poingnée, et non manche) le manche d'une coignée, d'un marteau, Cultri, bipennis, mallei manubrium, Et ores est feminin, et signifie ce qui couvre le bras, Manica, Ainsi l'on dit les manches de la chemise, du pourpoint, du saye, de la robbe, manches de maille, mais on n'appelle pas manches la couverture de fer de l'homme d'armes, ains braçals, Brachialia, a brachio, l'Italien dit Manica, et l'Espagnol Manga, où le François dit Manches, mais quant aux braçals, ils usent d'autre mot, et conforme au mot François dessus dit.
Qui a trop grandes manches, Praeter modum manuleatus, B. ex Suet.
Jetter le manche apres la coignée, Manubrium post securim abiicere, Iacturam manubrij post securim facere, Post iacturam mercium factam, iactum etiam nauis facere.
Le manche de la charrue, Stiua.
Manches de maille, Manicae loricatae.
manche
MANCHE, s. m. et f. MANCHETTE, s. f. [1re lon. 2e e muet au 1er, è moy. au 2d, chète.] Manche, s. m. La partie d'un instrument par où on le prend pour s'en servir. "Le manche d'une coignée, d'un couteau, etc. Voy. BRANLER, COIGNÉE. = S. f. Partie du vêtement où l'on met le brâs. "La manche ou les manches d'un habit, d'une robe, d' une soutane, etc. = En st. prov. Avoir ou tenir quelqu' un ou quelque chôse dans sa manche; l'avoir en sa disposition. "Faites agir M. de Chaulnes, il tient les bons Pères (les Capucins) dans sa manche, comme vous tenez M. de Chaulnes dans la vôtre. Sév. Voy. PAIRE.
MANCHETTE, morceau de toile ou de dentelle, etc. plissée, qui s'atache au poignet de la chemise.
manche
manche
(mɑ̃ʃ)nom féminin
manche
Ärmel, Durchgang, Ärmelkanalsleeve, shaft, handle, clumsy idiot, La Mancha, neck, roundmouw, manche, steel, acrobatenwereld, been [kotelet], gitaar], hals [viool, handvat, partij [tennis], slang [techniek], staart [ploeg], sufferd, sukkel, vliegtuig], zak [schip, heft, ronde, set, Het Kanaalידית (נ), מוט (ז), משחקון (ז), ניצב (ז), סיבוב (ז), קנת (נ), קת (נ), שרוול (ז), יָדִית, סִיבוּב, קַת, שַׁרְווּל, תעלת למאנשMancheЛа Маншanemoscopi, Canal de la Mànega, Manche, mànegaLamanšský průliv, rukáværme, Engelske Kanal, La Mancha, MancheManche, Manĉo, Manika Markolo, manikomanga, Canal de la Mancha, La Mancha, ManchehihaSelat InggrisErmarsund, ermiManica, La Manica, joystick, leva di comando, manicoイギリス海峡, マンシュ県, 袖영국 해협, 소매Den engelske kanal, Manche, ermerękaw, Kanał La Manche, Manchemanga, Canal da ManchaMancheрукав, Ла-Манш, МаншLamanšský prieliv, MancheMancheärm, Engelska kanalen, MancheManche, kol ağzıЛа-Манш芒什省, 英吉利海峡, 衣袖μανίκι, λαβήكِمّrukavแขนเสื้อtay áo (mɑ̃ʃ)nom masculin
manche
[mɑ̃ʃ]Ils ont gagné la première manche du match → They won the first leg of the match.
Manche
[mɑ̃ʃ] nf (GÉOGRAPHIE) la Manche → the Channel, the English Channelmanche à air nf (AVIATION) → wind-sock
manche à balai nm