us
us
[ ys] n.m. pl. [ du lat. usus, usage ]US | Université Stanford |
us
(ys)nom masculin pluriel
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(û ; l's se lie devant une voyelle : les û-z et coutumes ; l'Académie dit que ce mot se prononce même devant une consonne, en faisant sentir l's : c'est une erreur, non-seulement contre l'analogie, voyez abus, mais même contre l'usage) s. m. pl.HISTORIQUE
- XIIe s. Que por Dieu et por s'honour [elle] N'ait jà l'us de traïtour [, Couci, III]...Trespassement U de fei, u de crime, u de faus serement, E d'us e de custume.... [, Th. le mart. 80]
- XIIIe s. Et par tel convent li rendirent [la ville], qu'il les tenroit as us et as coutumes que li empereres Grieus les avoit tenus jusques à ore.... [VILLEH., CXVIII]
- XIVe s. Mainstenus nous serons et de jours et de nuis Aux coustumes, aux us du bon roy saint Loys [, Guesclin. 21144]
- XVIe s. Hipparchia ne feut receue en la societé de Crates, qu'en condition de suyvre en toutes choses les uz et coustumes de sa regle [MONT., II, 352]
ÉTYMOLOGIE
- Prov. us ; esp. et it. uso ; du lat. usus, usage, utor, se servir, user. Utor, archaïque oitor, se rattache au sanscr. uti, aide, secours.
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(us') s. m.us
us
us
US, s. m. USAGE, s. m. USAGER, s. m. [Us, uzage, gé: 3e e muet au 2d, é fer. au 3e.] Us et Usage ont à peu-près le même sens; mais le premier ne se dit qu'au Palais. Coutume; pratique reçue. "Garder les us et coutumes. Il se dit toujours au pluriel et toujours avec coutumes. — "C'est l'usage, cela est reçu par l'usage. "L' Usage est le maître et souvent le tyran des Langues vivantes. "Ce mot n'est pas du bel usage; n'est plus d'usage, ou, en usage. "Ce mot n'a d'usage, ou n'est en usage que dans le style familier, etc. "Cela est hors d'usage. "Bréviaire, Missel, à l'usage de Rome, de Paris, etc. Usage, coutume (Synon.) L'usage semble être plus universel: la coutume parait être plus anciène. Ce que la plus grande partie des gens pratique est un usage: ce qui s'est pratiqué depuis long-tems est une coutume. GIR. Synon.
L'Usage est fait pour le mépris du Sage,
Je me conforme à ses ordres génans
Pour mes habits, non pour mes sentimens.
Nanine.
= Usage est 2°. l'emploi à quoi l'on fait servir, à quoi l'on aplique une chôse. "À~ quel usage cela est-il bon? "Cela est de grand usage, de peu d'usage; de nul, d'aucun usage. = En usage s'emploie avec le v. mettre et d'usage avec le v. être impers. "Il mit tout en usage pour le gâgner. "Il est d'usage que les Chanoines viènent ce jour là à l'ofice. Le verbe doit être au subjonctif. = À~ l'usage de, à son usage. "Ces chôses là ne sont pas à votre usage. = Fig. "Je suis contrainte d'avoir patience, quoique la patience, comme vous le savez, soit une vertu, qui n'est guère à mon usage. SèV. = Faire un bon, ou, un mauvais usage de, est de tous les styles. "Il fait bon usage des grâces que Dieu lui done. "Elle fait un mauvais usage des dons, dont le Ciel l'a comblée. Si j'avais le bien qu'il a, j'espère que j'en ferais un meilleur usage. On dit aussi absolument faire usage de:
De la tendre amitié c'est un aimable gage,
Qu'il m'est cher! je l'accepte et vais en faire usage.
La Chaussée.
= Mettre en usage, se servir de.
La modération, qui fut votre partage,
Vous ne la mettez pas, ma soeur, fort en usage.
Le Joueur.
= * Usage pour user substantif est mis, par M. Desgrouais, au nombre des gasconismes. "Étofe d'un bon user: Acad. et non pas d'un bon usage. Trév. = 3°. Droit de se servir personellement d'une chôse, dont la propriété est à un aûtre. "En vendant sa Bibliothèque, il s'en est réservé l'usage sa vie durant. = 4°. Droit qu'ont les voisins d'une forêt ou d'un pâcage, d' y couper de quoi se chaufer, et d'y mener leur bétail. "J'ai droit d'usage, ou, j'ai mon usage dans ce bois.
USAGER, se dit dans ce dernier sens: on a taxé les Usagers.